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  #46  
Vieux 21/04/2009, 12h51
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Ce que je voulais dire, c'est que pour quelqu'un qui n'a jamais (ou peu) lu du DC, Golden Age n'est pas le plus accessible des récits. Beaucoup des personnages ont disparu, ont été redesignés, voire réincarnés... De plus l'ambiance sombre, les héros torturés, ça peut rebuter le profane.

Sinon, il ne fait aucun doute que c'est très efficace, et qu'on tire un grand plaisir de cette lecture. Je ne la conseillerai pas sinon.
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  #47  
Vieux 21/04/2009, 12h57
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Posté par Halnawulf
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Je dois avoir une 40 aine de critiques sur mon disque dur... de quoi créer autant de trid!

Bon, cela dit, bel effort, mais, si j'ose dire, tu tires toutes tes cartouches d'un coup, si bien que c'est noyé dans le flot de topics sans suite qui disparaissent en 1 heure de la page d'accueil et que personne ne déterre jamais.

Ce n'est plus un échange sur un forum, c'est juste de l'exposition sans retour façon blog.
J'ai encore quelques munitions...

Toutefois, si un modérateur juge plus lisible de rassembler mes critiques dans un seul topic, genre "les chroniques de Wildcard", aucun problème. J'ai hésité à ouvrir un sujet comme ça, estimant que ce serait un peu prétentieux et sachant que je n'ai ni le statut ni l'envergure de DOOP - dont la production critique est bien supérieure à la mienne.

Je voulais juste vous faire partager quelques-unes de mes lectures, plus ou moins récentes. Si j'en fais trop ou si je fais mal, autant (au temps ?... je ne sais jamais...) pour moi.
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  #48  
Vieux 21/04/2009, 13h04
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FredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black DossierFredGri est en 3D comme le Black Dossier
Ben justement, moi je l'ai lu à un moment ou je n'y connaissais pratiquement rien au DC universe, à part Superman, Batman, Wonder Woman ou Flash... Et malgré tout, le fait que ça soit justement un Elseworld, que tout soit parfaitement introduit, permet de bien entrer dans ce récit. Certes, le background est très ancré dans le DC Universe, mais honnetement c'est très accessible au néophyte !
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  #49  
Vieux 21/04/2009, 19h03
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On loue souvent (parfois excessivement) la manière dont Marvel se réinvente avec ses ambitieux crossovers (Secret War, House of M, Civil War, World War Hulk, Secret Invasion), quitte à plonger ses lecteurs dans un remue-ménage permanent et un peu fatiguant.
Mais DC n'est pas en reste (même si Dan Didio a promis que Final Crisis établirait un nouveau statu quo durable) : dans les années 80, Crisis on infinite earths (de Marv Wolfman, George Pérez et Jerry Ordway) avait profondèment refondé l'univers de l'éditeur de Broadway.

Avec Identity Crisis, c'est une nouvelle révolution qui allait frapper le monde des super-héros du concurrent de la Maison des Idées. Ce récit fit polémique, car il réécrivait l'histoire de la JLA (la Ligue de Justice d'Amérique : l'équipe réunissant les icônes DC comme Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern...), mais connut - on l'a oublié depuis - un plus grand succès que le lancement des Nouveaux Vengeurs de Bendis et Finch. Récompense méritée car c'est une production de haute volée, disponible en recueil en vo (les épisodes furent traduits dans la défunte revue Batman/Superman chez Paninicomics) et agrémenté de bonus appréciables et instructifs (notamment un passage en revue des scènes-clés par les auteurs).

Qu'est-ce que ça raconte ?
Sue Dibny, la femme d'Elastic Man, est sauvagement assassinée. En menant l'enquête, Flash (Wally West) et Green Lantern (Kyle Rayner) découvrent le secret reliant certains de leurs collègues.
Plusieurs années avant, Sue avait été violée par le Dr. Light dans le satellite de la JLA. Pour l'empêcher de récidiver, les membres présents de l'équipe(les précédents Green Lantern, Hal Jordan et Flash, Barry Allen, Hawkman, Zatanna, Green Arrow, Black Canary, Atom) avaient choisi de laver le cerveau du malfrat en utilisant les pouvoirs de Zatanna.
Pensant que le mobile du meurtre soit la vengeance, ils traquent donc le Dr. Light, à qui la mémoire revient lorsque son garde du corps, le mercenaire Deathstroke, affronte la JLA. Le malfrat s'enfuit et sera disculpé par les premiers résultats de l'autopsie de Sue.
Jean Loring, ex-épouse d'Atom, est agressée à son tour, puis Lois Lane, la compagne de Superman, est menacée de mort par lettre. La chasse aux suspects s'intensifie, causant (apparemment) la mort de Firestorm. Puis Captain Boomerang, qui vient de renouer avec son fils, est engagé pour tuer Jack Drake, le père de Robin, mais les deux hommes s'entretuent.
Green Arrow avoue à Flash que lors de la lobotomie magique de Light, ils furent pris sur le fait par Batman dont ils effacèrent ce souvenir.
Lors de l'autopsie approfondie, le Dr Mid-Nite finit par découvrir de minuscules traces de pas à la surface du cerveau de Sue Dibny. Batman déduit le modus operandi de l'assassin et son identité.
Jean Loring, interrogée par Atom, passe aux aveux en expliquant avoir tué Sue Dibny grâce au sérum rétrécissant de son ex-mari pour justement qu'il revienne vivre avec elle. Elle avait également recruté Captain Boomerang, via la Calculette (un intermédiaire qu'elle avait fait arrêter en sa qualité de procureur), mais avait envoyée une arme à Jack Drake pour qu'il se défende. Elle est finalement internée à l'asile d'Arkham à Gotham City.

