Carrière d'apprenti-scénariste BD

[Yaneck]

Bonjour à tous.
je vais essayer sur ce topic de vous présenter un peu ma "carrière" en devenir de scénariste bd.

Comment fait-on le choix d'écrire? Comment monte-t-on un projet? Comment rentre-t-on dans ce monde? Comment se fait-on publier?

Post après post, j'espère vous proposer un regard intéressant sur le monde de la bd franco-belge, vue de l'intérieur.

Et comme y'a pas de raisons de pas accueillir les envies et les bonnes idées, vous trouverez aussi le parcours de Slobo, qu'il nous présente à son tour.

Bref, deux gratte-papier pour le prix d'un!

YANECK
CHAPITRE 1: Les prémices
CHAPITRE 2: Commencer à écrire
CHAPITRE 3: Oser assumer ses envies
CHAPITRE 4: Padawan tu deviendras
CHAPITRE 5: Une vie par les deux bouts
CHAPITRE 6: La petite fille qui voulait vivre sur la lune- première collaboration
CHAPITRE 7: La petite fille qui voulait vivre sur la lune- Deuxième collaboration
CHAPITRE 8: Relier deux processus de formation
CHAPITRE 9: Un coup d'avance
CHAPITRE 10: Ecriture d'été
CHAPITRE 11: L'humain, y'a que ça de vrai
CHAPITRE 12: Qu'as-tu dans ton panier petit chaperon rouge?
CHAPITRE 13: La malédiction!
Chapitre 14: Le retour du come-back

SLOBO
ORIGINES Parties 1,2,3
ORIGINES Parties 4,5

AMATEURS Partie 1
AMATEURS dernière partie: les années fac

Envie SF partie 1 : L'écrivain qui sommeillait
Envie SF partie 2: Et pourquoi pas!
Envie SF partie 3: Titanic!

Epilogue: Entre deux eaux

[Yaneck]

CHAPITRE 1: Les prémices



Il était une fois... Non, je plaisante.
Mon premier contact avec l'idée de devenir scénariste bd, ce fût un Comic Box. En 2000 si je me souviens bien. A l'époque, il y avait des petites annonces, et un dessinateur de ma région avait écrit qu'il cherchait un scénariste. Moi, je m'écrivais des histoires dignes d'un journal intime, mélange de fanfics et de projections pour me sortir de ma guère brillante existence. On va éviter de reparler de ça... ^^
Je réponds donc à l'offre de ce gars, on s'appelle, et il me propose un concept qu'il voulait voir développer. Je réponds banco, et je me met au taff. L'histoire, c'est une bande de vikings ramenés dans le futur qui viennent mettre le boxon et vivent des aventures. Les persos principaux étant déjà définis. Je me mets donc à leur imaginer une aventure, le dessinateur valide, et je me mets au taff du découpage. Là, le dessinateur fait exactement ce qu'il ne faut pas faire. Il veut dessiner l'intégralité de l'album avant de le soumettre aux éditeurs. Moi, n'ayant à l'époque aucun enjeu là dessus, j'accepte, et j'ai donc le plaisir de voir mes découpages mis en scènes, en images. Le tome 1 est finalement complètement dessiné, j'ai même écrit et découpé un tome 2. J'ai prix beaucoup de plaisir. Je fais mes découpages sur feuilles A4, je dessine les cases, j'écris les dialogues et les descriptions à l'intérieur. Avant de passer sur Publisher pour faire pareil mais plus propre. Évidemment, je ne pense pas narration du tout... En dehors du fait d'avoir lu un peu de bd, je n'ai rien de particuliers. Je ne peux même pas prétendre être un littéraire, au lycée, c'était une de mes pires matières.

Et donc, une fois l'album fini (sans la couleur, quand même) je vais à Angoulême pour présenter mon dossier. Je déteste ça, je suis timide et mon dessinateur a pas pu venir... Mais je rencontre quand même Mourad Boudjellal sur le stand/ discothèque Soleil, et Pierre Paquet. Évidemment, je me fais remballer. Ni le scénario ni le dessin ne sont à la hauteur d'une publication chez un éditeur commercial. Je n'ai pas gardé de souvenirs particuliers, à peine quelques images. Et le sentiment de passer derrière les tables de dédicaces, de passer dans un autre monde. Ca me restera, je pense...
Derrière, la collaboration va s'effilocher. Une sombre histoire de boîte mail piraté, de confiance perdue et d'engueulade, et l'histoire s'arrêtera là. Bye bye tous les projets lancés ensemble. Dieglera Comics, on se désignait ainsi, ne verra pas le jour.

