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#1
19/11/2005, 18h46
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Frères Ennemis
Il y a environ un an, j'avais écris deux histoires sur le fils de Batman et de Catwoman. Basées sur un concept assez simple (Bruce Wayne et Sélina Kyle qui apparaissent dans les années 60/70, qui arrêtent leurs carrières mystérieusement et font un enfant, Jason Wayne, qui voit ses parents mourir, tués par le Joker, et qui décide de les venger après avoir découvert qui ils étaient vraiment), ces deux histoires étaient assez sympathiques sans pour autant être exceptionnelles (la première a certains passages assez merdiques, je dois l'avouer).
Voici donc la suite des aventures d'un nouveau et jeune Batman à notre époque, appelé Jason Wayne et ayant déjà rencontré la fille de Superman (les deux histoires sont à lire ici : http://bookworm54.free.fr/wave/index.htm). Première partie. Pour Tamara, ma meilleure amie et ma soeur de coeur. La nuit est désormais son domaine, son territoire, son chez lui. C’est la nuit qu’il se sent le mieux, c’est la nuit qu’il se sent lui-même. Le jour, il vit en mode automatique, il n’est pas vraiment lui-même. Dormir, manger, apprendre, faire des mondanités, faire semblant d’avoir une vie sociale…tout cela, ça ne l’intéresse pas. Il se lève en pensant à ce qu’il va faire quelques heures plus tard, et il se couche en espérant que les heures passeront plus vite. La nuit est son royaume, comme elle l’était avant pour son père. Avant…il n’a aucun souvenir de son père en Batman. Il ne se souvient pas de son géniteur arborant ce costume et ce masque qui est maintenant sa véritable peau, son véritable lui-même. Il faut dire que Bruce Wayne avait arrêté son rôle de justicier bien avant la naissance de son fils, avec Sélina Kyle, l’ancienne Catwoman qui avait aussi raccrochée. Pourquoi ? Jason Wayne ne le savait pas, et malgré ses recherches, cela restait toujours un mystère. Plusieurs hypothèses avaient été avancées par Jason et son valet et ami James : soit quelqu’un les avait dégoûtés du métier, de leur vie en fait, soit on les avait forcés, ce qui était difficilement croyable vu ce qu’on connaissait de Batman et Catwoman, soit ils avaient fais cela de leur propre chef pour une raison connue d’eux seuls. Mais pourquoi ? Cette question hantait le jeune homme… Mais pour le moment, Batman avait d’autres préoccupations que la réponse à ce mystère. Il avait une mission : protéger Gotham City et la sortir du nid de vipères et de criminels dans lequel elle était fourrée depuis des années. Depuis la disparition du premier Batman, en fait. Cela avait été une opportunité folle pour la plupart des voleurs, assassins, contrebandiers et mafieux que de voir leur plus grand adversaire partir tout seul. La ville avait alors été prise en assaut et remportée par ces larves puantes qui gangrènent la société. Mais cela allait changer. Cela avait changé. Depuis environ six mois maintenant, Jason se donnait pleinement à son rôle. Depuis qu’il avait dit à Kara qu’ils ne pourraient être ensemble, l’adolescent s’était donné à fond pour l’oublier. Pour oublier son rire. Son sourire. Ses lèvres. Ses yeux magnifiques…il l’avait dans la peau. Il le savait. Mais il avait dans la peau aussi le serment fait à ses parents de prendre la relève. Et il ne pouvait leur mentir ou briser ce serment. « Ton père aussi était obnubilé par son serment, Jason. Ne deviens pas aussi fou et schizo que lui comme il le fut à ses pires moments… » La phrase de Dick, le commissaire de police de Gotham, résonnait maintenant en lui comme un gong que l’on voit dans les vieux films de kung fu et qui annonce le début du combat. Il se demandait si le vieil homme n’avait pas raison, si il ne devait pas maintenant suivre une voie différente de celle de son père…après tout, Bruce Wayne était passé très prêt de la folie à beaucoup de moments de sa vie…pourquoi son fils devait-il faire de même ? « Parce que tu as promis sur le cadavre de tes parents et tu ne peux laisser des gamines se prostituer dans la rue sans que tu interviennes. » La réponse était simple et intérieure en lui-même. Depuis toujours, il avait eu un sens de la Justice exacerbée. Cela ne venait même pas de ses parents, dont il avait ignoré leurs