Les livres que vous aimez

[EsseJi]

Là je fini One Second After de William R. Forstchen, je vous en parle bientôt.
Ensuite au programme de mes lectures roman je rajoute Crooked Little Vein à une déjà longue liste: Woad to Wuin de PaD, un petit Chuck Palahniuk de la bibliothèque de miss SJ et aussi un paquet de classiques de Lord of the Flies à The Catcher in the rye.
Pas de quoi m'ennuyer jusque Noël environ.

[scarletneedle]

Ca se voit que tu n'as pas beaucoup de modules ce trimestre... ^^

[EsseJi]

Vu que je lis mes romans anglophones en v.o. ça reste du boulot, avec du plaisir bien sur, mais du boulot tout de même.

[Ben Wawe]

	Citation:			Posté par Auteurroriste Zeph
	Lu le Ellis, Artères Souterraines. Très sympa. C'est vraiment bien écrit, ça se lit tout seul et très vite. Ellis s'amuse avec tout un paquet de délires assez fou et jouissifs à suivre. Le seul reproche que je ferai au livre serait peut être qu'à trop vouloir être en mode sarcastique et à taper sur plein de trucs, l'histoire s'en retrouve du coup très légère et en arrière du reste (il n'y a qu'à voir la rapidité avec laquelle se conclut le truc). En tout cas, ça m'a bien plu, je l'ai dévoré (mais bon, quand même, c'est le genre de bouquin tuable vite fait en une aprèm') et Ellis a quand même un sacré sens de la formule.

J'ai beaucoup, beaucoup aimé aussi, notamment grâce au fait que ça ne se prend pas du tout au sérieux et que ça n'a qu'une ambition limitée : faire rire en choquant un peu et en allant toujours plus loin. Mon seul bémol est sur les personnages principaux, trop "ellisiens" : en roman ça rend bien, en comics aussi, mais je trouve Ellis un peu fainéant de toujours réutiliser les mêmes archétypes. Ca fonctionne parfaitement ici et ça sert le scénario, mais on est encore dans le même type de personnages.

[Auteurroriste Zeph]

Perso, les persos ne m'ont pas trop dérangé.
Ellis reprend les classiques du genre et les détourne à sa sauce. Je m'y attendais un peu en toute franchise.
Le truc qui m'a un peu dérangé (mais vraiment un peu, et juste au début), c'est du oui, l'ambition limité du truc au niveau de l'histoire. Bon, après, on pige très vite que ce n'est pas le truc important du livre et qu'à la limite on s'en fout (cf la fin), mais au début, j'avoue que c'est un détail qui m'a titillé avant de s'envoler très vite.

[Ben Wawe]

Les personnages ne m'ont pas dérangé non plus mais je trouve dommage qu'Ellis ne se lance pas de défi en créant d'autres types de personnages, plutôt que les classiques qu'il maîtrise et place un peu partout.

[Niglo]

Le Warren Ellis m'a navré. Plein de bouts d'idées, et pas une seule aboutie. Il a même réussi à foirer la scène du Godzilla bukkake. La honte.

[zaitchick]

Je me suis relu avec plaisir Le Cerveau du Nabab, de Kurt Siodmak.Un classique de 1942 ! (série noire n°1027)
L'argument ?
Le docteur Patrick Corry vit à Washington Junction, un village perdu d'Arizona, où il poursuit ses expériences dans le domaine médical. Son but, parvenir à maintenir en vie un cerveau hors de son enveloppe et observer son évolution. Le hasard lui fournit l'occasion de travailler sur un cobaye humain alors qu'il doit remplacer au pied levé son collègue Schratt et se rendre sur le lieu isolé d'un crash aérien. Découvrant le corps d'un des passagers, et l'estimant condamné, il décide de dérober son cerveau...
Sauf que ce n'est pas le cerveau de n'importe qui : c'est celui du richissime Warren Horace Donovan.
Patrick va, bien entendu, dissimuler la vérité aux enquêteurs et tenter de ranimer le cerveau de Donovan. L'expérience semble réussir : l'organe vit, réagit aux stimuli et commence à muter... Progressivement, il développe des facultés télépathiques. Patrick, aveuglé par son orgueil et sa curiosité ne réalise pas que ce n'est plus lui qui conduit l'expérience mais le cerveau de Donovan qui prend petit à petit le contrôle de son corps. De son vivant, Donovan était une ordure immorale. Il est mort alors qu'il s'était fixé un but important. Il va poursuivre son objectif par delà le tombeau, animé par un monstrueux égoïsme.

