Here he comes.. DAREDEVIL !

[gorlab]

Chapitre 8. Ou 2 anciens alliés se retrouvent. Petite parenthèse...je suis en plein déménagement... je vais néanmoins essayer de livrer la suite jeudi ou vendredi prochain, mais ce n'est pas sur....
quoi qu'il en soit, bonne lecture à tous !
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Dehors, la pluie légère avait place à la tempête, les vents avaient redoublé. Une tempête tout aussi violente faisait rage dans la tête du diable d’Hell’s Kitchen. Il eut toutes les peines du monde à atterrir sur les toits d’ardoise glissants de la cathédrale Saint Patrick sur la 5ème Avenue, non loin de Central Park. Son sens radar scanna rapidement les environs. Avec cette météo, les gens c’était barricadé chez eux. Daredevil retira son masque. Il leva la tête, la lune était désormais occultée par l’épais manteau nuageux. Matt offrit son visage à la pluie battante, il espérait que cela le laverait du fardeau qu’il c’était imposé : protéger son pire ennemie.

Si le père de Matt était mort, c’était à cause d’hommes comme le Caïd. Si Matt était devenu ce qu’il est : Avocat / « Héro », c’était encore à cause d’hommes comme le Caïd, et aider le maître du crime de New York à affermir son empire du mal, l’ulcérait littéralement.
Mais il avait donné sa parole, pas la chose la plus intelligente qu’il avait fait dans sa vie.

Les hideuses gargouilles de pierre du toit de l’édifice semblaient rire de la terrible détresse du seul être vivant qui daignait venir les voir. De rage, Matt balança une furieuse droite à la tête de l’une d’elle. Le vieux crâne de pierre vola en éclats. Il avait imaginé la tête du Caïd exploser sous son poing. Cela ne lui apporta aucune satisfaction, seulement un poing en sang et des idées encore plus confuses. Pas la chose la plus intelligente qu’il venait de faire dans sa vie.

Il se frotta le poing blessé, remit son masque en place et actionna son lasso canne. Le grappin s’enroula solidement autour de l’antenne d’un proche immeuble. Daredevil s’élança, malgré les vents violents, il parvint à garder un équilibre précaire et prit la direction de son appartement.

Il en avait fini pour ce soir, il n’apprendrait rien de plus. Il espérait que le lever du jour lui éclaircirait les idées.

Tapie sur le toit de la discrète résidence de trois étages située au 448 de la 66ème rue Est. Une ombre se glissa agilement par la lucarne qui donnait sur la bibliothèque de Matt Murdock. La silhouette atterrit silencieusement sur le sol de la pièce. Les sens au aguets, elle était à l’écoute de la moindre activité humaine. Rien. L’ombre passa rapidement de pièces en pièces. Personne. L’ombre remarqua que peu de changement avait eu lieu depuis sa dernière visite, mais connaissant le locataire des lieux, ce n’était guère surprenant. La silencieuse silhouette remonta dans la bibliothèque et se dissimula, à l’affût du retour de l’Homme sans Peur.

Daredevil arriva enfin sur le toit de son appartement. Tout à ces pensées, il ne remarqua pas la lucarne laissée entrouverte. Il s’y engouffra. Arrivé dans la bibliothèque, il retira son masque. Il ne remarqua pas non plus la mince silhouette dans son dos. Mais son ouï hyper développé capta un infime frottement derrière lui. Trop tard. Ces jambes furent brutalement fauchées. Il se retrouva sur le dos, avec un adversaire assis à califourchon sur son ventre. Ces poignets solidement maintenus par des mains fines mais fermes.

Les effluves d’un parfum français qu’il reconnut de suite, firent remonter à la surface une vague de souvenirs pas si lointains que ça.
Une vois suave et langoureuse lui souffla :
-Tu deviens négligent Matt.
-Tu sais, je comptais te rappeler ‘Tasha.

Elle se pencha et une mèche de ces cheveux lui effleura les lèvres. Elle se cambra brusquement et se rétablit sur ces pieds par une souple pirouette arrière. La Veuve Noire se complaisait à montrer ces prouesses de gymnaste de niveau olympique à la moindre occasion.
Matt la regarda, songeur.
Il se remit sur pieds avec beaucoup moins d’entrain.

