Le coin DVD et Blu-ray

[HiPs!]

	Citation:			Posté par Rorschach
	Les seuls à mon sens qui se débrouillent vraiment bien pour placer de la musique connue systématiquement dans leurs films sont Wes Anderson et Martin Scorsese. Mon intervention inutile.

Il y a eux oui, c'est indéniable. Mais n'oublions pas Jarmusch qui en plus d'être un remarquable "placeur" est aussi un pur défricheur. Michael Mann fait preuve également d'un vrai talent en ce domaine. Ainsi que Malick qui, même s'il joue toujours sur le même registre et dans une intention différente de ses petits collègues, le fait très bien.
Dans les petits nouveaux, Gorlab l'a souligné pour "Drive", mais c'est vrai du reste de sa filmo, notamment les "Pusher" et "Valhalla Rising", Nicolas Winding Refn m'épate totalement. Et, l'année dernière, j'avais été totalement soufflé par l'intelligence musicale de Donzelli et d'Elkaïm pour "La guerre est déclarée".

[Algernon Backwash]

	Citation:			Posté par HiPs!
	Il y a eux oui, c'est indéniable. Mais n'oublions pas Jarmusch qui en plus d'être un remarquable "placeur" est aussi un pur défricheur. Michael Mann fait preuve également d'un vrai talent en ce domaine. Ainsi que Malick qui, même s'il joue toujours sur le même registre et dans une intention différente de ses petits collègues, le fait très bien. Dans les petits nouveaux, Gorlab l'a souligné pour "Drive", mais c'est vrai du reste de sa filmo, notamment les "Pusher" et "Valhalla Rising", Nicolas Winding Refn m'épate totalement. Et, l'année dernière, j'avais été totalement soufflé par l'intelligence musicale de Donzelli et d'Elkaïm pour "La guerre est déclarée".

Jarmusch, oui, j'avais zappé!

Même si j'adore la BO qu'il a faite composer par RZA sur Ghost Dog et Lurie sur Down by Law.

Je n'aime pas trop Michael Mann, donc je ne me souviens pas de son utilisation de la musique.

[FredGri]

Après un trip "film noir" j'entame une mini rétrospective Hitchcock.

Pour l'instant je m'attaque à ce qui précède "La corde", des films comme "The Lodger", "Chantage", "L'homme qui en savait trop", "Les 39 Marches", "L'ombre d'un doute", "La Maison du docteur Edwardes" et "les enchaînés", je n'ai pas encore mis la main sur "Rebecca" et "Soupçons".
Et c'est un plaisir de découvrir ces films qui précèdent la grande période plus faste du maître, à partir de 53/54. En plus il y a plein de choses qui émergent de ces films, des thématiques, des procédés techniques innovants, des gimmicks (comme ses premières apparitions dans ses films etc.)

Bref, je suis étrangement moins pressé de revoir les films beaucoup plus connus de lui, même si "Vertigo", "Psychose", "Fenêtre sur cour" etc. sont des chef d'oeuvre.

Juste avant j'ai commencé a collecter des films par Preminger et Huston. Je me prépare quelques très bonnes séances, je pense ))

[John Keats]

j'aime la période anglaise de Hitchcock. à tel point qu'il m'arrive de penser que the 39 steps est son plus grand film (même si dans des moments plus raisonnables Rear Window se rappelle à moi).

[John Keats]

sinon je viens de me refaire the Girl with the Dragon Tattoo en blu ray, et force est d'admettre que l'une des grandes qualités des films de David Fincher, surtout depuis Zodiac, est que chaque visionnage est aussi fort, si ce n'est plus, que le précédent. avoir un de ses films chez soi à ici donc tout son sens. je ne compte pas le nombre de fois où je me suis déjà refait the Social Network.

[Mil K]

Je me suis visionné 28 jours plus tard, et j'ai quand même trouvé qu'il y avait un certain nombre de similitudes dans les situations avec le comics Walking Dead, sorti à partir de l'année suivante.

[hannah]

Il y a des similitudes dans tous les récits de genre.

