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  #1  
Vieux 06/04/2018, 15h41
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Dark Horse En avril, les critiques partent en vrille !

Penchons-nous donc sur les nouvelles sorties en single issues de ce mois d'Avril. Et commençons par un des titres le plus chauds du moment, le deuxième épisode de Doctor Star & the Kingdom of the Last Tomorrows (from the pages of Black Hammer) par Jeff Lemire et Max Fiumara. Et inutile de tergiverser : toutes les promesses du premier chapitre son tenues.


Quelle densité narrative dans ces vingt pages ! Jeff Lemire est décidément un auteur surprenant : non content de livrer quantité de scripts à droite et à gauche (il travaille simultanément pour Image Comics, Marvel et DC), il développe donc son "Black Hammer-verse" dont la série-mère va revenir bientôt (avec le sous-titre Age of Doom), le titre Sherlock Frankenstein and the Legion of Evil, et bientôt un nouveau spin-off futuriste Quantum of Age ! A quand cet homme dort-il ?

La question pourrait s'appliquer à son héros de Doctor Star car Jim Robinson erre entre présent passé comme un somnambule que le sommeil fuirait à cause des regrets causés par une existence gâchée. C'était suggéré dans le premier épisode, c'est désormais confirmé : la série traite bien du sacrifice et du prix à payer pour une vie d'exploits héroïco-scientifiques au détriment de sa famille.

Et le résultat est poignant, même si le lecteur juge avec sévérité l'attitude de cet homme trop grisé par ses découvertes pour penser aux siens, à l'amour d'une épouse dévouée comme à la présence d'un fils délaissé. Ce même fils qu'il retrouve désormais agonisant dans une sombre et sinistre chambre d'hôpital, constatant avec déchirement que la situation est contre-nature : un père ne devrait jamais enterrer son fils, le cours normal des choses est l'inverse.

Jim Robinson est-il responsable, comme le pense sa belle-fille, de la mort de sa femme, Joan, elle aussi décédée d'un cancer, et de l'état terminal de Charlie, à cause des instruments alimentés par de l'énergie cosmique radioactive du Dr. Star ? Lemire reprend là un soupçon qui était pointé sur le Dr. Manhattan dans Watchmen et dont se servait, en coulisses, Ozymandias, pour l'obliger à quitter la Terre. Mais là où le demi-dieu d'Alan Moore était un être détaché des simples mortels par sa condition, le héros de Lemire est juste un vieillard accablé qui, dans un sursaut fou, décide de reprendre son activité héroïque avec pour ultime mission la plus impensable des tâches : guérir son fils, vaincre la mort !

En passant, il glisse un réflexion sur les héros brutaux de la nouvelle génération, là aussi comme Moore réagit contre la tendance qu'il avait involontairement lancée, par rapport à la bravoure plus chevaleresque des super justiciers d'antan, dans une scène avec Wingman, admirable de justesse sur la vieillesse, le temps qui passe, les codes moraux selon l'époque. Le temps est aussi au coeur de cet épisode, avec un dramatique rebondissement, qui souligne encore davantage à quel point Dr. Star était à la fois un homme de science dépassé par son propre enthousiasme (une illustration tragique du célèbre "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"...).

Max Fiumara illustre toute cette matière, abondante et fluidement racontée, avec un brio égal à l'excellence de l'écriture. Sa collaboration de longue date avec le coloriste Dave Stewart (qui l'accompagne, comme beaucoup d'autres artistes, sur les titres liés à Hellboy) traduit à la perfection toutes les nuances d'ambiance entre les époques, les lieux, les émotions qui traversent les personnages.

Le défi graphique majeur de Doctor Star est de rendre compte d'une variété fulgurante de scènes : on démarre ici dans la pénombre d'une chambre d'hôpital-mouroir, puis on enchaîne par un flash-back en 1951 dans l'observatoire de Jim Robinson, un au-revoir dans le salon d'un pavillon de banlieue des 50's, un voyage galactique et un combat spectaculaire et éclair contre un dragon, ponctués par des retours de nos jours à l'hosto et dans un bar à la décoration volontairement expédiée car l'important est plus ce qui s'y échange que la précision du cadre.

Fiumara et Lemire pourraient tirer sur la corde, dans le pathos ou l'action : ils préfèrent miser sur la sobriété et l'écoulement à la fois imperceptible et vertigineux de leur histoire, ce qui rend la lecture à la fois rapide et mémorable, brassant les sentiments sans omettre le divertissement et la réflexion. Lorsqu'on parvient à ce niveau de maîtrise narrative et graphique, il n'y a plus qu'à s'incliner. Vivement le mois prochain pour la suite !
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  #2  
Vieux 06/04/2018, 21h32
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All New Wolverine 33 (Dites 33 ^^ )
Marvel ; Scénariste Tom tu va me manquer Taylor ; Artiste Ramon Rosanas heureusement.