identités secrètes jusqu’à leurs morts, mais cela semblait naturel : il avait toujours voulu protéger les faibles et le opprimés, même si il avait souvent caché cet aspect de lui-même à ses amis et à lui-même. Il n’avait pas osé leur avouer qu’il n’aimait pas tant que ça leurs jeux…mais c’était terminé maintenant. « Tais-toi donc et sois à ce que tu fais, Jason. Ce n’est pas la première fois que tu risques de planter une soirée parce que tu penses trop. » Le jeune homme fit alors taire ses pensées et se pencha sur le plafond vitré sur lequel il venait de sauter. Avec la grâce féline héritée de sa mère, l’adolescent était parvenue à passer entre les différents niveaux élevés de sécurité de la nouvelle Luthorcorp. Depuis la mort de son fondateur et président plusieurs années auparavant, l’entreprise avait été dissoute du fait des multiples procès pour fraudes, corruptions, ventes d’armes, expériences interdites et violations de dizaines de lois. Néanmoins, un cousin éloigné de Lex Luthor était venu et avait fondé une nouvelle Luthorcorp. Et Jason n’aimait pas cela. Non pas que Joshua Luthor ait fait quelque chose de malhonnête de sa vie ou ramène la société sur les chemins qu’elle suivait avant. Non, au contraire même : il avait eu une vie exemplaire en Alaska et avait récupéré la carrière de pétrole de son père. Avec les crises du pétrole, le jeune successeur avait fait d’une modeste entreprise un des fleurons des sources d’énergie américaines et avait amassé ainsi une petite fortune. Il avait alors entreprit de réaliser son rêve : laver le nom des Luthor. Et il s’en sortait plutôt bien, pour le moment. Peut-être trop bien, en fait. Batman avait toujours eu un a priori très négatif envers les Luthor après tout ce qu’il avait découvert sur cette famille durant les longues journées qu’il avait passés devant le Bat-Computer de son père à analyser et à enregistrer tout ce que son prédécesseur avait sur les différents personnages importants du monde. Qu’un Luthor veuille refaire une Luthorcorp pour laver son nom et celui de sa famille n’était pas une chose étrange qui aurait valu la peine qu’on s’y intéresse vraiment. Mais qu’il fasse tant d’efforts pour paraître bien sous tous rapports, gentil, intelligent et raffiné (Joshua était invité à des dizaines de talks show et allait à tous, il faisait aussi des dizaines de donations et engageait dans des quartiers sans grand intérêt, juste pour donner du travail aux gens), ainsi que modeste et bon, cela était suspect. Non pas que Jason ait pu penser que quelqu’un ne puisse se donner totalement, corps et âme, à une cause et fasse des choses parfois insensées. Lui et son père étaient la preuve vivante qu’il existait ce genre de personnes. Néanmoins, qu’un Luthor fasse tant de publicité pour lui alors qu’on ne connaissait encore que peu de choses sur sa nouvelle société et sur ses activités, cela avait attiré la curiosité du jeune homme. Curiosité qui allait bientôt être satisfaite. Batman était donc au-dessus d’un plafond en verre, au centre du bâtiment central de Luthorcorp, à Gotham City. C’était une belle œuvre architecturale, qui était composée de deux grands tours avec au centre un bâtiment plus petit qui contenait le bureau de Joshua Luthor et de ses plus proches collaborateurs, alors que les tours étaient réservées au personnel. Néanmoins, on pouvait se demander où se trouvaient les labos. Réponse : dans les sous-sols que personne ne connaissait et n’avait jamais vu. Du moins, jusque là. Le jeune Wayne était accroupit au-dessus du bureau de celui qu’il suspectait de n’être pas aussi net et lisse qu’il ne le montrait. Comme toujours, il portait le costume qu’il avait changé après quelques jours avec l’ancien, le seul qui restait de son père. Préférant un look beaucoup plus sombre que le précédent, Jason s’était créé son propre uniforme : entièrement noir, en kevlar renforcé, les lames sur le dos de ses poignets en acier trempé tranchant, sa cape aérodynamique et tranchante si il la faisait pivoter d’une certaine façon. Son masque était en cuir et en kevlar, avec une radio intégrée et une liaison avec le satellite de Wayne Entreprises pour être tenu au courant de tout fait et geste de quiconque, et pour communiquer avec qui il voulait. Son symbole était une chauve souris noire