Que lisez vous en ce moment? (part II)

[Fletcher Arrowsmith]

Voilà

[Abdelmuhsin]

J'ai moins peur de mon banquier que de ma femme mais bon les volumes 2 à 7 sont déjà commandés .

[FredGri]

Hop, à peine terminé l'excellent "complete Johnny Nemo" je me suis avalé d'une traite le tout aussi bon Southern Bastards qui apparait néanmoins comme une version bien moins subtile de Scalped. C'est bon, vif et vraiment prenant, mais ça manque jusque là de relief, de vrais caractérisations qui sont jusque là taillées à la hache, un peu comme l'intrigue qui brasse tout les archétypes du récit sudiste peuplé de gros cul-terreux bas du front, bien lourds et xénophobes comme il faut !
Attention, j'ai tout de même bien aimé, mais je ne retrouve pas cette qualité d'écriture que j'aimais chez Aaron. On n'a que 4 épisodes dans ce tpb, donc je sais bien que ca risque d'être plus riche ensuite, pas de soucis !

Pour le Johnny Nemo, c'est intéressant de revenir vers cette vieille série des 80's ou Milligan se faisait la main avec virtuosité. C'est donc très typé 80's, et les perso sont bien représentatifs de cette école anglaise pre-vertigo. Quelques bonnes idées de scénario, une ambiance anar cynique que j'aime bien et un Brett Ewins qui m'épate pas mal !
Je suis content d'avoir suivi le conseil de Zeph

[JB]

Chronicles of Corum (First comics), adapté par Mike Baron et illustré par Mike Mignola puis Jackson Guice. Je n'ai pas lu les romans de Moorcock, mais j'ai bien accroché. Corum, le héros, est le dernier survivant de sa race après avoir assisté au massacre de son peuple, est mutilé par le responsable avant de s'échapper. Un Dieu de l'Ordre le convainc de se venger sur le dieu du chaos responsable, et l'arme d'un œil et d'une main monstrueux pour réparer ses membres ravagés.

Cette première série reprend un cycle de 3 romans, qui montre Corum affronter le Dieu Knight of Swords, puis être confronté aux Queen et King of Swords. Les aventures ne sont pas répétitives(affrontement "normal" contre un dieu, suivi d'une ruse pour bannir la déesse suivante, avant de libérer deux abominations qui vont supprimer les dieux garants de la balance Ordre/chaos) et la narration est moins alambiquée que dans d'autres adaptations de l'auteur. Le graphisme de Mignola est comme toujours excellent, assez proche de celui de Fafhrd and the Grey Mouser, mais son départ en plein milieu d'un arc est assez douloureux.

Un autre élément intéressant est le lien entre les héros de Moorcock, Elric, Corum et Hawkmoon, qui sont les différents aspects d'une entité nommée le Guerrier éternel, incarné en des avatars de différents plans, espaces et temps. On a ainsi droit à quelques crossovers, notamment entre Corum et le Elric de The Vanishing Towers, où les deux personnages font équipe avec une autre version du Guerrier.

[Fletcher Arrowsmith]

Je lis donc TRANSMETROPOLITAN et c'est effectivement très bien. tout ce que j'aime chez Warren Ellis quand il n'est pas en mode cryptique (ce qui est assez rare). J'adore sa représentation de la ville. C'est irrévérentieux et parfait à lire dans le contexte actuel. Aucun surprise pour la prestation de Darick Robertson que j'ai toujours aimé (très beau). En clair je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas lu cela avant

J'apprécie beaucoup SJ, j'apprends à apprécier Spider Jerusalem L'essayer c'est l'adopter.

[CYRIL]

Faudra que je ré-essaye une jour.... je n'ai jamais pu aller au bout du volume 1...

C.

[patoche]

j'ai fini de lire Echo de Terry Moore, c'est très bien
j'adore son trait et l'histoire est vraiment intéressante, on a toujours envie de tourner les pages pour connaitre le dénouement!

[Rust]

Kamandi vol1. Urban comics,


l'auteur: doit on encore présenter le king des comics, père fondateur des plus grands héros Marvel?
Dans le cadre de notre ouvrage, c'est un Kirby passé à "l'ennemi" que l'on retrouve chez DC au dessin et surtout à l'écriture. En effet, dans le but de débaucher le roi de la concurrence, Kirby a carte blanche sur ses créations.
En 1972, Kirby sort de son œuvre majeure, le 4è monde quand son éditeur, Carmine Infanto lui suggère de surfer sur le succès de la planète des singes pour créer un comics post apocalyptique.


