#31
|
||||
|
||||
Journey - a "Wolverine" MacAlistaire adventure #2 "Chapter 3 - The Forgotten" 1983 ; Aardvark-Vanaheim Auteur, artiste : William Messner-Loebs Mon avis : Un point commun entre les personnages de cet histoire est qu'ils fuient tous la réalité par l'imaginaire : la Veuve Gordon se persuade que le héros est son mari disparu et prétend n'avoir jamais quitté son état pour coloniser le Michigan ; Jemmy veut devenir une légende en plantant des glands dans une forêt de chênes ; Artemus s'échappe dans les contrées sauvage pour ne pas faire face à la mort de ses enfants et à la détresse de son épouse ; MacAlistaire lui-même déclare en arrivant à la cabane vouloir s'échapper de la civilisation, et se reconnait de plus en plus en Artemus, sentiment appuyé par le fait de porter ses vêtements et d'habiter avec sa femme. Le graphisme est léger, quasi-caricatural au point de me rappeler le trait de Gotlib. Cependant, l'auteur sait ajouter des moments de gravité (la découverte des tombes des enfants, le dernier échange entre MacAlistaire et la Veuve) ou d'horreur lors des scènes de cauchemar, qui font autant référence au fait d'avoir échappé à la mort dans le numéro précédent qu'au parallèle croissant avec la vie d'Artemus. La couverture elle-même met en avant la dépouille d'Artemus au premier plan, alors que le verso présente le personnage comique de Jemmy. En note finale, j'ajouterai que j'ai raté sur plusieurs lectures la référence aux Mystères de l'Ouest avec le nom complet du macchabée ... Dernière modification par JB ; 05/06/2016 à 13h22. |
#32
|
|||||||||||||||
|
|||||||||||||||
The Suit #1 "Invasion, chapter one : ...If the suit fits" 1996 ; Virtual Comics Auteurs : D.G. CHichester, Greg Wright. Artiste : Shawn McManus. Encreur : Dan Panosian Mon avis : Virtual Comics semblait vouloir créer une expérience multimédia : les comics papiers permettaient d'introduire l'univers de l'éditeur, et un package CD-ROM offraient une version électronique de l'histoire ainsi qu'un jeu vidéo reprenant les différentes trames des 3 titres publiés par l'éditeur. Un projet ambitieux, mais tenté trop tôt. Chichester l'évoque dans une interview déjà citée par sim theury dans ses chroniques de DD :
En parlant des auteurs, Greg Wright est en terrain connu : il a écrit les aventures du Deathlok des années 90 chez Marvel, un pacifiste dont le cerveau est inséré dans une machine de guerre et doit retrouver son véritable corps avec l'assistance d'une A.I. Chichester, lui, a déjà donné dans la perte d'identité du héros dans Daredevil, où le Caïd, Murdock et Elektra voient respectivement leur vie s'écrouler (Fall of the Kingpin et Fall from grace) et avait donné dans le high-tech dans Tree of Knowledge. Cependant, son écriture me semble plus efficace dans les histoires mystiques (Pinhead/Hellraiser, Terror Inc., Nightsalkers et plusieurs apparitions surnaturelles dans Daredevil.) Shawn McManus est à mon avis une erreur de casting : je l'ai beaucoup aimé dans Doctor Fate, mais sa force est dans l'imagerie grotesque, qui se marie mal avec une ambiance technologique, et il y a quelques ratés dans le graphisme (l'agente de sécurité avec un uniforme quelques tailles au-dessus de la sienne notamment.) La couverture choisit l'économie et reprend une case du comic. Sur l'histoire elle-même, l'amnésie est un ressort classique pour créer une aura de mystère autour du héros (sa quête rappelle d'ailleurs un peu trop l'introduction de Spawn : héros amnésique, costume aux pouvoirs inconnus.) L'hôte de l'armure découvre ses pouvoirs en plein combat, ce qui permet de lier la découverte des indices laissés par les auteurs à l'action, faisant avancer l'histoire sans temps mort. Cependant, en dehors de l'Armure et de son hôte, les personnages sont vides. Simon Hegemonic est proche du méchant de cartoon, Crosswire existe seulement comme source d'informations et d'interrogations pour le héros, et, erreur plus grave, les membres de l'équipe Skyquest ne sont présentés qu'en quelques cases et réduits à des caricatures (le baraqué, le hacker, la geekette, l'évaporée), ce qui a réduit à néant le mystère de l'identité de l'hôte, les personnages concernés étant interchangeables et creux. Le personnage ayant le plus de caractère est ainsi paradoxalement celui qui ignore qui il est. A suivre, Codename: Danger #1 Dernière modification par JB ; 16/10/2016 à 20h24. |
#33
|
||||
|
||||
Merci JB pour les chroniques. Es-tu parvenu à faire tourner le cd rom sur ton pc ?
|
#34
|
||||
|
||||
Il s'agit d'un pack non lié au comic et je n'en dispose malheureusement pas.
