Critique Chocolatée

[michel]

J'ai les mêmes symptômes que mon collègue sénile mais je pense que je vais donner sa chance à ce bouquin

[pietro]

	Citation:			Posté par chocoman
	Ouais, mais ça compte à moitié ça... Tu l'as acheté donc tu as l'intention de le lire ! Bon, je pense que tu vas te régaler ^^ Le tpb JLI, je savais pas qu'il était sorti !

Ah, sure que la ferme intention de le lire, je n'en entends que du bien...
Sorti il y a un bon mois... et j'ai trouvé sympa... rien de révolutionnaire, mais une bonne histoire de creation d'équipe (dans la difficulté d'abord)... de doute sur les capacités de leaderships avec un batman en mentor de booster gold... et des personnages de seconde zones qui donnent envie de mieux les connaitre...

[pietro]

	Citation:			Posté par chocoman
	Ouais, mais ça compte à moitié ça... Tu l'as acheté donc tu as l'intention de le lire ! Bon, je pense que tu vas te régaler ^^ Le tpb JLI, je savais pas qu'il était sorti !

Je confirme, je me suis régalé... tant graphiquement avec un Capullo en grande forme, qu'au niveau de l'histoire avec une vraie intrigue... et un batman poussé tout au bout des ses derniers retranchements....
Hate de lire la suite...

[chocoman]

Diablowagner, tu n'as pas donné une chance à ce Batman ? Si tu ne l'as pas encore fait, tu peux le faire pour l'album de Wonder Woman : liens de sang.


Comme toujours, je risque de spoiler, mais ma critique arrive assez de temps après sa sortie donc bon ^^ C'est plus pour inciter les indécis à acheter ce magnifique album, dont je trouve tout aussi sublime (voir plus) que l'album de Batman



Toi, jeune lecteur, toi qui n'a jamais lu du DC, ou toi qui n'a jamais voulu lire du Wonder Woman, te disant que c'était pas pour toi, que même si elle fait partie de la Trinité de DC, ses aventures sont inintéressantes. Et bien, cet album est fait pour toi ! Tu ne sais rien de Wonder Woman ? Tant mieux, parce qu'elle non plus ! Alors, Azzarello va t'embarquer pour une véritable épopée, à la recherche non pas du temps perdu, mais de ses origines.

Je parle brièvement du scénario pour laisser ensuite la place aux magnifiques dessins de Cliff Chiang talentueux dessinateur... Diana, par l'intermédiaire de son frère Hermes va être appelé à défendre une humaine, Zola, enceinte du dieu Zeus (et oui, rien que ça !). En effet, Zola se fait attaquer par des Centaures, envoyés par Hera, l'épouse de Zeus, jalouse. Diana se fait téléporter grâce à l'artéfact d'Hermes. Pourquoi appeler elle ? Qu'est-ce qu'elle a avoir avec cette histoire me direz vous ? Et bien, parce qu'il se trouve qu'elle aussi est le fruit d'une union interdite, entre Zeus et Hippolyte, Reine des Amazones. Ainsi, Wonder Woman, Hermes, Zola (et d'autres qui apparaîtront plus tard) vont devoir contenir la furie de la reine Hera, tandis qu'une intrigue de fond se développe : Zeus a disparu, et un enfant de Zeus en tuera un autre, et prendra sa place.

Ce que je trouve intéressant dans cet album, c'est qu'Azzarello joue sur deux tableaux. A la fois une intrigue longue qui se développe lentement, où les indices sont parsemés ici et là au fil de l'histoire (Où est Zeus ? Et que trafique Appolon ?), et une intrigue plus directe, qui concerne directement Diana. (Comment gère-t-elle la révélation de ses origines, et que va-t-elle faire pour échapper à Hera ?)
L'album se divise en deux parties. La première où Diana découvre ses véritables origines. Cela agit pour elle comme une sortie de l'âge de l'innocence, elle perd sa pureté, elle est souillée. C'est intéressant car d'un côté l'île du Paradis apparaît comme étant corrompue, souillée (le mythe autour de Diana devrait rendre fière toutes les amazones), mais en même temps, Diana sait désormais que le sang d'Hippolyte coule dans son corps, elle peut enfin reconnaître son héritage. (Et quel héritage ! Le meilleur des hommes, et la meilleure des femmes ! Pas étonnant qu'elle soit Wonder cette Diana ! )
C'est donc une crise d'identité pour Diana, et elle va s'affirmer en quittant l'île, là où elle se sent désormais comme étant une étrangère, et en assumant le fait d'être Wonder Woman. Elle devient unique !

La deuxième partie, c'est WW qui part à l'offensive et qui décide de monter un coup à Héra. Elle ne souhaite plus être victime. Ainsi, elle va convoquer Poséidon et Hadès pour monter un piège.


