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Vieux 29/01/2006, 19h26
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The Secret and Strange Tales of the Year 1899, tous les épisodes (pas de posts, svp)

Prologue.

Journal du 15 janvier 1899.

Londres. Ma ville. Mon monde. De tous temps, elle a toujours été l’inspiratrice de mythes, de légendes, d’histoires gores, glauques ou romantiques. Ville-clef du Royaume Uni et du monde dans cette Révolution Industrielle qui s’installe lentement, l’endroit devient le théâtre du renouveau, du changement et de l’entrée dans le nouveau siècle, siècle qui s’annonce grandiose, sublime et exceptionnelle. Et Londres en sera sûrement la tête de pont.

La ville est la capitale européenne de notre temps. Du monde même. Les plus grands chercheurs, philosophes et artistes s’y concentrent pour vivre au mieux dans notre fabuleuse ère de progrès. Tout cela excite les hommes et les situations, et chaque jour des inventions changent la face de la Terre. Et tout cela se passe à Londres, dans ses superbes appartements, dans ses majestueuses universités, dans ses magnifiques parcs, et dans la très estimée Cour de la Reine.

Vu d’ici, Londres est le summum de l’évolution humaine. La magnificence à l’état pur. Oui, vu d’ici. Vu de l’aristocratie, des hautes sphères. Mais ceci n’est qu’un vernis. Grattez-le un peu et vous verrez ce que moi je vois : Londres est le repaire des pires bandits et monstres du monde. Ce n’est point la capitale magnifique dont je vous ai vanté les mérites avant. La crapule humaine baigne à Londres. Et elle ne se trouve pas déjà à White Chappel. Non, lecteurs improbables, et je veux vous le prouver par ces mémoires.

Mais laissez-moi d’abord me présenter. Timothy Wayne, IIIe du nom, médecin à la Cour Royale de Sa Majesté. Bien entendu, pas le premier médecin de notre estimée Reine, mais un des sous-fifres, un des hommes qui le suit partout et ne fait rien de la journée à part batifoler avec les courtisanes. Cela me va. Je ne fais pas grand-chose de mes journées, et je puis ainsi utiliser mon temps à purifier cette ville. Car je ne suis pas que Timothy Wayne.

En effet, il y a environ 10 ans, un peu plus même, je fus forcé de sortir l’être à l’intérieur de moi-même suite à la morte d’une amie très chère…vraiment très chère. Ce soir-là, je décidais d’utiliser pleinement les capacités qui m’avaient permises de sortir premier de la majorité des disciplines sportives de la réputée école d’Oxford pour venger ma chère Mary et pour ordonner une Justice Divine. Ce soir-là, cet être immonde qui avait osé faire cela à Mary allait payer de sa vie l’horreur qu’il perpétrait depuis trop de temps…et ce soir-là, je vaincus. Et ma vie en fut changée à jamais.

Si j’avais réussi à arrêter un monstre, pourquoi ne ferais-je pas pareil avec tous les autres qui sévissaient dans ma ville ? Après tout, c’était mon devoir d’homme et d’être pensant que de protéger les autres des dangers qui rôdaient chaque soir dans la belle cité portuaire…et moi qui venais de ce milieu savais quels dangers pouvaient guetter le voyageur infortuné dans l’ombre des bas quartiers de la ville…

J’ai donc décidé de protéger Londres de ses pires penchants. Au début, bien entendu, je ne fus pas respecté par la faune locale. Les bandits et vilains de l’East End accepteraient-ils d’arrêter leurs commerces si un homme du beau monde leur demandait ? Bien sûr que non, et mes talents de médecin eurent fort à faire pour me rendre présentable les premières semaines. Au fil du temps, je sus qu’il me fallait quelque chose pour donner encore plus à ces crapules la peur de ma personne. Je passais donc un mois à chercher. Et enfin, je trouvais.

Désormais, les pauvres hères apeurés des bas quartiers m’appellent le « Batman » avant de finir vaincus par la peur et mes talents d’athlètes inconscients, attendant tranquillement que la police ne vienne les chercher. Tous les soirs, je parcours la ville et ses bas quartiers pour y extraire la racaille qui y grouille toujours. Cela fait maintenant 10 ans que je fais cela, et parfois je me demande où est le résultat de mes actions, à quoi cela sert et si je ne suis point un pantin manipulé par l’Histoire, cette amante traîtresse et cruelle…

Mais ce n’est point pour parler des doutes de mon action purificatrice et salvatrice de mon cher Londres que j’écris. Non. Si j’écris ces lignes, c’est pour parler de quelque chose qui est en train d’arriver en ce moment. Personne ne le voit, personne ne l’entend. C’est notre instinct qui parle. Quelque chose arrive. Quoi ? Personne ne le sait, mais les plus réceptifs d’entre nous commencent à comprendre : la fin. La fin est proche.

On murmure que l’Apocalypse arrive…mais je n’y crois guère. Bien entendu, je ressens ce changement, ces légères fluctuations dans les attitudes et dans l’air, mais je ne puis croire que la Fin de Tout est prévue pour cette année 1899 que nous entamons à peine. Non, je ne puis le croire. Dieu et son fils, notre Sauveur bien aimé, ne laisseraient pas le monde ainsi, à l’époque où il est prêt à entrer dans une nouvelle ère magnifique. Par contre, la fin de Londres est peut-être la cause de ce changement instinctif.

Je dois empêcher cela. Mais pour ce faire, il faut que je trouve des gens au-delà des êtres normaux. J’ai déjà quelques idées. Nous devons former un groupe uni. Une corporation. Une Ligue. Et pour cela, il me faut me presser.

Mais avant tous ces plans, il me faut m’occuper de besognes plus terre à terre ce soir. Je m’occuperais de recruter ces êtres dès demain. Mais cette nuit, l’on m’a avertit que des meurtres horribles ont été commis. Deux. Et dans deux endroits très différents : la England Corporation of Lawyers, le célèbre club d’avocats et l’East End. Deux crimes atroces, selon mon informateur. Je verrais sur place. Je te laisse, mon cher journal. J’espère te retrouver demain.

Timothy.
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Episode 1 : Le Boucher.

Il faisait froid en cette nuit londonienne dans ce quartier sinistre et glauque de l’East End, certainement l’endroit le plus dangereux de la capitale culturelle et industrielle de cette fin de siècle. Peu de gens qui s’engouffraient ici en sortaient vivants, et rares étaient ceux qui n’étaient pas déjà des gens de vice. Pourtant, une silhouette solitaire entra dans ce quartier, sans regarder en arrière, sans peur, avec même une certaine excitation.

L’homme était habillé assez richement, une redingote noire avec une chemise blanche, le tout accompagné d’un pantalon noir et d’un chapeau de la même couleur. Il avait aussi des gants blancs et accompagnait le bruit de ses pas par le son de sa canne sombre touchant le sol. Etrangement, cet homme semblait serein dans cette partie de la ville, bien que ses habits trahissent une catégorie sociale plus élevée.

L’étrange homme arriva finalement à une petite rue sordide, fief des prostituées et des voleurs. Une masse de personnes s’était agglutinée autour d’un petit immeuble en briques rouges, et l’étranger s’y dirigea tranquillement. Tous ceux présents n’étaient que du petit peule, ils représentaient la face noire de Londres : prostituées, maquereaux, voleurs, dockers, etc. Pourtant, c’étaient tous des personnes respectables, bien plus que les aristocrates, pensa l’homme.

En fait, toute cette foule était rassemblée car il y avait eu un mort. Un aristocrate, habillé bien mais assez discrètement pour ne pas qu’on remarque qu’il n’était pas d’ici. Malheureusement, quelqu’un l’avait sûrement remarqué et lui avait fait payer sa venue ici. Un vieil homme accroupit à côté du corps recouvert d’un drap en laine se releva lentement et marcha vers l’inconnu quand il le vit dans la foule. Sans un mot, les deux hommes allèrent plus loin et parlèrent à voix basse.

« Merci d’être venu.
- Après tout ce que vous avez fait pour moi et ma famille, il ne pouvait en être autrement.
- Heureux de voir que vous vous rappelez de votre enfance.
- Comment l’oublier ? Mais passons, il ne me semble point que les souvenirs soient la cause de ma venue ici.
- En effet. Je suppose que vous avez remarqué le corps ?
- Bien entendu. Un meurtre ?
- Oui. Un aristocrate venu profiter des filles de joie.
- La routine. Il s’est fait tuer par un maquereau ou un amant jaloux ? Ou bien quelqu’un qui n’accepte pas les inégalités entre hommes ?
- Non, pas du tout apparemment.
- Ah ? »

L’homme bien habillé était surprit, et cela éveillait sa curiosité.

« Oui. La façon dont il est mort ne ressemble à rien d’autre vu ici. Sauf bien sûr…
- Vraiment ? Voila qui me trouble…mais pourquoi m’avez-vous fait venir ici ?
- Il faut que vous m’aidiez. Et que vous nous aidiez. La police ne sait pas encore ce qui s’est passé, mais quand Londres sera informée, on peut parier que le quartier sera bouclé et que tous nos commerces seront fermés. Imaginez ce que cela serait pour l’East End et ses habitants. »

L’homme n’avait aucun mal à imaginer la ruine que cela créerait. De plus, les habitants, énervés par cela et par leur pauvreté, pourraient se révolter. La ville serait alors à feu et à sang, et Londres devient le théâtre d’affrontements sanglants…il fallait éviter cela à tous prix…

« Je comprends la situation. Il faut l’empêcher. Que puis-je faire pour vous ?
- Je connais vos…talents et vos secrets, mon vieil élève. Aidez-nous.
- De quoi parlez-vous donc ? Je ne vous suis point.
- Oh, tu peux parler comme un gars de la haute, Timothy, mais tu ne pourras jamais me faire croire que tu n’es pas celui qui terrorise les vilains de notre cité chaque soir. Rappelles-toi qui t’a aidé il y a 10 ans. »

Timothy Wayne sourit. Son vieux professeur avait donc deviné qu’il était Batman, le protecteur de la ville et de ses habitants contre eux-mêmes. Cette nouvelle qui aurait dû le choquer et lui faire peur ne le troubla pas. Il en était même heureux. Peut-être aurait-il enfin à qui parler de ses doutes et peurs…

« Ah ! Vous avez donc deviné ? Bah, après tout, en qui puis-je avoir plus confiance qu’en vous, mon cher Alfred ? Après tout ce que nous avons vécu, je ne puis que vous dire que oui, je suis bien celui dont vous parlez.
- Heureux de l’entendre. Nous aiderez-vous, alors ?
- Bien entendu. Mais pour cela, il va falloir que j’étudie le corps et le lieu du crime. Et donc que toutes ces personnes partent.
- Cela sera fait. Merci de nous aider.
- C’est tout naturel, voyons. »

Le vieil Alfred fit partir la foule en usant de chantage et d’ordres, et au bout de dix minutes, la rue était vide et surveillée par des gardes patibulaires à chaque extrémité. Timothy Wayne s’avança alors vers le corps, s’accroupit, et sortit de son veston une paire de lunettes, un bloque notes, un crayon et une petite pince.

« Je vous laisse, Timothy. J’ai vu ce spectacle une fois, une de plus serait de trop. »

Wayne ne dit rien. Il était un peu intrigué. Son vieux professeur avait vu beaucoup de choses très difficiles dans sa vie. Il avait été là quand Timothy avait trouvé le corps sans vie de Mary. Que pouvait donc encore choquer tant cet homme robuste ? Avec une excitation grandissante, l’homme enleva le drap du corps. Et le regretta immédiatement.

Le corps n’avait pratiquement plus rien d’humain. Le visage avait été tailladé et mit en pièce avec une précision et une monstruosité rare. En effet, les yeux avaient été coupés en deux dans leurs orbites, tandis que le nez avait subi un écrasement violent, ce qui faisait que des morceaux d’os recouvrait le visage ensanglanté. La bouche était aussi ouverte en grand, sûrement grandie par une machine du diable.
Le torse avait été tailladé à la hache apparemment, et un grand X de sang était visible. Les bras étaient recouverts de petites coupures symétriques et à intervalles égaux. Les mains avaient été tranchés au couteau vu les coupures et se trouvaient à quelques centimètres des bras. Enfin, les jambes avaient été épargnées.