entourée d’un ovale jaune, comme son père à ses débuts. Jason portait aussi une ceinture, d’un noir un peu plus clair, où se trouvaient divers éléments : Batcorde, Batarang, bombes fumigènes, bombes aveuglantes, etc, etc…un véritable petit arsenal, comme son père avant lui. Batman sourit en pensant au fait qu’il se sentait bien dans la peau du Justicier de la Nuit que son père avait créé. En fait, son amour pour celui qui l’avait créé avait été une des raisons lors de ses débuts pour qu’il continue à être Batman. La passion et l’envie de Justice pour tous étaient vraiment venues bien plus tard… Mais trêves de pensées, pensa-t-il tandis qu’il avait sortit d’un de ses doigts une petite lame pointue qui lui permit d’ouvrir le verre et de se faire une ouverture pour descendre dans le bureau de Luthor. Il avait vérifié qu’il n’y avait pas d’alarmes ici : normalement, personne ne pouvait percer toutes les sécurités pour monter jusqu’ici. Jason sourit en descendant avec la discrétion de son père et la grâce de sa mère dans la pièce majestueuse du bâtiment : normalement, il ne devrait pas y avoir non plus d’adolescent habillé en kevlar qui patrouille dans les rues… Maintenant, il était dans la place, là où il voulait être. Le bureau était bien sûr très grand et dans les tons chauds et clairs. Joshua voulait apparemment donner confiance et sérénité à ceux qui venaient le voir, il voulait paraître accueillant. Encore une fois. Décidemment, c’était vraiment suspect, pensa Jason en s’approchant du meuble principal de la pièce : le bureau. C’était un bel objet en bois ancien, apparemment fait à la main et sur commande du propriétaire. Il donnait une grande impression de puissance et de majesté tandis que le fauteuil en cuir faisait plus penser à la douceur, en fait. Cela rappela à Batman les images des différents monarques lors de réceptions ou lors de procès : ils voulaient être montrés beaux, majestueux, doux et dignes de confiance. Comme Luthor, apparemment. Jason, lui, n’avait pas oublié de ses cours d’histoire les différents massacres perpétrés par ces monarques et leur égocentrisme… Le reste de la pièce était composé de deux portes : l’une à droite et l’autre à gauche du bureau. Il y avait aussi diverses plantes, une petite fontaine et deux canapés, l’un en face de l’autre et à côté des plantes et de la fontaine. Joshua s’était aménagé un petit endroit de calme et de sérénité dont il avait apparemment besoin pour se relaxer parfois. Jason ne pouvait que le comprendre, lui qui avait créé une annexe de la Bat Cave avec différents arbres tropicaux et un cour d’eau naturel. Il aimait s’y détendre et y dormir après des nuits agitées… Mais cela n’était pas le sujet. Le jeune homme repensa alors qu’il devrait demander à un des rares héros encore en activité comment il faisait pour ne pas penser à trente six mille choses à la fois quand il était en mission. Mais cela, ça serait pour demain. Au moment où il était là, il devait accomplir sa mission, qui était découvrir ce que Joshua Luthor cachait sous ses dehors d’homme trop sage et trop bon. Lentement, l’adolescent ouvrit le bureau de ses mains gantées pour faire sortir l’ordinateur de sa cible. Bien entendu, celui-ci était un modèle très évolué et nécessitait l’application de l’empreinte et de la voix de son propriétaire pour l’activer. Et bien entendu, Jason avait fait le nécessaire pour enregistrer la voix de Luthor et pour récupérer une de ses empreintes sur un verre lors d’une réception où ils s’étaient croisés. « Joshua Luthor. Activation et ouverture des derniers dossiers visités lors de la dernière connexion. » Batman avait mit une sorte de masque sur sa bouche et avait prononcé ces mots dedans, sa voix étant changée en celle de Luthor par un procédé compliqué qu’il ne comprenait pas vraiment. Une invention de son père, qui était beaucoup plus doué que lui en technologies. Jason était plus instinctif et artisanal, comme sa mère en fait. Après avoir posé son doigt avec l’empreinte digitale dessus sur le socle approprié, le jeune homme vit l’ordinateur s’ouvrir complètement et s’allumer avec une vitesse impressionnante. Quelques secondes à peine après avoir été allumé, le PC était déjà totalement prêt à être utilisé et les fichiers commandés par l’adolescent s’affichaient