En ce moment, j'écoute en boucle : ...

[wildcard]

Etrange carrière que celle de Kenny Drew en vérité : repéré au début des années 50, il voit son talent rapidement reconnu. Il faut dire qu'il a appris le piano classique après d'un professeur particulier dès l'âge de 5 ans et s'est produit pour la première fois sur scène à l'occasion d'un récital à l'âge de 8 ans ! C'est donc un jeune prodige (comme son modèle Bud Powell), à la technique remarquable.

Et pourtant son chef d'oeuvre, Undercurrent, enregistré en 1960, sera son dernier disque pour le label Blue Note puisqu'il s'exilera ensuite en Europe et s'installera à Copenhague. Avant cela, il participera à des sessions avec de grands noms du jazz comme Coleman Hawkins, Lester Young, accompagnera Dinah Washington, se joindra un temps aux Jazz Messengers d'Art Blakey, et sera le pianiste de Coltrane sur Blue Train !

Entouré d'une belle équipe qui compte le jeune Freddie Hubbard à la trompette, le saxophoniste Hank Mobley, Sam Jones à la contrebasse et Louis Hayes à la batterie, Drew signe également les 6 titres de l'album, dans le plus pur style hard-bop.

La section rythmique que Drew forme avec Jones et Hayes est la véritable colonne vertébrale de la formation et s'inscrit dans le registre popularisé par Horace Silver. Sur cette base, Hubbard et Mobley peuvent se permettre de somptueux solos.
Le morceau qui donne son titre à l'album est d'une tonicité extraordinaire, le piano met en valeur la puissance des deux cuivres. De la même manière, "Lion's Den" (un clin d'oeil au producteur Alfred Lion) se déroule sur le tempo soutenu de Hayes et la basse tendue de Jones. La tonalité évolue vers le blues avec la superbe mélodie de "Funk-Cosity".
Il est indubitable que Drew a choisi Mobley et Hubbard non seulement pour leur dynamisme mais surtout pour leur complémentarité, qu'ils jouent rapide et fort comme sur "Groovin' the Blues" ou avec plus de douceur comme sur "The Pot's On".
L'album se clôt sur une bouleversante "Ballade", où les notes en cascade de Drew sont fascinantes.

Voilà vraiment un disque, dont l'histoire et le programme méritent toute notre attention. C'est la quintessence d'un très grand pianiste avec un groupe de haut niveau.



Stanley Turrentine était avant tout un grand saxo ténor de soul-jazz, avec des inflexions de blues : il possédait un son rond, voluptueux, mais aussi musclé quand il le fallait. Cette flexibilité lui a permis de briller dans de multiples configurations (trio, quartet, quintet, sextet) durant les neuf années passées à enregistrer pour le label Blue Note.

En 1967, ce musicien insatiable et multiforme entreprend son projet le plus ambitieux en enregistrant avec une formation proche de celle d'un big band. En Février puis en Juin, il grave donc les 12 morceaux de A Bluish Bag avec Donald Byrd, Tommy Turrentine (son frère), Blue Mitchell (trompettes) ; Julian Priester (trombone) ; Jerry Dodgion (flute, saxo alto) ; Joe Farrell (flute, saxo ténor) ; Pepper Adams (saxo baryton, clarinette) ; Al Gibbons (clarinette basse, saxo ténor).
La section rythmique est d'abord composée par Kenny Barron au piano, Bucky Pizzarelli à la guitare, Ron Carter à la contrebasse et Mickey Roker à la batterie, puis McCoy Tyner au piano, Walter Booker à la contrebasse.

Bizarrement, Blue Note ne publiera pas tout ce matériel en même temps alors qu'il forme un programme riche et varié mais cohérent (les pistes 8 à 12 figureront sur les albums tardifs de 75 et 79).
Les arrangements de Duke Pearson sont somptueux et la sélection des titres est un bel écrin pour cet ensemble, comme en témoigne "Blues for Del" ou le morceau-titre "A Bluish Bag" (une composition magnifique d'Henry Mancini) ou encore la ballade "Here's That Rainy Day" - où le vibrato de Turrentine donne toute sa mesure.

