#271
|
||||
|
||||
Parce que tu crois encore aux billevesées illuminées de Gilles? J'attends Ramonville 2009 pour acquérir la collection complète, naturellement.
|
#272
|
||||
|
||||
Ah la vache, Ivan les connait toutes !
Par contre, je me dois de préciser que je ne caresse Jim Balent ni du doigt ni d'aucune autre manière que ce soit |
#273
|
||||
|
||||
Par contre, Ivan, dans ton post, quand les adultes cliquent, s'affiche une croix rouge finalement fort peu sexy.
|
#274
|
|||
|
|||
IVAN m'inquiète quand même
|
#275
|
||||
|
||||
C'est réparé, m'sieur Niglo.
Et, monsieur doop? Je ne suis pas inquiétant. Je vis ma passion à fond les ballons (uhuh), voilà tout. |
#276
|
||||
|
||||
Et msieur Cytrash comment elle le vivrait ta femme en te voyant lire cela à côté d'elle au lit hein ?
Magnifique critique, et la boobture d'Ivan me pâme de bonheur. (Si culture existe, boobture existera).
__________________
Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu. Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent. |
#277
|
||||
|
||||
It Rhymes with Lust (Dark Horse Comics, mars 2007, 136 pages, 14.95$) Scénario : Arnold Drake & Leslie Waller. Dessin : Matt Baker. Encrage : Ray Osrin. « La domination du Mal est sociale et politique. Le pouvoir social et politique est exercé par des salauds. Plus précisément, des capitalistes sans scrupules, alliés ou identiques à des gangsters groupés en organisations, ont à leur solde les politiciens, journalistes et autres idéologues, ainsi que la police et la justice, et des hommes de main. » (Jean-Patrick Manchette, Chroniques) Houla ! Dites-moi, ça doit bien faire quatre jours que je n’ai pas rendu hommage à nos chers disparus ! Il est temps d’y remédier. Le hasard étant ce qu’il est, quelques jours après la mort d’Arnold Drake, Dark Horse rééditait ce récit, initialement paru en 1950, que Drake a co-écrit. L’événement semble n’avoir pas ému grand monde, pourtant It rhymes with Lust constitue un objet tout à fait singulier et même révolutionnaire, un graphic novel paru des années avant que le terme ne fasse son apparition (la couverture le qualifie en fait de ‘picture novel’) et que cette forme de récit ne se développe aux Etats-Unis. Une expérience presque sans lendemain (apparamment St. John Publications, l’éditeur initial, publia un second de ces picture novels, The Case of the Winking Buddha, par une toute autre équipe, mais je n’en sais guère plus). Qu’est-ce qui rime avec Lust ? La réponse est Rust. Rust Masson, la jeune veuve de l’homme le plus puissant de Copper City, récemment décédé, et qui espère s’accaparer tous les pouvoirs de son défunt mari. Pour cela, elle fait appel à Hal Weber, journaliste et ancien amant, qu’elle compte bien manipuler à sa guise afin de se débarrasser de Marcus Jeffers, le seul politicien local, tout aussi pourri qu’elle, qui soit capable de lui faire de l’ombre. La seule personne semblant vouloir s’opposer aux projets machiavéliques de Rust est Audrey Masson, sa belle-fille, jeune demoiselle au cœur pur et noble, qui cherchera en Hal Weber un soutien et, qui sait, l’homme de sa vie. On l’aura compris, It rhymes with Lust est un polar dans la grande tradition du genre. Le personnage de Rust Masson est une sorte de veuve noire, assoiffée de pouvoir, et ne reculant devant aucune méthode, aussi ignoble soit-elle, pour parvenir à ses fins. Jouant de ses charmes, elle va parvenir à étouffer la conscience d’Hal Weber, plein de bonnes intentions et fier porteur de l’étendard de la vérité journalistique, qui va systématiquement oublier toutes ses bonnes résolutions chaque fois que Rust entamera pour lui la danse des sept voiles. A force de tergiverser, de renier ses convictions toutes les douze pages puis de faire une nouvelle fois machine arrière, le personnage d’Hal Weber est profondément énervant, et probablement le seul élément de cette intrigue qui ne soit pas à la hauteur. Certes, il finira par faire ce qu’on attend de lui, mais Dieu qu’il aura mérité quelques bonnes paires de baffes avant de se décider à tenir son rôle (on regrette même qu’il n’ait pas droit à une bonne séance de passage à tabac, histoire de). Audrey Masson, la belle-fille, jouera un rôle essentiel dans cette histoire, faisant dévier de temps à autre ce récit vers les rives des romance-comics. Mais dans l’ensemble, Drake et Waller s’en tiennent aux principes du polar américain. Avec ses politiciens véreux, ses industriels sans scrupules, et ses braves gens qui souffrent des méfaits et des règlements de compte de ceux qui les gouvernent. Le discours social occupe une place importante dans ce graphic novel, parfois un pau naïf et manichéen, certes, mais qui a le don de donner davantage de corps au récit. Rust Masson n’est pas simplement une riche oisive qui s’amuse de la vie des autres pour occuper son temps, elle est la représentante d’une caste sociale dominante, prête à tout pour maintenir son statut. Le discours sous-jacent est emminement politique, comme tout bon polar qui se respecte. Graphiquement, It rhymes with Lust est tout aussi réussi. Je ne connaissais pas Matt Baker, dont il est dit en postface qu’il fut l’un des premiers noirs à faire carrière dans le monde des comics, je le découvre ici. Son style est d’un classicisme extrêmement élégant, et Baker est aussi à l’aise lorsqu’il doit dessiner les trognes patibulaires de quelques truands ou les formes délicates et arrondies de ses belles demoiselles. L’élément visuel le plus étonnant et intéressant, c’est le fait que les décors et arrière-plans ne sont pas encrés mais tramés. La technique surprend au premier abord, mais donne aux panels une profondeur bienvenue. Remercions donc Dark Horse de nous avoir ressorti cette petite merveille, dont la lecture est hautement recommandée. |
#278
|
||||
|
||||
J'achète. (dès que je trouve quelqu'un qui daigne exploiter ma force de travail et me faire perdre mon temps)
Pourquoi j'ai jamais entendu parler de aç? |
#279
|
||||
|
||||
Holly au lit! ^^
__________________
Il est impossible de faire comprendre quelque chose à quelqu'un
si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas. |
#280
|
||||
|
||||
Monsieur Niglo pourrait-il peut-être nous en dire plus sur la danse des sept voiles?