Bref, cette série est géniale car on est davantage dans l'introspection, on ressent beaucoup d'émotion à la lecture, et de plus, on est plongé dans une histoire, qui m'a l'air très grande et très développé sur le long terme.

Passons maintenant aux magnifiques dessins de Cliff Chiang. Certains ont été rebutés par ce dessin qui semble au premier abord un peu droit, anguleux, et c'est vrai. Mais c'est très original, et je pense que cela correspond bien avec l'univers mythologique de la série. D'ailleurs, l'art grec était un peu comme ça, avec des formes assez géométriques, en longueur, avec des angles, tout très droit, aucun arrondi. Tout cela pour symboliser la droiture des dieux grecs. Peut-être que c'est fait exprès, j'en sais rien car je ne connais pas Chiang mis à part sur cette série...

Je dirais que le dessin va de pair avec les couleurs, très harmonieuses. Mais, tout d'abord, comment ne pas tomber sous le charme d'une Diana aussi magnifique :

Le ciel a une couleur quasiment orange, cela donne une sensation de chaleur. Mais, en même temps, le rouge est là, le rouge, la couleur du sang. On a le côté innocence perdue. Le mal est déjà présent.

Ca, c'est pour le côté glauque, mais c'est pas très représentatif de la série.

Remarquez sur cette scène, la dominante bleu. Diana est sur l'île du Paradis, et cette couleur donne un côté onirique à la scène. C'est très beau, je trouve...

Comment ne pas trembler de peur face à cette Héra, jalouse et menaçante, hein ?

Sur des questions plus de storytelling, on voit que cette scène, qui a été beaucoup reprise est magnifique. Le première case transmet une impression de calme, de repos, la flèche est partie, mais la plume donne de la lenteur au mouvement.
Puis soudainement, tout s'accélère. La flèche se dirige droit vers nos héroïnes avant que Diana vienne la briser. Je trouve qu'il y a un effet de perspective remarquable.

Et en effet, une scène magistrale pour le découpage de l'action :

En tout cas, je trouve que Diana est mieux dessinée qu'un certain artiste ultra reconnu, comme on peut le voir ici :

Et vous qu'en avez-vous pensé ? Je crois que c'est la meilleure série en terme de dessins !!!

[Slobo]

Tu lui donne combien de chocopops
Bon moi je le dis et le reredis, j'aime ce wonder madame et celui de Stracz.
Avant je ne lisais pas Diana malgré des auteurs de référence (Byrne, Perez).
Mais là, c'est un pure plaisir ... Même si faudrait lever le pied sur la décompression des dernier épisode j'avoue (J'en suis au 10 vu que je lis en VO)

[chocoman]

Alors, là, pour Diana, je lui donne beaucoup de chocopops !!!

Stracz, apparemment, c'était pas top ce qu'il faisait. Tu parles des deux albums parus chez Urban avant le reboot ?
Faudrait que j'essaye de choper le run de Perez sur Wonder Woman, par contre !

Sur la décompression, j'ai l'impression (d'après ce que j'entends dire d'Azzarello sur 100 bullet) que c'est un gars qui aime prendre son temps. Faut pas être pressé avec lui ^^ Sur 100 bullet, ça peut marcher car c'est son projet perso, et c'est Vertigo. Sur une série mainstream, comme ça, j'espère qu'il sera pas écarté avant qu'il ait finit de dire tout ce qu'il avait à dire...

[Diablowagner]

	Citation:			Posté par chocoman
	Diablowagner, tu n'as pas donné une chance à ce Batman ? Si tu ne l'as pas encore fait, tu peux le faire pour l'album de Wonder Woman : liens de sang.

Ni Batman, ni WW, ni Superman, Flash, Green Lantern ... J'accroche pas à l'univers DC malgré les diverses tentatives que j'y ai faites (enfin, si, une seule exception : Warlord ... mais bon, c'est un peu en marge du truc). Donc je vais pas encore dépenser des sous pour une histoire que j'vais ptet apprécier (mais pas sur), mais dont avoir la suite me paraitra très secondaire, et que je vais finir par oublier dans un coin... Y'a suffisamment de bonnes choses à côté, je m'inquiète pas !

Mais en tout cas, bonne critique

[chocoman]

C'est quoi qui te gène dans l'univers DC en fait ? Parce que a priori, ce qui est important, ce sont les histoires, non pas les persos ? Ce que je veux dire c'est qu'un bon auteur peut toujours trouver des choses intéressantes à raconter sur un personnage (David sur X-factor).
Si Batman avait appartenu à l'univers Marvel (parce que ça aurait pu, y a suffisamment de héros urbain comme ça) tu aurais apprécié ?

Initialement, je suis plus Marvel (je suis arrivé au moment de HoM), car c'était plus accessible en France, mais maintenant, grâce à Urban (et grâce au reboot, je me mets davantage à DC). Il n'y a que le concept des mutants qui est génial et que j'apprécie vraiment chez Marvel, maintenant...