Alors qu'on pouvait craindre que l'abondance de sidemen étouffe le jeu de Turrentine, ses solos percutants ou moelleux attestent qu'il n'en est rien.

Si on est familier du musicien, finalement peu de surprises, mais la confirmation que, quels que soient ses partenaires et leur nombre, il est un leader épatant, un authentique meneur de jeu.



A nouveau aux côtés de l'organiste Larry Young, Grant Green a livré un de ses enregistrements les plus concis, mais aussi un de ses plus beaux : juste 4 titres, un peu plus de trente minutes de musique, enregistrés en 1964 à New Jersey et produits par Alfred Lion.

Street of Dreams est cependant plus remarquable par la rencontre entre Green et le vibraphoniste Bobby Hutcherson. Le mix entre cette guitare au son toujours aussi épuré et la pureté de ce clavier, soutenu par la batterie raffinée de Elvin Jones, créé une musique de rêve, d'une douceur exquise qui perdure longtemps après l'écoute.

Green a choisi quatre standards mais il s'en sert comme des véhicules pour improviser avec ses acolytes, des échappées belles inspirées, qui aboutissent à des atmosphères lumineuses, une ambiance très cool. On est loin du hard-bop ou du jazz entraînant dans lesquels brilla le guitariste.

Loin de doublonner avec Green, Hutcherson joue comme son parfait contrepoint et on peut regretter que cette configuration n'ait pas été reconduite. Le vibraphoniste se sert de son instrument avec une virtuosité comparable à celle de Green à la guitare et égale à celle de Milt Jackson (qui, lui, jouera avec Wes Montgomery).

Le morceau-titre est superbe, tout comme la relecture du fameux "I wish you love" (reprise de "Que reste-t-il de nos amours ?" de Charles Trenet). Mais la conclusion de l'album avec le renversant "Somewhere in the night" (que Green interprète de manière si parfaite qu'on jurerait qu'il l'a sélectionné pour parler de lui et des ravages de la toxicomanie) atteint des sommets d'émotion.

Encore un joyau de la couronne de cet immense jazzman.



Ike Quebec n'a enregistré qu'une petite quantité d'albums (7 en tout) comme leader. Il est mort en 63 au sommet de son art et alors que sa carrière redémarrait, victime de son addiction à la drogue, et après avoir démarré comme sideman dans des big bands (notamment sous la direction de Cab Calloway).

Comme Hank Mobley, ce n'était pas un saxophoniste révolutionnaire, mais un musicien au son reconnaissable, avec beaucoup de coffre, qui excella dans les formations réduites. Héritier de Ben Webster ou Coleman Hawkins, il possédait un style plein de rondeur, de chaleur, formidable dans les ballades mais aussi tonique dans les morceaux plus swings.

Heavy Soul démontre parfaitement les qualités d'Ike Quebec : enregistré en Novembre 61, il regorge de ballades fondantes. C'est un disque qui respire le blues, mais un blues sensuel, aux mélodies élégantes, jamais lassantes.

Il est accompagné par l'organiste Freddie Roach, un instrumentiste au son un peu daté et sans beaucoup de relief, qui met encore plus en valeur les longs solos de Quebec. Milt Hinton à la contrebasse et Al Harewood à la batterie soutiennent aussi humblement mais avec solidité le leader.

De superbes compositions (dont quelques unes par Quebec lui-même : "Aquitted", "Que's dilemma", et "Heavy soul") côtoient des standards ("Just One More Chance", une somptueuse relecture de "The Man I Love", et "Nature Boy" avec un dialogue entre le ténor et la contrebasse plein d'émotion).



Un mois après Heavy Soul, Ike Quebec grave les sessions (16 et 21 Décembre 61) de son chef d'oeuvre, Blue and Sentimental.

Pur produit du label Blue Note, ce disque bénéficie d'une formation bien supérieure à celle d'Heavy Soul. Le saxophoniste est accompagné par le guitariste Grant Green, quasiment le co-leader de cet album, mais aussi de la section rythmique Sonny Clark au piano, Paul Chambers à la contrebasse et Philly Joe Jones à la batterie. Ensemble, ces hommes vont jouer un jazz frissonnant digne des meilleurs.

