Un mars, et ça repart pour les reviews

[Ben Wawe]

Il me semble, oui.

[Fletcher Arrowsmith]

C'est peut être cela le problème.

[Ben Wawe]

Peut-être, oui.
Ca, et le fait que les séries me semblent quand même extrêmement cadenassées : comme dit dans mes critiques, je connais très peu Conan... mais autant la série d'Aaron que la série Savage donnent "exactement" ce qu'on attend de Conan. Au point que si c'est sympathique au début, d'arriver dans un univers qu'on imagine, très vite on se rend compte que rien ne dépasse, rien n'est tenté non plus pour surprendre ou "choquer" le lecteur.

Marvel veut peut-être assurer le coup avec des récits très calibrés, pour être sûr de plaire ; mais ça peut très vite lasser, aussi.

[scarletneedle]

Que c'est irritant comme genre d'épisode surtout quand c'est le dernier d'un arc.
En fait, Jason Aaron est parti d'un point A, est passé par un point B juste pour revenir au A sur ces quelques épisodes vampiriques qui n'apportent AUCUNE valeur ajoutée à leur statut, seul Ghost Rider a quelque peu évolué
Franchement, si intégrer Blade à l'équipe n'apporte que cela, ça "promet" pour la suite...
Il n'y a aucune tension, l'équipe sert juste de Deus Ex Machina pour aider les russes (un message à faire passer?) pourtant vendus comme balèzes jusqu'au retournement de situation aussi prévisible que rapide : il fallait conclure car War Of The Realms débarque la prochaine fois donc cet arc fill-in pouvait s'arrêter...
Après, 17 épisodes, le titre phare de Marvel ne vaut son qualificatif que par la composition du groupe, pas par le fond.
Au moins, David Marquez a réalisé son arc sans fill-in...

Entre Scott Snyder qui veut réinventer la roue dans Justice League sans la direction assistée et Jason Aaron qui meuble depuis le début sur Avengers, c'est difficile d'être enthousiaste pour les séries (majeures) devant donner le la.

[Ben Wawe]

Heroes in Crisis #7
Tom King semble ne rien dire, ici, mais dit tout, en fait. Comme d'habitude depuis le début de cette saga, le scénariste joue avec le lecteur et ses attentes, et il évacue le jeu de pistes classique, l'énigme du tueur, pour plonger en fait et encore dans la psychologie de ses personnages. Surprenant, mais puissant.
Soyons directs : il paraît clair, maintenant, que Wally West est responsable de la tuerie du Sanctuaire. Comment, nous l'ignorons encore, mais cela sera expliqué sûrement au #8. Pourquoi, ou plutôt ce qui l'a fait basculer, ce n'est pas encore dit ; mais Tom King continue d'expliquer le contexte qui a pu pousser Wally à agir ainsi. En centralisant les pages de psychanalyse sur le personnage, en semblant ne pas dire grand-chose de lui, le scénariste en dit finalement énormément sur son approche du héros, littéralement fracassé par ce qu'il vit. Par la perte de sa femme, de ses enfants, et le fait que ça ne semble gêner personne ; que tout le monde attend de lui qu'il incarne l'Espoir, alors qu'il n'a plus aucun motif d'espérer.
C'est bien. C'est fort. C'est brillant. Mais c'est obscur, aussi. Heroes in Crisis est une lecture exigeante, pleine de faux-départs, de longues pauses, de révélations difficilement amenées ; il faut l'accepter. La saga vise moins à suivre une ligne classique, qu'à plonger dans la psyché de héros fracassés par des carrières faites d'épreuves et de drames. La gestion de Harley & Booster est à ce titre très fine, notamment dans le statut de héros "principaux ou non", qui anime un dialogue. Tom King sait bien dialoguer, et il le montre encore ici ; son choix de Harley, Booster, Blue Beetle et Batgirl est aussi pertinent, tant ces personnages sont "importants", mais jamais autant que les "grands". Dont Batman et Flash, qui s'agitent, sûrs d'eux, mais qui n'arrivent pas à suivre.
Heroes in Crisis aura sûrement une fin qui ne ravira pas tout le monde, mais je demeure très impliqué dans la lecture ; ça "me prend", comme on dit. Moins pour savoir qui a fait ça, que pour voir comment Tom King continue à transférer des problématiques très humaines aux demi-dieux de DC ; c'est fort, mais c'est dur. Clay Mann l'accompagne encore, et c'est très beau, mais il ne fait pas tout ; le trait de Travis Moore ne m'a pas marqué, même si c'est joli, et Jorge Fornes livre sa prestation de copycat de Weeks et Mazzucchelli avec sérieux.
Le graphisme est bon, même s'il est diversifié ; il sert, surtout, un récit perturbant, car il évoque tout simplement les failles et l'humanité des héros DC. Qui demeurent faillibles, même s'ils apparaissent comme des demi-dieux.

