Mondo Marvel décembre 2013

[n.n.nemo]

[QUOTE=scarletneedle;1452061]J'apprécie beaucoup le "it's their company" car il me semble que beaucoup oublient cela quand il s'agit des Big 2, qu'on soit d'accord ou non avec leurs décisions.[/QUOTE]

c'est pas un peu vite dit cela ?

En quoi marvel serait plus le compagnie de alonso que celle de fraction?

C'est juste une organisation du travail qui donne plus de pouvoir à l’éditeur qu'à l'auteur, mais marvel n'appartient à aucun des deux.

et je suis pas sur que celui a qui appartient marvel soit celui qui fixe la répartition des hierarchies, ça c'est plutot affaire d'époque, de mode.

Donc pour moi, vraiment tres vite dit

[scarletneedle]

Axel Alonso, bras armé de Joe quesada et autres grands décideurs, est l'éditeur en chef, il a donc certainement plus de légitimité que Fraction pour décider de l’orientation d'un titre par rapport à la politique Marvel sur les comics.

[Ben Wawe]

Je suis très surpris du changement de scénariste sur les Inhumains : Marvel fait beaucoup d'efforts pour créer du buzz et un intérêt autour de la mise en avant de ces personnages ; voir le scénariste qui est supposé être le chef d'orchestre de tout ça partir est très étonnant, et un peu troublant quant à l'organisation interne.

Après, je pense que Fraction n'est pas fait 1) pour les séries avec très forte influence éditoriale 2) pour les séries très intégrées à l'univers Marvel 3) pour les séries courtes.
A mon sens, il est très bon sur des titres où il peut avoir le temps de développer ses intrigues (Iron Man, Hawkeye), où on le laisse faire ce qu'il veut et où il n'a pas à gérer des obligations éditoriales. Ses Iron Man deviennent mauvais quand il doit composer avec Fear Itself, un "bête" crossover avec Thor qui a échappé à son contrôle (dans tous les sens) quand Marvel a décidé d'en faire un gros événement. Le story-arc sur sa voiture tire en longueur car Fraction doit attendre Fear Itself, qu'il écrit lui-même mais où il "doit" passer par des moments obligés pour Marvel (le rythme, la "mort" de Bucky, etc.).

Globalement, quelles sont ses meilleures histoires ? Les Iron Man non-impactés par des événements, Hawkeye, les one-shots Thor dans le passé, les Iron Fist avec Brubaker, les Uncanny X-Men quand il peut réaliser juste ce qu'il veut sans être en lien avec le reste de la franchise.
C'est un scénariste qui n'arrive pas à être bon quand il doit faire des concessions. C'est dommage, mais peut-être que Marvel et lui le comprennent enfin.

[Fletcher Arrowsmith]

Sur [B]The ORDER[/B] il a également fait du bon travail. Cela rejoint ton analyse Ben à laquelle j'adhère completement

[Ben Wawe]

Oui, c'est vrai, j'avais bien aimé aussi.
Et là également, il était totalement libre sur ses personnages et intrigues.

[Fletcher Arrowsmith]

[QUOTE=Ben Wawe;1452101]
C'est un scénariste qui n'arrive pas à être bon quand il doit faire des concessions[/QUOTE]

C'est quand même dommage car travailler avec des contraintes ou un cahier des charges est une fantastique expérience pour une scénariste. Arriver à renouveler une série, créer un run dont on se souviendra en bien, faire du neuf avec du vieux c'est un sacré défi. C'est peut être là que l'on voit également les limites de certains.

