The Dark Knight Rises

[John Keats]

pas mal ta critique jean moul, j'aime que tu expliques correctement les deux versants de son ressenti. la seule chose qui me dérange, et je ne personnalise pas ma critique elle pourrait s'adresser à plein d'autres ici et ailleurs, c'est cette constante référence à telle histoire, telle bédé, etc etc, citant moultes noms d'histoires.
personnellement, mais je sais que ça va faire pousser des cris d'orfraies de toute part, je me fous complètement de cet aspect là. être perpétuellement en comparaison mentale avec les 80 ans d'histoires du Batman doit être épuisant.
et ça ne fonctionne pas comme ça : cela ne donne rien de bon de reprendre à la lettre une histoire issue d'un comic book, pour que ce soit personnel et intéressant il faut que l'auteur se démarque et livre SA version. d'autant plus que je me rend bien compte que chacun à sa vision du personnage et qu'il croit que c'est la seule, bien souvent celle héritée de Miller, alors que Batman a eu tellement de vies depuis sa création qu'il peut bien être n'importe quoi tant que c'est bien écrit.
je me rends bien compte que dès qu'on touche à un joujou du geekdome ça devient problématique.
pour ce qui est de Bane je le trouve assez exceptionnel et très bien développé ici, l'émotion qui nous est transmise juste par les yeux de Hardy est bluffante.
Blake est pour moi un pur produit de Nolan, son histoire ne doit rien à personne, et si on le rattache à la mythologie des side kick du Dark Knight, ce qu'il n'est pas vraiment, plus un continuateur, je trouve son parcours et sa genèse mille fois plus intéressantes et bien écrites que celles de tous les Robins (et dieu sait qu'il y en a).

[Ivan Rebroff]

	Citation:			Posté par John Keats
	pas mal ta critique jean moul, j'aime que tu expliques correctement les deux versants de son ressenti. la seule chose qui me dérange, et je ne personnalise pas ma critique elle pourrait s'adresser à plein d'autres ici et ailleurs, c'est cette constante référence à telle histoire, telle bédé, etc etc, citant moultes noms d'histoires. personnellement, mais je sais que ça va faire pousser des cris d'orfraies de toute part, je me fous complètement de cet aspect là. être perpétuellement en comparaison mentale avec les 80 ans d'histoires du Batman doit être épuisant. et ça ne fonctionne pas comme ça : cela ne donne rien de bon de reprendre à la lettre une histoire issue d'un comic book, pour que ce soit personnel et intéressant il faut que l'auteur se démarque et livre SA version. d'autant plus que je me rend bien compte que chacun à sa vision du personnage et qu'il croit que c'est la seule, bien souvent celle héritée de Miller, alors que Batman a eu tellement de vies depuis sa création qu'il peut bien être n'importe quoi tant que c'est bien écrit.

(Spoilers, les enfants)

Là réside le nœud du problème, de mon point de vue: ce n'est pas bien écrit. À force de vouloir montrer à toute force au spectateur que Bruce Wayne/Batman est à la fois un super-héros et un homme qui connaît le doute, chute puis renaît, Nolan sombre dans le banal. Je suis conscient qu'il nous présente sa vision de ce que serait sa dernière histoire de Batman, quelle serait sa meilleure fin pour Bruce Wayne. Celui-ci n'en finit pas d'écouter les sages paroles des divers archétypes de la connaissance dans ce film et semble davantage subir les évènements que de les déclencher, ou les tourner à son avantage. Certes, dans la première partie du film, nous sommes confrontés à un Bruce Wayne à l'aise, un brin arrogant, qui n'a besoin de personne, pour bien nous montrer qu'elle sera vraiment dure, sa chute. C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré dans le film, cette première partie, Bruce Wayne le parfait comédien, interprétant à la perfection ses divers rôles, ayant toujours une longueur d'avance. C'est quand il revêt le masque et la casque que ça se corse: face à ce personnage ne se reposant que sur sa force physique et ses gadgets, on en vient à se demander où est passé son alter-ego spirituel et maître de lui.
L'épiphanie nécessaire pour s'échapper du puits - dompter la peur - pivot central du film, n'est qu'une répétition timorée des origines du vigilante dans Batman Begins, et est apparue bien creuse à mes yeux. Quant au retour du Dark Knight à Gotham, autant j'ai apprécié ses rapports de confiance avec Selina Kyle, pour concis qu'ils furent, autant je me suis pris la tête dans les mains en voyant comment Bruce Wayne est traité comme un crétin incapable de voir que cette gourgandine de Miranda Tate est une traîtresse. Les frères Nolan auraient bien sûr le droit de passer sous silence le côté "plus grand détective du monde" de Batman, s'ils ne nous avaient pas mis le nez dedans dès le début du film, lorsque Selina Kyle vole le collier de perles de Martha Wayne. J'aurais vraiment apprécié voir plus de constance dans le traitement du protagoniste principal. Puis la nouvelle confrontation avec Bane fut une déception terrible, aucune joute verbale, aucune violence psychologique, l'histoire reposant sur la menace éculée de la bombe nucléaire...
Je n'arrive pas à mettre de côté cette fin si facile du héros qui s'éloigne avec la bombe sous les yeux pleins d'espoir et de gratitude silencieuse des citoyens si pleins d'humanité de Gotham et le passage consécutif de Batman de paria à héros statué du peuple. Du coup, la portée émotionnelle du dernier aperçu de Bruce Wayne m'a échappé. Dans la logique de ce Bruce Wayne de Christopher Nolan où la sagesse réside dans la parole des aînés, dans la confiance mutuelle et dans l'amour, j'imagine que cette fin est satisfaisante. Mais pour moi, elle fut terriblement cul-cul.

