GARTH ENNIS présente HELLBLAZER (Urban Comics)

[Jorus C'Baoth]

Une tuerie le run d'Ennis, de bout en bout, la relation avec Kit est poignante comme rarement une relation dans un comics le fut.

[Fred le mallrat]

comme le Jorus...
Peut etre que la relation Custer/Tulip est equivalente...

[Eddy Vanleffe]

GARTH ENNIS PRESENTE HELLBLAZER TOME 1

Ca y est, je me suis laissé tenté; je suis enfin entré en posséssion d'un tome de ce monument de la BD américain qu'est Hellblazer.
Je l'ai lu, j'ai vaincu et j'ai pas accrochu...

"Mauvaises habitudes"
On va commencer par un arc très important pour le héros: Constantine le "blasé de l'enfer" (la trad que même Panini a pas osé). Cet arc sert largement de base d'ailleurs au film avec Keanu Reeves... Après avoir trainé sa carcasse d'anglais chouineur dans plein d'histoires craspecs, Johnny se retrouve avec une grave maladie. il en profite donc pour faire le tour de ses potes, visiter des malades et blaguer avec satan...Rien n'est très sérieux ni très prenant dans cet arc puisque Constantine ne manifeste pas vraiment plus de faiblesse avec sa pathologie, qu'après un cuite. L'ironie avec son addiction au tabac est évidemment souligné mais sans plus et les scènes d'hôpital me font juste marrer (on frise la docutmentation 0), on se croirait dans un dispencer d'après guerre. Ensuite la magie n'est pas beaucoup plus crédible que dans Buffy et je n'ai jamais été sensible au fait que brûler de l'encens et raconter des conneries pouvait faire apparître des créatures à la fois défiant la raison et taillant le bout de gras comme à un arrêt de bus.
Bref celà étant posé, je m'attarde sur la personalité de Constantine qui est tout sauf Badass, ce gars passe son temps à pleurnicher sur son sort en buvant des bières dans des bars. Il traine son cul de gros minable qui fait semblant d'avoir du style et parvient quanbd même à berner une entité infernale qui semble avoir le QI d'un collégien et...hop! C'est juste consternant de gaminerie, avec gros mots pour choquer ma grand-mère!

Suit quelques épisodes à la gloire des bars, parce que pour Ennis, le paradis se trouve toujours dans un bar-un vrai fil rouge dans sa carrière-à boire de la guiness. Constantine boit...et puis il boit aussi. accessoirement on peut lire une histoire d'amour posthume aux consequences desplus gores.

le 50
Constantine a trop bu et trop baisé. Il décide de se dégourdir les jambes. Il fera une rencontre macabre qui sera pour lui l'oppotunité de faire le point sur sa vie, son oeuvre etc...
Ce one-shot est parcontre excellent, très bien écrit, très premier degré ce qui est assez bizzare de la part de Ennis, habitué aux blagues potaches. La structure est de plus assez stimulante à lire et c'est vraiment le vrai point de démmarrage de la série.

"Sang Royal"
cet arc est lui aussi très réussi. plus orienté action/enquête un peu comme une sorte de sherlock holmes punk ésotérique. La menace concernée est également la bienvenue dans ce contexte britannique pour le moins exacerbé. Bonne ambiance entre la détente horreur/rigolote et quelque chose de plus mordant. Par contre, les sous entendus politiques sont hilarants de naïveté. L'épilogue est quant à lui sasissant.

"Un dernier pour la route"
Le petit récit qui clôt cet album décrit comme assez souvent un pacte faustien qui part en couille. C'est original, rigolo et assez efficace dansle sens où le récit parvient à nous prendre à revers. On y entre dubitatif et on en sort conquis. Pour moi le meilleur épisode digne d'une petite nouvelle d'horreur de Robert Howard.
La seconde moitié du tome contre balance vraiment les débuts.
En fin de compte, Hellblazer est assez envoûtant mais vraiment surévalué, parce que ça reste pour moi du Buffy avec des gros mots et de l'alcool. croire que c'est une lecture Vertigo plus sophistiqué et plus mature est à mon avis de l'autosuggestion.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	En fin de compte, Hellblazer est assez envoûtant mais vraiment surévalué, parce que ça reste pour moi du Buffy avec des gros mots et de l'alcool. croire que c'est une lecture Vertigo plus sophistiqué et plus mature est à mon avis de l'autosuggestion.

