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Piss off, my dear Watson
Les buzzers attentifs auront remarqué que j'apprécie tout particulièrement le travail de Guy Davis.
Les buzzers inattentifs pensent qu'ils sont sur un forum de quizz sur les comiques et se demandent pourquoi on parle ici autant de Spiderman et si peu de Laurent Gerra. Finalement ils se consolent en lisant les posts sur les gros seins. Donc Guy Davis après quelques travaux remarqués dans des journaux/fanzines se voit offrir la possibilité de son premier creator-owned chez Caliber press. Ce sera Baker street en 1989. En 2003, Ibooks graphics compilera l'ensemble des histoires parues (2 arcs en 5 parties et deux petites histoires) sous le titre Honour among punks : the complete baker Street graphic novel en y adjoignant une très belle et généreuse galerie de sketches. Pour 19,95$ vous avez donc droit à un imposant pavé de 368 pages qui devrait vous occuper quelques jours. De quoi que ça cause ? Tout est dans le titre : de Sherlock Holmes et de punks ! Assisté de Gary Reed (éditeur chez Caliber ayant quand même écrit un beau paquet de comics) Davis imagine une Angleterre uchronique où la seconde guerre mondiale n'a pas eu lieu. Le retard technologique consécutif permet aux auteurs de faire se croiser une société victorienne et le phénomène punk. Honnêtement le concept est largement sous employé mais ce n'est pas très grave. L'idée de départ était de faire une parodie des aventures du célèbre héros de Conan Doyle se passant dans le milieu punk mais le résultat final s'éloigne sensiblement de ce postulat. Si j'aime cette BD c'est d'abord pour le plaisir de découvrir un auteur que j'adore en train de faire ses gammes graphiques. On remarque d'emblée que le soin maniaque des décors est d'emblée présent. c'est un grand bonheur de le voir dessiner les rues de son Londres pas si éloigné du monde réel. C'est du côté personnage que ça surprend plus. Heureusement le look cartoony pas très convaincant des premiers numéros laisse rapidement la place à quelque chose qui ressemble plus à ce qu'il faisait sur Sandman Mystery Theatre. Côté histoire, Reed nous concocte pour le 1er arc (Honour among punks) une histoire un peu confuse et très bavarde de trafic d'objets d'art sur fond de guerre des gangs. Cela permet surtout de construire une formidable galerie de personnages. Le duo Watson/Holmes est ainsi transposé en un trio de femmes. Watson devient Sue, une jeune étudiante américaine qui sert de narrateur et de point de vue naïf mais sensible sur cette univers qui lui est inconnu (on a un personnage psychologiquement très proche de l'attachante Dian du SMT), Holmes est Susan Ford une ex flic devenue punkette respectée sous le nom d'Harlequin mais tonnament la réussite de ce livre tient à l'ajout d'un troisième personnage : Sam le petite amie de Susan, punkette au caractère ombrageux qui vient brouiller les cartes entre les deux autres et éclaire l'histoire d'un point de vue lucide et parfois cruel. Ces personnages prendront toute leur ampleur dans un étonnant second arc (children of the night) d'une richesse dramatique insoupçonnable à la lecture de la première partie. Les deux petites histoires bonus sont également fort sympathiques. C'est donc une belle édition d'une oeuvre de jeunesse inachevée (nombres de questions restent irrésolues à la fin des deux arcs) mais qui se permet de vous surprendre avec classe sur une seconde histoire splendide. Tout amateur de Guy Davis se doit d'avoir lu ça et les autres peuvent découvrir une BD singulière et étonnamment émotive.
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L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
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#2
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Coincidence, je suis justement en train de lire ça (pile-poil au début de Children of the Night). Rien de plus à ajouter sur ce que t'as dit, mon ressenti est le même, tout comme la confusion qui règne durant le premier arc (sans toutefois gâcher le plaisir de lecture).
J'ai choppé le bouquin sur un coup de tête après être tombé sur une critique über-positive qui m'a intriguée de par sa présentation du concept (Conan Doyle chez les keupons, et comment que ça m'intéresse !), bien m'en a pris.
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Vers Aardvark et au-delà. |
#3
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Mine.
Merci de cette critique, Good Gumby Man, sans laquelle le truc me serait passe inapercu. En plus j'avais bien aime son Constantine Punk, a Davis.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
#4
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Il était pas dans la pile ?
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#5
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Non, mais je te le rajoute.
Toi, tu vas être obligé de passer mercredi.
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#6
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Mais j'ai rdv à la maternité.
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#7
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T'es enceint?
Sinon, mille mercis au sieur Gumby, parce que wéh! |
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oui, j'accouche le 11 septembre. |
#9
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On pourrait voir un peu plus de visuels siouplé ?
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#10
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