? I miss Hellboy ?

[Mr Gumby]

Pour fêter l'arrivée du premier numéro de BPRD the black flame chez Dark Horse, monseigneur Keats en parlant très bien ici (le mois dernier !), je vous propose un petit retour en arrière sur les différents épisodes en VO du Spin off du gros démon rouge au poing métallique de Mike Mignola. C'est sûr que je ne vais pas faire découvrir à la foule abasourdie des merveilles underground cachées mais si cette BD n'est pas un chef d'oeuvre méconnu cela reste « juste » du très bon comics qui mérite que l'on y revienne.

A la fin de l'arc Conqueror Worm, Hellboy bien dégoûté de la vie annonçait qu'il quittait le Bureau for Paranormal Research and Defense laissant seule son équipe : Liz Sherman la pyrokinésienne (?), Abe Sapien l'homme amphibie, Roger le golem et Kate Korrigan la prof de l'occulte (c'est aussi le surnom que me donnent mes élèves).
Mignola décide alors de faire deux séries en parallèle : les aventures d'Hellboy en solo (dessinées par le maître) et les aventures du Bureau dessinées et/ou scénarisées par des invités.

Premier essai : Mike Mignola's B.P.R.D.: Hollow Earth de janvier à mai 2002

Ce qui frappe d'abord c'est que même si c'est dessiné par Ryan Sook et Curtis Arnold le style est très proche de Mignola, dessins épurés, utilisation massive du noir... C'est quand même un cran en dessous mais ce n'est pas désagréable. Bon le design a été fait en commun et apparemment Mignola s'est beaucoup investi dans le truc.
On retrouve Liz Sherman partie chercher un peu de sérénité dans un monastère des montagnes Oural mais qui finalement sera enlevée par d'étranges petites créatures échappées des entrailles de le terre. Elle réussit tout de même à envoyer un message de détresse à Abe qui accompagné de Roger et d'un petit nouveau Johann Kraus (un médium ayant perdu son corps et dont l'ectoplasme est retenu dans une combinaison spéciale) fonce à la rescousse.
Le récit est bien mené mais pas forcément passionnant. La trame est très classique et les méchants manquent un peu de panache. Il manque aussi un peu du côté horrifique habituel. Étonnamment ce qui rend cette série intéressante c'est la présence d'Hellboy !! On le retrouve sous forme de flashbacks qui racontent les premières rencontres de chacun des personnages avec le fils des enfers. Ce sont ces récits emprunts d'une grande mélancolie qui sortent ces comics du lot et permettent paradoxalement à ces personnages délaissés de trouver leur propre individualité pour la suite. Le contrecoup c'est que le nouveau personnage est du coup un peu falot mais ce brave Johan n'a pas dit son dernier mot.
Horreur (pas assez !), action et vague à l'âme, tout ce qui me plaît dans cette série.

Le TPB B.P.R.D.: Hollow Earth and Other Stories sorti en septembre 2003 regroupe les épisodes éponymes et quelques petits récits forts sympathiques : The killer in my skull une aventure de Lobster Johnson qui rend hommage à l'excellent film « la guerre des cerveaux » et à ses cortex sautillants, Abe Sapien vs Science nous dévoile un peu de la vie d'Abe Sapiens et raconte comment Roger a été réanimé après la fin de conqueror worm, Drums of the dead est une aventure solo d'Abe écrite par Brain Mc Donald et dessinée par Derek Thompson (pas trop ma tasse de thé le dessin mais l'histoire est sympathique), enfin un petit sketchbook de Mignola et Sook très classieux avec des jolis essais de couleur.

La suite très bientôt.

[Mr Gumby]

Et hop déjà la suite !!

Puis vint une série de one shot, en parallèle avec les weird tales, avec des guests et donc des réussites très variables :

B.P.R.D.: The Soul of Venice mai 2003

Au dessin Michael Avon Oeming (Powers/Hammer of the gods) et au scénar Miles Gunter et encore Oeming. Comme son titre l'indique ça se passe à Venise où la nouvelle équipe va essayer de remettre de l'ordre dans la plomberie des canaux qui se déchaîne (super excitant comme mission, non ?). Je n'ai vraiment pas accroché sur ce numéro. Le dessin fait vraiment un décalque raté du maître. Il aurait mieux fait de le faire à sa sauce car il est capable de bien mieux. Ça sent le travail un peu torché. De plus l'histoire n'est pas trépidante et n'apporte pas grand chose aux personnages. On s'ennuie donc gentiment.

