Les films marquants des Buzzukis

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Zen arcade
	026 FLEISCHER, Richard – Les flics ne dorment pas la nuit (1972) Au début des années 70, Fleischer est déjà un vieux briscard qui a abordé à peu près tous les genres. Loin de décliner, il va sortir en quelques années un paquet de très bons films, dont celui-ci, The new centurions (en VO), est mon préféré. Film policier choral qui passe à la loupe sans fard et de manière désenchantée la vie d’une poignée de flics d'un commissariat de Los Angeles, The new centurions est clairement la matrice et l’inspiration de très nombreuses séries télé (jusqu’à Southland récemment par exemple). Ce film n’est jamais sorti en DVD chez nous (et n’existe que dans une édition pas terrible en Z1). Situation assez scandaleuse pour un des films américains majeurs des années 70. Ouais, carrément.

Bon ben, super nouvelle !
Je viens de voir que Carlotta va sortir le film en DVd et en Blu-Ray en novembre.
Plus aucune excuse donc pour ne pas découvrir ce très grand film.
Le film sera aussi disponible en coffret avec L'étrangleur de Rillington Place (extraordinaire également) et Terreur aveugle, un thriller de 1971 avec Mia Farrow que je n'ai pas vu.

Plus je vois de films de Richard Fleischer, plus je suis séduit par ce réalisateur qui mérite à mon sens une bien meilleure place dans l'histoire du cinéma que celle qui lui est régulièrement octroyée.
Vu aujourd'hui Les inconnus dans la ville (Violent saturday - 1955), à la fois radioscopie de la vie dans une petite ville américaine et formidable film de braquage.
Belle réflexion sur la violence, sur l'héroïsme dans un film qui se présente comme un hybride étonnant et réussi entre mélo (le travail sur le Technicolor est magnifique) et film noir.
Et puis, visuellement, la composition des plans et le travail sur le cinémascope (encore très récent à l'époque) sont complètement bluffants.
Le film est aussi disponible chez Carlotta.


Carlotta qui gâte son public en ce moment avec également la sortie en septembre de deux chefs d'œuvre incontournables de King Hu : Dragon Inn (inédit en Zone 2 fr) et A touch of zen (enfin dans une version restaurée de toute beauté).
Après la sortie en 2015 de L'auberge du printemps chez HK Video, il semble que King Hu bénéficie enfin d'éditions à la hauteur.
Faudrait que Raining in the mountain sorte aussi dans une copie digne de sa qualité.

[Fletcher Arrowsmith]

http://www.bbc.com/culture/story/201...lms?ocid=twcul

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	http://www.bbc.com/culture/story/201...lms?ocid=twcul

Très intéressant.
Merci pour le lien.

[HiPs!]

J’accepte les ex-aequo.

[mellencamp]

Je note pour l'Exorciste Chinois.
Time And Tide, ce doit être un des DVD que j'ai le plus usés quand je l'ai acheté.
Ce qui est chiant avec le ciné HK des années 80-90, c'est que c'est de moins en moins dispo dans le marché officiel, à part les Jackie Chan.
Et Jackie VS Bruce Lee, ben Jackie vainqueur par défaut, Bruce Lee est mort avant d'avoir eu la chance de tourner avec des réalisateurs corrects.

[Darkythib]

Ah putain....

Tellement content de ce topic (qui marche du tonnerre d'ailleurs?!), un régal tous les matins de lire vos listes (et de noter des idées!)
Pas trop le temps là (période d'exams + de rendus à cause de la fin d'année), du coup juste un petit teasing. Je vais essayer de mettre ma liste dans les semaines qui viennent.

C'est super intéressant (en plus de vos listes, j'entends) de lire vos débats sur tel ou tel réalisateur. Pourquoi vous n'aimez pas, pourquoi au contraire vous adorez, qu'est-ce qui vous marque dans les filmographies...
Et les petites phrases / anecdotes sur chacun de vos films? Juste parfait.

Ah putain...