[Slobo]

	Citation:			Posté par chocoman
	Stracz, apparemment, c'était pas top ce qu'il faisait.

Ah non je peux pas te laisser dire ça.
Certes la réinvention de Diana n'a servit à pas grand chose à cause de Falshpoint.
Certes utilisé Diana dans un monde complétement différent (Sans donna ou Cassie) et l'utilisé normalement dans JLA était de la pure crétinerie.
Mais bon acceptons que ce soit juste le monde autour de Diana qui change et n'impact par le reste. Elle apparait assez peu, et me semble qu'elle porte en couv du JLA/99 l'habit de Jim Lee mais pas à l'intérieur. Bref.

Moi je défends vraiment le travail de Stracz. Franchement je n'avais pas du tout vu qui était le bad guy de l'histoire. C'était assez bien fait, avec de vrais moment touchant ou de bravour. Moi j'ai beaucoup aimer cette version de Diana.
Bien plus que les anciennes version. Je retrouve beaucoup de cette Diana dans son titre actuel. Et Bizarrement celle de JL me fait plus pensé à l'ancienne. J'arrive pas trop à trouver un point commun entre les deux.

Enfin si tu peux lit les deux album publier chez urban comics "Wonder Woman : Odysée". Moi je l'ai est acheté pour la médiathèque où je travail et les ait déjà mit entre les mains de plusieurs lecteurs. Tous n'était pas convaincu et son tous revenu ravis. Du coup il attende que j'achète la nouvelle série dont j'ai aussi beaucoup parler.

[Diablowagner]

	Citation:			Posté par chocoman
	C'est quoi qui te gène dans l'univers DC en fait ? Parce que a priori, ce qui est important, ce sont les histoires, non pas les persos ? Ce que je veux dire c'est qu'un bon auteur peut toujours trouver des choses intéressantes à raconter sur un personnage (David sur X-factor). Si Batman avait appartenu à l'univers Marvel (parce que ça aurait pu, y a suffisamment de héros urbain comme ça) tu aurais apprécié ?

Y'a pas que ça, y'a aussi l'univers qui m'importe (la preuve, vu ce que je fais avec Marvel ). Or, malgré plusieurs tentatives, j'ai jamais réussi à m'immerger dans celui de DC comme je l'ai fait avec Marvel (et c'est pas faute d'avoir essayé, avec du golden age, du silver age, des Crisis, du très récent....). Au bout d'un moment, je me dis que ça sert à rien que je m'épuise à vouloir lire un univers qui parvient pas à m'intéresser...

Et donc, oui, je pourrais prendre quelques one-shot par ci par là sans prendre en compte l'univers partagé, mais dans ce cas là, autant prendre du Vertigo ou de l'indé directement si je veux lire des supers histoires ...

[Ben Wawe]

Sur Wonder Woman, il faut lire le run de Greg Rucka, malheureusement plombé par Infinite Crisis. L'auteur avait une vraie vision sur le personnage, en augmentant l'aspect diplomatique et ambassadrice tout en s'amusant beaucoup sur les interprétations des dieux : si Azzarello est bon sur War, Apollo et Hadès, Rucka l'avait précédé en donnant des versions modernes des dieux les plus aimés actuellement (Arès, Aphrodite, Hadès...) avec des looks actualisés, alors que les "anciens dieux", oubliés de la population, avaient encore leurs toges et perdaient leurs pouvoirs.
C'est une reprise du principe d'American Gods de Gaiman, mais ça rendait bien.

[chocoman]

Je re-ouvre mon topic de critiques, et inspiré par Doop, je vais essayer de les rendre le plus régulière possible ! Ce n'est pas forcément évident d'avoir son propre topic de critique, surtout si on lit les choses en retard, on se dit que de toute façon tout a été dit sur tel ou tel bouquin.
Je comptais chroniquer V pour Vendetta, et Batman : Année un que j'ai lu chez Urban, mais finalement, ma lecture commence à dater, et je ne pense pas pouvoir en dire grand chose d'intéressant sur ces deux titres majeurs de l'histoire des comics...
Je voulais aussi remercier et rendre hommage à Doop dont je copie un peu le format de ses critiques (mais j'ai beau y réfléchir, y a pas meilleur moyen de présenter des critiques qu'un texte et une image pour illustrer ses propos).

Saga :

J'avais pris les premiers numéros en single auprès de notre cher Gourvy, mais j'avais finalement lâché l'affaire, je lisais plus trop, et je pense que vraiment les singles n'étaient pas fait pour moi (il y a trop la pression de lire les singles là maintenant avant de recevoir la suite). Bref, Saga est de retour dans ma vie, pour mon plus grand bonheur, et cette fois-ci, en TP ! Je dois avouer que le début a été difficile et je m'y suis repris à deux ou trois fois pour relire le premier épisode...