Qu'est-ce que ça vaut ?
Aussi étonnant que ça puisse être, jamais (à ma connaissance, du moins...) le principe du Cluedo n'avait été transposé dans le monde des super-héros. Auteur de romans noirs, Brad Meltzer était tout indiqué pour imaginer cette histoire à la fois violente, dérangeante et poignante.
Le choix de sacrifier un personnage de troisième ordre comme Sue Dibny est d'abord déroutant mais finalement judicieux : on constate que la principale faiblesse des surhommes est leur entourage proche, des individus sans pouvoirs pour se défendre, parents, amis, amants.
Le châtiment infligé au Dr Light révèle aussi des divergences philosophiques profondes entre les justiciers : certains prônent des solutions radicales, quitte à trahir leurs camarades en les traitant comme les criminels qu'ils ont capturé ; d'autres (plus laxistes ?) refusent peut-être de considérer avec lucidité le Mal qu'ils combattent sans vraiment l'éradiquer.
Ces questions, Brad Meltzer les pose avec brutalité. Mais ainsi il fait descendre de leur piedestal des héros iconiques, comme Superman ou Batman, et rend leur relation plus humaine, réaliste, ambiguë. Les 7 épisodes de cette mini-série possèdent une densité dramatique rare qui culmine dans un dénouement déchirant, dont personne ne sort indemne. Certains ont reproché au romancier une certaine complaisance dans la représentation de la violence, mais peut-être était-ce le prix à payer pour décaper les mythes ici mis en scène.

Graphiquement, le dessin très expressif de Rags Morales rend parfaitement toute la théâtralité du récit. Mais pas seulement : pour son premier projet d'envergure, et compte tenu du nombre élevé de protagonistes, l'artiste s'est inspiré d'acteurs connus pour camper ses personnages, un peu comme Alex Ross, mais dans un registre qui évoque plus Dale Eaglesham. Cela aboutit à une distribution divertissante pour les lecteurs les plus physionomistes sans pour autant gêner la lecture en se semandant à qui ressemble untel. En outre, la méticulosité apportée aux décors, aux ambiances via le jeu sur les lumières, et au découpage avec des séquences de bagarre aussi percutantes que les scènes intimistes sont intenses, témoigne de l'implication et du sérieux du graphiste pour rendre justice au récit.
L'encrage sobre mais précis de Michael Bair (plus à son avantage ici qu'avec Steve Sadowski sur la JSA)renforce encore ce sentiment. Là encore, c'est de la très belle ouvrage, très soignée, redoutablement efficace.

Bref, un classique moderne, qui fait une forte et durable impression. Une lecture mémorable qui justifie son investissement.
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  #50  
Vieux 21/04/2009, 19h12
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mrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être conmrcitrouille a oublié d'être con
Sauf que pour les lecteurs de JLA et JLI Sue Dibny n'était pas un personnage de troisième zone
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  #51  
Vieux 22/04/2009, 18h42
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Après avoir fait l'éloge de Batman : year one, je vais (tenter de) délivrer une analyse de Batman the long halloween, dont les évènements se situent juste après ceux du livre de Frank Miller et David Mazzucchelli. L'initiative de ce projet est dûe à Archie Goodwin, éditeur mythique, qui rêvait de lire une suite au récit des origines de l'homme chauve-souris. Il proposa à Jeph Loeb et Tim Sale, auréolés du succès de Superman for all seasons, de relever ce défi.