Alors, c'est pas franchement classé, mais je vais essayer de commencer par les plus récents / moins importants, influents:

1 /DOLAN, Xavier - Mommy (2014) : Une grosse claque. J'étais bien blasé par les films à ce moment là à cause du peu de nouveauté que je trouvais dans le cinéma actuel. On m'avait vanté les mérites du film et je m'attendais à un truc cool mais sans plus. Et au final, je suis resté scotché, ce film m'a touché à un point assez rare, j'ai été surpris par pas mal de choix... Impossible de décoller de mon siège à la fin de la séance. Chose marrante, une fille, 3 siège à coté de moi, était dans le même cas, ses amis lui disant "Aller, viens maintenant, on y va", et elle de rétorquer "Non mais je ne peux pas là, je ne peux pas..." en larmes. Ma réconciliation avec les salles obscures un peu!

2 / JONZE, Spike - Her (2013) : Un peu le même schéma que Mommy. J'ai été personnellement touché par l'histoire, par le thème. J'ai bien aimé la sobriété de l'ensemble et le climat et l'ambiance du film. Et c'est le meilleur rôle de Scarlett Johansson!

3 / MILLER, George - Mad Max Fury Road (2015) : Ouais, les autres films de Miller sont surement mieux que celui-ci. Mais pour moi, c'était le renouveau et la preuve que les blockbusters pouvaient être autre chose que Transformers. Le film a des défauts, mais j'ai pris un vrai plaisir de gamin à le voir au ciné. Et putain, le guitariste avec sa guitare lance-flamme...

Voila, petit teasing avec des films très récents et beaucoup moins importants que le reste de la liste (même si Mommy...) qui méritait quand même, selon moi, de faire parti de celle-ci, puisqu'ils ont joué un rôle dans mon approche récente du cinéma!

[Fletcher Arrowsmith]

21 à 30, toujours en coup de vent (mes excuses pour les fautes...)

Clouzot Henri Georges Le corbeau (1943 – France)
Tourné un tel film pendant l’occupation, tu m’étonnes que cela a valu des problèmes à Clouzot. Propos d’actualité et regard froid, lucide et méchant de la France. Un film témoignage comme on y regarde de plus près. Clouzot sais installer une atmosphère, souvent malsaine comme le montre le reste de sa filmographie. Collabo ou dénonçant la collaboration ? Je vous laisse juge.

Coppola Francis Ford Peggy Sue s'est mariée (1986 – USA)
Je crois que j’aime tous les films de Coppola même les mineurs comme l’idéaliste et son plafond qui descend pendant la scène de procès. Wildcard a cité Cotton Club, Apocalyse Now comme une évidence, il y a eu débat sur les Parrain. Je mets Peggy Sue s'est mariée sinon cela aurait été le Parrain ou conversation secrète, les deux par lesquels j’ai commencé. A noter le mésestimé Dracula, film baroque par excellence avec un Gary Oldman stratosphérique.

Corneau Alain Série noire (1979 – France)
Alain corneau est un très bon réalisateur français. Film noir, âpre, très sarcastique et bien rythmé il consacre pour de bon le génie de Patrick Dewaere pour ceux qui en doutait encore. Audiart ou Marchal arrivent encore à marcher sur ses pas, mais c’est un genre de cinéma que l’on ne voit plus.

Curtiz Michael Casablanca (1942 – USA)
Humphey Bogard dans la moiteur marocaine, les yeux de Ingrid Bergman, des dialogues percutants et un scénario très fin et surprenant jusqu’à la fin. Un classique indémodable.

Demme Jonathan Le silence des agneaux (1991 – USA) (
Forcément. En plus il lance la mode des sérials killers, et on en a bouffé par la suite. J’ai hésité à le mettre malgré ses qualités car le Mann arrive après dans ma liste (du coup je vais peut être changer). Mais quand même, quelle maitrise de la caméra, quels acteurs et actrice formidables. C’est du très haut niveau. Ne dénigrons pas ces films qui cartonnent au box office, à juste titre ici. Pour tricher, si vous avez envie de voir un bon film sur les sérials Killers, je vous recommande Henry : Portrait of a Serial Killer de John McNaughton (1986 – USA).