Mais à partir de là, ce fut une révélation, en fait, dès la double slashpage où l'on voit, en haut d'une falaise, d'après le point de vue du couple, les deux races ennemis combattre. Voilà ce qui m'a plu, le côté immersif de l'histoire, être au plein coeur de leur histoire et se dire que l'on va les suivre pendant longtemps tout au long de leur voyage à travers la galaxie.
L'histoire rappelle forcément Roméo & Juliette (deux individus de deux races différentes tombent amoureux et décident de s'éloigner de ce conflit pour fonder leur famille avec la naissance de leur enfant), mais tant pis pour l'originalité puisque la qualité est là. Vaughan sait indéniablement comment raconter des histoires passionnantes. Ici, pas de surenchère et d'événements WTF, juste une femme et homme "normaux" au centre d'un conflit intergalactique.
Oui, ce que j'ai apprécié, c'est qu'a priori les deux personnages principaux n'ont rien d'exceptionnel. Alana, la femme, a un caractère bien trempée et ne se laisse pas marcher sur les pieds, et Marko est un ancien soldat mais il a fait voeu de ne plus utiliser la violence.
Le cast des personnages secondaires est aussi super intéressant, sans vous spoiler, on a un mercenaire humain (en tout cas il semble l'être) au noble coeur, un "lying-cat", c'est à dire un chat qui indique lorsque les gens mentent (très pratique !), une jeune ado fantôme, et enfin, un membre de la famille royale qui gouverne la race d'Alana, qui fait partie d'une race...comment dire... ce sont des hommes avec une télé à la place d'une tête....
Franchement, ça peut paraître assez taré, mais c'est vraiment bien foutu, il faut voir ces originalités comme un divertissement face au sérieux de l'enjeu. Mais globalement, on a vraiment un côté feuilletonesque très attachant et prenant. Et surtout, toutes les réactions des personnages font VRAI, et ça c'est super génial ! Il y a aussi un principe de double narration qui est vachement bien. En fait, c'est tout bête, l'histoire est comme un énorme flashback raconté par l'enfant, et cela remplace les cases du narrateur. Mais c'est plus touchant étant donné que l'on sait ici qui parle, ce qu'il dit n'est donc pas neutre. C'est un vrai plus pour moi cette narration !
Ensuite, les dessins de Staples, je comprends que l'on ne puisse pas apprécier, mais, cela finit par faire son petit effet, cela rajoute un peu de légèreté à l'histoire.

Bref, je recommande moi aussi cette série, surtout pour ceux qui en ont marre des réactions inappropriés, ou impersonnelle des personnages. Là, chaque personnage a clairement sa voix. Ensuite, ne vous attendez pas à de la grande action, c'est tranquillou et si décompression il y a, elle ne se voit pas.

SCENARIO : 4/5
DESSIN : 3.5/5
Plaisir de lecture : 4/5 !

Comment ne pas tomber sous le charme avec des dessins pareils ?

On enchaîne avec

Morning Glories vol 1 :

Il s'agit là aussi d'un tpb qui traînait depuis un moment sur ma table de chevet. Il m'a suffit de quelques instants pour lire les premières pages, puis, c'était fini de moi, je me suis laissé embarqué par le scénario hyper entraînant de Spencer.

Le pitch est digne d'une série américaine à la Lost, 6 étudiants sont recrutés par un établissement d'élite, mais toutefois assez mystérieux, et ils ne tarderont pas à apprendre qu'il se passe réellement des choses bizarre au sein de cet établissement. Les voilà pris au piège dans la "Morning Glories".
Spencer a eut la bonne idée (ou pas, ça se discute) de placer le lecteur directement dans le feu de l'action. En effet, il semblerait qu'au départ, nous voyons les derniers instants de la précédente génération d'étudiants. Ils tentent de s'évader, mais cela finit très mal pour l'un d'entre eux.
On est donc dans un récit à la Lost, plein de mystère, et un rythme qui est frémissant. On ne comprend pas tout au début (même à la fin), mais on découvre les choses au fur et à mesure. Le rythme rapide de la narration permet au lecteur de ne pas s'ennuyer même si les révélations n'arrivent pas. C'est important de préciser aussi que c'est volontairement gore par moment, et assez WTF.