Pitch :
Le futur Wolverines ont fait régner l'ordre à Madrijpoor (Oui c'est possible). La première Wolverine est son nouveau costume Stark, n'est autre que Gabby, la seconde en retrait est Laura.

Vous verrez :
- Le nouveau costume très classe de la nouvelle wolverine.
- Que Jonathan a fait des petits
- Des infos sur une possible futur qui n'arrivera surement jamais.
Avis :
Couverture - Sympa et dans la thématique. J'aime beaucoup 2/2
Scénario - Que j'ai aimé encore une fois et pourtant j'avais peur avec cet arc dans le futur. Mais en fait tout passe parfaitement avec de très beau moment. Et le final me donne envie de vite dévoré le numéro suivant. Ca va être dure de passer après le run de Taylor ! 3/3
Dessins - Au moins c'est pas Cabal (Qui doit lui bosser le X23 qui me fait pas du tout envie). Du coup on y gagne même si c'est loin d'être le meilleur que j'ai pu avoir sur le titre. Mais c'est vraiment bon. 3/3
Sentiments - Encore un putain de bon arc. Que ce titre va me manquer ! 2/2
10/10 et un grand merci à Taylor je rappel que j'étais venu sans être emballer et dès le 1 il a réussit à me fidéliser.
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  #3  
Vieux 06/04/2018, 21h39
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Avengers No surrender 687
Marvel ; Scénariste Mark Waid ; Al Ewing & Jim Zub ; Dessin Paco Medina ; Encrage Juan Vlasco.

Pitch :
Les conséquences des retombés de la fin des numéros précédents avec ici les vengeurs faisant un pose avant de repartir à l'attaque pour tenter de sauver la terre.
Vous verrez :
- Que Jarvis pourrait faire Coach de vie.
- Que Wonder Man aussi mais en moins convaincant
- Que le dernier joueur restant à encore des comptes à régler.
Avis :
Couverture - Oui je vois ce qu'il veulent dire, mais non c'est jolie mais ça vient un peu tard. 1/2
Scénario - Numéro de transition bien décevant. Si la petite discussion entre le majordome et le docteur marche bien, là seconde entre Wonder Man et Lightning m'a fait l'effet inverse que celui voulu. 1/3
Dessins - Au moins il y a les dessins 3/3
Sentiments - J'ai encore 3 numéros à souffrir me semble 0/2
5/10
Pour un avis plus précis veuillez patienté j'ai mes scans cette fois à l'heure !
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  #4  
Vieux 06/04/2018, 21h46
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Batman White Knight 7/8
Marvel ; Scénariste et artiste Sean Murphy.

Pitch :
Si Napier réussit à repoussé le Joker une confrontation avec le Néo Joker le fait encore ressortir et il semble ne plus avoir grand choix. Batgirl elle est allée voir Batman qui refuse de la suivre certain qu'Harley va convaincre Napier de venir le chercher. Et c'est bien ce qui se passe. S'en suit la mise en place du plan d'action et un petit détour par Mr Freeze.
Vous verrez :
- Les flics très très nerveux à chaque réapparition du Joker
- Batman qui a encore plusieurs coups d'avance (On le pensait vaincu mais non !)
- Une révélation autour de Jason qui force la main de bruce.
Avis :
Couverture - Encore une superbe variante dans l'esprit du numéro. 2/2
Scénario - Murphy fait vraiment des merveilles. J'adore son univers qui va grandement me manquer. 3/3
Dessins - Juste un plaisir de tourner les pages 3/3
Sentiments - Facilement la meilleurs Bat story que j'ai pu lire. 2/2
10/10 et plus qu'un numéro pour clore ce beau elseworld !
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  #5  
Vieux 06/04/2018, 21h56
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Doctor Star and the Kingdom of Lost Tomorrows 2
Dark Horse ; Scénariste Jeff Lemire ; Artiste Max Fiumara.

Pitch :
Le docteur star est au chevet de son fils mourant jusqu'à ce que ça belle-fille le chasse manu-militarie. En effet le mari de cette dernière aurait donner des consignes concernant son paternel et notre héros est obliger de partir alors qu'on a un flashback sur ce qui à pu mal se passer pour que la situation familiale dégénère à ce point.
Et dans les présent après un tour au bar notre héros prend une décision radicale.
Vous verrez :
- Très peu de monstre et de combat. Ici l'ennemi c'est le passé du personnage et ses erreurs.
- De trop rare implication familiale dans l'univers comics.
- Un héros défait mais qui garde espoir.
Avis :
Couverture - Très belle est assez en lien à ce que j'ai pu lire 2/2
Scénario - Un scénario très triste mais très tendre et beau sur les erreurs d'un héros et ses conséquences. Comme je le dis plus haut dans le comics ont a très peu d'implication des héros sur leur enfant. Très peu en ont et encore moins ont pu grandir (A part Franklin qui avait vieilli avant de redevenir gamin). Ici on a plein de petite chose intéressante comme le fait que c'est peu être le pouvoir de Dr Star qui a tuer sa femme et tue son fils (Même si pour lui ce n'est pas ça). 3/3
Dessins - Très beau pour ce genre d'histoire, mais pas très parfait. Beaucoup de visage ou de cases reste incertaine. Mais il fait le job. 3/3
Sentiment - J'avais oublié avoir commandé le 2 et je n'irais pas plus loin. C'est pas un comics pour moi. Pas ce que je souhaite rechercher pour le moment. Un peu trop sombre 0/2
8/10
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  #6  
Vieux 06/04/2018, 22h05
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Demi-God 1
IDW ; Scénariste Ron Marz ou est tu ? ; Art Andy Smith.