déjà. Le jeune homme commença alors à cliquer, à observer et à analyser ses trouvailles. Comptes de la société, OPA, estimations, chiffres, statistiques, mémos…rien de bien transcendant ou d’inhabituel. En fait, c’était du bêtement banal pour un ordinateur d’un PDG, et cela décevait un peu l’adolescent : avait-il fait tous ces efforts, tous ces exploits acrobatiques pour tomber sur des dossiers parlant de la possibilité d’achat de la filière Recherche et Développement d’Apple ? Soudain, alors qu’il pianotait depuis déjà une bonne dizaine de minutes, Batman tomba sur un dossier étrange. Un peu caché, un peu moins ouvert que les autres, son titre n’indiquait rien de bien étrange : « Projet OMAC ». Pour toute autre personne, cela aurait été seulement un énième projet de la nouvelle Luthorcorp pour faire plus de l’argent. Sauf que cela disait quelque chose à Jason…ce nom là, OMAC, cela ne lui était pas inconnu…il était sûr de l’avoir déjà lu ou entendu quelque part… Poussé par la curiosité, Jason double cliqua dessus et tomba sur quelque chose d’encore plus bizarre : l’écran disparut quelques secondes, il était entièrement noir, avant de revenir sous la forme d’un fond bleu clair avec écrit en gros OMAC dessus, et de deux petits lignes où on pouvait écrire dessus. A côté de ces lignes étaient écrits ces mots : « Nom du sujet » et « Informations recherchées sur le sujet ». Cela était de plus en plus étrange pour le jeune détective, surtout que tout cela était familier pour lui…où avait-il bien pu déjà lire ces quelques mots ? Où ? Pas au lycée, pas chez des copains, pas sur le web…où, alors ? Il n’y avait plus vraiment de possibilités, sauf si…sauf si… La lumière se fit alors dans son cerveau. Il se rappelait où il avait déjà vu ce projet, et ce que c’était : le projet OMAC était une ancienne création de son père où il avait gardé toutes les identités et faiblesses des méta humains de la planète, au cas où certains devenaient fous et qu’il faudrait les stopper, plus ou moins définitivement. Jason n’avait pu retrouver ces dossiers, mais son père en parlait dans le lexique du Bat Computer. L’adolescent s’était toujours demandé où ils étaient passés, et avait espéré que son père les ait détruits…apparemment, il se trompait… « Est-ce que ce fou a les données de mon père ? Ou est-ce que c’est autre chose ? » Batman n’avait pu s’empêcher de formuler ses pensées à haute voix. Il avait parfois l’habitude de procéder ainsi, cela lui faisait du bien d’entendre un léger murmure au lieu du silence dur qui pesait souvent lors de ses « visites ». Mais il ne s’attendait pas à entendre une autre voix… « Oui. » Jason voulut se retourner, mais il sentit alors à l’arrière de son crâne la froideur d’un canon de pistolet. Puis il entendit le déclic du cran de sûreté qu’on enlève. « Ce fou a les données de votre père, monsieur Wayne. » Le jeune homme déglutit discrètement alors. Il n’était pas dans la meilleure des postures… 
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#3
19/11/2005, 21h49
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oui j'ai vu ça à la relecture...
 en fait j'ai fais ça pour un anniversaire et je m'en suis rendu compte que après impression...heureusement elle a rien vu.  normalement y en a moins dans la deuxième partie. 
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#4
19/11/2005, 21h51
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Ouais en general tu as tendance a moins foutre d'adjectifs et de formules toutes faites de partout, ce qui est un bien, tu structures mieux au niveau des paragraphes, ca devrait beaucoup aider.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better.
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#5
19/11/2005, 21h52
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#6
19/11/2005, 21h55
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Au moins jusqu'au troisieme ou quatrieme paragraphe ou en general je commence a survoler a cause du too much cite plus haut, d'ou mes critiques amicales
 Je dis ca je suis pas pro, hein, mais je suis fan du truc qui s'il peut etre dit en une phrase ne devrait pas en prendre deux pour etre exprime, et j'ai la capacite d'attention d'une mouche sous acide.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better.