Les six élèves qu'a crée Spencer ne sont toutefois pas si originaux que cela. Déjà, il faut passer le côté "génie-qui-se-la-pète" qui peut être agaçant avec ce genre de personnage. Ensuite, on a l'impression qu'ils ne sont caractérisés que par un seul trait de caractère, il y a la fille introvertie qui tient un journal intime, la peste qui adore le shopping, celle qui apparaît comme le personnage central (pour l'instant), c'est la jeune fille qui aime l'école et qui ne supporte pas l'injustice. Pareil pour les mecs, il y a le riche insolent qui est une tête à claque, le japonais mystérieux, et le roux, le gentil en quelque sorte, le gentil grand frère et qui va tomber amoureux de la gentille fifille. Ceci est du au fait que Spencer n'utilise que deux pages pour caractériser les personnages, avant leur arrivée à l'école, et on apprend quasiment rien sur eux (à cause du rythme trépidant faut avouer). Cela me rappelle qu'il avait fait la même chose sur Thieves of Thief lorsqu'il décrivait les coéquipiers du personnages principal, une page chacun.
Bon, il faut avouer qu'il joue habilement avec le cliché des deux gentils personnages qui tombent amoureux.

Finalement, que peut-on dégager de cette lecture ? Il s'agit, je pense, d'une lecture pop-corn, c'est à dire, qu'il n'y a rien d'exceptionnel, rien de transcendant, mais si vous voulez une bonne série qui met en place beaucoup de mystère et où on a VRAIMENT l'impression que TOUT peut arriver aux personnages, alors cette série est faite pour vous. J'ai bien aimé ce côté iréel de la série, impossible de savoir ce que l'on aura à la page suivante tant le scénariste part dans des délires improbables. Par contre, il ne faudra pas être très regardant sur les dessins. Eisma a un style plutôt étrange, on dirait une sorte de mélange entre manga et cartoon. Mais rien ne m'a particulièrement marqué sur le découpage ou au niveau du trait, c'est plutôt quelconque, et on va dire que cela fait le job, car les personnages sont clairement identifiables au moins.

SCENARIO : 3/5
DESSIN : 2/5
Plaisir de lecture 4/5 Ouais, c'est du pop corn, rien de génial en absolu, mais on accroche vite, faut pas commencer...

Marvel Universe 7

Allez, d'ordinaire, je ne suis pas très friand d'oldies, mais là, j'ai vu Thanos, et le Silver Surfer, et je me suis dit que si je voulais briller devant mes potes sur Thanos dans les prochains films Avengers, je me devais de lire ce genre de récit mythique. Je crois aussi que c'est le premier récit de Starlin que je lis, et Ron Lim, dessinateur dont je n'avais jamais entendu parler, je le trouve excellent ! Pourquoi n'a-t-il pas la même notoriété que les grands de cette époque ? Peut-être qu'il a dessiné moins longtemps ? Il y a donc dans cette revue les numéros Silver Surfer (3) 34 à 38, plus un what if annhiliation, que je passe rapidement sous silence (sympa, mais anecdotique).

J'ai plutôt bien fait d'avoir pris ce numéro qui raconte comment Thanos revient et déjoue la vigilance du Silver Surfer pour préparer ses plans diaboliques. Je m'attendais à de grandes batailles intergalactiques super épiques à travers ces 5 épisodes, mais il n'en est rien. Pourtant, c'est très bon. Chaque épisode traite d'un thème particulier, et l'atmosphère de chacun est complètement différent à chaque fois. Difficile donc de faire une critique globale de cet arc tant les épisodes sont hétéroclites, malgré le fait qu'ils possèdent un lien logique.
Je dois aussi reconnaître que cette grande différence de sujet entre les épisodes participe à l'impression générale qu'il se passe beaucoup de choses dans cet arc. Je comprends donc mes confrères lorsqu'ils me parlent de décompression, et de rythme qui n'avance pas. Puisque l'on peut tant différencier les épisodes par leur thème, par leur histoire, c'est que l'histoire avance beaucoup. Dans un roman, chacun de ces épisodes d'une vingtaine de page pourrait faire l'objet d'une partie.

Critique détaillé de chacun des épisodes (!spoiler inside!)

Silver surfer 34 :
On assiste donc d'abord à un rêve prémonitoire du surfeur sur le retour de Thanos, qu'il ne connaît pas. On a donc une atmosphère très chaotique avec la présence de la Mort en personne, et, l'apparition de Thanos qui paraît surpuissant par rapport au Surfeur. On a des monstres vert, des volcans, des têtes de mort. C'est l'enfer ! L'ambiance est super bien rendue !