Qu'est-ce que ça raconte ?
En vérité, cet imposant pavé de 360 planches repose sur un pitch diaboliquement simple : alors que Gotham city est le théâtre de l'affrontement entre Batman et la pègre dirigée par Carmine Falcone - personnage créé par Miller - , un tueur en série abat ses victimes à l'occasion de jours de fêtes au cours de l'année, comme Thanksgiving, Noël, le Jour de l'An, la Saint-Valentin, la Saint-Patrick, le 1er Avril, la fête des mères et des pères, etc. Qui se cache derrière ces crimes ? Et quel est le mobile de l'assassin ?
Trois héros de Gotham vont s'allier pour tenter de résoudre cette énigme : Batman, Jim Gordon et Harvey Dent.

Jeph Loeb est un scénariste discuté par les fans - non sans raison. L'homme jouit d'un prestige certain grâce aux artistes avec lesquels il collabore, qui comptent parmi les plus réputés. Néanmoins, ses productions sont loin d'être toujours au niveau du générique, comme en témoigne sa relance récente de Hulk, avec Ed McGuiness, qui ne brille pas par sa finesse ni son intérêt dramatique (à moins de raffoler de scènes de bagarre interminables, de dialogues affligeants et d'un pseudo-suspense, le tout mis en image à grand coup de "splash" et doubles pages...).
Pour ma part, c'est un auteur que je connais pourtant peu, ne l'ayant vraiment découvert qu'avec la parution de Captain America : fallen son, chez Paninicomics. Ce recueil de cinq épisodes, illustré par des dessinateurs aussi divers que brillants (comme Leinil Yu, John Cassaday, John Romita Jr...) explorait le thème du deuil, après la mort du héros patriotique de chez Marvel, mais était surtout pou Loeb un moyen singulier et troublant d'évoquer la disparition prématurée de son jeune fils. On pourra considérer ce travail comme une intrumentalisation de mauvais goût ou un exercice de style émouvant - j'avoue avoir été touché mais c'est affaire de sensibilité.

Tim Sale doit, lui, une bonne partie de sa notoriété en France au fait qu'on ait vu ses peintures (et sa police d'écriture) dans le feuilleton télé Heroes, ainsi qu'à sa production, récemment traduite, avec le génial Darwyn Cooke pour l'album Superman : kryptonite. C'est un graphiste incontestablement doué, dont le trait n'est pourtant pas sans rappeler Ruben Pellejero - mais j'ignore s'il connaît cet artiste et donc s'il a pu être influencé.

Est-ce que c'est un bon livre ?
Je dirai d'abord et surtout qu'il s'agit d'une lecture consistante, vu l'ampleur de l'ouvrage. Diffusé à l'origine en 13 fascicules pendant un an, l'histoire compactée en un seul volume ne doit à la limite pas se faire en une seule fois, à la fois pour ne pas rester sur l'estomac, mais aussi pour respecter autant que faire se peut son développement feuilletonnesque. L'intrigue, si elle repose sur un argument simple, est tout de même très touffue, riche en rebondissements, en fausses pistes, et tout cela s'appréciera d'autant mieux si on prend son temps.

C'est donc plus un comic-book pour gourmand que pour gourmet. Mais si l'on est friand des exploits de Batman, c'est quand même un régal, ne serait-ce que pour la galerie de méchants qui est convoquée : Catwoman, Salomon Grundy, le Châpelier fou, l'Epouvantail, le Joker, Poison Ivy... Ils sont (presque) tous là pour pimenter cette série de crimes fous et contribuer à l'ambiance dégénérée du récit.
La présence de toutes ces "vedettes" est le prétexte, autant pour Loeb - qui égare le lecteur pour mieux le réorienter ensuite - que pour Sale - qui nous gratifie de pages (dont quantité de doubles) renversantes -, à ce qui est effectivement comme l'indique le titre un long Halloween (l'équivalent de notre Mardi-Gras).

Il faut admettre que Loeb mène son affaire avec un savoir-faire consommé. La révèlation de l'identité du "holiday killer", l'apparition de Two-Face (le monstre défiguré et psychopathe que deviendra le procureur Harvey Dent), la déliquescence de la mafia de Gotham, les investigations contrariées et épiques de Batman, les doutes de Gordon, la description de Gotham dans la droite ligne de l'enfer urbain (campé par Miller dans Batman : year one) : tous ces éléments composent une fresque qui tient ses promesses, ambitieuse, démesurée, "too much", mais dont on sort repu, impressionné, groggy.

Cette réussite, Loeb la doit beaucoup à Sale qui sait parfaitement traduire visuellement son propos. L'art du découpage, la nervosité de son dessin, son sens de la composition des plans, l'efficacité avec laquelle il illustre les nombreux coups de théâtre, sans jamais se répéter et en employant un style audacieux, expressionniste, baroque : on voit rarement une telle somme !