Donaldson Roger Sens unique (1987 – USA)
Guerre froide, Kevin Costner, Will Patton, Gene Hackman et Sean Young en femme fatale au milieu de toute cette testostérone. Ce film vaut pour le dénouement, qui m’a soufflé à l’époque et encore maintenant.

Donen Stanley Chantons sous la pluie (1952 – USA)
Comme on aime la danse comme moi il fallait s’attendre à ce que je cite des comédies musicales. J’ai dû faire beaucoup de choix. J’ai choisi ce grand classique. Zen Arcade en a bien parlé dans un de ces posts. Quelle pèche à ce film quand même. Et quelle chanson titre .... Cela me permettra de citer Orange Mécanique qui en fait un emploi plutôt violent

Donner Richard La malediction (1976 – USA)
J’aurais du m’appeler Damien. Ma mère a vu la Malédiction et a changé d’avis, immédiatement. J’ai de la chance mes parents n’ont changé qu’un lettre pour me donner le plus beau prénom du monde . Ce bon film de Richard Donner (qui a fait autre chose que les armes fatales), dans la lignée de Rosemary Baby ou l’exorciste m’est donc lié. Etre le fils du diable c’est quelque chose quand même. Je vous encourage quand même à le voir ou le revoir.

Dugowson Martine Mina Tannenbaum (1994 – France)
Film introspectif, encore une femme à la réalisation qui suit le parcours de deux jeunes femmes en plein apprentissage de la vie magnifiquement incarnées par Elsa Zylberstein et surtout Romane Bohringer, que je trouvais très belle (elle sortait en plus du puissant et choquant Les nuits Fauves). La réalisatrice est dur dans son propos, le destin des protagonistes est loin d’être idyllique. A noter la présence de l’excellent Jean Philippe Ecoffey.

Eastwood Clint Bird (1988 - USA)
J’ai toujours pris l’ami Clint (comme une certaine critique américaine) pour un acteur de Western. Puis j’ai vu Impitoyable. J’ai enchainé sur Un monde parfait. Ca y est mon avis était fait. La suite est parfaite (Les pleins pouvoirs, le magnifique Minuit dans le jardin dans le bien et du mal ….). Mais il fallait donc découvrir ce qu’il avait fait avant. Et je tombe donc sur le biopic qu’il a consacré à Charlie Parker. Bird, la rencontre entre un acteur, Forest Whitaker, un réalisateur mélomane inspiré et un saxophone. Peut-être pas son meilleur mais si on apprécie le jazz on ne peut que jeter un regard attentif à ce film. Je me suis surpris à la choisir mais j’aime bien ce choix finalement (et en plus j’en évoque d’autres)

[JB]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	21 à 30, toujours en coup de vent (mes excuses pour les fautes...) Clouzot Henri Georges Le corbeau (1943 – France) Tourné un tel film pendant l’occupation, tu m’étonnes que cela a valu des problèmes à Clouzot. Propos d’actualité et regard froid, lucide et méchant de la France. Un film témoignage comme on y regarde de plus près. Clouzot sais installer une atmosphère, souvent malsaine comme le montre le reste de sa filmographie. Collabo ou dénonçant la collaboration ? Je vous laisse juge.

Un film qui dénonce le principe des lettres anonymes est forcément collabo

[Papich]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	[B][U][CENTER] Donner Richard La malediction (1976 – USA) J’aurais du m’appeler Damien. Ma mère a vu la Malédiction et a changé d’avis, immédiatement. J’ai de la chance mes parents n’ont changé qu’un lettre pour me donner le plus beau prénom du monde . Ce bon film de Richard Donner (qui a fait autre chose que les armes fatales), dans la lignée de Rosemary Baby ou l’exorciste m’est donc lié. Etre le fils du diable c’est quelque chose quand même. Je vous encourage quand même à le voir ou le revoir.

Celui là je l'ai mis direct dans ma liste. Terrifiant, il a fallu attendre longtemps avant d'avoir un film d'horreur de cette qualité là.
Bon je vais vite finir ma liste car entre toi et Hips y aura plus aucune nouveauté

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	21 à 30, toujours en coup de vent (mes excuses pour les fautes...)

