#16
|
||||
|
||||
Si ça avait été en librairie, je ne me serais pas posé de questions...
Enfin bon, je ne m'en pose pas des masses non plus, vu que je freine ma consommation ailleurs, ça sera la seule revue Urban que je prendrais ! |
#17
|
||||
|
||||
Arf, les discussions d'hier sont effacées à cause du bug
Je vais répondre néanmoins à Doop qui me demandait si j'avais lu Watchmen... Oui, j'ai lu cet incontournable, mais il y a peu de temps, en fait je me suis acheté la réédition d'Urban à sa sortie. Puisqu'on parlait de feuilletage et de premières impressions, ce bouquin faisait partie de ceux que je prenais chaque fois en main et que je reposais après avoir parcouru quelques pages ! Mais j'ai eu raison d'investir et de me jeter à l'eau en l'achetant, car si j'étais resté sur ces fameuses premières impressions, il ne serait pas dans ma bibliothèque aujourd'hui. Avec Before Watchmen, je ne m'attends sans doute pas à la même chose. Je veux juste lire de bonnes histoires qui me divertissent, avec des personnages que je connais. Un peu comme avec la plupart des comics kiosque que j'achète depuis des années, quoi |
#18
|
|||
|
|||
oui, et c'est bien le problème. C'est que ces personnages tu les connais et que tu n'apprends rien de plus. Et que comparer des personnages d' une mini série à des personnages qui existent depuis 3500 numéros, c'est pas possible. Décemment, personne ne pouvait avoir envie de lire des nouvelles aventures du hibou ou des minutement, sauf si vraiment y'avait quelquechose de nouveau. Ce n'est pas le cas.
OUi, c'est bien dessiné (enfin, ni JAE LEE, ni JG JONES) , mais globalement c'est soit une resucée des choses qu'a décrit MOORE comme MINUTEMEN, OZYMANDIAS(d'ailleurs le Ozymandias est à pleurer tellement ce qui est apporté en plus (la jeune fille) ne sert à rien sinon qu'à déprécier le perso ) ou alors se contente simplement de ne toucher à rien (SILK SPECTRE, HIBOU). Après, y'a quand même le bouzin ultime, le truc sur le COMEDIAN tellement risible que tu te demandes si AZZARELLO ne l'a pas fait exprés pour venger MOORE. (ca y est j'ai tout lu au fait). Donc du coup, bonnes histoires déjà ca marche pas. Je veux bien t'accorder le divertissement en revanche. Mais un divertissement cheap à la secret story. |
#19
|
||||
|
||||
Effectivement, si le scénario ne suit pas, c'est gênant
Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord sur le fait qu'on ne peut plus rien faire faire à ces personnages (côté culte mis à part, hein !). Je suis conscient qu’on ne peut pas révolutionner la série, mais les faire évoluer dans de nouvelles histoires ou aventures, pourquoi pas. Le parallèle que je vais faire est sans doute hasardeux ou bancal (merci de l'oublier très vite, donc ), mais je suis bien content que Don Rosa se soit emparé de la jeunesse de Picsou par exemple. Bon, ok, on revient sur la comparaison avec des personnages qui existent depuis 3500 numéros, mais bon... Enfin bon, tout cela a déjà été débattu maintes fois, et je comprends qu'après lecture tu en retire cette conclusion, mais je trouvais juste tes remarques moins justifiées après un simple feuilletage |
#20
|
||||
|
||||
Doop président!
Que c'est navrant de voir tant de (soit disant) bon scénaristes nous raconter de simple ellipse de Moore... Mais bon, DC nous croit pas assez inteligent pour imaginer tout ça... |
#21
|
||||
|
||||
Doop président bis (et sans les boobs lol ??)