Vêtue d’un sombre costume moulant bleu nuit qui épousait la moindre courbe de son corps souple. Une cascade de cheveux auburn encadrait un visage à l’ovale parfait. Ces yeux en amandes de la couleur d’un ciel orageux le regardaient sous de longs cils noirs. Les mains sur les hanches, elle répliqua :
-Oui, mais j’ai préféré prendre les devants Matt.
-Pour changer… Ironisa t-il dans un murmure.
-Je t’ai entendu ! S’insurgea t-elle.
Il ne releva pas.
-Suis moi ‘Tasha.
Ils descendirent à la cuisine. Il fit du café et lui offrit une tasse. Elle le prit avec reconnaissance. Matt plongea ensuite son poing écorché dans de la glace.
Elle le regarda faire avec réprobation.

-Si tu veux tout savoir Natacha, ce n’est pas la seule chose stupide que j’ai faite ce soir…
-Si tu parles de l’accord que tu as passé avec Fisk, ce n’était pas stupide. C’était au contraire la seule chose à faire.
Matt retira son poing de la glace, avec un éclair de surprise dans les yeux.
-Quoi ?! Comment sais tu pour le Caïd ?!
Elle le fixa avec un air de fausse exaspération.
-Voyons Matt… je suis une espionne.

Oui, évidemment, songea t-il. L’arme la plus redoutable de la veuve Noire était l’information, et le fait que le SHIELD, le Grand Q.G. de contre-espionnage International lui ai accordé un visa permanent ne pouvait qu’avoir développé sa toile d’informateurs.

Natacha continua :
-Si tu veux tout savoir, je t’ai suivi toute la nuit. Je sais tout ce qui t’est arrivé ce soir.
Matt fulmina.
-Et il ne t’ai jamais venu à l’esprit que je pourrai avoir besoin d’aide contre l’Exécuteur ?!
-Non, au contraire, j’ai remarqué que tu t’amusais bien. Se moqua t-elle.
Il la regarda, atterré.

-Matt, tu me connais mieux que ça quand même ! Si tu avais été en danger, je serai intervenu.
Il demeurait quand même sceptique.
-Il faut que tu comprennes quelque chose. Son ton était devenu froid et grave.
-La Maffia Russe ne doit à aucun prix s’implanter à New York. Si cela arrivait, elle ne pourrait plus être délogé. Elle est comme un cancer qui ne cesse de croître. J’en sais quelque chose…
La Veuve Noire ajouta sombrement :
-Croix moi, l’accord que tu as passé avec le Caïd était la chose la plus logique à faire, même si cela te coûte énormément. Pense au bain de sang qui sera évité.

Matt ne put réprimer un soupir de lassitude.
-Peut être… mais d’autres après l’Exécuteur viendront.
-Tu as raison… d’ailleurs au moment ou nous parlons, deux autres tueurs sont en train d’être engagé.
Matt eut un sursaut de surprise. Il allait pour ajouter quelque chose quand Natacha lui plaqua gentiment un doigt sur les lèvres.
-Chuuut… nous avons le temps, fais moi confiance. Ronronna t-elle.
Elle posa sa tasse de café et fit descendre ces mains le long de ces larges épaules et de sa poitrine.
Elle lui susurra :
-Le reste de la nuit nous appartient…

[Thorn]

Toujours aussi sympa à lire.
Fait attention aux répétitions : "Pas la chose la plus intelligente qu’il venait de faire dans sa vie"
Et aussi, quand tu passes d'un dialogue à une desciption, n'oublie pas le retour à la ligne.

Autrement, continue comme ça

[gorlab]

Merci !
Les trois répétitions de ce texte étaient voulu.. j'ai essayé dans les 2 premières, celle que tu mentionnes et "des hommes comme le Caïd" de faire valoir le coté lassitude du héros...bon apparemment c'est tombé à l'eau.

c'est noté pour le retour à la ligne

[Ben Wawe]

A part ce qu'a dit Thorn, encore bravo, j'aime toujours autant.