Delano rime avec "tu as tout faux".
Tu sais donc ce qu'il te reste à faire. Genre, reprendre la série par son numéro 1.
Et là, je peux te garantir que c'est pas du Buffy.

Le run de Ennis, je le trouve très inégal (en tout cas nettement en-dessous de celui de Delano) mais il y a des choses merveilleuses dedans, notamment tout ce qui tourne autour de Kit et de sa relation avec John.

	Citation:
	Ensuite la magie n'est pas beaucoup plus crédible...

Ben ouais, genre c'est de la magie, quoi...
Ca me fait toujours sourire, ce genre de phrase.

	Citation:
	Ce one-shot est parcontre excellent, très bien écrit, très premier degré ce qui est assez bizzare de la part de Ennis, habitué aux blagues potaches.

Le côté potache over the top fait souvent de l'ombre à d'autres travaux où il adopte un ton très différent.
Quand on connaît bien le travail d'Ennis, on sait très bien que sa palette est bien plus large que celle à laquelle on le résume habituellement.

[mellencamp]

Et puis la magie chez DC, c'est un peu comme la betterave dans les Tontons flingueurs: y en a.

[doop]

je ne peux que plussoyer Zen, non seulement sur Delano ( ) mais aussi sur Ennis. Il suffit de lire certains de ses HITMAN ou PREACHER pour se rendre compte que le gars est excellent quand il n'est pas dans de la potacherie provoc. Il a des hauts et des bas mais ses hauts sont assez vertigineux.

Et DELANO est un dieu vivant.

Oui, du coup, HELLBLAZER n'a pas grand chose à voir avec Buffy. Je te conseille le run de Milligan qui est très bon (inédit en VF ? ) ou celui d'AZZARELLO, qui sont carrément d'un niveau supérieur (AMHA) à ceux de ENNIS.

[Eddy Vanleffe]

My dear, dear Zen

Etant donné que je précise bien que je parle de ce bouquin, je ne juge absolument pas le run de Delano dont je n'ai lu strictement aucune ligne mais dont j'aimerais lire au moins le 11 "Newcastle" pour savoir ce qui est arrivé à Astra.

La relation entre Kit et John dan ce tome commence juste ne m'a pas particulièrement remué.
La magie est un truc assez difficile à écrire, j'en conviens, il faut rentretnir une ambiance bizarre, une étrangeté permanente qui tient plus du ressenti que du "expellarmus". Quand un auteur se contente de faire dessiner un pentacle et bargouinant des trucs à ses persos, je me dis c'est de la wicca de feignasse. je réclame un visuel plus déroutant, plus zarbi, qui me déstabilise. Ce que fait constantine, n'importe quel gamin peut le faire chez lui et constater que rien ne se passe... il n'y a rien de mysterieux. On dirait de la cuisine (Comme on dit dans Kaamelott, la sorcellerie, c'est autre chose que claquer deux eufs dans un bol). certains accrochent, d'autre pas.

J'ai lu beaucoup de comics de Ennis et si je lui admet un talent certain pour l'humour (HITMAN), j'avoue passer à coté de cet auteur aux obssessions de beauf' (guerre-fêtichisme nazi-guiness- on a des couilles et on dit fuck tous les trois mots-les potes avant les meufs). il se décharge régulièrement sur les super-héros sans voir la gaminerie de ses propres trucs.
Comme je le disais, j'en ai beaucoup lu et aujourd'hui ça me paraît tellement bête! c'est pour ça que je trouve cet auteur surévalué.