Alors, c'est vrai, in fine, on est assez loin d'une vraie suite à Batman : year one. Narrativement et esthétiquement, c'est tout à fait différent : l'un ressemble à un coup de fleuret virtuose, l'autre à une attaque au sabre ravageuse. Mais au bout du compte, là est sans doute la vraie qualité de cet ouvrage : avoir voulu prolonger une aventure sans l'imiter, la singer.
Quitte à en faire trop...
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  #52  
Vieux 22/04/2009, 19h59
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Assez bonne analyse ma foi!

Je trouve que Loeb s'en est vraiment bien tiré sur ce projet un peu casse gueule!
Je dirais meme qu'il s'agit de l'un de ses meilleurs projets.

Pour une fois, il peut faire apparaitre des dizaines de personnages, cela est justifié par l'histoire.

Quand a Sale, que j'ai découvert là dessus (je connaissait déja Loeb via Cable et X-Force), c'est un vrai maitre!
Sa particulière façon de traiter les clairs-obscurs convient a merveille à ce récit!

Une véritable prouesse!

La suite, Dark Victory, sera nettement moins bien!
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  #53  
Vieux 22/04/2009, 20h22
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Qu'est-ce que ça vaut ?
Aussi étonnant que ça puisse être, jamais (à ma connaissance, du moins...) le principe du Cluedo n'avait été transposé dans le monde des super-héros. Auteur de romans noirs, Brad Meltzer était tout indiqué pour imaginer cette histoire à la fois violente, dérangeante et poignante.
Le choix de sacrifier un personnage de troisième ordre comme Sue Dibny est d'abord déroutant mais finalement judicieux : on constate que la principale faiblesse des surhommes est leur entourage proche, des individus sans pouvoirs pour se défendre, parents, amis, amants.
Le châtiment infligé au Dr Light révèle aussi des divergences philosophiques profondes entre les justiciers : certains prônent des solutions radicales, quitte à trahir leurs camarades en les traitant comme les criminels qu'ils ont capturé ; d'autres (plus laxistes ?) refusent peut-être de considérer avec lucidité le Mal qu'ils combattent sans vraiment l'éradiquer.
Ces questions, Brad Meltzer les pose avec brutalité. Mais ainsi il fait descendre de leur piedestal des héros iconiques, comme Superman ou Batman, et rend leur relation plus humaine, réaliste, ambiguë. Les 7 épisodes de cette mini-série possèdent une densité dramatique rare qui culmine dans un dénouement déchirant, dont personne ne sort indemne. Certains ont reproché au romancier une certaine complaisance dans la représentation de la violence, mais peut-être était-ce le prix à payer pour décaper les mythes ici mis en scène.

[...]

Bref, un classique moderne, qui fait une forte et durable impression. Une lecture mémorable qui justifie son investissement.
Wow. Tu te rends bien compte que tu fais le panégyrique d'une histoire qui, partant d'un simple whodunit dans le landerneau des icônes à mâchoires serrées et à slips moulants par-dessus leurs collants, finit en n'importe quoi s'enfonçant toujours plus dans le sordide et le bancal? Non, la complaisance dans la représentation de la violence par Meltzer n'est pas le prix à payer pour décaper les "mythes". D'aucuns ont fait beaucoup mieux sans recourir à des artifices nauséabonds, chez DC même, Darwyn Cooke a redéfini à merveille le mythe urbain des super-héros dans The New Frontier, que tu chroniques avec style et retenue plus haut. Alan Moore a cherché à redéfinir des figures littéraires que l'on a longtemps acceptées comme inébranlables dans The League of Extraordinary Gentlemen, où la violence semble moins complaisante, offerte en pâture aux lecteurs pour bien insister que l'histoire est sombre, affreuse, terrible, de la souffrance, de la colère, de la haine, de la vengeance, du sang, de la mort.
Concernant l'aspect Cluedo du truc, le dénouement offert dans le #7 est merdique. Où sont les indices, tout au long des six précédents numéros? Oh, vraiment, Jean Loring, dans l'appartement, avec un lance-flammes? Et c'était un accident? AVEC UN LANCE-FLAMMES?? Beaucoup de choses ne tiennent pas debout: Jean Loring sait utiliser le costume d'Atom, première nouvelle; d'ailleurs, Ray les laisse traîner dans l'appart, à côté du lance-flammes de Jean; les plus grands détectives du monde s'associent ensemble, ont accès à des instruments de recherche divins (littéralement), et Jean n'a laissé aucune trace, pas un cheveu, une peau morte, une trace de pas? Sûr, elle peut la jouer ninja au niveau subatomique, mais quand elle reprend sa taille normale, qu'en est-il, hmm? Et puis, un lance-flammes, ça laisse une odeur bien discernable, non?
Je n'ai pas compris non plus pourquoi Jean Loring est placée à Arkham une fois découverte, sous son propre nom. Un puits glauque de désespoir et d'horreur, où elle n'a absolument aucune chance d'aller mieux, et de grandes chances de se faire violer en groupe par le Joker, Two-Face et Killer-Croc. J'imagine que l'aspect grim'n'gritty n'avait pas été assez souligné jusqu'ici.

