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ptite soiré DVD hier soir ... c'est fout le nombre de bons ptits films qui peuvent trainer chez vous après un achat un peu au hasard ...
donc hier soir... maté Kwaïdan de Masaki Kobayashi (Rebellion, Hara-Kiri, Rivière Noire) sorti en 1965 ... une adaptation d'un recueil de nouvelles fantastiques de la fin 19eme d'un poète irlandais qui vivait au Japon et visiblement kiffait les fantômes japonais, on a donc droit a 4 récits d'une quarantaine de minutes chacun. je vais pas vous raconter les pitchs de chaque histoire, mais en gros, la premiere tourne autour de la mauvaise conscience, la seconde autour du secret, la troisieme du passé qui ressurgit et la quatrieme de la perte de soi-meme ... autant de clés pour le Japon d'apres guerre ... vous l'avez compris, on est pas la pour jouer a "fais moi peur" , pas de sursauts a attendre, pas de bande son saturée, pas de peur tout simplement, fantome ici ne veut pas dire horreur, mais bien fantastique ... au contraire le rythme est extrêmement lent, contemplatif, onirique, la mise en scène extrêmement contrôlée (en particulier pendant la troisième histoire) , de longues séquences n'ont tout simplement aucun son, la caméra se promenant dans un silence absolu, les décors (quasi tous les extérieurs sont des décors volontairement particulièrement artificiels ce qui renforcent l'impression d'irréalité et d'étrangeté, les ciels sont peints dans la seconde histoire par exemple) .. parce que outre la beauté des histoires et la puissance de la mise en scène, c'est l'ambiance qui saisit le spectateur... lourde, étrange, parfois inquiétante mais rarement vraiment hostile (ce qui m'a fait pensé aux contes bretons- l'auteur des nouvelles est irlandais) on y a tout le Japon et ses gestes lents et calculés a la fois gracieux et inhumains, ses chants épiques (si vous faites une allergie au luth japonais sur fond de récit chanté, vous savez, le genre avec les modulations bizarres dans la voix, ben zappez la troisieme histoire mais ça serait bien dommage ...) et son esthétisme .... bref heureux d'avoir pu découvrir un film de grande valeur qui ne fait que renforcer mon respect pour son réalisateur ... s'il fallait juste placer quelques critiques ... la premiere histoire est vraiment très prévisible , d'ailleurs ce n'est pas la meilleure, les décors artificiels de la seconde sont parfois un peu abusés ... en fait exactement le ciel peint en rouge dégoulinant a l'arrivée du passeur risque de bruler la rétine des plus sensibles d'entre vous, le reste joue son rôle de sentiment d'irréel... et il peut etre difficile de rentrer dans la troisieme histoire ... m'enfin je ne doute pas que les plus exigeants n'en sorte satisfait ... après une dos d'exotique, rien ne vaut un bon vieux retour aux sources ... parce que parfois c'est bon de se faire une piqure de rappel pour se souvenir de pourquoi le cinéma ricain des 40's, 50's est le meilleur au monde ... merci a The Set-Up de Robert Wise (1949) pour la démonstration film noir, ou de boxe, les deux genre se côtoient, tout est tourné en temps réel autour du match de Bill "Stocker" Thompson, un vieux boxeur de seconde zone habitué a la défaite et a la poussière des rings ... son manager ayant perdu toute foi en son poulain, vend le match, assurant a l'adversaire une victoire truquée ... bien sur ça ne va pas se passer comme ça ... l'histoire de Battling Jack Murdock, classique non ? mais alors pourquoi qu'il m'a fait bander ce film ? c'est justement sa simplicité et son efficacité ... narration carrée , sans fioritures ou truc superflu , simple et droite comme une double décimètre , limpide et claire sans rien abandonner de l'essentiel, exemplaire d'efficacité, z'avez compris c'est beau comme une leçon de chose, j'aime ... l'esthétisme japonais j'adore mais parfois un retour a l'essentiel ça fait vraiment du bien ... pour la mise en scene , ou l'image c'est le même topo, juste l'occasion pour moi de crier mon amour de la gestion de la lumiere dans beaucoup des films noirs de cette époque ... nous avons donc un film très noir et sans concession sur l'univers de la boxe, respectant scrupuleusement la règle des trois unités, concentré sur un combat minable et de surcroit truqué, tout en réalisme et en retenue, les personnages, tous les personnages, même les seconds rôles, les minables aux 3 lignes de dialogues qui gravitent autour de la boxe, débutants tremblotants, losers congénitaux s'accrochant à leurs rèves, escrocs attirés par l'odeur de l'argent et de la sueur, bonnes âmes hypocrites avant le match, hurlant à la mort pendant, consommateurs passif avalant sans broncher les matchs comme les hamburgers, spectateurs en pleine catharsis mimant les coups du match dans un état second .... la femme de Thompson, fatiguée de cette violence , lasse de la boxe et du spectacle de son homme crachant le sang, brisé et vaincu sur le ring ... tous sont intéressants, fouillés et donnent un spectacle peu reluisant et terriblement réaliste du monde de la boxe ... pas de noblesse, pas de grandeur, les rêves sont brisés et personne n'évite son destin, même injuste ... noir et sans concession dans son réalisme, je vous l'avais dit, un petit bijou, peut etre un des plus grands films de boxe .. si si ... |
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Bien d'accord avec toi pour Set up, R Ryan y est fabuleux, un de mes films "de boxe" préféré, avc Ragging bull, The great white hope et Gentleman Jim.