« Seigneur tout puissant… »

Wayne se releva, et alla vomir de l’autre côté de la rue. Comment quelqu’un avait-il pu faire cette horreur ? Comment un être humain était-il capable d’une telle chose ? C’était impossible…même le meurtre de Mary n’avait pas été aussi horrible et sanglant que celui-la…

« C’est difficile de tenir, n’est-ce pas ? »

C’était Alfred qui avait parlé, il était venu discrètement derrière Wayne.

« Extrêmement. Il faut arrêter ce boucher. Et vite.
- Je suis bien d’accord.
- Allez avertir la police. Je vais utiliser mes relations à la Cour pour que le quartier ne soit pas trop mal traité. Et je vais chercher des réponses.
- Bien.
- Bon, je dois y aller.
- Vous allez revenir ? »

Timothy sourit.

« Timothy Wayne ne va pas revenir ici, ami, mais quelqu’un d’autre si… »

Le vieil homme sourit aussi en voyant son ex élève partir dans la brume londonienne. Il était content, il allait avoir l’aide de l’être le plus mystérieux et dangereux de Londres…enfin, le deuxième être le plus dangereux et mystérieux de la ville après le fou qui avait commit ce crime horrible…




La plaine anglaise. Manchester. Cette ville de la campagne du Royaume Uni était en plein boum économique du fait de l’industrialisation du pays et des hommes. La ville devenait peu à peu importante, glanant des hommes et de l’argent grâce aux différentes usines qui grandissaient dans sa région. C’était un âge d’or pour la ville, et personne ne s’en plaignait. Surtout pas Rick Malroy, un jeune homme de 22 ans qui était ouvrier dans l’usine textile de la ville. Et qui se baladait tranquillement sur les terres du père de sa future épouse, Maria.

Il était heureux de sa vie, de son futur mariage. Il s’imaginait déjà sa vie future, rentrant du travail pour retrouver sa chère épouse et leurs 5 enfants…oui, il avait déjà leur nombre dans leur tête. Et leurs prénoms aussi : Rick Jr, Henry, Charles, Edward, Alan et Maria Magdalena. Il était sûr que Maria sera d’accord. Soudain, alors qu’il passait sous un arbre mort, une lumière aveuglante le frappa de plein fouet, et le fit tomber.

La lumière était étrange, très claire, et il ne pouvait pas voir. Etrangement, Rick n’avait pas envi de crier, c’était comme si en fait quelqu’un l’empêchait de crier…soudain, après quelques instants sans rien voir sauf cette lueur brûlante, elle s’éteignit. Le jeune homme se réhabitua lentement à l’obscurité avant de voir une forme devant lui.

« GAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHH !!! »

Rick avait peur. Qu’était-ce donc que cet être ou cette chose devant lui ? Bien qu’il ne voyait pas grand-chose, le jeune anglais vit quand même que celui qui était devant lui était un homme à forte carrure, assez grand, et vêtu d’un habit étrange…

« Je viens en paix. »

Il avait parlé, mais ses lèvres n’avaient pas bougées ! Pourtant Rick l’avait entendu parler ! Qu’était-ce donc que cette sorcellerie ? Qui était cet homme étrange ? Que lui voulait-il ? Quel était cet habit suspect ? Pourquoi avait-il cette plaque métallique bizarre sur son torse ? Trop de questions entraînèrent la chute du jeune homme dans l’inconscience…
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Episode 2 : L'Aube.

Un manoir privé de Londres regorgeait plus de mystères que son architecture normale et classique de l’époque n’en laissait apparaître. Résidence du médecin de la Cour Wayne, peu de personnes y étaient invitées, même si le maître des lieux était réputé pour sa gentillesse. En fait, il se murmurait qu’il passait peu de temps chez lui, n’appréciant pas véritablement le cadeau que la Reine lui avait fait après qu’il ait sauvé la jambe de Sa Majesté lors d’une chute pendant une chasse.

Les domestiques, au nombre de trois : une vieille cuisinière, un maître d’hôtel et une jeune servante, ne voyaient que rarement leur maître, qui partait tôt le matin et rentrait tard le soir. Personne ne savait véritablement ce qu’il faisait, et où il le faisait. Plusieurs rumeurs couraient sur son compte, mais elles étaient généralement stoppées par la Reine, qui appréciait le côté mystérieux de l’homme et surtout était reconnaissante de son geste salvateur.

Ce soir-là, Timothy Wayne rentrait chez lui plus tôt qu’à l’habitude. L’aristocrate descendit de la calèche qu’il avait louée, paya le cocher et regarda longuement son manoir qui faisait un peu peur dans la brume londonienne. Après quelques instants, le docteur contourna le bâtiment pour arriver à une porte dérobée, presque invisible aux non habitués. L’homme ouvrit la porte avec une belle clef en or bizarrement dessinée, et entra dans son antre.

Wayne avait aménagé une aile cachée et relativement secrète du manoir pour ce qu’il avait à faire à cause de sa mission. Ayant reçut le manoir plusieurs années auparavant, il avait été heureux de pouvoir trouver un endroit où se préparer et où entreposer ses armes et ses découvertes. Cette aile, construite dans une annexe du manoir, après une petite cour intérieure, était interdite aux domestiques pour cause d’archives personnelles du docteur.

Il savait bien que personne n’y entrerait grâce à cela, car personne ne s’intéressait à des archives d’un médecin de la Cour, et surtout aucun de ses domestiques ne savaient lire. C’était d’ailleurs une des raisons de leur recrutement.

Wayne referma la porte derrière lui avant de craquer une allumette pour allumer une vieille lampe qu’il prit dans la main. Il marcha quelques instants parmis des caisses de feuillets vieux et fatigués avant d’arriver à un bout du mur noir. Le médecin poussa violemment le mur, qui s’ouvrit lentement pour laisser apparaître une lourde porte en acier. L’homme habillé chiquement fit le code pour ouvrir la sécurité tandis que le mur se refermait derrière lui. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit doucement sans bruit, et enfin il était chez lui.

C’était une grande salle sans fenêtre, éclairée continuellement par des lampes qui étaient constamment approvisionnées en pétrole par des petits conduits. Invention d’un vieil ami de Wayne, qu’il devait voir dans peu de temps, pensa-t-il en essayant de se souvenir quand il devait voir John Irons.
La pièce comportait une grande table d’opérations, des outils de chirurgien en cas de problème, un grand bureau rempli de feuillets, des casiers incrustés dans les murs qu’on devinait remplis de feuillets. Il y avait au fond un dressing room vers lequel Wayne se dirigea.

Il y avait là plusieurs dizaines d’habits et de costumes de différentes sortes : des vêtements de marin, de tavernier, de boucher, etc…une vraie garde robe de caméléon. Wayne les utilisait souvent pour chercher des informations sur ses proies et sur les victimes récentes. Seul quelqu’un du peuple pouvait savoir comment allait le peuple, c’était la première chose qu’il avait pensée le lendemain de ses débuts.

Il y avait aussi un habit étrange que Wayne prit en souriant. Il sortit du dressing room et alla poser le costume sur le lit de camp qu’il s’était aménagé. L’homme observa longuement la chose informe mal posée sur le lit, puis se décida et se déshabilla rapidement et sans bruit.
Nu, on pouvait remarquer que Timothy Wayne était extrêmement musclé, pouvant facilement défier n’importe quel athlète du royaume à la lutte gréco-romaine ou au Noble Art. Seulement, il le cachait sous ses habits de ville pour ne pas attirer l’attention.

L’homme prit alors l’habit et commença à le mettre sur lui. Noir, d’une matière souple mais dure au toucher, c’était véritablement quelque chose d’étrange et de fascinant. Wayne le mettait presque religieusement, et quand il eut terminé, il alla se regarder devant un miroir. Satisfait, un large sourire démoniaque apparut sur sa bouche, seule partie du visage qu’on pouvait encore devinée. Il sortit alors par une autre porte, menant aux égouts de la ville, pour que l’être au fond de Wayne qui venait de se libérer puisse maintenant enquêter.





Le jour commençait à se lever sur l’Angleterre pendant que l’étranger regardait Manchester sur une colline. L’être était très grand, les cheveux noirs coiffés en brosse. Tout était carré chez lui : le torse, les bras, la mâchoire…on aurait dit qu’il avait été fait dans un moule carré. Il ne savait pas vraiment ce qu’il regardait si intensément. Etait-ce une ville ? Un village ? Un campement ? Des êtres pouvaient-ils vivre dans cette construction si fragile ? Non, c’était impossible…

Et pourtant, en inspectant les lieux avant la pointe du jour, il avait bien vu des formes à travers les fenêtres. Ils dormaient. Mais pourquoi étaient-ils là ? Etait-ce une prison ? Avaient-ils fait quelque chose de mal ? Etaient-ils des esclaves ? Comme il les comprenait si son hypothèse était la bonne…

Mais il ne devait pas faire entrer en compte ses sentiments. Non. Sa vie, celle de sa chère patrie, son fils à naître, étaient en danger et il se devait d’accomplir sa mission. Peut-être même aurait-il droit à une récompense, peut-être même aurait-il droit à ce qu’il attend depuis toujours…

Cesse de rêver, se dit-il. Il devait rapidement faire ce qu’on lui avait demandé pour ne pas recevoir de sanction. Respirant l’air doux du matin et entendant les bâillements des habitants qui se réveillaient lentement par l’habitude des réveils matinaux, l’être étrange s’éleva alors lentement dans les airs, pour se tourner vers l’horizon et le soleil naissant.

« Direction le Sud. Et Londres. »

Il avait dit ces mots dans un langage inconnu pour tout habitant de la Terre, puis à une vitesse folle et effrayante, l’être s’éleva plus haut dans les airs pour partir, toujours dans les airs, dans la direction indiquée.





Londres, le matin. Une chambre d’hôtel moyen. Un homme se réveille tranquillement. Ses muscles sont fatigués de sa gymnastique de la veille. On lui avait bien dit que les femmes londoniennes sont sportives et folles du corps des jeunes américains. Et bien, pensa-t-il, celle là battait sûrement tous les records…quelle nuit, bon dieu !

Au début, il avait pensé que sa première nuit sur le sol anglais allait être tranquille. Fatigué par le voyage en bateau, Richard Scott avait été contraint par son ami, Joshua Jordan, d’aller à une soirée organisée en leur honneur par les Hall, un couple d’archéologues chevronnés.

La soirée s’était bien passée, Richard bavardant souvent avec Christopher Hall de leurs découvertes respectives. Richard l’aimait bien, car il était aussi informé que lui des rites égyptiens et de l’emplacement des tombes. En cette fin de siècle où chaque petit bourgeois se disait fou d’égyptologie après être aller au British Museum, tomber sur un anglais intelligent et autant passionné que soi était une chose rare que Richard appréciait. Et puis, il y avait eu madame Hall.

Il l’avait de suite trouvé ravissante et belle à en mourir. Et de suite, il avait eu envi de la mettre dans son lit. Malheureusement, elle était mariée et semblait très amoureuse de son mari. Richard en avait presque eu le cœur brisé (et autre chose, soit dit en passant), mais s’en était remit. Jusqu’à ce que, vers les 23 heures, la jeune femme s’approche de l’américain, accoudé à la fenêtre, et ne mette discrètement sa main dans le pantalon de Richard.
D’abord surprit, il vit le sourire de la femme et comprit qu’il n’allait pas rentrer seul ce soir-là. Prétextant une indigestion pour sa part, et elle l’envie de le raccompagner pour discuter, le couple réussit à partir de la soirée sans éveiller les soupçons du mari trop confiant.

La femme paya chèrement son cocher pour qu’il oublie la soirée, et Richard et elle montèrent discrètement dans la chambre de l’américain. Là, ils n’attendirent pas une seconde : Mary Hall embrassa à pleine bouche l’homme tandis qu’il faisait tomber sa robe à terre. Elle lui enleva son pantalon, et tous deux se couchèrent sur le lit, qui fut le théâtre d’une partie endiablée de sexe telle que Richard en avait rarement vu. C’était comme si elle était en manque, comme si jamais elle ne le faisait à l’accoutumée. Pourtant, l’homme ne pouvait douter un instant que Christopher n’était pas fou d’elle et ne la désirait pas plus que tout…

Après plusieurs heures d’ébats endiablés, Richard s’était assoupit, trop fatigué et trop heureux, un sourire aux lèvres. Sa dernière pensée fut : Londres allait être une sacrée escale si elles étaient toutes ainsi…

Il souriait encore de son souvenir en se levant tranquillement. Il ne s’étonna guère de l’absence de Mary : elle avait dû rentrer chez elle pour ne pas affoler trop son mari, prétextant certainement une grande discussion sur les dernières trouvailles archéologiques ou quelque chose du genre…Richard aurait juste à improviser à sa prochaine venue chez les Hall, voila tout…

Le professeur Scott mit alors son pantalon et s’apprêta à chercher un garçon d’étage pour demander où se trouvait le petit déjeuner quand il remarqua une marre de liquide rouge sur le sol. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Ses pensées étaient confuses à cause de sa fatigue, mais il remarqua que cela venait de la penderie. Etrange, il n’y avait rien mit, pensa-t-il. L’homme prit alors son courage à deux mains, et ouvrit la penderie, étouffant un cri de frayeur.