Pitch :
Le héros se présente, puis le cadre avant de revenir à comment il est devenu comme il est. Et c'est encore un bon loser qui va se révéler avoir du sang de dieu et pouvoir trouver un masse (A la place d'une batte) pour devenir un demi-dieu.
Vous verrez :
- Un manageur prêt à se sacrifier pour son personnel.
- Un jeune loser qui souhaite être vu pas celle qui lui plait mais se dégonfle lorsqu'il devait agir.
- Beaucoup trop de "coïncidence".
Avis :
Couverture - J'ai pris la variant, pas mauvais, mais pas très bonne, et en tout cas pas relier à ma lecture. 1/2
Scénario - J'ai trouvé le personnage pompeux et son ancien lui n'aide pas à l'apprécier au contraire. Limite son pauvre ami/patron était lui plus intéressant. Et puis le coup de la batte qui est la masse ... C'est vraiment forcer j'ai trouvé 1/3
Dessins - Bon aux moins il y a de bons dessins. Mais ça n'aide pas du tout à se mettre dedans. Au contraire ça souligne la faiblesse du scénario 2/3
Sentiments - Et bien très déçu par Marz pourtant scénariste de mon green lantern favori (Kyle Ryner). Je n'irais pas plus loin 0/2
4/10
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  #7  
Vieux 07/04/2018, 15h02
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Pénultième épisode de cet arc, Marvel Two-in-One #5 paraît juste après l'annonce officielle du retour d'une série dédiée aux Fantastic Four par Dan Slott et Sara Pichelli. Alors que Chip Zdarsky s'est lancé dans une saga dont le dénouement risque d'être expéditif mais que la série qu'il écrit se poursuivra après son sixième numéro, on peut raisonnablement se demander à quoi tout cela aura servi. Même si, et c'est le comble, le titre n'a cessé de s'améliorer, gagnant en vivacité et en envergure...


On ressent quelques regrets en lisant cet épisode. D'abord en songeant au démarrage un peu laborieux de Chip Zdarsky pour envoyer Johnny et Ben dans leur périple dimensionnel : trois épisodes pour mettre tout cela en branle, c'était beaucoup trop finalement, et subséquemment on l'impression que la suite et fin de cette aventure risque d'être vite expédiée dans un affrontement certes titanesque entre les héros de cette Terre parallèle et Doom/Galactus.

Ensuite, donc, cet épisode sort juste après que Marvel ait annoncé officiellement qu'au mois d'Août prochain une série Fantastic Four serait de nouveau publiée, écrite par Dan Slott (qui, libéré d'Amazing Spider-Man, récupérera donc Iron Man et ce titre mythique absent depuis trois ans des bacs) et dessinée par Sara Pichelli (partante depuis quelque temps de Spider-Man : Miles Morales). Une équipe créative attractive (même si je n'aime pas Slott), qui a des chances donc d'assurer des ventes correctes à cette relance. Mais, de facto, le retour des FF entraîne la question de l'utilité de Marvel two-in-one (que l'éditeur n'annule pas) : cela signifie-t-il que les pérégrinations dimensionnelles de la Torche et de la Chose vont se poursuivre en parallèle du retour des FF (ce serait incongru) ? Ou que le titre va accueillir un nouveau duo de héros pour une autre histoire ? Surtout : était-il bien utile d'en passer par là pour finir par un relaunch de Fantastic Four (qui devait se préparer depuis plusieurs mois) ?

Enfin, aux regrets précités vient se greffer la production entière de cet arc, démarré avec Jim Cheung (désormais chez DC, et qui a terminé le #6 avant de partir) puis repris par Valerio Schiti (qui enchaînera avec le Iron Man de Slott). Un sentiment de chaos, d'impréparation domine, même si Zdarsky a maintenu solidement le cap, s'améliorant d'épisode en épisode (la série décollant réellement avec son association avec Schiti). Lorsqu'on se rappelle le nombre de clins d'yeux que Bendis avait adressé à ses fans (dans Guardians of the Galaxy ou Infamous Iron Man) en montrant les FF, il semble évident qu'il convoitait ces personnages (plus que Deadpool ou Wolverine que Marvel lui a proposé pour tenter de le retenir).