En même temps, je n'avais alors rien à dire, rien de particuliers à écrire, à transmettre.
Ce n'était pas le moment. Alors j'ai laissé ça de côté, pendant des années.
Jusqu'à revenir à l'écriture, via la chronique BD.

Mais ça, c'est une autre histoire...

A bientôt!

[axlreznor]

	Citation:			Posté par Yaneck
	CHAPITRE 1: Les prémices Il était une fois... Non, je plaisante. Mon premier contact avec l'idée de devenir scénariste bd, ce fût un Comic Box. En 2000 si je me souviens bien. A l'époque, il y avait des petites annonces, et un dessinateur de ma région avait écrit qu'il cherchait un scénariste. Moi, je m'écrivais des histoires dignes d'un journal intime, mélange de fanfics et de projections pour me sortir de ma guère brillante existence. On va éviter de reparler de ça... ^^ Je réponds donc à l'offre de ce gars, on s'appelle, et il me propose un concept qu'il voulait voir développer. Je réponds banco, et je me met au taff. L'histoire, c'est une bande de vikings ramenés dans le futur qui viennent mettre le boxon et vivent des aventures. Les persos principaux étant déjà définis. Je me mets donc à leur imaginer une aventure, le dessinateur valide, et je me mets au taff du découpage. Là, le dessinateur fait exactement ce qu'il ne faut pas faire. Il veut dessiner l'intégralité de l'album avant de le soumettre aux éditeurs. Moi, n'ayant à l'époque aucun enjeu là dessus, j'accepte, et j'ai donc le plaisir de voir mes découpages mis en scènes, en images. Le tome 1 est finalement complètement dessiné, j'ai même écrit et découpé un tome 2. J'ai prix beaucoup de plaisir. Je fais mes découpages sur feuilles A4, je dessine les cases, j'écris les dialogues et les descriptions à l'intérieur. Avant de passer sur Publisher pour faire pareil mais plus propre. Évidemment, je ne pense pas narration du tout... En dehors du fait d'avoir lu un peu de bd, je n'ai rien de particuliers. Je ne peux même pas prétendre être un littéraire, au lycée, c'était une de mes pires matières. Et donc, une fois l'album fini (sans la couleur, quand même) je vais à Angoulême pour présenter mon dossier. Je déteste ça, je suis timide et mon dessinateur a pas pu venir... Mais je rencontre quand même Mourad Boudjellal sur le stand/ discothèque Soleil, et Pierre Paquet. Évidemment, je me fais remballer. Ni le scénario ni le dessin ne sont à la hauteur d'une publication chez un éditeur commercial. Je n'ai pas gardé de souvenirs particuliers, à peine quelques images. Et le sentiment de passer derrière les tables de dédicaces, de passer dans un autre monde. Ca me restera, je pense... Derrière, la collaboration va s'effilocher. Une sombre histoire de boîte mail piraté, de confiance perdue et d'engueulade, et l'histoire s'arrêtera là. Bye bye tous les projets lancés ensemble. Dieglera Comics, on se désignait ainsi, ne verra pas le jour. En même temps, je n'avais alors rien à dire, rien de particuliers à écrire, à transmettre. Ce n'était pas le moment. Alors j'ai laissé ça de côté, pendant des années. Jusqu'à revenir à l'écriture, via la chronique BD. Mais ça, c'est une autre histoire... A bientôt!

On a donc du se croiser sur l'Angouleme dont tu parles, j'etais present aussi a cette epoque la bas et aussi pour rencontrer des editeurs et l'inénarable stand Soleil!

[Slobo]

Intéressant. PS Dès que tu as un album en vente fait moi signe je serais ravi de l'ajouter à la collection de la médiathèque où je bosse.

[Yaneck]

Merci Slobo. J'utiliserai ce topic pour vous donner à voir les évolutions en tant réel. Je mettrai donc mes éventuelles signatures de contrat ici.