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#7
19/11/2005, 21h58
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#8
20/11/2005, 21h42
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Deuxième partie.
Jason sentait l’objet dur et froid sur l’arrière de son crâne, il sentait le canon de l’arme de Joshua Luthor contre lui. Lentement, il leva les mains et parla d’une voix calme, tentant de savoir où était son ennemi pour le désarmer le plus vite possible, une vieille technique apprise de son père et de James. « Qui êtes-vous ? - Allons…ne me dites pas que vous ne vous doutez pas de mon identité… - Luthor ? - En effet, Wayne. Puis-je vous appeler Jason et vous tutoyer ? Je n’ai jamais apprécié de vouvoyer ceux que j’apprécie et qui vont m’aider… - Tu peux me tutoyer, Luthor, mais pour le reste, je crois que tu peux oublier… - Vraiment ? Nous verrons cela… » Le jeune homme savait où était le propriétaire des lieux maintenant. Juste derrière lui, pile dans l’alignement de son corps. Un endroit assez stratégique pour tenir en joue quelqu’un : celui qui n’avait pas l’arme ne pouvait pas voir celui qui l’avait dans son champ de vision, et avait donc des difficultés pour pouvoir l’arrêter. Un piège parfait pour un homme ordinaire. Sauf que le jeune Wayne n’était pas vraiment une victime ordinaire… « C’est tout vu… » En un geste, Batman se retourna et posa sa main sur l’arme de Luthor. Dans son mouvement, le jeune homme donna aussi un crochet du droit en plein sur le menton de son ennemi. Dans un cri de douleur, Joshua tomba à terre tandis que son arme partait de l’autre côté de la pièce. Souriant intérieurement, Jason s’approcha lentement de son ennemi, quand il entendit encore une fois le clic habituel du cran d’arrêt d’une arme qu’on enlève, ce qui n’était pas vraiment bon signe. Il s’arrêta alors, attendant une réaction de la part de son adversaire ou de ceux qui le visaient. « Je ne ferais pas ça à ta place, Jason… » En souriant et en caressant son menton endolorit, Joshua Luthor se releva et Wayne pu alors le détailler. D’allure moyenne, il avait les cheveux courts et roux, tandis qu’un petit bouc égayait son visage. On lui aurait facilement accordé sa sympathie au premier regard, mais Jason avait rapidement comprit que l’habit ne faisait pas le moine. Lentement, Luthor s’approcha de Jason un sourire de pervers aux lèvres, et lui donna un violent coup dans le ventre. Alors que le coup aurait dû faire pas mal de dégâts dans le ventre de l’adolescent, celui-ci ne ressentit rien, étant trop bien protégé par son costume, qui ressemblait plus à une armure technologique. Mais vu qu’il était en mauvaise posture et que cela pourrait peut-être lui servir plus tard, l’adolescent se tint le ventre et fit comme si une douleur fulgurante parcourait son corps, sous le regard surprit et content de l’agresseur. « Mmh…je ne me pensais pas cette force… » En souriant de son apparente victoire et supériorité, le PDG de la nouvelle Luthorcorp fit signe à ses hommes d’escorter Batman vers une salle annexe au bureau. Celle-ci était assez petite, et composée uniquement d’une table en métal, de deux chaises en fer et d’une porte en face au fond de la salle. Une petite lampe nue éclairait doucement la pièce. En s’asseyant en face de Luthor, Jason se demandait comment sortir d’ici, et pourquoi cette pièce n’était pas sur les plans des lieux qu’il avait trouvés…Joshua avait apparemment des mystères aussi intéressants que l’étaient ceux de son cousin… « Bien, bien…je suis content de te voir, Jason…j’avais prévu depuis longtemps de te contacter, mais je n’avais pas encore eu le temps…tu sais ce que c’est, les affaires, les voyages…heureusement, tu es venu de toi-même…je t’en remercie vivement. - Ouais…j’adore faire plaisir, c’est ma passion… - C’est une bonne chose de vouloir rendre les autres heureux. Tu vas donc m’aider ? - Hein ? Aider un Luthor ? Plutôt mourir… » Joshua sourit en secouant la tête, et fit un petit signe à un de ses hommes. Celui-ci donna un coup de crosse de son arme dans le haut du dos de Jason, qui ne fit pas