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  #61  
Vieux 08/12/2012, 12h49
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depuis le 269 je trouve les épisodes un poil en dessous, graphiquement (mais pas au scenar) On sent que JRjr met moins de détails (probablement qu'il bossait sur d'autres choses en même temps) et Williamson ajoute moins que sur Inferno. ca reste bon, bien découpé, mais plus brut de finition
Faudrait que je me replonge dedans pour constater cette soit-disante baisse de niveau graphique mais ça ne viendrait pas de Williamson? Je me souviens avoir lu qu'il trouvait difficile (!!!) d'encrer les planches de Romita mais je confonds pt avec un autre dessinateur.

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  #62  
Vieux 08/12/2012, 14h42
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C'est marrant, moi personnellement, j'avais jamais relevé cette histoire de fils des inhumains qui serait n°9 ! Ses origines semblaient pourtant claires dés le départ non ?
Mais ca fait un moment !
Moi non plus, je n' ai pas compris ça. La faute à la VF ???

Et y a-t-il un rapport avec Genitrix de Mauriac, que je n' ai jamais lu ?
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  #63  
Vieux 08/12/2012, 19h21
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C'est marrant, moi personnellement, j'avais jamais relevé cette histoire de fils des inhumains qui serait n°9 ! Ses origines semblaient pourtant claires dés le départ non ?
Mais ca fait un moment !
Disons que, pour ma part, j'ai eu un petit doute. Je n'ai pas lu le GN Inhumans de Nocenti-Blevins, donc j'ai découvert cette histoire d'enfant banni. Du coup, quand n°9 apparaît dans le récit, avec les capacités qu'elle possède, pendant un petit moment, je me suis demandé si ça n'était pas elle, la progéniture de Médusa et Flêche Noire.
En même temps, on se demande vraiment, quand les Inhumains apparaissent, comment ils vont être reliés à Daredevil.
Bon, après, comme je l'indique dans ma critique, Nocenti explique très bien qui est qui - on découvre les manipulations génétiques pratiquées sur la jeune femme, puis ensuite on va faire connaissance avec le véritable enfant du couple royal d'Attilan.
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  #64  
Vieux 09/12/2012, 11h01
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Y a confusionnage :-) Il a toujours adoré l'encrer, mais il ets vrai qu'il suit le mouvement et ajoute bien moins que sur les premires épisodes
C'est pas tant une vraie baisse de niveau qu'une légère "déceleration en terme de détails" : -) Il y va plus à l'instinct, plus vite, ce qui ne fait rien perdre en narration mais laisse les finitions sur le bas côté. Et ca correspond, comme le soulignait Wildcard, avec une influence plus marquée de Kirby (ce qui est lié quand on parle de prod qui s'accélère)


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Faudrait que je me replonge dedans pour constater cette soit-disante baisse de niveau graphique mais ça ne viendrait pas de Williamson? Je me souviens avoir lu qu'il trouvait difficile (!!!) d'encrer les planches de Romita mais je confonds pt avec un autre dessinateur.

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  #65  
Vieux 09/12/2012, 12h18
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Bon,comme je l'ai signalé à WC,je n'ai pas encore pris le temps de lire son sujet...je suis arrivé comme un cheveux sur la soupe en lisant la dernière page

Pour Romita,on est d'accord que c'est sur cette série qu'il commence à plus épurer son style,tout en restant terriblement efficace.

Je me demandais si Williamson aurait pu jouer là-dedans mais en réalité,je me suis planté,ce n'est pas Romita que Williamson trouvait difficile(dans le sens "demander trop de travail") à encrer mais Bagley sur les New Warriors;ce qui explique pourquoi l'encreur quitte rapidement le série.