CHAPITRE 2: COMMENCER A ECRIRE

Je ne sais pas vous, mais moi, au lycée, j'étais pas super bon en français. Voir même, j'étais tout sauf un littéraire. Infoutu de faire une dissertation, et je parle même pas des commentaires de texte auxquels ne n'avait rien compris, méthodologiquement parlant.
Quelle blague, donc, d'en être venu à l'écriture, peu à peu.
Parce qu'une fois ma première tentative de devenir scénariste bd plantée, je suis passé à autre chose. Je suis aller planter des études, réussir un bout de carrière syndicale, rentrer la queue basse chez mes parents, puis rencontrer la femme de ma vie et partir avec elle. Bref, j'ai vécu. Une vie de haut et de bas, mais au moins, une vie qui m'a appris à réfléchir, à regarder les autres, à sortir de mon petit nombril.


Et c'est à ce moment là que j'ai découvert le blog. J'étais pion dans un collège, et tous mes élèves étaient passé au Skyblog... Ouais, la grande classe, les blogs kikou lol, avec plein de belles photos pailletées... Mais l'outil m'a plu, et j'ai tenté d'en faire autre chose. J'ai donc commencé à écrire sur moi (on était sur un skyblog quand même...), mais aussi à écrire des articles politiques, des critiques de films, de bd... Rien de transcendant, du journal intime.
Pourtant, c'est là qu'est arrivé le plaisir d'écrire. Dans le même temps, je me suis mis à contribué au site Marvel World, en tant que résumeur. Et j'ai fait mes armes. J'ai enchaîné les pages d'écriture, j'ai rodé mes effets, appris empiriquement à affiner mon style.
Jusqu'à laisser tomber la plate-forme skyblog, pas assez sérieuse au regard de mon évolution personnelle. J'ai donc créé mon second blog intitulé Mes écrans à moi. Des chroniques de films, j'allais beaucoup au cinéma avec ma chère et tendre à cette époque (depuis on a eu un enfant). Je publiais régulièrement, j'avais quelques retours sympathiques, je me faisais plaisir.


Et puis, je suis revenu à la bande dessinée, après une petite année sur Mes écrans à moi. Après tout, la bd, c'était mon plus vieux loisir, j'ai grandi avec, en lisant Astérix, Tintin, et surtout Alix. puis, pré-ado et ado, les comic-book, Strange et Nova. Je suis resté dans la déclinaison de mon blog ciné, celui-ci s'est donc intitulé Mes BD à moi. Logique. Là encore, j'ai progressé, j'ai appris à développer mon propos, à ne pas chroniquer ce qui ne m'inspirait pas et faisait donc des écrits inintéressants.
C'était en 2007, décembre 2007 pour être précis. Oui, c'était y'a neuf ans.
J'ai fait évoluer ma proposition, je suis passé en publication quotidienne, j'ai fidélisé du public, des partenaires blogueurs, bref, j'ai fait ma place.


Et dans le même temps, j'ai découvert Facebook, et sa capacité à me rapprocher considérablement des auteurs que j'affectionnais. Je pouvais leur envoyer mes chroniques, échanger avec eux... Ce fût central pour la suite de mon parcours, puisque c'est ainsi que j'ai pu me lier avec celui qui deviendrait ensuite mon Master Jedi, Luc Brunschwig.


Chroniqueur bd, cela s'arrêtera lorsque j'aurai signé mon premier contrat de scénariste. Question d'étique personnelle. Mais sommes toute, c'est cela qui m'a permis d'apprendre à écrire, et m'a amené jusqu'à cette envie de devenir scénariste.

[Slobo]

Toujours intéressant. Je te parlerais peut-être de mon parcours ayant voulu faire de la BD puis de l'écriture.

[Yaneck]

avec plaisir, n'hésite pas à en parler ici. Après tout, ça peut tout à fait ouvrir à une discussion autour de l'écriture, je serai ravi d'entendre ton expérience à toi...

[Slobo]

	Citation:			Posté par Yaneck
	avec plaisir, n'hésite pas à en parler ici. Après tout, ça peut tout à fait ouvrir à une discussion autour de l'écriture, je serai ravi d'entendre ton expérience à toi...