Bref, le planning de Marvel laisse songeur, jouant avec les nerfs des fans sur l'éventualité d'un retour des FF pour aboutir à cette situation grotesque où aujourd'hui deux mensuels vont peut-être cohabiter avec ces personnages. Il n'y a rien de logique dans cette organisation qui rend Marvel two-in-one surnuméraire ou la future série Fantastic Four presque prématurée (un comble après l'avoir tant attendue).

Critiquer, dans ces conditions, ce cinquième épisode paraît presque dérisoire. J'ai décidé de finir cet arc, le mois prochain donc, mais je n'irai certainement pas plus loin (ce n'est pas la titularisation comme artiste au #7 de Paco Medina qui me fera persister). Conçue comme une saga au long terme, à la manière de l'exploration de la zone négative (durant le run de Byrne dans les années 80), cette visite du Multivers avec le suspense impliquant le déclin des pouvoirs de Ben et Johnny aurait permis à cet arc inaugural d'avoir une intensité intacte, alors que, désormais qu'on sait que les quatre Fantastiques vont être réunis, tout cela tombe à l'eau.

Zdarsky, je le répète, n'a pas démérité (sinon dans son démarrage trop lent) et encore une fois, on peut voir la profusion d'idées qu'il est capable d'introduire dans un épisode (tous les héros membres du SHIELD, les hérauts de Doom/Galactus, le Dr. Doom de notre Terre qui n'a jamais cessé de suivre Ben et Johnny, le couple surprenant formé par Norrin Radd et Emma Frost). Et Schiti produit des planches superbes, généreuses, aux compositions dynamiques, avec un découpage d'une fluidité épatante (même si le coloriste Frank Martin a la main parfois lourde, grignotant l'encrage à force d'effets).

C'est un peu affligeant de constater comment cette série a été mal fagotée, mais révélateur des tâtonnements de Marvel actuellement (on retrouve la même gestion hasardeuse sur le Captain America de Waid et Samnee qui n'aura même pas eu un an d'existence, ou Guardians of the Galaxy carrément mis en stand-by pour une saga globale - alors même que Marvel avait promis de ne plus en produire une pendant dix-huit mois après Secret Empire...). Pour le coup, le lecteur a vraiment raison de se sentir pris pour un gogo, et ce qui justifie ma désaffection croissante pour les comics Marvel en ce moment.
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  #8  
Vieux 08/04/2018, 13h31
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C'est un peu affligeant de constater comment cette série a été mal fagotée, mais révélateur des tâtonnements de Marvel actuellement (on retrouve la même gestion hasardeuse sur le Captain America de Waid et Samnee qui n'aura même pas eu un an d'existence, ou Guardians of the Galaxy carrément mis en stand-by pour une saga globale - alors même que Marvel avait promis de ne plus en produire une pendant dix-huit mois après Secret Empire...). Pour le coup, le lecteur a vraiment raison de se sentir pris pour un gogo, et ce qui justifie ma désaffection croissante pour les comics Marvel en ce moment.
Ou Dr strange où Cates ne démérite pas mais va être pourtant remplacer sur le relaunch par Waid qui amène pourtant de nombreux doutes au vu des ses Avengers et surtout de No Surrender où j'ai l'impression que c'est lui (Et non Zub et Ewing) qui guide le marasme !
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  #9  
Vieux 08/04/2018, 15h12
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L'histoire A Man called X se poursuit avec ce dixième épisode de Astonishing X-Men, écrit par Charles Soule qui fait ce mois-ci équipe avec le dessinateur Aco. Le résultat est ébouriffant mais aussi frustrant, comme si la folie visuelle de l'artiste soulignait plus que jamais les défaillances du scénariste et les limites du concept même de la série. Serait-ce le début de la fin de l'état de grâce pour ce titre ?


Par sa conception même qui consiste à attribuer le dessin de chaque épisode à un artiste différent, Astonishing X-Men selon Charles Soule dépend de l'investissement et du talent de chacun de ces artistes. Mais, sur ce point, à de rares exceptions près, on ne peut pas dire que le lecteur a été floué car Marvel a mobilisé du beau monde, pas toujours issu de la "A-list", mais du solide, de l'atypique, de l'original. Certains fans ont apprécié cette diversité stylistique, d'autres moins (préférant que le titre soit pris en charge par un graphiste unique) : pour ma part, je trouve l'expérience intéressante, parfois passionnante.

Mais l'intérêt du procédé porte en lui-même sa limite. Si l'artiste n'est pas inspiré ou l'épisode moins palpitant, la série pique du nez, et le lecteur ne peut qu'espérer un redressement au prochain chapitre. Tout cela rend l'entreprise aléatoire, d'autant plus que si Soule articule la série en arcs narratifs de six épisodes, l'ensemble relève du feuilleton car la transition entre le premier et le deuxième arcs a été organique.