Comme toujours, Quebec éblouit dans les ballades ("Blue And Sentimental" qu'il emprunte à Count Basie et "Don't Take Your Love From Me"). La preuve de l'influence de Grant Green est dans la sélection d'un titre composé par le guitariste en hommage à son maître Charlie Christian : "Blues For Charlie" - sur ce morceau, les deux partenaires font montre d'une complicité dont on ne peut que regretter qu'elle n'ait pas été plus exploitée.
Quebec signe deux titres de très bonne tenue : "Minor Impulse" et "Like", où se fait plus swing et groovy, avec des montées dans les aiguës prodigieusement maîtrisées. Là encore, Green y ajoute des solos mémorables.
Transportés, la bande de musiciens enflamme "That Old Black Magic" transformé en pur hard-bop, puis se déchaîne sur "It's Allright With Me" avant d'offrir une ballade d'un lyrisme poignant sur "Count Every Star" (avec le trio Sonny Clark-Sam Jones-Louis Hayes en grande forme).

Le programme est donc classique comme l'interprétation, mais ne nous y trompons pas : si Ike Quebec n'était pas un innovateur, c'était un musicien qui enluminait chaque morceau qu'il visitait.



Octobre 62 : Ike Quebec entre à nouveau en studio pour ce qui sera son ultime enregistrement (il meurt en Janvier 63). Il s'aventure alors dans le jazz-samba popularisé par Stan Getz avec Bossa Nova Soul Samba.

Comme pour Blue and Sentimental, il s'est entouré d'une belle équipe de musiciens puisqu'on trouve là Kenny Burrell à la guitare, Wendell Marshall à la contrebasse, Wilie Bobo à la batterie et Garvin Masseaux aux percussions. Le choix renouvelé d'une formation réduite montre que le saxophoniste avait trouvé la formule parfaite pour s'épanouir et visiter le jazz à la mode latino va s'avérer une excellente inspiration.

A l'évidence, l'équipe prend un grand plaisir à jouer ensemble cette musique métissée. Quebec fait preuve d'ingéniosité car, s'il reprend des titres brésiliens ("Lloro tu despedida", "Shu shu", "Favela"), il ne puise pas dans des standards. Il mélange même à ce répertoire du blues et du gospel, voire de la soul, ce qui donne au programme un aspect tour à tour festif et mélancolique.
Le son volumineux, puissant, et sensuel de Quebec évoque celui de Coleman Hawkins. Kenny Burrell (qui a composé le titre d'ouverture "Loie") se taille de beaux solos, et les percussions de Garvin Masseaux avec la batterie de Willie Bobo sont entraînantes à souhaits sur le tapis de basse de Wendell Marsh.

Et puis, au début de l'album, on trouve même une authentique curiosité avec "Goin' Home" dont l'arrangement a été élaboré à partir d'un célèbre morceau issu de la musique classique, la symphonie d'Antonin Dvorak, "Nouveau Monde".

Avec des titres courts (3'30 en moyenne), c'est un album facile à apprécier, d'une musicalité soignée, exécutée par un combo qui aurait certainement pu encore produire des merveilles.

[HiPs!]

A ce stade, wildcard, tu ferais tout aussi bien, pour le bien commun, d'ouvrir un topic jazz, non? Ca nous permettrait d'y échanger tranquille et, en plus, pour retrouver des posts, c'est plus pratique.

[wildcard]

Pour Noël, on m'a (entre autres choses) offert ces deux albums :



Hollysiz, c'est, pour ceux qui l'ignorent, Cécile Cassel, la fille de Jean-Pierre et la soeur de Vincent. Elle a une petite carrière d'actrice, sans avoir accédé au rôle qui la révélerait au grand public, mais sa vraie passion, c'est la musique et elle a mûri son projet depuis un bon moment.

