Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > > Arts, musique & bouquins

Réponse
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #5071  
Vieux 05/12/2013, 23h19
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
...
-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
Date d'inscription: avril 2005
Messages: 33 969
Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
Pour rebondir sur le très bon post de Zen Arcade :

__________________
“Our dreams make us large.” Jack Kirby

MES VENTES DE COMICS : ICI
Réponse avec citation
  #5072  
Vieux 05/12/2013, 23h22
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Bon, je vais rien dire sur le morceau des Simple Minds parce que Mandela est mort et que c'est bien triste mais quand même ce morceau, il pue du cul.
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
Réponse avec citation
  #5073  
Vieux 07/12/2013, 19h02
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark


Dexter Gordon était un saxo ténor prolifique et il a connu une carrière d'une belle longévité, immortalisé dans ses derniers jours dans le film de Bertrand Tavernier Autour de minuit.


Pourtant, quand il enregistre en 1961 Doin' Allright, il sort d'années difficiles où son addiction à l'héroïne a failli lui coûter sa carrière et la vie. Il a signé l'année précédente chez Blue Note et le producteur Alfred Lion va le relancer.


Cette session est peut-être la plus célèbre qu'il enregistra, c'est sans doute aussi sa meilleure. Il est en pleine possession de ses moyens et il y joue divinement bien le be-bop qui l'a fait connaître, avec un son d'une fluidité remarquable, un phrasé élégant et tonique juste ce qu'il faut (moins puissant qu'un Mobley et moins suave qu'un Getz, mais avec un beau coffre et des modulations très agréables).
Il est aussi très bien entouré par Fredde Hubbard à la trompette (qui joue avec plus de douceur qu'à l'accoutumée), et une section rythmique de grande classe composée d'Horace Parlan au piano, George Tucker à la contrebasse, Al Harewood à la batterie.
La complémentarité entre Hubbard et Gordon est parfaite : les deux musiciens se trouvent comme s'ils jouaient ensemble depuis des années, et il n'est donc pas étonnant qu'ils enregistreront à nouveau ensemble par la suite. Leur interprétation du titre de George Gershwin, "I Was Doing All Right", sur un mode cool, est une merveille du genre. Une autre belle ballade est visitée avec "You've Changed" .
L'autre vedette du programme est le pianiste Horace Parlan, dont le toucher est d'un raffinement extrême et accompagne là aussi divinement un saxophoniste comme Gordon : sur "For Regulars Only" et le morceau de bravoure "Society Red" (point culminant du programme avec ses 12'22), le dialogue entre les deux hommes est franchement superbe.


Avec l'album "Dexter Calling", cet opus est un des must-have du genre version. Finalement, le titre convient bien à l'impression qu'il laisse.



Fin 1961, Benny Carter, qui jouait à la fois du saxo alto et de la trompette tout en étant un arrangeur virtuouse, entre en studio avec un formation comprenant le gratin du jazz be-bop - Coleman Hawkins et Charlie Rouse aux saxos ténor, Phil Woods au saxo alto, Dick Katz au piano, Jo Jones à la batterie (le groupe compte aussi le guitariste John Collins et la contrebassiste Jimmy Garrison).


Ensemble, les 8 musiciens enregistrent 8 morceaux qui empruntent au répertoire classique du jazz comme "Honeysuckle rose" ou "Body and soul" et en donnent des interprétations pleines d'allant et de finesse. Cette réunion permet d'écouter un combo en pleine possession de ses moyens et dont la complicité des membres est un régal de chaque instant.
Tout ça n'a été, il faut le rappeler, gravé qu'en deux sessions, à New York, sous la houlette du producteur Bob Thiele, mais on a la sensation d'écouter une formation parfaitement rodée, comme les meilleurs big bands.
Il ne faut pas chercher l'audace, l'aventure dans ces interprétations, juste le plaisir d'un son parfait, un ensemble de musiciens accomplis, qui rendent hommage à des compositions mémorables.