Mary Hall était étendue dans la penderie, nue, les seins arrachés et posés à ses côtés, les yeux exorbités sans paupières, les jambes pleines de griffures…et il y avait pire : ses cheveux étaient coincés dans sa gorge, et un liquide blanchâtre coulait de ladite gorge vers son nombril, qui avait été agrandit férocement…le pire était quand même son sexe qui avait été ouvert en deux, découpé sûrement à la hache sadiquement…

« Dieu tout puissant…quel est donc ce pays ? »
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Episode 3 : La Reine.

Timothy Wayne étouffait un bâillement tandis que les cinq autres médecins bougeaient, parlaient, riaient même, autour de ce banquet donné par la reine. Il avait passé la nuit dehors, à chercher, enquêter, poser des questions dans le quartier où on avait retrouvé le corps affreusement martyrisé qu’il avait dû voir la vieille. Cette seule pensée lui arracha un frisson, frisson qui n’échappa à l’œil inquisiteur et retors de la reine Victoria.

La vieille femme fit signe à son domestique d’apporter sa chaise roulante à l’extérieur, pour profiter du beau temps selon elle, et fit dire à Wayne qu’il devait la rejoindre. Il n’était pas rare dans la Cour que la reine passe quelques temps avec un des membres de l’aristocratie royale, mais Timothy aurait bien voulu échapper à cet entretien. Il savait la reine encore habile et douée dans la communication, et un interrogatoire avec elle allait être difficile dans l’état de fatigue dans lequel il se trouvait.

Il faisait beau en cette journée de janvier. C’était assez rare, et même le froid et le vent glacial d’Angleterre s’étaient fait oubliés pour cet après-midi. La reine Victoria était sur le balcon, seule, dans sa chaise roulante. Âgée de 80 ans, ses grandes heures étaient derrière elle et, même si la grande fête pour son Jubilé avait été sublime et que toute l’Angleterre adorait sa reine, il n’était un secret pour personne dans l’aristocratie que bientôt, elle mourrait. Ce n’était qu’une question de temps, tout le monde le savait, et les querelles de pouvoir et de succession étaient déjà en route. Et seule l’autorité et la voix dure de la reine pouvaient y mettre un terme, quand elle était en état.

« Arrêtons donc de rester derrière moi et avancez-vous. Nous n’avons point pour habitude d’avoir des hommes derrière nous. »

Timothy sourit en s’avançant et en se plaçant devant sa reine.

« Madame…
- Trêve de mondanités, Timothy. Vous savez, vous comme nous, qu’en privé nous n’apprécions guère toutes ces révérences.
- J’ai le plaisir de le savoir, oui. J’en suis même ravi.
- Flatteries…mon ami, vous auriez dû être courtisan. Nous ne savons pourquoi vous désirez rester docteur.
- J’aime mon petit confort et mon métier, ma Reine.
- Nous ne vous croyons point ! Mais laissons cela. Pourquoi sembliez-vous fatigué avant ? Les réunions avec vos confrères médecins qui s’occupent de nos maux vous sont-elles si fatigantes ?
- Non, ma Reine, croyez bien que…
- Suffit ! Vous savez comme nous que nous nous ennuyons à mourir dans ces réunions, et que votre fatigue est la nôtre. Nous bénissons votre bâillement car il nous a permis de sortir un peu. »

Timothy sourit de plus belle. Jamais, non jamais, il n’aurait imaginé en rencontrant pour la première fois la reine qu’un jour ils auraient une telle conversation. Et ce n’était pas la première. Depuis qu’il lui avait porté secours sans s’occuper vraiment de sa place dans la Cour et qu’il n’avait été mû que pour son désir d’aider, la reine l’admirait en secret. C’était une des rares personnes qui avait vraiment sa confiance, et, même si jamais elle ne le reconnaîtrait, elle l’aimait beaucoup.

« Timothy, Timothy…vous nous faites du souci, Timothy…
- J’en suis désolé. Pourquoi vous fais-je telle offense ?
- Nous avons mis quelques uns de nos agents sur votre piste pour savoir pourquoi vous étiez ainsi, Timothy…beau, un arrogant, confiant en lui, à l’aise en société et avec les femmes…et pourtant, malgré tout cela, vous êtes mystérieux, nous ne vous connaissons aucune conquête, vous ne participez qu’à de rares fêtes…cela nous a intrigué. Et nous avons appris des choses…fâcheuses… »

Wayne devint pâle. Etait-il possible qu’elle sache ? Maintes fois, il l’avait entendue pester contre le soi-disant justicier de Londres qui devenait plus populaire qu’elle…elle le détestait viscéralement. Si elle apprenait qu’ils étaient la même personne, il était fini…

« Ne devenez point si pâle, mon ami. Même si nous avons appris votre relation avec les pauvresses des bas quartiers, et surtout une, ce n’est point un drame. La seule chose fâcheuse, c’est la mort de cette pauvre femme. Vous le savez, nous n’aimons point les filles de joie. Nous avons déjà assez parlé selon moi. Mais nous vous aimons bien, Timothy. Et nous avons été attristée de savoir que celle que vous aimiez est morte sous les coups de ce…monstre. Même si, vu notre position et la vôtre, nous ne pourrons jamais lui offrir les funérailles qu’elle a droit vu votre place dans son cœur et la vôtre dans le nôtre, nous tenions à vous dire que nous sommes désolée. »

Timothy était stupéfait. La reine…lui présentait ses condoléances ? Pour Mary ? A lui ? Seigneur, pensa-t-il, quelle journée…il en était tout retourné quand un domestique apparut sur le balcon.

« Ma reine, le médecin royal désire vous examiner pour vos maux. Dois-je le faire attendre ?
- La peste soit de cette maladie…emmenez-nous là-bas, Albert. Nous avions finis avec monsieur Wayne. »

Elle sourit à Wayne en se faisant transporter vers l’intérieur, où tous les médecins de la Cour sourirent en la voyant arriver. Ils étaient tous là, comme au zoo, à attendre impatiemment qu’elle se dévoile pour qu’ils puissent la regarder se faire examiner…comment une telle femme pouvait-elle supporter cela ? Une mine de dégoût apparût sur son visage quand un domestique lui apporta un pli.

Il le lut rapidement. Il n’arrivait pas à y croire. Deux nouvelles…l’une heureuse, réjouissante même…mais l’autre. Mon dieu, pensa-t-il…Londres allait être plongée dans le chaos si il n’intervenait pas vite…

Le médecin réussit alors à partir discrètement du Palais, direction sa demeure, où il devait rapidement se changer.








L’étranger venait d’arriver à Londres. Il ne connaissait rien de la ville ou bien des coutumes des indigènes, mais il avait vite remarqué que sa tenue n’était pas adéquate. Trop voyante, aucunement en phase avec les modes actuelles…il fallait qu’il change cela. Et vite.

Après avoir détroussé un londonien qui avait eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment, le visiteur avait déambulé dans la cité, s’enthousiasmant des beautés architecturales mais s’attristant du traitement de la population. Il avait observé un peu la planète, et avait vite remarqué que dans quelques parties du monde, des populations avaient des excédents de nourriture et de biens alors que d’autres mourraient de faim. Pire encore, dans ces régions où il y avait des surplus, des tranches de la population souffraient aussi de la faim. L’étranger ne comprenait pas comment cela était possible, et il avait passé une demi-journée à chercher comment ils pouvaient faire cela.

L’inconnu sortit alors d’un bar, où il avait échangé quelques petits morceaux de métal de couleur jaune contre une boisson. Celle-ci, extrêmement alcoolisée, avait un bon goût même si, à hautes doses, elle devait altérer les sensations et mouvements. Dangereuse, donc.

L’être, qui portait une casquette vieille et usée pour cacher ses yeux et ses cheveux étranges, devait maintenant trouver un endroit calme et sûr pour faire son rapport. Ses maîtres lui avaient ordonnés d’en faire un tous les jours, et il avait déjà une journée de retard…il craignait pour ceux qui étaient chers à son cœur, mais il espérait que les informations qu’il allait leur donner les apaiseraient…

L’étranger se posta dans une ruelle sombre, étroite, sinueuse et mystérieuse. L’endroit parfait, pensa-t-il. Il sortit alors un petit objet parfaitement rond qui, quand il appuya son doigt dessus, se mit à briller, à bourdonner, avant qu’un petit cratère ne se forme au milieu et qu’une image en soit projetée. Le visiteur sourit alors, heureux de voir que la technologie fonctionnait même sur cette planète arriérée. Il allait parler à ses maîtres et ainsi brancher l’appareil quand un bruit le fit se retourner.

Une vitre venait d’être brisée, et il vit un homme sombre se faire éjecter du bâtiment d’où venait le bruit. Assurément, l’homme avait été projeté dans la vitre qui, sous son poids, s’était cassée…il n’aurait pas dû en réchapper. Il rangea son appareil alors.
L’étranger s’approcha du bâtiment, à la recherche du corps, au cas où il devrait l’aider, ou au moins lui épargner les souffrances inutiles d’un trépas douloureux. Mais, étrangement, il ne trouva pas de corps à terre. Pourtant, il avait bien vu un homme sortir de l’immeuble…étrange.

Soudain, il leva les yeux et vit son homme. Enfin, était-ce un homme ? Même si il n’était présent que depuis peu sur la planète, jamais il n’avait vu un être ainsi. Grand, fort, musclé, son visage était caché par une sorte de deuxième peau noire. Ses yeux étaient recouverts et on ne distinguait d’eux que la surprise. Il avait sur lui une sorte de…d’uniforme gris et noir, avec un dessin, une vague chose ailée sur le torse. L’être portait aussi une longue cape noire. Le tout était assez terrifiant, et nul doute que certains avaient dû avoir une sacrée peur quand ils l’avaient vus, pensa le visiteur.

L’être était accroché au mur par une sorte de…chose. Malgré tout ce qu’il avait déjà vu, l’étranger n’était pas capable de décrire par quoi il se retenait. C’était une sorte d’arme, ou bien une sorte de…d’objet servant à s’accrocher en fait. Les deux êtres restèrent longuement ainsi, à s’observer, à chercher qui était l’autre. Car, malgré son déguisement, le visiteur ne faisait pas vraiment anglais, ou tout simplement humain.

Soudain, une autre chose sortit de la fenêtre brisée. Un être étrange, encore une fois, s’éleva dans les airs, et on pu distinctement voir qu’il avait…des ailes. Un homme ailé. Cette planète ne cessait de l’émerveiller…

Soudain, l’être au-dessus de lui cessa de regarder celui qui venait de partir, prit appui sur le mur et sauta avec grâce dans la rue, courant après l’homme ailé. L’étranger, lui, resta seul dans la rue, interdit et stupéfait…
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Episode 4 : Erreur.




Timothy courait dans les rues de Londres alors que le brouillard obscurcissait sa vision. Les mètres passaient peu à peu sous ses pieds tandis qu’il tentait de retrouver sa proie. Il avait eu raison d’aller voir son vieil ami ce soir-là pour lui dire lui-même la nouvelle. Malheureusement, il aurait dû se douter que le pauvre homme allait avoir une réaction violente et agressive. Beaucoup trop d’erreurs qu’il espérait pouvoir corriger.