On va y arriver encore deux ou trois de plus dans notre croisade anti BW et on ressemblera au topic sur SP |
#22
|
||||
|
||||
Before Watchmen 1 : Je ne voulais. Non, je ne voulais pas... Et puis voilà, visite à un ami, qui a acheté la revue, qui propose de me la prêter en me disant que comme ça, je saurai "à quoi m'en tenir et en plus y'a quand même du Darwyn Cooke dedans..." Ah, les amis ! Les tentateurs ! Désormais, je m'attends à tout moment à être transformé en gargouille par Alan Moore. Pardon, Alan ! * Before Watchmen : Minutemen (#1 : Huit minutes) : Hollis Mason, le premier Hibou, achève la rédaction des ses Mémoires, Sous le masque, dans lesquelles il revient sur sa carrière de justicier masqué, l'apparition de ses homologues dans les années 40, et leur alliance...Darwyn Cooke : un de ces auteurs complets dont le nom suffit à s'intéresser à un comic-book. Voilà bien l'homme qu'il fallait pour que je surmonte ma désapprobation vis-à-vis de Before Watchmen. Qu'il ait la charge de narrer l'histoire des Minutemen (projet qu'eût aussi Alan Moore) était un autre gâge pour me rassurer. C'est ce qu'il va faire en 6 épisodes. Dans ce premier numéro, il s'attache à nous présenter les prédécesseurs des Watchmen, situant son récit dans un temps et une réalité où il n'existe pas d'autres super-héros masqués. Il s'acquitte avec brio de l'exercice en introduisant huit personnages, tous très différents dans leurs méthodes, leurs motivations, leurs combats, avec des séquences où l'action prime et où les caractères sont bien définis. Raconté depuis le moment où Hollis Mason s'est retiré et écrit ses souvenirs, le récit acquiert une profondeur, une perspective, qui ne trompent pas sur l'issue pathétique de l'aventure et ajoute un ton mélancolique à l'ensemble : c'est habile et inspiré. Graphiquement, Cooke rend hommage au célèbre "gaufrier" que Dave Gibbons employait dans la série d'origine, mais il sait en tirer des effets intelligents et percutants, excédant l'exercice de style. Le rythme est soutenu mais le propos est aussi dense, et le sens du storytelling de l'artiste est vraiment exceptionnel. * Darwyn Cooke s'associe à Amanda Conner pour cette mini-série en 4 épisodes où il est question de Laurie avant qu'elle ne fasse partie de l'histoire de Watchmen. Le scénario de ce premier chapitre emprunte majoritairement à la comédie sans négliger de traiter des rapports difficiles d'une mère (célibataire) et de sa fille. Le résultat est sympathique, léger, mais on peut espérer que la suite sorte des sentiers battus... Amanda Conner (Power Girl)est un bon choix pour dessiner ce récit : l'expressivité de son dessin, ses apartés burlesques (quand Laurie rêvasse), la rigueur de son découpage (lui aussi inspiré par celui de Gibbons) permettent d'apprécier les efforts pour produire quelque chose de prometteur. * Brian Azzarello (auteur de 100 Bullets et aujourd'hui aux commandes de Wonder Woman) paraissait le candidat idéal pour s'occuper d'un personnage aussi extrême que le Comédien, mais la copie qu'il rend est une franche déception. Il attribue au anti-héros un sentimentalisme ridicule envers les Kennedy, la mort de Marilyn Monroe... On est loin de la férocité cynique du personnage de Moore. Il va falloir des efforts conséquents pour redresser cette affaire mal engagée (et qui doit durer 6 épisodes...). J.G. Jones (l'artiste de Wanted, cover-artist de 52) signe des planches médiocres dans un style photo-réaliste figé et souvent peu flatteur. Les personnages réels qu'il doit reproduire sont loin de ressembler à leurs modèles, le découpage est paresseux... Tout ça est besogneux. * Alan Moore avait subtilement réussi avec le 2ème Hibou une figure de héros atypique, lancé dans la carrière de justicier par admiration pour un des Minutemen, associé au psychopathe Rorschach, amoureux de Laurie... C'était un personnage peu commun, retiré des