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Vieux 20/07/2011, 15h59
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Volume 1 : clap de fin.



New Avengers : Siege est le 15ème story-arc de la série écrite par Brian Michael Bendis et dessinée par Stuart Immonen, Daniel Acuña, Mike McKone, rassemblant les épisodes 61 à 64 plus l'épilogue Finale, dessiné par Bryan Hitch, publiés par Marvel Comics de Mars à Juin 2010.
Ces épisodes concluent le volume 1 de la série.
*
- New Avengers : Siege (#61-64).
Dans le quartier de Hell's Kitchen, grâce aux pouvoirs que lui donnent les Pierres de Nornes d'Asgard, The Hood augmentent les pouvoirs de certains des membres de son gang pour, comme l'a exigé Norman Osborn, ils traquent et éliminent les Nouveaux Vengeurs. C'est ainsi que dans l'ancienne planque de Bucky Barnes (détruite par les Vengeurs Noirs dans l' Annual #3), ce dernier et Steve Rogers affrontent le Laser Vivant et le Corrupteur, qui manipule mentalement le nouveau Captain America contre son mentor.
A Manhattan, Spider-Man et Spider-Woman assistent au départ de l'héliporteur du H.A.M.M.E.R. pour Broxton, Oklahoma, où a débuté le siège d'Asgard par les troupes d'Osborn, lorsque Mandrill et le Griffon les attaquent.
Les deux tandems parviennent à vaincre leurs opposants et gagnent la nouvelle base des Nouveaux Vengeurs où Steve Rogers, apprenant les manoeuvres d'Osborn contre Asgard à la télé, convainc l'équipe mais également les Jeunes Vengeurs et les Secret Warriors de Nick Fury d'aller aider Thor et les siens.
A Broxton, la bataille fait rage et dans la tourmente, deux autres couples se rappellent de la veille : d'un côté, Luke Cage discutait de l'avenir avec Jessica Jones et leur enfant ; de l'autre, Clint Barton/Ronin essayait de savoir ce qui préoccupait Bobbi Morse/Oiseau-Moqueur depuis son retour (au terme de Secret Invasion).
La victoire acquise dans la douleur par les héros (après la mort d'Arès, l'exécution de Sentry et la chute d'Asgard), un dernier duo s'éclipse du champ de bataille : Parker Robbins, dépourvu de ses pouvoirs, et sa maîtresse, Mme Masque...

*
- New Avengers : Finale.
Asgard en ruines, les Nouveaux Vengeurs savourent quand même la victoire mais sans savoir s'ils sont encore considérés comme hors-la-loi. Steve Rogers, fraîchement promu nouveau super-flic de l'Amérique, les rassure lorsque des Asgardiens menacent les hommes de The Hood, faits prisonniers. Les Démolisseurs et Mandrill donnent l'adresse de John King, le bras-droit de Parker Robbins, et la bande de Luke Cage part aussitôt à ses trousses afin de coincer leur ennemi.
The Hood a trouvé refuge chez le père de Mme Masque, le Comte Néfaria, qui offre au malfrat de nouveaux pouvoirs (donc les moyens de s'en prendre encore aux héros) contre sa fortune. Mais John King a livré son complice aux Nouveaux Vengeurs qui surgissent et, après un brêve mais intense bagarre, neutralisent Robbins, Mme Masque et Néfaria, qu'ils livrent ensuite à Maria Hill.
C'est l'heure du bilan pour les justiciers qui ne sont désormais plus des héros condamnés à la clandestinité et Luke Cage, à la faveur d'une promenade dans Central Park, se remémore les grands moments partagés avec ses alliés durant les six dernières années (le voyage au Japon et la rencontre avec Ronin, celle avec Sentry, House of M, l'affaire du Collectif, Secret Invasion, l'affrontement contre le gang de Hood, celui contre les Vengeurs Noirs, et Siege).

*
Après 67 épisodes et 6 ans d'existence, le volume 1 des New Avengers trouvent son épilogue dans cet ultime arc et ce grand Finale, à l'issue de l'event Siege, également écrit par son scénariste, Brian Michael Bendis. Après avoir traversé tous les crossovers de Marvel durant cette période, souvent aux premières loges, avoir incarné le renouveau des Vengeurs classiques, puis être devenus des héros clandestins (durant 46 épisodes, soit plus des deux tiers de leurs aventures), ils sont enfin réhabilités et préparent leur entrée dans l' "âge héroïque" (jusqu'à la prochaine saga qui changera tout pour toujours...).

Les épisodes annexes à Siege ne resteront pas dans les annales de la série : l'exercice est toujours ingrat quand il s'agit de raconter quelque chose sans répéter ce qui se passe dans la saga principale d'un crossover, et déjà avec Secret Invasion, Bendis n'avait pas été très inspiré. La brièveté de Siege a au moins eu le mérite d'abréger la tâche, et pendant la première moitié, le scénariste s'en sort assez bien avec les deux épisodes centrés sur les binômes Bucky-Rogers et Spider-Man/Woman. C'est drôle, rythmé, même si ce n'est pas renversant.
Une fois les héros engagés dans la bataille d'Asgard, cela est beaucoup moins passionnant et Bendis est en pilote automatique, incapable de ne pas se répéter sans offrir autant de relief à ses séquences en flash-back avec Cage et sa femme ou le couple Barton-Morse.

Graphiquement, ce sont également des curiosités : Stuart Immonen se partage le boulot avec Daniel Acuña et malgré leurs différences stylistiques, la copie est plutôt convaincante, mais cela ressemble à des rustines entre Immonen qui se préparait pour le premier arc du volume 2 et Acuña qui assure un fill-in alors qu'il aurait mérité d'illustrer un arc entier. Puis Mike McKone termine le tout avec deux épisodes honorables mais sans grand intérêt donc, où la colorisation de Dave McCaig obscurcit son trait pourtant élégant.

Le Finale, un épisode de 40 pages agrémentés d'une dizaine de doubles-pages extraites d'issues antérieures (par David Finch, Steve McNiven, Olivier Coipel, Mike Deodato, Leinil Yu, Bryan Hitch, Billy Tan et Stuart Immonen - qui réalise, lui, une double-page originale, de toute beauté), est par contre une réussite totale.

Nous avons enfin droit à la revanche des New Avengers contre The Hood, attendue de longue date, avec en guest-star Néfaria, un des plus anciens adversaires des Avengers classiques, créé par Stan Lee et Jack Kirby dans les 60's. Bendis écrit un récit où l'action est reine, spectaculaire et efficace, vraiment jubilatoire.

Bryan Hitch, encré par Butch Guice et Andrew Currie (ses partenaires de Captain America : Renaissance et Ultimates vol. 1), délivre ses meilleures planches depuis longtemps et donne une envergure à la mesure de l'aspect extraordinaire de l'épisode.

*
Brian Bendis n'aura pas rédigé une série toujours irréprochable : Mark Millar lui avait soufflé l'idée de créer les Nouveaux Vengeurs pour en faire l'équivalent Marvel de la JLA, un panthéon des héros de la firme. Mais jusqu'au schisme de Civil War, l'auteur n'a jamais très à l'aise avec ce concept, comme s'il attendait une crise profonde pour remanier son groupe et lui donner sa vraie identité de héros clandestins, d'outsiders, défendant davantage des principes, un idéal que la loi et l'ordre. La mort de Steve Rogers a été le détonateur de l'affirmation des Nouveaux Vengeurs et Bendis en a fait alors une non-équipe qui, si la franchise "Avengers" n'était pas devenue si forte (grâce à lui et Millar, avec les Ultimates, c'est là l'ironie du sort), se serait sans doute rebaptisée les Défenseurs (l'archétype de la non-équipe chez Marvel).