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  #66  
Vieux 09/12/2012, 12h44
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tu confonds Romita jr et Bagley
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  #67  
Vieux 09/12/2012, 12h46
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Disons que je ne me souvenais plus avec quel dessinateur Williamson avait eu du mal ^^

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  #68  
Vieux 09/12/2012, 19h25
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#275-276


#275 : False Man
(Mi-Décembre 1989)



#276 : The Hundred Heads of Ultron
(Janvier 1990)

Citation:
De Décembre 1989 à Février 1990, Marvel publie un nouveau crossover, Acts of Vengeance, écrit par un collège de scénaristes comme John Byrne, Chris Claremont, Mark Gruenwald, Tom De Falco, Gerry Conway, David Michelinie, Peter David... Et dessiné par plusieurs artistes comme Paul Ryan, Sal Buscema, Alex Saviuk, Erik Larsen, Todd McFarlane, Jim Lee...

- Les épisodes-clés se déroulent dans : Avengers Spotlight # 26-29, Avengers (vol.1) # 311-313, Avengers West-Coast # 53-55.

Mais l'histoire impacte pléthore d'autres titres comme : Alpha Flight (vol.1) # 79-80, Amazing Spider-Man (vol.1) # 326-329, Avengers Annual # 19, Captain America (vol.1) # 365-367, Damage Control (vol.2) # 1-4, Daredevil (vol.1) # 275-276, Doctor Strange : Sorcerer Supreme # 11-13, Fantastic Four (vol.1) # 334-336, Incredible Hulk (vol.2) # 363 et 369, Iron-Man (vol.1) # 251-252, Marc Spector : Moon Knight # 8-10, Mutant Misadventures of Cloak and Dagger # 8-10, New Mutants (vol.1) # 84-86, Power Pack (vol.1) # 53, Punisher (vol.2) # 28-29, Punisher War Journal (vol.1) # 12-13, Quasar # 5-7, Spectacular Spider-Man (vol.1) # 158-160, Thor (vol.1) # 411-413, Uncanny X-Men # 256-258, Web of Spider-Man (vol.1) # 59-61 et 64-65, Wolverine (vol.2) # 19-20, X-Factor (vol.1) # 49-50.

- L'argument de cette saga :

une immense conspiration de criminels surhumains prend pour cible les héros des Etats-Unis en général et les Vengeurs en particulier. Loki est à l'origine de ces "Actes de Vengeance" qui se déguise pour ressembler à six génies criminels afin de faire croire à chacun qu'il est l'instigateur de son plan. Des dizaines d’autres malfrats, plus mineurs, souscrivent l'idée étonnamment simple ’échanger les ennemis traditionnels de leurs cibles : ainsi les héros seraient désorientés en étant opposés à des ennemis peu familiers pour eux.
- Dans Daredevil #275-276 :

Le Dr Fatalis réactive le robot Ultron et programme sa 13ème version pour s'en prendre à Daredevil que le Caïd a été impuissant à vaincre. Mais le raisonnement d'Ultron est brouillé par ses différentes personnalités antérieures, le fait qu'il ne sert personne à part lui-même... Et bientôt par sa rencontre avec n°9, la femme parfaite, un concept en soi qui déstabilise celui qui doit tuer les hommes et leurs créations forcèment imparfaites mais est paralysé devant cette créature parfaite... Qui le renvoie à sa propre imperfection.
Tandis que Brandy Ash sont motivés à l'idée d'aider Gorgone et Karnak à retrouver l'enfant de Médusa que n'a plus Skip, Daredevil, prêt à se retirer de cette affaire qui ne le concerne pas, remarque l'absence de n°9, localise Ultron et le défie.
Les deux Inhumains viennent en aide au justicier qui va tenter contre cet adversaire surpuissant de profiter de son trouble pour le vaincre...

Ann Nocenti a prouvé qu'écrire des tie-in à des crossovers, dont le pitch n'allait pas forcèment de soi avec Daredevil et les histoires qu'elle développait au même moment, ne lui posaient pas de problème : au contraire, elle a toujours su en tirer profit pour faire ce qu'elle apprécie, précipiter son héros dans une situation et face à un adversaire si décalés que cela entraînait du suspense et de l'action.