affaires, ventripotent, dépressif : autant dire que Joe Michael Straczynski s'est attaqué à un sujet délicat. Le résultat est mitigé : bavard et mou, ce premier épisode (sur quatre) expose quand même pas mal d'étapes, mais en les survolant plus qu'en les fouillant. Cela manque de sel et ajoute des éléments dispensables (le père Dreiberg battant sa femme). Les dessins sont assurés par Andy et Joe Kubert. Ce dernier n'est crédité que comme encreur mais son génie domine toutes les pages et montre que ce dessinateur légendaire, qui s'est éteint l'an dernier, avait encore toute la maîtrise de son art. C'est lui, la véritable attraction de cette mini-série. * Len Wein, qui fut l'editor de la série originale, entreprend donc de nous conter par le menu ce qui a conduit Adrian Veidt à être celui par qui l'histoire des Watchmen fut bouleversée. Malheureusement, autant le dire tout de suite, ce premier volet (sur six) ne fait que rabâcher ce que Moore résumait. Hormis le fait que le héros apprenne les arts martiaux et qu'on découvre sa romance avec Miranda (personnage artificiellement ajouté pour justifier ce qui suit), rien de nouveau sous le soleil. Pire : le personnage y perd de son aura magnétique, insistant sur sa froideur calculatrice, sa révélation sous l'emprise de la drogue, une expérience homosexuelle avec un tibétain... Bof. Jae Lee, qui a quitté Marvel pour DC à l'occasion de Before Watchmen, signe les pages intérieures de cet épisode après s'être consacré aux couvertures ces dernières années. Le résultat s'en ressent fortement puisqu'on est plus dans l'illustration que dans la bande dessinée, l'art séquentiel. Séparément, certaines images sont effectivement d'une grande beauté, mais prises dans leur globalité, elles ne forment que des planches désincarnés, aux personnages inexpressifs, dans des décors inégalement traités, à la colorisation chargées. * * Dernière modification par wildcard ; 22/01/2013 à 17h51. |
#23
|
||||
|
||||
Depuis hier, ca n'a pas changé . ce sera sans moi .
Merci Doop de me faire résister à la tentation . |
#24
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Holala, comment je ne suis pas d'accord. Je pense vraiment qu'il y a un amalgame avec les comics en séries mensuelles et leur persos. Ils sont créés pour ça, au sein d'un serial à suivre indéfiniment, tant que les ventes suivent. Très bien. Et ça peut donner de très bons runs, pas de soucis. Mais Watchmen, c'est pas ça du tout. C'est une œuvre limitée, avec un sens, un propos. Les persos ne sont là que comme support de ce propos. D'ailleurs ils n'ont strictement aucun intérêt en eux même: copies de copies de super héros plus ou moins génériques; ils sont relativement archetypaux dans le contexte du récit mais c'est tout. Ce n'est pas un comics sur des persos destinés à vivre dans un soap ou une aventure à suivre. Ce sont simplement les protagonistes d'une histoire. Et cette histoire a un début et une fin. Les ressortir aujourd'hui, par d'autres auteurs, n'a juste pas de sens autre que commercial. Alors attention hein, ça peut donner un bon divertissement. Ça peut être bien dessiné (c'est plutôt le cas ici), et bien scenarisé (c'est plutôt pas le cas ici). Mais ça ne sert à rien; ces persos ne sont pas faits pour ça. La qualité de Watchmen ne venait pas d'eux mais de l'histoire. Et de la manière dont Moore et Gibbons nous l'ont racontée. Parce qu'après, oui, on peut avoir Before Belle du Seigneur avec la jeunesse d'Ariane par Marc Lévy; ou Becoming Scarface, avec la jeunesse de Tony Montana par Luc Besson... Ce qui est très différent (outre la qualité intrinsèque) de la jeunesse de Picsou, personnage de serial, destiné à apparaître sur de multiples supports; et dont l'existence n'était pas liée à une œuvre unique avec un sens et un propos, existence s'arrêtant en même temps que ladite œuvre. |
#25
|
||||
|
||||
Mon parallèle était mauvais, je l'avais annoncé.