Le scénariste a alors dévoilé son porte-voix avec le personnage de Luke Cage, qui, comme un symbole, est un ancien repris de justice, solitaire, noir, sans masque ni costume, ayant renoncé à son pseudonyme (ridicule) de Power Man. En contrepoint, Bendis a donné à la série son méchant récurrent, The Hood (créé par Brian K. Vaughan), qui, comme Cage, ne porte pas de costume et à peine un alias (la capuche est celle de sa cape magique).

Avec un arc comme Revolution où il révèlait la menace skrull et l'origine véritable de son équipe, formée lors de l'évasion du Raft, organisé grâce à la reine Veranke, Bendis a réussi son chef-d'oeuvre, introduisant la paranoïa dans son titre fêtiche et le Marvelverse. C'est dommage qu'il ait échoué à boucler cette idée brillante dans un crossover trop long (Secret Invasion)... Mais dont la série New Avengers a plutôt su profiter durant le "Dark Reign" qui suivit, confortant ses acteurs dans leur position d'outlaws et des batailles de plus en plus âpres contre Osborn et ses troupes.

Des artistes confirmés ont contribué à la série, comme David Finch, Mike Deodato, Olivier Coipel. Mais New Avengers a souvent été meilleure quand ce sont des dessinateurs en voie de reconnaissance qui l'ont portée avec Bendis : Leinil Yu y a accompli un passage remarquable, tant par la durée que par l'esthétique, très originale ; et sans son bref séjour, Immonen n'aurait sans doute pas gagné le droit d'en devenir le prochain artiste, encore moins celui de dessiner le futur event de Marvel (Fear Itself)... Bien sûr, la série aurait gagné à avoir plus d'unité visuelle et il est frustrant de voir des hommes comme Cho, Coipel ou Hitch n'y avoir accompli que de brêves apparitions. Mais le charme des New Avengers a aussi tenu à cela, être un laboratoire graphique autant que narratif.
*
Allez, vivement le volume 2 !
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  #122  
Vieux 20/07/2011, 16h05
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Volume 2



New Avengers : Possession ouvre le deuxième volume de la série écrite par Brian Michael Bendis. Ce premier story-arc rassemble les épisodes 1 à 6, dessinés par Stuart Immonen, et publiés par Marvel Comics de Juillet à Décembre 2010.

*

Steve Rogers, devenu le nouveau super-gendarme des Etats-Unis, veut que Luke Cage continue son activité de Vengeur, mais ce dernier estime qu'il ne gagne pas vraiment au change, en restant un subordonné comme lorsque Tony Stark et (à plus forte raison) Norman Osborn étaient à la tête de la sécurité intérieure. Pour le convaincre, Stark vend le manoir rénové des Vengeurs à Cage pour un dollar (que lui avance Iron Fist) et Rogers lui laisse le choix de ses recrues (sauf Thor et Iron Man).
En s'installant au manoir, Cage, sa femme Jessica Jones, et Danny Rand y trouvent Victoria Hand, l'ancienne adjointe d'Osborn que Rogers lui demande d'engager comme agent de liaison, estimant qu'elle mérite une seconde chance - un argument auquel Cage ne peut être insensible (il fut lui-même incarcéré à tort à ses débuts).
Cage obtient en plus d'Iron Fist le soutien de Wolverine, Spider-Man, Ms Marvel, Mockingbird, Hawkeye et la Chose. Mais alors qu'ils sont réunis pour un repas, l'Oeil d'Agamotto apparaît soudainement juste avant que le Dr Strange et Daimon Hellstrom surgissent en annonçant que le Dr Voodoo, le nouveau sorcier suprême, a été tué. Wolverine flaire une ruse et il n'a pas tort car les deux magiciens sont possédés et Cage l'est à son tour, se transformant en géant enragé au contact de l'Oeil.
En réussissant à lui prendre la relique magique, déplaçant la bataille dans Central Park, la possession passe de Cage à Iron Fist qui disparaît subitement dans une dimension parallèle, alors que le ciel de New York devient rouge et se déchire dans une pluie de démons.
Pendant que l'équipe affronte cette invasion, Iron Fist découvre qui a provoqué les possessions et son déplacement dans cette dimension : il s'agit de l'Ancien, le mentor du Dr Strange, qu'il accuse d'avoir failli dans son devoir de sorcier suprême.
Alors que Daimon Hellstrom et le Dr Voodoo (dont le frère fantôme, Daniel Drumm a également été transféré dans la dimension parallèle) effectuent des recherches sur la créature assez puissante pour créer ce chaos, Strange rejoint les Nouveaux Vengeurs à New York pour les aider. Une explosion dans le ciel chasse les démons et Iron Fist réapparaît, l'Oeil d'Agamotto en main (et son costume modifié) : il casse la figure de Strange en l'accusant d'avoir non pas hérité de la relique magique mais de l'avoir volé, comme lui a révèlé l'Ancien.
Strange dément énergiquement, clamant qu'Iron Fist n'a pas rencontré l'Ancien mais une force ayant pris son apparence pour les tromper. Spider-Man suggère alors que c'est peut-être Agamotto lui-même qui est à l'origine de leurs ennuis en voulant récupérer son oeil. Cette hypothèse avancée comme une plaisanterie est pourtant validée par Strange, Hellstrom et Voodoo qui décide alors de provoquer Agamotto en duel. Wolverine se porte volontaire pour affronter cet adversaire en étant dopé par les pouvoirs conjugués de ses acolytes.
En dépit de ses efforts, Wolverine échoue à vaincre Agamotto (qui prend l'apparence de plusieurs amis/ennemis du mutant - Rogue, Kitty Pryde, Apocalypse, Mystique, Hulk - pour le tromper). Le Dr Voodoo le rejoint alors dans la dimension mystique et se sacrifie pour détruire l'Oeil et donc Agamotto. Mais la mort du sorcier suprême aboutit à deux conséquences dramatiques : la perte de la relique magique et la promesse du fantôme de Daniel Drumm de faire payer les Nouveaux Vengeurs pour la mort de son frère Jericho...


*

A l'issue de la saga Siege, Marvel a confié à Brian Bendis (mais aussi Ed Brubaker et Christos Gage) de réorganiser la franchise des titres Avengers. Exit donc Mighty Avengers, Dark Avengers et Avengers : The Initiative, et place aux Secret Avengers (par Brubaker et Mike Deodato), Avengers Academy (par Gage et Mike McKone) et Avengers et New Avengers (par Bendis et John Romita Jr et Stuart Immonen).

Avengers renoue avec la configuration historique de l'équipe, celle des "big guns" puisqu'on y trouve Iron Man, Thor, plus Spider-Woman, Spider-Man, Wolverine et Captain America/Bucky.

Le cas des New Avengers était plus épineux : en effet, l'équipe a vécu dans son premier volume les 3/4 de son exercice dans la clandestinité, à partir du crossover Civil War, en soutenant la cause de Captain America/Steve Rogers, puis en la perpétuant après la mort du héros. Que faire d'un tel groupe maintenant que le "Dark Reign" de Norman Osborn est achevé et que l' "Heroic Age" démarre ?

Bendis résoud le problème de manière ingénieuse via le personnage de Luke Cage (son héros fêtiche) : estimant que le nouveau régime de Steve Rogers risque de n'être que la version "light" de celui de Stark (et encore plus d'Osborn), il ne veut pas à nouveau jouer le bon petit soldat et exige des garanties d'indépendance pour l'avenir. Rogers les lui accorde en lui donnant le droit d'avoir sa propre formation, sans lui rendre de compte. Les Nouveaux Vengeurs deviennent en quelque sorte la caution morale de Steve Rogers, des agents autonomes par rapport aux Vengeurs classiques (qui seront là pour régler les gros dossiers, en première ligne) ou les Vengeurs Secrets (qui agiront dans l'ombre, comme des espions).