semblant cette fois d’avoir mal, tant la douleur était horrible dans son dos. Lentement, celle-ci passa dans tous ses muscles, tous ses nerfs, toutes ses veines pour paralyser entièrement son corps. L’adolescent mit quelques minutes à retrouver son état normal, à réguler à nouveau sa respiration et à pouvoir à nouveau regarder Luthor sans que ses yeux ne voient d’étoiles. « Je repose ma question…veux-tu m’aider ? - Nan… » Alors que Batman avait dit cela dans un souffle, le PDG refit le même signe qu’avant, et la même douleur revint chez l’adolescent, mais cette fois elle était située dans le bas du dos. Celui-ci émit un petit gémissement de douleur, et mit deux fois plus de temps à faire taire la douleur et à se faire obéir à nouveau par son corps meurtri. « Veux-tu m’aider ? - Mais à quoi ??? Tu me fais frapper alors que je ne peux répondre à ta question ! » Jason avait dit cela avec le peu de forces qui restaient en lui, et Joshua sourit et parla alors calmement en se levant de sa chaise, faisant des tours réguliers autour de la table. « Bien…je désire que tu m’aides, Jason. Ton père était l’adversaire de mon cher cousin qui a tant jeté le discrédit sur ma famille, mais ils n’étaient pas autant ennemis que le fut ce cher Lex avec l’extraterrestre. A cause de Lex, la honte, le déshonneur et le crime furent jetés sur notre nom, celui des Luthor. Je ne peux accepter cela, je pense que tu me comprends, vu que tu as repris le patronyme de ton père et ses activités. - Mmh…oui… » Lentement, Jason fit glisser un petit couteau qui était caché dans un de ses gants vers sa main. Même si les deux hommes de Luthor étaient dans son dos, ils ne pouvaient tout voir et il espérait que cet état dure quelques instants encore pour avoir le temps de préparer un plan. « Mais ce n’est pas totalement de sa faute. Bien sûr, je ne rejette pas le fait qu’il ait été totalement fou et qu’il ait fait énormément de mal au monde, mais ce n’était pas entièrement de sa faute. Le fait qu’il existe des métas humains, des super héros, des êtres doués d’une puissance de feu supérieure à celles de la majorité des pays du monde…c’est cela le responsable. Le fait que l’homme ne soit plus maître de son destin…c’est ça, au fond, qui est responsable des agissements de Lex. Il pensait que les hommes devaient se protéger de ceux qui se disaient leurs protecteurs, il pensait que l’homme devait être seul à décider de son avenir. Il n’avait pas tout à fait tord… » Wayne avait maintenant son couteau dans la main droite, mais il attendait d’en savoir plus sur les projets de Luthor pour se mettre en action. Il sourit même intérieurement en voyant que les méchants expliquaient toujours leurs plans aux héros…rien ne changeaient vraiment, en fait… « En effet, les protecteurs sont là pour veiller sur les humains, pour les surveiller…mais qui nous protége des protecteurs ? Qui les surveille ? Personne, nous sommes à leur merci, nous sommes en attente de leurs bon vouloir… Lex le savait, et c’est pour cela qu’il a tant voulu vaincre le plus emblématique d’entre eux, Superman…et c’est pour cela qu’il a tant été affronté et vaincu par la majeure partie des anciens métas : ils avaient peur de lui, et voulaient à tout prix le faire taire…d’ailleurs, Lex n’était pas le seul à penser cela…ton père, d’ailleurs il… - Quoi ?! » Jason avait failli en perdre son couteau. Que disait ce dingue ? Qu’est-ce qu’il osait dire ou même laisser penser sur son père ?! « Je comprends ta surprise…mais oui, Jason : Bruce Wayne, le grand Batman, n’avait pas une totale confiance en ses collègues. Il avait créé un protocole de combat qui aurait servit à arrêter chaque méta humain sur la Terre si cela s’était avéré nécessaire. Dans ces protocoles, il y avait les noms, faiblesses, forces, pouvoirs, histoires et origines de chaque méta humain qu’il a rencontré, c'est-à-dire tout le monde. Avec cela, il aurait pu faire ce qu’il voulait. - Mais…mais… » Le jeune homme n’arrivait pas à comprendre ce que disait Joshua. Est-ce que c’était vrai ? Est-ce que son père était assez paranoïaque pour faire cela ? Est-ce