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On est entièrement d'accord.. Manga, BD, Comics, Fumetti (et j'en oublie) voulant tous dire la même chose..
Malheureusement, cela c'est associé à une augmentation des prix de la BD (avec différents facteurs.. prix du papier, mais surtout coûts de distribution dans les 2 premiers rangs) Spirou en 1946 = 3 (anciens) Francs Astrotomic en 1957 = 30 (anciens) francs Tuniques Bleues en 1982 = 17Fcs Tuniques Bleues en 2021 = 11 € certes il y a des bibliothèques municipales mais toutes ne sont pas logées à la même enseignes, et on n'y trouve pas forcément tout . 25 €pour un Album est tout de même une somme que de très nombreuses familles ne pourront pas mettre, ou alors pour un anniversaire ou un Noel.
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Shoot Shoot don't talk |
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Ca fait 20 ans que le marché américain se développe vers le TPB puis le hardcover. Même à 4$ les 22 pages, où il est le comics pas cher aux USA ? Depuis combien de temps ça n'existe plus ?
Alors oui, en effet, en France on a longtemps bénéficié du format kiosque pour ne pas payer cher nos comics puisque pour le prix d'un comics VO on en avait quatre. Mais savez-vous pourquoi c'était possible ? Parce que les licences étaient vendues peu cher à l'époque. Pour rappel, historiquement, c'est Marvel qui était en demande de publication en France ce qui a permis à Marcel Navarro de faire ses courses pour Lug à moindre frais. Aujourd'hui, ça n'existe plus. Les américains savent que leurs licences ont de la valeur, ils ne les bradent plus. Et comme tous les éditeurs français veulent faire ce genre de BD qui coûte tout de même moins cher à produire qu'une oeuvre de création française, le prix des licences monte pour le moindre prix. Sans trahir le secret du Off, Thierry Mornet m'avait même dénoncé des licences achetées à pertes par un éditeur français juste pour que le titre n'aille pas chez les autres. Les licences comics sont de plus en plus chères, surtout celles qui ont le plus de visibilité potentielle, en dehors des big two. Aujourd'hui, faire du comics pas cher ce n'est pas rentable en dehors de produits hyper rentabilisés, ce qui a donné les offres estivales d'Urban ou les gammes Carrefour de Panini. Du comics pas cher vous en avez plein. Mais plus en librairie ou en kiosque à proprement parlé. Et en effet, ce sont des titres que les passionnés ont tous déjà. Mais ce n'est pas grave puisque nous ne sommes pas la cible première de ces produits, markettés justement pour toucher le public lambda. Le vrai problème, c'est que les films ne convertissent pas tant que cela de nouveaux lecteurs. Certains titres en ont bénéficié, comme Harley Quinn et Suicide Squad. Mais cela reste des exemples minoritaires. Les super-héros, c'est cool, mais au cinéma, pas en BD où personne ne sait comment acheter du Spider-Man de base tellement l'offre est pléthorique. J'ai formé récemment des bibliothécaires à l'acquisition de comic-books, laissez-moi vous dire que même ces professionnels ne savent pas comment acheter des titres Marvel. Trop de choix, des collections manquant de lisibilité (oui, je vais dire un peu de mal de Panini, mais que voulez-vous je suis blasé par leur façon d'éditer She-Thor, notamment) et une offre ne permettant pas d'identifier facilement des oeuvres qualitatives au milieu de la masse de titres commerciaux. Donc oui, le constat est terrible. A l'époque où les comics ne valaient rien, il se vendait 100000 numéros de Strange par mois. Maintenant que tout le monde connait par coeur les personnages de comics mainstream, 10000 ventes est un succès et les éditeurs lâchent de gros billets pour payer les droits d'adaptation. Alors oui, il faut vendre de beaux livres. Parce que, il me semble ce serait à vérifier, la marge bénéficiaire est supérieure sur les titres vendus plus chers. On en vend moins, mais on gagne plus sur chaque vente. Et à la fin, c'est l'offre couteuse qui l'emporte en termes de bénéfices. Mais dans le cas qui nous occupe ici, la question est autre. Pourquoi les lecteurs de franco-belges n'achètent-ils plus de souple ? Ce lecteur est un bibliophile, il aime l'objet autant qu'il aime son contenu. Et il veut du bel objet. Mais la tendance est plus large, la plupart des produits culturels connaissent ce phénomène de gentrification. La culture populaire déserte le livre pour les séries télé, internet etc... Les marketteux sont loin d'êtres cons. Si de la BD pas cher se vendait en masse, ils fonceraient sur ce créneau. Mais ça ne marche pas, en dehors du manga dont je ne saurais expliquer les ressorts du succès démentiel. Bon, j'ai fait long, mais vous m'avez inspiré, les loulous. J'espère avoir écrit une paire de trucs intelligents là dedans. Et puisqu'on y a fait appel, mon article sur le kiosque est disponible ici |
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Je ne lisais pratiquement pas de bande-dessinées quand j'étais enfant. Je n'ai jamais lu de comics vendus en kiosque. J'ai commencé à lire de la bd justement avec des trucs du type des Romans A suivre et je suis rentré dans les comics avec les albums cartonnés grands formats de Zenda (Les Gardiens chez Zenda est le premier comic que j'ai lu). Je n'associe pas la bande-dessinée à une activité culturelle bon marché.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère." Denis Johnson - Arbre de fumée |
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Très intéressante ta réponse, Yaneck. Merci.
