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Ah, Frankie Laine. L'estampille de qualite d'un bon western des '50s.
Glen Ford j'adorais aussi le Pistolero de la Riviere Rouge. Pas un western hyper connu, mais bien dans la lignee du Train Sifflera 3 Fois, Reglement de Compte a O.K. Corral (la aussi du bon Frankie Laine au generique) et compagnie. Sachant que ma chanson de Western preferee de tous les temps reste le trio improbable Dean Martin,Walter Brennan et Ricky Nelson dans Rio Bravo; My Rifle, My Pony and Me et Cindy. Mais surtout rifle.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. Dernière modification par mr nix ; 20/10/2007 à 00h35. |
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Tu sais qu'il y en a qui ont ete au paradis pour moins que ca?
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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Dino et son rôle d'alcoolique au grand coeur. dites moi c'est bien High noon le titre original du train sifflera trois fois?
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johnkeats.space-blogs.com |
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Oui oui oui.
Si touaaa aussii tu m'abaaandonneuuuuu.. (ouais, Dino qui collectionne les pin's de sheraf c'est la dedans, euh dans Rio Bravo voule-je dire).
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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Un peu de lecture pour ceux qui ont ratés ce numero de Libé :
C’est qui, ce type dans « Rio Bravo » ?par Philippe Lançon En anglais, Dude, prononcez « Doude », c’est le pauvre type. Dude ouvre avec lenteur la porte du saloon. Il fait nuit. La caméra, placée à l’intérieur, l’attrape au saut de l’ombre, comme un taureau minable et incandescent jaillissant dans l’arène. Suant, pas rasé, l’œil à la fois éteint et luisant, le visage un peu plissé aux racines du nez, il porte une veste sale, d’un vert sombre, qui laisse d’abord voir par l’échancrure un torse nu, accentuant le négligé du personnage. Dessous, il y a un tee-shirt rose sombre et dégueulasse, mais il est si déformé qu’on ne le voit pas d’abord : on dirait qu’un enfant lui a tiré dessus pour passer sa colère, son chagrin. Dude ne le quittera que bien plus tard, une fois propre, après avoir été rasé maternellement par Angie Dickinson, 22 ans : certains gestes de femmes signalent que la vie a changé. Pour l’instant, le stetson défraîchi est un désastre assorti à la veste. Le film, c’est Rio Bravo, de Howard Hawks, tourné en 1959. La scène est la première du film. Et Dude, l’épave et adjoint du shérif John T. Chance (John Wayne), c’est Dean Martin. Mais est-ce bien Dean Martin ? Lorsqu’on voit pour la première fois le film – devenu si célèbre que les premières images ont la plupart du temps disparu des mémoires, effacées ou transformées par les visions successives –, on ne le reconnaît pas. On a lu que Dean Martin tenait l’un des rôles principaux et on passe son temps à se demander : mais où est-il ? Où est Dean Martin ? Où est l’ami de Jerry Lewis, le célèbre crooner détendu, l’homme qui dépose sa nonchalance stoïque sur n’importe quelle situation ? Il est là, sous notre nez, comme la Lettre volée d’Edgar Poe, mais si défait, si méconnaissable, si peu lui-même, qu’on finit par croire qu’il apparaîtra plus tard, toujours plus tard. Mais quand ? L’acteur, dit le dramaturge Valère Novarina, meurt avant d’entrer sur scène. Dude a momentanément éliminé Dean Martin. Mépris. Lorsqu’il voit les premières scènes du film, le producteur, Jack Warner, dit d’ailleurs à Hawks : « On a engagé Dean Martin. Quand va-t-on le voir dans ce film ? » « C’est le drôle de type avec le vieux chapeau », répond Hawks. « Bon sang, c’est ça, Dean Martin ? » Oui. Il a 42 ans et vient d’achever le Bal des maudits, d’Edward Dmytryk, avec Marlon Brando et Montgomery Clift, et surtout Comme un torrent, de Vincente Minelli, avec son pote Sinatra et la débutante Shirley Mac Laine. Dean y joue un rôle qui lui va comme un gant : celui d’un viveur élégant, buvant et mourant du foie, mais avec le sourire. Son stetson, ici, est impeccable. Il le porte dans son bain, fumant le cigare, dans une scène que Jean-Luc Godard répliquera dans le Mépris. Dean Martin ne veut plus uniquement être un crooner dont la touche amuse et séduit. Il veut devenir un grand acteur dans de grands films. Dude passe de table en table, se passant légèrement la main sur la bouche, comme s’il s’essuyait après avoir bu. Il a soif, mais il n’a pas d’argent. On le sent hésitant, inutile à lui-même et aux autres. Une femme – une grue – l’a abandonné deux ans plus tôt. Depuis, il se détruit spontanément, méthodiquement. Toute trace d’orgueil et d’amour-propre a disparu. Son regard, à la fois vif et passé, signale qu’il a l’intelligence de son désespoir et du mépris qu’il inspire et s’inspire. Un léger plissement des joues exprime le manque et le dégoût