L’anglais était habillé avec son costume. Il aimait être ainsi, il aimait faire peur aux criminels, à ces rats qui pervertissaient sa cité et son monde…ah, si seulement il pouvait tous les éliminer…mais non. Il s’était juré de ne jamais tuer personne le soir où Mary était morte, et il tiendrait cette promesse. Pour elle, et pour elle seule. Mais il était parfois très dur de résister…

Son ami était toujours en l’air, il volait. A chaque fois que Timothy avait eu l’occasion de le voir ainsi défier les lois de la pesanteur, il avait trouvé cela magnifique et avait été presque jaloux de pouvoir ainsi être au-dessus de la condition humaine…mais ce soir, il faudrait qu’il combatte un homme qu’il considère comme son frère parce qu’il veut rendre la justice…

Encore une fois, Wayne soupira sous son masque de cuir et de soie orné de deux petites cornes sur le dessus. Cela devait représenter une chauve souris, sa peur ancestrale, celle que depuis toujours il avait caché au monde par crainte d’être méprisé…les petits garçons anglais ne devaient avoir peur de rien, surtout lui…mais de sa peur, il avait fait une arme invincible qui désormais hantait les criminels, et de cela il était heureux.

Le médecin royal passa encore quelques rues le nez en l’air jusqu’à ce que l’être ailé ne se pose doucement sur une terrasse. C’était un hôtel assez crasseux de Londres, pas totalement dans les pires banlieues mais pas vraiment dans les quartiers chics. Les voyageurs de passage y séjournaient pour quelques jours, notamment pour un service passable et la proximité des prostituées, ce qui en faisait un hôtel de passe très prisé.

« Seigneur faites que j’arrive à temps… »

Batman, c’est ainsi que Timothy se faisait appeler dans Londres sous son costume, prit dans sa ceinture un mince filin et un petit grappin. Pendant qu’il courrait vers le bâtiment plus ou moins endormit suivant les chambres, il lança son grappin à la fenêtre de la terrasse voulue et l’utilisa pour monter rapidement à l’endroit désiré grâce à son élan.
Après quelques secondes, il réussit à être au-dessus.

La terrasse donnait sur une chambre assez cossue mais d’apparence élégante. Il y avait quelques signes d’habitation mais ils étaient assez petits, ce qui voulait dire que le client n’était pas là depuis longtemps. Ses chemises étaient encore dans la valise, de même que ses autres habits. Le lit n’était pas vraiment sale ou trop défait, donc il devait y avoir dormit pour la première fois cette nuit. Détail très important : le client n’était plus dans le lit…

Timothy sortit quelque chose encore une fois de sa ceinture qui semblait multi-fonction. C’était un petit objet d’apparence étrange qu’il garda dans le creux de sa main droite. De ses doigts gauches, il déplia le petit objet qui prit la forme d’une…chauve souris en métal dont les bords semblaient très tranchants…

Avec la discrétion d’un chat, l’anglais faisait fonctionner ses sens du mieux qu’il pouvait pour tenter de retrouver le client et son ami. Ils n’étaient pas sortis, la porte n’était pas défoncée et il était venu par la fenêtre. Ils devaient donc se trouver encore dans la chambre…

Batman s’approcha lentement de la salle de bains qui était juste à côté de la porte pour sortir. La petite pièce était fermée, malgré de la lumière et des éclats de voix à l’intérieur. L’anglais soupira lentement, avant d’ouvrir de sa main gauche doucement la porte en faisait tourner très lentement la poignée de la porte. Petit à petit, l’ouverture se fit entre la chambre et la salle de bains.

Après avoir mis quelques secondes pour ouvrir la porte, Timothy jeta un regard à l’intérieur et vit un spectacle très étrange : son ami ailé tenait le client, un homme assez grand aux cheveux blonds et à l’air presque endormit, par les pieds tandis qu’il le poussait vers l’extérieur au moyen de l’ouverture d’une fenêtre. Sans aucun doute, il voulait l’interroger ou le tuer…

« Arrête tout de suite… »

La voix de Wayne était dure, cassante et très autoritaire. Personne n’aurait pu deviner que le monstre qui était dans l’ouverture de la porte était le gentil et frêle médecin de la Reine…c’était d’ailleurs l’effet recherché.
L’homme ailé se tourna vers lui, délaissant sa victime en équilibre sur le rebord de la fenêtre. Il était assez grand et torse nu, avec un harnais qui coupait en quarte parties sa poitrine. Ce harnais tenait très certainement les belles ailes dans son dos. Il portait un pantalon assez simple noir tandis que ses pieds étaient nus. Enfin, son visage trahissait la colère et la souffrance…

« Il l’a tué ! Il doit être châtié pour me l’avoir enlevé !
- Il le sera si il est coupable et il a été relâché par la police. Allons, ne fais pas cela…
- Et pourquoi donc ? Tu vas m’en empêcher ?
- Carter, tu sais bien que tu ne pourrais me vaincre…
- C…Carter ? Hall, c’est vous ? »

C’était le client qui venait de parler d’une voix fébrile. Avec rage, l’homme ailé fit revenir dans la salle de bains l’homme, qui pu voir Batman et Carter Hall face à face.

« Merde Hall pourquoi vous m’avez attaqué ? »

De retour au chaud, l’homme blond avait eu plus d’arrogance et de confiance en lui pour parler si sèchement à celui qui avait failli le tuer. Il le regretta comme un poing immense et foudroyant vint s’écraser sur son nez qui explosa en morceaux.

« Silence ! Assassin ! »

L’homme voulut dire encore quelques mots mais se retint, ayant trop peur de se faire encore frappé. Il tomba à genoux et se tint ce qui lui restait de nez entre ses mains pour écouter au mieux la conversation entre les deux êtres étranges qui étaient devant lui.

« Tu n’aurais pas dû faire cela, Carter.
- Je fais ce que je veux ! Il a tué Mary, ma femme, mon amour !
- Non ce n’est pas lui. J’en suis certain.
- Mais tu es venu me dire que…
- Je suis venu te dire qu’on a retrouvé ta femme massacrée dans son ancienne chambre d’hôtel, c’est tout. Certes, il n’a pas tué ta femme, mais avoue quand même qu’ils n’ont sûrement pas fait que discuter toute la nuit… »

Carter Hall fixa quelques brefs instants Batman dans les yeux, puis comprenant ce qu’avait fait sa femme avec Richard Scott, il prit celui par les cheveux et lui donna quelques coups de poing impressionnants dans le ventre avant de le projeter contre la faïence de la baignoire. Quelques temps tombèrent à terre tandis que l’américain tombait dans l’inconscience.

Timothy n’intervint pas dans cet excès de violence. Il comprenait son ami Carter : sa femme Mary était connue pour tromper son mari (allez savoir pourquoi avec le superbe corps de lutteur qu’avait Hall), mais son conjoint l’ignorait ou voulait l’ignorer. L’apprendre ici, maintenant, par la bouche d’un de ses amis était une honte sans nom qu’il devait dissimuler sous de la rage et de la colère.

« Ca y est, tu as finis ? »

L’homme ailé releva la tête et les yeux vers Wayne, les mains en sang.

« Oui.
- Bien. Nous allons pouvoir maintenant enquêter sur la mort de ta femme et pouvoir châtier le coupable… »

Carter regarda bizarrement l’homme en noir.

« Toi, tu veux châtier quelqu’un ? Je croyais que tu ne tuais jamais, d’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi… »

Batman sourit.

« Qui parle de moi ? Je te livrerais le monstre qui a fait cela et tu t’en occuperas, comme toujours… »

Hall allait répliquer quand ils entendirent un bruit étrange. Une sorte de sifflement très aigu, et très mauvais pour les oreilles…alors que Carter et Timothy se tenaient la tête entre leurs deux mains, une sorte de tornade ou de vent exceptionnel passa dans la pièce emmenant…Richard Scott !

Batman tenta vainement de voir quelque chose ou de chercher d’où venait ce vent si peu naturel, mais le sifflement horrible l’empêchait de se concentrer…la douleur augmentant de seconde en seconde, les deux hommes durent mettre genou à terre, trop souffrant…et puis soudain ce fut Carter qui fut emmené ! Mais Wayne avait eu le temps de sortir son grappin et de s’accrocher au vent…qui était solide !

Le vent ou la chose ou l’être alla encore plus vite qu’avant, sortant en un claquement de doigt de la chambre, pour ensuite zigzaguer entre les rues des différents quartiers de Londres. Tout allait si vite que Batman n’arrivait même pas à reconnaître où ils allaient et où ils étaient…finalement, il ferma les yeux et tenta de tenir le plus de temps possible, priant pour que cela s’arrête vite…

Après de longs instants où il crut que son bras gauche allait se décrocher du vent solide ou de la chose qui avait emmené Scott et Hall, Timothy sentit que la chose allait moins vite, ralentissait même…quelques secondes après, tout s’arrêta et Wayne tomba à terre, trop blessé et souffrant à cause du son très aigu et du voyage horriblement rapide qu’il venait de faire…

De longues minutes plus tard, Batman se releva difficilement. Ses oreilles lui faisaient un mal de chien, son ventre gargouillait et menaçait de rendre son dîner, et enfin ses yeux voyaient mal ou ne voyaient rien du tout…néanmoins, il fut quand même debout, et toujours dans sa main sa petite arme aux allures de chauve souris.

Encore quelques instants après, sa vue revint lentement tandis que ses mains étaient sur ses cuisses pour tenir et que sa respiration était lourde et difficile. Finalement, il réussit à lever les yeux et découvrit la chose.

C’était l’homme, ou l’être, qu’il avait vu dans la rue de la maison de Carter après que celui-ci soit partit ivre de rage. De suite, il l’avait trouvé louche, presque inhumain…quelque chose n’allait pas dans cet être par sa façon de bouger, de marcher…presque d’exister…Wayne avait de suite pensé qu’il était encore une fois en présence de quelque chose de nouveau…

Aux côtés de l’être habillé plus ou moins en anglais (mais sa façon de se tenir debout et le choix de ses habits montraient bien qu’il n’était pas de Londres ou d’Angleterre) se trouvait Richard Scott, la bouche en sang et inconscient, ainsi que Carter Hall, lui aussi inconscient.

De longues secondes s’écoulèrent tandis que Timothy et l’être s’échangeaient un regard de curiosité, d’appréciation et aussi de menace…de longues secondes durant pas un ne bougea, pas un ne parla, pas un ne fit un geste…puis tout s’accéléra.

Batman lança sa petite arme vers l’étranger avec une vitesse et une force telles que personne n’aurait pu l’arrêter. Certes, personne…mais sur cette planète. L’étrange arme volait très rapidement vers la gorge de l’inconnu quand les pupilles de l’être devinrent lentement rose, puis rouge, et qu’une sorte de…rayon soit projeté par ses yeux vers l’arme, qui explosa en l’air dans le feu et le souffre !

Tandis que les pupilles de l’étranger redevenaient normales, Wayne sortait une autre arme en marchant un peu autour de l’être.

« Bien, tu veux jouer, on va jouer alors… »
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  #6  
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Episode 5 : Le Combat.




Lentement, Timothy regardait l’inconnu devant lui qui s’était accroupit. Etrange attitude, pensa le médecin, tandis qu’il faisait quelques pas chassés sur sa droite pour pouvoir manœuvrer le mieux possible. L’anglais avait observé l’entrepôt où ils se trouvaient : un vieux bâtiment comme on en trouvait partout dans les bas-fonds de Londres, parfait pour se battre contre une chose extraordinaire…

« Je ne désire pas faire mal. »

L’étrange être venait de dire ces mots d’une voix monocorde et froide, ne parlant presque que par syllabes. Son élocution avait quelque chose de singulier, comme quelque chose de non naturel. Batman réfléchit quelques instants à cela, se demandant si cela pouvait lui servir, avant de parler d’une voix dure, masquée et autoritaire pour essayer de faire peur à la chose.

« Et moi je désire que tu me dises qui tu es, pourquoi tu as enlevé Carter Hall et Richard Scott et comment tu arrives à faire toutes ces choses… »

Pendant qu’il parlait, Timothy avait fait passé son arme étrange dans son autre main dans son dos, de façon à pouvoir facilement la lancer au cas où.

« Je…je ne désire pas faire mal.
- Je l’ai compris. Réponds à mes questions.
- Je ne désire pas faire mal.
- Tu refuses de me répondre ?
- Je ne désire pas faire mal.
- Très bien, si tu le prends ainsi… »

Batman prit son arme et la lança de toutes ses forces, mais pas sur l’inconnu, mais plutôt au-dessus de lui, où se trouvaient différents sacs de sable. La corde qui les rattachait au plafond puis au sol par un ingénieux système de contrepoids fut rompue par le petit objet de l’anglais, et les sacs tombèrent sur son adversaire tandis que Timothy se jetait vers Carter Hall et Richard Scott pour les évacuer de là.