[Ben Wawe]

Daredevil #3
Daredevil #3 est sorti, et m'a bien plus plu que les précédents. Ho, Chip Zdarsky continue d'être dans une veine "daredevilienne", on est dans des choses très connues... mais le récit me paraît plus fluide, plus intense, pas novateur mais un peu moins prévisible que le début. Une bonne chose.
Daredevil est touché, et poursuivi par le super-flic qui doit l'arrêter ; ça se passe mal. Wilson Fisk vient assister au spectacle, et DD doit en venir à un combat direct pour espérer s'en tirer ; ça échoue, même si les flics le laissent tenter sa chance. Alors qu'il est arrêté, et va être entièrement anéanti par la loi, quelqu'un vient le sortir de là - quelqu'un qui ne surprend pas, mais amène une dynamique pertinente dans le titre, et l'approche qu'aura le monde de DD.
A nouveau, Zdarsky ne révolutionne rien, mais utilise bien les éléments à sa disposition. Surtout, il rend son récit plus nerveux, plus dense, plus instinctif et animal ; et ça fonctionne mieux. Il a de bonnes idées sur la relation entre DD et les flics, et la gestion de Matt lui-même est bonne. Dommage que ça paraisse irréaliste qu'il puisse faire autant avec une balle dans l'épaule, mais... "ça passe", on va dire.
Marco Checchetto livre de très belles planches, qui participent à la nervosité globale. Ce sera un plaisir de le retrouver sur le perso' qui intervient à la fin, j'avais aimé quand leurs destins s'étaient croisés. Je suis soudain plus enthousiaste pour ce titre, qui ronronnait jusque-là ; ça s'emballe, là, et ça me surprend au moins un peu. Mais, surtout, ça devient plus animal, plus sauvage, et ça rend bien !

[Ben Wawe]

Invaders #3
Pas de flashback, pour ce #3, car le #4 sera sûrement uniquement centré dessus. Nous suivons donc les Invaders au présent, tentant d'empêcher Namor de récupérer le composant d'une bombe... puis, ensuite, lors d'une rencontre avec le même Namor, auprès de la famille qui semble si liée à lui.
Chip Zdarsky continue de très bien maîtriser sa saga et ses personnages. Si l'intrigue n'est pas follement originale, il a l'intelligence de surfer sur sa bonne caractérisation de ses héros. Jim Hammond est un peu moins mis en avant, mais la gestion de Captain America est bonne au contact de soldats fans, et ceux qui lui opposent le passage Captain Hydra. Bucky est aussi bien mené, et Namor continue d'apparaître passionnant dans le portrait étonnant qui est ici livré.
Tout fonctionne dans cette série, en fait, et c'est un plaisir de suivre tout ça. C'est dynamique, intense, très bien construit, et le fait de s'interroger sur des éléments cachés de Namor me plaît bien. Tout ça a du sens, tout ça construit encore les personnages, et les Invaders me plaisent beaucoup, ici.
Carlos Magno est le seul dessinateur ici, et il s'en sort bien. Bon, ses visages sont un peu bizarres, les yeux sont toujours très ouverts, mais ça reste du bel ouvrage ; un travail sérieux, qui sert bien le récit. Vite, vite, vivement la suite !