Mon premier souvenir d'elle comme chanteuse date d'un numéro de Taratata, il y a deux-trois ans, et j'avais écouté ceci sans a priori, plutôt convaincu au final. Puis plus rien.
Elle a pris son temps et s'est bien entourée, en particulier de Yodelice (aka Maxim Nucci) qui l'a aidée à la composition de plusieurs titres. Mais elle en signe la majorité, paroles et musiques.

L'influence la plus évidente est aussi bien musicale que visuelle : Blondie et Debbie Harry. Les chansons séduisent par des mélodies efficaces, elles ne traînent pas en longueur, souvent rythmées, et quand cela se calme, on a droit à de jolies ballades, avec des ambiances soignées.

Cécile Cassel a une belle voix, pas puissante mais avec de la présence. La production a l'intelligence de ne jamais la noyer sous les guitares, les claviers ou les percussions, c'est bien arrangé.
Je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur les paroles mais le livret les propose donc je verrais s'il y a un peu de fond derrière ces jolies formes.



Détroit est le projet de Bertrand Cantat et Pascal Humbert. Et Horizons est leur premier disque. Un disque sauvage et superbe.

Bien sûr, il y a cette voix incroyable, des textes souvent poignants, la musique tour à tour épurée et rageuse. L'album ressemble à un paysage avant l'orage, il y a une tension, de l'électricité dans l'air, des abîmes insondables, des lumières perçantes. Ce sont une douzaine de chansons très physiques, sensuelles même. Un grand disque indéniablement.

Récemment, avant que je n'ai cet album entre les mains et que j'en découvre le contenu intégral, j'ai lu un article signé par Yann Moix au sujet de Cantat (papier démarrant très bien avant de sombrer dans la leçon de morale). Il était question d'enfermement.
Cantat n'est plus un chanteur ordinaire, "normal" : il a commis un acte irréparable et une partie de l'opinion, incluant quelques-uns des fans de Noir Désir, ne lui pardonnera jamais ce qu'il a fait, quand bien même il a purgé sa peine.
Mais a-t-il, comme se le demandait Moix, vraiment terminé de la purger, cette peine ? En vérité, Cantat restera jusqu'à la fin de ses jours un prisonnier. Il est prisonnier de Bertrand Cantat, pour toujours, prisonnier d'un artiste qui, une nuit, est devenu un tueur.
C'est donc un phénomène troublant d'écouter cet homme chanter depuis une prison intérieure. Il est tentant alors de vouloir interpréter chacune des paroles de ses chansons, d'y déceler un message, une allusion au drame, des regrets, des remords, de l'indifférence peut-être, le passage à un nouveau chapitre de sa vie. Chacun pourra s'y prêter...

Mais en l'état, ce sont de belles, de grandes, d'intenses, puissantes chansons, qui évoquent parfois le Noir Désir de Des visages, des figures, parfois Brassens (le magnifique "Droit dans le soleil"), et Ferré (la reprise vibrante de "Avec le temps").
Il ne faut en tout cas pas condamner ce disque à cause de ce qu'a fait Cantat car on se rend compte qu'il chante encore derrière des barreaux.

[Gassian]

Plus que 4 fois dormir avant de pouvoir aller acheter (et écouter en boucle, fatalement) le nouvel album de Springsteen, ça se fête !
(et oui, cette fois-ci, j'ai tenu le coup, je n'en ai rien écouté sur le net, hormis le single).

[Gassian]

	Citation:			Posté par Ransom
	Plus que 4 fois dormir avant de pouvoir aller acheter (et écouter en boucle, fatalement) le nouvel album de Springsteen ...

Bon, ou pas, hein.
Putain, quel ratage.

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par Ransom
	Bon, ou pas, hein. Putain, quel ratage.