B.P.R.D.: Dark Waters juillet 2003

Arrivée de Bryan Augustyn (qui avait déjà bossé avec Mignola sur Gotham by Gaslight) et surtout du grand Guy Davis au dessin. L'histoire se passe à Shiloh, un bled du Massachussets (ambiance Lovecraftienne oblige), où lors du drainage d'une mare on découvre les corps enchaînés et improbablement conservés de trois jeunes filles. Avec ce numéro la qualité monte de plusieurs crans. Les personnages secondaires sont excellents. L'intrigue est surprenante et spectaculaire tout en restant à un niveau « local ». Et puis il y a le formidable dessin de Davis avec son découpage imparable et sa facilité à dessiner tout et n'importe quoi de la scène la plus banale jusqu'aux scènes les plus étranges.
Un one-shot parfait donc avec son fantastique rural de bon aloi.

B.P.R.D.: Night Train septembre 2003

Derrière une couv que je trouve très laide (Liz et Roger avec le regard de nasty badass fatherfucker, je pouffe) on trouve une histoire de Geoff Johns (no comment: je ne lis pas les comics dont on dit tant de mal sur ce forum) et des dessins de Scott Kolins (qui a fait plein de trucs que je ne lirai jamais et qui là a un style que je trouve très proche d'Andréas sur Rork ? Sur ce coup là c'est peut être moi qui yoyote mais j'aime bien.).Après une belle scène d'ouverture avec un train et Lobster Jonhson, on passe à une trame très classique de soldats fantômes. Pas franchement désagréable mais oublié dès que l'on a reposé.

B.P.R.D.: There's Something Under My Bed novembre 2003

On finit cette série en « beauté » avec le duo Joe Harris (scénariste de films d'horreur pas terribles) au scénario et Adam Pollina au crayon (X force). Numéro vraiment pathétique avec le truc archi-rebattu du « monstre sous le lit qui devient réel ». Je n'aime pas du tout le dessin dans le genre cartoon vite fait. A sauver un gag où les gamins hésitent entre les monstres qui les ont enlevés et le monstre qui vient les sauver (Abe Sapiens). C'est bien peu.

Le TPB sort en août 2004 et regroupe les 4 histoires + une autre inédite BPRD: Another Day at the Office + une histoire d'Hellboy par Mignola et Cameron Stewart + 13 pages de sketch book.
Pas lu donc pas d'avis sur les boni. Un volontaire ?
En fait vu la qualité moyenne de l'ensemble on peut à mon avis se contenter d'acheter le Dark Water.

[Ben Wawe]

j'aime bien ta critique.
je connais assez peu l'univer d'Hellboy mais le film m'a plût (il ressemble au comics ? à ce que j'en ai vu sur mes rares lectures, oui dans l'ensemble même si Hellboy ne semble pas aussi amoureux de Liz que dans le film) et mes quelques lectures du Diable Rouge aussi. pis j'aime bien Mignola, donc j'essayerais de trouver ça.

[Fix]

très bon boulot camarade

Khayyam a un rapport avec Noé ?

[Mr Gumby]

Dans l'idée de départ de son créateur, Hellboy était un comics d'équipe mais à cause du charisme de son leader, Mignola fut rapidement obligé de recentrer la série sur ce personnage. Il gardait tout de même dans l'idée de revenir à son concept initial. Il fit donc partir Hellboy vers des aventures solos et pendant la série de comics que je viens d'évoquer, commença à travailler sur des aventures du B.P.R.D..
Il eut alors le bon goût de choisir Guy Davis pour illustrer une série régulière prolongeant le premier arc d'Hellboy : Seeds of destruction. Il promit alors de donner aux lecteurs une série d'aventures qui allait vraiment bouleverser tout ce petit monde. Pour une fois c'était vrai.
A partir d'ici, c'est une seule et même histoire qui va se dérouler découpée par tranche de 5/6 épisodes.