Pourtant, entre le viol de Sue, son massacre et celui de son enfant, le meurtre du père de Robin, la destruction systématique du personnage de Jean, on a été servis. Alors que rien de tout cela ne servait l'élément principal, celle de la lobotomie magique. Ce qui en fait un récit rien moins que répugnant, éthiquement parlant.
Je n'ai jamais discerné où se trouvait l'héroïsme dans cette histoire cynique. Quelque chose d'héroïque se passe dans Identity Crisis? On y voit ou y devine des viols, des meurtres, de la folie, de l'horreur, des individus qui se mentent à eux-mêmes, des secrets, des mensonges. Et je ne pense pas que les personnages en présence en sortent grandis ou meilleurs.
Au risque de me répéter et de faire mon vieux con rébarbatif et aigri, Identity Crisis a été pour moi un des pires, si ce n'est le pire, comics de 2004.
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  #54  
Vieux 22/04/2009, 20h24
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Je suis assez d'accord avec le monsieur, je trouve Identity Crisis mal foutu, inutilement glauque sur le fond et monstrueusement destructeur d'une période de comics plus "innocents" dont je ne vois pas l'intérêt de ternir le souvenir, surtout ainsi.
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  #55  
Vieux 23/04/2009, 18h41
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Une de mes récentes acquisitions m'a conduit à redécouvrir un personnage que j'avais découvert, adolescent, dans la revue "Titans", éditée par Lug : il s'agit d'Iron Fist. A cette époque, il était animé par mes deux auteurs favoris, Chris Claremont et John Byrne.
Puis les années passant et un héros en chassant un autre, j'ai fini par oublier ce justicier expert en kung-fu, avant d'abandonner pendant plusieurs années la lecture des comics. Lorsqu'en pleine Civil War, Iron Fist se rappela à mon bon souvenir, en rejoignant les rangs des Nouveaux Vengeurs, opposés à la loi de recensement prônée par Iron Man. Je ne m'en doutai pas alors, mais la réapparition sur le devant de la scène de ce personnage aboutirait à la production de sa propre série. C'est ainsi que j'ai acheté ce tpb qui en regroupe les 6 premiers épisodes, plus un petit bonus qui resitue les évènements dans la tourmente de la "Guerre Civile" et plus particulièrement fait le joint avec ce qu'il advint à Daredevil (dont Iron Fist endossa la costume et le rôle pour un temps).

Mais d'abord, évoquons les origines de la créature de Roy Thomas et Gil Kane en 1974.

A la recherche de la cité mythique de Kun L'un, au coeur de l'Himalaya, et qui, parce qu'elle appartient à une dimension parallèle, n'apparaît sur Terre que tous les dix ans, le père de Danny Rand, un riche homme d'affaires, est assassiné par Ward Meachum, son partenaire, et son épouse est dévorée par une meute de loups, laissant son enfant seul au monde. L'orphelin est recueilli dans la cité cachée de K'un L'un et est entraîné par Lei Kung ("Le Tonnerre") aux arts martiaux. Le jeune Danny projjète alors de se servir de ses dons pour venger son père.
Mais avant cela, il doit subir un dernier test en étant confronté à Shou-Lao l'immortel, un dragon dont le coeur est en fusion. Vainqueur de cette épreuve, Danny Rand plonge ses mains dans les entrailles de la bête et acquiert le pouvoir du "Poing d'Acier" : il est devenu Iron Fist.
Dix ans se sont écoulés depuis le décés tragique de ses parents quand Danny retrouve l'Occident. Ward Meachum attend de pied ferme l'héritier mais celui-ci renonce à le tuer lorsqu'il découvre que son ennemi a eu les 2 jambes gelées dans l'Himalaya après avoir abandonné Danny et sa mère.

Iron Fist est devenu un des meilleurs artistes martiaux du monde.En concentrant son chi, son poing s'illumine et se durcit considérablement. Il peut aussi se remettre plus rapidement de certaines blessures ou amoindrir la douleur qu'il ressent après une attaque. Mais le chi établit aussi un lien psychique avec ses acolytes - et c'est ainsi qu'il repère d'autres guerriers ayant la même faculté.

Par la suite, Iron Fist va nouer des liens très forts avec différents personnages comme la fille d'un archéologue, Colleen Wing ; Misty Knight, qui deviendra sa maîtresse ; et surtout Luke Cage avec qui il fonde une agence de "Héros à louer" (Heroes for Hire).
Ce qui nous conduit à la situation actuelle : fortuné comme Tony Stark/Iron Man, mais opposé philosophiquement à ce dernier, Danny Rand est le mécène des Vengeurs clandestins nés de Civil War tout en poursuivant son activité de justicier désormais hors-la-loi.