Oserais-je me lancer ? Et pourquoi pas ... Perdu l'envie d'écrire mais écrire sur ça peux me sembler plus facile.

Origine Partie 1 - Une idée du beau
Petit j'étais déjà curieux. Mes première BD si je veux être honnêtes c'est en vacances chez mes grands parent que je les ait ouvertes. Y'avais du tintin, de l'asterix et d'autre dont je me souvient moins. Ensuite je suis devenu bédévore. Si au grand dam de mon père je ne lisais pas du roman en dessous de 13 ans, qu'est-ce que j'ai pu lire comme BD. Ironique que mon père s'en soit tellement pris la tête alors que désormais je suis responsable BD des secteurs Adulte & Jeunesse de ma médiathèque en étant simple agent C ... Mais je vais trop loin en avant. Oui mon père était parfois dure.
Mon père ... Dés qu'il touchait à un truc, il le travailler a fond et le maitriser. Je me rappel petit le regarder à son bureau gribouiller en quelque minute un personnage avec son stylo ... Il a sauver ma mère en ouvrant des livres de médecine. En temps que juriste il connaissait les lois ou du moins savez ou chercher les nouvelles. Il avait fait de la peinture, petits des figurine de plomb vu qu'en période de guerre il n'avait pas de jouer. Il avait plus tard fait de la sculpture sur bois. Il avait graver des verres. Et bien qu'il ne touchait pas une bille en cuisine lorsqu'une nougatine était requisse c'est lui qui la faisait. Un modèle inaccessible ... Un lion de signe astrologique, et ça lui allait parfaitement. Donc mes goût artistiques je les lui dois. Je me souvient encore de son premier conseil alors que petit après m'avoir vu dessiner il m'avait demander de le suivre à son bureau :
Lui - Tu veux dessiner.
Moi - Oui j'aime ça.
Lui - Le dessin est un art. Une exigence. Si tu dois dessiner, ce doit être beau. Si c'est pas beau, ce n'est pas digne d'être montrer. Tu comprends, il ne faut pas te moquer de ton spectateur.
Moi - Oui Papa.
Lui - Bien, je vais te donner un devoir. Tu vas me faire des pages de Rond et de ligne à mains lever. Tes rond doivent être rond ... Attends je vais te montrer
Et en deux coup de crayon il trace un rond d'abord pas parfait mais qui en quelque coup le devient.
Lui - Et tes lignes doivent être bien droite comme ça.
En un coup rapide il fait un très droit.
Lui - Voilà tes exemple. Va t'entrainer, tu reviens me voir lorsque tes rond seront rond et tes traits seront droit.

