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Critiques Doopiennes Romans 2 et 3: RJ Ellory et Mike Carey !
Allez, juste pour fêter cette nouvelle année mais aussi pour m'obliger à lire un peu plus de romans et un peu moins d'illustrés, je vais essayer de faire régulièrement des critiques sur ce que j'ai pu lire récemment.
On commence par LA VERITE SUR L'AFFAIRE HARRY QUEBERT de Joël Dicker. 2012 Prix Goncourt des Lycéens, Grand Prix du Roman de l'Académie Française (800 pages pour la version poche) Bref Résumé : 1975, la toute jeune Nola Kellerman, fille du pasteur d'Aurora dans le New Hampshire et aimée de tous a disparu. une vieille dame qui a assisté à son enlèvement et qui a téléphoné à la police a été quant à elle assassinée d'une balle de révolver. On ne retrouvera jamais la corps de Nola ni le coupable. 2008. Marcus Goldman est un jeune écrivain qui a connu le succès pour son tout premier roman quelques années plus tôt. Malheureusement, il développe le syndrome de la page blanche et ne sait pas quoi faire, ni quoi écrire alors que son éditeur le presse de plus en plus. Il décide alors de passer quelques jours chez son mentor Harry Quebert, un grand écrivain devenu célèbre après la parution de son roman L'origine du mal qu'il a écrit au milieu des années 70 à Aurora. Quelques semaines plus tard, alors qu'il est rentré à New York et qu'il n'a toujours pas écrit la moindre page, Marcus apprend la terrible nouvelle : le corps de Nola a été retrouvée dans le jardin d'Harry. Pire encore, le manuscrit original des Origines du mal était enterré avec elle ! Marcus se lance alors dans l'enquête afin de laver de tout soupçon son mentor, qui affirme de jamais avoir tué la jeune fille. Mais dit-il vraiment toute la vérité ? Mon avis : Un très bon roman policier. Le style n'est pas exceptionnel mais on a droit à une réflexion sur les romanciers et le syndrome de la page blanche qui se mêle à l'enquête principale (et c'est assez ironique quand on sait que ce roman est le deuxième de l'auteur). Très rapidement, il y a des choses qui clochent dans le témoignage d'Harry et on a réellement envie de connaître la suite. Le personnage de Marcus, tout comme celui d'Harry n'est pas très attachant, mais on éprouve une réelle empathie pour les losers qui peuplent Aurora : entre Nola, la jeune fille aimée de tous, la serveuse qui aurait voulu quitter son bled mais qui n'a jamais réussi...etc... tout le casting ressemble un peu à celui de twin peaks, finalement... Après, on pourra regretter l'écriture parfois un peu plate, mais je pense que clairement, ce n'est pas l'objectif de l'auteur. Cela permet aussi de ne pas sortir de l’intrigue et de ses multiples rebondissements. C'est peut être aussi le souci de ce livre, le nombre de rebondissements sur la fin qui semble un peu trop élevé pour une intrigue qui se veut terre à terre. Mais en tout cas, c'est parfait si on veut se détendre et lire un bon "page turner" , comme le dit l'expression. Donc recommandé si vous avez envie de lire un bon roman policier. |
#2
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Bonne initiative... cela me donnera surement quelques idées
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#3
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Doop is back !
Et avec un très bon roman en prime : je suis d'accord avec ce que tu en dis, c'est très efficace, le lien entre les deux récits est malin et bien exploité. Le style n'est pas renversant, mais en même temps il n'est pas forcément judicieux d'en rajouter dans l'écriture quand on développe une intrigue bien ciselée - c'est un plus si on maîtrise son affaire, mais le plaisir de la lecture l'emporte sur le reste. Sinon, je suis un peu dans le même cas de conscience que toi : j'ai trop lâché la lecture de romans et je me dis qu'il faudrait que je m'y remette, ne serait-ce que pour changer d'air. Je ne fais de breaks que pour retourner à des auteurs familiers, comme Paul Auster ou Patrick Modiano, mais faudrait que je lise plus, plus souvent, et varié. |
#4
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Pas de télés qui s'enculent ? (du moins pas à ma lecture )
On peut également signaler que la couverture est celle d'un tableau de Edward Hopper. C'est effectivement très sympa comme roman. mon avis à l'époque :
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#5
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Très bon livre c'est vrai, j'ai suivi le conseil de mon libraire et j'ai aussi dévoré le truc en un week end. Pas de la grande écriture mais très efficacement mené et captivant. Idéal pour retrouver le gout de lire !