Je sais bien que les personnages de Watchmen n'étaient qu'un prétexte à une seule histoire et qu'ils n'ont pas été imaginés pour être dans un soap, mais je suis curieux de savoir ce que ça peut donner en dehors de cette histoire, justement. Ce sont des archétypes de super héros ? Et bien je trouve que c'est souvent le cas dans les séries mensuelles, ce qui n'empêche pas de tomber sur des runs sympathiques et divertissants. Et j'en attends pas plus de Before Watchmen... Ni que ça dure des années, d'ailleurs. C'est commercial ? Peut être, qu'est ce qui ne l'est pas... Mais je trouve l'exercice de style suffisamment intéressant à mes yeux pour essayer ! |
#26
|
||||
|
||||
Néanmoins, pour BW : Minutemen, le projet reste "acceptable" : Moore avait envisagé lui aussi, à l'époque, de revenir sur leur histoire dans le détail. Je ne sais pas si ça aurait ressemblé à ce qu'en fait Cooke (certainement que non car les deux auteurs n'ont pas la même sensibilité), mais au moins la proposition me semble moins bassement mercantile que d'inventer des "scènes coupées" des aventures du Hibou, le Comédien ou Ozymandias (en y ajoutant des éléments très dispensables).
Personnages qui sont, à mes yeux, loin d'être inintéressants. Certes Moore a recyclé des héros de Charlton Comics, mais ce ne sont pas que des véhicules pour une histoire racontée de manière sophistiquée. Une histoire complexe avec seulement des archétypes ne fonctionnerait pas aussi bien, de même que des personnages complexes dans une histoire fadasse ne sauvent pas les meubles. La réussite de Watchmen, c'est l'alliance de persos fouillés et d'un récit diabolique. Depuis le début, je suis très réservé sur Before Watchmen, mais Minutemen m'a quand même procuré un bon petit moment de lecture car c'est, il faut l'admettre, très bien fait par un auteur, Cooke, qui sait vraiment raconter une histoire. De ce point de vue, il faut reconnaître à DC d'avoir au moins quelques dessinateurs accrocheurs (Cooke, Conner, Hughes, Risso et Rude, plus le regretté Joe Kubert). Sans ça, j'aurai complètement zappé. |
#27
|
||||
|
||||
@Francois: Mouais, ce n'était pas vraiment le sens de mon post. Prends les exemples que j'ai donné de Belle du Seigneur et Scarface (ou remplace les par d'autres en littérature, ciné...), et demande toi si ça serait pertinent d'avoir des trucs de ce style.
Après, si tu y trouves ton bonheur, c'est pas un problème non plus. C'est de la bd, du divertissement... |
#28
|
||||
|
||||
Oui, mais tu avoueras qu'imaginer un Before Belle du Seigneur par Marc Lévy, c'est un chouia too much...
(Quoique j'arriverai peut-être à le lire en entier parce que la prose d'Albert Cohen m'a toujours assommé) Plus sérieusement (mais pas trop non plus, parce que bon, on va pas ressortir les fusils et les canons pour causer de Before Watchmen), ce projet ne m'a jamais enchanté et ce que j'ai lu dans cette revue ne m'a pas fait changer d'avis. Le seul truc qui m'a calmé, c'est Cooke et Minutemen. Si on respire un grand coup pour ne pas maudire DC avant, faut avouer que c'est difficile de résister à une mini-série de Cooke (en tout cas, je suis faible, je n'ai pas résisté) et le résultat est très sympa. Après, le reste n'est pas du tout au même niveau, c'est certain (mais c'était prévisible). Dernière modification par wildcard ; 22/01/2013 à 18h56. |
#29
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Mais pas d'accord sur le texte cité. C'est bien le récit et la forme de Moore qui rendent ces persos intéressants dans le contexte. Ils n'étaient rien avant, et ne sont pas grand choses après, sortis de l'histoire racontée. Même si c'est un peu différent, on peut faire un parallèle avec Suprême: clone sans âme et sans intérêt de Superman; c'est bien par Moore, au sein de ses récits et de sa structure, qu'il prend une envergure intéressante. Sorti de cette forme et de cette structure, il redevient un perso que rien ne distingue d'un héros avec cape qu'un gamin de 9 ans gribouille sur son cahier. Et ouais, la jeunesse d'Ariane par Lévy c'est un peu too much, mais on a bien du Before Watchmen par Stracz; c'est DC qui a commencé |
#30
|
|||
|
|||
Franchement, les Minutemen par Cooke, y'a quand même rien de bien folichon non plus.... Rien de bien inventif en tout cas.
|
Tags |
before watchmen, urban comics, watchmen |
|
|