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Sinon Janine, et hop emballé c'est pesé.
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Pourtant un serval n'est pas du tout le même animal que le glouton (wolverine)
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Si j'ai bien compris, Larfleeze demande du rat, des gaufres et du fromage ?
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Allez, tout le monde en choeur chante avec moi : "Wolverine est un idiot, c'est Cyclope le plus beau !" |
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Lisez "Glouton et les Hommes X" ! |
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Dommage que tu ne viennes pas au prochain resto de Ramonville.
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C'est précisément ce que l'on appelle un problème d'encombrement, ou de calibrage. Le traducteur ne peut pas savoir si les fichiers permettent au lettreur d'élargir la bulle ou pas. Par défaut, il considère que la bulle est aplatie, qu'on ne peut pas y toucher (à moins de bidouilles pas possibles…), et il gère l'emplacement comme il peut. Traduire "now" par "maintenant" dans une petite bulle est en général impossible, même si c'est correct et légitime. Donc "là" est un choix possible, en fonction du contexte. Deux autre choix viennent à l'esprit : "allez" et "vite". Alors bien entendu, si l'on en croit le dictionnaire (et j'en profite pour rappeler qu'un dictionnaire restitue une langue normative, c'est-à-dire une langue qui ne prend pas en compte tous les effets et figures de style, ni les contextes d'énonciation, mais va au plus général), "now" se traduit par "maintenant". Sauf que dans les situations où l'on trouve "now" dans une petite bulle exclamative, le mot véhicule bien souvent l'idée d'empressement, de vitesse, de délai, d'immédiateté. Ce que "là", "vite" ou "allez" restituent avec grande efficacité. Dernier point, je rappellerai une évidence, qui semble parfois échapper aux lecteurs mais également, et là c'est plus grave, aux lettreurs et aux responsables éditoriaux : le corps de caractère utilisé dans une bulle définit le volume sonore employé par le personnage. Pour faire simple, des grosses lettres signifient que le personnage parle fort, des petites lettres signifient qu'il murmure. Si l'on commence à réduire les lettres à cause de l'encombrement, on parasite la lecture totalement, puisque l'on utilise d'une mauvaise manière un code (typo-)graphique d'ordinaire dévolu à d'autres types d'information. Là où un personnage crie parce qu'il est pressé d'une manière ou d'une autre, le voilà qui murmure, ce qui va à l'encontre de la scène. L'un dans l'autre, "là" ne me semble pas un mauvais choix (sous couvert d'une cohérence avec les bulles qui précèdent et qui suivent, bien entendu), comme "allez" ou "vite" peuvent s'avérer l'être aussi, à l'occasion.
Après, certains studios pratiquent des tarifs très bas, et dans ces tarifs, toucher à une bulle ne fait pas partie du boulot. Donc ils prennent le texte et le réduisent pour le faire rentrer au chausse-pied. D'autres studios le font, mais souvent, ils pratiquent des tarifs plus élevés. Et qui plus est, ils ne le font pas de leur propre chef, ils le font à la demande de l'équipe éditoriale. Il faut donc que celle-ci considère le lettrage comme une étape importante qui mérite qu'on s'y attarde. Ce qui n'est pas toujours le cas. Jim Dernière modification par Jim Lainé ; 12/10/2012 à 20h41. |
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Pareil pour des titres d'épisode. Surtout s'ils sont dessinés dans les décors (comme Francavilla le fait sur ses histoires, à la Eisner, quoi…). Là, faut carrément retravailler l'image, quoi… Tout un travail qui, somme toute, ne saute pas aux yeux des lecteurs. Une sorte de travail de l'ombre, en quelque sorte. Un autre point à prendre en considération dans le cas de Panini (et sans doute pas chez Delcourt ou Urban, où il me semble que ça ne se présente pas). Panini, me semble-t-il, imprime une partie de sa production en "amalgame" sur plusieurs pays, les différentes éditions étant "roulées" en même temps. Dans l'impression, on travaille sur quatre films (cyan, magenta, jaune, noir). Les textes des bulles sont sur un film (ou un calque, désormais) noir. Et c'est ce calque qui change pour changer de langue, alors que les autres calques restent les mêmes. Quand on a des textes en "défonce" (c'est-à-dire en couleurs, qui sont