Alors qu’il prenait Hall sur ses épaules et traînait Scott en tenant sa chemise entre sa main gantée, le médecin royal ne pu s’empêcher de jeter un œil sur l’inconnu, espérant qu’il soit sous les sacs, assommé et prêt à être interrogé. Mais ce n’était pas le cas.
En effet, les sacs étaient bien tombés, mais il n’y avait aucune trace de corps sous eux, rien ! A croire que l’adversaire de Batman s’était envolé…

« Par tous les Saints où… »

Mais Timothy n’eut pas le temps d’en dire plus, il venait de recevoir un extraordinaire coup de poing dans le nez, venant…du ciel ! Sous l’impact phénoménal, il lâcha les deux hommes inconscients et fut envoyé au fond de l’entrepôt, son visage rougit par le sang sortant de son nez brisé.

Il regarda alors qui venait de lui donner un coup si fort, si puissant que tout son squelette en avait tremblé…et c’était l’inconnu, l’être étrange qui allait plus vite que l’éclair, qui avait des yeux flamboyants ! Et en plus de tous ces dons, il semblait voler dans l’air, comme une marionnette dans les spectacles d’enfants…sauf qu’il n’y avait pas de fils pour le retenir là.

« Comment est-ce possible ? »

Timothy regardait l’être devant lui, voler dans les airs, chose normalement impossible…mais croyait-il encore en la notion de normal après avoir vu toutes les choses qu’il avait dû regarder depuis qu’il était Batman ? Croyait-il encore en la normalité après avoir rencontré tant de gens étonnants ? Bien sûr que non, mais cela dépassait ses rêves les plus fous sur le futur du genre humain…

« Tu…tu n’es pas d’ici… »

L’inconnu le regarda quelques instants dans les yeux, semblant tenter de comprendre ce que disait Batman. Peut-être était-il sourd…ou pas d’ici, tout simplement. Cela, plus sa voix monocorde, froide, faite uniquement de syllabes…il ne parlait pas anglais, il récitait des syllabes apprises par cœur ! Bien sûr qu’il ne pouvait comprendre les mots de Timothy…

Le médecin royal se leva doucement, ayant toujours mal dans tous les os et muscles de son corps après le phénoménal coup que lui avait asséné la créature devant lui. Il s’approcha lentement avec prudence de l’étranger et tenta de bien articuler tous ses mots au cas où l’inconnu pouvait lire sur ses lèvres.

« Toi. Pas. Être. De planète ici. Non ? »

L’adversaire de Batman regarda attentivement ses lèvres quand il parla, et après quelques instants de réflexion, un sourire s’afficha sur son étrange visage : il avait comprit. Wayne soupira en comprenant cela.

« Je viens de…
- De ?
- De… »

L’inconnu pointa alors un doigt en l’air. Timothy fronça les sourcils sous son masque en cuir et en soie.

« Du plafond ?
- Non. De… »

Il continuait à montrer quelque chose avec son doigt, mais Wayne ne comprenait pas grand-chose…il n’y avait rien là-haut, sauf le plafond, puis le toit, puis le ciel, puis…

« Bloody Hell…tu viens du ciel ? De…de l’espace ? »

L’étranger sourit au dernier mot et acquiesça de la tête, ce qui troubla encore plus Batman…bien sûr, quelques recherches récentes avaient expliquées qu’il se pouvait que la vie pouvait exister autre part que sur Terre, mais elles avaient été rapidement mises au secret, d’abord car l’Eglise refusait ces soi disantes vérités et ensuite parce que personne ne voulait croire à cela…de plus, le climat international était assez troublé pour ne pas rajouter de l’eau sur le feu en brisant les fondements du Christianisme qui maintenait plus ou moins les peuples tranquilles…

Pourtant, Timothy s’était prit à croire en lisant les documents mis sous scellés, sa relation avec la Reine lui permettant beaucoup de choses comme prendre ce qu’il voulait dans les archives secrètes du Royaume, à l’existence d’autres êtres dans l’immensité des étoiles…après tout, pourquoi Dieu aurait-il mit la vie que sur la Terre ? Cela était folie d’être si égoïste et bête pour ne tenter l’expérience de la création sur une seule planète…

Mais Wayne chassa ces pensées de sa tête : désormais, il avait la preuve devant lui que les hommes n’étaient pas seuls dans l’univers…et aussi qu’ils n’étaient pas les dominateurs de l’univers. Cet être, devant lui, était fort, rapide, volait et avait des yeux flamboyants. Rien qu’avec un de ces dons, un homme avisé et intelligent pourrait facilement dominer toute la planète. Alors avec tous, la menace était gigantesque…
Que venait-il faire là ? Etait-il l’éclaireur pour une invasion ? Un simple survivant d’une planète détruire ? Un renégat ? Un naufragé ? Il y avait beaucoup d’explications à sa présence ici, et beaucoup faisaient un peu peur à Timothy…

Que pouvait-il lui, simple humain, fasse à un tel étalage de puissance ? Rien du tout, et il le savait…pourtant, il n’allait pas abandonner. Il ne savait pas ce que voulait cet être venant d’une autre planète, mais il ne laisserait pas quelqu’un de si puissant vivre impunément en Angleterre en faisant ce qu’il voulait. D’ailleurs, Wayne pensait plus que l’inconnu était un éclaireur pour une future attaque au vu de ses agissements contre Carter, qui était quand même un des êtres les plus puissants et courageux d’Angleterre, la plus fière des nations au monde…

« Je ne sais d’où tu viens. Je ne sais ce que tu veux. Je ne sais qui tu es. Mais je sais que tu es puissant. Je sais que tu pourrais dominer mon monde. Et je sais que tu as essayé d’enlever Carter et Scott. Et pour cela, je dois t’arrêter car l’on ne touche guère à mes amis quand je suis là… »



L’étranger ne comprit pas un traître mot du discours de Batman, mais le ton de la voix de celui-ci, son attitude et sa façon de bouger doucement sur les côtés laissait deviner qu’une nouvelle attaque allait avoir lieu. L’inconnu ne comprenait pas vraiment pourquoi cet étrange homme habillé de noir et cachant son visage voulait se battre, mais il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin et de sa mission : trop de gens comptaient sur lui pour survivre et avoir une vie meilleure. Il ne laisserait pas sa famille souffrir à cause d’un minable humain stupide.



Batman sortit de sa ceinture une corde munie aux deux extrémités de petites boules rondes. Après avoir fait un salto avant en se lançant vers une caisse au fond, il avait lancé son arme vers l’inconnu, qui la balaya d’un revers de main avant de foncer à une vitesse folle vers Timothy. Celui-ci ne pu que sauter au dernier moment vers un sac de sable accroché au plafond avant que la caisse sur laquelle il se trouvait naguère ne soit totalement détruite par l’inconnu.

Wayne escalada le sac de sable et se retrouva sur une poutre soutenant horizontalement tout l’entrepôt. Il s’accroupit et ne bougea plus, calmant sa respiration pour pouvoir tenter de se faire le plus discret possible pour pouvoir après vaincre son adversaire en le prenant par surprise. Cela fonctionnait toujours avec les malfrats de Londres. Sauf que là, ce n’était pas un malfrat de Londres.

Alors qu’il pensait que son ennemi allait le chercher un peu partout dans l’entrepôt, ne comprenant pas où il était, Batman eut la désagréable surprise de voir l’inconnu lever la tête directement dans la direction où il se trouvait et de sourire. Après cela, l’étranger s’envola à nouveau à une vitesse folle dans les airs vers Wayne, et cette fois-ci le médecin royal ne pu éviter le choc, se faisant emmener par des muscles de fer dans le ciel, explosant en chemin le toit de l’entrepôt dont les morceaux écratignèrent Timothy.

Alors que Wayne voyait les étoiles de plus près qu’il ne les avait jamais vus, il sentit qu’il redescendait en chute libre, l’étranger à ses côtés, souriant. Après des instants qui lui semblèrent une éternité, Batman retomba lourdement sur le sol avec tous les débris du toit un peu partout dans son corps.

La douleur était extraordinaire, fulgurante, exceptionnelle. Timothy n’avait même aucun superlatif à rajouter, car il avait trop mal pour essayer de penser. Il avait des plaies un peu partout sur son corps, son torse (où l’inconnu l’avait prit pour l’emmener dans les airs) semblait avoir prit un tir d’obus et tous ses muscles criaient en même temps l’horreur de la plus grande douleur qu’ils n’avaient jamais vécus.

« Bloody shit… »

Wayne tenta de se relever, mais il avait trop mal, il retomba à terre en même temps que l’inconscience le gagnait. Il aurait tant voulu continuer le combat, mais son ennemi était trop fort, trop puissant, trop expérimenté. Il aurait voulu sauver Hall et Scott, mais son ennemi l’avait empêché.
Timothy tomba définitivement dans l’inconscience tandis qu’une étrange silhouette apparaissait dans l’embrasure de ses yeux, une sorte de fantôme bleu et argenté qui allait à une vitesse inimaginable, mais cela ne devait être que le prélude aux rêves affreux qu’il allait devoir vivre dans son inconscience…
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Episode #15 : Que Faire ?

« Que faire, maintenant ? »

La question de Zatara était naturelle vu la situation, mais personne ne savait quoi répondre. Dans la maison presque détruite de Walter Queen, avec des blessés, un mort, deux disparus, une défaite et l’apparition de deux êtres étranges et mystérieux, la Confrérie était loin d’être au top de sa forme. Surtout que son leader, Timothy Wayne, leur avait fait faux bond.

Seuls Maximilien, Zauriel, Dan et Zatara étaient encore debout.
Walter reprenait doucement ses forces, mais il ne serait pas en état avant plusieurs jours, son organisme ayant du mal à se purger du poison qui coulait dans ses veines. Richard Scott était blessé, mais serait sur pied dans quelques heures, à la différence de John Irons qui était toujours entre la vie et la mort. Et Carter…Carter était toujours mort…
Comment pouvaient-ils espérer tenter encore quelque chose avec si peu d’effectifs ? Comment pouvaient-ils se relever de cette crise avec toutes ces horreurs ?

Soudain, alors que chacun était plongé dans ses pensées en regardant les dégâts dans la petite propriété de l’aventurier favori de la Reine Victoria, Zauriel s’éleva lentement et avec grâce dans les airs, jetant un petit regardé désolé à ses compagnons surpris par son attitude.

« Je…je suis désolé…
- Mais…qu’y a-t-il, Zauriel ? De quoi es-tu désolé ? »

Dan s’affirmait de plus en plus comme un leader potentiel du groupe. Etrangement, lui qui avait toujours été très discret et mystérieux, il apparaissait comme quelqu’un de fort, de motivé et d’autoritaire dans cette situation critique. Les autres trouvaient ainsi en lui le réconfort de l’autorité qui leur faisait défaut depuis le départ de Wayne, quelques instants plus tôt.