Qu'est-ce que ça raconte ?
Danny Rand découvre que son pouvoir est transmis à d'autres que lui depuis des générations, partout à travers le monde. Combien d'autres détenteurs y-a-t-il eu - et y-a-t-il encore ? Depuis le XIIIe siècle, K'un L'un, l'une des Sept Cités Célestes, chacune possédant son propre champion différent, doit gagner le droit de passage dimensionnel avec la Terre au cours d'un tournoi. Ainsi 66 Iron Fist avant lui, tous décédés avant ou à l'âge de 33 ans, ont dû défendre ce privilège. Celui qui fait ses révèlations à Danny n'est autre que son prédécesseur, un vétéran de la Première Guerre Mondiale : il s'appelle Orson Randall.
Et c'est dans ce contexte agité qu'une entreprise couvrant les activités de l'organisation terroriste Hydra essaie de racheter l'empire financier des Rand...

Qu'est-ce que ça vaut ?
Honnêtement, c'est un régal absolu, et la plaisir est d'autant plus grand que le pari était loin d'être gagné. Redonner du lustre à un héros originellement conçu pour surfer sur la mode des films de kung-fu et de la blaxploitation des 70's, vêtu qui plus est d'un imprrobable costume vert et jaune au design hasardeux, ressemblait à une mission quasiment impossible - ou alors visant seulement quelques nostalgiques.
Les deux scénaristes aux commandes du projet, l'excellent Ed Brubaker (qui pilote déjà Captain America avec maestria) et le plus inégal Matt Fraction, ont pourtant accompli un travail admirable, d'une redoutable efficacité. Cette nouvelle série parvient à la fois à respecter la continuité du personnage tout en l'enrichissant singulièrement et en lui ouvant des perspectives très prometteuses - ou comment combler les connaisseurs et les néophytes.
L'usage, habilement dosé, de flashbacks mettant en scène les précédents Iron Fist donnent une ampleur épique et permettent de voyager à travers le temps et l'espace de manière jubilatoire.
La courte histoire qui clôt ce volume nous éclaire aussi sur le pacte conclu entre Iron Fist et Daredevil, avant que l'alter ego de ce dernier (l'avocat Matt Murdock) échoue en prison (aventure relatée dans le tome 14 de "DD", Le Diable dans le bloc D, écrite par Brubaker et dessinée par Michael Lark, et publiée par Panini dans la collection 100% Marvel).

Graphiquement, la série doit beaucoup à la révèlation qu'est l'espagnol David Aja. L'artiste imprime rapidement sa marque sur le projet en signant des planches somptueuses. Avec lui, Iron Fist a la grace d'un danseur.
C'est aussi un dessinateur dont l'art du découpage est extraordinaire et un exemple valant mieux que tous les discours, en voici la preuve éclatante :



D'autres illustrateurs ont été mis à contribution pour les flash-backs, comme Travel Foreman, Derek Fridolfs, John Severin ou le vétéran Sal Buscema. Ce qui peut sembler déroutant au premier abord est finalement une idée ingénieuse pour distinguer les époques.
Cette équipe artistique est en tout cas aussi à l'aise pour les scènes de dialogues que pour les séquences d'action, spectaculaires à souhait, esthétiques sans être complaisantes. La grande classe !


Bref, c'est qu'on appelle un retour gagnant sur toute la ligne : celui d'un héros de seconde zone qui a tout pour séduire ceux qui l'aimaient déjà et ceux qui le découvriront. Ce recueil est exemplaire : introduction parfaite, il donne une irrésistible envie de connaître la suite. La beauté des dessins, le mix d'action et d'humour, l'alternance entre la modernité et les références au passé, tout est imparablement dosé. Qui l'eût cru ? Le kung-fu va redevenir à la mode !

Dernière modification par wildcard ; 23/04/2009 à 18h46.
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Vieux 23/04/2009, 18h49
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REMEMBER... HOUSE OF M, de Brian Bendis et Olivier Coipel





Oui, souvenons-nous... Ou présentons à ceux qui sont passés à côté une saga qui marqua la critique et le public. Et voyons ce qu'il en reste.

Donc House of M : récit en 8 épisodes, paru en 2OO5, écrit par Brian Michael Bendis et dessinée par le français Olivier Coipel. Cette saga, si elle impliquait principalement les Nouveaux Vengeurs, les Astonishing X-Man et Spider-Man, bouleversa durant sa publication les trames d'autres séries comme celles des Quatre Fantastiques, Iron Man, Excalibur...