Résumé: Kamandi est un jeune homme qui vit avec son grand père dans un monde post-apocalyptique ou les humains sont relégués au rang d'animaux tandis que les animaux, et bien ont pris le pouvoir et sont dotés de caractéristiques tel l'intelligence ou la parole.
L'histoire débute avec un Kamandi quittant son bunker pour découvrir ce nouveau monde.


La critique:

Je suis pas loin de la moitié et Kirby envoie du lourd pour le moment, tout en abordant beaucoup de thèmes: le nucléaire et ses risques, la protection des espèces, le racisme, la guerre, l'amitié entre deux personnes de peuples différents et j'en oublie. Il se paie même le luxe d'un remake de King Kong.
Pour le dessin, cette double page parle d'elle même:


C'est un vrai régal, sachant que j'ai le tome deux qui va suivre derrière.


L'édition: C'est un très bel ouvrage, j'adhère au au choix de couverture d'Urban, un peu "pop culture" ( comme pour Omac) en prenant une case du comics comme couverture.
Au niveau du livre en lui même, le choix du papier mat est le bon pour le rendu des couleurs, et le ratio pages/prix est plus que correcte.
On a donc un beau pavé qui vient alimenter une collection qui fait honneur à ce monument des comics qu'est Kirby. J'espère que Panini prendra une nouvelle fois (après DD) le même chemin qu'Urban pour qu'enfin, toute les œuvres de Kirby soient abordables et sur du papier mat( même si je l'accorde, c'est plus compliqué du côté de Marvel car ici, Kirby est le dessinateur et le scénariste.)

Avis: Encore meilleur qu'Omac et je n'en suis qu'à la moitié! Un must have pour le moment.
Et pour ceux à qui le côté rétro peut effrayer, lisant beaucoup d'oldies, je trouve que ça ne vieillit pas.

[Slobo]

Fallait-il expliquer comment Thanos et devenu Thanos. Fallait-il lui trouver des excuses ? Fallait-il amener un doute sur le fait qu'il soit fou ?
Toutes ces questions trouverons un écho différent pour chaque lecteur. Moi ce qui m'ennuie et de parler d'un planète dévaster lorsqu'il aborde Titan alors que Moondragon y est censer y avoir perfectionner sa téléphathie. De citer Eros sans le voir et ne pas savoir comment il échappe au massacre. De rendre Thanos un peu Idiot et/ou aveugle à mettre un temps fou a tirer les conclusions sur sa compagne. De plus c'est elle et non lui qui amène la solution de son identité.
Ce qui m'a en plus dérangé et qu'ici il est dit que thanos à perdu le compte de ses amantes. Puis qu'il va toutes les tuer jusqu'à la dernière ainsi que les enfants. Du coup que faire d'Infinity ? Thane aurait du y passer bien plus tôt ou thanos ne pas mentir à sa compagne.
Le rôle du père de Thanos qui s'entête à croire en son fils alors qu'il ne devrait pas jusqu'à la rencontre final m'a pas vraiment plus.
Et si thanos n'avait pas suivit les conseil de la jeune fille. Ou était partit seul visiter la caverne, serait-il devenu qui il est aujourd'hui.
Autant de question qui désacralise le mythe et pourtant je ne peux pas dire avoir passé un mauvais moment. L'histoire se suis sans soucis, les dessins sont assez beau et rendent bien les moments gore. Mais la fin elle ne me convainc pas.
J'avais lu chez DC new52 les origines de Darkseid est saisi des mêmes questions. Des fois des bons pure méchant n'ont peu être pas besoin d'origine qui alourdit/démistifie l'être qu'ils sont. Mais ce n'est que mon point de vue.

[scarletneedle]

Pas aimé cette lecture.
Franchement, un mauvais travail de commande pour Jason Aaron.
Long et chiant.

[Magda]

C'est long en effet et assez classique, pas mauvais, mais long.
Sinon en ce qui concerne les enfants de Thanos, même si il sait avec qui il a eu des rapports, il ne sait pas forcément avec qui il a eu des enfants, donc qu'il ne trouve pas Thane ne soit pas étonnant en soit je trouve.
Par contre, pour ta question concernant son destin différent, nous n'avons pas besoin de réponse vu que ce n'est pas arrivé, c'est un peu comme se demander si Anakin serait devenue Dark Vador si Windu avait tué Sidious ^^ .
Après je suis bien d'accord, ce n'est pas le meilleur récit concernant le Titan Fou.

