Ultimate KaRaS, Back in Black !

[michel]

Tiens au fait, j'ai lu ça aujourd'hui : devinez comment s'appelle le juge qui vient d'envoyer Marion Jones en prison pour parjure : Kenneth Karas !

[nicoalk13]

Karas est toujours drole mais on se demande toujours si il est pas un peu maso de toujours detester la moitié de ses lectures a moitié moins qu'elle ne le méritait.

[KaRaS]

Qui a dit que j'ai lu ce machin ?^^
(j'avais juste fait le countdown before crisis one shot megamix, là où le mec se fait écrabouiller ses lunettes, mais ça, ça défiait toute les notions de beauté et d'intérêt connues du cosmos.

[pym]

Le Mozinor du comic-book ... si c'est pas beau ....

[KaRaS]

Nouveauté dans le KaRaS verse, un review d'un numéro 1. J'aurai bien fait Thor, le premier arc, mais j'attends qu'il se passe un truc. Voici donc Hulk 1, le début du Hulk Rouge (surnommé fort logiquement Rulk). Aux commandes Jeph Loeb, capable du meilleur comme du pire, et là depuis son retour à Marvel, il a décidé de puiser plutôt dans le second. A ce titre, Ultimates 3 #1 marque une espèce de happening étrange : que voulait-il faire en reprenant les personnages de Millar. La majorité des amateurs de comics s’accorderont sur le fait que l’english n’est pas le roi de la subtilité et qu’il écrit plutôt des « moments » que de vraies (bonnes) histoires. Ult3 ne va dans aucun sens, les gens gueulent des bouts de dialogues sans vraiment y avoir de sens, tout en ajoutant, et ça il fallait le faire, une caricature de Millar (qui est lui-même quasiment une caricature). Pour ceux qui ne l’avaient pas compris, Pietro et Wanda sont amants. C’était non subtilement surligné, appuyé et stabilobossé dans Ult 1&2. Là, il faut encore plus le faire comprendre, quitte à se moquer de l’intelligence de ses personnages et de ses lecteurs. Dans Wolverine, c’est simplement une question de bon goût : il a tué arbitrairement un nemesis de Wolverine pour en ramener un nouveau tout pourri (qui se souvient encore de son nom ?) en retouchant les origines de Logan (descendant d’une grande lignée d’Entrechats, tendance Canigou Ronron). Indigeste comme du Whiskas, Loeb a juste écrit un des comics les plus nazes de Marvel en 10 ans. Fallait le faire, pour son retour. Puisqu’on est dans la charge, ajoutons ces bidules sur Captain America RIP sur une idée de Straz, nous montrant encore une fois que seul Brubaker sait bien écrire Captain America mort ou vivant. Bref, revenons à Rulk N°1, un premier pas écrit dans la tradition « Jemas », comme dans Thor relaunché: zéro subplot, ça va tout droit. Samson et She Hulk se rendent en Russie pour enquêter sur un mystérieux Hulk qu’on dit rouge et qui aurait abattu Abomination avec un gun ! Suis ensuite une baston totalement gratos contre Red Guardian, Crimson Dynamo et d’autres gus communistes qu’on croyait mort grâce à Robert Hue. A noter une fillette qui arrive en criant Krasnaya et pas Krasney, « rouge » au féminin, une faute de russe qui signifie que Rulk écoute du Tonypi dans son ipod. Bilan des courses: on a un numéro 1 période Jemmas, une intrigue whodonit bof et un Loeb qui ne fait certes pas un comics minable mais assez sans intérêt. Bref, malheureusement on va enfoncer une porte ouverte mais le Hulk-verse était plus intéressant quand un seul mec s’y consacrait, et quand ce type c’était Pak, c’était encore mieux.

[scarletneedle]

donc ne pas échanger son Pak de Hulk contre 2 barils de Loeb est bien d'actualité

[gillesC]

Son Pak de Herc, you mean..?

[scarletneedle]

ah bin oui en plus

[KaRaS]

Comme Confessions Intimes ou les prods Delarue, voici un suivi de storyline, soit quelques semaines après les cliffhangers graaaaouh de Messiah Complex.