Clouzot : pas d'avis, rien vu
Casablanca :bof, je ne comprends pas trop pourquoi ce film est mythique plutôt qu'un autre
Le silence des agneaux : bof, ça me broute, je n'aime pas du tout l'idée de rendre les serial-killers fascinants. Mon Demme préféré, c'est de très très loin Dangereuse sous tous rapports avec Jeff Daniels et Melanie Griffith
Mina Tannenbaum : vu à l'époque mais ça ne m'a pas marqué. C'est dans ce film qu'on entend du Dalida, non?

Eastwood : ah, Eastwood. J'en ai pas mis dans ma liste. Premièrement parce que si j'avais dû en mettre un, j'aurais pris Million dollar baby. Deuxièmement , parce que même s'il a été un moment important pour moi quand il a sorti coup sur coup plusieurs films marquants dans les années 90, c'est un cinéaste qui me touche beaucoup moins aujourd'hui. Il y a comme ça des réalisateurs dont on se sent proche à un moment donné et puis plus vraiment et puis plus du tout.
Bird est très bien ceci dit, même si je ne suis pas fan de biopics à la base.

La malédiction, vu quand j'étais ado, ça ne m'a pas marqué. Les brols religieux dans les films d'horreur, c'est en général pas ma tasse de thé.
Sens unique de Donaldson, je ne vois pas ce que c'est.

[HiPs!]

	Citation:			Posté par Zen arcade
	Sens unique de Donaldson, je ne vois pas ce que c'est.

Mais si voyons, c'est du tâcheron qui a fait Cocktail avec Crom Touze.

(Je ne vais pas développer sur Sens Unique, mais alors je trouve ça très mauvais. Non, franchement, enlever Lang pour placer un Donaldson, je ne te félicite pas Arrow )

[FrancoisG]

C'est sympa de remettre des noms de réalisateurs en face de certains films
Et de remettre des noms tout court sur des trucs que j'avais oublié et qui pourtant m'ont marqué à l'époque, c'est un des intérêts de l'exercice !

Merci pour vos listes en tout cas, j'y fais très égoïstement mon petit marché

Très proche de celles de HiPs! et de arrow en ce qui me concerne...
La vie aquatique, putain, je m'étais juré de le voir à l'époque et il est depuis complétement passé à la trappe

[HiPs!]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	Clouzot Henri Georges Le corbeau (1943 – France) Tourné un tel film pendant l’occupation, tu m’étonnes que cela a valu des problèmes à Clouzot.

Si je ne dis pas de conneries, il a été produit à l'époque par la Continental, la boîte boche. Comme quoi, un flim sur ces salauds de français qui ne faisaient rien qu'à dénoncer leurs compatriotes, ça devait bien arranger l'occupant. C'est vrai qu'aujourd'hui on peut avoir une lecture inverse et c'était peut-être celle de Clouzot d'ailleurs, mais pas certain que ce fut celle qui motiva la mise en chantier de ce film.

	Citation:
	Curtiz Michael Casablanca (1942 – USA) Humphey Bogard dans la moiteur marocaine, les yeux de Ingrid Bergman, des dialogues percutants et un scénario très fin et surprenant jusqu’à la fin. Un classique indémodable.

Comme Zen, le statut de ce film m'échappe. Jamais compris.

	Citation:
	Eastwood Clint Bird (1988 - USA) J’ai toujours pris l’ami Clint (comme une certaine critique américaine) pour un acteur de Western.

Moi, je continue.
Bon, y a un Eastwood dans ma liste même si c'est à l'insu de mon plein gré, j'avais totalement oublié qu'il était de lui. Sinon, sa filmo me laisse pas mal de marbre.

[HiPs!]

Et ça continue encore et encore. C'est que le début, d'accord, d'accord.
Ah, tiens, une partie avec des anecdotes.