Dans le cas contraire, même déçu, j'avouerais sans torture que sa chronique donne très envie de découvrir ce polar graphique. |
#281
|
||||||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||||||
Je suis vraiment troublé. Bon, oui, c'est assez mauvais... mais je trouve ça très perturbant quand même, à pas mal de niveaux. Le trip "dictature de la liberté" crée pas mal d'interrogations. Et la position d'écriture de Mackey est assez bizarre aussi. Il est évident qu'on n'est pas dans la parodie, mais pourtant on est clairement dans le pastiche. C'est outrancier, mais très logique, absurde mais évident, nul mais nécessaire. Ce truc m'a enculé le cerveau.
__________________
Achète mon âme ! "Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!" |
#282
|
||||
|
||||
Et le porte-monnaie, car un # suffisait amplement... ?
__________________
Il est impossible de faire comprendre quelque chose à quelqu'un
si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas. |
#283
|
||||
|
||||
I like watching train wrecks.
__________________
Achète mon âme ! "Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!" |
#284
|
||||
|
||||
Ah, on me fait savoir que les vacances sont terminées et qu’il serait temps de se remettre au turbin. Certes.
Empowered vol.1 (Dark Horse, mars 2007, 248 pages, 14.95$) Scénario & dessin : Adam Warren. Empowered est le dernier projet en date d’Adam Warren (oui, je sais, en même temps paraît chez Marvel sa mini-série Iron Man : Hypervelocity, mais je l’ai zappée. Si quelqu’un la lit, je veux bien son avis). L’histoire d’une jeune et jolie et quelque peu nunuche blonde super-héroïne, baptisée Empowered, à qui il arrive tout un tas de malheurs. En fait non : il lui arrive toujours les deux mêmes malheurs : à chaque fois qu’elle croise un super-vilain, aussi ringard soit-il, son costume finit en lambeaux, et elle finit ligotée et bâillonnée. A chaque fois. La pauvre. Empowered doit ses super-pouvoirs à son costume, à ce point moulant qu’elle ne peut porter ne serait-ce qu’un string en dessous, costume qui lui donne la force de dix hommes, mais qui a la fâcheuse habitude de se déchirer pour un rien. Or, au moindre accroc, le vêtement perd la plupart de ses vertus, laissant sa porteuse démunie face à ses adversaires. D’où ligotage, bâillonnage et situations embarrassantes à répétition. Ce premier volume des aventures de la demoiselle est composé d’une succession d’histoires courtes (une quarantaine à peu près, dont aucune ne dépasse les dix pages) au cours desquelles Adam Warren introduit progressivement les principaux personnages qui vont graviter autour d’elles : ses collègues super-héros, qui ne cachent pas leur mépris pour la demoiselle, et se lassent assez vite de devoir systématiquement la sortir du pétrin où elle s’est fourrée ; son boyfriend, petit criminel sans histoire ni super-pouvoir, qui sera pourtant le premier à lui prêter attention et à se soucier d’elle ; Ninjette, une super-vilaine qui va devenir son amie et confidante ; sans oublier une entité mystico-cosmique qui, après avoir échoué à conquérir le monde, finira sa carrière dans le salon d’Empowered, passant ses journées à mater des DVD, faute de pouvoir mater Empowered et son copain dans leurs ébats… Cette succession de scénettes permet à Adam Warren de donner progressivement de l’épaisseur à ses personnages et à son univers, tout en multipliant les situations souvent très drôles (et forcément sexy). Entre autres, on découvrira comment son tour de taille a évité à l’héroïne de finir sa carrière dans un harem galactique, quels sont les fantasmes favoris des amateurs de super-héros, ou en quoi la plupart des super-pouvoirs ne sont en fait rien d’autre qu’une MST quelque peu exotique. En outre, entre chaque scène, Empowered vient régulièrement s’adresser directement au lecteur, s’excusant pour telle ou telle situation, ou lui demandant de ne pas s’attarder sur tel panel où elle apparaît trop dévêtue à son goût. Le tout dans un style à mi-chemin entre comics et manga, qui constitue depuis un bon bout de temps déjà la marque de fabrique d’Adam Warren. On aurait tort de ne voir dans cette série qu’une collection d’histoires de blondes adaptées à l’univers super-héroïques. Certes, la demoiselle n’a pas inventé l’eau tiède, mais Adam Warren ne rit pas systématiquement à ses dépens. Elle est naïve, certes, et encore plus maladroite, mais sincère dans sa démarche et finalement beaucoup plus sympathique que l’ensemble de ses collègues. En fait, Empowered, c’est Mary Marvel au pays des pervers. Avouez que vous en rêviez… |
#285
|
||||
|
||||
Niglo est un double demi-dieu.
Vivant, hein. |
|
|