Silver Surfer 35 :
Thanos apparaît devant notre héros, et dévoile son plan. Cela paraît assez intriguant qu'il ne soit là uniquement pour parler. D'ailleurs, le Surfeur le provoque et l'attaque violemment, mais Thanos ne riposte pas, et son attaque ne semble même pas le titiller. C'este réellement impressionnant et flippant. Quand tu as un ennemi de cette envergure, que tu attaques de toutes tes forces et qui reste impassible, cela fait froid dans le dos...
Et, surprise générale, je m'attendais à ce qu'il donne un discours terrifiant, mais non, il développe une philosophie de l'univers écologiste, en pointant les problèmes de notre chère Terre. La Terre est surpeuplée et est incapable de se gérer. Les humains vont bientôt crouler sous les déchets, le manque d'organisation et de pensée collective. Résultat, la vie des humains risque d'être en enfer (bombes atomiques, guerre, pénurie), car personne ne se décide à prendre une décision. Evidemment, la solution que propose Thanos est provocante et fait réagir.
Thanos amène le surfeur sur une autre planète qui a l'air d'être un véritable paradis. L'espèce dominante semble être un dérivé d'une espèce simiesque, et vit le parfait bonheur sur cette planète. Mais Thanos explique qu'ils sont à deux doigts de vivre l'enfer.
Thanos veut donc éliminer la moitié de la population vivante de l'univers afin de rendre l'équilibre à la galaxie. Un trop plein de vie amènerait trop rapidement à un vide absolue, et cela desservirait la mort qui voudrait une réserve constante et ne souhaite pas être en pénurie. Ce sont donc les grandes loi d'équilibre qu'évoque Thanos.
Evidemment, le Surfeur trouve cette décision injuste et s'y oppose, mais trop tard d'après Thanos, car en ayant téléporté le surfeur sur la deuxième planète, il a contaminé l'espèce avec une souche bactérienne terrestre. Le Surfeur file sauver la planète, ce qui laisse à Thanos le temps de s'enfuir.

Excellent épisode, terrifiant, qui propose une réflexion, et très dramatique. Bravo Jim Starlin !

Silver Surfer 36 :
Le lecteur apprend que Chronos a fait ressusciter Drax le Destructeur pour pouvoir vaincre Thanos. Pendant ce temps, le Surfeur revient sur Terre pour informer l'arrivée imminente à Captain America de Thanos et pour en savoir davantage sur ce puissant ennemi. Et alors qu'il se rend sur Titan pour obtenir de l'aide, le martien, l'homme Impossible l'accoste et lui donne une leçon de savoir vivre.
Encore une fois, on est sur un épisode très prenant, et très enrichissant, peut-être le meilleur de l'arc. Je ne crois pas connaître l'homme Impossible, pourtant, je suis quasiment sur de l'avoir déjà vu quelque part... Ce dernier va donc apprendre au Surfeur a faire preuve de plus d'humanité, à apprendre à rire et à être heureux. Thanos est un être sinistre et triste, et rien ni personne ne le bat sur ce point-là. On assiste donc à l'apprentissage difficile de l'humour par le Surfeur. Et effectivement, c'est laborieux.
Que retenir de cette fable ? Que l'humour, l'art est l'espoir de l'humanité ? Je vous laisse méditer là-dessus.

Silver Surfer 37 :
Le surfeur se rend sur Titan pour rencontrer Mentor et Eros. Puis, Drax le Destructeur débarque dans le but de tuer Thanos. Je ne le pensais pas aussi idiot à l'époque, car il se contente de dire "où est Thanos ?" Celui s'avère assez collant, et ne lâche pas le Surfeur. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le Surfeur tient tant à se débarrasser de lui, cela aurait pu faire un bon allié pour combattre Thanos...
Le surfeur se sert donc des précieux conseils de l'homme-impossible pour s'en débarrasser, quand la force ne parvient pas à vaincre un adversaire, la ruse est toujours là !

Silver Surfer 38 :
Dernier épisode de l'arc, le surfeur a désormais suffisamment d'information pour combattre Thanos, et celui-ci semble se préparer pour son plan secret. On apprend de la bouche de Thanos, que seul le Surfeur pourrait l'empêcher de réaliser ses plans, il s'agit donc de se débarrasser de lui. Et alors que le Surfeur le recherche dans la galaxie, celui-ci apparaît et lui demande de se rendre sur une planète pour qu'ils puissent régler leur compte.
Je suis toutefois déçu de la fin brutal de cet épisode. Le surfeur retrouve Thanos et s'affrontent. On voit clairement que Thanos est beaucoup plus puissant, de plus, il ne fait que se téléporter à divers endroit. Après que Thanos ait donné un mauvais coup, il s'enfuit, le surfer le retrouve et le tue. Il s'agissait en fait d'un double de Thanos. Mais le surfeur aveuglé par sa colère et son but si "sérieux" oublie les conseils de l'Homme Impossible et le tue brutalement.
On finit donc l'épisode avec le Surfeur qui se trompe lourdement, en passant apporter un peu de paix à l'univers, tandis que Thanos peut continuer son plan en secret, sans être surveillé par le Surfeur. Ingénieux le Thanos, n'est-ce pas ?