Je crois que le premier titre (et probablement le seul) qui a fait l'objet de ce projet multisupport était The Skul, si quelqu'un en a entendu parler... Dernière modification par JB ; 21/10/2013 à 16h21. |
#35
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
C. |
#36
|
||||
|
||||
Codename: Danger #1 "Double or nothing" 1985 ; Lodestone Publishing Auteurs : Rick Buckler, Keith Giffen, Robert Loren Fleming. Artiste : Rick Buckler. Encreur : Bob McLeod et autres. Mon avis : La postface du premier numéro par l'éditeur, David M. Singer, explique la philosophie derrière cette histoire : le refus du compromis politique, diplomatique ou légal. Problème : le personnage censé incarner ce refus du compromis est franchement antipathique. La scène d'ouverture, qui devrait montrer la défense de l'idéal américain, montre Makor abattant de sang froid des agents communistes non hostiles. Son choix de mission, sauver un enfant plutôt que de retrouver une bombe H ou démanteler un camp d'extermination, pourrait sembler moral, mais il fait chanter le père de la victime pour des raisons personnelles. Il choisit le frère du gamin pour la mission : on pourrait croire qu'il s'agit pour lui d'avoir un agent prêt à tout pour sauver la cible, mais il ne révèle cette information qu'au dernier moment ; sachant dès le départ que Hi-Tek a un mental fragile, on peut se demander s'il ne l'a pas engagé dans l'unique but de le faire tuer histoire de se venger de Dayton. Dans ce cas-là, comment rendre le personnage un tant-soit-peu sympathique ou faire en sorte que le lecteur ne souhaite pas la victoire de l'antagoniste ? Facile : il suffit de prendre un méchant encore plus vil. Comme par hasard, le coupable est un nazi personnellement responsable de milliers de morts, pédophile de surcroît (et je me demande si le penchant bisexuel du personnage n'est pas utilisé par l'auteur comme preuve supplémentaire de sa déviance). Dans les points positifs, le graphisme est bon, dégageant une atmosphère cinématographique, et les personnages autres que Makor et Rausch sont engageants. Malheureusement, la série a pour particularité de changer de dessinateur à chaque numéro, et hormis Nicole et Makor, aucun personnage vu ici ne réapparait. A suivre : Protectors #1 Dernière modification par JB ; 16/10/2016 à 20h20. |
#37
|
||||
|
||||
Une espèce de Authority hardcore avant l'heure.
Buckler est effectivement bon sur ce coup là. |
#38
|
||||
|
||||
Protectors #1 "When Heroes gather" 1992 ; Malibu Comics Auteurs : R.A. Jones. Artiste : Thomas Derenick. Encreur : Deodato. Mon avis : Je viens de finir le numéro et un problème narratif me saute aux yeux. Il y a eu inversion des scènes : l'entrevue entre Gravestone et O'Brien aurait du se situer avant le meeting entre Reinhart et les héros, et n'a été placée à la fin que pour promouvoir la série jumelle de Protectors, The Ferret, qui sortira le mois suivant. Pour revenir au commencement, cette série reprend des personnages créés par Centaur Publication et entrés dans le domaine public. Night Mask, Gravestone et le Président O'Brien sont ainsi des personnages de l'Age d'Or dont les noms de code ont été légèrement modifié. Cependant, cette généalogie impacte peu sur l'histoire si ce n'est dans le choc des générations qu'entend créer l'auteur. En effet, dans un entretien transcrit à la fin de l'ouvrage, R.A. Jones, l'auteur, décrit sa volonté de créer un univers marqué année 1990 tout en important du Golden Age les éléments qui l'ont marqué. Dans l'histoire elle-même, plusieurs types de héros se sont succédés : Reinhart et O'Brien incarnaient des héros de pulp, hommes masqués et armés de gadgets, qui se sont vus remplacés par des surhommes lors de la Seconde Guerre Mondiale. Dans l'univers des Protectors, Reinhart et O'Brien ont raccrochés leurs masques et ont rejoint l'armée pour laisser place à ces demi-dieux, incarnés ici par Man of War, proche de Captain America. Arc et Ferret représentent tous deux une jeunesse fougueuse, ivre de sensations fortes. Le