#1546
|
||||
|
||||
Et de Nemours?
|
#1547
|
||||
|
||||
__________________
"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. |
#1548
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Very Bad Trip je l'ai d'autant plus en travers que depuis la sortie de ce film avec ce titre j'ai beaucoup de mal à expliquer aux gens l'existence du film Very Bad Things sorti plus de 10 ans avant sur un thème similaire (mais en tellement mieux)... Je sais pas s'ils sont fait exprès de faire un titre qui ressemble ou si c'est un hasard parce que le vocabulaire anglais acceptable pour un titre VF est assez limité :/
__________________
Je pense donc je signe. Dernière modification par Mandrill ; 14/10/2013 à 23h20. |
#1549
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Le métier de traducteur appelle des solutions au cas par cas. Donc il ne "faut" rien, à part se méfier des obligations. De même, on n'est pas obligé de "tout" traduire. En revanche, ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est qu'il est important de rendre tout accessible au lecteur, et donc de penser tous les éléments de la BD (ou du texte, ou des dialogues de la série) de façon à ce que ça fasse sens dans la langue d'arrivée. Si cela implique de traduire des noms, de décaler des bulles, de changer les jeux de mots, de remplacer des références, alors que les traducteurs y aillent. Personne de censé ne reprochera à Manchette d'avoir remplacé un jeu de mots sur "watch" dans une case par un jeu de mots sur "verre" dans la case suivante. Jim |
#1550
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Jim |
#1551
|
||||
|
||||
le problème pour les notes en bas de page sur l'exemple Deadpool ou pour tout autre titre humoristique :
|
#1552
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les gens qui sortent de leur lecture devraient s'acheter des pneus cloutés.
Faire des recherches sur Internet, c'est comme une note de bas de page : ça fait sortir de la lecture. Et sortir de la lecture, apparemment, c'est mal.
Et un point est soulevé, ici, qui me semble essentiel : le lecteur VF paie pour une édition VF de son produit. Donc pour une adaptation. Il est en droit de grogner si un minimum d'adaptation (et d'accessibilité) n'est pas entrepris à son endroit. Entièrement d'accord aussi : les systématismes sont dangereux et casse-gueule.
Je repense souvent à cette scène de Pulp Fiction où Mamie Van Doren est évoquée, parce que confondue avec Marilyn Monroe. Tout le monde voit la scène ? Bon. Si par exemple une référence à Mamie Van Doren est jugée trop lointaine par le traducteur, et qu'il décide de la remplacer par une référence à Marilyn Monroe (après, faut voir le contexte, hein…), j'aurais tendance à juger ça d'un bon œil, du moment qu'il obtienne un résultat similaire au résultat obtenu sur le lecteur d'origine.
Cela dit, une solution (là encore en fonction de la manière dont la bulle VO est rédigée) c'est de zapper les noms, et de se concentrer sur la fonction. Genre "si j'étais Ed Koch" par "si j'était maire de New York". Mais là encore, c'est une stratégie qu'il incombe au traducteur de choisir.
Arrêtez d'employer des mots sans en comprendre le sens. Un encart est un feuillet ou un cahier agrafé ou glissé dans une publication, comme un bonus (genre, le prospectus dans Toys 'r' Us au milieu de Télé Z, vous voyez). Là, ce dont vous parlez, c'est une note. Voire un encadré. En aucun cas un encart. Ouais, quand le traducteur n'y arrive pas. En général, d'ailleurs, il explique qu'il y a un jeu de mot intraduisible. Je viens de voir ça dans le roman de Mark Hodder sur Spring-Heeled Jack, j'ai vu ça sur un jeu de mots autour de "fag" dans un Neil Gaiman traduit par Patrick Marcel, mais c'est très rare. Et je serais même tenté de dire que la présence de notes de bas de page dans un roman aurait plutôt tendance à me refroidir et à me rendre méfiant sur le travail du traducteur.