J'ai écrit ma critique parcequ'après avoir lu ce livre-que j'ai apprécié sur la fin- je me suis apperçu que cette série était sans doute culte mais que je n'avais pas compris pourquoi? à Mon avis les Docteur strange sont parfois supérieurs et plus exigeant qu'un truc où le démon chopé se bouffe les couilles...

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	Ce que fait constantine, n'importe quel gamin peut le faire chez lui et constater que rien ne se passe... il n'y a rien de mysterieux.

Ben si... vu qu'avec Constantine contrairement à n'importe quel gamin, ça marche.

Perso, j'ai jamais lu Hellblazer pour lire un comic de magie, ça doit être pour cela que ça ne m'a jamais dérangé.
Hellblazer peut être, et souvent est, tellement autre chose que cela.

	Citation:
	J'ai lu beaucoup de comics de Ennis et si je lui admet un talent certain pour l'humour (HITMAN), j'avoue passer à coté de cet auteur aux obssessions de beauf' (guerre-fêtichisme nazi-guiness- on a des couilles et on dit fuck tous les trois mots-les potes avant les meufs). il se décharge régulièrement sur les super-héros sans voir la gaminerie de ses propres trucs. Comme je le disais, j'en ai beaucoup lu et aujourd'hui ça me paraît tellement bête! c'est pour ça que je trouve cet auteur surévalué.

Ennis est tout sauf un auteur beauf.
Ennis est un auteur très subtil et très à fleur de peau, mais pas dans tout ce qu'il fait bien entendu. C'est un des rares auteurs dont je peux dire que je trouve le travail régulièrement très émouvant (ce qui est vraiment rare chez moi en matière de bd).

Ceci dit, je ne te demande évidemment pas de partager mon sentiment, mais quand même, réduire Ennis à de bêtes gamineries, il me semble que c'est largement passer à côté du propos.
Mais bon, je crois qu'on va y survivre.

	Citation:
	J'ai écrit ma critique parcequ'après avoir lu ce livre-que j'ai apprécié sur la fin- je me suis apperçu que cette série était sans doute culte mais que je n'avais pas compris pourquoi?

Ben ouais, et c'est justement pour cela que je te conseillais plus haut de lire le run de Delano.

[Eddy Vanleffe]

Lire Delano est tout à fait dans mes projets, là dessus je peux te rassurer...
ensuite sur Ennis je crois qu'on est irréconcilliable... à moins que tu me dises laquelle de ses oeuvres est subtile et à fleur de peau...(jai beaucoup aimé ses Ennemy Ace) Mais tu peux économiser ton energie si tu pensais me parler de PREACHER.

Au niveau émotion, j'ai déjà été ému par Terry Moore, Tsukasa Hojo, Rumiko Takahashi, Alan Moore, John Ostrander, et même Bendis mais par Ennis jamais...

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	Lire Delano est tout à fait dans mes projets, là dessus je peux te rassurer... ensuite sur Ennis je crois qu'on est irréconcilliable... à moins que tu me dises laquelle de ses oeuvres est subtile et à fleur de peau...(jai beaucoup aimé ses Ennemy Ace) Mais tu peux économiser ton energie si tu pensais me parler de PREACHER. Au niveau émotion, j'ai déjà été ému par Terry Moore, Tsukasa Hojo, Rumiko Takahashi, Alan Moore, John Ostrander, et même Bendis mais par Ennis jamais...

Terry Moore, je trouve juste que c'est du sous-Jaime Hernandez. J'ai sans doute tort mais jamais aimé.
Tsukasa Hojo, c'est du pathos dégoulinant avec des grosses ficelles comme j'aime pas du tout.
Rumiko Takahasahi, j'aime beaucoup son Maison Ikkoku, très drôle, très intelligent, très juste.
Ostrander, aucune idée.
Bendis et émotion, non, je ne vois pas.
Alan Moore, c'est certainement pour moi de très très loin l'auteur qui a écrit en bande-dessinée les choses que je trouve les plus émouvantes. Certains passages de Watchmen (Laurie et Manhattan sur Mars, la détresse du psychiatre de Rorschach,...) ou de V (l'histoire de Valérie, la planche où Evey imagine qui peut être V devant son cadavre,...) entre autres sont pour moi complètement inégalables.