« Je dois partir…
- Quoi ? Mais pourquoi ? Tu nous abandonnes ? »

Zatara venait de lâcher ces quelques mots. Lui qui avait affronté les hommes de Brother Blood avec le Magicien, lui qui avait affronté des douzaines de Démons avec l’Homo Magi, lui qui avait été un de ses amis les plus proches avant…serait-il devenu un lâche ? Aurait-il peur, maintenant, de livrer un de ces combats qui avaient faits sa renommée et sa grandeur ?
Non, cela était impossible…c’était autre chose…

« Non…bien sûr que non…
Mais, malheureusement, mon absence a été rendue publique, et… »

La peur se lisait maintenant réellement sur le visage de l’Ange. Et tous savaient ce que ses paroles voulaient dire : si son départ…si le fait qu’il ait combattu sur Terre sans l’autorisation de ses Maîtres…si cela avait été découvert…il risquait des souffrances que nul Mortel ne pouvait imaginer…et tout était de leurs fautes…

« Oh, maisestcequon… »

Mais Maximilien n’eut pas le temps de terminer sa phrase.
Zauriel, devant lui, commençait déjà à disparaître. Son air las et apeuré resterait à jamais dans les pensées des personnes présentes, qui ne l’avaient jamais vus ainsi et ne pensaient jamais le voir…
Maintenant, tous savaient que leur ami ne survivrait peut-être pas…Tous savaient que plus jamais il ne pourrait les aider…Tous savaient qu’un de leurs grands alliés partait, et peut-être à jamais…

Déjà, il ne pouvait plus bouger et levait les yeux au Ciel, conscient de ce qui allait lui arriver. Bien sûr, il servait une Puissance Supérieure qui accordait son Pardon…mais si tendre l’autre joue était un des préceptes théoriques de Dieu, sa vengeance était Divine, et Zauriel allait maintenant faire connaissance avec l’organe Divin chargé de réprimer les Anges Traîtres…et il ne survivrait peut-être pas…

« … »

L’Ange voulut parler, mais il se rappela qu’il ne le pouvait déjà plus. Il leva sa main droite et fit un petit signe à ses amis avant de disparaître, la Confrérie ne pouvant dévier son regard de cette vision qui déchirait le cœur de chaque personne présente. Même le Fantôme Etranger et le Visiteur d’un autre monde sentaient en eux une vague de tristesse monter en eux, eux qui étaient légèrement dans l’ombre…
Et bientôt, ce fut terminé…

« Mon Dieu… »

Maximilien avait dit cela en tombant à genoux, fatigué, lassé et harassé par tous les événements qui étaient arrivés…Qu’avaient-ils donc faits ? Pourquoi méritaient-ils tout cela ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant d’abnégation à les détruire, à faire disparaître leurs proches ? De quoi étaient-ils donc coupables ? »

« Maximilien… »

Dan avait posé sa main sur l’épaule de son ami et se tournait vers Zatara, et les deux autres qui s’étaient approchés après s’être posés au sol, silencieusement. Il attendit quelques instants avant de reprendre d’une voix calme, mais pleine de motivation et d’autorité.

« Nous vivons une grave crise. Carter est mort. Walter, Richard et John sont blessés. Ragman et Timothy ont disparus. Zauriel est partit. Mais ce n’est point terminé. Le White Man va continuer ses meurtres, et Brother Blood doit payer la mort de Carter.
La Confrérie est blessée, pour le moment. Mais elle n’est pas morte. Alors, mes amis et collègues, qu’allons-nous faire maintenant ? Allons-nous rester ainsi et pleurer ce qu’il vient de se passer ? Allons-nous accepter notre sort ?
Ou bien allons-nous nous comporter en êtres de valeurs ? Allons-nous nous relever, nous battre contre ceux qui nous ont fait plier ? Allons-nous montrer à nos agresseurs qui nous sommes ? »

Les paroles du jeune homme résonnaient dans les cœurs des personnes présentes. Lentement, Maximilien se releva et sourit à son collègue, avant de se tourner vers les autres. Il resta ainsi, quelques instants, à scruter le regard de chacun d’entre eux, pour y chercher, et y trouver, la lueur d’espoir et de détermination qui apparaissait aussi dans ses yeux.
Après cela, le bolide alla vers le corps de Carter, toujours masqué par ce qui protégeait son identité civile quand il était Hawkman. Il le mit sur son épaule, et soupira avant de parler doucement et de manière calme à Dan, Zatara, le Fantôme Etranger et le Visiteur.

« Je vais enterrer Carter. Et après, nous irons en Zandia. Et nous ne reviendrons qu’après avoir fait couler le sang de ceux qui ont osés se mettre en travers de notre chemin. »







Froid.
Peur.
Il avait froid et peur.
Seul, sans alliés, sans amis, sans rien…Cela faisait environ une demi heure qu’il était là, prostré dans cette ruelle de Londres…sous la pluie et aux côtés des rats, ces bêtes dont il avait toujours eu une peur bleue…mais il ne pouvait partir…non…
Il était devenu trop dangereux. Trop intenable. Trop puissant…Il ne pouvait rester avec les autres, avec ses amis de la Confrérie…Avec tout ce qui était déjà arrivé à ceux qui portaient le costume de Ragman, l’homme avait toujours eut peur de devenir comme eux…un Mangeur d’Âmes…Un monstre entre les monstres…

Il en avait parlé à Timothy…et celui-ci l’avait rassuré… « Ne t’en fais pas, Victor, tout ira bien…je te protégerais »…Foutaises ! Le pauvre homme qui était totalement mouillé et mort de peur voyait bien maintenant qu’il était seul…seul, face à ses démons…
Ils avaient faims…tellement faims…La tentation était trop grande d’aspirer les âmes de ceux qu’il affrontait...C’était pour cela qu’il avait dû partir…c’était parce qu’il avait faillit tuer Richard Scott définitivement qu’il avait fuit…et maintenant, il ne pouvait plus rien…

Ragman…
Ragman était inutile à la Confrérie…
Et maintenant, tous ceux qui se disaient être ses amis devaient le rechercher…Richard avait dû se réveiller, et leur dire ce qu’il lui avait fait…Et maintenant…et maintenant, il n’avait plus que deux choix pour la suite de sa vie : ou il acceptait son sort et allait se faire arrêter par ceux qui lui feraient certainement du mal pour se venger, ou…ou il devenait réellement un Ragman, et affronterait la Confrérie avant qu’ils ne le prennent en chasse…et il l’affronterait pour la détruire…pour être enfin libre…







Zandia.
Un pays perdu en plein cœur de l’Europe.
Un pays qui abrite celui qui a tué un de mes meilleurs amis, Brother Blood.
Un pays dans lequel je viens d’arriver après une semaine de voyage, et qui ne se relèvera pas de ma venue. Moi, Batman. Timothy Wayne.
Ce fou m’a fait mal. Ce fou a affronté mon groupe et a gagné. Il m’a fait passer pour un traître. Et ils l’ont crus. Mes amis l’ont crus. Enfin, ils ont crus Walter, mais je suis sûr que Brother Blood contrôle tout.

Cela ne fait que quelques heures que je suis là, mais Zandia me connaît déjà. J’ai déjà pris la vie de deux gardes de mon ennemi. Chez moi, je ne tuais presque jamais. En tant que médecin, je respecte trop la vie. Mais là, je ne suis plus médecin. Je ne suis plus Timothy Wayne. Il est mort, ou bien il me laisse la place. Je suis Batman. Je suis le Bras de la Justice. Je suis la Vengeance. Et je vais sévir…
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  #8  
Vieux 25/02/2006, 19h21
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Episode #16 : Les dernières lignes.


La nuit.
Mon univers.
Mon domaine, mon antre.
C’est durant la nuit que je me sens le mieux. C’est durant la nuit que je me sens vraiment vivant. Vraiment moi-même.
Depuis que je suis arrivé ici, en Zandia, je ne sors que la nuit. D’ailleurs, les premiers jours, je ne suis même pas sorti. Comment réussir ma mission si je ne connais pas le pays et les coutumes des habitants ? Cela m’était impossible. J’ai donc tout fais pour pallier à cela.

J’écris ces lignes alors que je suis perché sur le toit d’une des maisons de Zandia City, la capitale de cette petite île entre la Sardaigne, la Sicile et l’Italie. Il m’est étonnant que personne n’ait jamais véritablement parlé de ce pays, qui semble pourtant autant développé que ses voisins européens. Evidemment, cela n’est rien comparé à la grandeur de notre belle Angleterre, mais cela ressemble fort à la France, par exemple.
Si je reviens de ce périple, il faudra que j’enquête là-dessus. Si je reviens, évidemment. Ce dont je doute grandement.

Cela fait aujourd’hui un mois que je suis arrivé ici, caché à bord du bateau qui avait amené Brother Blood en Angleterre. Avec énormément de chance, d’adresse et l’aide de notre Seigneur, j’avais réussis à prendre place sur ce navire et à ne point me faire repérer par les hommes de main de celui que je rêve désormais d’annihiler. Sitôt arrivé en ce pays, j’ai tenté de survivre et de commencer ma vengeance. Je compris vite que cela ne serait point aussi simple.
Bien, reprenons. Que dire à propos de Zandia ? C’est un pays entre…Mmh…Je me rends compte que je répète ces quelques mots, et que ma main tremble tandis que le crayon glisse sur la feuille de papier. Que m’arrive-t-il donc ? Pourquoi est-ce que mes pensées flottent en mon crâne comme une plume au vent, partant d’un côté à l’autre pour y revenir anarchiquement ? Pourquoi est-ce que ma grande maîtrise de moi me fait-elle défaut ?
Arrête de te poser ces questions, Timothy. Tu connais déjà la réponse. Tu as peur.

Car oui, moi, j’ai peur. Je suis certain que les criminels de Londres seraient heureux et enchantés de savoir que leur grand adversaire, le Batman, ait peur dans un pays étranger. Pourtant, cela est vrai. J’ai peur de ce que je pourrais découvrir ici. Sur les autres…et moi-même.
Car, même si je n’ai jamais cru aux affabulations de Walter, qui devaient être le fait du White Man, je crains qu’il n’ait pas tout à fait tort. Et si…et si je n’étais point aussi héroïque que je le pensais ? Et si quelque chose d’autre, en dehors du Batman, dormait en moi ? Et…et si, au fond, j’étais aussi un criminel ?
Cela a toujours été ma grande peur…et ce fut la raison de mon départ précipité de la Confrérie. Ça, plus l’envie de vengeance sur Brother Blood.

Brother Blood…
Ce chien a tué Carter. Un ami. Un frère. Même si nous n’étions que rarement d’accords, j’avais pu m’en faire un homme de confiance. Depuis deux ans que je le connaissais, nous nous étions toujours soutenus. Nous nous étions rencontrés lorsqu’un étrange météorite était tombée dans le Nord de l’Angleterre. J’avais été dépêché par la Reine pour aider d’éventuels blessés, et je l’avais trouvé sur place, enquêtant sur cet étrange phénomène. Il n’avait jamais voulu me dire comment il était venu là si rapidement, et désormais je ne pourrais jamais plus lui poser cette question…Triste monde.
Carter et moi étions très liés. J’avais été là lors de son mariage avec sa défunte épouse. Il avait été là lors du dixième anniversaire de la mort de Mary et du meurtre de son assassin, celui qu’on surnommait jadis Jack l’Eventreur. Nous nous étions aidés dans l’adversité…et je n’avais point été là pour le protéger quand il en avait eu besoin…

Arrête de penser à cela, Timothy. La tristesse et la douleur ne doivent point te miner, mais doivent te servir comme leitmotiv pour rendre la Justice. Nul ne peut venir arrêter Brother Blood, étant donné que personne ne le connaît, ou du moins personne ne le connaît officiellement. C’est pour cela que je suis venu ici, seul : la Confrérie agit pour Sa Majesté, et je ne puis l’utiliser ici.
Mes amis, si un jour ces quelques lignes vous parviennent…pardonnez-moi mieux que je pourrais me pardonner de faire cela.

Mais passons.
Passons l’inquiétude sur ma réelle identité, sur le White Man, sur le lien que j’espère être vrai entre lui et Brother Blood. Car, si il n’existe pas, cela veut dire que le premier est toujours en liberté à Londres…
Passons sur la douleur d’avoir perdu Carter, sur la tristesse et l’envie de lâcher les larmes sur mon visage masqué, sale et fatigué par plusieurs semaines d’insomnie et de malnutrition. L’on ne manque que ce qu’on vole par ici, et ma morale m’a souvent empêché de trop me nourrir pour ne point appauvrir encore plus la population.
Je suis en Zandia. Je suis seul, uniquement armé par mes gadgets, et la peur que j’inspire aux hommes et femmes qui ont le malheur de croiser ma route. Ce n’est point un tableau si sombre, après tout.

Il faut que j’arrête de parler de moi. Si j’écris ces notes, c’est pour vous, mes amis. Pour que vous connaissiez parfaitement ce pays lorsque vous viendrez, car je sais que vous viendrez. Je vous connais trop bien. Et je sais aussi que je n’ai que peu de chance de revenir vivant, et de réussir ma mission.
Voici donc tout ce que j’ai pu obtenir d’informations sur la Zandia, après moult interrogatoires musclés et enlèvements que vous n’apprécieriez guère. Mais ceci est une guerre, et j’agis comme un soldat. Dieu me pardonne.