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Si ayant frappé ton prochain sur une joue, il te tend l'autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin ! Cavanna |
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ça fait plaisir de voir que les bons films du temps jadis ne sont pas oubliés ... |
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The killer de John Woo dans l'édition HK video.
Bon bin évidemment film de fou, du grand John Woo époque Hong Kongaise. Pour l'histoire, un tueur à gage rends aveugle une jeune chanteuse lors d'un contrat. Il accepte une dernière mission afin de payer l'opération qui rendra la vue à sa belle mais lorsque la mission part en vrille il se retrouve poursuivi par la mafia et les flics. Et seul l'aide d'un flic qui découvre l'histoire de la jeune aveugle pourra l'aider. Un film beau comme un crane qui éclate sous l'effet d'un 45. La ou le truc pèche c'est la soit disant édition toute belle d'HK avec un remaster et surtout la version longue du film. Parce que primo l'image est putain de crade pour un master (mais bon la conservation de bande n'était pas à l'époque quelques chose de très sure à HK). Mais surtout la version longue est impossible à mater sans se bruler les yeux. Explication. L'image de base de la version longue est une VOSTanglaise. Donc si vous voulez la mater en VOSTF, vous aurez un immode carré jaune avec les STF dedans, superposé sur les st-anglais qui dépasse généralement sur la longueur. Vous avez au final des st qui prennent parfois plus d'un tier de l'écran. C'est vraiment dommage, c'est un magnifique foutage de gueule. Et puis en plus merde C'est un putain de film qu'il gache quoi!!!!
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman |
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premier achat de dvd en moultes temps: la zone 2 avec des sous-titres et tout du Flying Circus est sortie. ça a certes un bien vilain boitier (surtout comparé au joli du coffret en 14 dvd), mais c'est 50 euros pour les 45 épisodes de la meilleure chose jamais faite à la télé au XXè siècle, donc bon.
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tin Paulie veinard. A sec pour cause de Noel j'ai du renoncer à ces 45x25minutes de bonheurs absolus.
And now something completly diferent.
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman |
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Nous noterons que le cas fût présenté également la semaine dernière pour cause de Portfolio et Acme Novelty et Black Dossier, mais je préfère être d'une corpulence légère mais offrir de quoi se nourrir à mon tendre et sinueux esprit, et puis j'ai entendu dire qu'avec 3 pommes par jours, mon taux de cholestérol inexistant baissera de façon significative, alors si la vie n'est pas parfaite hein ? Non elle n'est pas parfaite. D'ailleurs je vais aller chercher mes belles pilules afin d'anéantir ma dépression sarkozynienne et pécressissante. Et je n'ose pas relire mon message, de peur de voir que mon taux d'alcoolémie ne s'en ressente trop fortement. Cordialement, je vous aime tous avec parcimonie malgré mon absence passagère qui n'est même pas forcément du à mon travail qui même s'il est élégamment fourni n'est pas non plus là pour me tuer, mais donc plus forcément du à....enfin à des états mentaux. PS: il me fût reprocher en dissertation ma verve trop longue, je pense me saouler lors du prochain devoir, car même si mon chemin de pensée comme disait le cher Heiddy (le surnom que je donne à Martin et son animal de compagnie le Dasein) est brillant, ma verve lorsqu'elle est pas emprunt d'éthylisme est parfois ennuyante car n'entrant pas dans le cadre d'une démonstration proustienne. Et si vous me préférez écrivant saoul, tapez 1, Si vous ne voyez pas de différence tapez 32 et si non mais non vraiment, tapez 7.