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Mon site (qui date ) |
#6
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J'avais aussi dévoré ce livre, et offert à Noel à plusieurs reprises. Même si le dernier tiers est un peu en dessous, Dicker m'a plongé dans sa vision américaine et fait apprécier ses personnages malgré leurs ambiguïtés.
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#7
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Très bonne idée ,Doop.
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#8
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Voilà un sujet que je vais suivre 😉
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King, Springsteen, Guardiola, Brubaker et tous les autres |
#9
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Bonne idée d'ouvrir ce roman. Et un très bon roman pour démarrer.
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#10
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A venir, SEUL LE SILENCE de RJ ELLORY
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#11
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Tu as lu Fatherland de Robert Harris. Une très bonne uchronie qui te plaira à coup sur.
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#12
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Seul le silence je l'ai lu il y a un mois. Un peu mitigé mais j'attends la critique doopienne pour rebondir.
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
#13
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Allez.
CRITIQUES DOOPIENNES ROMANS n°2 : Seul le silence , RJ Ellory. 2007 (Titre original : A quiet belief in angels) L'histoire: Joseph Vaughan est un jeune garçon élevé seul par sa mère (son père est décédé) dans la petite ville d'Augusta Falls, dans l'état de Géorgie au début des années 30. Son rêve est de devenir écrivain et il est en cela poussé par sa maitresse d'école qui le force à utiliser son don pur l'écriture. Un drame tragique va cependant bouleverser la vie de la petite bourgade : un meurtre atroce où une jeune fille d'une dizaine d'années est découverte violée et découpée non loin de la maison de Joseph. Pire encore, d'autres cadavres de jeunes filles sont découverts au fil des mois. Un tueur rode et l'imagination fertile de Joseph se met alors en marche. Il rêve de découvrir qui est l'assassin et monte avec ses amis une "brigade" de surveillance. Une cinquantaine d'années plus tard, Joseph (devenu écrivain à succès) tient en joue le tueur. Il nous raconte alors son histoire et sa traque qui a duré toute une vie. Mon avis: : Il me semble que c'est l'un des tout premiers romans de RJ Ellory, et force est de constater, lorsque l'on lit les premières pages, que l'auteur a énormément de style. C'est vraiment excellemment écrit, avec de longs passages oniriques et des descriptions de la vie des années trente dans un petit état qui sont en tout point remarquables. Mais là où ELLORY réussit son tour de force, c'est de vraiment nous faire entrer dans la tête de Joseph. L'identification avec le personnage est quasi-immédiate et il devient difficile de laisser tomber le bouquin, tellement on a envie de connaître la suite non seulement de l'enquête, mais aussi de sa vie. Car l'enquête en elle-même et la traque du tueur n'est pas non plus l'essentiel de ce roman, qui développe aussi énormément les sentiments et l'esprit de ce jeune écrivain qui s'ignore, et les passages concernant Joseph deviennent tout autant importants que ceux des crimes à proprement parler. Je ne trouve pas que c'est à proprement parler un bouquin à suspense finalement. C'est vraiment l'histoire d'une vie et d'un garçon traumatisé par la mort de son père ainsi que les meurtres et les malchances qui s'accumulent autour de lui. L'immersion dans la tête de Joseph est tellement bien faite que finalement tout est possible, même le fait que ce soit lui le véritable tueur (bien sur, je ne vous dirai rien). Après on peut tout de même relever quelques petits points qui m'ont gêné dans cette lecture. Le fait que véritablement, notre héros n'a pas de chance. Le nombre d'évènements terribles qui lui tombent sur le coin de la figure est tout à fait impressionnant et vers la fin, cela commence quand même à faire beaucoup, même s'il y a une justification à tout ce malheur. La structure en flashback (on attaque d'entrée avec Joseph qui tient en 2010 le tueur en joue, si bien évidemment ce tueur existe )m'a aussi un peu gênée dans la mesure ou, si elle permet d'attaquer le livre sur un suspense devient ensuite assez redondante et un peu passe-plat. J'ai nettement préféré ce qui se passe dans les années 30,40 et 50. La fin aussi m'a