[Ben Wawe]

Hulkverines #2
Haha, ce machin continue, et demeure encore une très agréable surprise. Sans autre ambition que d'organiser la rencontre évidemment virile entre Wolverine, Hulk et leur "rejeton", mais avec un sérieux et un professionnalisme qui font de cette saga un petit plaisir coupable sympathique.
Alors que Logan s'en prend à Weapon H, la famille de ce dernier va se cacher. Le Leader collabore avec la créatrice de Weapon H après une rencontre musclée, Hulk traîne encore, et finalement le trio de héros se retrouve dans le repaire caché de la famille ; tandis que le Leader et sa copine se préparent à Hulkiser Wolverine, et à Wolveriniser Hulk.
Dit comme ça, c'est complètement con ; et il faut avouer que le fond de la saga n'est pas brillant. Mais Greg Pak gère ça bien, en assumant le côté WTF des personnages, mais en les traitant sérieusement. Le scénario n'est pas fainéant, il s'acharne à bien construire et dialoguer les personnages et les situations. J'apprécie particulièrement la famille de Weapon H et leurs interactions.
La blague s'achève le mois prochain, et j'en suis presque déçu car ça me plaît bien, ça. Ce n'est pas du tout ambitieux, mais ça amuse en traitant intelligemment les personnages ; du bel ouvrage. C'est illustré par Guiu Vilanova, qui livre un travail très clair et correct. Quelle étrange mais agréable surprise.

[Ben Wawe]

Freedom Fighters #4
Robert Venditti achève ici le premiers tiers de sa maxi-série, et... bon sang, c'est toujours aussi bon. Au-delà des grandes qualités de sa saga, l'auteur arrive surtout à faire naître et souffler un vent de révolution, un goût de rage envers le régime nazi américain - et une envie de moments épiques, pour briser l'ennemi.
Les Freedom Fighters continuent leur entreprise pour affaiblir les nazis, autant pour les gêner que pour faire renaître Uncle Sam. Celui-ci est une idée, morte comme beaucoup d'autres incarnations de valeurs et de nations, et les actions des Fighters visent à le ressusciter ; c'est malin, autant que très porteur pour d'autres possibles histoires. Cela finit par fonctionner, mais... nul doute que tout ne va pas aussi bien se passer, notamment à cause du fils du Führer, abominable sadique.
Robert Venditti gère bien sa saga, et surtout ses personnages. Il les creuse peu à peu, en les faisant fonctionner en duos pour montrer leurs histoires, leurs failles, leurs forces. Je suis fan de sa Doll Woman, et elle fonctionne très bien ici. Le rôle du "grand méchant" est bien tenu par le sadique, et il est à craindre qu'il s'en prenne aux héros ; mais nous n'y sommes pas encore, et le tout rend bien. Le retour est prévisible, mais bien réalisé, et l'auteur fait naître idéalement ce "goût de revanche" qui anime le récit.
Enfin, je pense qu'on ne pourra jamais assez vanter les mérites d'Eddy Barrows, encore une fois dans une forme épatante ici. Ses double-pages sont splendides, son Uncle Sam est inspirant, et le début sur le Mont Rushmore modifié, défiguré... ça fait quelque chose. Quelle puissance graphique. Vivement la suite !

[Ben Wawe]

Action Comics #1.009
DC a annoncé que le prochain gros événement concernerait Leviathan, et débute donc dans les pages d'Action Comics. Brian Bendis plonge avec cette saga dans l'espionnage international de DC, après avoir façonné la criminalité de Metropolis ; il s'en sort une nouvelle fois très bien, même si quelques caractérisations surprennent.
On a pu vu Superman dans cette intrigue, mais Bendis se rattrape ici. Même si le personnage ne fait pas "grand-chose", en allant et venant sur les lieux des attaques de Leviathan contre quasiment tout ce que DC compte d'agences d'espionnage, l'auteur continue de bien le gérer. Sa maîtrise de l'espionnage DC est bonne aussi, et j'apprécie particulièrement son Amanda Waller. Je suis plus réservé sur sa Loïs, ici, un peu "extrême" dans ses réactions, et qui glisse même un "Hi, honey" devant Jimmy quand Superman revient ; et ça ne choque personne. Bon, l'ensemble reste très solide, Bendis semble s'orienter vers une résurrection d'éléments de Batman Inc. et de Grayson ; c'est une bonne chose, d'autant que le cliffhanger est surprenant mais amusant.
En parallèle, Steve Epting livre un bon travail : on voit plus Superman, et son trait un peu figé a peut-être un peu de mal avec ; mais l'ensemble est aussi très correct, et toute la gestion espionnage est idéale. Un bon numéro, bien illustré, qui montre que Bendis est en terrain connu (excellente utilisation de Question), et maîtrise ; vivement la suite.