Marrant, tout de même, ce que j'ai le moins apprécié dans ce film, c'est Batman. Quant le personnage interprété au cordeau par Joseph Gordon-Lewitt est un bijou d'écriture, on dirait que Batman a été volontairement bâclé dans la seconde partie pour laisser la place à Robin. On le voit tenter de s'élever, mais moi je ne l'ai jamais vu voler.

[John Keats]

tu aurais du utiliser la balise spoiler cela eut été mieux.

[John Keats]

mal écrit, je pense que Deroxat, spécialiste du scénario, va s'étouffer en lisant cela. faut des burnes pour dire un truc pareil.
cette histoire est un récit initiatique, tous les codes sont là, la chute initiale, et le relèvement dans un deuxième temps. et encore heureux que les éléments du premier film sont rappelés, c'est un tout ces trois films, ils fonctionnent de concert, et cette conclusion est donc fort logique. après que certains éléments ne marchent pas pour toi, et pour d'autres il me semble, je n'ai rien à dire contre, c'est votre ressenti.
mais bien sur je le regrette, tout comme l'utilisation de l'expression "cul cul" par un adulte d'un QI supérieur à 2.

[Aguéev]

	Citation:			Posté par John Keats
	pas mal ta critique jean moul, j'aime que tu expliques correctement les deux versants de son ressenti. la seule chose qui me dérange, et je ne personnalise pas ma critique elle pourrait s'adresser à plein d'autres ici et ailleurs, c'est cette constante référence à telle histoire, telle bédé, etc etc, citant moultes noms d'histoires. personnellement, mais je sais que ça va faire pousser des cris d'orfraies de toute part, je me fous complètement de cet aspect là. être perpétuellement en comparaison mentale avec les 80 ans d'histoires du Batman doit être épuisant. et ça ne fonctionne pas comme ça : cela ne donne rien de bon de reprendre à la lettre une histoire issue d'un comic book, pour que ce soit personnel et intéressant il faut que l'auteur se démarque et livre SA version. d'autant plus que je me rend bien compte que chacun à sa vision du personnage et qu'il croit que c'est la seule, bien souvent celle héritée de Miller, alors que Batman a eu tellement de vies depuis sa création qu'il peut bien être n'importe quoi tant que c'est bien écrit. je me rends bien compte que dès qu'on touche à un joujou du geekdome ça devient problématique. pour ce qui est de Bane je le trouve assez exceptionnel et très bien développé ici, l'émotion qui nous est transmise juste par les yeux de Hardy est bluffante. Blake est pour moi un pur produit de Nolan, son histoire ne doit rien à personne, et si on le rattache à la mythologie des side kick du Dark Knight, ce qu'il n'est pas vraiment, plus un continuateur, je trouve son parcours et sa genèse mille fois plus intéressantes et bien écrites que celles de tous les Robins (et dieu sait qu'il y en a).

Mais tout le monde le sait que le Bat de Nolan est ce que l'on peut appeler un elseworld!

As tu compris que certaines critiques négatives se foutent pas mal de ce qu'a fait Batman en comics? L"un des trucs les plus débiles du scénario du film est justement un truc assez bancal (voire totalement foireux) en provenance direct du comics (le dos!). Perso j'aurais préféré qu'on s'abstienne de ce truc...

Je dis pas cela pour moi car je me sens pas tellement visé par ça (je n'ai lu aucunes des histoires référencés dans le film à part DKR et Year 1) mais j'ai l'impression que : 1) parce que quelqu'un lit du Batman et 2) qu'il n'aime pas ou peu le film est donc forcement dans la case geek honteux qui blablatte sur la continuité. Je trouve que ce genre d'argumentation est un peu malhonnête.

Qu'en est il des gens qui ne connaissent rien aux comics ou si peu qui n'aiment pas ce film?
Pour No Man's Land connaissant le début, le film nous dit que Gotham est isolé etc mais perso ca ne fait ABSOLUMENT PAS avancer le récit et n'apporte strictement rien à l'histoire (surtout si on rajoute l'ellipse tant mentionnée ici). Au final l'action aurait pu se passer à Saint Germain en Laye ou à Stains ça aurait été pareil...Comics ou pas cela ne sert à rien.

Enfin bref tout ça pour arrêter cet espèce de point geek qui est trop facile à sortir.

Sinon bien joué Jean M!

[John Keats]

euh si tu pouvais calmer sur le texte gras, je calme le jeu depuis plusieurs messages.