[Ashrush]

	Citation:
	Daredevil arriva enfin sur le toit de son appartement. Tout à ces pensées, il ne remarqua pas la lucarne laissée entrouverte. Il s’y engouffra. Arrivé dans la bibliothèque, il retira son masque. Il ne remarqua pas non plus la mince silhouette dans son dos. Mais son ouï hyper développé capta un infime frottement derrière lui. Trop tard. Ces jambes furent brutalement fauchées. Il se retrouva sur le dos, avec un adversaire assis à califourchon sur son ventre. Ces poignets solidement maintenus par des mains fines mais fermes. Les effluves d’un parfum français qu’il reconnut de suite, firent remonter à la surface une vague de souvenirs pas si lointains que ça. Une vois suave et langoureuse lui souffla : -Tu deviens négligent Matt. -Tu sais, je comptais te rappeler ‘Tasha. Elle se pencha et une mèche de ces cheveux lui effleura les lèvres. Elle se cambra brusquement et se rétablit sur ces pieds par une souple pirouette arrière. La Veuve Noire se complaisait à montrer ces prouesses de gymnaste de niveau olympique à la moindre occasion.

mmhmhhh Arlequin champion de l'amour!!! ( Ref: Dany Boon)

non serieusement c'est toujours tres bien

[gorlab]

Merci à toi
J'ai essayé de montrer une Veuve Noire "femme fatale" qui obtient ce qu'elle veut par n'importe quel moyens (ou presque....) 8)

[gorlab]

Chapitre 9. Désolé du retard... comme je vous l'avais dit, j'étais en plein déménagement. Donc, aprés un dos en vrac et des bras tout aussi douloureux, voici la suite. J'espère que ca vous distraira. La conclusion sera livré jeudi ou vendredi prochai. Bonne lecture à tous !
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Matt se réveilla, toujours endolori par la nuit passée. Les draps défaits à côté de lui, dessinaient encore la silhouette de Natacha, son parfum flottait toujours dans la chambre. Bien en évidence sur l’oreiller, était posé un mot, des doigts, il le parcourut :

« Matt,

Nous avons reçu la confirmation, deux nouveaux tueurs ont bien été engagés hier soir. Selon nos sources, ils entreront en action aujourd’hui. »

-N-

Très laconique, mais connaissant la Veuve Noire, ce n’était guère étonnant. Elle n’avait même pas pris la peine de dire au revoir. Avec un soupir, Matt descendit à la cuisine. Il se fit un café et prit une douche.
Quelques heures auparavant, dans la soirée, deux hommes reçurent un e.mail très attendu :

« CIBLE : Wilson Fisk
CONTRAT : 20 Millions de dollar
DELAI : Dans la journée

Veuillez trouver en pièce jointe, le planning de la cible.
Merci de nous répondre rapidement. »

-V-

Le premier homme était pensif. D’origine australienne, Fred Myers, était naturalisé américain depuis peu. Il avait un peu entendu parler du Caïd, un gros bonnet de la pègre de New York à ce qu’il semblait. Mais quand on avait combattu Hulk et survécu, qu’est qu’on avait à craindre ?
Il tapa une rapide réponse :
« Ok »
...Et retourna à son occupation initiale : bichonner ces boomerangs.

Le deuxième homme, Abner Jenkins, mit plus de temps à répondre. Il connaissait la réputation et les ressources du Caïd. Mais 20 millions de dollars ! Ça ne se refusait pas. Il avait plusieurs fois fait équipe avec des associés, tel que Les Maîtres du Mal, et avait même travaillé pour Justin Hammer. Mais il avait enchaîné fiascos sur fiascos. Il avait un besoin urgent de redorer sa réputation. Il tapa la réponse :
« C’est d’accord »
..Et reprit ce qu’il faisait précédemment : réparer les micros circuits de son armure.