L'autre souci, c'est que si Soule a un talent certain pour échapper aux poncifs liés depuis trop longtemps aux aventures des mutants (les thèmes récurrents et lassants de la persécution, du communautarisme, du débat entre la volonté de s'intégrer à l'humanité ou de s'en tenir éloigné), il adresse quand même beaucoup de clins d'yeux au passé en convoquant des ennemis emblématiques des X-Men (le Roi d'Ombre, Proteus), donnant l'impression parfois roublarde de surtout donner ce qu'attendent les fans au lieu de vouloir les surprendre. Ajoutez-y un souci de plus en plus flagrant et irrésolu pour animer vraiment son équipe (par ailleurs trop fournie) de mutants, et vous comprendrez que plus la série avance, moins paradoxalement elle progresse (au sens de s'améliorer) : elle reste agréable à lire mais sans corriger ses erreurs.

C'est encore une fois évident ici, d'autant plus que les dessins ont été confiés à Aco, artiste dont la biographie est une véritable énigme (j'ignore sa nationalité, son âge, même s'il a aussi bien travaillé pour Marvel que DC) et dont le style est très influencé par le pop-art et Jim Steranko.

Cette extravagance esthétique aboutit à un épisode en forme de morceau de bravoure : on compte pas moins de 7 doubles pages ! C'est considérable (même si, quand il animait Batwoman, JH Williams III avait livré un épisode entier avec ce découpage, pour que DC soit contraint de placer toutes les pubs à la fin du fascicule), et, je dois l'avouer, un peu fatigant car Aco ne fait pas les choses à moitié : la forme de ses cases, leur disposition sont déjà un vrai feu d'artifices, mais chaque plan grouille de détails, avec un trait fin, et les couleurs flashy de Rachel Rosenberg, sont comme un défi pour le regard le plus aiguisé.

Pour traduire la folie de Proteus à laquelle les X-Men sont confrontés (et le lecteur aussi), c'est parfait, mais quand même un vrai test. Et un écueil car, plus que jamais, cela prouve que la série est totalement dépendante de son artiste : Aco transcende l'exercice et vole la vedette à Soule dont le scénario peine sérieusement à fournir assez de matière pour tenir le choc à un tel traitement. Certes l'équipe se meut pour la première fois comme une formation de combat mais à nouveau, on se demande en quoi Mystique ou Bishop par exemple sont essentiels. Ces Astonishing X-Men ont de l'allure sur le papier mais aucune alchimie dans l'histoire qui les a réunis (réunion déjà très artificielle au départ).

Je vais aller jusqu'au bout de cet arc, même si la perspective de subir Greg Land puis Geraldo Sandoval aux dessins pour les deux prochains épisodes n'a rien pour me motiver, mais après, très probablement, rideau. Il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte et dans le cas de cette série, la magie n'opère plus vraiment car les ficelles sont devenues trop grossières.
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Vieux 08/04/2018, 15h15
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Dans le flot torrentiel des comics, il faut avoir de la foi, chez les auteurs, et de la curiosité, chez les lecteurs, pour les nouveaux titres. Pour se faire un avis, les éditeurs proposent donc des previews, quelques pages pour mettre l'eau à la bouche et pousser à l'achat. En dehors de "Big Two" (Marvel et DC) qui occupent la majorité du marché avec les super-héros, Image Comics est le fer de lance de la BD US alternative en explorant d'autres genres. Dernière potentielle pépite récente : Isola, un projet mûri depuis dix ans par Brendan Fletcher et Karl Kerschl, pour laquelle j'ai eu un coup de coeur.


Brendan Fletcher nous précipite dans cette histoire sans préambule. Nous ne savons pas où nous sommes, ni en quelle époque. L'étrangeté de la situation est soulignée par le graphisme de Karl Kerschl accompagné des couleurs de Msassyk qui montre un tigre bleu. Le plus sensé est de croire que l'action se déroule dans un territoire imaginaire, mais pour le reste...

Il faut donc se plonger dans cette lecture en acceptant le peu d'informations que les auteurs mettent à notre disposition. Cela pousse le lecteur à être actif, à écrire l'histoire en attendant d'en savoir plus, à combler les béances. C'est un parti pris risqué mais, qui si on y adhère, est merveilleusement payant.

Cette jeune femme qui escorte ce tigre fuit quelque chose, dont on devine au détour d'une image qu'il s'agit d'une crise, d'une guerre. Puis il est suggéré, subtilement, que le tigre est une tigresse, prénommé Olwyn, dont ce n'est pas la condition normale et qui est en vérité issue de la royauté puisque Rook, l'héroïne, l'appelle "majesté". Tout s'opère ainsi, par déduction et observation, ce qui nécessite une certaine attention.

Mais, en vérité, ce ne sont pas de grands efforts car les planches défilent, sublimes. Elle sont produites par Karl Kerschl, qui, ces dernières années, était accaparé par la série Gotham Academy, durant les "New 52" de DC. Son trait fin, le soin apporté aux designs, la luxuriance des décors, le réalisme poétique des animaux, alliés aux couleurs fantastiquement belles de Msassyk, sont un enchantement permanent, quasi hypnotique. On est véritablement ébloui par l'esthétisme de ce comic-book.