La vie aquatique (Wes Anderson, 2004)
Je me souviens l’avoir vu avec une copine au cinoche au sortir d’une nuit blanche dans un état semi-cotonneux qui lui allait très bien. Au film, pas à la copine. Bill Murray est grand. J’ai hésité avec A bord du Darjeeling express. La BO, des reprises de Bowie par Seu Jorge, est magnifique. Mais ça, comme toujours chez Anderson.

Elephant (Gus Van Sant, 2003)
Chez Gus Van Sant, j’aime beaucoup ses aller-retours entre films d’auteur et films grand public. Celui-ci sur la tuerie de Columbine a ma préférence. Le sujet bien sûr mais aussi la facture pour l’illustrer s’accordent si bien que c’en est foudroyant.

Un éléphant ça trompe énormément (Yves Robert, 1976)
Maraboud’ficelle comme je le disais en intro. Rien à voir avec le flim précédent à part qu’il ne comporte lui non plus aucun pachyderme. Rochefort, Bedos, Brasseur, Lanoux. Le meilleur film de potes au monde avec sa suite directe Nous irons tous au paradis. Peut-être une petite préférence pour celui-ci d’ailleurs. De toute façon, il vous faut voir les deux.

Le dingue du palace (Jerry Lewis, 1960)
Quand j’étais petit, les jours fériés, y’avait plein de Jerry Lewis qui passaient à la tévé (et des Laurel et Hardy aussi) et c’était cool. Je me souviens du décor gigantesque et démesuré de celui là. Je ne veux pas le revoir. Trop peur d’être déçu.
Anecdote technique: sur un plateau de cinéma, on se sert depuis les années 70/80 d’un accessoire devenu indispensable: un contrôleur vidéo qui filme la même chose que la caméra argentique afin de contrôler le cadre, la lumière. Hé bien, c’est Jerry Lewis qui a inventé ça.

Diamants sur canapé (Blake Edwards, 1961)
Ok, je fais mon outing: je kiffe les comédies romantiques. Pas aussi drôle que The Party qui aurait fait partie de ma sélection sinon, mais un ton étonnamment moderne avec le personnage joué par Audrey Hepburn.

Piège de cristal (John McTiernan, 1988)
Pas beaucoup de films d’action qui lui arrivent à la cheville. Encore aujourd’hui. Et en filigrane une critique des années 80 avec cette affrontement entre des eurotrash terroristes en costard cravate et un shérif sauvage aux pieds nus. Le fond, la forme. Que demande le peuple.

Blade runner (Ridley Scott, 1982)
Le problème de Scott est qu’il ne sait pas trop lire ses scénars, ou alors qu’il s’en tamponne. Mais quand il a le bonheur de tomber sur une bonne histoire, ça dépote. J’ai hâte, et un peu peur aussi, de voir la suite par Denis Villeneuve.

Aliens (James Cameron, 1986)
J’aime tout Cameron. Bon, à l’exception de Piranha 2, faut rien exagérer. J’oserais même dire que c’est le plus grand cinéaste grand public actuel. Mais il y'a plusieurs choses qui confèrent à cette suite des qualités uniques. Notamment Sigourney Weaver à son meilleur.

Raging bull (Martin Scorsese, 1980)
Je ne suis pas plus fan que ça de Scorsese. Oui, jetez-moi des cailloux. Mais, jamais la boxe n’a été mieux filmée. Le N/B est magnifique. Et quel putain d’acteur que De Niro.

Le temps des gitans (Emir Kusturica, 1989)
Peut-être le film-record des moments où j’ai eu les poils qui se dressent. Notamment pour la séquence onirique dont nous parlâmes voilà quelques temps.

L’enfant (Luc & Jean-Pierre Dardenne, 2005)
Assez prodigieux ce que parviennent à faire ces cinéastes. Cette maîtrise cinématographique l’air de rien, avec des acteurs qui semblent vivre plutôt que jouer. La parfaite alliance du contrôle absolu et du lâcher-prise. J’aurais pu en citer d’autres mais j’adore vraiment celui-là.