Mais l'aventure n'est pas terminée. Cinq ans plus tard, au printemps 66, Benny Carter décide d'ajouter un chapitre à ces Furter Definitions et intitule simplement ces deux nouvelles sessions Additions to... .
Le band est moins prestigieux mais pas moins bon, il comprend même dans certains sections des musiciens plus doués, notamment avec les contributions de deux guitaristes géniaux (Barney Kessel et Mundell Love) qui offrent de superbes solos.
Bud Shank seconde Carter au saxo alto, Buddy Colette, Billy Perkins et Terry Edwards alternent les parties de saxo ténor, Bill Hood ajoute son saxo baryton à l'ensemble, tandis que la rythmique est composée de Don Abney au piano, Ray Brown à la basse et Alvin Stoller à la batterie.
Ces huit nouveaux titres produisent des sonorités luxuriantes, avec notamment des solos de cuivres magnifiques, et les ballades sont également superbes. Un seul titre de la première expérience est revisité ("Doozy").


En tout donc, 16 morceaux qui constituent un projet original et une introduction idéale au be-bop dans sa forme la plus simple, la plus efficace.
Réponse avec citation
  #5074  
Vieux 07/12/2013, 22h19
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Citation:
Posté par HiPs!
Voir le message



The Creation, par exemple. Très obscur groupe british en activité fin 60's. Inconnu partout mais culte en Allemagne. Les bizarreries de l'import-export. Des petites bombinettes vraiment sympas avec un son très particulier dû -ai-je lu- au jeu singulier du guitariste, Eddie Phillips, qui se servait d'un archer sur son instrument. Paraitrait même que The Who voulait qu'il intègre leur formation mais fier comme un paon, le Eddie a refusé. Résultat, mon gars, tu te retrouves soldé dans les bacs du marché de la richard-wagner-platz le jeudi au lieu d'avoir pissé sur un monolithe. Mais bref, excellent groupe. Les harmonies vocales rappellent les Beatles, la structure des chansons un peu les Kinks parfois, et ne nous cachons pas que le niveau des compos n'égale pas celui des fab four ou de Davis -y a une justice- mais leur son très singulier, cette approche bruitiste qui titille l'oreille en fait vraiment un groupe qui fait du bien à découvrir.
Je ne connaissais pas du tout et je découvre aussi.
C'est sympathique tout plein, ce groupe.
Y a un petit côté garage psyché sur leurs morceaux tardifs qui me les rend vraiment sympathiques.
Merci pour le conseil.

Sinon, Eddie Phillips qui se sert d'un archer, tu crois qu'il était plutôt fan de Hawkeye ou de Green Arrow ?
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée

Dernière modification par Zen arcade ; 07/12/2013 à 22h29.
Réponse avec citation
  #5075  
Vieux 07/12/2013, 23h53
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Alors que Kenny Dalglish et ses potes raflaient tous les titres footballistiques possibles et imaginables avec le fabuleux Liverpool FC de l'époque, entre 1980 et 1984, c'était aussi à Liverpool qu'un quatuor de liverpudlians créait la plus belle musique du monde.
L'espace de quatre albums, de Crocodiles en 1980 à Ocean Rain en 1984, Echo and the Bunnymen écrasait la concurrence avec une classe inimaginable.
Puis vint la boucherie du Heysel en 1985. Et rien ne serait plus jamais pareil pour le Liverpool FC.
Pour Echo and the Bunnymen, l'instant aussi était passé. Le buzz était à présent chez l'ennemi héréditaire de Manchester, du côté des Smiths.

Mais dans mon cœur de supporter de Liverpool, Dalglish, Souness, Rush et les autres seront toujours mes plus grands héros.
Tout comme Ian McCulloch et sa bande.

Alors, j'écoute ça, et 30 plus tard, cet album est toujours aussi beau :

__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée

Dernière modification par Zen arcade ; 08/12/2013 à 00h16.
Réponse avec citation
  #5076  
Vieux 08/12/2013, 00h30
Avatar de mellencamp
mellencamp mellencamp est déconnecté
Personal Jesus
 
Date d'inscription: septembre 2003
Localisation: Marseille
Messages: 6 662
mellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantastic
Je ne connais qu'Ocean Rain, que j'aime beaucoup, mais je n'ai jamais eu l'opportunité d'écouter autre chose d'eux.
Réponse avec citation
  #5077  
Vieux 11/12/2013, 22h05
Avatar de Aguéev
Aguéev Aguéev est déconnecté
Conducteur de Bat-camion
 