Lorsque le Dr Fatalis (déjà un client sérieux) décide d'utiliser Ultron (un autre gros calibre) pour éliminer Daredevil, on est donc moins étonné de voir apparaître ces deux super-vilains qu'excité à la perspective d'assister à une rencontre inattendue et prometteuse.

Comme Nocenti est maline, elle va se servir d'une carte dans son jeu pour donner à cette intrigue en deux parties (à cette époque, les crossovers touchaient autant, sinon plus, de séries qu'aujourd'hui, mais sans les paralyser aussi longtemps...) un tour imprévu et savoureux.

N°9 est donc le joker de la scénariste, celui qui va brouiller la donne et transformer ces tie-in en récit étonnamment philosophique.
Les deux axes de l'intrigue sont la perfection et l'identité :

- la perfection : n°9 est le grain de sable dans la machine, et cette machine est Ultron (et par extension le plan de Fatalis, qui en fait n'apparaît qu'au début et ne va pas se mêler de la bataille).
Page 16 du #275, une planche en gaufrier de neuf cases montre une succession de gros plans du visage de n°9, étreinte par Ultron : sur le visage de la jeune femme, plusieurs expressions (étonnement, attente, peur, incompréhension, sourire...) accompagnent la voix-off d'Ultron face au casse-tête qu'elle lui pose, qui entrave sa mission (il se demande s'il faut la tuer - mais en sachant que c'est impossible, il a cru la pulvériser juste avant et a découvert qu'elle guérissait automatiquement - , puis se rappelle que c'est le héros - Daredevil - qu'il doit tuer, se méfie des sentiments humains qui le harcèlent, ces passions qui altèrent sa programmation informatique et font écho à ses voix antérieures).
Ultron, en vérité, est comme Typhoïd Mary : il aime n°9 (comme Mary aimait Daredevil) mais doit la tuer (comme Typhoïd devait tuer DD) pour tuer Daredevil. Formidable boucle scénaristique de Nocenti !

- L'identité : depuis le #270, on note que Matt Murdock a disparu de l'image, il ne quitte plus (et ce jusqu'au #282) son costume et son masque de Daredevil. Quand n°9 tente de lui retirer son masque, il l'en empêche en prétextant qu'il doit garder son identité secrète (mais secrète pour qui puisque personne ne connaît Matt Murdock hors de New York ?).
En vérité, s'éloigner de Hell's Kitchen, de New York, ne suffit visiblement pas : il faut pour Matt Murdock s'éloigner aussi de lui-même et se réfugier derrière Daredevil, et par là-même du rôle d'avocat pour se consacrer exclusivement à son rôle de justicier.
N°9 représente une autre facette de ce thème de l'identité puisqu'elle ignore qui elle est. Elle n'est qu'un numéro, dont les souvenirs ont été effacés, la mémoire reprogrammée. Sans passé, elle ne se soucie pas non plus de son futur : c'est littéralement une créature du présent. Et son rapport à l'identité se résume à satisfaire l'autre, quel qu'il soit pourvu qu'il lui manifeste de l'affection, de l'attention.
Brandy se cherche aussi : elle balance entre le refus de n'être que la fille d'un père qu'elle méprise mais qu'elle ne se résout pas à quitter complètement ni à le condamner totalement. L'affection qu'ont les hommes (son père, DD, les Inhumains) pour n°9 exacerbe sa jalousie : c'est un comble pour elle que de constater que cette fille-jouet suscite plus de sympathie en étant si servile qu'elle qui affirme ses convictions, agit, pense.
Quant aux Inhumains, Gorgone et Karnak en particulier, ils sont aussi des individus en quête d'identités : ils cherchent un enfant rejeté par leur communauté tout en étant eux-mêmes des enfants abandonnés par leurs créateurs (les Kree), exilés sur la Lune, dont la mission divise leurs régents. Par ailleurs, comme Daredevil, ce sont des hommes constamment costumés et masqués, dont on ignore donc les visages, l'aspect véritable, dont l'identité physique est dissimulée.
Enfin, le robot Ultron n'est au fond qu'un pantin qui cherche à savoir qui il est, et dont la détresse existentielle causera sa perte, une marionnette dont l'échec trouve son origine dans sa confusion identitaire.