L'idée, dans l'acte de traduire, c'est de passer des émotions aux lecteurs sans filtre. De le rendre à même de réagir aussi vite et aussi bien que le lecteur d'origine (je me répète, je sais). Sinon, on obtient des traductions comme celles chez Ankama, avec un tombereaux de notes en fin de volumes qui t'obligent à t'arrêter en cours de lecture, à aller à la fin du bouquin pour comprendre, puis à reprendre ta lecture. Et là, je repose la question ? Pourquoi acheter de la VF ?
Cela dit, faut que je trouve où vous en parlez, parce que je veux participer.
(alors que tu pourrais t'interroger sur l'encadrement de la part de l'éditeur…) (bon, en attendant, je vais chercher où c'est-y que vous causez d'Aragonès…) Jim |
#1553
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
#1554
|
||||||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||||||
Surtout qu'il y quand même le côté politique dans Aragonès, et la transposition dans une autre époque et dans un autre pays ne colle que rarement et ne conviendrait pas forcément à l'auteur. Moi ça me pose problème et ce n'est absolument pas ce que je recherche. Après effectivement comme je l'avais dit, il reste la VO. Mais ce n'est pas toujours possible (pour moi en tout cas) avec des œuvres où le langage est assez complexe (je pense à Krazy Kat ou à Pogo par exemple).
__________________
|
#1555
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Après, on est dans le registre de la parodie, donc de la collision des références, à la base. De là, je me suis dit qu'il était intéressant de trouver des références qui parleraient au lecteur francophone d'aujourd'hui. Donc je me suis demandé ce qui ferait rire le spectateur des Guignols, grosso modo.
La parodie rend les choses un peu atemporelle, d'une certaine manière (encore plus sur un sujet "social" comme ça qui dépasse les frontières). C'est un peu comme les parodies de séries télé ou tout ça : la parodie succède à son objet, donc quand on traduit une parodie, on peut, me semble-t-il, se "décaler dans le temps" et se mettre sur "aujourd'hui".
C'est la question que je me suis posée quand j'ai traduit : quel est l'esprit, quelle est l'intention. Bon, j'ai travaillé sur des copies, que je n'ai plus, donc je serais bien incapable de te dire ce qu'il y avait à tel ou tel endroit, mais mon idée, de tout temps, ça a été de me dire "c'est tel gag qui fait rire le lecteur américain, qu'est-ce qui pourrait bien faire rire le lecteur français aujourd'hui ?"
A contrario, plein de bouquins cessent d'être commercialisés en quelques années. La pérennité n'est plus un but ni un critère. Après, admettons que ces bouquins soient repris en 2030, par un autre éditeur, avec un autre traducteur. Si ce traducteur jugeait bon de tout refaire, de choisir une autre chanson que La Bohème, de renvoyer à des politiques ou des vedettes de son époque, ma foi, ça ne me semblerait pas choquant. Surtout pour un recueil d'humour. C'est comme un sketch qu'on actualise, quoi…
"Ces gens-là". D'autant que "faire correctement leur boulot", ça veut dire "faire leur boulot selon mes critères à moi". Je me demande pourquoi je réponds.
Là, on parle de note en bas de page, donc au cœur du récit, dans la fluidité de la narration. Et comme dit précédemment, ça "défluidifie". Donc le traducteur doit chercher un maximum de solutions avant d'arriver à cette extrémité.
C'est ce que j'ai essayé, en tout cas.
Je ne fais pas souvent référence à de tels arguments d'autorité (même si je les garde à l'esprit en travaillant), et je sais bien que ce n'est pas immédiatement transcriptible en passant de la littérature à la BD, mais je crois que c'est une distinction qu'il faut conserver à l'esprit quand on réfléchit au travail d'un traducteur.