Un beau livre conquiert le regard mais ne suffit pas à combler le lecteur. Le scénario de Fletcher prouve que l'auteur a conçu un récit palpitant bien que minimaliste, avec seulement deux protagonistes. Chaque rebondissement est à la fois un événement miniature et intense, avec une touche d'étrangeté menaçante. Ici, une hallucination macabre ; là, une ruade d'animaux paniqués ; la présence de chasseurs, le cadavre d'une créature géante (un dragon ?), un vieillard bizarre avec des gredins en embuscade. A chaque fois, au moment où l'on s'y attend le moins, un danger apparaît et complique le périple de Rook et la reine Olwyn.

Image Comics compare ce projet dans sa promo aux productions du studio Ghibli et les dessins animés de Hayao Miyazaki. Pourtant, même si vous goûtez peu à ces films d'animation (comme moi), vous ne serez pas gêné par ce rapprochement. Isola a une identité narrative et visuelle bien à elle, c'est une série forte, envoûtante, prenante, dépaysante. Un nouveau rendez-vous à cocher sur l'agenda des sorties.
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Dans le flot torrentiel des comics, il faut avoir de la foi, chez les auteurs, et de la curiosité, chez les lecteurs, pour les nouveaux titres. Pour se faire un avis, les éditeurs proposent donc des previews, quelques pages pour mettre l'eau à la bouche et pousser à l'achat. En dehors de "Big Two" (Marvel et DC) qui occupent la majorité du marché avec les super-héros, Image Comics est le fer de lance de la BD US alternative en explorant d'autres genres. Dernière potentielle pépite récente : Isola, un projet mûri depuis dix ans par Brendan Fletcher et Karl Kerschl, pour laquelle j'ai eu un coup de coeur.


Brendan Fletcher nous précipite dans cette histoire sans préambule. Nous ne savons pas où nous sommes, ni en quelle époque. L'étrangeté de la situation est soulignée par le graphisme de Karl Kerschl accompagné des couleurs de Msassyk qui montre un tigre bleu. Le plus sensé est de croire que l'action se déroule dans un territoire imaginaire, mais pour le reste...

Il faut donc se plonger dans cette lecture en acceptant le peu d'informations que les auteurs mettent à notre disposition. Cela pousse le lecteur à être actif, à écrire l'histoire en attendant d'en savoir plus, à combler les béances. C'est un parti pris risqué mais, qui si on y adhère, est merveilleusement payant.

Cette jeune femme qui escorte ce tigre fuit quelque chose, dont on devine au détour d'une image qu'il s'agit d'une crise, d'une guerre. Puis il est suggéré, subtilement, que le tigre est une tigresse, prénommé Olwyn, dont ce n'est pas la condition normale et qui est en vérité issue de la royauté puisque Rook, l'héroïne, l'appelle "majesté". Tout s'opère ainsi, par déduction et observation, ce qui nécessite une certaine attention.

Mais, en vérité, ce ne sont pas de grands efforts car les planches défilent, sublimes. Elle sont produites par Karl Kerschl, qui, ces dernières années, était accaparé par la série Gotham Academy, durant les "New 52" de DC. Son trait fin, le soin apporté aux designs, la luxuriance des décors, le réalisme poétique des animaux, alliés aux couleurs fantastiquement belles de Msassyk, sont un enchantement permanent, quasi hypnotique. On est véritablement ébloui par l'esthétisme de ce comic-book.

Un beau livre conquiert le regard mais ne suffit pas à combler le lecteur. Le scénario de Fletcher prouve que l'auteur a conçu un récit palpitant bien que minimaliste, avec seulement deux protagonistes. Chaque rebondissement est à la fois un événement miniature et intense, avec une touche d'étrangeté menaçante. Ici, une hallucination macabre ; là, une ruade d'animaux paniqués ; la présence de chasseurs, le cadavre d'une créature géante (un dragon ?), un vieillard bizarre avec des gredins en embuscade. A chaque fois, au moment où l'on s'y attend le moins, un danger apparaît et complique le périple de Rook et la reine Olwyn.

Image Comics compare ce projet dans sa promo aux productions du studio Ghibli et les dessins animés de Hayao Miyazaki. Pourtant, même si vous goûtez peu à ces films d'animation (comme moi), vous ne serez pas gêné par ce rapprochement. Isola a une identité narrative et visuelle bien à elle, c'est une série forte, envoûtante, prenante, dépaysante. Un nouveau rendez-vous à cocher sur l'agenda des sorties.
Marrant de voir un avis emballé pour un truc auquel j'ai pas du tout accroché. Comme quoi tout dépend de ce qu'on attend ou la manière d'aborder !
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  #12  
Vieux 09/04/2018, 15h30
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Marrant de voir un avis emballé pour un truc auquel j'ai pas du tout accroché. Comme quoi tout dépend de ce qu'on attend ou la manière d'aborder !
C'est certain que l'histoire peut dérouter : on est plongé dedans sans savoir où, quand et avec qui ça se passe. Les auteurs jouent beaucoup avec cette volonté de donner peu d'infos, de laisser le lecteur y prendre part (ou pas).
Je comprends qu'on puisse rester à côté, ne pas adhérer. C'est un vrai pari. Pour ma part, j'ai vraiment marché. C'est visuellement splendide, l'ambiance est envoûtante.
Mais, en même temps, je n'en attendais rien. J'ai découvert la preview, je me méfiais même de Fletcher (dont le run sur "Batgirl" m'avait laissé perplexe), j'aime beaucoup Kerschl (même si je ne suis pas tout ce qu'il fait). J'y suis rentré sans a priori.