Origine Partie 2 - Le tronc dans la mains.
L'autre choses que je me souviens le plus et :
- Joël (C'est mon prénom) tu n'a pas un poil dans la main, mais un tronc entier.
Ou
- Pourquoi Joël n'est pas comme le fils de Mr X. Lui réussit à l'école et veut faire médecine. Mais que va-t-on faire de lui. Il veut faire du dessin. Il va être comme Jacques (Le frère de ma grand mère), il finira sans rien et ses soeurs devront tout payer pour lui (PS : Je suis fonctionnaire ... Si y'a pas un métier plus sur de nos jours ^^ )
Ou
- Pourquoi il n'est pas comme son ami qui a de si bonne note.
Mais qui fumé, s'était droguer en cachette et j'en passe et des meilleurs.
Bref l'exigence ... Cette putain d'exigence qui fait qu'aujourd'hui encore je me vois par le regard de l'autre. Y'avait pas que lui remarquez ... Ma grand mère nous faisait nous habiller bien et on devait bien se tenir quand on allez chez de la famille avec elle. On devais dire non trois fois avant d'accepter ne serait-ce qu'un biscuit apéritif (Mais qui va proposer 3 fois ? Encore aujourd'hui j'ai ce défaut parfois). Et lorsque les gens disait "Ils sont bien vos petit enfants" ... On entendait "Oh merci, mais vous savez il m'inquiète fortement car ..."
Mais le dessin était ma passions et j'avais pris le travail de rond et de trait au départ assez sérieusement. Mon premier dessin de bande dessiné se fut à partir d'un asterix. Si mes grand parent était fier de montré mes dessins je suis affoler aujourd'hui. Car je ne connaissait aucune règle. Je me rappel avoir recopier un asterix mais le corps avec une grosse tête trop disproportionner. Je voulais dessiner bien... Faire bien pourtant.
A 5 ans j'avais dit "Quand je serais plus grand je veux être médecin pour soigner ma maman" qui avait des problèmes au jambes. Et je crois que mon père si été accrocher et ma toujours pas la suite reprocher mon nouveau rêve. Etre dessinateur de bande dessinée.
A l'école j'étais intelligent ... Parfois trop alors je m'ennuyer et rêvasser et avait des notes qui refléter ces deux extrêmes. Mon orthographes à toujours été détestable par exemple ... Je me rappel avoir fait le tour des classes avec un Zero (-360) sur ma copie.
Ironiquement le seul 20 en dicter que j'ai eut fut plus tard par un pion en heure de perm. La note n'a jamais compter dans le carnet scolaire
Bref le dessins me permettait de m'évader. Vers 13 ans j'ai enfin commencer à soulager mon père en lisant Agatha Christie ... A 15 ans j'ai découvert le comics.
Alors bien entendu j'ai voulu faire du super héros. J'ai inventer des noms, des look, des vilains. Celui que je retient le plus s'appeler Waste (Oui j'étais aller chercher dans le dico d'anglais et à l'époque l'anglais et moi étions pas très pote).
Waste mon super vilain avait le pouvoir sur la poussière. Il la manipuler comme magnéto manipule le métal. Il s'en entourer comme un écran de protection et à l'époque je connaissais pas encore les lantern. Il pouvait voler en éjectant celle ci dans le bon sens. Il pouvait étouffer les gens. Il pouvais créer des formes solide aussi comme Invisible girl. J'ai pas garder de dessin de l'époque et plus de souvenir de son look en noir et blanc ... Mais je sais que je l'ai toujours trouver cool et dans mon esprit il le reste.

Origine parties 3 : Si tu veux faire quelque chose fait le bien. Ou ne le fait pas
Mon gout du beau je pense l'avoir acquit seul. J'aimais Monet, Manet les peintures flamande. J'avais un cousin travaillant à la restauration au louvre et j'avais pu une fois visiter seul cette partie du musée. Bref, j'avais déjà une idée plutôt classique du beau et pour moi picaso non c'était pas beau. Si j'aimais le surréalisme, j'ai détester l'art nouveau. Même en BD il m'a fallut du temps pour accepter des lire d'autre choses que des BD que je trouvais belle. Fuse un temps je n'aurait pas lu la ligue des extraordinaire gentleman. Mais ça m'a appris qu'un style beau ne peut pas toujours coller à tout, et que parfois un autre style peut être plus fort.
Je devais avoir 11 ans lorsque pour noël mon père s'est décider à m'acheter une collection complète sur le dessin. Plus de 2000 Franc ce qui pour l'époque était pas de la rigolade et j'ai pu vous dire en avoir entendu parler.
"Il faudra travailler sérieusement avec et pas les abimer parce que ça m'a couter cher."
Seulement travailler seul pour un gamin intelligent qui s'ennuie vite ça n'a pas du bon. Mais c'était mon père. Lorsque ma soeur c'était passionner pour la photo (Juste prendre des photos) et a voulu travailler la photo, il a fait quoi. Il a fait un labo photo dans la cave. Ce n'était pas des loisirs, ce devais pas être des passions, ils nous imposer le fait que c'était plus sérieux que ça et qu'il fallait qu'on les prenne au sérieux.
J'ai appris plusieurs truc dedans. Oui au début j'ai même travailler sérieusement dans le premier volume (Y'en avait 9). Mais j'ai toujours voulu aller plus vite que la musique. Je trouver mes avancer trop lente. Aussi j'avancer et apprenait de nouvelle choses fantastique comme les règles de perspective, ou faire des visages. Mais jamais vraiment super-sérieusement. Pourtant je me penser bon dessinateur. Vraiment. J'en était fier ... Et mon père s'il me reprenait sur des dessins ne voyer pas forcément certaine erreur puisque lui même autodidacte. Aussi j'avancer dans le dessin comme en anglais ou en orthographe ... Avec des forces, une base solides et beaucoup de trou. Ce qui fait que lorsque le trou était trop grand, si on me renvoyer au base on voyait pas ou était le problème.