Date d'inscription: août 2010
Localisation: Paris
Messages: 3 587
Aguéev change la caisse du Fauve
__________________


"Pour moi le scénario repose entièrement sur le fait que Magneto est con"




Réponse avec citation
  #5078  
Vieux 14/12/2013, 16h42
Avatar de ericvil
ericvil ericvil est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: septembre 2003
Messages: 4 027
ericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puckericvil n'arrive pas à la cheville de Puck
en ce moment
Between the Buried and Me


quel claque!! un mélange de métal death/core, grindcore, jazz et thrash avec une pincée de prog
http://www.youtube.com/watch?v=TE024YOfQNw

http://www.youtube.com/watch?v=ukMmkDVFcAM
__________________
☆☆VENTE VO/VF!☆☆Maj 02/10/2017http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=22416
Réponse avec citation
  #5079  
Vieux 14/12/2013, 18h11
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark


Johnny Hartman
ou le crooner le plus injustement méconnu de toute l'histoire du jazz ! Corrigeons donc ça en parlant de ce superbe album publié par le label Impulse! en 1966 : I Just Dropped by to Say Hello.

A peine une demi-heure de musique mais c'est du nectar des dieux ! La formation qui entoure le chanteur est formidable : Illinois Jacquet au saxo ténor, Kenny Burrell et Jim Hall aux guitares, Hank Jones au piano, Milt Hinton à la contrebasse et Elvin Jones à la batterie.

Le programme est une collection de splendides ballades, dont l'une est signé par Hartman et Stanley Glick.

Dire que Johnny Hartman a une voie de velours est une lapalissade mais ce baryton ferait fondre n'importe qui, on évolue dans un registre de jazz soft, très élégant, qui évite les écueils de la musique easy listening (associée à de la "musique d'ascenseur"). A cet égard, la production de Bob Thiele est exemplaire, elle met en valeur les capacités du chanteur sans oublier d'offrir à l'auditeur une suite de chansons accrocheuses.

Cet album a tout pour lui, tout pour plaire, y compris à ceux qui se sont pas des aficionados du jazz. Hartman n'est pas un performer (comme les ladies du swing telles qu'Ella Fitgerald, Sarah Vaughan), ni une canaille charmante (comme Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis). Sa sensibilité le placerait plutôt dans le sillage de Peggy Lee ou même de Billie Holiday. Ne passez pas à côté de cette voix magnifique.



John Coltrane with Johnny Hartman délivre une trentaine de minutes au paradis. Qui pourrait croire qu'il s'agissait pourtant d'un enregistrement de commande, le seul à avoir réuni le quartet de Coltrane avec le crooner ?

Ecouter Johnny Hartman interpréter "They Say It’s Wonderful", avec son intro frissonnante sur laquelle se pose cette voix grave et veloutée est un enchantement comme on n'en ressent que devant un "instant classic". Coltrane se met vraiment à la disposition de cet incroyable crooner, sans jamais chercher à tirer la couverture à lui ou à embarquer les morceaux dans des improvisations. Comme il l'avait prouvé sur son magnifique opus Ballads, le saxophoniste est particulièrement à son avantage dans ce registre lyrique, d'un romantisme vibrant, à l'image de "My One and Only Love", autre gemme de ce disque.

La liste de chansons ("Lush Life", "You Are Too Beautiful"), la qualité de l'accompagnement (assuré par la bande du Trane : McCoy Tyner au piano, Jimmy Garrison à la contrebasse, Elvin Jones à la batterie), sont de la soie. Dans les notes de pochette, on apprend que le projet était d'offrir plus d'exposition à Hartman mais aussi de prouver que Coltrane et compagnie pouvaient escorter n'importe qui : les deux objectifs sont parfaitement remplis.

Mais il serait faux de croire que Hartman n'était qu'un second rôle dans cette affaire : il s'avère que Coltrane le respectait et les deux hommes s'étaient déjà rencontrés à la fin des années 40 dans l'orchestre de Duke Ellington. Hartman pensait ne pas pouvoir assurer avec seulement quatre musiciens à cause de sa formation au sein de big bands, et c'est en écoutant Nat "King" Cole qu'il accepta de sauter le pas (il lui emprunte d'ailleurs son tube "Lush Life").