[Ben Wawe]

Justice League Odyssey #7
Si Joshua Williamson s'était bien repris sur son dernier épisode, Dan Abnett m'a plu à son arrivée ; et il confirme, ici, en donnant du corps à l'intrigue mais aussi à cette équipe improvisée. Même si j'ai peur que ça arrive tard, hélas.
Alors que Starfire arrive enfin sur Tamaran, elle perd le contrôle de ses émotions et manque de causer une catastrophe ; la faute au Ghost Spector, ce qui pousse ce groupe à fuir devant Blackfire. Ils rejoignent Darkseid, affaibli, qui prend acte de sa vulnérabilité et décide de tout dire, de se laisser faire en jouant franc-jeu ; enfin.
Dit comme ça, l'ensemble paraît court et bateau. Mais Dan Abnett est un malin, et profite de tout ça, des problèmes de Starfire pour creuser le groupe. Via deux passages sur deux duos, Cyborg/Jessica, Starfire/Azrael, il construit des liens, et acte l'existence de cette Justice League ; ce que Williamson n'avait jamais fait. Le groupe improvisé prend corps, et des relations se créent après les déboires et déceptions de chacun. Leur réunion a enfin du sens, et la gestion de Darkseid paraît même correcte ; un exploit, vu les errances jusque-là.
Bon, l'ensemble reste assez fragile, hein. Le Ghost Spector est une bonne idée, mais très souvent vue jusque-là, et Dan Abnett doit avoir des difficultés à s'en sortir avec le peu qu'a lancé Williamson ; mais il s'en sort bien. Le groupe commence à vivre, les personnages sont moins insupportables, et Will Conrad livre des planches solides et appliquées.
Une bonne lecture ; dommage que le début soit si laborieux, je pense que ça a déjà condamné le titre.

[Ben Wawe]

Shazam #4
J'évoquais en fin de critique du précédent numéro que je ne "trouvais" pas ici ce que je pensais être Shazam ; ou disons plutôt que si la lecture de cette saga est agréable, on est loin des canons supposés de Captain Marvel. Le présent épisode ne change pas forcément la donne, mais est une très agréable lecture, suffisante pour lever un peu mes doutes.
Après un début où on croise Tawny, que je connais uniquement de Final Crisis mais qui est sûrement amené à quitter son monde à la fin de cette intrigue, on voit comment Darla & Freddy gèrent (mal) leur arrivée dans le monde des animaux, qui rejette et traque les humains ; et comment Eugene & Pedro gèrent (mieux) leur arrivée dans le monde des jeux vidéos, où les arbitres font la loi. En parallèle, Billy découvre comment le chef des Funlands traite les adultes (et c'est terrible), mais ne peut rien faire pour lui et Mary. Ho, et le cliffhanger évoque un autre Champion, qui devrait intervenir pour mettre un peu d'ordre.
Bon. Ben c'est très sympathique, tout ça. Si j'aime bien la version de Johns, je trouve depuis le début que toute la fratrie n'est pas assez creusée ; même si le scénariste n'est pas forcément très bavard ici, le fait de séparer la fratrie en trois pôles, et de mettre les deux plus connus ensemble (Billy & Mary), c'est une bonne idée. Ca permet de mieux voir qui sont Freddie, Darla, Eugene, Pedro, et c'est malin. Autant qu'amusant, de les voir dans ces mondes-là, et d'imaginer la suite avec le cliffhanger.
L'ensemble rappelle beaucoup Willy Wonka ou Alice, mais c'est très fluide, dynamique et même fun ; je m'amuse bien, là. Dale Eaglesham ne fait malheureusement pas tout, mais ses planches sont magnifiques, superbes. Marco Santucci livre de jolies choses également, et la différence ne se fait pas trop voir.
Bon, je ne suis toujours pas sûr que ça soit du "vrai" Shazam... mais c'est quand même bien sympa', tout ça !