donc présents sur les quatre films), on s'expose à des problèmes. Reprenons l'exemple du "beware" cité plus haut. Admettons un "beware" rouge qui dépasse de la bulle, et donc dépasse sur le reste de la case. Que l'on soit avec un fichier aplati ou en calques séparés, on ne peut pas laisser les "attention", "achtung" ou "cuidado" des différentes éditions en rouge aussi, puisque le film du rouge reste inchangé entre les différentes éditions. Du coup, on ne peut changer que le texte noir, et "attention", "achtung", "cuidado" passent en noir. Et rétrécissent un peu pour rentrer dans la bulle. Ou alors on met un patch noir à l'emplacement de "beware", que l'on "creuse" comme un pochoir avec des lettres blanches qui correspondent à chaque langue différente. Dans tous les cas, ça fait une manipulation qui détourne un peu de la forme d'origine dans le comic book américain. Ça, c'est pour les bulles. Mais imaginons un graffiti mural, dessiné dans une case. Genre "Tony Stark Wuz Here" ou "Hal Jordan is a Jerk". Le traducteur, qui voit que ça a une importance, va le traduire. Le rédacteur, lui, va conseiller au lettreur de ne pas y toucher parce que le bouquin est imprimé en amalgame, et la traduction va finir en note de bas de case, parce qu'on n'est pas en mesure de fournir un jeu de films complets par édition étrangère (à moins d'imprimer séparément, mais dans ce cas, adieu les économies réalisées par l'impression en amalgame). Et ce que je viens de dire vaut aussi pour la taille des bulles. Si on imprime en amalgame et qu'on grossit une bulle pour, mettons, l'édition française, il faudra la grossir aussi pour toutes les éditions. Certaines n'en auront peut-être pas besoin et ça fera une grosse bulle un peu vide. Mais surtout, logistiquement, c'est super lourd, et c'est propice à plein d'erreurs. (J'espère avoir été clair.) Jim |
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Juste une question très b^te et inutile mais ... Ça veut dire quoi exactement fulchibar ?
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Aucune idée !!!
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l'exemple qui me vient à l'esprit est le premier épisode de Identity Crisis. L'action commence 35 minutes dans le passé à Opal City et, quelques pages plus loin, on arrive à Smallville au moment présent. Donc passer de "Opal City. Il y a 35 minutes." (dans deux bulles) à "Smallville. Là." (dans 2 bulles également) sur le moment j'ai marqué un temps d'arrêt en me disant "c'est nul !" avant de continuer ma lecture parce que finalement, ce n'est pas très important. La "qualité" de l'histoire est bien plus déprimante... Ceci dit la "typographie émotionnelle" n'entre pas en ligne compte dans ce cas, si ?
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"Je ne pense jamais au futur. Il vient bien assez tôt" Albert Einstein |
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(Bon, somme toute, l'usage de "là" dans un contexte temporel ne me choque pas. Ça me semble relever davantage du langage parlé et familier, mais bon, tel que tu le décris, ça renseigne efficacement le lecteur, donc c'est pas une terrible et monstrueuse erreur, me semble-t-il.) La solution (qui est un pis-aller, j'en conviens), reviendrait à traduire par "maintenant" et à diminuer le corps de texte sur tous les récitatifs de temps et de lieu de l'histoire. Ce qui veut dire faire un peu attention sur l'ensemble du récit, ce qui est un peu chiant, et là aussi propice aux erreurs. L'autre solution, qui amène l'éditeur français à être plus interventionniste (et faut voir dans quelle mesure c'est possible dans l'image), ce serait de créer un autre récitatif. On met "Smallville" dans le premier et "Maintenant" dans le second. Mais là encore, faut se caler avec le lettreur. Et faut décider de le faire. C'est un détail apparemment anodin, mais derrière se trouve la philosophie de l'éditeur : est-ce qu'on "retouche" pour le confort et la fluidité et l'accessibilité du récit, ou bien est-ce qu'on est fidèle aux choix américains ? Comme d'habitude, la vérité est quelque part au milieu de tout ça… Là (!!!) pour le coup, on touche aux limites (techniques, méthodologiques et déontologiques) du métier. Jim |
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Bravo Jim, c'est cool de voir un peu de perspective informee sur ce sujet.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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