Toute la session a été enregistrée avec une seule prise par titre et cela donne au résultat final une spontanéité épatante. Hartman ne force jamais, il est même proche du "talk over" parfois, mais la manière dont il maîtrise ses effets donnent là encore un relief envoûtant aux chansons.

Coltrane lui aussi semble chanter plus qu'il ne joue la musique (il n'y a guère que sur "Autumn serenade" qu'il se permet une petite envolée typique). A l'image de la pochette du disque, Hartman et Coltrane privilégient l'intimiste, la sobriété, la complémentarité, l'ambiance.



Enregistré en 1959, Kind of Blue est l'album le plus fameux de Miles Davis. Avec ses disques arrangés par Gil Evans (Miles Ahead, Porgy & Bess, Sketches of Spain) et l'historique Birth of Cool, il constitue le pic de sa carrière.

Album emblématique du jazz modal, c'est pourtant un moment de rupture pour le trompettiste qui, après s'être révélé au monde en explorant le be-bop aux côtés de Charlie Parker, et joué un jazz fondé sur la vitesse, Kind of Blue s'en détache par sa science du silence.

Ecoutez donc le célébre "So what" : quelques notes de trompette et de piano dont le détachement, les pauses, sonnent comme un manifeste. Dans les années 80, le guitariste Ronnie Jordan fera rédécouvrir ce morceau et montrera qu'il est moins conçu pour les cuivres que pour les cordes. C'est une composition purement bluesy et tout le programme est au diapason.

Néanmoins, Davis ne s'en tient pas à cette seule ligne : quand on découvre "Flamenco sketches", ballade poignante, on devine déjà les influences latino-orientales de Sketches of Spain.

Dans les notes de pochette rédigées par le pianiste Bill Evans (qui a remplacé Wynton Kenny sur cet enregistrement, à l'exception de "Freddie Freeloader"), le projet de Miles Davis est comparé à la peinture japonaise pour son mélange de maîtrise et de spontanéité étendu à tout un groupe de musiciens. Et quel groupe ! Julian "Cannonball" Adderley au saxo alto, John Coltrane au saxo ténor, Paul Chambers à la contrebasse et Jimmy Cobb à la batterie !
Imaginez que cette illustre bande ont découvert les compositions (plutôt des thèmes sur lesquels ils allaient improviser) en entrant en studio, une prise par morceau (sauf "Flamingo sketches qui a eu droit à deux versions), pas de répétition... Et le miracle se produit ! Juste 5 titres certes, mais à l'équilibre parfait, un band en osmose totale.


Aujourd'hui, Kind of Blue est un classique pour tout le monde, mais à l'époque il fut un échec, d'abord pour Davis, qui revint rapidement au hard-bop (avec une formation moins prestigieuse).



Probablement le guitariste le plus célèbre du label Blue Note avec Grant Green, Kenny Burrell était pourtant bien différent de son confrère. C'était avant tout un sideman exemplaire, compère régulier de l'organiste Jimmy Smith, et au style sobre, discret, presqu'effacé.


En 1963, Burrell enregistre dans les studios de Rudy Van Gelder son opus le plus fameux avec Midghnit Blue, celui aussi qui met le plus en valeur son talent si particulier, celui d'un bluesman auquel les formations réduites rendaient le plus justice.
Il est accompagné par Stanley Turrentine au saxo ténor, Major Holley à la contrebasse, Bill English à la batterie et, surtout, Ray Barretto aux congas. Ce dernier apporte une touche latino délicieuse à l'ensemble.


C'est aussi un disque où Burrell démontre ses qualités de compositeur puisqu'il signe 5 titres sur les 8 du programme.