Moins ingénieuse et surprenante est, toutefois, la composition (choisie ou imposée, sans doute un peu des deux) de l'équipe puisqu'on y retrouve une majorité de membres des New Avengers première époque et même deux d'entre eux également présents au sein des Vengeurs (ce qui pose des problèmes logiques : en effet, comment Spider-Man et Wolverine peuvent-ils accepter, d'être à la fois compagnons d'Iron Man tout en s'en méfiant ? L'avenir nous dira si Bendis et Marvel répondront à cette question et comment, mais ne nous faisons pas d'illusions : l'omniprésence de Wolverine et Spider-Man est d'abord justifiée par leur impact commercial.).
Néanmoins, l'arrivée de la Chose est une bonne idée, le personnage étant un des plus sympathiques du Marvelverse ; la présence de Jessica Jones devient plus active, et Hawkeye n'apparaît que parce qu'il accompagne Mockingbird avant de s'éclipser pour répondre à un appel des Vengeurs (l'occasion pour Bendis de rigoler sur le fait que l'archer est appelé et pas Spider-Man alors qu'ils font partie de la même équipe).

L'intrigue pour sa part revient sur un sujet évoqué dans l'arc Search for the sorcerer supreme (New Avengers, vol. 1, #51-54) au cours duquel Brother Voodoo est devenu le successeur officiel du Dr Strange comme sorcier suprême en étant choisi par l'Oeil d'Agamotto. A la fin de cette histoire, Daimon Hellstrom, qui avait été également impliqué, prévenait que des forces occultes avaient été perturbées à cette occasion et que cela aurait des répercussions. Ce sont justement ces conséquences qu'explore Possession.

Bendis fait preuve d'habilité en plaçant l'Oeil d'Agamotto au centre de l'action puisqu'il rappelle que si oeil il y a, alors il y a aussi Agamotto et que cette entité surpuissante peut réclamer son organe. Au passage, le scénariste qui a fait du Dr Strange une guest-star récurrente de la série donne une ambiguïté au personnage en faisant planer le doute sur ses origines de sorcier : a-t-il vraiment été choisi par l'Ancien ? Ou a-t-il volé l'Oeil pour devenir un magicien ? Et que va-t-il advenir maintenant que l'Oeil et Agamotto ont été détruit ? En tout cas, le dénouement annonce clairement que les Nouveaux Vengeurs se sont faits un nouvel ennemi avec Daniel Drumm, le frère fantôme de Brother Voodoo.

Le traitement est très plaisant et les six épisodes de ce récit se lisent avec plaisir. L'action est quasi-permanente et spectaculaire, de Cage transformé en géant fou furieux à la pluie de démons jusqu'à la bataille finale dans la dimension parallèle, les morceaux de bravoure ne manquent pas. Bendis n'oublie pas de nous gratifier de quelques bons mots (qui énervent tant ses détracteurs, tristes puristes nostalgiques) avec notamment de savoureux échanges entre Ben Grimm et Spidey sur le cri de guerre de la Chose ou le fait que Ms Marvel n'ait jamais vu le film Ghostbusters. La découverte de l'identité de leur ennemi se produit d'ailleurs aussi à l'occasion d'une blague du Tisseur, ce qui est croustillant.

Pour ouvrir ce deuxièma acte, pouvait-on rêver mieux que le retour au dessin de Stuart Immonen ? Le canadien livre une prestation ébouriffante en illustrant avec son punch inimitable cette histoire délirante où il peut donner sa pleine mesure.

Comment reconnaît-on un grand artiste de comics ?

Je dirai que c'est en voyant s'il sait saisir la vérité de personnages et rendre justice à la mesure du récit qu'on lui propose. Et cela, Immonen sait le faire mieux que quiconque : avec lui, chaque héros est traîté comme il doit l'être, fidèle à sa nature originale (la Chose massive, Spidey bondissant, Iron Fist gracieux comme un danseur, Wolverine trappu, Ms Marvel féminine sans racolage, Strange aux gestes économes, Hellstrom vociférant...), expressif, dôté d'un langage corporel propre infiniment éloquent.

Maître de son art, Immonen booste chaque séquence en les découpant de manière ultra-dynamique et fluide : il transforme l'épisode 2 en partie de frisbee irrésistible, le combat contre l'invasion démoniaque a un souffle épique, le duel final possède une intensité telle qu'il se passe de décors. C'est à la fois impressionnant et jubilatoire à lire.

L'encrage de Wade Von Grawbager et surtout la colorisation de Laura Martin (épaulée sur la fin par Matt Milla et Rain Breredo pour la bataille dans la dimension magique) magnifient encore davantage les efforts d'Immonen, en lui donnant une matière et une luminosité magnifiques (bien supérieur sur le plan des couleurs à ce qu'apportait Dave McCaig). Cette "dream team" est voué à nous éblouir encore longtemps.


*

Bien que relauncher le titre ne s'imposait pas tant la transition et les références au passé sont organiques, ce nouveau départ des New Avengers est une grande réussite (à quelques détails près), mais surtout une lecture qui procure un plaisir puissant.
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  #123  
Vieux 20/07/2011, 16h08
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bon retour parmis nous
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Vieux 20/07/2011, 17h32
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ça fait plaisir de te revoir Wildcard! J'espère que c'est pour un moment...
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Vieux 21/07/2011, 15h48
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Merci, les gars.
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Vieux 21/07/2011, 15h57
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Pas mieux que les autres^^
T'as longtemps été absent dis-donc!!

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  #127  
Vieux 21/07/2011, 15h58
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C'est votre rencontre?! Un grand moment de buzz!
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Fait pas l'étonné, on t'a déjà dit que tu nous faisais penser à WildCard tant tu étais enthousiaste quand tu parles de Liefeld comme il le fait avec Immonen. Certains ont même pensé à un moment que vous étiez la même personne.
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  #130  
Vieux 21/07/2011, 16h08
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Ah çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!
J'y pensais même plus^^
Nan,je croyais que tu croyais(!!!!) que je ne connaissais pas Wildcard^^

(eeuuhh,le coup de la même personne,par contre,me souviens pas!)

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  #131  
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C'est votre rencontre?! Un grand moment de buzz!
La rencontre du 4ème type !

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Posté par SJ
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Fait pas l'étonné, on t'a déjà dit que tu nous faisais penser à WildCard tant tu étais enthousiaste quand tu parles de Liefeld comme il le fait avec Immonen. Certains ont même pensé à un moment que vous étiez la même personne.
Je suis comme la République : un et indivisible.

Mais il faut être enthousiaste. Le fan de comics est un "enthousiaste amateur", selon le mot du sage Halnawulf.
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  #132  
Vieux 09/07/2012, 14h59
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(Non, ce topic n'est pas mort, c'est juste moi qui suis à la bourre dans mes critiques...)



New Avengers : Infinity rassemble les épisodes 7 à 13 du Volume 2 de la série écrite par Brian Michael Bendis, publiés de Février à Août 2011 par Marvel Comics. Stuart Immonen dessine l'épisode 7, Daniel Acuña le #8, et Mike Deodato et Howard Chaykin (ce dernier pour les flash-backs) les #9 à 13.

*
- New Avengers # 7 (Untitled). Après leur bataille contre Agamotto (qui a coûté la vie au Dr Voodoo et fait disparaître l'Oeil du Sorcier Suprême), l'équipe dresse un premier bilan et ce n'est pas fameux. Le manoir des Vengeurs où ils sont basés désormais a subi d'importants dommages, qui coûtent beaucoup d'argent. Victoria Hand, l'agent de liaison de Steve Rogers, distribue la paie aux membres du groupe, sauf à Spider-Man qui refuse de divulguer son identité civile (et ne peut donc encaisser son chèque). Et Jessica Jones-Cage convainc Luke d'engager une nounou pour leur fille Danielle - l'élue est la plus inattendue des candidates...