[Mil K]

Certes, mais je ne parle pas des clichés inhérents au genre comme "un groupe de survivants rencontre d'autres survivants, dont un couple / un parent avec son enfant, qui sont si bien tous les deux, mais l'un des deux meurt de façon idio... atroce, et le survivant est tout triste et cela démoralise tout le monde" ou bien "attaque dans un endroit confiné".

C'est peut-être à cause du fait que le début fait vraiment copié-collé entre les deux œuvres qui m'a fait voir des similitudes partout...
Mais par exemple, tout le passage dans le refuge des militaires, moi ça m'a fait direct penser au village du gouverneur.
(dirigé par Doctor Who... blond...)

[HiPs!]

Mauvaise pioche d'un week-end oisif, j'ai loué le Millenium (Girl with a dragon tatoo) par Fincher et le Hugo Cabret de Scorsese.
Mais c'est ma très grande faute, j'assume, je savais que les deux me décevraient.


Déjà, le Fincher, c'était tendre le bâton pour me faire battre parce que, d'une part, je ne suis pas fan de ses films en général, encore pire, il m'arrive souvent de me moquer d'eux. D'autre part, j'ai lu les romans et vu les adaptations suédoises. Il eût donc vraiment fallu que l'adaptation américaine ait été exceptionnelle pour que ça passasse sans encombre (cherchez pas j'ai du foirer ma concordance).
Bon, sans surprise, ça ne passe pas. L'adaptation suédoise avait déjà de sérieuses faiblesses avec des choix narratifs criticables. La version US ne fait pas mieux. Par certains côtés, elle fait même pire. Et étonnamment sur des aspects où on aurait pu la croire plus apte à s'en tirer.

L'atmosphère par ex. Avec Fincher aux commandes, c'était du gâteau, non? On allait en voir du bon gros glauque, bien suintant, on allait la toucher du doigt cette malfaisance humaine (après laquelle court Fincher depuis ses débuts). Le générique nous en promettait, et du lourd. Magnifique générique d'ailleurs, chef d'oeuvre de suggestion où le monde se voit envahir peu à peu par un mercure noir et visqueux dans lequel s'engluent des figures humaines hurlant leur détresse sur fond de guitares rock. Bon, alors, il est super ton générique, David. Dommage que ce ne soit pas un générique de film mais un clip. Ou un générique pour un James Bond quand on t'en donnera un. Encore que ça n'aurait pas été bien grave si les promesses de cette séquence émoustillante avaient été tenues. Or, jamais en plus de 2h et demi de film, on ne nous donne à voir la noirceur et l'angoisse promises. Un exemple tout con qui montre que mr Fincher avait sûrement d'autres choses à penser, des traites en retard ou un chat à fouetter, quand il a fait ce film: la séquence des natures mortes. Très réussie dans la version suédoise, très oppressante, car le moment est important: c'est là qu'on doit, pour la première fois,ressentir la folie en germe dans cette histoire. Fincher, lui, te fait trois pauvres plans fadement éclairés sur les fleufleurs et passe à autre chose. Et le reste du film de me confirmer un truc sur Fincher: cinéaste du moment choc, de l'efficacité rapide et tape-à-l'oeil, il est très bon en surprise mais super nul en suspense. Son film en est totalement dénué, la version téléfilm suédois, avec un budget dix fois moindre, s'en sort mieux.

Concernant les acteurs, voilà un autre point où la version US aurait pu se montrer meilleure. Mais non, Rooney Mara a vraiment un visage beaucoup moins intéressant que Noomi Rapace, je trouve. On sent moins le danger derrière la cuirasse et la grenade humaine prête à se dégoopiller à chaque seconde. Et si je préfère Craig à Nyqvist, dommage que le scénario l'ait ici vidé de toute sa substance, le transformant en un dérisoire pantin qui ne fait que réagir aux évènements, trimballé de l'un à l'autre. Mais Lisbeth n'est pas mieux traitée en vérité. Bien arrondie aux angles, sa singularité. Je ne comprends pas comment un métrage aussi long ne parvient pas à donner plus de chair à ses personnages principaux.