L'ambiance est apaisée et envoûtante. "Chitlins con Carne" combine le blues de Burrell aux percussions purement latinos de Barretto avec un bonheur rare. "Mule" (signée par Major Holley) est influencé par le gospel et le guitariste, comme à son habitude, se place volontairement en retrait pour laisser ses partenaires livrer de superbes solos.
Plus surprenant mais aussi réussi, "Soul Lament" invoque le flamenco tandis que "Midnight Blue" possède un swing plus affirmé et classique.
Il y a aussi une magnifique version de "Gee Baby, Ain't I Good to You" - un morceau qui, entre de bonnes mains (Sonny Clark au piano sur son album "Standards" en fit un joyau incomparable), est une des mélodies les plus irrésistibles du jazz.


Là encore, un bien beau disque, avec une pochette qui compte parmi les plus mémorables de la collection des classiques de Blue Note.


Enregistré en 1960, après Back at the Chicken Shack, Midnight Special est certainement l'autre grand classique de Jimmy Smith : son programme, sa pochette, la qualité de l'interprétation, tout est là pour avertir l'amateur qu'il va écouter du très bon hard-bop. Et puis l'organiste est entouré de sa dream team avec Stanley Turrentine au saxo ténor, Kenny Burrell à la guitare et Donald Bailey à la batterie.

Jimmy Smith est, disons, un musicien dont il faut accepter l'exubérance pour l'apprécier, mais c'est aussi ce style qui en fait le révolutionnaire de son instrument : il a créé un son, une manière de jouer, et ouvert des portes qui, avant, se résumer à une toute autre méthode (avec des noms comme "Wild" Bill Davis, "Brother" Jack McDuff, "Baby Face" Willette) pour ses pairs et ses auditeurs. Pour résumer, on peut dire que le jazz selon Smith est festif parce que, lui, le premier, s'amuse indéniablement à le jouer.

Pourtant, Midnight Special est plus nuancé que ça : il s'ouvre par le morceau qui donne son nom à l'album et qui est pur blues, avec une ambiance entre chien et loup. Ses solos sont toniques mais moins expansifs qu'on peut en avoir l'habitude, il laisse de la place à son groupe.

Par exemple, le son chaud, voluptueux du saxo de Turrentine se marie parfaitement au jeu de Smith sur ce disque, tout comme la rythmique de son fidèle batteur Donald Bailey.

En étant accompagné également par le guitariste Kenny Burrell, dont le style a toujours été très sobre (ce qui fait de lui davantage un sideman idéal qu'un leader naturel comme Grant Green ou Wes Montgomery), cette impression de jouer cool se confirme sur "Jumpin' the blues".

Une composition comme "Why I was born" est même particulièrement poignante : c'est un titre inspiré par le gospel et jamais Smith ne cherche à le rendre plus groovy. On retrouve le son de l'orgue des églises, un sentiment de recueillement, et là encore la batterie soutient ça admirablement, maintenant tout le combo dans les rails.

Le groupe brille aussi sur ce qui est peut-être le meilleur morceau du programme, "One o'clock jump", où chacun y va de son solo. Smith qui réalisait les parties de basse avec la pédale de son orgue accomplit là encore des prouesses.

C'est un album très beau mais aussi passionnant pour comprendre comment fonctionnent quatre musiciens d'abord soucieux de leur harmonie et de la musique qu'ils servent.



Ce double album (un second volume contenant une session captée cinq jours après existe, avec la même pochette mais différemment colorisée. Hélas ! je n'ai pas encore pu écouter) représente la quintessence de ce que produisait Jimmy Smith en concert. Rudy Van Gelder l'a enregistré dans la soirée du 15 Novembre 1957 dans un club de Harlem en ébullition et auquel le trio formé par Smith à l'orgue, Eddie McFadden à la guitare et Donald Bailey à la batterie va véritablement mettre le feu.

Le jeu des trois musiciens est fusionnel et aboutit à un résultat d'un swing fabuleux. Smith est survolté : il n'y a qu'à écouter ses longs solos sur des performances à rallonge comme "Walkin'" (11'38), "The Champ" (13'47), "After Hours" (10'58), et surtout "Indiana" (15'40 !) pour ressentir la jubilation qui l'anime.
Il y a de l'électricité dans l'air : les mains sur le clavier vont et viennent à toute vitesse, et le tempo de la batterie de Bailey soutient ça avec une sacrée vigueur.