J'espère que d'autres seront aussi curieux car ça a du potentiel.
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  #13  
Vieux 09/04/2018, 15h16
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Que va devenir Loma Shade qui a, provisoirement, trouvé refuge chez River, à l'Université de Floride, où le gouvernement a ordonné aux étudiants de signaler toute présence extra-terrestre ? Le deuxième épisode de Shade the Changing Woman apporte quelques réponses tout en réservant des surprises aux lecteurs et à l'héroïne de Cecil Castellucci et Marley Zarcone.


Pour bien apprécier Shade the Changing Woman, il faut en accepter les sinuosités narratives : Cecil Castellucci n'est pas une scénariste qui assène un message direct, elle préfère jouer avec son héroïne, les épreuves qu'elle traverse, et la manière qu'a le lecteur de les apprécier pour suggérer des ambiances, des états d'esprits.

Cette manière de faire peut laisser penser que l'audace de la scénariste est limitée, qu'elle écrit de manière trop prudente, timorée, parce que, précisément, elle ne cherche jamais à imposer les situations, à choquer, à susciter le malaise. Mais là encore, c'est une fausse piste : tout est ici affaire de dosage, de mesure. En avançant lentement mais sûrement, le récit permet au lecteur d'appréhender la finesse de ce que subit Loma.

Dans le premier Volume de la série, toute l'astuce consistait à montrer comment une extra-terrestre en investissant le corps d'une jeune fille en apparence bien sous tous rapports découvrait qu'il s'agissait en vérité d'une petite garce. Confrontée à un retour de bâton, jusqu'à la réapparition fantomatique de Megan Boyer, elle essayait de se racheter de fautes dont elle n'était pas directement coupable, avant de fuguer, découragée.

Désormais, c'est à un autre cas de figure que Loma est confrontée puisqu'il ne s'agit plus simplement de composer avec ce que Megan Boyer a fait (ce stade est désormais dépassé), mais avec ce qu'on pourrait faire à l'extra-terrestre qu'elle est si elle était découverte. Le gouvernement américain attend des étudiants qu'il signale toute présence étrangère à notre planète et River ne peut plus accueillir Loma (sans compter qu'elle est une fille dans un dortoir masculin, ce qui est interdit par le règlement intérieur).

Loma essuie aussi la colère et le ressentiment, justifiés, de Teacup lorsqu'elle se tourne vers elle. Justifiés parce qu'elle l'a laissée sans nouvelles des années durant et débarque dans sa vie sans se poser la question de savoir si elle y est la bienvenue.

Cecil Castellucci, en répétant ces scènes où Loma est poussée vers la sortie par ses deux meilleurs amis, évite les grandes effusions, les portes qui claquent, les emportements : River a peur aussi bien pour elle que pour lui, Teacup est plus blessée que vraiment furieuse. Mais Loma finit l'épisode plus seule que jamais, avec pour tout appui moral Rac Shade dont les conseils sont certes judicieux mais peu réconfortants. On ressent à la fois de la peine pour elle tout en comprenant les sentiments qui dictent les réactions de River et Teacup. Et le subplot avec le nouveau venu de Meta ajoute au suspense déjà établi par la traque des aliens à l'Université de Floride.

De la même façon que la scénariste se refuse à céder aux effets tapageurs, Marley Zarcone privilégie un dessin déjouant l'attente des lecteurs. La délicatesse de son trait, qui permet aux couleurs douces de Kelly Fitzpatrick de maintenir ce look acidulé à l'histoire, souligne davantage l'expressivité des personnages dans notre dimension que les excentricités du découpage, celles-ci étant réservées aux moments passés entre Loma et Rac Shade.

Dans ces dernières pages, on évolue dans des fonds qui se substituent à des décors classiques, une séparation commode mais que la dessinatrice sait varier, faire palpiter avec habileté. Où se trouve-t-on d'ailleurs exactement ? Rien ne le précise, ne l'indique clairement. C'est une sorte d'au-delà pop-art, doucement psychédélique, une sorte de bulle où la jeune fille s'abrite aux côtés d'un mentor qui lui rappelle en permanence de se méfier des humains, de ne pas s'isoler mais de faire face aux problèmes qui la submerge. Leur relation est celle d'un mentor et de sa disciple : Rac Shade en sait plus que Loma et il alterne préventions énigmatiques puis plus radicales. Marley Zarcone illustre cela par un motif récurrent où Rac fait tomber ou entraîne Loma dans une chute comme s'il fallait ça pour qu'elle apprenne à se relever, à être plus endurcie. Cette mobilité dans cette dimension tranche avec les scènes plus sages où Loma sollicite l'aide de River et Teacup (même si Zarcone se permet quelques délicieuses fantaisies, comme une pleine page digne d'une affiche de music-hall).

