#166
|
||||
|
||||
[QUOTE=Mr Gumby;862215]En pinaillant, on peut trouver un seul vrai défaut un poil gênant au truc : le lettrage des premiers numéros est horrible. On souffre donc un peu au départ (c'est assez bavard) mais on finit par s'y habituer et ça s'améliore nettement par la suite.
Voici donc un BD tout fait charmante, un poil frustrante parce qu'au bout du TPB, il reste plein de trucs à résoudre. Gourvy doit me trouver la suite en singles, je vous en reparlerai une fois lu.[/QUOTE] Absoltuks. Aah, on ne se lasse pas des multiples tentatives d'évasion du héros, qui forment d'hilarantes [B]back-ups[/B]. ;) Sinon, dans le genre comics super du à lire mais génial, il y a aussi : [IMG]https://www.mycomicshop.com/res/unprocessed/fullsize/B136C002.JPG[/IMG] ...ici du fait d'un dessin choli mais alambiqué... |
#167
|
||||
|
||||
Le pitch Gilles ! Le pitch !
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
|
#168
|
||||
|
||||
Euh.... c'est un peu une bande de jeunes buzzukis (avec Paulie et tout, hein) qui glandent et souffrent dans une petite ville américaine...
Bon, j'exagère peut-être un peu.. disons avec Sa secrétaire... :huhu: Oh, et puis j'ai qu'un numéro, alors... :'( |
#169
|
||||
|
||||
Hrm.
__________________
Achète mon âme ! "Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!" |
#170
|
||||
|
||||
[center][IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/bhog3210.jpg[/IMG]
[IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/bhog_310.jpg[/IMG][/center] [b]Stagger Lee[/b] est un imposant Graphic Novel de 205 pages, en "brun et blanc", sorti en mai 2006 chez [i]Image[/i]. Je dois avouer être tombé dessus un peu par hasard mais pour une fois, ce con là, a bien fait les choses. Cette BD possède en effet deux qualités que j'apprécie particulièrement : l'ambition et la singularité. [center][IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/stagge10.jpg[/IMG][/center] Pour bien appréhender la chose, faisons un petit topo de culture populaire nord-américaine. La légende de Stagger Lee part d'un fait divers tout ce qu'il y a de plus réel. La nuit de Noël 1895, dans la bonne ville de Saint Louis, "Stag" Lee Shelton abat Billy Lyons dans un saloon. Précisons que l'assassin et la victime sont tout deux noirs. Presque immédiatement, une chanson va naître de ces faits. Cette chanson sera par la suite reprise et modifiée par un nombre impressionnant d'artistes (entre autres [i]Sydney Bechet, Wilson Pickett, Sam the Sham & the Pharaohs, Fats Domino, Tim Hardin, Grateful Dead[/i] mais aussi [i]Tom Jones[/i], le [i]Clash[/i] ou [i]Nick Cave[/i]), l'histoire se déformant au fur et à mesure des versions. Le nom du meurtrier peut ainsi devenir Stack O Lee ou Stagger Lee. Au gré des artistes, l'homme sera un monstre, une victime, un bigbadassmotherfuckingpimp père de tous les ganstarappers... [center][IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/stagge11.jpg[/IMG][/center] Alors comment faire une BD avec ça ? Le scénariste [i]Derek McCulloch[/i] adopte une double approche : D'une part, il nous narre l'histoire de ce meurtre et du procès qui a suivi en l'élargissant à de nombreux personnages locaux périphériques : avocats, politiciens mais aussi un joueur de piano qui tombe amoureux d'une femme bien mystérieuse... D'autre part, il ponctue et rythme son récit par de passionnantes petites digressions en ouverture de chapitre sur les évolutions dans les différentes chansons nées de ce fait-divers. [i]McCulloch[/i] est très clair là dessus, son livre prend beaucoup de libertés avec les faits. D'abord parce qu'il n'y a aucune trace écrite sur le procès en lui même mais aussi pour se laisser la liberté de raconter "son" histoire. Il explique d'ailleurs en détail dans des notes finales quels personnages il a inventés ou quelle modifications il a choisies par rapport aux faits connus. [center][IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/stagge13.jpg[/IMG][/center] Au final, on obtient un volume à l'ampleur très agréable avec une espèce de vue d'ensemble pas toujours super bien maîtrisée mais globalement assez emballante. [i]McCulloch[/i] se plante un peu sur son histoire d'amour et certains dialogues manquent parfois un peu de finesse mais rien de dramatique. La grande réussite du truc c'est de parvenir à relier tous ces personnages pour obtenir un portrait politique et social de cette période des Etats-Unis. J'ai particulièrement aimé la façon dont il décrit deux sociétés cloisonnées (une blanche et une noire) On ajoute à ça que les parties sur les chansons sont très documentées et tout à fait captivantes et vous avez un volume brassant une masse d'éléments dramatiques, culturelles et historiques avec beaucoup de bonheur. Le travail graphique de [i]Shepherd Hendrix [/i] est lui aussi très réussi. L'encrage en "brun" est un peu déstabilisant au départ mais on s'y fait vite. Surtout que son dessin est expressif et dynamique, et qu'il y a juste ce qu'il faut de petits détails qui font vrai pour rendre ça vivant en évitant le côté figé que peuvent avoir certaines BD historiques. En plus, il a su parfois se lâcher pour exploiter tout au long du volume les petites "surprises" narratives qui contrastent avec bonheur avec les plages plus classiques. [IMG]http://i67.servimg.com/u/f67/11/77/71/67/stagge12.jpg[/IMG] Bref, nous avons là un excellent Graphic Novel, dense, original et certes pas exempt de certains défauts mais qui réussit l'exploit de rester captivant de bout en bout en mariant une bonne histoire dramatique avec des éléments tenant plus de l'essai. Ce n'est pas un mince exploit.