Cet épisode est le dernier dessiné par Stuart Immonen, réquisitionné alors pour illustrer la saga Fear Itself. Mais on peut dire que le canadien est parti en beauté, avec un script jubilatoire de Brian Bendis comme support.

Mine de rien, ce chapitre, intermédiaire (comme le suivant), aborde pas mal de sujets habituellement survolés par les comics super-héroïques : l'équipe doit assumer l'indépendance qu'elle a gagnée vis-à-vis du nouvel ordre de Steve Rogers et cela commence par les réparations coûteuses du manoir.
L'argent est aussi au coeur de la séquence centrale de l'épisode quand les membres du groupe reçoivent leur paie du gouvernement : Bendis rappelle, fort justement, que tous ces justiciers doivent gagner leur vie.
Mais c'est surtout un prétexte pour mettre en scène, de façon très drôle, Spider-Man, qui, ne faisant aucune confiance à Victoria Hand (l'ex-assistante d'Osborn) et n'ayant pas voulu communiquer son identité civile aux autorités, est privé de rétribution, ou encore Luke Cage qui se fait remettre en place par Jessica Jones, lui rappelant qu'il est désormais père de famille et qu'il a inventé le concept de héros à louer (ce qui l'empêche de facto de faire la fine bouche maintenant qu'il reçoit un salaire de l'Etat).

Enfin, il y a le casting de la nounou, une scène hilarante où les postulants les plus farfelus défilent, avec des clins d'oeil amusants (à Nextwave, aux Vengeurs des Grands Lacs) : un grand moment.

Mais cet épisode devient exceptionnel grâce au travail d'Immonen qui déploie des trésors d'invention pour mettre tout cela en images : admirez avec quel talent il anime les personnages, leur donne une gestuelle propre, des expressions bien choisies ! La leçon de dessin culmine avec la double-page des prétendants, d'une virtuosité extraordinaire.

On aurait pu espérer qu'après Fear Itself, Immonen revienne à la série, mais ça n'a hélas ! pas été le cas. Dommage car l'artiste était certainement le meilleur partenaire qu'ait eu Bendis pour ce titre...

*
- New Avengers # 8 : Date Night. Luke Cage et Jessica Jones s'arrangent pour avoir une soirée en tête-à-tête, l'occasion de discuter du rôle de la jeune femme qui hésite à redevenir une super-héroïne. Mais quand un Doombot (réplique robotique du Dr Fatalis) apparaît, le diner devient plus corsé...

Avant d'enchaîner avec une nouvelle histoire, Brian Bendis effectue une nouvelle escale où il s'attarde sur la relation du couple Luke-Jessica Cage. Madame est au centre de la discussion car elle envisage de reprendre du service comme super-héroïne. Cette partie de l'épisode est la plus réussie, avec des dialogues justes et abondants comme Bendis les apprécie et sait en rédiger, y ajoutant une touche d'humour bienvenue (avec le choix d'un surnom pour Jessica).

Ensuite, l'apparition du Doombot surprend : elle semble ne se justifier que pour le quota d'action car il s'avère que depuis le Dr Fatalis n'a pas resurgi dans le champ de la série (alors qu'on aurait pu penser à un subplot)...

Daniel Acuña revient dessiner le titre, après y avoir participé au début des tie-in à Siege : son style coloré, expressif, convient parfaitement à l'ensemble et laisse à vrai dire un regret car l'espagnol aurait pu être un artiste intéressant pour un arc entier (même s'il a depuis signé des épisodes d'Avengers).

*
- New Avengers # 9-13 : Infinity. Guidé par Victoria Hand, le groupe se déplace sur un site investi par d'anciens membres du HAMMER (le service de sécurité intérieure de l'ére Osborn démantelé après Siege), dirigé par Superia. Ce groupuscule travaille sur un mélange entre les formules du super-soldat (qui ont donné ses pouvoirs à Captain America) et d'infinité (qui permet à Nick Fury de retarder son vieillissement). L'intervention des héros tourne mal quand Oiseau-moqueur est gravement blessée.
Cette affaire va aussi révèler l'existence d'une première équipe de Vengeurs, en 1959, sous les ordres de Fury, et qui liée à la manipulation des deux formules...

L'intrigue principale de ce recueil est, disons-le tout net et sans tarder, un lamentable ratage, certainement la pire depuis le début de la série (soit depuis le volume 1). Brian Bendis rêvait de collaborer avec une de ses idoles, Howard Chaykin, et c'est en développant une de ses idées qu'il a bâtie cette histoire.

Le problème, c'est qu'à aucun moment on est accroché par l'argument et que la construction même du récit n'arrange rien :

- d'un côté, la mission, qui tourne à la catastrophe, des Nouveaux Vengeurs, avec Oiseau-moqueur gravement blessée (ce qui vaut à Oeil-de-faucon de revenir brièvement dans la série, alors même qu'il ne vit plus avec l'héroïne), est décompressée à outrance, ne servant en fait qu'à souligner les soupçons du lecteur (et de quelques membres de l'équipe, dont Spider-Man bien sûr) au sujet de la possible duplicité de Victoria Hand ;

- et de l'autre, on découvre qu'une équipe de Vengeurs a été formée (et aussitôt dissoute) en 1959 par Nick Fury, la liaison entre cette histoire et l'autre ne tenant qu'à un cheveu (ou un tube à essai).

Le rythme est mollasson, le suspense peine à nous faire vibrer, et surtout ces Avengers 1959 sont un grand n'importe quoi - leur composition est abracadabrantesque (avec Fury, Dum Dum Dugan, Dents-de-Sabre, Dominic Fortune, Silver Sable et Namora), leur mission artificielle.
Le dénouement permet quand même de reconsidérer le personnage d'Oiseau-moqueur de manière inattendue (sans être certain toutefois que cela sera exploitée pleinement). Mais c'est un bilan bien maigre, et le traitement est en dessous de tout.

Graphiquement, c'est aussi une déception, et même parfois une horreur. En effet, Chaykin illustre également les flash-backs et nous inflige à nouveau des planches d'une laideur absolue, sur lesquelles il est inutile de s'attarder.

Mike Deodato revient (mais lui pour de bon, après un premier arc, The Collective, NA #16-20, en 2006) pour dessiner les séquences au présent : on sent toutefois qu'il doit se réhabituer aux personnages et livre une copie sans éclat.
*
Que retenir de cet amalgame hasardeux ? Les adieux somptueux d'Immonen, le passage trop bref d'Acuña, Bendis en petite forme et le retour de Deodato. Mais l'ensemble est trop hétéroclite pour satisfaire vraiment.

La série traverse un creux, avant de devoir composer avec la saga Fear Itself...

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New Avengers : Fear Itself rassemble les épisodes 14 à 16 du Volume 2 de la série écrite par Brian Michael Bendis, publiés de Septembre à Novembre 2011 par Marvel Comics. Les dessins sont signés Mike Deodato Jr.

*
Les évènements de Fear Itself agitent l'univers Marvel : le frère d'Odin, le Serpent, dieu de la peur a été réveillé par Sin, la fille de Crâne Rouge, devenue Skadi, détentrice d'un marteau asgardien. Avec ses Dignes et les soldats de la Société de Thule, le Serpent et Skadi font régner la terreur sur Terre. Les super-héros se liguent pour faire face tandis qu'Odin prévoit de détruire Midgard pour se débarrasser de son frère.
Alors que la bataille fait rage, trois personnages traversent cette période tant bien que mal : Mockingbird est grisée par son retour aux affaires après avoir failli mourir ; Squirrel Girl doit protéger Danielle, la fille de Luke Cage et Jessica Jones pendant qu'ils sont absents ; et Daredevil, récemment revenu à New York, vient en aide à la nurse...

*
Habitué à écrire les sagas évènementielles de Marvel (il en a signé trois : House of M, Secret Invasion et Siege), Brian Michael Bendis doit cette fois composer avec une histoire imaginée par un autre des "Architectes" de Marvel (comme à l'époque de Civil War, de Mark Millar, ou, dans une moindre mesure, World War Hulk, de Greg Pak).