qu’il avait autant si peu confiance en ses collègues pour douter d’eux au point de prévoir comment les tuer ? Non…c’était impossible…son père ne pouvait avoir été ainsi… « Je sais, c’est dur à accepter…mais tu vois, la menace que ton père voulait éviter, et bien elle n’est pas totalement morte…bien sûr, les métas humains de son époque ont soit disparus ou ont été remplacés, mais leurs successeurs sont très liés aux anciens…grâce au OMAC Project de ton père, que j’ai retrouvé dans un vieux terminal abandonné de la JLA, nous pourrions les arrêter, Jason…pour venger la mémoire de Lex…en l’honneur de ton père…qu’en dis-tu, Jason ? Veux-tu poursuivre la voie de ton père ? Veux-tu rendre la planète à ses vrais habitants ? Veux-tu sauver le monde de ces monstres surhumains ? » Batman ne savait que penser…ces déclarations étaient comme des coups de massue pour lui…comme était-ce possible ? Pourquoi son père avait-il fait cela ? Voulait-il vraiment arrêter les super héros ? Mais pourquoi ??? Bien sûr, Jason savait que le premier Batman n’avait jamais été très confiant dans les métas humains, mais en général ils avaient été…ils avaient été, pensa-t-il ? Le jeune homme n’avait que rarement entendu parler de soirées amicales entre son père et les autres…peut-être que l’homme devant lui avait raison…peut-être que son père se méfiait vraiment des métas humains… Luthor lui offrait la possibilité de suivre la voie ouverte par son père, de remplir une des peut-être dernières volontés de son paternel…il lui offrait la chance de devenir vraiment Batman, le Justicier et protecteur des innocents…quelque soit la menace… L’adolescent soupira et regarda l’homme devant lui. Il semblait sympathique et calme…l’inverse de ce que semblait avoir été Lex Luthor selon les archives de la JLA et de Bruce Wayne…peut-être…peut-être qu’il disait vrai…peut-être que les super héros devaient disparaître…les humains étaient assez grands pour se débrouiller seuls…non ? Ils n’avaient plus besoin de protecteurs surhumains…c’était l’idéal de son père… « Alors ? Tu as décidé ? - Oui…j’ai réfléchi…les hommes peuvent maintenant décider d’eux-mêmes…nous pouvons régler nos problèmes seuls…et nos problèmes, ce sont les métas…il faut les arrêter… » Joshua Luthor afficha alors un énorme sourire de satisfaction : il avait réussit…il avait réussit ! En gagnant à sa cause le nouveau Batman, il réussirait à venger son cousin et à rendre à l’espèce humaine son indépendance perdue…ensemble, ils allaient changer le monde…un monde qui n’aurait d’autre choix après que de les acclamer, bien évidemment. Les hommes du PDG firent quelques pas en arrière, libérant ainsi d’un poids le jeune homme toujours assit sur sa chaise. « Viens, lèves-toi…du travail doit être fait, maintenant… » Wayne se leva et sourit. Les deux hommes de Luthor allaient lentement vers la sortie en rangeant leurs armes sur leurs dos, tandis que leur patron était aux côtés de l’adolescent, souriant toujours de son air victorieux. « Oui… » La voix de Batman était assez grave et étrange, comme inhumaine…les trois personnes présentes furent surprises par ce ton glacial, et se tournèrent toutes vers lui. « Du travail doit être fait…mais pas celui que tu penses… » D’un geste, Jason lança son couteau vers la lampe nue qui explosa sous le choc, rendant la pièce totalement obscure. Puis, il n’y eut plus aucun son…on n’entendait plus rien, excepté les lourdes respirations des hommes de Luthor et de la sienne…lentement, la peur s’instillait en eux… Joshua Luthor ne comprenait rien. Quelques secondes auparavant, Wayne venait de lui dire qu’il était d’accord avec lui, et là il semblait vouloir l’arrêter, le neutraliser…mais pourquoi ? Il était d’accord, avant…c’était illogique et le jeune PDG ne comprenait rien à l’attitude de l’adolescent…puis la solution fut évidente… Lorsque les bruits de coups et de gémissements vinrent à ses oreilles, il n’eut plus besoin de chercher… des gémissements…des bruits sourds…le son des corps inconscients et vaincus qui tombent à terre…l’envie de fuir…la peur du noir…la peur…Batman…Batman était