[Ben Wawe]

A mon sens, il y a fondamentalement plusieurs types de scénaristes : ceux qui se réalisent uniquement avec leurs personnages, leurs mondes (par exemple Milligan) ; ceux qui se réalisent avec les jouets des autres, en étant fan et en voyant ce qu'ils peuvent apporter ou raconter sur le moment (par exemple Johns) ; ceux, plus rares, qui parviennent à créer leurs univers mais aussi à bien manipuler les jouets des autres.
Fraction fait partie de la première catégorie, ce n'est pas si grave s'il réalise des trucs comme Hawkeye ou Casanova. :)

[doop]

Je suis complètement d'accord avec Ben

[Slobo]

[QUOTE=Ben Wawe;1452114] ceux, plus rares, qui parviennent à créer leurs univers mais aussi à bien manipuler les jouets des autres.[/QUOTE]

T'as pas un exemple parce que j'aurais mis Johns là perso.

[Zen arcade]

[QUOTE=Ben Wawe;1452114]A mon sens, il y a fondamentalement plusieurs types de scénaristes : ceux qui se réalisent uniquement avec leurs personnages, leurs mondes (par exemple Milligan) [/QUOTE]

Au vu de ce que certains éditeurs comme Image et d'autres peuvent leur permettre aujourd'hui de faire, je trouve d'ailleurs que ces scénaristes devraient arrêter de perdre leur temps à pondre des merdes éditorialo-télécommandées chez les Big two.
Qu'ils laissent préparer leur soupe pour fanboys aux scénaristes dont c'est la seule ambition de geeks superslipisés.

Genre, là, je pense à Lapham qui va enfin reprendre ses Stray bullets en ayant bétonné son indépendance éditoriale totale.
Et je me dis, mec, t'a bouffé de la merde avec des travaux de commande indignes de ton talent pendant des plombes mais là, lâche les chevaux, c'est ton bébé, mets-nous sur le cul, man.

[Zen arcade]

[QUOTE=Slobo;1452122]T'as pas un exemple parce que j'aurais mis Johns là perso.[/QUOTE]

Ben au rayon de ceux qui sont aussi à l'aise dans leurs univers personnels qu'au sein des contraintes éditoriales des univers partagés superhéroiques des big two, il y a aujourd'hui certainement Jason Aaron.
Genre, un gars qui peut pondre à la fois Scalped et Wolverine and the X-Men.

Le jour où Johns nous sort son Scalped, tu me préviens, hein...

[Ben Wawe]

Le plus bel exemple : Moore, qui a magnifiquement utilisé le jouet Superman Silver Age avec Whatever..., et dont l'oeuvre personnelle n'est plus à présenter.
Je rejoins Zen Arcade pour Aaron en exemple actuel. Johns préfère, et c'est pour moi une évidence, s'occuper des personnages qui l'ont marqué dans son enfance et adolescence plutôt que de créer des univers plus personnels. Fondamentalement, il n'a pas créé grand-chose, il a ressuscité et remis au goût du jour beaucoup de chose ; il a dépoussiéré, un peu modernisé les franchises sur lesquelles il est passé, et il a saisi l'attente du public pour lui donner, globalement, ce qu'il veut. Mais il n'a pas créé grand-chose de personnel !

[Kani]

J'dirais même qu'au sein de ces trois catégories de bons auteurs, il y en a deux nouvelles qu'on peut distinguer :
-les grands faiseurs d'histoires, ceux qui arrivent à te captiver et à t'emmener dans un univers (que ce soit le leur, ou celui d'un personnage iconique), ceux qui vous transportent, vous font vivre les émotions des personnages. Récemment, j'y mettrais Snyder (même si d'autres seront moins d'accord), Slott ou Tomasi.
-ceux qui, en plus, se servent des histoires pour faire passer des messages, donnent des propos au lecteur, étudient des thèmes en profondeur. Et là, c'est les très grandes pointures qui s'y inscrivent, les Alan Moore, Frank Miller, Neil Gaiman, peut-être O'Neil aussi. C'est ceux qui restent dans l'histoire.

[gillesC]

[size=1]Il y a aussi deux sortes de lecteurs: ceux qui séparent les auteurs en 2 catégories, et ceux qui les séparent en 3. ;)
[/size]

[mellencamp]

Et ceux qui coupent les cheveux en quatre?