Y a pas que le dessin dans la vie!

[Katina Choovansky]

	Citation:			Posté par grogramane
	CK a deja fait un massage à Sunder! il est rapide le bougre

CK? c'est ChouetteunKibboutz??

[Tyler Durden]

- de 3000 mots !

Ce matin dans le journal...

Fait divers : Alors qu'il croise au hasard d'une route le fameux scénariste Stan Lee coiffé d'un chapeau digne d'un Indiana Jones, un déséquilibré mental tente de se suicider en s'enfonçant un tube de Tricloréthylène dans le rectum. Les secours arrivent vite sur place et notre homme en est quitte pour une belle frayeur et un rendez vous chez le proctologue.







Comment ça non ?

Tyler ki dit/ Y'a pas que le dessin dans la vie
Y'a le sexe aussi !
refrain : Vas-y Tyler, c'est bon !
Vas-y Tyler, c'est bon bon bon !

[georgesdaniel]

Excellent, le récit acidulé et à mourir de rire de Katina Choovansky. Quel talent !!!
Moi, j'ai adoré.

[grogramane]

	Citation:			Posté par Katina Choovansky
	CK? c'est ChouetteunKibboutz??

dyslexie quand tu nous tient
je crois que je me suis faite cassée pour le compte

[Katina Choovansky]

avec énormément de retard, je poste enfin pour le premier défi.
Et encore un truc sérieux
mais après promis, je reprends les aventures de Warren et Bernard!

Papa et Maman étaient encore en train de se disputer, j'aimais pas trop ça. Je comprenais pas, parce que maman était pas vraiment en colère contre papa, et papa n'avait pas vraiment l'air en colère contre maman, mais ils écoutaient la radio et après, maman parlait d'aller chez sa mère, dans le sud. Et mon copain Antoine, il m'avait dit que quand une maman disait ça à un papa, c'est qu'elle était en colère contre lui, mais bon je crois surtout que maman était inquiète. Moi je m'inquiétais pour mes tulipes, j'avais oublié de leur donner à boire hier soir. Je regardais papa, il était pas content du tout, il disait que tout ça c'était la faute du président, et Maman, elle disait que le Général, il allait faire quelque chose. Je savais pas qui c'était mais bon, ça avait l'air évident qu'il fallait qu'il fasse quelque chose. Je voulais demander à Papa si un général, c’était aussi fort qu’un maréchal, parce qu’Antoine m’avait dit que le maréchal Foch avait été un héros y a longtemps. Mais Maman avait commencé à pleurer, j'aimais vraiment pas ça alors je suis sorti voir où en étaient mes tulipes, et aussi les autres plantes.

J'aimais bien aller là haut sur le toit, j'avais mis de la terre dans une jardinière et madame Gibert la concierge, elle m'avait offert des graines, en me donnant une petite tape sur la tête avec un sourire triste. J'avais donc planté tout ça et je m'en occupais tous les jours. J'étais monté voir les tulipes. La terre était un peu sèche, j'avais pris le seau qui récupérait l'eau de la gouttière, et j'en avais versé un peu dessus. Accroupi devant la jardinière, je regardais pousser les plantes.

Et puis j'ai entendu des cris qui venaient d’en bas. Des cris horribles. Des cris de monstres, comme dans les livres qu'Antoine avait piqué à son grand frère et qu'on lisait le soir avant de s'endormir pour se faire peur. Mais là, c'était pas aussi marrant qu'avec Antoine, de les entendre en vrai, ces cris. Je suis resté accroupi devant les fleurs, les mains sur les oreilles, à les regarder pousser.
Et puis, j'ai aussi entendu un gros bruit de fouet qui claque. et encore. Je sais pas ce qu'ils faisaient les monstres avec leurs fouets, mais après, il n'y a plus eu de bruit. Mais j'attendu encore un moment avant de descendre. Je le sais, dans les livres, les monstres ils restent cachés longtemps et je voulais pas me faire avoir.

Mais il a commencé à pleuvoir. En fait j'aurais pu rester avec papa et maman, les tulipes elles risquaient pas de mourir de soif. Les gouttes étaient très grosses, j'étais tout mouillé en quelques secondes, maman allait pas être contente du tout que je rentre comme ça.
Les marches craquaient fort, elles avaient jamais fait autant de bruit. Sûrement parce que tout le reste était si silencieux. J'ai enlevé mes chaussures et mes chaussettes, pour pas mettre de l'eau partout avec. J'ai poussé la porte du salon, y avait plus la radio, et papa et maman ne se disputaient plus. Ils étaient couchés par terre, papa était sur le ventre et maman sur le dos, à côté de la fenêtre. Elle avait les yeux ouverts, c'était bizarre. Je me suis approché, pieds nus, c'était visqueux par terre. Je me suis agenouillé devant elle, elle avait un gros trou devant, sur sa poitrine, et c'était tout rouge ça faisait comme une grosse fleur rouge même, ce gros trou en plein milieu de l'étoile.