Qu'est-ce que ça raconte ?
Wanda Maximoff alias La Sorcière Rouge, fille de Magnéto et soeur de Vif-Argent, a progressivement perdu la raison jusqu'à décimer une partie des Avengers sans s'en rendre vraiment compte (évènements relatés dans Avengers Disassembled, qui précéda le lancement de la série New Avengers - cf. Critique : Marvel : les incontournables - Avengers). L'ampleur de ses pouvoirs (grâce auxquels elle peut altérer la réalité) est devenu tel qu'elle représente une menace pour le monde, et ni la magie du Dr Strange ni la télépathie du Pr Xavier (mentor des X-Men) ne peuvent plus maîtriser les crises délirantes de la jeune femme.
Charles Xavier organise donc une réunion au sommet avec les New Avengers et les Astonishing X-Men pour décider du sort de Wanda. Au terme d'un débat houleux, les héros se rendent à Génosha, où Magnéto vit avec ses enfants. A leur arrivée, l'endroit est désert, abandonné, puis peu après le Pr Xavier se volatilise brusquement tandis que le Docteur Strange ne parvient pas à localiser Wanda. Emma Frost la repère dans une sorte d'église où Spider-Man pénétre quand une lumière éblouissante efface tout...
Le monde s'est métamorphosé : les mutants dominent la population, Magnéto, chef de la « Maison de M » (« House of M »), contrôle tous les gouvernements du monde ! Seul Wolverine se souvient de ce qui s'est passé avant et décide d'agir pour savoir ce qui est arrivé. Pour cela, il va trouver une alliée inattendue, une fillette ayant le pouvoir de rendre aux autres le souvenir de la réalité : Layla Miller.
Wolverine convainc, entre autres, Cyclope, Daredevil, Spider-Man, et Œil-de-Faucon (présumé mort depuis Avengers Disassembled) de lui prêter main forte. Pendant qu'Emma Frost, Layla et La Cape recherchent le Pr Xavier, le Docteur Strange retrouve la Sorcière Rouge. Les autres héros lancent l'assaut sur la Maison de Magnéto, qui accueille d'autres dirigeants politiques.
La tombe de Xavier trouvée s'avère vide mais Magnéto (qui a quitté le champ de bataille) recouvre la mémoire grâce à Layla Miller tandis qu'au même moment le Dr Strange apprend que c'est Vif-Argent qui a persuadé sa soeur de transformer ainsi le monde. Magnéto l'apprend à son tour et n'hésite pas à tuer son fils. La Sorcière Rouge le ressuscite Vif-Argent et riposte en décidant d'éradiquer la race mutante. A nouveau, une lumière vive éblouit tout le monde...
La réalité a repris ses droits mais le sortilèège de Wanda a ôté leurs pouvoirs à la majorité des mutants sur Terre. Charles Xavier est également introuvable. Et enfin, une question préoccupe les scientifiques : « Où sont passées toutes ces énergies mutantes ? »


Qu'est-ce que ça vaut ?
D'abord, la mini-série a bien vieilli. Son concept, proche d'un gigantesque "What if...?", l'a rapprochée d'une parenthèse baroque dans la continuité de l'univers classique de Marvel, ce qui fait qu'on peut la lire et l'apprécier en soi, pour elle seule, tout en ayant envie d'en connaître les conséquences.
Mais de conséquences, finalement, HOM en a peu eu de concrètes et de durables, si ce n'est d'ébranler psychologiquement quelques héros dont la vie dans cette réalité réinventée était bouleversée (ainsi Spider-Man était marié à Gwen Stacy, son premier amour tué par le Bouffon Vert, et son oncle Ben était encore en vie, ou, plus notable, Wolverine n'est plus amnésique). La force de ce crossover est donc aussi sa faiblesse : Marvel n'a pas su/pu/voulu (au choix) en exploiter davantage les répercussions.
Malgré tout, comme je le disai, cela reste une lecture très agréable, avec un développement intriguant et prenant, des dialogues ciselés, un cadre originale et riche en surprises. Bendis expédie un peu le dénouement (comme souvent avec lui), mais ça ne gâche pas la bonne impression dégagée par l'ensemble.


Graphiquement, Olivier Coipel, auquel le succès de cette saga a apporté une notoriété foudroyante et durable, n'avait pas encore atteint la maturité qu'il affiche avec Thor aujourd'hui. Mais il nous gratifie quand même de planches superbes, tantôt spectaculaires, tantôt habilement séquencées (comme durant les conciliabules entre les héros).
Plus dommageable est la succession d'encreurs - Rick Magyar, Scott Hanna... - qui nuit à la cohérence esthétique de l'ensemble. La mise en couleurs de Frank d'Armata rattrape tout juste cet impair. Mais sur ses crossovers suivants, Marvel a su retenir la leçon, quitte à livrer les épisodes en retard.