Ah, à propos des persos, il faudrait préciser aux responsables du casting qu'un Cluedo devient beaucoup moins marrant à élucider si le coupable y est représenté un couteau sanguinolent entre les dents. Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'on a affaire à un "whodunit", à un groupe qui cache en son sein un assassin, une victime, ce n'est pas forcément très malin de confier les rôles de ces derniers à des acteurs plus connus que pour le reste de l'assemblée. Si le spectateur est pas trop con, il devrait normalement se dire que ces personnages présentés comme anecdotiques vont avoir une importance plus grande dans le récit à un moment ou à un autre...
et plaf, ça loupe pas ici.


Et pour Hugo Cabret, allez, on va faire plus court et dire que les conditions de visionnage ne s'y prêtaient pas. Qu'un film conçu pour être projeté en 3D sur grand écran vit très mal sa réduction à plat sur un écran 13''. Que la naïveté passe beaucoup mieux sur un écran de 50m2. Que le spectacle s'y retrouve tant sublimé qu'on n'a nul besoin de se répéter toutes les 30 secondes en un mantra coué "c'est un conte, c'est un conte, c'est un conte" pour se forcer à relativiser et avaler les mièvreries et les longueurs du scénario.
N'empêche qu'est-ce que je me suis fait c...

[thomas141]

J'avais bien aimé Hugo Cabret; je trouvais que c'était un hommage agréable au cinéma français de Méliès. Ce n'est pas un grand film, mais j'avais pu l'apprécier grâce notamment à l'image, très réussie. Alors oui, c'est mièvre mais ça fait aussi partie du charme de ce long-métrage, non? Et puis rien que pour le cinéma de Méliès, père des effets spéciaux; si cela peut donner envie à d'autres de voir le Voyage sur la Lune, L'homme à la tête en caoutchouc ou Le royaume des Fées (titres approximatifs, je ne les ai plus exactement en tête), c'est déjà beaucoup.

De mon côté, hier, pour la première fois j'ai vu Les Diaboliques, de Clouzot. J'avais eu un coup de coeur pour Le Corbeau du même réalisateur et là, son talent est confirmé.
Outre la mise en scène impeccable, cette histoire d'une femme malade et maltraitée par un mari qu'elle va tenter d'assassiner avec l'aide la maîtresse de ce premier est sublimée par un jeu d'acteurs où rien ne sonne faux. Simone Signoret en maîtresse au mauvais caractère, Paul Meurisse en mari abominable et surtout Véra Clouzot en femme délaissée; un casting à la hauteur de Clouzot. Le suspens monte au fur et à mesure pour atteindre son apothéose à la fin. Un film somme toute assez admirable à mes yeux, bien que j'aie préféré Le Corbeau.

[HiPs!]

Ah, Clouzot, c'est la grande grande classe. Je suis fan. Pas grand chose à jeter dans sa (courte) filmo. A voir, tu as aussi notamment "L'assassin habite au 21" et son intrigue à la Agatha Christie, "Quai des orfèvres" avec un Jouvet impérial et très touchant, et puis bien sûr "Le salaire de la peur", que je n'ai pas revu depuis des siècles mais qui doit avoir très bien vieilli. Comme tous les Clouzot d'ailleurs, cinéaste très moderne dans sa réalisation et son approche des caractères humains.

[thomas141]

De ceux que tu cites, je n'ai vu que Le salaire de la peur, que j'avais aussi adoré. Je confirme qu'il a très bien vieilli, pour l'avoir vu il y a quelques mois. Je regarderai les autres, c'est évident, tant j'ai apprécié les trois vus.

[Samo]

L'assassin habite au 21, ma femme m'a fait decouvrir ça, c'est une perle en effet.

[HiPs!]

Quel dommage qu'il n'ait jamais achevé son Enfer. (Vous pourrez retrouver d'autres montages comme celui-ci.) Moi, le jeu des lumières et des matières sur la peau et le visage de Romy Schneider qui, d'une ombre à une autre, révèle le feu sous la glace, avec la folie en embuscade deux ombres plus loin, je trouve ça totalement bouleversant. Parmi les plans (de cinéma) les plus sexuellement inquiétants que je connaisse.

[HiPs!]

Ah et Thomas, as-tu remarqué dans "les diaboliques", je crois que c'est dans celui-là, qui fait une guest-future star, parmi les enfants?