La mise en scène de John Romita Jr et Al Williamson est à la (dé)mesure de l'originalité narrative du dyptique :

- dans un premier temps, les pages se suivent sur un faux rythme, où couve une tension croissante, mais où rien ne se passe vraiment (Ultron célébrant un étrange rituel avec ses têtes sur des pieux, progressant vers sa cible, rencontrant n°9, d'un côté ; Daredevil s'interrogeant sur l'irruption des Inhumains, son prochain départ, les négociations des Ash avec Karnak et Gorgone, de l'autre), puis un cliffhanger dramatique.

- Dans le second temps, les deux artistes redéveloppent les motifs apocalyptiques déjà exploités lors des tie-in d'Inferno : ciel en feu, images hallucinées, séquences proches du délire, bagarre absurde (où DD affronte Ultron à la fois sur le terrain psychologique en profitant de son trouble existentiel et à coups de bâton en bois !) jusqu'au final à la fois inquiétant et dérangeant (n°9 se jurant de ranimer Ultron en qui elle semble avoir trouvé une sorte de frère, de miroir, aussi tourmenté, perdu qu'elle).
Les planches se sont faits plus spectaculaires, avec des splash, des doubles-pages (l'autel d'Ultron avec ces têtes !), et des chorégraphies à la fois désespérées et gracieuses où DD, Karnak, Gorgone se succèdent pour vaincre le robot.

Deux épisodes annexes encore une fois excellents. La série marque une courte pause (le #277, Of crowns and horns - l'art des titres selon Nocenti ! -, est dessiné par Rick Leonardi et n'a rien à voir avec ce qui s'est et va se passer). Puis la dernière ligne droite littéralement infernale...

Dernière modification par wildcard ; 09/12/2012 à 19h31.
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  #69  
Vieux 12/12/2012, 19h06
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#278



#278 : The Deadly Seven
(Mars 1990)


Gorgone et Karnak prennent congé pour continuer à chercher le fils de Médusa et Flêche Noire, n°9 décide les suivre. Mais peu après leur départ, Brandy et Daredevil décident de les suivre pour les aider.
En chemin, les deux Inhumains prennent à bord de leur véhicule un auto-stoppeur, dont les allusions sournoises sur la romance entre n°9 et Gorgone agace Karnak. Daredevil et Brandy les retrouvent en train de se battre puis le justicier se lance à la poursuite de l'auto-stoppeur...
En vérité, derrière ces actions puériles mais destructrices se cachent les manoeuvres de Blackheart et plus encore de son père, Méphisto, qui apprend à son rejeton que pour être efficace le Mal doit se déguiser et pour s'accomplir il doit éprouver les braves et leur orgueil, leur cupidité...
Daredevil et ses compagnons ne le savent pas encore complètement mais une inéxorable chute les attend - et tout le monde n'en sortira pas indemne...

Ann Nocenti et John Romita Jr débutent à partir de cet épisode la dernière ligne droite de leur collaboration. Cet arc en cinq chapitres va progressivement entraîner la série dans une direction à la fois spectaculaire, étrange, inattendue, dérangeante.

Depuis le #266, Méphisto rôde autour de Daredevil qu'il veut tourmenter comme pour prouver sa supériorité maléfique et philosophique : quoi ? Un héros déguisé en diable rouge, prétendant ne pas connaître la peur, imposant sa morale ? Voilà un cobaye à tester (on remarquera que Méphisto agit comme Skip Ash avec n°9 : il s'est choisi un sujet d'expériences, qu'il s'agit moins de vaincre physiquement que de dominer psychologiquement - même si le démon ne désire pas faire de DD son esclave mais, comme le Caïd, lui prouver qu'il se trompe).

La scénariste avait visiblement choisi la direction dans laquelle elle souhaitait aller depuis longtemps, et on mesure mieux à présent ce que l'éloignement géographique de Daredevil signifie : hors de son quartier, de sa ville mais aussi face à des forces occultes, DD est désorienté, donc affaibli, "prenable".