D'abord B.P.R.D.: A Plague of Frogs de mars à juillet 2004.



Départ en fanfare avec lien direct avec la première aventure d'Hellboy (Seed of destruction en 1994). Le terrible affrontement entre Raspoutine et notre démon préféré laissait le manoir de Cavendish en ruines. C'est dans ce sinistre endroit que le BPRD trouva un spore et eut la mauvaise idée de le stocker dans un laboratoire secret bourré de trucs étranges (Davis se fait plaisir sur les décors du premier numéro). Cette funeste décision va entraîner le retour des sinistres hommes grenouilles (en français ça fait vraiment super nul) adorateurs d'un dieu ancien. Après un impressionnant premier numéro dans le site secret, la nouvelle équipe Liz, Kate Korrigan, Abe, Roger et Johann vont se retrouver embarqués dans le genre de mission catastrophique dont Mignola a le secret. Dans une petite ville infestée d'amphibiens géants adorateurs d'un elephant man, champignonesque (il faut le voir pour comprendre) ils vont se fourrer dans des situations inextricables avec un entrain peu commun et, surprise, Abe va découvrir des éléments sur ses origines (dans des pages vraiment superbes).
Les enjeux du moment sont donc posés :
- les origines d'Abe Sapiens;
- la lutte contre une invasion exponentielle des frogmen (j'arrête, c'est trop ridicule en français).

Le rythme du récit est soutenu. Le ton est très varié : comédie (le professeur un peu neuneu), scènes d'horreur glaçantes (la scène avec la petite fille) et drame (la fin du quatrième épisode est terrible). Tout ça avec une élégance graphique rare, on ne pouvait pas espérer mieux.
Le personnage de Johann gagne aussi beaucoup en personnalité sur cette série. D'abord grâce à une idée géniale de design : le costume qui le contient est tout mou car uniquement rempli par son ectoplasme et cela lui donne une allure à la fois comique et fantomatique. Ensuite par une utilisation très maligne de son immatérialité. Privé de son costume il trouvera refuge dans quelque chose d'assez étonnant.
Une merveille dans le style action/horreur avec la petite touche qui fait que cela reste 20 000 lieues au dessus des autres.

Le TPB B.P.R.D.: A Plague of Frogs a été publié en février 2005 et contient en supplément des recherche de design par Mignola et Davis.

Allez plus qu'un et c'est fini.

[Mr Gumby]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	le film m'a plût, il ressemble au comics ? .

Mignola ayant beaucoup participé au film (et au second qui se prépare) il reste très fidèle dans l'esprit.
La relation avec Liz est effectivement moins affirmée (c'est plus père/fille dans la BD, je trouve)
De plus le comics est plus sombre, plus gothique mais ça reste une très bonne adaptation et j'ai hâte de voir le second.

[No mercy Man59]

Ben (Wave), moi, c'est un peu le contraire de Mr Gumby. C est-à-dire que j'ai moyennement accroché au film que j ai trouvé relativement "plat" manquant effectivement le côté sombre et gothique précédemment cité...alors que je suis un petit fan de Mignola. Donc si tu as apprécié le film sans connaître le comics, tu vas certainement apprécier ce dernier.

[Ben Wawe]

merci pour vos éclaircissements et continue Mr Gumby, ça m'intéresse.

[Mr Gumby]

ça arrive.

[Blackie]

Très bonne critique
Honte à moi j'ai même pas fini de lire les Hellboy (manque le Ver Conquerant). Ben tu m'as bien donné envie (merde Oeming qui fait du BPRD )

[Mr Gumby]

Puis B.P.R.D.: The Dead de novembre 2004 à février 2005



John Arcudi (The Mask) rejoint l'équipe pour aider Mignola au scénario. Pour le remplacer ensuite ? Espérons que non.