En conclusion, on a de très bons épisodes sur ce Marvel Universe que je conseille fortement d'acheter si vous ne les avez jamais lu ! Le lecteur est transporté dans des univers diaboliques, puis, on a des épisodes humanistes, qui sont de vrais fables sur la vie, avec bien sur des épisodes qui comprennent leur lot d'actions grandiloquantes. Bref du grand art, et les dessins sont certes "classiques", mais ils restent assez récent (1990), et sont donc très très immersifs, sans pour autant abuser de slash-page.

SCENARIO : 4/5
DESSIN : 3.5/5
Plaisir de lecture : 3.5/5 Un tout petit peu déçu pour la fin...

Bref, lancez vous ! D'autant plus que la suite sort ce mois-ci !

Encore une revue VF avec.....

Wolverine 12 :

Pourquoi ai-je pris cette revue ? Je me pose bien la question ^^ Si j'ai fait une pause dans mes lectures comics ces derniers mois, j'ai bien fait d'avoir abandonné la majeure partie de mes mags VF (Je suivais Hulk, mais seul Thunderbolts et Secret avengers finissait par m'attirer, pour Avengers, plus rien ne m'intéressait, idem pour Spiderman), mais je regrette d'avoir lâché le titre Wolverine. Désormais, il va me manque des épisodes de la géniallissime série Wolverine and the X-men (Donc au passage si certains veulent me vendre leur numéro vf... ^^). J'ai voulu reprendre, pour me décider si je reprenais pour Marvel Now, sachant bien que cela n'allait pas être la même équipe créative pour le titre Wolverine. Ne cherchez donc pas la logique, c'était peut-être le fait que ce soit une saga complète qui m'intéressait ^^

Grace au résumé qui remet bien en contexte l'histoire, on rentre assez vite dans le récit. Une femme vient rendre visite à Logan pour lui dire que le vieux groupe d'associé pour lequel il a été tueur a gage recherche à nouveau la Vierge Reveuse qu'il aurait du tué des années auparavant. Je vous avoue qu'on ne comprend pas trop les tenants et les aboutissants. D'ailleurs ce groupe qui contacte Logan était-il connu ?
C'est donc une classique chasse à l'homme (sauf qu'ici c'est une femme) qui se déroule dans ce récit, Logan sera aidé à un moment par d'improbables alliées

toutes ses ex viennent le sauver et le tirer de cette situation

, ce qui est assez fun.
Au final, si l'on peut souligner le travail exemplaire du dessinateur Paul Pelletier, avec un style à la Immonem, il n'y a rien à retenir sur cet arc. Vraiment dommage. Rien de foncièrement mauvais dans l'écriture, mais le fait de ne pas connaître les personnages, d'avoir du mal à savoir qui est exactement cette Vierge Reveuse, et même le fait de ne pas exploiter davantage la perte de mémoire de Wolverine (je sais pas moi, mais j'aurai fait en sorte qu'il oublie où est-ce qu'il l'avait caché) font que ce n'est vraiment pas une saga mémorable...

Bref, si vous n'avez toujours pas acheté ce numéro, et que vous voulez le faire "juste pour voir", ne faites pas, sauf si vous êtes fan des dessins !

SCENARIO : 2.5/5
DESSIN : 4/5
Plaisir de lecture 2.5/5 Plutôt moyen... Mais dessins vraiment sympa !

On termine avec :

Fatale

J'ai la chance de suivre "en direct" une nouvelle collaboration entre Ed Brubaker et Sean Phillips (pourquoi j'ai l'impression que cela sera la dernière ?) alors je ne me suis pas privé de prendre cet album en VF pour le premier tome chez Delcourt. J'avais déjà lu le premier tome d'Incognito donc je me doutais bien que j'allais aimer, d'autant plus que Brubaker fait partie de mes auteurs préférés.

Je n'ai vraiment pas envie de spoiler, puisque j'ai envie que beaucoup de monde partage cette lecture, donc, je vais faire de mon mieux.
Tout commence lors d'un enterrement d'un pseudo-écrivain, où Nicolas Lash, son filleul fait la connaissance d'une magnifique femme Jo. C'est évidemment à elle que fait honneur le titre, Fatale, cette femme l'est assurément. Très rapidement, cette femme va lui apprendre des choses qu'il ignorait sur son parrain, et, cherchant à en savoir davantage, il se rend au domicile de son parrain quand il se fait pourchasser par des gangsters.
Voilà comment Nicolas Lash se fait embrigader dans cette folle histoire. Il faut préciser que dans ce premier tome la narration se joue sur deux temporalités différentes, le passé et le présent, bien que le passé soit beaucoup plus présent. Je pense qu'il faut voir ce tome comme une introduction car la série semble commencer véritablement aux épisodes qui se trouveront après ce premier tome. Non pas qu'il ne se passe rien, loin de là, mais, on va découvrir au fil des pages toute l'histoire du passé et en apprendre plus sur cette mystérieuse Jo. A la fin de cet ouvrage, on sait donc un peu quel est la menace, quels sont les enjeux, bref, et tout ceci nous permet de comprendre le début. J'ai donc envie de dire que le premier tome est un grand flashback qui permet de poser la situation et le contexte, et beaucoup de choses devraient se passer au tome 2 qu'il me tarde de lire !!!