La Zandia est une île qui fut attaquée au XIIIe siècle par les Chevaliers du Pape lors de la Croisade des Innocents, qui avait comme objectif officieux d’exorciser la Cape du Christ (portée lors de Son Dernier Repas) qui était, apparemment, contaminée par des Démons. Les Croisés tentèrent de prendre le contrôle du pays sur le chemin de Jérusalem, mais les prêtres de celui-ci s’interposèrent. Des centaines d’innocents et de religieux furent massacrés par ceux qui se disaient envoyés du Seigneur.
Le Grand Prêtre de Zandia réussit néanmoins à voler la Cape du Christ, et cette victoire insuffla courage et volonté à son peuple, qui repoussa les envahisseurs. Le Grand Prêtre se baigna alors dans le sang des victimes, et acquit ainsi certaines…capacités que je n’ai point encore vraiment comprises. Néanmoins, ceci n’est point le pire à propos de cette population.
En effet, le Grand Prêtre avait prit le pouvoir sur l’île, et ne fut remplacé que par son fils, qui le tua. Le descendant de celui-ci fit de même pour prendre le pouvoir, et ainsi de suite. En clair, mes amis qui lisez ces quelques lignes écrites par ma main tremblante et avant que j’aille affronter une mort presque certaine, le fils tue toujours le père. Ceci est une coutume des plus sanglantes et des plus païennes que je connais. Mais passons.

Je n’ai pu visiter toute l’île, étant donné que personne ne peut entrer ou sortir de Zandia City sans l’autorisation de Brother Blood. Celui-ci vit dans une immense forteresse ancienne au milieu de la capitale, et j’ai su, en torturant malheureusement un garde, qu’il y avait divers passages secrets. Je vous joins le plan de ce que j’ai pu comprendre.

Je ne connais point le nombre des gardes. Les rares fois où je me suis approché de cette immense bâtisse, j’ai failli être pris par les hommes de notre ennemi. Ce soir, de toutes façons, j’irais. Je tenterais de trouver cet être qui nous a tant pris, et qui est certainement lié au White Man. Cela est évident pour moi, désormais : nous sommes sous le feu d’une attaque en règle.
Quelqu’un nous en veut. Qui ? Brother Blood, White Man…ou quelqu’un d’autre. Mais je suis sûr désormais que les deux sont alliés. Brother Blood a certainement fait poser les bombes dans le British Museum, après que le White Man nous ait fait nous réunir par ses meurtres. Mais pourquoi faire cela ?
La réponse est claire, je pense : nous gênons quelqu’un, et cet être veut nous éliminer. Il a presque réussit. A mon tour de tenter ma chance.

Voila mes amis, ceci est certainement mon mot posthume. Vous trouverez certainement ces quelques lignes un peu folles et indigne de ce que j’étais, mais je crains de ne plus être vraiment moi-même. Ici, j’ai tué. Ici, j’ai torturé. Ici, je veux me venger. Je crains de ne plus être totalement celui que vous connaissiez. Je crains de n’avoir jamais été celui que vous connaissiez, en fait.
Naguère, je parlais de mes peurs. Je crois que mes peurs se matérialisent, et que j’ai fais des choses horribles. J’ai…des rêves étranges. Je me vois, tuant des femmes et des hommes. Surtout des femmes. Surtout des prostituées. Surtout à White Chapel…
Seigneur…Est-ce possible ? Ais-je été celui qui a tué ma douce Mary ? Mais alors, pourquoi ? Et si j’ai été cet être…pourquoi ne serais-je point le White Man ? Ces questions me hantent depuis un mois, et j’ai peine à croire que je vous en fais part…mais à l’heure de ma Mort, je ne puis en faire autrement. Veuillez me pardonner.

Voila, ceci est terminé. Peut-être ais-je été Jack l’Eventreur et peut-être suis-je le White Man, comme mes rêves me le disent. Peut-être n’est-ce que folie, ou manipulation. Je ne sais point. Peut-être nous reverrons-nous, mais je m’en doute.
Je laisse ces quelques mots avec le signe que tu m’as appris, Zatara, mon vieil ami. Toi que j’ai trouvé nu et seul lors de ta perte de mémoire à cause d’un combat magique, je sais que tu sauras retrouvé cette indication magique. Et que tu pourras mener les autres au combat.
Walter…Après Carter, tu es aussi mon frère, tu le sais. J’aurais tant voulu te protéger de ce monstre…et j’aurais tant voulu que tu ne remues point en moi ces interrogations qui me rendent fou. Mais je ne t’en veux point, vieil ami. J’espère que tu auras l’intelligence de ne point venir, mais je n’ai que peu d’espoir là-dessus. Après tout, comme tu me l’avais dis lors de notre séjour en Afrique « Nous ne vivons qu’une fois, et l’important est de faire un beau cadavre pour la parade de la Reine ». Je n’avais guère compris, alors. Maintenant si. Merci.
Dan…mon ami. Toi qui es venu me voir pour me proposer tes capacités…saches que j’ai toujours connu ton secret. Et que j’ai longtemps espéré que tu m’en parles, que tu me fasses confiance. Je pensais que tu savais que je traite aussi bien mes amis que mes amies…
Maximilien…je t’ai recueillis lors de ton arrivé en ce Temps. J’espère que ta course reprendra, et que la plaie béante en ton cœur ne se rouvrira point. Tu vaux mieux que ce que tu penses, et je sais que ton Destin est grand encore. Pars, cours et vis ta vie, ne pense plus au Passé…
Zauriel…mon maître de combat et ami. Tu es le plus grand combattant que j’ai connu, et je ne me suis toujours point remis de ton apparition céleste lors de notre première entrevue, en mon Manoir. Je prie sincèrement pour que Dieu te pardonne ce que tu fais avec nous. Je m’en veux de t’avoir appelé, mais je sais aussi que sans toi, jamais ils ne pourront vaincre sur ce sol. Sans toi, la défaite est assurée.
John…Depuis toujours, tu penses que ta couleur importe, même quand tu m’as sauvé la vie, chez toi en Amérique quand je poursuivais ma quête intérieure. C’est vrai, ta négritude est partie inhérente de toi-même, mais elle ne te fait pas. Tu es quelqu’un de Grand et d’Honorable, John. Ton Futur est des plus grands, et je sais que la Reine a des projets pour toi. Accepte son aide, et accepte le fait que nous ne sommes point tous des monstres.
Victor…Je suis désolé de t’avoir rappelé. Je sais que tu as dû souffrir lors de l’attaque…être Ragman n’est point tâche aisée, je le vois bien. Mais tu es quelqu’un de fort, Victor, et certainement le meilleur de ta lignée. Ne pense point à la Mort et à ce que tu peux faire, mais pense à ce que tu dois faire. Cela est toute la différence.
Enfin, il vous reste vous, Richard Scott. Je ne vous connais guère, mais un immense pouvoir coule dans vos veines, désormais. Usez-en avec attention et douceur. Ceci n’est point amusement, mais affaire de grande importance. Vous avez réputation frivole : prouvez au monde que les fils d’Amérique valent les fils d’Angleterre…

Voila, c’était tout ce que j’avais à dire. Je m’en veux de vous laisser à l’heure du combat et alors que l’Etranger est encore libre, mais je ne puis faire autrement. Adieu, mes amis. Que Dieu sauve l’Angleterre, et ais pitié de mon âme…








Le vent fouette mon visage tandis que l’eau de mer agresse mon corps. Du moins, c’est ce que je devrais ressentir si j’étais humain, comme la majorité des personnes qui m’accompagnent. Enfin, tous ne le sont pas…
Alors que la bateau part lentement du quai de Faro, Sud du Portugal, je vois la fermeté et la détermination sur le visage de Walter Queen, à peine remis de son empoisonnement, Dan, Maximilien, Zatara et le Visiteur venu des Etoiles. Depuis que je leur ai montré la météorite dans le Nord de l’Angleterre et que je leur ai tout expliqué, ils n’ont pas desserrés les dents. Cela est normal. Je ferais pareil si j’avais été trahi par un des miens depuis tant de mois…

Mais passons. Un long voyage nous attend encore, et je ne sais si ils se fient à moi. Ils ne devraient point. Même si je les aide, même si je leur explique tout…la Confrérie doit être détruite. Et mon allié et moi le ferons. Même si cela doit entraîner la mort de ceux que je considère peu à peu comme des amis…
Réponse avec citation
  #9  
Vieux 19/03/2006, 18h38
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Episode #17 : L'invasion.


Zandia City.
Capitale de Zandia, petite île oubliée de tous dans la Mer Méditerranée.
Un pays qui allait subir l’attaque la plus violente et la plus puissante du XIXe siècle, faite par des êtres qui étaient plus que des humains. Des êtres qui portaient en eux une colère et une rage qui pouvaient tout leur permettre…absolument tout.

Tous étaient prêts au combat.
Tous étaient sûrs de se battre jusqu’à la Mort pour se venger et châtier ceux qui leur avaient fait du mal.
Tous étaient armés, avaient revêtus leurs tenues de guerre et trépignaient d’impatience, tandis que leur navire entrait rapidement dans le port de la capitale de l’île, au petit jour.

Walter Queen était à nouveau debout, son corps vidé du poison du White Man. Habillé d’un habit en cuir vert et d’un masque qui recouvrait tout son visage au-dessus du nez, l’aventurier semblait prêt à user de son arc et de ses pistolets d’une façon mortelle. Il avait été trahit, blessé et son ami avait été tué…Personne n’allait arrêter sa vengeance.

Dan portait un vêtement uni noir, une lame assez ancienne sur le dos et un bouclier à l’avant bras gauche. Il semblait le plus muet et le plus mystérieux, et même l’étrange Fantôme Etranger avait eu du mal à percer son identité. Mais, même quand il avait découvert qui il était vraiment, il n’avait rien dit…ce n’était pas son rôle de tout révéler…Un autre allait s’en charger.

Maximilien était habillé d’un étrange habit bleu et argenté. Des bottes noires en cuir résistant étaient à ses pieds, tandis qu’une sorte d’éclair en argent était cousu sur sa chemise bleue. Il portait aussi un masque qui cachait tout son visage, sauf ses yeux, et le Confrériste semblait extrêmement concentré par ce qui allait arriver dans quelques instants, étant impatient d’user de sa monstrueuse vitesse pour venger Carter et sa confiance perdue…

Zatara avait gardé sa chemise blanche et son pantalon noir classique. Il avait enlevé son nœud papillon, et avait préparé ses meilleurs sorts pour pouvoir rapidement mener la Confrérie vers le château de Brother Blood. Ce chien, et le traître qui se trouvait avec lui, allait payer ce qu’ils leur avaient fais, même si il n’était plus un membre permanent de la Confrérie…

Richard Scott allait mieux, comme Walter Queen. Remit de sa blessure, il portait dans sa main droite l’étrange lanterne asiatique qui lui permettait de faire d’étranges et puissantes choses. L’Américain ne savait pas comment cela fonctionnait, pourquoi il avait d’étranges rêves, et ce qu’il faisait là…mais il savait, au fond de lui, que c’était sa place : ces hommes l’avaient aidés, l’avaient protégés…et maintenant, il allait se battre avec eux. Jusqu’à la Mort, si besoin…

Enfin, ils restaient les deux membres les plus étranges de cette équipée : le Fantôme Etranger et Kal-El, comme il se faisait appeler.
Le premier ne disait rien, et se contentait d’observer. Ses pouvoirs semblaient extrêmement puissants, mais il n’en avait jamais fait la preuve devant la Confrérie. Tous les membres savaient pourtant qu’ils avaient de la chance de l’avoir avec eux, même si Dan se demandait si cela n’était pas trop facile d’avoir un être si puissant dans leur camp…Le Confrériste restait assez sceptique à propos de l’être au chapeau recouvrant son visage.

Le deuxième, lui, semblait plus loquace. Il avait longuement parlé avec les autres, grâce à la Magie de Zatara, durant de longues nuits, et les avait informés qu’il venait des étoiles. D’une planète perdue dans une galaxie lointaine, en fait. Evidemment, tous avaient eus du mal à l’accepter, mais les inventions extraordinaires qu’il avait ramené et les capacités surhumaines du Visiteur ne pouvaient dire autre chose : il venait bien des étoiles, et il avait pour mission d’espionner la race humaine.
En fait, il leur avait expliqué qu’il avait été envoyé par ceux qui avaient conquis son peuple, de la planète Krypton, pour pouvoir leur ramener des informations sur la Terre, en vue d’une possible invasion. Mais Kal-El n’avait plus envie de continuer ce rôle, car il avait comprit, en observant les Humains, que la révolte était préférable à la servitude…et que son peuple devait chasser ceux qui le maltraitaient.
En fait, le réflexe humain de toujours se dépasser et de ne jamais accepter le joug de la tyrannie lui avait plu, et il allait exporter ce comportement sur sa planète, quand il rentrerait chez lui. Mais après avoir punit ceux qui avaient fais du mal à la Confrérie, dont les membres devenaient des amis, évidemment.