Les comics accessibles au plus grand nombre, ça se limite en effet à la période Lug, pour des raisons de marché apparemment. Mais c'était vraiment comme ça, je l'ai vu autour de moi à l'époque. Des amis vivant dans des familles modestes pouvaient encore se payer un Strange de temps en temps. Aujourd'hui, ces mêmes familles n'imagineraient même pas acheter un album Urban en librairie, encore moins sous les nouveaux formats annoncés. |
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Tout le monde m a mal lu..
Je dis bien à un moment que achetais des CD dans un format (double CD enorme) qui ne me plaisait pas. Mon souci est pas urban ou garder un quelconque format. Mon souci c est le gars qui achète en fonction du format. Du prix, je peux comprendre, du format ça veut dire pour moi qu on s en cogne du contenu donc qu on achète ci ou ca plus en fonction d autres considérations... Voila, le gars qui achète d un coup east of west car ça a pas tel format... bon ben voilà je crois qu on se comprendra jamais... Moi le format c est secondaire... j achete d abord une œuvre... Des groupes ont parfois sortis un morceau sous un seul format... ben moi je veux le morceau pas le format.. Voila ce que je dis.. Desole mais moi le gars qui achète pas un truc qu il pense pourtant qu il va adorercar la tranche va jurer dans sa bibli... je le comprends pas... du tout |
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Je vais plus loin
J ai souvent lu que la presse "intellectuelle" s etait sûrement intéressé à moore et miller car c etait sorti en librairie cartonné Pour moi c est indigne Deja si la forme l emporte c est la presse esthète sauf qu elle parle du fond.. donc elle devrait autant aimer en petit format noir et blanc Pour moi est de l ordre de l escroquerie intellectuelle, de la faute pro et en plus d hyprocrisie intellectuellle |
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C'est bien ce que j'ai expliqué à un moment. Même si j'ai digressé après. Et ces gars là sont de plus en plus nombreux. D'où une forme d'élitisme du format, de la belle bibliothèque pour impressionner jusque dans des photos pour faire genre. C'est en cela que l'on s'éloigne du format populaire. Bien évidemment il y a toujours des exceptions et il ne faut pas en tirer des généralités mais il faut faire attention à ce phénomène, bien d'actualité.
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Instagram : max.faraday_comics |
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Tant que Hugo Pratt et Corto Maltese n'a pas été repris par Casterman dans la collection "le Romans à Suivre" ... ses publications dans Pif, ou à la Sagé n'interressaient pas grand monde. Les premiers épisodes des FF ont été publié dans France Soir (1 page par jour ...) c'est passé complétement inaperçu (alors que Blueberry tout le monde en parle)
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Shoot Shoot don't talk |
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Rappelons à la décharge des journalistes de cette époque (oui je joue un peu corpo) que la BD était encore dans sa phase pour enfant. Bien entendu, dans les années 80 à Suivre a permis de monter la moyenne d'âge, dans la suite des initiatives de Pilote.
Mais les journalistes de l'époque étaient ancrés dans des certitudes qui ne sont pas toutes mortes aujourd'hui encore. Cette idée que la BD était un truc de gamin, que le souple c'est du bas de gamme (pas toujours faux d'ailleurs à, c'étaient des représentations solides que seuls les plus ouverts culturellement, parvenaient à dépasser. |
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sauf que je jette la pierre au père Dupuis (il n'est pas le seul) qui maintenait cet état volontairement, pour garder sous sa coupe les auteurs. ^^
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Je ne comprends pas le lien que tu fais avec Dupuis. Tu peux en dire plus ?
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si tu n'étais pas dans ses petits papiers, pas d'album (même si la série fonctionnait bien dans Spirou) Et pour des histories de coût, et surtout vouloir garder le lectorat "Jeune" (jeune et ado) les brochages Rigides n'arriveront chez Dupuis qu'après le rachat par Hachette (Mondiales, Hachettes et Lambert) en 1985 (enfin il y a quelques albums rigides avant, mais très rares, à partir de 1985, TOUTES les séries seront en rigide) Il faudrait bcp plus de place pour développer, et la place poru le faire n'est pas içi ...
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Les autres, moins considérées, devaient se contenter du "souple" : les Tuniques Bleues, par exemple, ou Tif et Tondu. Et, comme tu le dis, tout en bas, ceux qui n'avaient pas droit à L'"Album". Comme Le Flagada, Degotte n'ayant jamais vraiment eu les faveurs des Dupuis. Il était pourtant sympa, ce format souple. C'est grâce à lui que j'ai acheté mes premiers albums (des Tif et Tondu, principalement) |
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(Pas Sur pour Yoko et le Scrameustache.. je me demande si les premiers sont pas en souple.. j'ai un facsimile de L'orgue du Dialbe, qui est en souple )
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