Quant à l'histoire dans le passé, elle est brillamment exécuté par Brubaker. Cela commence comme du polar pulp qu'il sait si bien écrire, et cela dérive peu à peu à un mélange de fantastique et d'horreur. Rien qui ne soit forcé dans les traits des personnages, ils semblent exister et agir de manière libre et logique. J'ai trouvé aussi intéressant le fait que dans cette histoire, les personnages soient réellement humain, c'est à dire qu'il n'y a pas de vrai salaud, chacun a ses raisons d'agir, même si les conséquences peuvent être terrible.
Fatale est une excellente bd dont les dessins envoûtants et sobre de Sean Philips ne pourront que vous toucher. Cette histoire qui se passe principalement dans le passé est une ode à l'aventure, à l'amour et à autres bizarreries. Bref, je le recommande chaudement, et moi, je salive déjà d'avance à lire le tome 2 qui m'attend à côté de moi ! D'ailleurs, sait-on sur combien d'épisode Brubaker voulait écrire cette série ?

SCENARIO : 5/5
DESSIN : 5/5
Plaisir de lecture 6/5 ! Ouais, je me suis régalé ! Et je suis tombé moi aussi amoureux de Jo

Pour la prochaine fois, ce sera sans doute : Thor : The mighty Avenger (Chris Samnee) / Fatale vol 2 / X-men Legacy....

[Fletcher Arrowsmith]

C'est bien que tu reprennes tes critiques. Partager les avis et confronter les points de vu est toujours très enrichissant. Et puis on peut découvrir des pépites (bon le portefeuille ne dit pas merci ensuite).

Rien d'inconnu pour moi mais :

Morning Glories

	Citation:
	Esma a un style plutôt étrange, on dirait une sorte de mélange entre manga et cartoon. Mais rien ne m'a particulièrement marqué sur le découpage ou au niveau du trait, c'est plutôt quelconque, et on va dire que cela fait le job, car les personnages sont clairement identifiables au moins.

Je trouve qu'on ne les reconnait justement pas trop les personnages entre eux. Cela gache un peu le plaisir et le rythme de la lecture. Et puis c'est quand même pauvre en décors. Même si c'est un banal bâtiment scolaire (quoi que) il manque un peu de recherche.A contrario cela reflète bien la froideur voulu à certain moment du récit. Tu vois si je devais comparer je suis impressionné par ce que fait Gabriel Rodriguez sur le manoir de Keyhouse dans Locke&Key.
Par contre Esma est là pour longtemps. C'est à mon avis le vrai plus. Une identité graphique qui continue (et qui manque souvent aux big two).

Sur le côté popcorn je n'ai pas poussé jusque là même si je l'ai comparé à The Faculty. Je pense que Spencer est un roublart. il nous fait croire que tout est stéréotypé alors qu'il ne cesse de nous entrainer là où on n'y attend pas (dernier épisode du TPB qui chamboule tout)

Silver Surfer : un bon artisan que ce Ron Lim. Il fait le taf comme on dit. Par contre sur le Silver Surfer il va quand même marquer de son empreinte cette série. On peut penser qu'il n'a pas eu du succès par rapport à d'autre mais sur d'autre série il a fait un travail très honnête sans plus. Il a parfois du mal avec les visage (voir les Infinity Crusade et la guerre du pouvoir où il s'en sort très bien avec le cosmique mais moins avec certains héros terrestre). Mais que ce que j'ai pu aimer son surfer à l'époque (surtout dans Nova malgré le petit format, le papier glacé rend moins je trouve) Et puis la conquête des gemmes par Thanos arrive ce mois ci. Surement ses meilleurs planches.

Fatale : très bien. J'ai bien aimé que le duo Brubaker/Philips s'éloigne de leur domaine de prédilection (le polar). Et puis Criminal était tellement bon que Incognito m'avait déçu. Ici c'est mieux. On sent quand même que celle série n'a pas encore complètement prise son envol. Surement que le tome 2 (que j'attends comme toi avec impatience) va nous confirmer tout cela.

[doop]

oulà oui, pour MORNING GLORIES on est très loin du comics pop corn puisque chaque case a limite une signification qui sera réutilisée dans les volumes suivants. Mais je pense que tu le verras dés le deuxième volume

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par doop
	oulà oui, pour MORNING GLORIES on est très loin du comics pop corn puisque chaque case a limite une signification qui sera réutilisée dans les volumes suivants. Mais je pense que tu le verras dés le deuxième volume

Volume 2 qui m'attend. Il est devant moi...j'en bave d'avance