Enfin, ils accostèrent sur un petit ponton en bois de Zandia City, la brume magique de Zatara aidant à dissimuler leur arrivée. Lentement, tous descendirent de leur navire, prêts à se venger.
Prêts à venger le British Museum, qui avait été réduit en poussièredans la vendetta dont ils avaient été victimes.
Prêts à venger les blessures faites à John Irons et Ragman, qui avaient été touchés différemment par l’attaque de Brother Blood et des siens, et qui ne seraient plus jamais les mêmes après cela.
Prêts à venger Carter Hall, leur ami tué par traîtrise et qui avait reçu un hommage à la hauteur de sa vie et de ses actes. Habillé de son costume et de ce masque d’aigle qu’ils n’avaient osés lui retirer pour ne pas fondre en larmes à la vue de son visage mort, Hawkman avait été transporté dans l’espace par le Visiteur de Krypton, pour que son corps y reste à jamais. La Confrérie voulait rendre ainsi un dernier hommage à celui qui ne s’était senti vivant que là-haut.
Et enfin, étaient prêts à venger leur confiance perdue. Leur confiance perdue en Timothy Wayne, ce traître…

Car oui, alors qu’ils avançaient dans les rues désertes de Zandia City, tous pensaient à ce qu’ils allaient faire subir à celui qui les avait trahis. A celui qui allait être frappé et tué par ceux qu’il avait tenté de manipuler, de tuer. Pour eux, pour tout ce qu’il avait fait, ce monstre était la pire horreur qui vivait sur Terre, et ils allaient le punir pour cela.

Il avait osé les trahir, lui qui avait été leur modèle. Batman était devenu fou, et s’était transformé en ce qu’il détestait le plus, normalement : un criminel. Un monstre, même. Peut-être l’était-il déjà depuis longtemps…
Peut-être avait-il déjà ce côté malfaisant en lui lorsqu’il avait arrêté l’Eventreur, jadis…peut-être avait-il été l’Eventreur, d’ailleurs, passant de cet aspect de sa folie à Batman pendant quelques années, avant de retomber dans ses pires penchants…ils ne le savaient pas. Le cerveau humain était trop compliqué pour qu’ils puissent comprendre comment fonctionnait Wayne. Et, en fait, ils s’en fichaient.

Ils savaient qu’il les avait trahis. Qu’il avait été témoin de la tombée d’une étrange météorite, et qu’il en avait retiré…quelque chose. Nul ne savait quoi, car seul Carter en avait été le témoin. Seul Hall connaissait le secret de Wayne, et il l’avait gardé jusque là. Cela avait créé une grande amitié entre les deux hommes, mais aussi une certaine…animosité. Comme si Hawkman se méfiait de Timothy, tout en l’appréciant grandement en même temps.
C’était un atour pour Batman, mais en même temps…cela pouvait être dangereux. Et cela devait être pour cela que Timothy l’avait fait tuer…pour que Hawkman se taise, qu’il ne dise rien…qu’il ne le gêne pas dans son plan monstrueux…

Car toute la Confrérie était désormais convaincue que Wayne avait un grand plan en tête. Que tout ce qu’il avait fait avait été mesuré, pensé et réfléchit des mois auparavant. Et tous pensaient qu’il désirait certainement prendre le pouvoir en Angleterre. Et que c’était pour cela qu’il avait tout fait pour détruire la Confrérie, la seule chose qui pouvait l’empêcher de mettre son plan en exécution.
Son plan était brillant, d’ailleurs : tuer monstrueusement des gens dans Londres, toucher un des membres dans sa vie privée pour réunir la Confrérie dans l’urgence, faire semblant de tenter de la détruire en explosant le Museum pour amener le groupe chez Queen, et ainsi envoyer les hommes de Brother Blood pour l’estocade finale dans un endroit que les Confréristes ne maîtrisaient pas.
Normalement, tout aurait bien fonctionné, si rien n’avait gêné les calculs de Wayne. Mais heureusement, Richard Scott et le Visiteur avaient été là, et avaient été des grains de sable dans le plan de Batman.
Et maintenant, la Confrérie, après avoir subie les événements, allait maintenant les provoquer. Et en profiter.

Le groupe arriva alors au milieu de Zandia City, et ils pouvaient désormais voir l’immense château de Brother Blood en face d’eux. Les Confréristes restèrent silencieux quelques instants, se concentrant pour le combat à venir. Se rappelant les raisons de leurs actes à venir. Se remémorant leurs rages et leurs douleurs. Serrant fortement leurs armes, attendant le moment d’en user avec violence et douleur.
Et, après ces quelques minutes d’hésitation et de concentration où tous comprirent ce qu’ils avaient à faire…l’Enfer se déchaîna sur Zandia.

« A moooort !!! »

Ce monstrueux cri de guerre s’échappa alors de la gorge de Dan, qui commença à courir l’épée à la main vers le château, tandis que les autres se mettaient déjà à l’œuvre pour assiéger la demeure de l’assassin de Carter Hall.
Zatara s’éleva dans les airs, prononçant d’étranges formules magiques qui transformèrent les maisons environnantes en ruines fumantes, pour avoir de la place pour les combats. Le ciel se mit alors à devenir sombre et dangereux, et d’étranges vents violents commencèrent alors à ébranler les fondations de la forteresse, qui en tremblait.
Maximilien usa, lui, de sa vitesse impressionnante pour tourner autour du château, et détruire pierre par pierre chaque pan de celui-ci. La rage se lisait dans ses yeux, et il était prêt à tout pour se battre et venger ceux qui avaient été les victimes de l’attaque de Brother Blood et de Wayne. Qui, eux, allaient subir sa colère durant de longs moments de torture…
Le Fantôme Etranger et Kal-El, eux, avaient décidés de s’élever dans les airs et de n’intervenir que quand ils ne le décideraient. Ils avaient prévenus d’ailleurs la Confrérie de cette décision : ils allaient les aider, oui, mais seulement au moment décisif…

Soudain, les troupes de Zandia sortirent de leurs maisons et de leurs casernes, armées et prêtes à se battre. Il était impossible qu’ils soient prêts aussi vite au combat…la préparation normale d’un homme commun dépassait plusieurs minutes, et cela ne faisait que deux minutes que la Confrérie avait commencée son attaque…Ce n’était pas normal et logique…
Apparemment, donc, on les attendait, on avait prévu leur attaque, et cela voulait dire que Wayne était présent, et qu’il était prêt pour le combat final qui commençait.

Alors que les hommes de Brother Blood se dirigeaient vers ceux qui tentaient de détruire la forteresse de leur maître, les autres membres de la Confrérie se mirent en action, la rage au ventre.
Dan, qui avait courut avant vers le château, se dirigeait maintenant vers les hommes de son ennemi, découpant déjà membres et têtes qui passaient près de lui. Une monstrueuse colère se lisait dans ses yeux, et nul ne semblait pouvoir l’arrêter…
Walter Queen, lui, était aussi en action. Ayant rapidement usé de ses balles dans les crânes des Zandiens qui passèrent près de lui, l’aventurier favori de la Reine avait désormais son arc entre ses mains, et s’en servait d’une manière diabolique. Habitué de ce genre de combats désavantagés en Afrique, Queen avait une maîtrise presque parfaite de son arme et de ses flèches, et nul ne pouvait l’approcher à moins de cinq mètres, tant les bouts de bois filaient dans l’air avec précision et vitesse.
Richard Scott tentait vainement d’accéder à sa lanterne, dans la furie des combats. Mais, étrangement, il n’arrivait pas à user du terrible pouvoir qu’elle renfermait, et qu’elle lui donnait parfois…Pourtant, pour la première fois et alors que le sang et les cris régnaient en maître autour de lui, l’Américain avait envie de ce pouvoir…Il voulait pouvoir aider ses amis, pour les aider à se venger…mais il n’y arrivait pas. Et cela le désespérait, se sentant de plus en plus inutile et en danger.

« Allez…Sang Dieu, quand est-ce que cela va fonctionner ? Allez, lanterne maudite, fonct… »

Mais soudain, l’archéologue se tut, et ne put en dire plus.
Ce n’était pas la peur ou l’horreur de voir tant de massacres devant ses yeux qui le bloquaient. Ce n’était pas l’énervement de ne pas réussir ce qu’il désirait qui l’avait fait taire. Ce n’était pas un coup en traître qui l’empêchait de parler. Non. C’était quelque chose qui se trouvait devant lui, et qui le rendait affreusement statique, incapable de bouger.

« Elle ne fonctionne pas ? C’est bien dommage… »

La voix était étouffée par un masque, mais on pouvait y reconnaître des accents de cruauté et de contentement. Un énorme coup de poing fit tomber Scott au sol, tandis que les combats éclataient toujours autour d’eux entre les troupes de Brother Blood et les membres de la Confrérie. Mais l’Américain ne regardait déjà plus les massacres dans Zandia City…Son regard était capté par l’horrible être qui était devant lui et qui s’approchait…le White Man.

« Je…Wayne…Non…je…
- Wayne ? Tu m’appelles Wayne ? Mmh…Ainsi, la Confrérie pense avoir devinée mon secret ? Comme c’est intéressant…
- Je…Tu…tu vas mourir…
- Ah oui ? Je trouve comique de dire cela, surtout quand on remarque que tu es à terre, sans pouvoir, et que celui qui doit mourir est debout, et qu’il a une arme…non ? »

Richard put alors remarquer une sorte de sourire sous le masque blanc de son ennemi, qui avait sortit une lame assez mince de sa canne. Lentement, l’assassin de Londres s’approcha de Scott, prêt à l’égorger avec art et jouissance.

« Tu vas mourir, Richard Scott. Mais au moins, tu auras la joie de ne pas être torturé comme les autres…
- Et si les autres ne sont pas d’accords, Timothy ? »

Le White Man se retourna pour voir Dan à sa gauche. L’épée couverte de sang, le bouclier cassé en deux et l’uniforme coupé à plusieurs endroits, le jeune homme faisait peine à voir, même si il semblait aussi très dangereux.

« Et bien, je passerais outre cela…Tu es volontaire, Dan ? Ou devrais-je dire…Diana ? »

Dan blêmit alors sous le coup de cette révélation, tandis que Richard Scott ne comprenait rien. Que disait Wayne ? Pourquoi parlait-il de Diana, alors que c’était Dan qui était devant eux ? C’était illogique, et crétin…trop pour être vraiment cela, vu les talents et capacités de Wayne.
Le White Man s’approcha doucement du jeune homme armé, qui ne bougeait plus à cause de l’incompréhension qui régnait en lui, et il donna alors un violent et rapide coup transversal sur le torse de Dan avec sa lame, découvrant ainsi…une paire de seins, qui étaient tenus et cachés par des lanières en cuir serrés sur son torse !
Des petites larmes glissèrent alors sur le visage de la jeune femme, dont la poigne sur ses armes était beaucoup moins puissante qu’auparavant.

« Non…Tu…tu ne peux…
- Je peux tout, Guerrière de Themyscira, exilée sur notre monde pour faute. Croyais-tu vraiment que ton petit secret pouvait m’échapper ? Croyais-tu vraiment que tu pouvais cacher ton origine au monde ? Hein ? Cela fait longtemps que je sais, Diana. Tu es bien sotte de croire que cela pouvait rester secret à jamais.
- Mais…mais…comment, Timothy ? Comment as-tu su ? Jamais je n’ai…
- Timothy ? Tu crois vraiment que je suis Wayne, hein ? Tu crois vraiment avoir percé le mystère du White Man, n’est-ce pas ? Il est temps de voir si tu es bonne détective, Diana… »

Le White Man sourit alors, plantant son arme dans le sol tandis que les beaux petits seins de celle qui se faisait appeler Dan étaient exposés à tous, les lanières qui les retenaient auparavant flottant au vent. L’assassin de la femme d’Hawkman enleva alors son chapeau, et tira lentement sur son masque pour le retirer et découvrir son identité, un immense sourire de satisfaction sur la face.
Et là, Richard Scott et Diana sentirent la terre s’échapper sous leurs pieds en reconnaissant le visage de celui qui était responsable de tous leurs malheurs…
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