Les séries de la franchise "Avengers" sont directement impactées par Fear Itself de Matt Fraction, car Captain America, Thor et Iron Man, sont aux premiers rangs de la résistance contre le Serpent, Sin/Skadi et les Dignes.

Pour ne pas seulement répéter, sous un angle différent, ce qui se passe dans la saga centrale, Bendis utilise un procédé malin, aussi bien dans Avengers que New Avengers : il articule les épisodes annexés autour d'un personnage qui témoigne "face caméra" de sa condition de héros/Vengeur et de la manière dont les évènements l'affectent.

Miraculée au terme de l'arc précédent (Infinity, NA #9-13), Oiseau-Moqueur est devenue un personnage à redéfinir pour elle-même et le lecteur car ni l'un ni l'autre ne savent vraiment à quel point elle a été affectée par l'injection du mélange des formules du super-soldat et d'infinité. Théoriquement, elle possède désormais une condition physique supérieure à la normale et devrait vieillir moins vite. C'est à l'évidence ce qui la motive à se jeter dans le feu des combats avec une telle insouciance, comme si elle était grisée. Bendis réussit à donner un relief nouveau à cette héroïne qu'il a décidé de garder dans l'équipe tout en l'utilisant assez peu depuis le début du volume 2 de la série.

Ensuite, le scénariste enchaîne avec deux épisodes plus liés mais qui vont aussi participer de ce mouvement de renouveau pour le groupe : d'abord, il s'attache à mettre en valeur Squirrel Girl, la nounou de la fille de Luke Cage et Jessica Jones, surprise par l'attaque des robots géants de la Société de Thule à New York et devant regagner précipitamment le manoir des Nouveaux Vengeurs. Ensuite, alors qu'elle est à l'intérieur du QG de l'équipe, encerclé par les robots, elle reçoit l'aide inattendue de Daredevil.

Le justicier aveugle a, au terme du run d'Andy Diggle dans sa série, déserté New York, après avoir été mentalement possédé par un démon et dirigé l'organisation criminelle de la Main. Durant cette période, il a été au coeur d'un crossover (calamiteux), Shadowland, où il a "franchi la ligne" en tuant Bullseye. Puis, se resaissisant, il a fui la ville et confiant à la Panthère Noire le soin de veiller sur son quartier d'Hell's Kitchen. Il s'est ressourcé au Nouveau-Mexique (en tapant quelques malfrats quand même...) et décide de revenir à NYC pour reprendre sa vie, d'avocat et de héros, en main.
La série, elle, est relaunchée, superbement, par Mark Waid, qui ne fera pas l'impasse sur les égarements du héros mais donnera un autre ton à ses aventures. Waid avait annoncé que si Daredevil devenait un Vengeur, ce serait comme une promotion pour le personnage et son travail d'auteur.

Et Bendis a saisi, sans tarder, la balle au bond, même si, en vérité, l'idée était dans les tuyaux depuis très longtemps.
Souvenez-vous : dans le premier arc, du volume 1, de New Avengers (Breakout, NA #1-6), après la grande évasion survenue à la prison du Raft, Captain America propose à DD d'intégrer l'équipe, mais à l'époque il refuse car il est empêtré dans divers ennuis (la révèlation de sa double identité, sa volonté d'écarter définitivement le Caïd, sa romance tumultueuse avec Milla Donovan, les tracasseries que lui inflige le FBI) et ne veut pas que cela rejaillisse sur le groupe. Bendis veut alors pouvoir développer distinctement les séries New Avengers et Daredevil.

Mais, en 2011, les choses ont changé : Bendis recompose, à dose homéopathique, les Nouveaux Vengeurs, et s'il n'écrit plus depuis longtemps Daredevil, il conserve de l'affection pour le héros et la situation se prête mieux à son incorporation.

En utilisant un épisode tie-in à Fear Itself, Bendis offre au personnage une entrée en scène spectaculaire, et quand, in fine, Luke Cage l'invite à rejoindre ses Vengeurs, autant par amitié que par reconnaissance pour avoir sauvé sa fille et Squirrel Girl, la transition est opportune, soulignant la formation très "street-level" de l'équipe (à part le Dr Strange et Ms Marvel, aucun New Avenger n'est finalement un héros dôté de grands pouvoirs, ce sont plutôt des héros "de terrain", urbains, en rapport avec la famille Cage - rencontrés lorsqu'il était chez les 4 Fantastiques, les Défenseurs ou dans les séries Heroes for hire et Power Man & Iron Fist).

Narrativement, et avec le choix de protagonistes imprévus, ces trois épisodes annexes fournissent un agrèable complément à la saga, sans qu'on ait le sentiment de redîtes, mais plutôt de bonus, d'extras. C'est appréciable et habile.

*
Ces trois épisodes vont également marquer un tournant graphique pour la série puisque Mike Deodato non seulement reste en place (après avoir partagé la vedette avec Chaykin sur l'arc Infinity) mais va s'installer durablement sur la série, en devenant le dessinateur le plus régulier, dépassant le nombre d'épisodes de Leinil Yu.

Le style de Deodato tranche avec pas mal de ses prédécesseurs (notamment Immonen, pour citer le plus récent), mais c'est un artiste au trait puissant, maîtrisant le clair-obscur, les contrastes forts, avec des découpages énergiques. Son expérience parle pour lui (il a percé dans les 90's avant de changer de direction au début des années 2000), est devenu une vedette avec son run sur Thunderbolts (écrits par Warren Ellis) puis Dark Avengers. Quand il retrouve Bendis, avec qui il avait justement réalisé cette dernière série, il a collaboré avec Ed Brubaker sur Secret Avengers, confirmant qu'il est à son aise sur des "team-books".

Sa manière de dessiner des femmes à la fois sexys et fortes fait merveille dans les chapitres consacrés à Mockingbird et Squirrel Girl, mais quand il anime Daredevil, il évoque un mix épatant de Gene Colan et Joe Kubert. Et sa complicité avec le coloriste Rain Breredo est un autre atout.

*
Trois épisodes, mais très bons, et qui donne envie de savoir où la série va continuer de s'aventurer...

Dernière modification par wildcard ; 02/08/2012 à 17h43.
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The New Avengers : Dark Avengers Reborn est le 5ème story-arc du volume 2 de la série écrite par Brian Michael Bendis, rassemblant les épisodes 16.1 et 17 à 23, publiés par Marvel Comics de Novembre 2011 à Mai 2012. Les dessins sont signés par Neal Adams (#16.1), Mike Deodato (#18-21) avec Will Conrad (#17, 22-23).


Avengers : H.A.M.M.E.R. Assemble ! rassemble les épisodes 18 à 24 et 24.1 du volume 4 de la série écrite par Brian Michael Bendis, publiés de Décembre 2011 à Juin 2012 par Marvel Comics. Les dessins sont signés par Daniel Acuña (#18-20, 23-24), Renato Guedes (#21-22) et Brandon Peterson (#24.1).


*
Après les évènements survenus durant la saga Fear Itself, tous les équipes de Vengeurs sont convoquées par Captain America dans leur manoir (la Stark tower ayant été détruite) : il faut , après les morts de Thor et Bucky Barnes, repenser les formations et les missions de chacun, donc désigner qui doit être un Vengeur pour être le plus efficace possible. Par ailleurs, les médias et le public sont devenus méfiants envers les héros qui n'ont pas été capables d'empêcher des destructions matérielles et des morts d'innocents au cours de précédents conflits (Civil War, Secret Invasion, Siege).

Les Vengeurs élus sont donc Captain America, Iron Man, Hawkeye, Spider-Woman, Storm, Red Hulk (Rulk), la Vision (réparée par Tony Stark), Protector et Quake (issue des Secret Warriors de Nick Fury).