Moi c'est fait, à l'instant. Je trouve cet album très équilibré (plus que les derniers assez décevant dans leur ensemble). La première partie de l'album m'a rappelé la période Born to Run (Just like fire would) et l'insertion de American Skin (41 shots) (je préfère la version live in New York City mais elle est intéressante également) et de The Ghost of Tom Joad en électrique (que je trouve très réussi) sont 2 bornes repères pour les fans. Hunter of Invisible Game est dans une pure tradition balade du boss ce qui n'a pas été pour me déplaire. Par contre comme depuis quelque temps son influence musique Irlandaise (et gospel) se fait encore sentir (cela plaira ou pas). Dans l'ensemble je reste déçu car ce n'est pas un album entièrement crée mais sur une première écoute j'ai été plus emballé que par les derniers albums. Néanmoins j'ai trouvé que 2 ou 3 titres ne sont pas au niveau du Boss réduisant au final cet album à un EP de 6 titres + 2 reprises.

C'était mes premières impressions. A écouter et ré écouter bien sur.

[Gassian]

Equilibré dans la médiocrité, oui.
C'est vrai qu'il y a pas grand-chose qui dépasse de cet album, à part l'encombrant jeu de guitare de Morello, notamment sur GoTJ. Et quelle idée de chanter ce morceau en duo, franchement. Bel exemple de réinterprétation foireuse, ce qui est rarissime chez Springsteen.
Après une demi-douzaine d'écoutes, ce sont encore les morceaux les plus anecdotiques (Down in the hole, Frankie fell in Love) qui sont les plus audibles, avec le très émouvant Dream, baby dream final.
Bref, en fait de High hopes, on se retrouve avec Tracks 1.5, avec les restes mal accommodés de Working on a Dream en lieu et place des outtakes flamboyants de Darkness ou BtR.
Enfin, je me suis laissé dire que c'était le dernier album du contrat qui le liait à Sony, ceci explique peut-être cela ...

[gillesC]

Pulp, Liz, Sugar, Sonic, Sparklehorse, Lambchop, Nick Cave, Sebadoh, Eels, Elliot, Jay-Jay, Divine, Pale saints, les Boos, Morrissey, Lemonheads, Vic, Lisa, Kristin et les Go-B , ça va être dur de vaincre le Lenoir vol 2 dans la catégorie compilation c't' année. 0_°

[zenita]

	Citation:			Posté par Ransom
	Equilibré dans la médiocrité, oui. C'est vrai qu'il y a pas grand-chose qui dépasse de cet album, à part l'encombrant jeu de guitare de Morello, notamment sur GoTJ. Et quelle idée de chanter ce morceau en duo, franchement. Bel exemple de réinterprétation foireuse, ce qui est rarissime chez Springsteen. Après une demi-douzaine d'écoutes, ce sont encore les morceaux les plus anecdotiques (Down in the hole, Frankie fell in Love) qui sont les plus audibles, avec le très émouvant Dream, baby dream final. Bref, en fait de High hopes, on se retrouve avec Tracks 1.5, avec les restes mal accommodés de Working on a Dream en lieu et place des outtakes flamboyants de Darkness ou BtR. Enfin, je me suis laissé dire que c'était le dernier album du contrat qui le liait à Sony, ceci explique peut-être cela ...

Je pense globalement la même chose que toi a part pour GOTJ que je trouve simplement exceptionnel avec Morello. Sans doute pour moi le plus bel exemple de ce que peut donner une réinterprétation d'un titre excellent quand la symbiose opère... J'adore évidemment Bruce mais j'ai toujours été touché par le jeu de Morello en particulier sur le premier album d'audioslave...

[Gassian]

	Citation:			Posté par zenita
	Je pense globalement la même chose que toi a part pour GOTJ que je trouve simplement exceptionnel avec Morello. Sans doute pour moi le plus bel exemple de ce que peut donner une réinterprétation d'un titre excellent quand la symbiose opère... J'adore évidemment Bruce mais j'ai toujours été touché par le jeu de Morello en particulier sur le premier album d'audioslave...

Et son chant, tu en penses quoi, de son chant ?