Flashforward. Après avoir placé ses billes, le X-over de l'année se referme en téléportant la moitié de son cast au même endroit, sur Muir Island, dans une baston générale ressemblant à un congrès des Ecologistes, histoire que la fête soit plus folle.
Après avoir décodé non sans fierté à mi-parcours l'identité de la gosse messie, je lis cette storyline un peu comme un comics Golden Age, où l'on sait bien que Superboy réchappera au super-rayon-donneur-de-poux de Lex Luthor. Avec ces couvs chiantes noires en forme de cerceuil tristes, ce cross-over devient un moment de non-surprise calibré, comme un Secret d'actualité sur M6 consacré à Mitterand, alors qu'on peut difficillement y trouver encore des secrets, et on peut discutablement parler d'une « actu Mitterand ». Quoique pour certains, François restera toujours dans les cœurs, et il faut les respecter, ces gens là, sauf quand ils s'appellent Ségolène Royal.
Messiah Complex exhibe, tel un nudiste, les grosses ficelles d’un string de scénario qui va fond les ballons, comme dans les années 90, ce qui est un peu le crédo et le positionnement marketing de l'expérience. On ne se pose pas de questions. En mensuel, ce serait chiant comme une Xbox360 qui plante, mais en application hebdo, ça passe totalement. La première moitié a réussi à nous faire croire à « l'importance du bébé », tout en balançant des subplots visant sans doute à éradiquer la moitié des New X-Men (ont-ils d'ailleurs été crée pour autre chose que mourir ? On a du mal à se rendre compte que le 12ème chapitre de ce royal rumble est le dernier numéro de la série).

On peut s'étonner que l'histoire fasse appel à des personnages aux origines tarabiscotés. Ok, y'a Xavier (oké, on voit bien le chauve, le Patrick Stewart de Star Trek), Cyclops (« hé mais il est plus viril que dans le film »). Mais il y aussi Cable (le fils de Cyclops envoyé dans le futur puis revenu en super plus âgé, dont le futur a à priori disparu avec le décès d'Apocalypse. Ou pas. Enfin depuis, il rode dans adjectiveless X-Men et son propre titre comique. Sa fausse mort a d'ailleurs gâché la fin de cette bonne série comique, comme une bande annonce TF1 qui vous spoile l'épisode de 24, oui celui où Bauer égorge un terroriste avec les dents) .
Autre star inatendue, Bishop dont on s'étonnait encore de la semi-absence pour une histoire implicants des futurs parralèles. C'est l’autre rescapé des années 90 avec les guns et les petites poches pour mettre son porte-clef lumineux et son couteau suisse. Lui aussi est un anomalie temporelle dans le système, le grain de sable dans la mécanique. La dernière fois qu'on a pu voir ce Tonipi des X-Time Cops faire quelque chose de significatif, c'était quand il était keuf dans Mutant Town, pré-House of M. Ou semi-traitre avec un mec poulpe dans le très dispensable tie-in Xmen-Civil War. Dernier dans le club des good guys revenant : Forge, qui n'a pas joué de rôle important dans le X-verse depuis perpet. Il est toujours dans son immeuble de Dallas, à jouer à la X360 la console des X-Men ou à faire des Super poke à ses potes de Facebook, et sert ici de plot device. « eh blondin, t'as pas une machine à remonter dans le temps en stock ? ». Ca fait ptet’ beaucoup de paramètres pas super médiatiques, des gars laissés en plan qui raviront quand même quelques amateurs. L’idée de balourder Madrox et Layla dans un futur apocalyptique (de plus) est un peu poussive et déjà vue, mais fallait bien linker ça à Bishop, la vraie pierre angulaire de l’histoire.
Grosso modo, c’est crossover avec des mecs qui courent partout de manière agité, un peu comme Sarkozy dont la présence médiatique confine avec la scyzophrénie. Ca fonctionne pas mal, il y a de bons « characters moments » à la Peter David/Brubaker, un bad guy meurt de manière incohérente, et ça passe quand même, c’est moins fouilli gloubi-boulga que X-Cutioner Song et sans doute plus « tout » que Phalanx, ce qui n’est pas un mal (et mon petit coeur de fanboy a frémi lorsque, acculé, Cable a décidé d'appeler logiquement la seule personne qui puisse l'aider... Xavier ! Le vieux et le chauve, deadly duo !). Le fait de savoir que c’est les mêmes gus qui continuent après cette course poursuite façon Benny Hill (Cours, Cable, on va t’attraper !) va sans aucun doute apporter un peu de cohérence et de direction au monde X. Oh et Gambit est aussi bizaroïde et fumeux qu'un Vegeta en trenchcoat, écrit dans la veine Milligan. Goody stuffy for nostalgy.