Matt appela Foggy au Cabinet. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs. Il lui révéla seulement que le cas de Donald Shelton était en bonne voie et qu’il ne pourra pas venir au bureau aujourd’hui. Foggy maugréa un peu le fait que Matt ne voulait lui en dire davantage, mais il n’insista pas plus.
Matt se repencha sur le mot laissé par Natacha : « Ils entreront en action aujourd’hui».
Peu de chances que les tueurs tentent de l’éliminer chez lui. L’endroit le plus logique était son bureau. Il revêtit à nouveau son costume cramoisi. Cette fois ci, il n’emprunta pas la lucarne de la bibliothèque, trop risqué en plein jour, mais le passage secret situé dans son gymnase, qui débouchait dans une impasse nauséabonde réputée déserte et à l’écart. Emergeant à l’air libre, il déclencha le grappin de son lasso canne, celui-ci s’enroula sans difficulté à la rambarde d’une terrasse voisine. Il virevolta de toits en toits, se moquant du vide. Les quelques badauds qui aperçurent la fugace silhouette rouge passé au dessus de leur têtes ne purent que s’accorder sur son surnom d’Homme sans peur.

Il finit par atterrir sur le toit d’un taxi. Le chauffeur se pencha à la fenêtre de son véhicule, suspicieux.
-Ah…c’est vous, bon…pour vous ça va. Mais si ça avait été le Tisseur, ça se serait pas passé comme ça… !
Daredevil lui répondit par un bref salut amical.
Arrivé à proximité de Wall Street , il reprit de la hauteur. Il inspecta les toits les plus proches de la tour de Wilson Fisk, et petit à petit agrandit son périmètre de recherche. A 150 mètres des bureaux du Caïd, sur le vaste toit d’un immeuble, Daredevil remarqua quelque chose d’inhabituel. Pas le large réservoir d’eau, commun à de nombreux bâtiments de New York, ni la grande antenne câblée plantée en plein milieu du toit. Mais un volumineux objet courbé monté sur un trépied il semblait, et caché par une bâche. L’objet était pointé droit sur les bureaux du Caïd. Deux silhouettes costumées se tenaient à proximité et discutaient.

Daredevil atterrit à l’autre extrémité du toit et approcha en catimini. Il se dissimula derrière le réservoir et épia les deux hommes. L’un des deux lui était familier, mais le costume avait un peu changé.

-Ecoute moi l’insecte, on fera selon mon plan !
Celui-ci avait un léger accent indéfinissable. Il portait un uniforme bleu et pourpre et était bardé de boomerangs de la tête au pied. Son nom était facile à deviner.
-Mon nom est pas « l’insecte » mais Scarabée, et qui t’a bombardé chef ?! Bouffeur de kangourous !
La voix du deuxième homme était déformé par son casque à antennes et ressemblait au bourdonnement d’un essaim en colère. Revêtue d’une carapace vert et pourpre, on voyait de fines ailettes transparentes dépasser de son dos. Le bout de ces gants était équipé de micros ventouses.
Cela confirmait à Daredevil que c’était bien le Scarabée.En effet, son costume actuel n’avait plus rien à voir avec l’ancien. La prudence s’imposait.
Boomerang eut un rictus de colère. Nonchalamment, il caressa une de ces armes courbes.
Les ailes du Scarabée commencèrent à s’agiter.
-Y’a rien qui me ferait plus plaisir l’Australien ! Mais on a un contrat à remplir. Je veux pas passer à côté de 20 millions de dollars parce que t’as les nerfs. Alors on va agir en professionnels. Et on règlera ça après !
Boomerang laissa lentement retomber sa main.

Daredevil voulait en finir au plus vite. Il avait l’élément de surprise avec lui. Il grimpa au sommet du réservoir. L’attaque fut brève.

Il projeta avec force son lasso canne sur Boomerang et dans le même élan, bondit sur le Scarabée.

Il le percuta de plein fouet par derrière. Celui-ci sous le choc et la surprise tituba. Daredevil lui faucha les jambes et lui décocha une puissante droite au menton.
Au même moment le lasso canne atteint violemment Boomerang sur le côté du visage. Il tomba à genoux voyant trente six chandelles. Il se secoua et se força à se remettre debout, se maudissant de ne pas l’avoir entendu venir.
Daredevil capta que Boomerang c’était remit sur pied. Il fit un saut perrieux arrière, et regagna le sommet du réservoir, laissant le Scarabée hébété.