Suite directe du précédent, le BPRD est aux abois. Les frogmen se répandent pire que la vérole sur le bas clergé. Suite à des problèmes d'intendance, le Bureau décide de s'installer dans un nouveau site : une spectaculaire construction à flanc de montagne au Colorado. En fouillant les sous-sols de leur nouvelle base, Johann découvre un vieillard qui est resté enfermer pendant 50 ans dans cette cave ! (Guy Davis s'amuse beaucoup à dessiner ce personnage halluciné avec ses grosse lunettes en cul de bouteille). Pendant ce temps, guidé par ces visions Abe Sapien se rend dans ce qui fut sa demeure. Là, il devra faire face à un fantôme très intime.

Le récit est donc dédoublé, c'est classique, ça fait des effets de suspense un peu facile mais ça apporte un rythme très agréable.
C'est aussi l'apparition d'un nouveau personnage : Benjamin Daimio un militaire tough guy à la mâchoire ravagée par une plaie béante qui à pour caractéristiques d'avoir un sale caractère et d'être mort pendant trois jours ! Ça permet de faire de sympathiques d'engueulades avec Liz et de trouver un père de substitution pour Roger. On reste au même niveau de qualité que l'arc précédent. L'intro dans une grange abandonnée est terrifiante, les essais de pantalon de Roger sont très drôles et toute la partie avec Abe réussit l'exploit d'être à la fois macabre et poignante. Enfin le final est réellement impressionnant.
A nouveau une grande réussite ce qui place la barre très haut pour la suite. Je fais confiance à cette creative team de rêve pour prolonger le plaisir.

Le TPB B.P.R.D.: The Dead est sorti en septembre 2005 avec toujours comme bonus un sketchbook.

Enfin depuis le 1er août et jusqu'à janvier 2006 sort B.P.R.D.: The Black Flame. Le premier numéro est très bon avec une ambiance velue à la aliens. La guerre contre les grenouilles bat son plein et va sans aucun doute totalement dégénérée pour notre plus grand plaisir.
Je vous en reparlerai quand la série sera finie.

Ce que les tarots me disent

- Hellboy Darkness calls (une aventure du fils de l'enfer écrite par Mignola et dessinée par Lee Bermejo (Global Frequency n°9, Lex Luthor man of steel). Un aperçu ici )

- Une nouvelle série BPRD avec Kate Korrigan en vedette et normalement avec la même équipe d'artistes.(Printemps 2006)

- Hellboy Makoma (une histoire de Mignola dessinée par Richard Corben ) (début de printemps 2006)

[Mr Gumby]

BPRD : The black flame est finie donc petit bilan enthousiaste.
C'est parue avec un poil de retard entre septembre 2005 et janvier 2006 et ça sera compilé en TPB en juillet 2006.



Le feuilleton lovecraftien et apocalyptique enfonçant notre équipe d'investigateurs paranormaux préférée dans des abîmes d'emmerdes galactiques se poursuit avec un crescendo parfaitement jouissif.
Fini les voyages introspectifs d'Abe et place à l'action ! Le premier numéro donne le ton avec des gunfights réjouissants et alienesques dans les égouts. Le spectaculaire est au programme : grand ancien attaqué par des jets marchant sur des villes, explosions et splash pages à gogo. Guy Davis s'en donne à coeur joie et démontre une fois de plus qu'il est capable de tout dessiner avec une grâce folle.

Mais Mignola et Arcudi sont des malins et si bagarres titanesques, gore et monstres bizarres il y a, ils n'oublient pas de travailler ce qui fait la grande qualité de cette série : les personnages. C'est quand même un magnifique tour de force créatif de nous rendre cette invraisemblable équipe si humaine. Liz, Abe, Johann et même le petit nouveau le capitaine Daimio prennent doucement vie au fil des épisodes. Conséquence, on doute, tremble et souffre avec eux dans ces temps difficiles.

Une autre grande réussite indispensable à ce genre de récit : le méchant. C'est le grand retour de Zinco et la machiavélique entreprise a des plans qui vont bouleverser tout ce petit univers.

Le dernier élément nécessaire à la mayonnaise BPRD, l'humour, est également présent par petites touches : dans les apparitions hilarantes du professeur O Donnel mais aussi dans une scène anthologique de comité d'entreprise chez Zinco où le PDG vire tout le monde pour cause d'apocalypse !!

Une série qui se maintient donc à un niveau de forme exemplaire et qui nous laisse trépignant d'impatience pour la suite BPRD : the universal machine qui démarrera en avril.