Là encore, l'important, c'est l'équilibre : s'avancer en tant que traducteur sans faire reculer l'auteur. Et, pour recentrer sur Aragonès (et ses scénaristes), il est auteur de quoi ? De commentaires politiques ciblés… ou de gags qui font rire ? Et que doit-on respecter le plus dans le but de respecter ton travail et son intention ? Voilà, je crois que j'ai fait le tour des remarques, j'espère avoir répondu à un max de trucs. Je suis bien conscient que je n'ai fait changer personne d'avis, mais bon… Et encore désolé d'avoir zappé ça, je passe pas souvent (et aujourd'hui, je cherchais autre chose, c'est dire…). (en revanche, je passe de temps en temps voir si on me laisse un message… donc si jamais il s'ouvre une discussion à laquelle vous souhaitez que je participe, n'hésitez pas à laisser un MP, je finirai par le trouver…) Dernière chose (j'y pense parce qu'Ed parlait d'anachronismes dans un des derniers posts que j'ai lus…). J'ai une approche un peu différente sur les trucs humoristiques et sur les comics de super-slips (c'est dû à une sensibilité personnelle, à des exigences différentes, et aussi à des discussions en amont avec l'éditeur…). Et j'ai reçu des remarques fort sympathiques, voire des compliments, sur mon travail concernant l'Anthologie Superman. Que ce soit d'ailleurs sur des forums ou en vrai (et ça, c'est cool…). Tout ça pour dire que je comprends très bien qu'on puisse ne pas être d'accord avec mes choix, mais ce sont des choix, pas des erreurs (des erreurs, j'en commets déjà assez, je risque d'en commettre encore, je suis le premier à me flageller). Bon, faudrait que je retrouve ce pour quoi j'étais passé, sacrénom… Jim |
#1556
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Pas de souci, tu as manifesté ta surprise et ton désaccord, et je n'ai pas eu l'impression que tu l'aies fait d'une méchante manière. D'autres, si, mais pas toi. Jim |
#1557
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Et je suis sensible à l'argument du patrimoine. Dans le cas d'Aragonès (qui, un peu comme Don Martin, est surtout un peintre de la société et du quotidien), l'inscription dans une réalité socio-politique d'une époque donnée me semble minoritaire dans son œuvre (d'ailleurs, ça se sent dans l'équilibre du bouquin…). De là l'accent mis sur l'humour, sur le déclenchement du rire. Mais c'est un choix personnel, que je défends, alors qu'un autre traducteur ferait un autre choix. Les parodies de chanson ou de poésie (chez Don Martin, y en a pas mal, aussi…) nécessitent de travailler soit sur des équivalents de chez nous, soit sur des détournements des traductions "officielles" (je pense au Casey at the Bat ou au Rime of the Ancient Mariner, dont les traductions m'ont servi de références, aussi…). Là encore, je crois qu'on est dans la recherche de l'équilibre, dans la valse entre le traducteur qui s'avance (mais pas trop) et l'auteur qui recule (mais juste ce qu'il faut). Jim |
#1558
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
C'est vraiment le décalage entre le titre "Chapitre : années 60" en haut de page et la mention d'Obama dans le milieu qui m'avait choqué. Le bouquin aurait été structuré différemment (par thèmes, ou que sais-je) l'adaptation aurait probablement été invisible (ce que, à mon sens, devrait toujours être une adaptation, et c'est d'ailleurs pour ca que les références franco-françaises dans un texte américain me gênent, l'adaptation est trop visible et me choque. Mais je comprends que ce ne soit pas l'avis de tout le monde) |
#1559
|
||||
|
||||
Je ne suis pas d'accord avec les réponses de Jim mais je suis très respectueux de sa position et du temps consacré... Une différence de point de vue mais bon dieu que ça fait du bien de lire des posts aussi posés sur ce thème.
__________________
King, Springsteen, Guardiola, Brubaker et tous les autres |
#1560
|
||||
|
||||
oui
roman ou ciné ou serie TV c est la meme chose.. le traducteur fait le même genre de choix... et parfois même se troue sur les references (j adore toujours l exemple de P. Marcel sur un roman ou la reference à Submariner et Human Torch est traduit par Homme Eau et Homme Feu.. ) |
Tags |
chouineries |
|
|