[John Keats]

trop facile à sortir? pas du tout, je ne suis pas le premier à souligner ici que beaucoup d'arguments anti DKR sont de ce bois là, je rappelle encore une fois qu'il serait judicieux d'axer les critiques sur le film et uniquement le film.

[Aguéev]

	Citation:			Posté par John Keats
	trop facile à sortir? pas du tout, je ne suis pas le premier à souligner ici que beaucoup d'arguments anti DKR sont de ce bois là, je rappelle encore une fois qu'il serait judicieux d'axer les critiques sur le film et uniquement le film.

Perso je n'ai critiqué que le film et il me semble qu'axl également.
En fait, ca passerait mieux si ceux qui critiquent ne lisaient pas de comics...

[Jean-Moul]

C'est vrai que ce n'est pas simple, en tant que lecteur de comics et fan du personnage, de ne pas avoir d'attente vis-à-vis du film, de ne pas guetter LA scène tirée tout droit de la bd, le clin d'oeil appuyé, etc...
Mais d'un autre côté il ne faut pas oublier que Nolan lui-même n'hésite pas à emprunter divers éléments des comics. Ses références à Year One, Dark Knight, Knighfall,... l'amènent forcement à se confronter à ses modèles de papier.
Et puis en dernier lieu, rien n'obligeait Nolan à accepter d'adapter les aventures de la chauve-souris sur grand écran. Il aurait pû tout aussi bien créer son propre univers, on l'en sait capable.

Reste que comme le dit John Keats, Batman a été écrit par une telle tripotée d'auteurs que la vérité absolue sur le personnage n'existe pas. Chacun de nous a sa propre vision du mythe. Et je salue le boulot de Nolan, car il nous aura servi, à travers son interprétation des aventures de Bruce Wayne, une bien belle trilogie.

[Ivan Rebroff]

	Citation:			Posté par John Keats
	mal écrit, je pense que Deroxat, spécialiste du scénario, va s'étouffer en lisant cela. faut des burnes pour dire un truc pareil. cette histoire est un récit initiatique, tous les codes sont là, la chute initiale, et le relèvement dans un deuxième temps. et encore heureux que les éléments du premier film sont rappelés, c'est un tout ces trois films, ils fonctionnent de concert, et cette conclusion est donc fort logique. après que certains éléments ne marchent pas pour toi, et pour d'autres il me semble, je n'ai rien à dire contre, c'est votre ressenti. mais bien sur je le regrette, tout comme l'utilisation de l'expression "cul cul" par un adulte d'un QI supérieur à 2.

Je ne peux pas lutter contre l'argument du spécialiste porteur du savoir, tu le sais.

[John Keats]

très juste! au milieu de tout ça c'est un film très personnel avec un style qui ne l'est pas moins. encore une fois c'est sa vision de Batman, il y en a eu d'autres et il y en aura d'autres.
à l'instar de Spiderman par exemple. mais m'est avis que la barre est très haute et qu'il sera bien dur de faire mieux.

[John Keats]

	Citation:			Posté par Ivan Rebroff
	Je ne peux pas lutter contre l'argument du spécialiste porteur du savoir, tu le sais.

pas la question de lutter ou pas, c'est juste que ce n'est pas sérieux d'utiliser des mots comme "incohérences" ou "mal écrit". un ressenti négatif c'est une chose indéniable et hautement subjective que je respecte. mais ça n'autorise pas à dire n'importe quoi.

[Aguéev]

Mais on le sait çaaaaa!

Vous vous ecoutez parler là !

Exemple : jaime bcp Batman Holy Terror qui n'a rien a voir avec la continuité ou quoi car l'histoire SE PASSE SOUS CROMWELL PENDANT LE COMMONWEALTH!

Mais par exemple si je dis que le perso deBlake est tout pourrave on va m'accuser de grincheux atteint de continuosite aigue. Alors qu 'ok pr devenir qui il veut l'un ou l'autre je m'en tappe mais il ne sert a rien, sa motivation finale tombe comme un cheveu sur la soupe.

Mon point sur tous mes posts est que Nolan veut montrer des trucs et que selon moi il n'y arrive pas ou du moins trop rarement. Pas convaincant quoi.
Et j'ajouterai que ce genre d arguments tout pourris empechent effectivement qu on s attarde sur le film.

[Ivan Rebroff]

Je persiste, le personnage qu'on me présente dans ce film n'est pas constant, tant dans sa personnalité que dans ses aptitudes intellectuelles ou ses motivations; qui plus est, il s'étiole et disparaît beaucoup trop rapidement au profit de la grossière menace et devient trop abruptement une légende. Je comprends ce que Nolan a voulu transmettre, mais, je me répète, autant l'histoire autour de Bruce Wayne dans la première partie du film m'a excité, autant la fin m'a déçu et paru bâclée.

[John Keats]

ça veut dire quoi un personnage constant? explique moi parce que en toute honnêteté je ne pige pas ce que ça peut bien vouloir dire. sinon je répéterais encore une fois que ce que tu critiques est point par point une quête initiatique raccord avec tout ce qui est développé sur les trois films.