là et usait de son pouvoir sur ses victimes… « Joshua… » Le PDG tenta d’atteindre les portes pour sortir, mais sans visibilité, il tâtonna contre le mur…et voila qu’une voix étrange…qu’une voix inhumaine…qu’une voix d’Outre Tombe…qu’une voix qui accompagnerait chacun de ses cauchemars se fit entendre, lui donnant une horrible chaire de poule qui ne s’effacerait pas avant quelques jours et nuits d’angoisse… « Joshua…ne pars pas…nous n’en avons pas fini… » Le son semblait diffus…comme si il était partout et nulle part à la fois…Luthor ne savait pas où était Jason…mais il savait qu’il était là…il était avec lui… Joshua était chez lui…il était le roi dans la nuit, et il s’en rendait compte…mais trop tard…beaucoup trop tard pour espérer s’en sortir… « Mais…mais…tu disais être d’accord avec moi ! Tu disais qu’il fallait les détruire ! Qu’il fallait suivre l’idéal de ton père ! » Une douleur horrible apparut alors dans son ventre après avoir tenté de comprendre l’attitude de Jason. Luthor entendit alors un petit rire à ses oreilles, et sentit un poing ganté rencontrer son nez dans une explosion de sang et d’os détruits par le choc. Lourdement, l’homme roux fit une sorte de salto arrière et retomba lourdement sur le sol, se cassant une côte au passage. Il sentit alors un énorme poids tomber violemment sur son torse, et entendit alors de glaciales et étranges paroles prononcées contre son oreille droite…la peur revint encore plus forte à chaque syllabe prononcée vicieusement… « Tss…connais-tu si mal les Wayne, Joshua ? Mentir est une seconde nature pour nous, voyons…depuis toujours, mon père et moi-même faisons croire au monde que nous sommes des playboys, et c’est faux…mentir est presque un réflexe pour nous…mais tout ce que j’ai dis avant n’est pas faux : l’idéal de mon père doit être suivit et je donnerais ma vie pour cela, mais tu n’as rien compris à ce que désirait vraiment Bruce Wayne…mon père veut que les crimes s’arrêtent, il veut que les criminels soient punis…il veut que les innocents soient protégés…et je désire la même chose… Les métas humains sont nécessaires pour vaincre les grandes menaces qui veulent la fin de la Terre, imbécile…ils sont là pour être acclamés, aimés…ils sont là pour empêcher l’opinion publique de se pencher sur les petits criminels, sur ces rats qui restent de mon ressort…si tu n’as pas compris que j’aime ce que je fais, que c’est ma vie et que je continuerais jusqu'à ma mort, tu n’avais aucune chance de me convaincre… Je vais partir…je crois que je t’ai fais un peu d’effet, non ? Mais je te préviens, Joshua…je te surveille, maintenant…ton ordinateur va être saisit…analysé…détruit…mais si j’apprends que le OMAC Project est de retour…si j’apprends que tu veux continuer ton rêve dément…si j’apprends que tu veux lancer ta guerre contre les super héros…je serais là…je serais toujours là…à attendre…tapit dans l’ombre, dans le noir…à attendre que tu sois seul…que tu fasses une erreur…que tu te sentes en sécurité…et quand cela arrivera, car ça arrive toujours, je frapperais Joshua…et je frapperais si fort que jamais tu ne t’en relèveras… » Un genou pointu vint se loger dans le ventre de Luthor avant que celui-ci ne sente Jason se relever de son torse. Joshua ne bougea pas alors : il avait trop mal…trop peur… Peur que Batman soit encore là… Peur que son pire cauchemar ne l’attendre encore pour frapper… Peur que ce qu’il disait soit vrai… Peur d’ouvrir les yeux pour découvrir que jamais il ne serait de la trempe de son cousin et que jamais il n’arriverait à vaincre Batman, lui aussi héritier d’un nom et d’une mission qui avaient décidés avant sa naissance ce qu’il devait devenir…ils auraient pu être frères dans un autre monde, ils auraient pu faire de merveilleuses choses ensemble…mais l’Histoire en avait décidé autrement pour les Wayne et les Luthor…ils ne seront alors que des ennemis acharnés…à jamais…et pour toujours…
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#9
21/11/2005, 05h01
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. 
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