[Mr Gumby]

Petite mise à jour qui risque de durer puisque B.P.R.D. boucle un cycle avec la mini série the universal machine.

Kate Korrigan a 5 numéros pour essayer de sauver un des personnages principaux

Roger le malheureux golem qui a explosé dans la série précédente

. Elle part à la recherche d'un livre aussi rare que puissant et tombe dans les pattes d'un collectionneur aussi vicelard que français.
Petit élément comique très sympathique, elle est accompagné dans cette mission par Andrew Devon, un rookie bien empoté comme il faut et qui va évidemment se retrouver dans une situation impossible.

Moins spectaculaire que les apocalyptiques épisodes précédents, le récit est également moins trépidant et surtout plus répétitif tout en restant agréablement construit et en ménageant un final à la hauteur de la qualité de la série.
Le duo infernal Mignola/Arcudi nous concocte une double narration un poil déséquilibrée mais tout de même efficace. La confrontation Korrigan/collectionneur est donc interrompue stratégiquement par un tour de table des personnages restés à la base, chacun devant raconter une histoire. Il y en a pour tous les goûts : du gore dans la jungle, du rêve réellement effrayant, de la romance nécrophile et pour finir de la malédiction de chez malédiction.
Guy Davis assure avec une main attachée dans le dos toutes ses ambiances comme si de rien était. La classe quoi.

Une bonne série de conclusion de cycle qui se termine sur une émouvante et très agréable petite surprise finale. La boucle se boucle pour l'équipe du BPRD et l'avenir est bien incertain. Pas de projets annoncés pour l'instant (pour cause sans doute de lancement en février de la série animée d'Hellboy) mais j'espère que l'on retrouvera très prochainement notre bande de freaks au grand coeur.

Le TPB est annoncé pour janvier 2007.

[Mr Gumby]

Et hop, la suite !

Il aura fallu faire preuve d'un peu de patience mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça valait le coup de poireauter. Alors que nous découvrons enfin le somptueux Hellboy : darkness calls, le rythme des parutions BPRD semble s'emballer. L'arc Garden of souls vient de se terminer et la suite va débouler en septembre en force.

Les cinq numéros de cet arc paru entre mars et juillet 2007 lèvent (définitivement ?) le voile sur les origines d'Abe Sapiens.
Un mystérieux paquet va envoyer notre homme poisson favori en Indonésie sur la piste de son passé. Sur place, il devra faire face à l'homme qu'il était (et à ses drôles d'amis) pour mieux comprendre l'homme qu'il est devenu.

L'émouvant et spectaculaire récit de Mignola/Arcudi se focalise pour une fois sur ce seul point tout en n'oubliant pas cependant de nous distiller de petites pistes très inquiétantes sur la suite qui s'annonce tout simplement cataclysmique.

Une fois de plus, la qualité de l'ensemble me laisse béat. C'est toujours une des séries que je prends le plus de plaisir à lire sur un rythme mensuel. Même en brassant des thèmes horrifico-fantastiques classiques (au menu : une momie, des créatures échappées du zoo du Dr Moreau et des robots steeampunk !!) cela reste formidablement inventif. Le rythme est proche de la perfection avec notamment une accélération finale aux petits oignons.

Le boulot de design de Guy Davisest tout simplement hallucinant. L'île peuplée de bestioles hybrides et de rétro technologie lui permet de s'en donner à coeur joie et c'est un bonheur visuel constant. Le bonhomme sait vraiment tout faire avec une classe folle. On retiendra notamment une incroyable double page prophétisant une fin du monde lovecraftienne en diable !!

Un excellent boulot à nouveau donc. Comble de bonheur, la suite s'annonce prometteuse. Dès septembre, on enchaîne direct avec la même équipe sur BPRD : killing ground mais également une mini série sur Lobster Johnson : the iron prometheus par Jason Armstrong et plus tard la première mission d'Abe Sapiens illustrée par Jason Alexander.
Je suis comblé.

[lobster johnson]

Désolé pour le déterrage de topic, mais je recherche des critiques sur les série et spin off de hellboy/BPRD.
Donc Mr Gumby, vous avez la suite...