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
|
#171
|
||||
|
||||
C'est un peu du raccroc et du recyclage mais c'est pour faire plaisir aux gens qui l'ont gentiment réclamé.
[CENTER][IMG]http://img18.imageshack.us/img18/1332/ojxi.jpg[/IMG][/CENTER] [I]- C'est tout de même assez impressionnant. - Ouaip, ce bon vieil Oncle Gumby gît quand même au fond de cette piscine depuis février 2009*! - Haaaa, l'eau se trouble. Le ciel se pare de couleur surnaturelles. - Noooooon, quelque fan d'Hüsker Dü a du imprudemment l'invoquer...[/I] [CENTER][IMG]http://img838.imageshack.us/img838/3847/ixvx.jpg[/IMG][/CENTER] Il fait chaud. Voilà de quoi vous rafraîchir à grand renfort de frisons dans le dos et autres sueurs froides. [B]Derf Backderf [/B]est le pseudonyme de [B]John Backderf[/B], auteur peu connu dans nos contrées mais (un peu) plus célèbre outre-Atlantique pour ses strips caustiques The City publiés dans une foultitude de journaux depuis 1990. [B]Mon ami Dahmer[/B] est un projet qu’il a entamé en 1994. Il s’agit du récit totalement autobiographique de sa rencontre dans les années 70, au collège puis au lycée, avec [B]Jeffrey Dahmer[/B], adolescent étrange et solitaire qui deviendra à partir de 1978, un de ces tristement célèbres serial-killers aux surnoms fleuris dont nous semblons adorer nous repaître. Après bien des difficultés à trouver un éditeur avec un pitch pareil, la version définitive de plus de 200 pages n’est finalement sortie qu’en 2012 chez Abrams Comic Arts et le gars a entre-temps sorti [B]Trashed[/B], récit hilarant de ses aventures à l’arrière de jeunesse d’un camion-benne et [B]Punk Rock & Trailer Parks[/B], soit les péripéties semi-imaginaires d’Otto le punk de l’Ohio et de ses rencontres avec les Cramps, les Ramones ou encore l’immense Lester Bangs. [B]Mon ami Dahmer[/B] est un livre troublant mais surtout, et c’est plus étonnant, infiniment touchant. Avec une précision et un souci maniaque du détail et de la chronologie, l’auteur dépeint avec une grande finesse et surtout sans aucun sensationnalisme la naissance d’un « monstre ». On assiste terrifiés à la descente en enfer dans ses pulsions les plus morbides, d’un jeune homme livré à lui-même par des parents totalement absents et par des adultes totalement indifférents malgré un comportement plus qu’alarmant. Portrait impitoyable d’une banlieue américaine ordinaire des années 80, le livre réussit aussi à dépeindre avec une grande subtilité les relations complexes liant des adolescents. Car le lien unissant Backderf et Dahmer n’a pas grand chose à voir avec de l’amitié finalement. Son côté asocial, mais surtout ses dérangeantes et surréalistes imitations d’handicapés, feront de lui une sorte de mascotte du groupe, une figure qu’ils vont utiliser dans leurs délires potaches. Un rapport assez cruel finalement, que l’auteur a l’honnêteté de ne pas édulcorer. Le graphisme grotesque et emphatique, proche de celui de Peter Bagge, ne séduira sans doute pas les foules mais ce serait dommage de rester sur une première réticence tant le dessin se révèle finalement beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord et surtout son encrage possède une force évocatrice assez remarquable. Un grand livre, d’une pudeur immense et d’une humanité assez bouleversante malgré l’horreur de ce qu’il décrit. L’autre grande qualité de l’ouvrage est, exploit suprême, qu’il n’ a strictement rien à voir avec ce que l’on peut en imaginer au départ. [CENTER][I] Chez Ça et là, février 2013, format 17 x 25 cm, 224 pages, 20 €[/I][/CENTER]
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
|
#172
|
||||
|
||||
Ca fait plaisir.
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#173
|
|||
|
|||
Punaise, il fait envie celui là !
|
#174
|
||||
|
||||
Mon comic préféré de 2013 !
__________________
Mille bombardes ! Les trésors de la flibuste c'est fait pour les vieux matelots et pas pour les espèces de canassons à tête hippopotame gaulés comme du purin ! |
#175
|
||||
|
||||
Quand tu passes, tu tapes fort!
__________________
Alan Moore : "I should just keep me mouth shut, I just upset people." Ma galerie sur Comic Art Fans
|
#176
|
||||
|
||||
Hé mais c'est 'hachement bien, c'te section!
Ça c'est du bon déterrage de topic. Je crois que je vais passer un moment à lire toutes ces critiques. Bravo Mr Gumby!
__________________
Si ça continue faudra que ça cesse! |
|
|