A suivre.

[Thoor]

Je découvre et je vais te suivre avec.... beaucoup d'attention et d’envie

[archerhawke]

Ouep, c'est très intéressant

[Yaneck]

Merci à vous.
Là, pour l'instant, je pose le contexte, mais prochainement, je vous montrerai les premiers projets que j'ai envoyé, comment je les ai bossé tout ça... ^^
Je ferai peut-être même du live-tweet d'Angoulême, version tribulations d'un candidat chez les éditeurs ^^

[axlreznor]

Cool cool! Bienvenu dans le monde cruel de l'art de la bd mec! Bon courage!

[Yaneck]

Merci Axel, j'ai déjà commencé à récolter les retours négatifs ^^

[gourvy]

keep ip up , Yaneck

[Yaneck]

Chapitre 3: OSER ASSUMER SES ENVIES

Décembre 2012. J'arrive en Bretagne et je découvre un paradis de la BD. Tu retournes un caillou et tu as deux auteurs, autant vous dire que je m'épanouis en tant que chroniqueur bd, avec de supers rencontres à la clé.
Mais l'idée d'écrire des histoires revient me tarauder. Surtout, en fait, l'envie de faire ma place dans cet univers, d'une manière ou d'une autre. Et pas que par l'écriture de chronique, pas que par le commentaire. Je commence à échanger avec pas mal d'auteurs... Mais je ne creuse pas vraiment. Et puis l'été suivant, j'entends deux artistes dire en interview qu'ils ont lancé des one-shots pour creuser leur univers, au delà de leurs propres personnes. Cet univers c'est Block 109, par Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat .

Leurs BD me plaisent beaucoup, et leur déclaration me titille. Vais-je oser assumer cette envie d'écrire ? Démarrer par un univers connu, me permettrait de cadrer mon écriture, cela serait bien pour moi. Je suis aussi haïkiste, écrire sous la contrainte, c'est même un plaisir pour moi. Alors j'ai osé, j'ai commencé à développer une intrigue. En me basant sur une partie pas traitée jusque là de leur monde, le Japon, une culture que j'adore. J'essaye de respecter les codes, de me baser sur le peu de matériel produit par eux. Et je sors une histoire qui, me semble-t-il, est suffisamment forte pour en faire quelque chose.
Trois mois plus tard, viens le festival Quai des Bulles de Saint Malo, où les deux artistes seront présents. Oserais-je aller les voir? Oserais-je, une fois encore, assumer cette envie pour laquelle je n'ai guère de légitimité? Je me lance. Je leur demande un rendez-vous, on se rencontre. Je leur expose mon souhait de leur proposer un scénario, je leur fait le pitch. Ils sont intéressé, veulent en lire plus, mais me préviennent de suite que ça pourrait bien être compliqué, qu'il faut que je trouve moi-même le dessinateur pour monter le dossier pour l'éditeur. Rien n'est fait, mais je décide de relever le défi. Et je pars donc avec un peu plus de travail
Coïncidence, pendant le festival un scénariste que je venais rencontrer en dédicace, et dont j'avais chroniqué le livre, me questionne : à décrypter des albums, j'aurai pas envie d'en écrire ? Touché ! Cette petite pointe de légitimité qu'il me fallait, ce scénariste rennais me l'offre.

Je bosse donc par mail avec Vincent Brugeas, je cherche le dessinateur, mais ça n'aboutira pas. La franchise s'essouffle avec le temps, l'idée des one-shots ne parle plus à l'éditeur. Tant pis, ce fût une belle expérience.
Mais le travail est fait, et surtout, j'assume mon envie. Et quand Luc Brunschwig annonce prendre un apprenti, je suis sur les rangs . Mais ça, c'est le prochain chapitre...

Ajout images:

Port-folio Propaganda, par Ronan Toulhot (inspiration pour mon scénario)


Ishan et Yabu, personnages principaux du projet avorté "Block 109- Gaijin", par Ottavia "Moutchi" Poncet