Captain America confie aux Nouveaux Vengeurs de Luke Cage (réunissant Iron Fist, Spider-Man, Wolverine, Dr Strange, Mockingbird, Ms Marvel et Daredevil) la mission de convoyer Norman Osborn de la prison du Raft (où il a été incarcéré après Siege) jusqu'au tribunal.

Mais Osborn s'échappe avec l'aide de l'Hydra, l'A.IM. et ses fidèles du H.AM.M.E.R.. Leur objectif commun a permis leur alliance : neutraliser les Vengeurs à la fois physiquement et médiatiquement (n'ont-ils pas jeté Osborn en prison et dissous le HAMMER sans aucun procés après Siege). Cette coalition dispose, qui plus est, de plusieurs prélèvements sanguins et génétiques de héros, effectués par le Dr Carolina Washington, agent du SHIELD sur les théâtres de batailles antérieures. Grâce à ce matériel, Osborn et ses complices peuvent créer des avatars avec les mêmes pouvoirs que leurs plus puissants adversaires.

Osborn décide aussi de reformer une équipe de Vengeurs Noirs et recrute pour cela Trickshot (Barney Barton, le frère d'Hawkeye) ; Superia (Deidre Wentworth, ex du HAMMER, également détenue au Raft) ; Ragnarok (le clone de Thor, créé lors de Civil War) ; Gorgon ; Ai Apaec (divinité arachnoïde sud-américaine) ; Toxic Doxie (le Dr. June Covington) et Skaar (le fils de Hulk, qui vit en Terre Sauvage).

L'attaque se déroule alors en deux temps : un hologramme d'Osborn vient provoquer les Vengeurs lors de leur présentation publique. Captain America sépare ses co-équipiers pour inspecter les planques de leur adversaire (Spider-Woman et Hawkeye ; Storm et Rulk ; Iron Man et Protector ; Vision, Maria Hill et lui-même) - un choix stratégique malheureux puisqu'ils seront tous capturés. Seules la Vision et Quake (envoyée à la recherche de l'homme ayant permis à l'hologramme d'Osborn d'apparaître devant le manoir) s'en sortent.

De leur côté, Les Nouveaux Vengeurs sont envoyés par Victoria Hand à Miami où ils affrontent une première fois les Vengeurs Noirs. Malmenés par Ragnarok, ils battent en retraite et regagnent le manoir, qu'ont quitté Squirrel Girl, Jessica Jones et son bébé, après avoir été prises à parti par la foule en colère. Les autorités gouvernementales attendent les héros et veulent les arrêter mais ils refusent et s'enfuient.

Les Nouveaux Vengeurs retrouvent Victoria Hand, convaincus qu'elle les a trahis au profit d'Osborn. Mais elle leur révèle que si elle a effectivement renoué avec lui, c'est sur ordre de Captain America, et que les Vengeurs ont été neutralisés par l'AIM et l'Hydra.

Quake et la Vision, grâce aux renseignements du complice d'Osborn, d'un côté, et les Nouveaux Vengeurs, grâce aux révèlations de Victoria Hand, de l'autre, contre-attaquent en allant respectivement libérer leurs partenaires et défaire les Vengeurs Noirs, mis en déroute par Skaar, également infiltré par Captain America.
Osborn, grâce à l'AIM, a subi une opération le transformant (comme Yelena Belova avant lui - cf. New Avengers Annual 1) en super-adaptoïde et peut désormais absorber les pouvoirs de ses ennemis en les touchant.

Vengeurs et Nouveaux Vengeurs affrontent Osborn qui, en intégrant tous leurs pouvoirs, fait une overdose.

Il reste néanmoins, pour l'avenir, aux héros à regagner la confiance du public... Tandis que Madame Hydra reprend les commandes de l'alliance entre son organisation et celles du HAMMER et de l'AIM.
*

Chef d'orchestre de la franchise "Avengers", Brian Bendis a animé depuis plusieurs années les sagas évènementielles de Marvel (House of M, Secret Invasion, Siege) comme autant d'étapes. Quand il n'a pas piloté ces events, il a su composer avec ce qu'avaient imaginé les autres auteurs (comme Mark Millar pour Civil War ou Greg Pak pour World War Hulk). Néanmoins, lors de Fear Itself, le scénariste-vedette de la Maison des Idées a aligné des épisodes tie-in dans les séries New Avengers et Avengers moins inspirés, semblant davantage subir que complèter ce qu'avait écrit Matt Fraction.

Est-ce cette frustration qui l'a conduit à imaginer cette vaste histoire en 16 épisodes réparties sur ses deux séries, comme un event contenu (ce qu'il avait voulu faire avec Secret Invasion avant que l'équipe éditoriale ne redirige son idée) ? On peut le penser.

En tout cas, jamais jusqu'à présent Bendis n'avait conçu un récit où les Vengeurs et les Nouveaux Vengeurs étaient si directement liés. C'est aussi l'occasion pour lui de conclure des arches narratives entamées dans New Avengers depuis la fin de Secret Invasion et la période du "Dark Reign" jusqu'à Siege et l'avènement de l' "Heroic Age", avec dans le rôle du grand méchant revanchard Norman Osborn, plus une nouvelle mouture des Dark Avengers, le HAMMER, l'Hydra et l'AIM.

Alors qu'il a lancé ces deux nouveaux arcs, Bendis annonçait aussi qu'il quitterait fin 2012 la franchise "Avengers" et cela se traduit par l'envie de boucler la boucle, restaurer certains éléments (notamment en "ressucitant" certains personnages comme la Vision).

L'intrigue déployée est à la fois vaste mais remarquablement lisible et rythmée : le casting est pléthorique mais les rôles sont bien distribués. Bendis, contre toute attente, s'y montre plus grave dans la partie consacrée aux New Avengers, dont le manoir est envahi, et les vies plus en danger (Osborn voulant clairement les supprimer) : deux séquences sont mémorables en particulier - celle du combat contre Ragnarok, d'une brutalité débridée (avec Wolverine pouvant lâcher ses coups) et celle, à la toute fin, où Luke Cage constate que Jessica Jones a préféré s'en aller pour protéger leur enfant (dans ce dernier cas, on devine que Bendis prépare la sortie du couple Luke-Jessica, ses deux personnages favoris, de plus en plus préoccupés par leur double vie de justiciers et de parents).

Quand il écrit les Avengers, privé de Thor, Bendis a à coeur de bâtir une équipe à la fois iconique et ouverte à de nouvelles recrues (le scénariste a toujours aimé introduire des nouveautés dans la line-up de ses groupes) : Red Hulk et la jeune Quake (provenant de la série Secret Warriors de Jonathan Hickman, mais qui est d'abord apparue dans les pages de Mighty Avengers à l'époque de Secret Invasion). La Vision, membre emblématique de la période Roy Thomas, qui avait été tuée lors d'Avengers disassembled (provoquant l'ire de certains fans), fait son retour et joue un rôle important dans la résolution de l'histoire.

Après avoir organisé l'action en crescendo, Vengeurs et New Avengers perdant du terrain face aux troupes d'Osborn, l'histoire rebondit de manière habile avec la révèlation d'agents doubles : Skaar, le fils de Hulk, va sévèrement corriger les nouveaux Dark Avengers dans une scène jubilatoire, et surtout le statut de Victoria Hand s'en trouve profondèment bouleversé (personnage équivoque qui a soutenu Osborn durant le "Dark Reign", dont Spider-Man s'est toujours méfié, on comprend désormais pourquoi Captain America lui a accordé sa confiance et une chance de se racheter).

Le final dans Avengers, avec Osborn transformé en super-adaptoïde, rappelle le premier Annual de NA et offre un dénouement correct, peut-être pas suffisamment spectaculaire, mais là aussi, le méchant semble vaincu pour un moment.