Boomerang actionna ces boot-jets. Le Scarabée se redressa encore un peu groggy et s’envola aussi, mais l’impacte de Daredevil avait endommagé une de ces ailes. Il parvint à quand même à maintenir un équilibre plus ou moins stable.
L’Australien balança deux boomerangs, Daredevil dévia l’un deux en plein vol avec son lasso canne, celui-ci explosa dans une gerbe incandescente. Un boomerang explosif. Pour l’autre, il se contenta de faire un bond sur le côté, le dernier boomerang se planta dans le réservoir, à un centimètre de l’Homme sans peur.

Le Scarabée ne resta pas inactif, il joignit ces doigts et une fulgurante rafale électrostatique en jaillit. Daredevil esquiva par une longue pirouette arrière. Mais la rafale frappa quand même le réservoir et le creva. Des centaines de litres d’eau se répandirent sur le toit.

Boomerang avait déjà un de ces autres « joujous » en main. Il visa et lança.
Daredevil s’apprêtait à nouveau à esquiver, quand un son aigu, à la limite de l’audible pour des oreilles humaines, l’ébranla. Un boomerang sonique. Le son enfla encore et encore, c’était comme une vague de son pure qui le submergea, sans aucune chance de salut.
Daredevil tomba à genoux sur le toit inondé, se tenant la tête à deux mains. Son nez, ces oreilles se mirent à saigner.
Boomerang atterrit juste à côté de lui, il lui parla. Mais il ne l’entendit pas. L’Homme sans Peur finit par s’écrouler, inconscient.

A son réveil, une terrible migraine l’accueilli, sa tête était comme prise dans un puissant étau. Il ne savait pas combien de temps il était resté inconscient.. Il essaya de se lever. Impossible.
Il ne pouvait que bouger la tête. On l’avait ligoté sur une espèce de grand objet courbe… un boomerang géant.. ?!

Daredevil avait déjà été attaché à des bombes, même à une flèche géante, mais ça !
L’engin avait été déplacé sur le rebord du toit. Boomerang s’activait dessous. Il semblait régler un des propulseurs. Le Scarabée pataugeait dans l’eau à côté, les bras croisés. On devinait que l’idée de lancer un boomerang géant contre l’immeuble de Fisk ne l’emballait pas plus que ça.
Boomerang le remarqua. Il se redressa avec un soupir d’exaspération.
-Quoi encore ?!
-Non rien… Je trouve juste ça un peu théâtral…
-Théâtral ?! Et l’idée de nous balancer des centaines de litres d’eau sur la gueule ! Tu la trouves comment l’insecte ? Hein ?
-C’était un accident…Ce gars est une vraie anguille.
Du pouce, le Scarabée montra Daredevil.
-Ouais…En tout cas maintenant, c’est terminé pour lui. Maugréa Boomerang.
Il se retourna vers l’Homme sans Peur.
-T’entends Tête à cornes ?! Quelle idée t’as eu d’intervenir dans nos affaires ? On sait que t’apprécie pas trop le Caïd. Alors sa mort devrait t’arranger ?

Daredevil ne répondit pas. Il se contenta de reposer sa tête sur l’engin.
Boomerang reprit la réparation du propulseur.
Daredevil se dit qu’il avait vécu de pires situations. Il réfléchit. Non… en fait non… Il venait de se prendre quelques milliers de décibels dans la tête, était ligoté à un stupide engin prêt à être envoyé contre les bureaux d’un de ces pires ennemis. Une journée de merde en fait…

A cet instant, son odorat perçut de très légers effluves familiers, les effluves d’un parfum français. Il tourna doucement sa tête sur sa droite. De fines mains s’activaient discrètement sur ces liens. La Veuve Noire était accrochée à la paroi vitrée de la façade de l’immeuble, elle lui fit un clin d’œil et reprit ce qu’elle faisait.
Le lien finit par céder. Daredevil ne fit aucun mouvement brusque. Natacha s’occupa de l’autre lien. Il ne lui fallut que quelques minutes que quelques minutes pour en venir à bout.
Daredevil ne fit toujours aucun mouvement. Il serra et desserra les poings. Attendant que le sang reviennent dans ces mains.
Natacha attendait son signal, qui vint quelques secondes plus tard.