Mais ce live se distingue aussi par des ballades superbes comme "Laura" parcourue par une tension qui va crescendo. Sur ce plan, Eddie McFadden prouve qu'il n'est pas le faire-valoir de Smith et livre lui aussi des solos vibrants.


Premier disque où Smith utilisait un nouveau modèle d'Hammond B3, remastérisé de manière sensationnelle, on profite pleinement du spectacle.


Tout d'abord, attention si vous achetez ce disque de bien vérifier son édition car il en existe deux : l'une contient seulement les 5 premiers titres, et l'autre, datant de 2005, possède un programme plus riche de 11 titres (il s'agit en fait de la version remastérisée de l'édition de "The Complete Live at the Half Note" d'abord uniquement disponible en import).


Wes Montgomery n'a connu qu'une gloire tardive, à 35 ans, et il est mort 9 ans plus tard, en 1968. Mais quand il a connu les sommets, il ne les a plus quittés et a même été un vendeur de disques qui écoulait un nombre impressionnant de copies. Les puristes lui préfèrent ses enregistrements chez Riverside, avec des formations plus modestes, avant qu'il ne prenne le virage d'une pop-jazz chez Verve, avec de luxueuses additions de cordes et de cuivres conduites par Don Sebesky (qui aboutirent au moins à deux chefs d'oeuvres : Bumpin' et Movin' Wes).

C'est donc déjà un musicien accompli qui est à l'oeuvre sur ce live enregistré en 1965 avec le trio du pianiste Wynton Kelly, mais sans les ornements de ses sessions en studio. L'album porte bien son nom : c'est une soirée telle qu'on se l'imagine dans un club de jazz, enfumée et fièvreuse, qui voit performer ce groupe mémorable. Le batteur Jimmy Cobb témoigne dans les notes recueillies par le critique Jim Fisch de l'atmosphère qui régnait les 22, 26, 27 Juin et 22 Septembre, dates où eurent lieu les captations des morceaux : il raconte notamment comment des guitaristes débutants ou confirmés assistèrent au show comme s'ils venaient recevoir une leçon de Wes Montgomery (Pat Metheny notamment avouera son admiration).

C'est vrai que Montgomery est sidérant ici : son jeu est à la fois économe et loquace, chaque note est profonde, dense, naturelle, évidente. Il est au sommet de son art, pas une hésitation dans ses solos, ses improvisations, un phrasé riche et simple à la fois, lyrique et logique. C'est impressionnant. Mais c'est surtout très beau.
Un morceau comme "Unit 7" pourrait résumer tout son style : il s'appuie sur une note, la nuance, l'étire, la module, de manière si suggestive qu'on a littéralement l'impression qu'il joue à côté de vous et sans chercher. Ma musique agit autant Montgomery qu'il la joue. Avec sa guitare, il sonne comme un orchestre.

Tout le jeu de Montgomery, appuyé par la rythmique de Kelly au piano, Paul Chambers à la contrebasse et Cobb la batterie, est efficace, précis, et en même temps mélodieux, soyeux ou punchy selon les besoins. Rien n'est inutile, tout est parfait. Il entraîne l'auditeur au-delà de la musique elle-même et lui fait partager un échantillon du processus créatif qui l'anime alors : la marque du génie.


A l'époque, les critiques, fascinés par le guitariste, avaient été beaucoup moins flatteurs au sujet du trio de Wynton Kelly. Pourtant, cette formation réduite mettait non seulement en valeur la virtuosité de Montgomery mais ne se contentaient pas de jouer les faire-valoir. Les solos de Kelly ont beaucoup de classe, son style évoque celui de Sonny Clark, et la paire Chambers-Cobb soutient chaque titre avec fermeté.


Le programme est plein de classiques ("No blues" de Miles Davis, "Impressions" de Coltrane, "Willow weep for me", "Surrey on the fringe of the top", "Misty" d'Erroll Garner). On se régale et on est ébloui : quatre musiciens en état de grâce, un disque incontournable.