Plus intéressante est la notion de rachat qui s'impose à tous ces héros en les renvoyant à des conflits plus ou moins récents : Bendis rappelle avec à-propos que leurs actions coûtent cher en vies humaines et en matériel à la société, qui en retour se méfie à présent d'eux, leur réclame des comptes, voire les déteste (un sentiment qu'on croyait réservé aux mutants), et qui les pousse à se remettre en question, au début (quand Cap' veut réorganiser les équipes de Vengeurs pour être plus efficaces) et à la fin (quand le même Cap' est sommé par le Président en personne de soigner davantage la communication, les relations publiques avec les médias et les civils).

J'ignore si Bendis aura le temps et l'envie (et ses successeurs après lui) d'approfondir cet aspect des choses mais ce serait une piste intéressante car, dans les comics, les super-héros provoquent des dégâts, risquent la vie d'innocents, souvent en toute impunité.

L'histoire se clôt vraiment (tout en annonçant le futur event Avengers vs X-Men) avec l'épisode #24.1 d'Avengers, dédié au retour de la Vision : l'exercice est intéressant car le personnage n'a pas traversé des évènements importants comme House of M (dans lequel était directement impliquée la Sorcière Rouge, sa femme), ce qui le conduit à une explication musclée avec son beau-père Magneto sur l'île d'Utopia (où vivent les mutants supporters de Cyclope), mais aussi à une réconciliation avec Miss Hulk (qui l'avait détruite dans Avengers disassembled). Le parallèle, exposé in fine, entre sa situation et celle de Captain America, comme lui revenu à la vie après avoir raté nombre d'épisodes historiques déterminants, est bien vu.

16 épisodes donc... C'est beaucoup, c'est copieux, mais c'est une saga qui se lit sans ennui, avec son lot d'actions fortes, de rebondissements efficaces. Cela aurait sans doute pu être raconté plus rapidement, en diminuant le nombre de protagonistes (pas moins de 24 !... Le péché mignon de Bendis, qui aime ces big bands, quitte à ne pas animer tout le monde avec le même intérêt). Mais l'interaction entre les deux séries fonctionne à plein, c'est dynamique, les héros sont vraiment en difficulté. L'ambition du projet est bien exploitée.
*
La crainte que ce genre de projet suscite tient dans ses artistes, compte tenu qu'aujourd'hui très peu tiennent les délais, et donc à l'heure d'aligner huit épisodes de chaque côté, la tâche est ardue. Mais la gestion éditoriale sur ce plan a été intelligente.

Pour les New Avengers, on peut compter sur la régularité de Mike Deodato (devenu le dessinateur le plus prolifique du titre, tous volumes confondus) : il signe 4 épisodes , et est secondé par Will Conrad sur trois autres (leurs styles se marient bien, même si on les distingue). Le brésilien produit des scènes de combat avec un vrai souffle, comme lorsque Wolverine ou Skaar entrent en jeu, et il a su se calmer sur le découpage.
Neal Adams est invité à illustrer l'épisode 16.1 : sa copie est honorable, même si on est loin de ses meilleures pages.

Pour les Avengers, Daniel Acuña fait encore mieux avec cinq épisodes au total : son style (il effectue tout, du dessin à la colorisation) est expressif, vif, très complet.
On n'en dira pas autant de son fill-in sur deux épisodes, Renato Guedes, dont le choix est le plus hasardeux et tranche avec le reste : dommage, c'est le seul vrai faux pas de l'entreprise.
Enfin, Brandon Peterson signe l'épisode 24.1 avec la Vision : rien à lui reprocher (c'est nettement mieux que lorsqu'il fait des couvertures aux couleurs flashys), si ce n'est parfois des personnages bizarrement grimaçants.
*
La voie est libre pour le crossover Avengers vs X-Men, écrit de manière collégiale par les "architectes" Marvel (Bendis, Jason Aaron, Jonathan Hickman, Ed Brubaker, Matt Fraction), en 12 épisodes bimensuels, dont le terme aboutira à un relaunch des séries avec des changements d'équipes créatives et un nouveau statu quo.

Dernière modification par wildcard ; 02/06/2013 à 17h52.
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Vieux 02/06/2013, 17h51
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The New Avengers : Avengers vs X-Men est le 6ème story-arc du volume 2 de la série écrite par Brian Michael Bendis, rassemblant les épisodes 24 à 30, publiés par Marvel Comics de Juin à Novembre 2012. Les dessins sont signés par Mike Deodato (#24-30) avec Will Conrad (#24-25).


*

Jessica Jones retourne au manoir des Vengeurs avec son bébé, encore bouleversée par les menaces de mort proférées par Norman Osborn, même si celui-ci a été arrêté. Elle confie à Luke Cage qu'elle ne peut plus élever leur fille dans un environnement aussi dangereux et lui demande de partir avec elles. Mais Luke lui répond qu'ils ne seront de toute façon jamais en sécurité nulle part à cause de leur situation au sein des Nouveaux Vengeurs.

Leur conversation est interrompue par l'arrivée de Captain America qui leur explique que le Phénix se dirige vers la Terre et menace de la détruire. Le chef des Vengeurs redoute un conflit avec les X-Men, qui n'envisage pas l'évènement comme un danger.

C'en est trop pour Jessica qui boucle ses valises et quitte le manoir alors que Luke part pour l'île d'Utopia, au large de San Francisco, repaire des X-Men dirigés par Cyclope. Rapidement, sur place, la situation dégénère...


Plusieurs siècles auparavant, le Yu-Ti Nu-An fait le même rêve récurrent d'une jeune fille aux cheveux roux associée à un dragon et un Phénix. Des années aprés, il découvre que cette jeune fille s'appelle Fongji et vit dans les rues de la cité céleste de K'un-L'un. Il la confie aux soins de l'Iron Fist de l'époque pour qu'il l'entraîne.


A présent, alors que Lei Kung lit ce compte-rendu, Nu-An lui révèle que le Phénix est de retour et qu'il doit en avertir l'Iron Fist actuel. Autrefois, Nu-An demanda l'aide de Léonard de Vinci en le faisant venir à K'un-L'un pour préparer le retour du Phénix et protéger la Terre contre lui. Fongji fut soumis à un entraînement intensif au cours duquel ses pouvoirs pour juguler la force du Phénix se manifestèrent. Nu-An Lui ordonna alors de combattre le dragon Shao-Lao suivant le rituel du sacre de l'Iron Fist. Fongji passa cet examen avec succès et devint une Iron Fist, peu de temps avant que de Vinci prophétisa le retour du Phénix sur Terre. Fongji était désormais capable de contrôler cette force sans être corrompu par elle, mais elle sentit aussi que la Terre n'était pas encore prête pour les changements que pourrait produire sur elle le Phénix.


Aujourd'hui, l'actuel Iron Fist, Danny Rand, raconte l'histoire de Fongji à Hope Summers et la confie aux soins de l'actuel Yu-Ti, dont les visions lui indiquent que la jeune fille doit être entraînée par Spider-Man. Le Tisseur enseigne à Hope son fameux adage selon lequel "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" et l'incite à réfléchir sur ce que signifierait pour elle de devenir le nouvel hôte du Phénix.


Cependant, lors d'un affrontement sur la Lune contre les Vengeurs, Cyclope, Emma Frost, Colossus, Magie et Namor ont été frappés par la force du Phénix et se partagent désormais sa puissance. Grâce à ce pouvoir, ils réforment profondément l'ordre mondial, n'hésitant pas à mater les résistants par la force. C'est ainsi qu'ils incarcèrent plusieurs Vengeurs. Luke Cage, Spider-Woman et Hawkeye tentent de s'évader et malmènent plusieurs mutants, puis quittent l'île d'Utopia - mais ils découvrent ensuite que tout cela n'est qu'un mirage, une manipulation mentale de leurs geôliers.