M le maudit (Fritz Lang, 1931)
Premier film sur un serial-killer, je crois. Et matrice par bien des aspects de pas mal de films d’angoisse à venir. Peter Lorre est glaçant.
Anecdote historique: bon, ce n’est pas lors de ce film mais pour le suivant, Le testament du Dr Mabuse qui fut le dernier de sa période allemande. Lang raconte que Goebbels le convoque pour lui demander d’être le cinéaste officiel du IIIè reich (c’est finalement Leni Riefenstahl qui héritera de la fonction). Lang, pour esquiver, lui dit «Vous savez, je suis un peu juif quand même». Ce à quoi Goebbels répond: «Mr Lang, c’est nous qui décidons qui est juif et qui ne l’est pas!» Le lendemain, Lang embarque pour un avion en direction des Etats-Unis.

Loulou (GW Pabst, 1929)
Longtemps été amoureux de Louise Brooks. Il vous faut une autre raison? Parce que sinon, le film reste très bon.

Freaks (Tod Browning, 1932)
Si on faisait un remake de ce moyen-métrage aujourd’hui, tous les phénomènes de foire seraient recréés en images de synthèse. Et ce serait nul car la grande force de ce film est sa vérité nue et crue.

Eraserhead (David Lynch, 1977)
Je l’ai vu alors que Lynch démarrait sa filmo. Tout juste avais-je du voir Elephant Man et Dune sorti quelques mois plus tôt. Et forcément, quand on voit son premier film, ça fait tout drôle.
Anecdote musicale: la chanson de la dame dans le radiateur a été reprise viscéralement par les Pixies.

Le dictateur (Charlie Chaplin, 1945)
Chaplin avait beau ne pas être un grand cinéaste, il avait quand même des idées dramaturgiques géniales. J’adore celles du ballon-monde avec lequel le dictateur batifole et celle des micros qui s’effrayent de son discours de haine.

Rambo (Ted Kotcheff, 1982)
Souvenir inextricablement lié à un magazine de cinoche qui fut très important pour moi, Starfix, qui en avait fait la couv de son premier, ou second numéro (je mélange avec Dark Crystal). Stallone est grand dans ce film. Dommage que le colonel Trautman n’ait pas tué le héros à la fin comme c’était prévu. Ca nous aurait évité des suites merdiques et nauséabondes.

La fièvre dans le sang (Elia Kazan, 1961)
J’ai souvent été bouleversé dans mon parcours de cinéphile et cette liste compte plein d’exemples. Mais rarement autant qu’avec ce drame romantique. C’est juste la vie qui perfuse ce film.
Anecdote tragique: le titre original de ce mélo est Splendor in the Grass. Son actrice, Natalie Wood, se noya au cours d’une excursion en mer. A bord du yacht d’un ami nommé Splendor…

Van Gogh (Maurice Pialat, 1991)
Comme Pialat le définissait, c’est un film sur un type qui ne sait pas qu’il est Van Gogh. Et c’est tout à fait ça. Dutronc est magnifique et on regrette qu’il n’ait pas fait plus de films. A préférer au Minelli.

Quai des Orfèvres (Henri-Georges Clouzot, 1947)
Parce que j’aime vraiment beaucoup ce cinéaste, sa modernité, sa folie, sa maîtrise, j’ai hésité avec Le Corbeau, les Diaboliques ou l’Assassin habite au 21. Mais le duo entre Jouvet et son petit garçon ramené des colonies m’émeut pas mal.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Anecdote musicale: la chanson de la dame dans le radiateur a été reprise viscéralement par les Pixies.

Anecdote musicale bis : je préfère très largement la reprise de Tuxedomoon
https://www.youtube.com/watch?v=8GuylAhk0C4

Sinon, je te suis sur Scorsese, Loulou et particulièrement sur le commentaire à propos de Freaks.
Faudra que je voie du Clouzot. Mais y a rien à faire, je ne parviens pas à me sortir de l'idée que le cinéma français de cette époque est sauf rares exceptions peu intéressant. J'ai été trop conditionné par les critiques de la Nouvelle Vague et ceux qui les ont suivis et j'ai du mal à me libérer de ce conditionnement.