Des mises en garde de Rac Shade à celle du critique envers les lecteurs curieux, tout est affaire d'approche dans cette série : Shade the Changing Woman s'affirme comme le récit non pas tant d'un apprentissage mais d'un enseignement pratique.
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  #14  
Vieux 09/04/2018, 15h19
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Pénultième épisode de cette mini-série, Rogue & Gambit #4 maintient ferme son cap et progresse vers un dénouement qui promet d'être explosif. De quoi donner un avant-goût des prochains projets (mutants ?) de Kelly Thompson ?


Etant abonné à son blog (http://1979semifinalist.tumblr.com/), je peux suivre régulièrement les déclarations et réactions de la scénariste de cette mini-série et, bien que je ne sache pas si elle se vend bien, il est évident qu'elle est soutenue par une base de fans fidèles et enthousiastes, qui réclament déjà une suite, louant la justesse avec laquelle l'auteur a su saisir la personnalité des deux héros.

La rumeur court aussi, surtout depuis que Kelly Thompson a signé un contrat d'exclusivité chez Marvel, qu'elle va être très active dans les prochains mois. Elle-même a confirmé travailler sur (au moins) trois projets (deux certains, le dernier encore en chantier, l'un d'eux impliquant Kate Bishop/Hawkeye). Et comme il semble que l'éditeur veuille avant la fin de l'année recomposer sa franchise mutante, probablement en restaurant le titre emblématique Uncanny X-Men, on peut imaginer que Kelly Thompson soit celle qui l'écrira, avec parmi les membres de l'équipe le couple Rogue et Gambit...

Tout cela donne à notre lecture actuelle une perspective particulière, comme s'il s'agissait d'un tour de chauffe. Depuis quatre épisodes, on a pu vérifier que Thompson connaissait bien l'histoire des X-Men via le couple Remy Lebeau-Anna Marie. Elle sait aussi construire des intrigues qui montent en puissance (comme ce fut déjà le cas durant son run sur Hawkeye), et son talent de dialoguiste parachève le tableau, avec un ton très alerte, malicieux et une pointe de sentimentalisme.

Dans ce quatrième chapitre, c'est comme si toutes ces qualités étaient réunies et soulignées par la situation même : l'action se déroule sur quelques minutes à peine, à toute allure, avec un twist au début qui place les deux héros dans une position complexe, et une chute haletante (qui promet une bataille finale spectaculaire). On a droit à des flash-backs ponctuant avec à-propos le récit échevelé, et éclairant encore une fois la relation chaotique de Rogue et Gambit. C'est un vrai régal. Tout pour espérer que la rumeur se vérifie : Kelly Thompson donnerait un sacré coup de frais aux mutants si elle s'en occupait tout en respectant leur passé et en combinant l'aspect soap opera et l'action.

Il faudrait quand même, pour que cela ait une allure jubilatoire, qu'on lui adjoigne un dessinateur plus affirmé que Pere Perez : non pas qu'il se débrouille mal, il réussit même quelques jolis enchaînements, s'enhardissant d'épisode en épisode, avec même une double page de baston très aboutie. Mais le hic, c'est qu'il a un trait quelconque qui gâche un peu tout : c'est appliqué, soigné, mais sans identité, typiquement l'oeuvre d'un artiste qui a souvent joué les doublures (et pour des dessinateurs pas forcément plus audacieux que lui, comme Clayton Henry).

C'est sans doute sévère, voire injuste, mais imaginons qu'un Chris Bachalo (habitué des mutants, familier de Rogue) ait eu la charge de ces épisodes, cette mini-série aurait gagné en puissance et en originalité (malheureusement, l'artiste a été placé sur un titre Spider-Man/Deadpool avant de devoir abréger sa prestation car sa femme vient de mourir).

Quoiqu'il en soit, la fin de Rogue & Gambit ne risque guère de décevoir, et l'avenir s'annonce radieux pour sa scénariste, qui aura été la grande révélation des auteurs Marvel ces derniers mois.
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  #15  
Vieux 09/04/2018, 16h19
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J'avais une très haute opinion de Kerschl jusqu'à ce que je décide de prendre Gotham Academy qui m'a énormément déçu, à tous les niveaux. Et comme le Batgirl s'est très vite essouflé, j'ai plutôt tendance à éviter Fletcher maintenant (si seulement Cameron Stewart pouvait l'éviter aussi et refaire des bons trucs...).
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