Non, sérieusement, s'il fallait vraiment offrir une réinterprétation d'un morceau de GoTJ, j'aurais préféré que le choix de Springsteen se porte sur Youngstown.
Si possible dans une version proche de celle-ci : http://www.youtube.com/watch?v=c2rQ3_kSXoU

[zenita]

	Citation:			Posté par Ransom
	Et son chant, tu en penses quoi, de son chant ? Non, sérieusement, s'il fallait vraiment offrir une réinterprétation d'un morceau de GoTJ, j'aurais préféré que le choix de Springsteen se porte sur Youngstown. Si possible dans une version proche de celle-ci : http://www.youtube.com/watch?v=c2rQ3_kSXoU

Ben le pire c'est que même son chant un peu écorché me plait bien... Non vraiment j'adore cette version et les solos de guitare sont à tomber je trouve...
Question de goût

[Crisax]

Deux groupes qui passent bientôt à l'espace B (Paris) :

Le math rock des japonais de LITE :





Et le post-rock synthé/expé/psyché des anglais de The Physics House Band

[Aguéev]

si vous voulez vous décrasser les oreilles et écouter un truc teubé débile mais en fait d'une énergie folle avec de superbes chansons qui parlent de la drogue, des toxicos, des alcoolos, des chomeurs, des dealers, des satanistes, de la mort, de la réinsertion, de la prison, des gens qui balancent aux flics, des ambulances, ...

	Citation:
	"il y a des restaurants où l'on mange torse nu des établissements, il y a des PMU Y'a de la sciure par terre, du GHB dans les verres Des dealers dans l'arrière cour, des femmes qui crient au secours, il y a des nightclubs où l'on danse pieds nus, on boit de la Pelforth, on casse des bouteilles par terre il y a du sang par terre, des mecs en réinsertion, des pantalons en panthère, des bottes en polyester et puis il y a des bars!!! sans tables et sans comptoirs!!! il y a des samedis soirs!! il y a des gyrophares!!!"

une chronique sur le site metalorgie :

http://www.metalorgie.com/groupe/Cobra




tout l'album à écouter là (avec l'album "Le pont des extrêmes" et leur tube "Des lieux associatifs pour les jeunes")

http://cobra06130.bandcamp.com/

un article de vice

http://www.vice.com/fr/read/peur-sur...a-joue-a-paris


ils seront au Hellfest d'ailleurs.

[Magda]

The Piney Girl Country Roadshow - Jesus Wept

C'est un album particulier, un véritable orgasme pour les oreilles, il n'est pas totalement lié au genre country mais de nombreuses morceaux s'y rapporte et ma foi c'est vraiment excellent! L'album est vraiment un mélange de divers univers et style musical et c'est un bonheur pour les oreilles, "Lucky Me" et "The Sheriff of San Miguel" sont les deux morceaux que je préfère et que je me passe le plus souvent, les autres titres ne sont pas mauvais également et nous raconte des histoires chacune à leur façon comme celle de Jésus qui est une lopette ou de l'amour de certains pour leur terre natale, dit comme ça on a l'impression que c'est assez bof en terme d'histoire et pourtant ce n'est pas le cas, le mélange des paroles, du rythme et des sons nous transportent immédiatement vers les univers dépeint et sincèrement terminer une musique en est même difficile tellement on est aspiré sans rendre compte! Quand on a l'habitude de son univers on reconnaît à de nombreux éléments de ses œuvres, mais de manière différente. C'est un nouveau départ, mais s'il ne devait y avoir qu'un défaut à tout l'album, ça serait la dernière musique que j'apprécie pourtant, mais qui se démarque assez des autres morceaux et qui semble être ajouté au dernier moment ce qui est dommage quand on voit l'homogénéité du reste. Mais bon on ne va pas faire la fine bouche quand même, ça reste très bien et c'est un régal pour les oreilles et l'imaginaire donc il n'y a pas de raison de se priver, si vous tombez dessus je vous le recommande, la jaquette est par ailleurs magnifique et assez différente des autres pochettes d'albums qu'on a eu l'habitude de voir. Enfin bref c'est un album remarquable qu'on se doit d'avoir dans sa collection surtout si on est fan de country et de bonne musique, moi en tout cas je vais me le réécouter tellement c'est bon!

[Gassian]

Which ’90s Alt-Rock Grrrl Are You?
Perso, c'est, sans surprise, Tori Amos.

Prétexte idéal pour me réécouter Crucify, tiens.