[JB]

Bonne surprise : la série El Diablo de 1989 (Gerard Jones et Mike Parobeck).
Le personnage n'a pas de lien avec le El Diablo classique. Rafael est un conseiller municipal nouvellement élu de jour dans une ville du Texas, et le justicier masqué El Diablo la nuit. Sans pouvoir, El Diablo utilise surtout ses talents de boxeur et reçoit l'aide d'un gang qui se surnomme Los Diablos.
L'objectif de l'auteur était de présenter un héros dans un environnement différent de l'enfer urbain à la Gotham, et à mon sens Jones y parvient en consituant un casting intéressant et avec peu de caricature (seul le conseiller républicain est vraiment sans profondeur). La série, interrompue faute de ventes suffisantes, parvient cependant à boucler ses intrigues avant la conclusion.

Les histoires trouvent un équilibre entre l’enquête et la poursuite des coupables par le héros, et les tensions raciales qui menacent de déchirer la ville : trafic de drogue, arrivée d'un gang, meurtres d'enfants mexicains, charnier d'immigrants clandestins sont traités en parallèles d'affaire comme l'expropriation des quartiers défavorisés au profit de l'exploitation touristique ou un professeur accusé de racisme car il enseigne l'histoire sans expurger les notions de conflits raciaux ou religieux.

La série connaît beaucoup de moments sombres, culminant lors du suicide d'un garde frontière corrompu mais rongé par sa conscience, qui meurt sous les yeux du héros, ce qui provoque d'ailleurs la fin de la série, où El Diablo, désabusé par la futilité de ses actions, renonce à son identité pour se consacrer à la politique au profit de sa communauté. Pour alléger le tout, un épisode rend hommage au Vigilante, Greg Saunders, ici vieille gloire d'Hollywood et justicier à la retraite, venu passer le flambeau (en s'amusant de voir que son successeur est un libéral.)

De manière générale, on assiste à une déconstruction des clichés. Beaucoup reconnaissent assez facilement Rafael derrière le masque de El Diablo, un jeune tente de repousser des dealers et se fait tirer dessus, et une émeute "apaisée" par un discours du héros ne fait que repousser une explosion raciale. Bref, bonne série.

[EsseJi]

A peine reçu j'ai entamé le Building Stories de Chris Ware et c'est bien triste mais je ne pense pas être dans le cœur de cible. J'espère que certains ne m'en tiendront pas rigueur mais j'ai du mal à me passionner pour les différents récits proposés, j'en ai essayé plusieurs, de plusieurs formes et formats et honnêtement aucun ne m'a séduit, aussi bien par les thèmes abordés que par la narration. Bien au contraire j'ai dû le forcer à finir certaines histoires et ne pas envoyer tout bouler tant je ne voyais pas l’intérêt de raconter ce que j'étais en train de lire.
Mettez ça sur le compte d'un manque de poésie de ma part, mais pas sur un manque de curiosité, mais voilà un truc qui ne fera pas l'unanimité sur Buzz de par ma faute.
Enfin je ne veux pas casser l'ambiance mais quel est vraiment l'intérêt de tous les formats? Est-ce que ça sert à quelque chose ou alors c'est juste pour se démarquer. Car entre nous je ne vois pas l'utilité d'avoir des livrets, des frises, un plateau, etc. Je pensais naïvement que les différents formats servaient l'histoire et je me rend compte que non, ou alors je suis passé à côté de quelque chose.
Je me sens largué et frustré, je m'attendais à une claque et pour l'instant il n'y a que de la déception. Au moins ça crée chez moi un sentiment me direz-vous....

[FredGri]

Après il n'y a pas non plus à s'excuser hein, tu n'accroches pas c'est pas très grave en soi. On n'est pas tous réceptif aux même choses.
Ware c'est très particulier, en plus d'être un incroyable formaliste il porte un regard très cynique et sombre sur le quotidien. Donc à mes yeux il ne suffit pas de se demander si c'est intéressant de raconter ça, mais plutôt est-ce pertinent de porter ce regard sur cette "société", est-ce intéressant de voir comment il tisse les vies de ses perso !
Mais encore une fois, bien que je sois plutôt "très" client de son boulot, je n'adhère pas non plus complètement à ce côté désillusionné, c'est pas ma tasse de thé, il n'empêche que je trouve l'ensemble fascinant, tant dans le fond que dans la forme. Cette façon d'explorer tout les formats habituels du medium, cette façon de faire respirer très différemment ses divers récits, en fonction du format, de transformer ses diverses narrations en jouant sur la forme... Bref, cette audace me parle car elle marie habilement la forme et le fond.
Mais bon, là je parle de ma façon de "recevoir" ce coffret, tu peux très bien ne pas être sensible aux mêmes choses, pas de soucis !

[scarletneedle]

SJ n'aura qu'à me le passer!