Pour Ennis, dans ses trucs assez récents, je citerais le magnifique final de son Fury Max.
Et puis comme je l'ai déjà dit plus haut, Kit et John dans Hellblazer et puis le one-shot sur Kit.
En règle générale, ses war stories sont régulièrement touchantes. Hormis quelques exceptions, les comics de guerre sont toujours des comics dans lesquels on sent qu'il s'investit réellement.
Ennis peut être très touchant quand il aborde ses sujets de prédilection.

[Eddy Vanleffe]

Hojo est devenu dégoulinant (Angel Heart/F.Compo). A une époque il a su donner dans le juste milieu comme sur ses nouvelles et Sous un rayon de Soleil.
Oui Rumiko c'est Maison ikkoku ma BD préférée EVER
Ostrander a écrit un bref récit sur Oracle après Killing Joke et quelques répliques associées aux clairs/obscurs de Stelfreese sont d'une justesse et d'un sobriété qui m'a vraiment secoué.
Bendis rend les escènes de deuil insupportables (même si c'est retconné deux mois plus tard) et Spider-Men m'a pris par surprise.

oui Ennis sur War Stories a écrit des histoires très prenantes.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Eddy Vanleffe
	Oui Rumiko c'est Maison ikkoku ma BD préférée EVER

Dans mes bras, mon ami.

	Citation:
	Ostrander a écrit un bref récit sur Oracle après Killing Joke et quelques répliques associées aux clairs/obscurs de Stelfreese sont d'une justesse et d'un sobriété qui m'a vraiment secoué.

Tu peux me donner les références ?

[doop]

Alors OSTRANDER c'est l'un des gars les plus sous-estimés du médium.
Bon après, Zen, je pense clairement que ce n'est pas pour toi dans la mesure où le gars a surtout fait du superslip de base (mais plutôt du côté "politique") et du Star Wars.
Quoiqu'il en soit, et même si tu n'es pas fan, son STAR WARS LEGACY avec JAN DUURSEMA est une sacrée claque. Pour moi, c'est un petit peu le Joshua Dysart d'il y a quelques années (autre scénariste que tu devrais lire, notamment son UNKNOWN SOLDIER).
Bien évidemment, rien à voir avec du Moore ou consorts, mais clairement, il a fait des récits très politisés dans les années 80/90 pour du mainstream.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par doop
	Alors OSTRANDER c'est l'un des gars les plus sous-estimés du médium. Bon après, Zen, je pense clairement que ce n'est pas pour toi dans la mesure où le gars a surtout fait du superslip de base (mais plutôt du côté "politique") et du Star Wars. Quoiqu'il en soit, et même si tu n'es pas fan, son STAR WARS LEGACY avec JAN DUURSEMA est une sacrée claque. Pour moi, c'est un petit peu le Joshua Dysart d'il y a quelques années (autre scénariste que tu devrais lire, notamment son UNKNOWN SOLDIER). Bien évidemment, rien à voir avec du Moore ou consorts, mais clairement, il a fait des récits très politisés dans les années 80/90 pour du mainstream.

Dysart, j'aime beaucoup.
Son Unknown soldier est une vraie claque.

Ostrander, je suis plutôt tenté par son travail chez DC. Y a plusieurs trucs dont je me suis déjà dit que je devrais tenter.
Star Wars, même si c'est bien, j'ai vraiment pas envie. C'est long, Star Wars Legacy ?

[doop]

Oui, malheureusement, il y a une bonne cinquantaine d'épisodes. Il me semble que DELCOURT les ressort en intégrales même s'ils ont fait un travail de bourrins dessus en déplaçant déplaçant certains épisodes (en fait, les épisodes pas centrés sur les personnages principaux et qui n'abordent que l'aspect politique de la série).