[Ben Wawe]

Age of X-Man : The X-Tremists #2
J'avais été déçu du #1, seul véritable échec de la saga Age of X-Man. Si je dois admettre que la majorité de ce #2 suit le même chemin, avec beaucoup d'erreurs de rythmes dans la narration, et des caractérisations mal fichues dans un scénario mal écrit, les dernières pages rehaussent l'intérêt de l'épisode en se concentrant sur Blob et Psylocke.
Il est décevant, en fait, que la mini-série sur ceux et celles chargés d'enlever et lobotimiser les Mutants qui contreviennent aux règles soit mauvaise comme ça, en fait. Il aurait été pertinent d'avoir un titre solide, qui montrerait les dessous de cette organisation qui est la clef de voûte de cet univers. D'autant qu'il aurait été de bon ton de voir les doutes et attitudes des personnages qui font ça, par passion ou obligation.
Leah Williams se perd dans des caractérisations bêtes, trop extrêmes, trop stupides souvent. Les personnages ne ressemblent pas à ce qu'ils sont ailleurs, et ça ne cadre pas. S'il y a bien un sentiment de malaise sur leurs actions, celles-ci sont trop "rapidement extrêmes", sans justification ; c'est mal fait, mal écrit en fait.
Mais les dernières pages sont bonnes, en fait. En se concentrant sur Blob, très bien écrit et qui gagne en profondeur, et Psylocke, bien gérée aussi, Leah Williams s'en tire bien. Bon, ce n'est pas "fou", mais ça se lit bien, et c'est émouvant. George Janty livre des planches correctes, mais plus jolies et inspirées sur la fin, aussi.
J'espère que ces dernières pages influenceront la suite, car cette mini-série pourrait alors éviter la débâcle.

[EsseJi]

Spider-Man : Life Story #1

Pour débuter l'histoire d'un Peter Parker qui aurait vieilli de façon "normale" jusque nos jours, il fallait forcément débuter par les années 60. Avec ce concept, le premier épisode serait forcément le plus faible, car dès sa création, Stan Lee a ancré le tisseur dans son époque. Ici on rajoute juste un peu de prisme contemporain, et rien ou presque ne change au contexte. J'ai hâte de voir Spidey arriver à la trentaine, vivre ses 40 ans et au delà, il faut donc se farcir une sorte de Year One pour arriver jusque là.
L'ensemble se lit bien, je retiens juste un passage WTF où Peter dénonce son ennemi à la police, alors qu'il n'est plus en mesure de le nuire. Tout ça pour justifier une future vengeance. A ce sujet, rien que la courte apparition du prof Warren donne envie de passer directement aux années 90.
Et Bagley dans tout ça? Il réussit à nous bluffer avec une énième version de Spidey, quand on pense qu'il a dessiné le tisseur sous toutes les formes, et qu'il en aurait fini avec le perso, on a droit à une petite surprise.
Alors, très loin de l'effet escompté pour ma part, ce qui me fait attendre encore plus la suite.

[Ben Wawe]

Mrs & Mrs X #9
Le défi de Kelly Thompson et d'Oscar Bazaldua continue d'être une réussite, et c'est un immense plaisir de plonger dans les aventures du duo Rogue & Gambit.
L'auteure parvient même à me faire tolérer le Mojoworld, que je n'ai jamais supporter jusque-là. Spirale retrouve un peu de la classe mystérieuse qu'elle a eu un temps, et les rebondissements s'enchaînent, avec dynamisme. Mais, surtout, Thompson montre encore sa grande maîtrise des caractères des personnages et de leurs continuités pour aller de l'avant.
Même s'ils sont mariés, le duo a encore des difficultés, et Rogue est encore hantée par un défaut de contrôle des pouvoirs. Thompson donne une explication, ici, assez "simple", mais efficace. Surtout, elle montre qu'elle connaît très bien la continuité, et la gère très bien pour souligner son propos. Enfin, si elle montre une Rogue terrifiée par les autres, qui en devient attachante et sympathique comme "petit animal blessé", elle dresse un portrait flatteur de Gambit ; qui assume ses erreurs, ses errances, mais confirme être l'amoureux éperdu qu'il a finalement toujours été, déterminé à convaincre Rogue de la pureté de ses sentiments.
C'est finalement assez simple, mais très efficace, et très charmant pour ceux qui apprécient le duo. Je suis, personnellement, très fan et enjoué par cette lecture si rythmée, si touchante et finalement si drôle, aussi. Oscar Bazaldua livre des planches très jolies, avec certes des manques en décors, mais des personnages parfaitement "croqués" et incarnés ; j'adore.
Vivement la suite ! Pourvu que ça dure !