Ce récit tient autant de la science-fiction que de la série noire. En effet, on reconnaît l'argument du récit de Mary Shelley, Frankenstein : Patrick Corry a lui aussi créé un monstre et il est dépassé par son expérience. La volonté de Donovan s'impose à lui. Or, lorsqu'il était un homme, le nabab était profondément cynique. Réduit à l'état d'un cerveau, il évolue vers une forme de schizophrénie aggravée par son absence totale de scrupules. Le récit s'oriente alors vers le thriller : pourquoi Donovan veut-il a tout prix sauver un criminel de la peine capitale ? Jusqu'où est-il prêt à aller ? Comment Patrick peut-il l'arrêter alors qu'il réalise, trop tard, qu'il est possédé par le cerveau-mutant ?

[Auteurroriste Zeph]

Sky Crawlers, de Mori Hiroshi.
Etant fan du film (et d'Oshii en général), je voulais lire le bouquin pour voir ce que ça donnait.
J'ai beaucoup aimé. Il faut dire que le film retranscrivait très bien le bouquin et son ambiance (la fin est différente par contre) et que du coup, forcément ayant apprécié l'un, difficile de ne pas aimer l'autre.
Quelques différences par contre. Comme la fin. Et puis aussi les pensées du héros. Tout le récit est à la première personne, on est dans la tête du héros et ses pensées, toute sa psychologie vue de l'intérieur est un gros plus.
J'espère que Glénat publiera les autres romans de cette série (6 bouquins en tout je crois).
Par contre, le prix, ouch, 15euros, et à mon avis, faut pas compter sur une version poche.

[Steuf !]

Tiens, une petite question aux érudits du forum, c'est bien les romans de Michael Chabon ?

[HiPs!]

"Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay" se lit très vite et très bien. Un pur roman pour comics fans.

[Ivan Rebroff]

"Le Club des policiers yiddish" est une petite merveille mélangeant avec brio enquête policière, critique sociale et charge politique fort pertinente sur la destinée du peuple juif et sa confrontation avec l'idéologie conservatrice étatsunienne. Qui plus est, Chabon maîtrise à merveille l'humour aigre-doux et fait montre d'une qualité d'écriture rare. Je te conseille chaudement ce roman, après avoir lu l'histoire de Kavalier & Clay.

[John Keats]

c'est moi où ils sont un peu "denses" ses bouquins? en littérature comme en cinéma j'ai tendance à croire que tout peut se dire en un temps court, 300 pages ou 1h30, les formats parfaits. genre Salinger, Philip K Dick ou Lubitsch et Kurosawa période Rashomon.
ça me prendrait un temps infini pour lire les deux bouquins cités au dessus.
perso je prends beaucoup de plaisir à la lecture de l'anthologie La fille aux cheveux Etranges de David Foster Wallace. des nouvelles virtuoses au niveau de la langue employée (bon c'est une traduction alors je suis obligé de faire de la conjecture) et puis c'est super attrayant également pour ce qui est de la narration et des idées développées.

[Steuf !]

	Citation:			Posté par HiPs!
	"Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay" se lit très vite et très bien. Un pur roman pour comics fans.

	Citation:			Posté par Ivan Rebroff
	"Le Club des policiers yiddish" est une petite merveille mélangeant avec brio enquête policière, critique sociale et charge politique fort pertinente sur la destinée du peuple juif et sa confrontation avec l'idéologie conservatrice étatsunienne. Qui plus est, Chabon maîtrise à merveille l'humour aigre-doux et fait montre d'une qualité d'écriture rare. Je te conseille chaudement ce roman, après avoir lu l'histoire de Kavalier & Clay.

Merci les mecs, je vais essayer de trouver ça

[Ben Wawe]

J'ai lu La Route de McCarthy. Un vrai coup de poing. Si j'ai eu un peu de mal à accrocher au départ avec le style d'écriture, l'absence de chapitres, dès que j'ai trouvé le rythme de croisière tout pris beaucoup plus de sens. J'ai adoré les non-dits, les éléments suggérés par McCarthy et sa manière d'en dire beaucoup avec deux ou trois mots. C'est impressionnant de maîtrise et de finesse. Une grande oeuvre.