Les décors choisis reflètent aussi ce choix : on s'enfonce dans des espaces de plus en plus isolés, hostiles (la météo tourne à l'hiver), les paysages se font sauvages, désolés même. Même s'il est indiqué à un moment qu'on se trouve au Nord de l'Etat de New York, il apparaît qu'on est comme au bout du bout du monde.

L'épisode est découpé en deux parties :

- d'abord, une suite de scènes narre la séparation des Inhumains et n°9 d'avec Daredevil et Brandy tout en étant ponctuée par le dialogue entre Méphisto et Blackheart enx enfers - dialogue où le père enseigne au fils comment corrompre les hommes, choisir ses cibles, porter ses coups.
Il est question de faire le mal non pour le mal mais pour se nourrir de la détresse qu'il cause chez les hommes, faire le mal nourrit les malfaisants, souligne leur domination.

- Ensuite, Blackheart ayant pris les traits d'un autostoppeur dépanné par les Inhumains et n°9 commence son oeuvre et sème le trouble. Gorgone et Karnak se déchirent, se battent, n°9 assiste impuissante, sans comprendre, au conflit ; puis Daredevil intervient, non pas en tentant de séparer les deux amis abusés, mais en traquant Blackheart. Un bref mais brutal combat les oppose, déchaînant le héros, qui comprend à la fois que son ennemi (et son père) le harcèle(nt) à nouveau et réussisse à le pousser à bout - une issue dont il devine vite qu'elle signera sa défaite.

A la fin de cet épisode, une mère effrayé par son fils se réfugie dans une église pour demander conseil à un prêtre : moment fugace mais piste importante puisqu'elle nous ramène au fils banni de Médusa et Flêche Noire, dont il devient évident qu'il sera une pièce importante, décisive, pour la suite.

Nocenti dispose ses pions avec adresse, méthodiquement, alors qu'on pouvait auparavant encore avoir l'impression que ce "subplot" du fils maudit ne menait nulle part ou ne serait pas résolue dans la série.

C'est une indication en tout cas sur le fait que tous les acteurs du drame sont en place et vont jouer un rôle, ce sont eux qui forment le Mortel Septuor (traduction choisie pour la vf) de l'épisode : DD, Gorgone et Karnak, Brandy, n°9, Blackheart et Méphisto.

Visuellement, le résultat est très abouti tout en restant prometteur (ce qui augure de très bonnes choses, vu le niveau) : les premières pages sont particulièrement impressionnantes, avec la représentation des enfers, royaume de feu, de fumée, avec des colonnes difformes, des parois, un sol composés d'âmes damnées.

La colorisation ajoute à l'ambiance avec des contrastes violents de jaune, rouge, rose, mauve.

John Romita Jr découpe ses pages de manière remarquable, notamment en employant toute la largeur de doubles-pages selon trois panneaux : à gauche et à droite, il aligne des bandes d'une case avec les Inhumains, Brandy, n°9, Daredevil ; au centre, il dresse un image sans cadre verticale où Méphisto fait la leçon à Backheart.
Par ailleurs, il se contente de planches sagement composées pour que le lecteur se concentre mieux sur l'atmosphère délétère que va créer Blackheart.
Puis, à la fin de l'épisode, lorsque la situation dégénère, il enchaîne des bandes d'une case horizontale, ponctuées par d'autres de deux cases, puis retour à une case, avant de casser le rythme par des pages de deux vignettes horizontales. En déstructurant ainsi le découpage, il lui donne beaucoup d'énergie, en écho à celle que dépense (notamment) Daredevil contre Blackheart, et à l'intérieur de ses images, il joue sur l'espace négatif, supprimant le décor pour souligner la blancheur de la neige environnante (qui aveugle comme l'est DD, au propre comme au figuré).