qu’il éprouve. Pour jouer Dude, Howard Hawks voulait Montgomery Clift, qu’il avait déjà employé avec John Wayne, en 1948, dans la Rivière rouge. Clift vient de jouer avec Dean Martin dans le Bal des maudits. Il est alcoolique, refuse le rôle : peut-être lui semble-t-il trop proche, trop intime. Ou peut-être ne veut-il pas tourner de nouveau avec John Wayne, qui s’en méfiait et le traitait de « queer » (bizarre, pédé). Hawks fait alors une première liste de 19 noms. En tête, Frank Sinatra ; puis des acteurs comme James Cagney, John Cassevetes, Richard Widmark, John Ireland. Sur une seconde liste, on trouve Robert Mitchum, Spencer Tracy, Kirk Douglas, Burt Lancaster, Glenn Ford, Henry Fonda… Hawks ne parvient pas à se décider. Un jour, un agent lui propose Dean Martin. Hawks dit : « OK, mais il faut qu’il soit là demain à 9 heures. » Hawks n’est pas un bavard. Il aime tester par les actes la volonté et le désir de ceux qu’il choisit ou pourrait choisir. Martin est à Las Vegas, où il chantait la veille au soir. Il arrive, hagard, aux studios de la Warner, à Los Angeles, vers 10 h 30. « J’ai dû me lever tôt et louer un avion pour venir », explique-t-il. Hawks est impressionné. Un type qui fait autant d’efforts veut vraiment le rôle et le mérite déjà. « Je savais que s’il avait fait tout ça, expliquera-t-il, il travaillerait dur, et que s’il travaillait dur, il n’y aurait pas de problème, parce que c’est une putain de personnalité. » Dude s’approche du comptoir où Joe Burdette, fripouille et frère du grand éleveur du coin, commence à verser du whisky dans son verre. Il se repasse la main sur la bouche puis la fait glisser sur sa veste et l’essuie légèrement sur son pantalon. Burdette est une saloperie bien vêtue et il a l’air de ce qu’il est : un méchant gros con. Alors qu’il porte son verre de whisky aux lèvres, il voit Dude, et comprend. Il a un sourire fat, vulgaire, à la fois méprisant et engageant. Il remplit son verre et le tend un peu en direction de Dude, d’un geste qui signifie : « T’en veux ? » La scène est entièrement muette. Dude a une petite lueur soulagée, presque enfantine dans le regard. Il ne hoche pas vraiment la tête pour dire ce qu’il pense : oui. Burdette sort une pièce, la montre à Dude et, toujours en souriant, la jette dans le crachoir. Hawks envoie aussitôt Martin au département des costumes, qui revient habillé « comme un cow-boy d’opérette ». Après tout, Martin avait débuté au cinéma, dix ans plus tôt, en jouant avec Jerry Lewis dans des sortes d’opérette – et Comme un torrent, l’année précédente, était le premier film où il ne chantait absolument pas. Hawks lui dit : « Ça ne va pas. Tu dois trouver des habits qui font de toi un ivrogne. » « OK, je vois », dit Martin. Il disparaît, choisit tout lui-même et revient vêtu avec ce qu’il portera dans le film : Hawks n’ajoute rien, c’est parfait. Dude hésite un peu, approche du crachoir, se penche pour y ramasser la pièce. Le manque n’efface pas seulement l’amour-propre ; il nourrit la honte, la flatterait presque. Sans parler de la douleur que l’alcool efface un moment pour mieux la relancer – comme si l’on ne pouvait plus vivre qu’à travers ce qui nous fait le plus souffrir. Mais c’est qu’il n’est plus question de vivre autrement ; le masochisme est une caresse supplémentaire du destin qu’on s’inflige. Martin joue cela avec naturel : chaque geste est à sa place pour signifier son état, et rien de plus. Dude ne gémit pas, ne se plaint pas, n’explique rien. L’acteur en faisait autant. Sa mère, Angela Crocetti, lui avait enseigné ça : « Les larmes sont l’eau de la honte, c’est bon pour une femme. Tu ne dois jamais te mettre à nu si tu veux être un homme. Tu ne dois surtout jamais faire preuve de faiblesse, ni pleurer. » Le jeune Dino est un gamin rusé, nul en classe, doué au jeu et en affaires de rue. Il veut vivre sans se raconter d’histoires sur la vie. Au moment où il va plonger la main dans le crachoir, une botte de taille 47 entre dans le champ et, brutalement, l’éloigne. John Wayne apparaît. Il regarde Dude avec la moue furieuse et accablée d’une mère exaspérée. (John Wayne : 1 m 93 ; Dean Martin : 1 m 80). Dude, accroupi, lève la tête et regarde le shérif, l’ami. Un peu de haine passe dans le regard, l’imperceptible grimace : comment ne pas en vouloir à celui qu’on aime lorsqu’il vous renvoie à votre propre déchéance ? Wayne se détourne et s’approche de Burdette. Toucher le fond. Pendant le tournage, Hawks n’a presque jamais besoin de répéter les choses à Martin – surtout lorsqu’il s’agit d’alcool. Dans une autre scène, Dude éprouve un manque physique terrible. Hawks dit à l’acteur qu’il a connu un type qui, dans ces cas-là, se frappait les cuisses avec le poing d’une certaine façon. « Je vois ce que vous voulez dire, répond Martin. J’ai déjà vu des types comme ça. » Et il joue parfaitement la scène dès la première prise. Les rôles