Récemment réédité en un recueil par Paninicomics, un "must read" efficace.
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  #57  
Vieux 23/04/2009, 18h58
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Remember... Civil war


Cette saga compte sept chapitres, scénarisés par Mark Millar et dessinés par Steve McNiven : parue d'abord dans une revue à son nom, elle a depuis été réédité en trois recueils, incluant les tie-in (c'est-à-dire les épisodes d'autres séries touchées par les événements du crossover, comme Spider-Man, Captain America, Wolverine), chez Paninicomics.


Qu'estce que ça raconte ?
La série débute avec la promulgation d'une nouvelle loi, le Super-Human Registration Act (Loi de recensement des surhommes), qui impose à tous les justiciers et malfrats masqués et possédant ou non des pouvoirs de se faire connaître auprès des autorités dans le but d'encadrer et contrôler leurs activités.
Les héros se divisent alors en deux clans : ceux qui sont favorables à la loi et s'y plient par conviction ou pour obtenir une amnistie (dans le cas des super-vilains), et ceux qui la refusent parce qu'elle entrave les libertés individuelles ou menace la sécurité de leurs proches. Chacun des deux groupes se rallie derrière un super-héros emblématique, Iron Man, qui encourage l'enregistrement, et Captain America, qui s'y oppose.
Les deux communautés vont se déchirer jusqu'à un combat titanesque dans les rues de New York.



Qu'est-ce que ça vaut ?
Cette saga a connu un impact considérable dès sa sortie et qui n'a pas flêchi jusqu'à son dénouement retentissant. Deux évènements ont contribué à sa renommée: la révélation de l'identité secrète de Spider-Man et la mort de Captain America.
Mark Millar avait initialement planifié douze épisodes pour explorer tous les ressorts de cette histoire, mais Marvel a préféré une version plus condensée pour ne pas "bloquer" toutes les séries concernées par l'intrigue trop longtemps. Ainsi, quelques éléments durent être sacrifiés : le retour de Captain Marvel est tout juste mentionné et celui de Thor fut reporté. Cette "réduction" narrative se ressent aussi parfois dans le déroulement des faits et quelques séquences ne prennent leur réel mesure que si on a lu certains titres sortis au même moment (comme la rebellion de Spider-Man et son affrontement contre Iron Man).
Mais ces réserves ne doivent pas masquer la réussite de l'entreprise qui reste une machine très bien huilée, menée sur un rythme soutenu et avec un ton assez acide, et même amer sur la fin. Millar y démontre tout son savoir-faire, visiblement inspiré par ce pilonnage de l'univers Marvel (dont il a réécrit quelques grandes storylines dans la collection "Ultimate").
Le scénariste a cependant du mal à dissimuler sa préférence pour le camp des résistants, campant un Captain America animé par une rage désespérée face à un Iron Man prêt à tout pour mater les dissidents. Les deux points de vue sont équitablement exposés, mais l'option sécuritaire de cette loi suscite une méfiance instinctive - méfiance confirmée depuis et qui va aboutir, avec le terme de Secret Invasion, à un nouveau statu quo inquiètant...


Steve McNiven, comme Olivier Coipel avec House of M, a eu l'occasion avec cet "event" de se faire une vraie place au soleil. Même s'il a eu du mal à tenir ses délais (mais Marvel a eu l'intelligence de ne pas le remplacer en cours de route), le résultat mérite toute notre indulgence : il livre des planches magnifiques, qui nous en mettent plein la vue.
Encré avec finesse par Dexter Vines, il bénéficie en plus d'une mise en couleur de grande classe par Morry Hollowell.
Le quatuor Millar-McNiven-Vines-Hollowell a été si apprécié qu'il a depuis signé Old Man Logan, un run atypique mais tout aussi mémorable sur la série Wolverine.


Maintenant, vous savez l'essentiel pour mieux apprécier la situation des super-héros chez Marvel dont cette saga est l'indiscutable pivot. Un sommet dans le genre et une étape cruciale : ne passez pas à côté !
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Vieux 23/04/2009, 19h21
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Vieux 24/04/2009, 00h26
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Mais alors, c'est quoi, le concept? Un blog de critiques, avec des gens qui réagissent dans le vide, et un consensus mou sur toutes les histoires présentées, toutes formidables, ou un pivot certain dans l'univers de telle maison d'édition, ou un must have qui a fait ses preuves?
De mon point de vue, Civil War a surtout permis à Mark Millar d'agrandir sa piscine, mais pas à faire ses preuves comme un bon narrateur des personnages de l'univers Marvel (c'était dans la mini-série que Reed écrit cette lettre si ridiculement pathétique à Sue?) A moins que ce ne fut une tentative de Millar pour faire la démonstration du "là, c'est mon visage quand j'encule le Marvel U".

Sinon, oui, Iron Fist, je suis d'accord.
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