Al Williamson adapte intelligemment son encrage en insistant sur les hâchures, les striures, qui donnent un aspect élimé aux vêtements, aux arbres, au ciel (toujours traversé de traits, ce qui donne l'impression stressante qu'il va se craqueler, se déchirer), des effets de texture aux matières, et appuie l'énergie des mouvements (c'est comme si Joe Kubert encrait Jack Kirby).
C'est vraiment magnifique, un mélange de fin et de brut surprenant mais réussi.

Le ciel est à l'orage, mais c'est la terre sous le pieds des personnages qui va littéralement s'ouvrir...
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  #70  
Vieux 13/12/2012, 00h22
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Rhâ tu me donnes trop envie de les relire du coup!!!!!

Du coup j'ose pas lire tes résumés, je veux pas me re-spoiler (ça fait très longtemps, je me rappelle peu des histoires!)
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Je pense donc je signe.
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  #71  
Vieux 13/12/2012, 19h00
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Donner envie de relire, quel plus beau compliment !

C'est vrai que (re)découvrir ce run est une expérience sensationnelle : on peut se demander si ce n'est pas la collection d'épisodes la plus originale de la série. En tout cas, après ça, Ann Nocenti reste dans les mémoires : c'était une incroyable scénariste.

Et puis bon, Romita Jr n'a jamais été aussi bon, il n'a jamais eu de meilleur encreur (même si Phil chipotera en citant Janson).
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  #72  
Vieux 13/12/2012, 19h57
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hé hé AW et KJ sont, à jamais ses 2 meilleurs encreurs, et de loin
AW sublimait des dessins encore un peu fragiles (au sens noble/sensibles, pas péjoratif) KJ fait + ressortir Kirby avec plus de puissance

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Et puis bon, Romita Jr n'a jamais été aussi bon, il n'a jamais eu de meilleur encreur (même si Phil chipotera en citant Janson).
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  #73  
Vieux 14/12/2012, 19h04
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#279



#279 : Before The Flame
(Avril 1990)


Qui est le Pape ? Ce petit garçon énigmatique, capable (apparemment) de tuer d'un regard un bouc (qu'il voit la bouche et les naseaux exhalant des flammes), paniquant sa mère adoptive, les autres enfants et les adultes du village, est sur le point d'être lynché quand Daredevil, Brandy, n°9, Gorgone et Karnak s'interposent.
Sa mère montre à l'équipe le vaisseau lunaire dans lequel elle l'a trouvé : c'est donc le fils de Flêche Noire et Médusa. Auparavant, dans un bar où ils faisaient une pause, le groupe a encore été, à son insu, manipulé par Blackheart, ayant pris les traits d'une serveuse.
Le fils de Méphisto commet pourtant une grave erreur en entraînant plus tard les héros et Pape dans les enfers car l'enfant contrarie les plans du maître de l'antimonde...

Cette fois, Ann Nocenti accélère notablement le cours de son histoire en y ajoutant le dernier élément, suggéré à la fin du précédent épisode : les Inhumains trouvent enfin le fils de leurs régents, et la première scène le montrant explique, subtilement mais efficacement, pourquoi l'enfant a été banni d'Attilan par le conseil génétique. Son pouvoir est terrible, et son existence même va jusqu'à alarmer Méphisto - ce qui en dit long sur sa puissance !

(Le) Pape, qui ne doit son nom qu'aux râilleries des autres gosses du coin, est, après Blackheart, le dernier d'une longue liste d'enfants qui signe le run de la scénariste, et comme ses prédécesseurs, ce n'est pas un simple mouflet innocent, mais un être ambigü, à l'origine d'évènements cruciaux, pris dans des jeux d'adultes. Pourtant, comme les autres enfants de Nocenti, il apparaît physiquement inoffensif, touchant même, mais, plus que dans tous les autres récits avant, il ne faut pas se fier aux apparences.