numéro lui-même laisse les lecteurs sur leur faim. L'auteur justifie l'absence puis le retour des super-héros par un biais qui rappellera tant Civil War que l'Initiative, et montre que le focus de la série (dans ses débuts du moins) portera moins sur les combats que sur le caractère humain de l'équipe (failles des personnages, relations publiques et aspect politique, problèmes matériels). Le graphisme est en dent de scie : les corps sont parfois disproportionnés et l'artiste peine à retranscrire certaines émotions. Les scènes d'actions sont dynamiques mais il y a quelques incohérences spatiales (Air Man vole à travers une fenêtre en forme de porte sans s'exploser les ailes et fait des acrobaties aériennes en intérieur). Les deux couvertures du numéros illustrent d'ailleurs cette ambivalence, avec une première couverture hideuse centrée sur Man of War et une seconde, plus esthétique, représentant plusieurs membres de l'équipe. Pour boucler la boucle, on notera d'ailleurs dans les deux cas la volonté de l'éditeur de promouvoir le personnage du Ferret, qui, bien que présent sur les deux couvs, n'apparaît pas une seconde dans le numéro. A suivre : Dark Dominion #1 Dernière modification par JB ; 16/10/2016 à 20h16. |
#39
|
||||
|
||||
Dark Dominion #1
Dark Dominion #1 "Haunts of the very rich, Part One : The Gathering Darkness" Auteur : Len Wein. Artiste : Joseph A. James. Encreurs : Mike Barreiro, Bob Downs, Charles Yoakum. Concept de Jim Shooter et Steve Ditko. Mon avis : Defiant Comics est pour Jim Shooter une nouvelle tentative de création d'univers après son éviction des New Universe et Valiant Comics. New Universe est né d'un paradoxe temporel. L'univers Valiant est issu de la recréation d'un monde par le Docteur Solar, inspiré de ses lectures des comics Gold Key. Defiant est davantage tourné vers l'imagination, plusieurs personnages tirant leur pouvoir de leur détermination et de leurs rêves. Steve Ditko a participé à l'élaboration du personnage dans Dark Dominion #0 avant de l'abandonner car le concept de la série ne correspondait pas avec sa propre philosophie. Cependant, on retrouve beaucoup sa patte dans ce premier numéro : il y a du Shade the Changing Man dans ces voyages entre dimensions et dans la chorégraphie des combats. Le héros est assez original, l'auteur préférant un homme d'une cinquantaine d'année aux adolescents ou jeunes hommes habituels. Cependant, la description des personnages est dans ce premier numéro beaucoup trop manichéenne. Alexander est le héros, la lumière, sans réelle motivation apparente et si naïf qu'il tombe dans un piège que même Mercy devine ; Chasm est un homme riche et corrompu, entretenant la peur des New Yorkais pour mieux asseoir son pouvoir, sans qu'on en sache beaucoup sur ses propres desseins. Le découpage de l'histoire est très visible et du coup, artificiel : 7 pages pour présenter Glimmer et ses pouvoirs ; 8 pages pour la visite du New York de la série ; le reste sur l'énigme de la femme aperçue sur le plan quantique et le combat contre Chasm. La partie visuelle est proche des premier Valiant : relativement impersonnelle, elle permet une cohérence visuelle entre les diverses séries Defiant. L'artiste se lâche par contre sur la ménagerie des démons, aux formes hétéroclites et toujours intéressantes. Il met d'ailleurs parfaitement en valeur l'opposition de ces deux mondes en ouvrant puis en clôturant le premier chapitre de ce numéro (la scène du McDonald) par un même angle de vue perçu normalement puis observé depuis le champs quantique. Ce premier numéro permet en effet, avec Warriors of Plasm, de donner une identité à l'univers Defiant, très tournés sur la monstruosité charnelle, tels les corps difformes des démons dans Dark Dominion ou la technologie organique de Warriors of Plasm. Dernière modification par JB ; 16/10/2016 à 20h11. |
#40
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
#41
|
||||
|
||||