Daredevil bondit comme un diable à ressort sur le Scarabée. Tout occupée qu’il était à réparer son aile endommagé. Il le percuta comme un bélier, l’envoyant valdinguer quelques mètres plus loin.
Au même moment, la Veuve Noire s’élança sur le toit, de ces bracelets aux poignets, jaillit son « dard de Veuve », une décharge électrostatique qui frappa de plein fouet Boomerang. Elle poursuivit sur son élan, elle fit une gracieuse pirouette et balança un furieux coup de genoux dans l’entre jambes de l’australien. Celui-ci se courba et poussa un long et douloureux cri aigu.
Daredevil eut mal pour lui. Le Scarabée commença à se relever. Cela devait finir maintenant.

Quand le réservoir avait cédé, libérant assez d’eau pour inonder le toit, la grande antenne cablé ne s’en était pas sortie indemne. Des étincelles crépitaient à son sommet. Daredevil projeta son lasso canne en direction de Scarabée, celui-ci bondit de côté pour l’éviter, pensant qu’il était visé. Le câble s’enroula sans peine à l’antenne. Daredevil tira d’un coup sec. La grande antenne sous tension s’abattit comme un séquoia, au ralentit.

L’Homme sans peur fonça sur Natacha et la saisit par la taille, elle eut un hoquet de surprise.
Ils s’élancèrent hors du toit, dans le vide. Le grappin du lasso canne fusa et accrocha le rebord d’une cheminée d’un bâtiment en contrebas. Plus haut, ils entendirent la gigantesque antenne s’abattre avec un fracas assourdissant sur le toit. Un bref mais intense éclair de lumière illumina le ciel de Manhattan, suivit par deux hurlements simultanés.

Daredevil et la Veuve Noire attendirent quelques minutes avant de retourner sur le rebord du toit inondé.
Les deux tueurs étaient inconscients, électrocutés. Boomerang eut un bref gémissement inaudible et l’armure du Scarabée était agitée de soubresauts nerveux. Tous ces circuits étaient grillés.
Ce ne fut pas la seule conséquence de ce cours jus, tous les appareils électriques, sur 300 mètres à la ronde furent hors service.

Toute la scène avait eu un témoin privilégié. Loin en face, dans un vaste bureau, l’œil collé à une lunette monté sur trépied, les mains derrière le dos. Le Caïd n’avait pas perdu une miette de tout ce qui c’était passé, un sourire de satisfaction au coin des lèvres.
Il ne lui restait plus qu’un tout petit problème à régler.

[Thorn]

Toujours agréable à lire, et très ancré dans l'univers Marvel

[Ben Wawe]

Toujours très plaisant à lire.

[gorlab]

Marchi à vous deux !

[gorlab]

Conclusion. Voila, l'histoire se termine, j'espère que ca vous aura distrait un peu. Merci pour vos remarques en tout cas. On hésite à montrer parfois nos écrit à nos proches, crainte qu'ils soient trop complaisants, mais la avec des personnes que l'on ne connait pas trop, somme toute, c'est encourageant, surtout quand les remarques sont positives.
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Dans le vaste bureau d’une haute tour de Wall Street, Wilson Fisk avait rassemblé tous ces hommes. Il leur avait demandé de venir il y’a une heure de cela, et depuis il n’avait pas prononcé un seul mot ni trahit la moindre émotions. Slim savait ce que cela annonçait, le calme avant la tempête.
Le Caïd leva finalement les yeux de ces notes. Il regarda ces hommes, un par un. Certains s’agitèrent mal à l’aise sous le regard inquisiteur.
Il se renfonça dans son fauteuil.
-Darryl, approche je te prie.
Sa voix n’avait pas été menaçante, mais on devinait quand même une certaine froideur et un calme apparent derrière.