Blackheart, l'autre fils de l'histoire, évolue aussi considérablement : une nouvelle fois, il a tenté les humains, les héros, mais découvert deux choses. D'abord, qu'il est aisé d'irriter les faibles, les vulnérables, et ensuite, conséquemment, que la vision de Méphisto, ses leçons, son angle d'attaque, ne sont pas aussi efficaces que prévu.
En vérité, les hommes sont pleins de failles, mais aussi de ressources, dont la plus redoutable est leur volonté : on peut les entamer, mais ce n'est pas parce qu'ils plient qu'ils rompent.
Le doute de Blackheart vis-à-vis de Méphisto et le courroux de Méphisto vis-à-vis de Blackheart (à cause de son doute mais aussi du jeune Pape) vont peser substantiellement dans la suite de l'histoire.

Et la chute, au propre et au figuré, de l'épisode, marquent un tournant pour cette suite : ce qui va se passer fait glisser le récit dans le fantastique, la métaphore, presque la légende, la série bascule carrèment dans une nouvelle dimension - peut-être ce qui a été imaginé de plus original et puissant parmi les auteurs marquants du titre.

Graphiquement, John Romita Jr et Al Williamson opérent un choix étonnant mais très malin (c'est le cas de le dire...) : les planches dégagent une simplicité, une sobriété, surprenantes.
Il semble que les deux artistes aient opté pour cette approche à la fois pour éviter la surenchère visuelle (quand bien même on a droit à une sidérante splash-page de Méphisto dans son royaume et que l'aspect même du personnage est des plus effrayants - et encore, le pire est à venir...) et pour renforcer l'ambiance anxieuse de l'épisode.
Les planches sont plus garnies qu'à l'habitude : gaufriers de six cases plus parfois une vignette occupant toute une quatrième bande, pages en "échelle" (une case verticale en opposition à d'autres cases plus larges ou plus petites à côté), abondance de gros plans (sur les visages où, en peu d'expressions, JR Jr réussit à communiquer la progression des émotions)...

Tout cela concourt à rendre l'image où la terre s'ouvre littéralement sous les pieds de personnages, les faisant chuter dans les entrailles infernales (à l'exception de la mère adoptive) incroyablement frappante, comme si tout avait retenu visuellement jusqu'à cet instant dramatique. Et à l'horreur de la mère adoptive saisi en gros plan, en contre-plongée, répond la grimace horrible et furieuse de Méphisto : du grand art en matière de storytelling !

Place maintenant à la visite de l'Hadès : frissons (mais pas seulement...) garantis !
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  #74  
Vieux 15/12/2012, 19h05
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#280 : Twilight of the Idols
(Mai 1990)


L'enfer n'a pas qu'un visage, c'est ce que vont découvrir Daredevil, n°9, Karnak et Gorgone, Brandy et le Pape, séparés dans cet ordre après avoir chuté dans le royaume de Méphisto.
DD doit traverser une tempête de neige puis une ordre de diablotins féroces.
N°9 croise l'ange Gabriel (en vérité, le nouveau déguisement de Blackheart) puis Lucy (Lucifer) dans un simulacre de paradis publicitaire.
Karnak et Gorgone rencontre une créature allant et venant entre les royaumes, vivant dans un palace aussi luxueux que sans vie.
Brandy et le Pape gravissent une montagne sans fin et réveillent un ange indien en chemin.
Il s'agit plus se survivre, tenter de comprendre, se repérer... Avant de se réunir et de défier le roi de l'antimonde.


Tout cet arc est construit comme un escalier, chaque marche/épisode conduit les protagonistes dans les tréfonds (de l'âme, de la terre) et maintenant qu'ils y sont, ils doivent s'y frayer un chemin, recouvrer la raison dans un espace qui en est dépourvu.

Ann Nocenti explore de manière plus visuelle que Frank Miller le thème de la descente aux enfers, et de cette manière elle pousse la logique même de Daredevil (le personnage comme la série) à son paroxysme.
Ce qui avait été montré de façon grotesque et délirante dans le tie-in du crossover Inferno, puis aperçu dans le #266 (A beer with the Devil), est à présent clairement exposé... Et revêt un aspect polymorphe, adapté en fait à chacun des protagonistes.

