#1
|
||||
|
||||
Comment mieux vivre sa gastro-entérite ?
Elle est là. La gastro de cette fin d'année est virulente, sournoise et fulgurante et vous n'y échapperez pas alors autant s'organiser tout de suite. Vous laissez tout de suite tomber le premier jour où quand vous ne vous tordrez pas de douleur en pleurant vos aïeux, vous comaterez pire qu'un sénateur UDF la veille des vacances d'été. A part la bassine et la bouteille de flotte pour ne pas mourir comme un raisin sec, y'a pas grand chose à faire.
Intéressons nous par contre aux 24h suivantes où vous pourrez alterner phases de siestes réparatrices et temps de lecture fractionnés (évidemment la pièce où vous êtes en quarantaine n'a pas la télé et vous êtes de toute façon incapable de suivre un programme long). Alors que lire quand on est dans cet état ? Le conseil testé et approuvé personnellement par Mr Gumby : Locas de Jaime Hernandez. Cet élégant pavé noir de 350 pages paru au Seuil en novembre 2005 (19 €, si ça c'est pas donné !!) n'est en fait que la moitié du titanesque volume paru chez Fantagraphics en avril de cette même année. ------Version US-----------version Fr- La légende veut que même si les frangins Hernandez adoraient les grands classiques en comics (Kirby, Schultz ou Ketchman), c'est grâce à la lecture du premier Zap Comics de Crumb que Jaime et son frère Gilbert se lancèrent en 1981 dans la publication de leur propre magazine Love & Rockets. Mario (le troisième sur quatre de la fratrie) y participera également mais occasionnellement. Ne connaissant que très partiellement les 50 numéros parus (recueillis en 15 volumes toujours chez Fantagraphics) je ne m'étale pas trop, sachez juste que c'est dans ces pages que Jaime va raconter entre 1982 et 1996, les aventures de deux jeunes filles Hopey et Maggie et de toute une petite galaxie de personnages orbitant autour d'elles dans la petite ville imaginaire de Palomar. Dans une série de récits aux longueurs variables (de la page unique à la « saga » en plusieurs épisodes), Hernandez nous raconte une des plus belles histoires d'amour que je connaisse. Entre Maggie la chicanos un peu perdue et Hopey la punk lesbienne sauvage et irascible la relation est amicale, passionnelle mais complexe car Maggie reste malgré tout plutôt attirée par les garçons. L'exploit le plus éclatant de cette oeuvre est d'avoir rendu ces rapports avec force et sensibilité mais jamais d'emphase ou d'effets voyants. Les a-aventures (a- au sens privatif) de Maggie et Hopey sont le plus souvent faites de petits riens de leur quotidien (agité certes mais loin des élans soap propres à une série comme Strangers in Paradise par exemple*). Il y a tout de même des moments plus délirants (la partie Mechanics sur l'ile du Chepan est plus proche d'une science fiction un peu barrée) mais finalement il revient rapidement à un registre plus banal (ce n'est pas une phrase péjorative !) et c'est ce qui rend si vivant et si humain tous ces personnages. Le dessin en noir et blanc est à la fois très classique avec son encrage élégant et très efficace avec ses fulgurances cartoonesques. Le découpage est une pure merveille car mine de rien avec ses flashbacks savants et un rythme souvent très surprenant tout ça est incroyablement maîtrisé. On s'habitue très facilement à ses démarrages inhabituels et à ses fins qui vous prennent au dépourvu pour finir par se laisser bercer par ce chaos qui ressemble tellement à la vie elle même. Le moindre des compliments que l'on peut faire à l'auteur c'est qu'une fois les 350 pages passées on a qu'une envie, c'est de se jeter sur la suite. Maintenant que j'ai la première partie en VF, je n'ai plu qu'à attendre. Pour les impatients il reste le volume unique en VO. Futur malade, mon conseil est donc de vous procurer ce merveilleux volume et de le stocker en prévision sur votre table de chevet. Ces petits récits aux tailles et aux rythmes variés s'adapteront parfaitement à votre lucidité convalescente. *Note : J'adore également cette série et ses rebondissements baroques et abracadabrants.
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
|
#2
|
||||
|
||||
Si avec ça tu n'as pas donné à tout le monde envie de choper une gastro...
Perso j'ai plutôt opté pour une lecture distillée sur plusieurs mois, mais chacun fait comme il veut Quoiqu'il en soit : |
#3
|
||||
|
||||
Ouais, meme si je prefere de loin le boulot du frangin Beto, Locas est un classique. Et un portrait interessant de Ventura County et LA.
Sinon bravo et bon retablissement, Mr Gumby.
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#4
|
||||
|
||||
Comme le dit nixou le travail de Beto est plus interressant ..emem si plus difficile d entrer dedans .
la Force de Xaime est son trait et son encrage. |
#5
|
||||
|
||||
Faut commencer par des trucs legers comme Birdland
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#6
|
||||
|
||||
la gastro c'est aussi un bon moyen de recycler votre collection de Spawn ! ( quoi qu'est ce que j'ai dis ? )
|
#7
|
|||
|
|||
#8
|
|||
|
|||
Quoiqu'il en soit, la gastro c'est vraiment une maladie de merde...
|
#9
|
||||
|
||||
Ouais ca fait un peu chier.
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#10
|
||||
|
||||
En tout cas, je vois que ma critique vous a pris aux tripes.
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
|
#11
|
|||
|
|||
n'abusez pas du foie gras, risque de gastro en terrine
|
#12
|
|||
|
|||
Moi, je suis assez content, je supporte bien la gastro. Je vomis pas, déjà, et c'est un plus non négligeable. Celle de cette année, j'en sors, d'ailleurs, et l'avantage d'être fulgurante, c'est qu'elle est courte.
Oui, je sais, je choisis avec soin mes interventions. |
#13
|
||||
|
||||
Moi aussi, la gastro, c'est seulement ..euh.. final.
Eh bien, les débuts des Hernandez, c'est un poil pareil pour moi ..je préfère nettement après (et maintenant..)
__________________
Il est impossible de faire comprendre quelque chose à quelqu'un
si son niveau de vie dépend directement du fait qu'il ne la comprenne pas. |
#14
|
||||
|
||||
Pour Jaime, et je parle purement d'un point de vue visuel et non scenaristique, j'ai un meilleur souvenir de Mister X ou de "Mechanic" (meme si bon c'est Maggie) que des trucs purement "Locas". Y a un moment ou il perd son cote Archie Comics encre par Al Williamson qui fonctionne moins bien pour moi. Meme si ca reste wow.
__________________
When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#15
|
||||
|
||||
tout a fait . son trait deviens plus lisse, et moins WallyWoodesque delire qu a ces debuts.
mais ca reste de la bonne lecture. alors que Beto de Heartbreak Soup a X ..ben tu en prends plein la gueule et tu en redemandes ... et l interlude Birdland qui s integre parfaitement a l histoire....; |
|
|