Metallix #1 "Mine!" Future Comics - Décembre 2002 David Michelinie et Bob Layton / Ron Lim / Bob Layton et Terry Tozian Mon avis : Future Comics est la tentative du duo Michelinie/Layton de construire un univers à part entière. Une lettre d'intention de Micheline en fin de numéro explique le principe : un monde proche du nôtre, où les nouvelles technologies existent en l'état de prototype mais sont rares et où les innovations scientifiques sont accueillis avec émerveillement, méfiance voire ennui mais ne sont pas anecdotiques. Cependant, malgré la volonté indiquée de s'éloigner des Big 2 et de leur continuité, Michelinie est ici en terrain connu, ayant créé l'union entre le symbiote Venom et Eddie Brock pour la partie costume vivant, et revenant dans le contexte de l'entreprise associé au héros en armure qu'il a déjà abordé avec Bob Layton dans Iron Man. Au dessin, le trait de Ron Lim est fluide : l'artiste a déjà approché les symbiotes et les personnages chromés chez Marvel et reste lui aussi en terrain connu. L'histoire elle-même permet d'introduire de manière dynamique les personnages, même si seulement deux d'entre eux (Sanderson, le leader, et Seth Wong, le pacifiste) sont mis en avant. Krome est pour l'instant un méchant de cartoon, même si la back-up permet de mieux deviner ses motivations. Au final, une lecture intéressante mais qui, malgré l'objectif de l'auteur, aurait aussi bien pu s'insérer dans les univers DC et Marvel. À suivre : Knights of Broadway (Broadway comics) et The Chromium Man (Triumphant Comics) |
#42
|
|||
|
|||
L'encrage de Layton convient parfaitement aux dessins de Ron LIM. C'est très beau.
Merci pour ce billet |
#43
|
||||
|
||||
Knights on Broadway #1
Knights on Broadway #1 "I remember the future, Part one" Broadway Comics - Juillet 1996 Joe James / Geof Isherwood / Paul Autio Mon avis : Nouvelle tentative de Shooter de créer un univers à part entière après New Universe, Valiant premier du nom et Defiant Comics (voir la critique de Dark Dominion plus haut). Plusieurs éléments font d'ailleurs référence à ces précédents essais : cet univers s'ouvre sur la destruction d'une planète, comme l'univers Valiant résultait de la destruction accidentelle de la Terre par Solar. Autre lien, il est mentionné que le patron de Dan s'appelle Seleski, qui est le nom civil de Solar. Au niveau graphique, on reste dans le trait neutre caractéristique des Valiant et Defiant, ce qui permet cependant de faire ressortir quelques effets visuels (les apparitions de singularités, les reflets) L'auteur évite de faire de Tamara une Mary Sue en faisant de sa version enfant un mix entre une figure messianique destinée à sauver le monde et le caractère inquiétant de l'antéchrist, menaçant la vie de sa mère lorsqu'elle risque d'interférer avec ses plans. L'histoire ressemble du coup à une variation sur La Malédiction. Le flash forward amène un changement radical de ton, plus proche du comics super-héroïque, notamment des Chevaliers Atomiques mis à la sauce Tron. Peu d'innovation de ce côté là, les similitudes vont de Shadowcat à Green Lantern, avec la petite innovation du personnage sourd-muet qui alerte ses collègues via le langage des signes. En revanche, les prédictions de Tamara, qui reprennent un peu la notion de psychohistoire d'Asimov, anticipent les Tony Stark et Red Richards à partir de Civil War. |
#44
|
||||
|
||||
Sacré boulot abattu...
ques des titres dont je n'ai jamais entendu parlé... la spéléologie dans le comics, ça existe! |
#45
|
||||
|
||||
Ce serait moins marrant s'il s'agissait de comics connus. Non, je préfère parler de Conquerors, Teknophage, Cyberfrog, Dalgoda et autre Safety-Belt Man
|
Outils de la discussion | |
Modes d'affichage | |
|
|
Discussions similaires | ||||
Discussion | Auteur | Forum | Réponses | Dernier message |
Indés VF 2012 | scarletneedle | Critiques VF | 84 | 26/09/2012 22h33 |
Indés VF 2009 | NRV | Librairie Autres Editeurs | 257 | 18/03/2010 20h20 |
Critiques Indés VO de Mai | Mycroft | Critiques VO | 1 | 01/05/2008 16h44 |
Indés de septembre VO | Mr Gumby | Critiques VO | 6 | 13/10/2007 14h39 |