DD est d'abord éprouvé physiquement : dans un endroit où ses super-sens et son radar ne lui sont d'aucune utilité, il doit progresser dans un impressionnant enfer blanc, glacial. Il est plus aveugle que jamais, seule sa détermination peut encore le guider.

N°9 a, en comparaison, droit à un traitement plus clément mais trompeur pour sa nature naïve : célèbrée comme une déesse par une nuée de diablotins (sur les tuniques desquelles Nocenti s'est amusée à inscrire les noms de groupe de hard-rock - la musique du diable ! - comme Motley Crüe, Heavy Metal, Anthrax, Run DMC), elle se rend plus ou moins compte de la superficialité de ce décor dont elle serait l'emblême.

Karnak et Gorgone, après s'être une énième fois écharpé sur le moyen de s'en sortir (le premier conseillant la réflexion là où le second privilégie la force brute), font connaissance avec une créature équivoque, dans un milieu fastueux mais désincarné.

Enfin, Brandy et le Pape escaladent une paroi raide et infinie en dissertant sur la réalité de leur situation, la pertinence des croyances.

La scénariste brasse des thèmes incroyablement larges et ambitieux dans le cadre d'un épisode de comic-book de super-héros. Elle entraîne la série dans une mise en scène, une réflexion rares, où il n'est plus question de simples bons et méchants, de réglements de comptes, mais d'interrogations sur soi, sur sur ce qui nous entoure, nous forme, nous forge le sens critique, le caractère.
On voit que l'auteure a atteint une licence narrative pour oser une écriture pareille (on l'avait entrevue quand elle s'était passée de Daredevil après sa défaite contre le gang de Typhoïd Mary, puis lors des tie-in d'Inferno) : c'est la marque d'une grande confiance à la fois dans ce qu'elle raconte, propose, mais aussi de la part de son éditeur, qui la laisse développer une trame dégagée de figures imposées, de codes familiers.
Très fort - et très bien formulé !


John Romita Jr et Al Williamson font eux-aussi feur de tout bois dans ce chapitre : comme disait Alex Toth, "an artist must "plus" the script" - il faut avoir du répondant face au scénario mais plus encore, il faut l'enrichir visuellement.

Les planches se déclinent quasiment comme des tableaux (au sens où on l'entend dans un ballet), chaque séquence a été intelligemment conçu pour être distincte et évocatrice de l'endroit et des émotions traversés par les personnages.
Le résultat est à chaque fois très graphique (même quand DD se trouve dans des cases sans décors... Mais lorsqu'arrive la tempête de neige, c'est aussi bluffant : quel rendu superbe !), avec un découpage différent là aussi à chaque fois (petites cases en rafale pour n°9, gaufriers et plans verticaux alternés pour Brandy et le Pape, case-bande ponctuant des paires de vignettes pour Karnak et Gorgone).

Que dire ? Il est là aussi rare de lire des épisodes d'une telle constance dans la qualité graphique, non seulement avec un tandem dessinateur/encreur régulier, mais qui tient surtout le coup chapitre après chapitre, en vous gratifiant de pages à la fois mémorables, inventives et efficaces. C'est aussi tout cela qui rend Romita Jr avec Williamson si extraordinaire.


La suite (et bientôt fin) ne va pas démentir les prouesses de cette équipe.
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  #75  
Vieux 15/12/2012, 22h29
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L'une des mes couv préférées; l'une de mes pleines pages préférées. Et l'une de mes séquences (tout DD dans la neige, sur deux numéros) préférées
La première page est un summum de simplicité géniale : DD à l'envers, bras tendus Il tombe. Williamson sublime le "costume" de son encrage
J'ai souvenir du libraire de BD qui me l'a vendu, et qui m'a dit, en gros et de mémoire, "j'aime pas le mainstream, je me fous de DD et de Romita jr, mais la séquence d'ouverture, c'est la grande classe" Le gars m'a aussi, le même jour, conseillé Gothic 1, de Morrisson/ Janson. Respect
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al williamson, ann nocenti, daredevil, john romita jr, marvel

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