Pendant ce temps, Captain America organise une réunion entre les Illuminati dans l'intention de raisonner Namor, l'un des Cinq Phénix. Le Professeur Charles Xavier ressent télépathiquement les émotions de chacun des Illuminati, qui se reprochent tous de n'avoir pas maîtrisé les évènements. Reed Richards pense que les cinq Phénix ne font peut-être pas tant de mal que ça à la Terre. Le Dr Strange et Iron Man, impatients, pensent que Namor ne va pas venir au rendez-vous. Et quand le Prince des Mers apparaît enfin, seul Captain America est encore là pour lui parler - hélas ! Namor refuse toute négociation, malgré l'amitié et l'estime qu'il porte au chef des Vengeurs et leur passé commun.


La force du Phénix rend progressivement fou ses cinq hôtes, qui tombent sous les coups des Vengeurs réunis. Cyclope hérite de toute la puissance de l'entité, tue le Professeur Xavier, avant d'être vaincu à son tour grâce aux interventions conjugées de Hope et de la Sorcière Rouge.


Après la défaite de Cyclope, une partie des Nouveaux Vengeurs transfèrent Emma Frost en prison, lorsque leur véhicule est attaqué par un groupe d'anti-mutants résolu à tuer la prisonnière. Les agresseurs sont facilement neutralisés mais ce combat a fait réfléchir de manière déterminante Luke Cage. Daredevil a compris, comme il l'explique aux renforts sur place, que son ami a choisi de quitter les Vengeurs...


*

Suivre les épisodes d'une série qui est annexée à une saga évènementielle comme Marvel en propose une par an désormais est un exercice qui est souvent ennuyeux, rarement enthousiasmant.

Lorsque Brian Michael Bendis était à la fois l'auteur de New Avengers et de l'event annuel, il a su généralement tirer profit de la situation pour que la série n'en souffre pas trop.

Avengers vs X-Men
a eu ceci de particulier que c'était une saga à la fois très longue (12 épisodes, publiés sur 6 mois) et écrite collégialement par les "architectes" de Marvel (Bendis, Jason Aaron, Jonathan Hickman, Matt Fraction et Ed Brubaker - ce dernier étant sur le départ).

Pour ma part, ces sagas ont fini par me lasser, même si j'en aimé quelques-unes (comme House of M, Civil War ou Fear Itself). Trop fréquentes, elles usent les auteurs et les artistes (pas moins de trois se sont relayés sur AvX), et cassent le rythme de parution des séries qu'elles annexent. Mais leurs succès commerciaux leur assurent un bel avenir.

Ces épisodes soulignent la difficulté de raconter quelque chose qui soit, en soi, intéressant, tout en collant aux grandes lignes de la saga principale. Les tie-in d'un event sont un peu comme des scènes coupées dans l'event lui-même, censées nous faire mieux comprendre l'importance des enjeux, mettre en valeur certains personnages sur lesquels on n'a pas le temps de s'attacher dans la saga.

De ces points de vue, New Avengers #24-30 n'ont rien de honteux : on y apprend quelques éléments supplémentaires intéressants, des liens sont établis entre plusieurs faits, se référant à des points exhumés dans d'obscurs titres Marvel (comme la connexion entre le Phénix et Iron Fist).

Mais, ensuite, sorti de cet aspect "instructif", cela fonctionne-t-il en tant que récit ? Est-ce divertissant ? La ligne narrative est-elle efficace et fluide ? A ces questions, la réponse est non.

Bendis a choisi de développer une partie spécifique de la saga en narrant la première fois que la force du Phénix et le passé de la cité céleste de K'un L'un (et donc la mythologie d'Iron Fist). Ce mélange curieux mais original entre le fantastique cosmique et le mysticisme kung-fu a du mal à passionner le lecteur (et même le fan de cosmique ou de kung-fu ou des New Avengers - si vous ne faîtes partie d'aucun des trois, vous vous ennuierez encore plus, et donc, passez votre chemin). Il s'agit d'énoncer de manière prophétique qu'une fille rousse (en l'occurrence Hope Summers aujourd'hui, Fongji hier) est la clé de l'histoire.

Le temps passé à cette partie de l'histoire peine à éveiller l'intérêt, cela traîne en longueur et produit même des moments forcés un peu absurdes (l'exemple le plus évident survient lorsque Spider-Man est désigné comme celui qui doit entraîner Hope).

Bendis n'évite pas non plus le piège, classique, prévisible, de la répétition lorsqu'il se penche sur le cas de Wolverine à un moment : bien sûr, le personnage est directement concerné par la saga puisqu'il est à la fois un X-man et un Vengeur, qu'on veut savoir quel camp il va suivre (et pourquoi), mais cela est également traité par Jason Aaron dans la série Wolverine & the X-Men.

En revanche, deux séquences relèvent le niveau de ce (trop long) arc :

- D'abord, il y a la réunion des Illuminati - Reed Richards, T'Challa, Pr Xavier, Dr. Strange, Iron Man et Namor. Ce dernier est un des cinq mutants à avoir reçu une partie des pouvoirs du Phénix et, déjà que le bonhomme a toujours été un électron libre, son cas est encore plus épineux à présent qu'il est corrompu par cette puissance. Le dialogue entre Captain America et le Prince des Mers, autrefois alliés, amis, est un beau moment, brillamment écrit. Avant cela, les reproches adressés au Pr X pour ne pas avoir su anticiper la dérive de Cyclope (son fils spirituel) - et par extension des mutants qui lui sont restés fidèles - humanise un personnage qui a été beaucoup chargé au fil des ans (et dont le sort final dans la saga sera déterminant pour la refonte des séries Marvel).
Même si Bendis prête quelques plaisanteries un peu faciles à Tony Stark (ce qui est déplacé dans un tel contexte et ressemble grossièrement à une volonté de coller davantage à l'interprétation de Robert Downey Jr dans les films consacrés à Iron Man), la rupture consommée entre Cap et Namor et la charge contre Xavier possèdent une certaine force.

- Meilleure encore est la partie centrée sur Hawkeye, Spider-Woman et Luke Cage, qui ont été capturés et emprisonnés par les X-Men sur l'île d'Utopia. Leur tentative désespérée d'évasion, le suspense que cela génère, et le dénouement cruel de cette séquence est vraiment ce que Bendis réussit de mieux dans tout l'arc. Sans doute parce qu'il s'attache à juste quelques personnages, avec une situation dramatique forte, une ambiance sombre.

C'est tout de même bien peu. Dommage. Dommage pour la série, dommage pour le procédé - annexer des séries aux events, soit, mais sur autant d'épisodes, c'est indigeste.

*

Les dessins sont assurés par Mike Deodato, seul sur 5 des 7 épisodes, et secondé par Will Conrad sur deux autres.

L'artiste s'acquitte fort bien de sa tâche, même si, parfois, son traitement des décors trahit trop l'emploi de traitements informatiques (c'est particulièrement et déplaisamment remarquable dans les épisodes à K'un L'un avec De Vinci). Par contre, quand il doit illustrer des scènes aux atmosphères plus ténébreuses et tendues, comme celles de la prison d'Utopia, son style fait merveille et contribue à la réussite de l'ensemble, bonifiant encore le script.

Will Conrad n'assiste Deodato que sur quelques planches à chaque fois qu'il est crédité : on note quelques différences dans le trait, mais sans que cela ne gêne la lecture.

La colorisation de Rain Breredo est par contre excellente de bout en bout et démontre à quel point il a une influence sur le ton de ces épisodes.

*

Brian Bendis prépare désormais sa sortie : son dernier arc sur la série (et sur la franchise "Avengers") va boucler la boucle avec le premier de ce deuxième volume - souvenez-vous, Daniel Drumm, le frère de Jericho, avait promis de se venger des Nouveaux Vengeurs. Suite et fin, donc, bientôt...

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