d’épaves devraient être réservés à ceux qui connaissent la nuit. Mais, avec les acteurs, c’est souvent le cas. Tandis que John Wayne s’approche de Burdette pour lui dire ce qu’il pense de lui, Dude se relève, prend un bâton et, par-derrière, assomme le shérif en lui portant un coup à la tête. Burdette sourit un peu plus encore. Ce sourire dit : un ivrogne reste un ivrogne, il n’a aucun respect, il cogne même sur ses meilleurs amis. Et c’est à cet instant que le film change. Dude lève le bras et se jette sur Burdette pour l’assommer : après deux ans de chute, il réagit et choisit son camp – celui de l’homme qu’il vient d’assommer parce qu’il croyait encore en lui. Joe Burdette lui a permis de toucher le fond : être jugé par lui, c’est vraiment trop. Les hommes de main immobilisent. Burdette s’approche et donne des coups à Dude, qui ne peut réagir. Un client, choqué et sans arme, met la main sur Burdette pour l’arrêter. Celui-ci sort son colt et l’abat. Tout est dit et le film peut commencer. Wayne et Martin s’entendent bien. Entre les prises, ils jouent aux échecs. Ils resteront amis. Le film a un grand succès, sauf auprès des critiques. Plus tard, il inspirera de bons textes. La scène d’entrée est devenue l’une des plus commentées de l’histoire du cinéma. Notons pour finir qu’un acteur réellement alcoolique apparaît au générique : Harry Carey Junior. « A l’époque, expliquera-t-il, je buvais à plein-temps. » Il doit jouer Doby, un villageois qui propose en vain son aide à John Wayne, lequel passe son temps, de toute manière, à refuser tous les appuis qu’on lui propose. Il arrive en cow-boy, comme Dean Martin. « Je ne crois pas que je veux Doby en cow-boy, dit Hawks. Je le vois plutôt en citadin avec haut-de-forme. » Carey rentre à l’hôtel, boit trois ou quatre vodkas, revient sur le plateau avec un chapeau violet. « Qu’est-ce que c’est que ce chapeau ? lui dit Wayne. Tu as de la chance qu’on répète. » « OK, dit Hawks, on tournera demain avec un autre chapeau. » Et Carey commet l’erreur, il répond : « OK, Howard. » Personne n’appelle Hawks par son prénom. Les scènes où va jouer Carey seront réduites, puis éliminées au montage, mais son nom restera au générique. Si on le cherche, on ne le trouvera donc pas davantage que le Dean Martin qu’on pensait trouver.• Publié dans Libération du 1er aout 2007 |
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Et ce bâtard qui fait semblant de chanter couché.
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Achète mon âme ! "Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!" |
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C'est les effets speciaux d'I.L.M. ("I Like Martinis")
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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Ne me lançons pas sur Dino, voulons-nous ?
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Achète mon âme ! "Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!" |
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Et puis en cherchant bien finalement Wayne a dû "faire mieux" ou égaler tout du moins, dans Hatari, Elsa Martinelli me semble bien jeune...
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Si ayant frappé ton prochain sur une joue, il te tend l'autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin ! Cavanna |
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Ricky Nelson c'est pas un chanteur au "départ" non ?
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Si ayant frappé ton prochain sur une joue, il te tend l'autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin ! Cavanna |
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Si si, et meme a l'arrivee.
http://en.wikipedia.org/wiki/Ricky_Nelson
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Ah, j'ai enfin pu découvrir Mamet avec deux de ses films "Braquages" et "La prisonnière espagnol", c'est écrit avec minutie et c'est passionannt dès le début, je vais essayer de me trouver "Engrenages" par exemple ! En tout cas la bonne découverte de cette fin d'année !
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Mon site (qui date ) |
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"Si tu ne vas pas a Mamet..."
Si tu aimes Mamet, il faut absolument que tu te procures l'adaptation filmee (pas par lui, hein, mais sil ecrit l'adaptation quand meme), de sa piece de theatre "Glengarry Glenn Ross". C'est pas du polar, mais c'est d'une noirceur incroyable, dialogues au cordeau, cast invraisemblable (Jack Lemmon, Al Pacino, Kevin Spacey et j'en passe). Par contre a voir imperativement an VO. "The Winslow Boy", une sorte de whodunit nihiliste victorien, est aussi un de ses tout tout meilleurs films. Mais ouais Mamet est un geant.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. Dernière modification par mr nix ; 25/10/2007 à 21h28. |
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