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Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu. Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent. |
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J'ai comme l'impression en un message que ce sujet devient un peu mon sujet, afin que cela ne ressemble pas à du flood, j'ai juste envie de demander si quelqu'un sait si vraiment il y a une différence au niveau de la cinémathèque entre Blue-ray et les autres, je sais qu'un a Ran et l'autre non.
Sinon je voulais pleurer mon malheur de ne pas voir la 18ème novelty sortir ce Mercredi dernier. Et moi et les beatles sans trop savoir qui est le plus à l'Ouest, on vous embrasse tous, oui tous. Non sauf toi là avec le strabisme, tu crains sérieux.
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Je note avec accablement que tu donnes des petits noms aux grands philosophes européens de la période contemporaine.
On doit s'ennuyer quand même pas mal en fac de philo, on dirait. |
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Heyyy woh, je suis pas en fac de philo hein !
Comme dis notre chez B.A.P (Bien Aimé Président) : "Que des étudiants souhaitent étudier des textes anciens, ok ça roule, mais qu'ils ne demandent pas aux contribuables de payer pour les fils de putes'' . Donc cette sentence s'applique en priorité à tous ceux qui savent lire. Et donc je rappelle être en lettres jusqu'à ce que j'ai sucé la moelle de tout les contribuables de Côte d'Or, et donc moi je peux dire Totor pour Hugo, ou Tapette chérie pour Marcel, bien plus fort que le Jean-Jacques employé à tout va pour notre plus grand philosophe français all time ever, oui je ne compte pas René dans le lot parce que le con il donne des clefs de Saint Pierre Himself, c'est un peu le videur, on a juste tous sa pensée encrée au fond de nous, contre notre bon sens, c'est juste le plus grand lyricist ever en Europe quoi.
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Tu es plutot roman que nouvelle, non?
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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je crois que Djeunz Constantine est vraiment bourré.
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"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..." |
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Et là, il doit roupiller pour décuver.
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"J'ai mis le feu à un soleil pour vous dire au revoir" Si c'est pas la plus belle déclaration d'amour ça... Je note, je note |
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Bon bon bon ...
d'autres ptits DVD ... Alors maté il y a quelques jours, les Demoiselles de Rochefort , un film de Jacques Demy de 1967 ... J'avais déjà vu il y a un moi les Parapluies de Cherbourg qui m'avait complètement fasciné malgré mes doutes initiaux quand au principe d'un film chanté, donc départ d'un bon a priori... qui ne sera pas déçu, même si je trouve les Demoiselles clairement inférieur à son prédécesseur... Déjà un point important c'est que si votre moitiée est un tant soit peu fleur bleu, le regarder avec elle blottie dans vos bras est la configuration idéale pour l'apprécier ... Parce que bon en gros et en détail le sujet c'est l'amour... pas l'amour dramatique ou tragique, non non les amours heureux et insouciants... tout le monde s'aime dans ce film, chacun cherche son âme sœur qui lui est promis(e), il existe, on le sait, on l'a vu en rêve, il faut juste le trouver ... ça tombe bien il(elle) habite dans le rue d'en face et si on ne s'est pas rencontré ce n'est que par un méchant tour du sort ... mais rien ne sert de désespérer (ou alors en dansant ) le destin est une bonne mère ... Bref tout le monde et beau et gentil, Rochefort brille de partout, tout est neuf et mignon, les gens dansent dans la rue pour un oui ou pour un non (ça je m'y suis pas trop habitué, j'avoue...) .. même l'assassin qui découpe un ancien amour en morceaux est sympathique et tout timide et son crime parait tellement anodin qu'il est bien incapable de jeter un nuage sur le ciel éternellement bleu d'un Rochefort universellement amoureux rempli de marins en vadrouille, d'artistes peintres et de jeunes filles en fleur. N'en jetons plus, vous avez compris, ce n'est pas un film, c'est une confiserie garanti 100% sucre candy... et finalement ça passe plutôt bien , tant l'optimisme du film est communicatif ... confiance en l'avenir, liberté de ton et de moeurs (ben si un peu quand même) le tout distille un véritable petit mélange euphorisant que je pense typique de la seconde moitié des années 60 ... Alors bon l'intrigue nage du côté des eaux de la collection Harlequin, la structure du récit est digne d'une comédie de théâtre (on rentre, on sort, on se rate , on se rencontre sur 2 ou 3 lieux) mais c'est fait avec tellement d'ingénuité et de bonheur que si vous réussissez à réveiller la fleur bleu qui dort en vous, vous passerez un bon moment... Donc une comédie musicale à la française chantée (j'oubliai de dire que les chansons sont plutôt chouettes) et dansée (ça par contre j'ai plus de mal ...) à voir en couple ... |
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