[Thorn]

Presque envie de le lire, cette fois

En plus, j'aime Cable, Bishop et Forge (tapez pas trop fort)

[Rhodey]

[John Keats]

force est d'admettre que ça se lit hein? on est presque troublé d'écrire un truc comme ça et pourtant merde hein? et si en plus on est fan de Bishop (on regrettera juste une absence de mulet en période tecktonik, ouais c'est de mauvais gout) alors c'est carrémment le drame, ou l'extase, selon ses préférences sexuelles.

[KaRaS]

La fin maintenant de Messiah CompleX

Attention, bub, c'est que du SPOILER sa race.


T'as pigé ?

Enfin de toute manière, comment veux-tu être surpris si tu vas sur des forums internet ?!

Well, Xavier dies. De manière assez définitive, même si l’on est dans un comics, que la mort n’y est « qu’une crise passagère » et qu’on l’aura déjà vu survivre à bien pire qu’une balle dans la tête. Il ne servait plus à grand-chose, un peu paumé face à son élève favori « le meilleur d’entre nous », Cyclops, le Alain Juppé du super-héroïsme qui persiste à le rejeter, presque jusqu’à la fin. Enfin c’était ça ou retour en fauteuil roulant. En plus son corps se fait apparemment voler, on peut imaginer que Bucky prendra sa place dans 1 an.

Au lieu de réorganiser le monde X, flinguer Xavier le plonge dans un vide chaotique. (et pas vraiment inédit, combien de fois l’avons vu proche de la mort ? Même dans Ultimate X-Men il était « mort ». A la disparition de son père spirituel, Cyclops prononce un discours nullissime, qui m’a fait penser à cette scène gros-mou-du-genou de Kingdom of Heaven. En le voyant au ciné, je me disais « ok, Orlando Bloom, tu joues vraiment comme un bourricot, mais là, c’est le moment, montre que t'as des burnes, balance ton flow et impose toi ». Bah que dalle. Cyclops dit les mauvaises phrases au mauvais moment, mais qui par contre sont éditorialement habiles : elles ont pour effet de lancer un nouveau titre Marvel, X Force. Tel Sarkozy demandant à Attali de plancher en ‘scred sur un projet visant à remodeler la France, Scott va demander à Wolverine de passer dans l’underground avec ses copains à griffes et couteaux. Déjà, Wolverine, dans l’underground ? Le mec qui a une présence mensuelle dans 4,5 titres dont New Avengers... On se demande aussi pourquoi Scott a cette idée vu que la première mission de cet Agence Tout Risques à infrarouges s’est soldée par un mort dans son propre camp. Alors bonne idée ? Et puis dans les mois à venir, Guggenheim va lancer Young X-men. Et Cable reprend la place du titre Cable/ Deadpool.

Ah oui, le big deal du crossover : le bébé, on ne sait toujours pas qui s’est, ni ce qu’elle a d’exceptionnel (enfin j'ai mon idée). Moui, quoi les mecs. A part ce détail volontairement laissé dans le flou, ça se laisse vraiment lire comme un illustré à la cool, yo, avec une bonne dynamique de persos (Wolverine face au graaaaaor, Xavier-Nathan-Scott, Rogue-Mystique-Gambit, les flashbacks de Cyclops). Bachalo assure dans ce royal rumble par moment incompréhensible (disons qu’il dessine mieux des lesbiennes Vertigo qui parlent cul dans une chambre émo qu’une baston générale avec ouat mille mutants à identifier). Reste cette interrogation analogue à « Brand New Day » (« était-il impossible d’écrire des histoires pareilles avec un Spider-Man avec Mary Jane ? »). Pour X Factor et Cable, ce sera intéressant et j’ai une relative confiance en Bru & Carey pour la suite. Dommage que tous les dessineux sont fatigués là (c'est une habitude post-crossover), on va avoir droit à des seconds couteaux pour quelques temps ou des comics "à moitié dessiné par un bon".

[mr nix]

Quelqu'un a prevenu Whedon?

[KaRaS]

Nan, il est trop occupé à tuer Kitty Pride.
(putain le dernier Asto, c'est vraiment VRAIMENT pas fini) mais que c'est putain de long...