Darryl approcha lentement devant le bureau de Fisk sous les regards interrogateurs et inquiets de ces collègues. Son tic nerveux le reprit, son œil gauche commença à cligner anormalement vite.
-Cela fait combien de temps que tu travailles pour moi Darryl ?
L’intéressé eut une hésitation, il commençait à se dandiner d’un pied sur l’autre.
-J..Je sais pas…deux ans je croix patron…
-Deux ans et quatre mois pour être précis.
Le Caïd continua toujours de sa voix mesurée, ces yeux fixés dans le regard fuyant de son homme de main.
-Tu penses que je te paye bien Darryl ?
L’homme de main déglutit avec peine.
-O..Oui, vous êtes généreux patron..
La mâchoire de Fisk se serra. Slim vit qu’il faisait de gros effort pour se maîtriser.
-Alors tu vas m’expliquer ce virement de 150 000$ sur ton compte venant de Kiev !
Le Caïd c’était brusquement redressé, penché en avant, les poings posés sur le bureau.
Darryl fit malgré lui un pas en arrière.
Ces collègues eurent le même réflexe involontaire.
-Et bien ? Je t’écoute !
-…. !
Aucun son ne sortit de la gorge de Darryl, toutes couleurs se retirèrent de son visage.

Fisk se rassit, si les yeux du Caïd avaient été des armes, son homme de main ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps.
-Tu m’as vendu à ces putains de russkofs ! Ils savaient que j’étais ici ce matin, tu les a rencardé sur mon emploi du temps !
-J..Je...
Fisk leva une main impérieuse et le fit taire.
-Non, n’essaye pas d’expliquer quoi que ce soit. Il est trop tard maintenant.
Le visage de Darryl avait une pâleur d’ossements.

Le Caïd essaya de reprendre un ton plus calme.
-Rassure toi… Tu m’es plus utile vivant que mort.
D’un claquement de doigts, Fisk ordonna que son ex-homme de main soit encadré. Trois hommes entourèrent instantanément Darryl.
-Tu vas rentrer gentiment chez toi Darryl. Dans deux heures les flics viendront te chercher. Tu leur avoueras le meurtre de Silver.
Le Caïd avait dit cela sur un ton qui ne tolérait aucune discussion.
Les épaules voûtées, Darryl fut « raccompagné ».
Avant de sortir du bureau, Fisk lança ironiquement aux hommes qui escortaient Darryl :
-Veillez à ce qu’il arrive « saint et sauf » chez lui. Je m’en voudrai qu’il lui arrive quelque chose.

Le Caïd se retourna vers Slim.
-Une pierre deux coups, la maffia russe n’essaiera plus de s’implanter à New York et j’ai dénicher un traître dans nos rangs.
Slim demanda timidement :
-Et pour Dardedevil chef ?.
Le Caïd s’assombrit
-Pour lui, ce sera autre chose, il suffit juste d’être patient.

Dans le cabinet de Murdock & Nelson Associés, Donald Shelton avait les larmes aux yeux, Matt en était presque gêné. La nouvelle était tombé il y’a quelques minutes du bureau du Procureur. La police avait arrête un suspect qui avait avoué le meurtre de Benjamin Silver. Le Caïd c’était donc débrouillé pour tenir parole.
Foggy avait un large sourire de satisfaction et tapotait l’épaule de Shelton.

La Veuve Noire avait rassuré Matt, il ne devrait plus entendre parler de la Maffia Russe avant un bon moment, deux échecs cuisants leur suffisaient.
Le front de Matt se plissa. Le grand gagnant dans cette histoire était le Caïd, il l’avait aidé à éliminer la concurrence. Involontairement, le poing de Matt se serra sur sa canne. Il se força au calme. Il y’aura d’autres jours, d’autres nuits, d’autres occasions. La confrontation devenait inévitable.
Mais ceci est une autre histoire…

[Ben Wawe]

Très sympa'.
Très bonne fin pour une histoire très plaisante. C'est bien, j'ai bien aimé lire tout ça et tu as bien mené le tout. Bravo.

[gorlab]

merci !
En fait le truc d'impliquer la Maffia russe m'est venu quand j'ai fait une allusion à la Veuve Noire, et de fil en aiguille, j'ai décidé d'impliquer l'espionne plus concrétement.