semblé un peu rapide. après une grande immersion de plusieurs heures, voir la solution s'afficher en quelques pages sur le dernier chapitre m'a un peu déçu. Cela reste quand même un très très beau voyage, et surtout, c'est vraiment très bien écrit. Je vous conseille donc vraiment ce roman qui reste encore dans votre tête un petit moment après l'avoir refermé. Ah, une dernière remarque sur le titre Français pourri qui enlève vraiment quelque chose, les anges ayant toute leur place dans le roman. À savoir que le titre Anglais fait référence à l'un des romans écrit par Joseph Vaughan, et que l'on perd vraiment cela en VF. Après, la traduction est bonne à l'intérieur du bouquin, aucun problème, c'est juste le titre. et demi On change grandement de registre avec Celle qui a tous les dons ,Mike Carey. 2014. (Titre original : The Girl with all the gifts) Résumé: Pour le coup, je vous mets le résumé de la jacquette, car je me suis un peu fait avoir. Tous les dons ne sont pas une bénédiction Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire. Melanie est une petite fille très particulière... Mon avis : En lisant cela, je n'ai vu que le nom de Mike Carey, oui, le même scénariste qui a écrit Lucifer mais aussi The Unwritten. Souvent, les bons scénaristes de BD n'arrivent pas à faire de bons écrivains même si ils se débrouillent souvent mieux que les écrivains qui débarqueraient sur une bande dessinée. Juste pris par curiosité, surtout que le résumé de la troisième de couverture n'a pas fait tilt chez moi. En effet, le terme mordre ne m'a pas fait tilter, tout simplement parce que je n'ai pas une grande affection pour les récits de.... zombies... Car oui, il s'agit en réalité d'une histoire de monde apocalyptique où certains enfants zombies semblent pouvoir développer une conscience, ce qui intrigue énormément les quelques survivants. Bon, passé ma déception (je n'avais pas très envie de lire du livre de zombies), il faut avouer que l’histoire est plutôt pas mal après un début un peu lourdingue. En effet, on est concentré au départ uniquement sur la petite fille et sur sa maitresse d'école et c'est assez longuet. Cela s'améliore tout de même grandement lorsqu'un petit groupe se retrouve à l'extérieur et Carey commence enfin à développer d'autres personnages qui gravitent autour de la petite fille et de sa maitresse. Il y a de bonnes idées, comme le fait de ramener la zombificaiton des gens à un simple On est donc dans un récit de survie classique durant les deux tiers du bouquin, et même si c'est sympathique et qu'on a envie de lire la suite, ce n'est pas non plus exceptionnel (on apprend à la fin que ce roman était au départ une nouvelle, puis un scénario pur le cinéma, ce qui explique le côté assez lisse et aseptisé de l'histoire. En revanche, la fin m'a laissé assez pantois. Sans entrer dans les détails, la raison de l'existence d'une conscience chez ses enfants zombis et la résolution finale m'a posé, à tout bien y réfléchir, un petit dilemme moral. C'est assez déconcertant et ma foi, si on exagère à fond la caisse, on peut même aller sur le terrain très très glissant de l'eugénisme. C'est très exagéré mais en tout cas la résolution du problème peut poser questionnement. Quand on lit le bouquin on est surpris, quand on le referme et qu'on y réfléchit un peu, on se dit que c'est assez osé finalement. Donc voilà, Mike Carey nous offre un bouquin classique, sans anicroches, sans trucs qui dépassent et sans style particulier (c'est de la description sans grandes envolées lyriques) sauf la fin qui peut donner à réfléchir un peu. Sympathique, j'aurais mis deux mais la fin m'en fait rajouter un petit demi, uniquement pour son dilemme moral. et demi. |
#14
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Je te rejoins sur Seul le Silence. Un vrai style, une ambiance excellemment bien posée qui nous empêche de lâcher le bouquin mais comme toi je trouve que l'accumulation de tragédies autour de Joseph est quand même un peu abusée. Pas fan non plus de la fin du livre, entre un passage important de la vie de Joseph survolé, et un dénouement effectivement trop abrupte.
Pour le bouquin de Carey, je ne le connais pas mais le pourquoi du comment rappelle furieusement le jeu vidéo The Last of Us sur PS3 (l'un des tout meilleurs titres de ces dernières années). Il l'a écrit quand? Pour la fin, ça m'évoque un peu le Je suis une légende de Matheson.
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Si ça continue faudra que ça cesse! |
#15
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oui, c'est tout à fait ça. le bouquin de Carey est très récent, 2014 .
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