Dernière modification par wildcard ; 14/12/2013 à 18h19.
Réponse avec citation
  #5080  
Vieux 14/12/2013, 19h26
Avatar de Gassian
Gassian Gassian est déconnecté
French Ducktor
-Sentinelle du Temple-
 
Date d'inscription: mai 2003
Messages: 11 120
Gassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme Spiderman
Citation:
Posté par mellencamp
Voir le message
Je ne connais qu'Ocean Rain, que j'aime beaucoup, mais je n'ai jamais eu l'opportunité d'écouter autre chose d'eux.
J'ai un faible pour What are you going to do with your life ?, en dépit de son titre.
Tiens, ne serait-ce que pour ce morceau.
Réponse avec citation
  #5081  
Vieux 14/12/2013, 19h43
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Citation:
Posté par Ransom
Voir le message
J'ai un faible pour What are you going to do with your life ?, en dépit de son titre.
Tiens, ne serait-ce que pour ce morceau.
Mouais... j'ai pour ma part tendance à penser qu'après 1984, l'inspiration des Bunnymen s'est très largement tarie et qu'ils ne feront plus ensuite, au mieux, que du Bunnymen qui fait plus ou moins bien du Bunnymen.
Plutôt dispensable donc, en ce qui me concerne.
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
Réponse avec citation
  #5082  
Vieux 14/12/2013, 19h57
Avatar de Gassian
Gassian Gassian est déconnecté
French Ducktor
-Sentinelle du Temple-
 
Date d'inscription: mai 2003
Messages: 11 120
Gassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme Spiderman
En l'occurrence, cet album sonne davantage comme un (bon) album solo de Mac Culloch, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Réponse avec citation
  #5083  
Vieux 14/12/2013, 20h41
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
Citation:
Posté par wildcard
Voir le message
Enregistré en 1959, Kind of Blue est l'album le plus fameux de Miles Davis. Avec ses disques arrangés par Gil Evans (Miles Ahead, Porgy & Bess, Sketches of Spain) et l'historique Birth of Cool, il constitue le pic de sa carrière.
Miles Davis est sans doute le jazzman qui a le plus souvent complètement changé de style pour créer ensuite quelque chose de totalement nouveau, avant de casser son nouveau jouet pour en inventer un autre,...
Les pics créatifs dans sa carrière sont dès lors extrêmement nombreux.
Selon les affinités de chacun avec tel ou tel style, on en choisira forcément certains pour en délaisser d'autres.
En ce qui me concerne, le Birth of the cool et les disques avec Gil Evans me touchent vraiment très très peu. Ce ne sont donc pas ces pics (je ne nie cependant pas qu'ils en sont) que je choisirais.
Mes périodes préférées sont celles du deuxième quintet (1964-1967 en gros) et toute la phase de transition qui mène à Bitches Brew.

Citation:
Aujourd'hui, Kind of Blue est un classique pour tout le monde, mais à l'époque il fut un échec, d'abord pour Davis, qui revint rapidement au hard-bop (avec une formation moins prestigieuse).
L'après Kind of blue est clairement un creux dans la carrière de Miles Davis.
Davis a toujours eu besoin de collaborateurs et sidemen audacieux pour le pousser à se dépasser et à créer une rupture salutaire dans son travail.
Après Kind of blue, il joue avec des musiciens certes compétents mais bien incapables de l'amener à ce point de rupture dont il a besoin.
Ce n'est qu'avec la stabilisation du line-up autour de Hancock, Carter, Williams et Shorter qu'il va se trouver à nouveau dans les conditions nécessaires pour partir vers un ailleurs encore inexploré, et avec quelle maestria !!!
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
Réponse avec citation
  #5084  
Vieux 14/12/2013, 21h06
Avatar de mellencamp
mellencamp mellencamp est déconnecté
Personal Jesus
 
Date d'inscription: septembre 2003
Localisation: Marseille
Messages: 6 662
mellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantasticmellencamp est intelligent comme Mister Fantastic
Du peu que j'ai écouté de Davis, mon affection va à In A Silent Way et Tribute To Jack Johnson.
Réponse avec citation
  #5085  
Vieux 17/12/2013, 09h04
Avatar de Zen arcade
Zen arcade Zen arcade est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: août 2005
Messages: 5 376
Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine



El-P rules !
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
Réponse avec citation
Réponse


Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 13h23.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !