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Vieux 03/02/2004, 00h06
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Niglo change la caisse du Fauve
Il y a 20 ans : Février 1984



Février 1984 fut un mois faste pour les éditions Lug. Pas moins de deux classiques parmi les publications du mois.

Le premier, c’est la mini-série Serval, qui inaugure la collection Un Récit Complet Marvel. Faut-il rappeler l’intrigue ? Sans nouvelle de Mariko Yashida, qu’il a rencontré dans Uncanny X-Men #118 (in Spécial Strange n°22) et dont il est tombé amoureux, Serval se rend au Japon, où il découvre que la jeune femme a été contrainte par son père, Lord Shingen, d’en épouser un autre. Shingen, qui avait disparu depuis des années, est en réalité l’un des principaux parrains de la pègre japonaise, et avec l’aide de l’organisation criminelle baptisée la Main, il va tenter par tous les moyens d’éliminer Serval. Ce dernier croisera sur sa route Yukio, une aventurière dont il ne saura pas si il doit la traiter en amie ou en ennemie.
Serval avait acquis une notoriété certaine à partir de l’arrivée de John Byrne sur les X-Men, c’est avec cette mini-série qu’il va devenir l’un des personnages les plus populaires de la franchise Marvel. Claremont fournit un scénario classique mais d’une efficacité imparable, et Frank Miller, passionné par le Japon, s’en donne à cœur-joie. Seul le choix de Joe Rubinstein à l’encrage paraît discutable.
Il est à noter toutefois que cette première édition a été amputée de près d’une dizaine de pages. Une censure regrettable que Sémic corrigera en 1990 en rééditant l’intégralité de la série dans sa collection Privilège (repris en 1998 par les éditions Béthy dans leur collection Comics Culture). (Wolverine #1-4, par Claremont, Miller & Rubinstein).

L’autre événement du mois, c’est la traduction du graphic novel ‘Dieu crée, l’homme détruit', troisième album des X-Men à paraître (réédité récemment en librairie par Marvel France).
Claremont y reprend un thème qui constitue le fond de commerce de la série quasiment depuis ses origines : l’opposition humains/mutants. L’adversaire des X-Men se nomme William Stryker, prédicateur qui, en plus de prêcher la parole divine, accuse les mutants de représenter une menace mortelle pour le reste de l’humanité. Il a également formé une milice, les Purificateurs, chargée d’éliminer les mutants. Face à cette menace, les X-Men devront s’allier à leur ennemi juré, Magneto.
Dieu crée, l’Homme détruit est un incontournable de la mythologie mutante. C’est également un récit de qualité, quoiqu’un peu verbeux, qui a été imité à maintes reprises depuis. Stryker est un personnage intéressant, car intègre malgré sa folie mystique. Le public américain aura sans doute été davantage sensible à ce personnage que les lecteurs français, les télévangélistes tels que Stryker étant légion sur les chaînes U.S.
L’album aura également permis de faire éclater au grand jour le talent de Brent Anderson, dont le style tranche avec celui des dessinateurs qui l’ont précédé sur les X-Men – celui dont il se rapproche le plus étant probablement Neal Adams. Vingt ans après, ce graphic novel mérite que l’on s’y replonge. (X-Men : God loves, man kills, par Claremont & Anderson).

Dans Nova n°73, John Buscema fait son retour sur les Quatre Fantastiques, dans un récit à la mesure de son talent, opposant Galactus au Maître de l’Evolution. Pour assister au duel à mort entre les deux géants, il faudra patienter jusqu’au mois prochain, mais en attendant l’action ne manque pas. A la recherche d’une planète pouvant assouvir la faim cosmique de Galactus, Red et Ben atterrissent sur un monde dont le leader est Torgo, autrefois rencontré lorsque la Chose et lui furent transformés en gladiateurs du futur par les Skrulls (Fantastic Four #91-93, in album Les Quatre Fantastiques n°12 et 13, L’Homme-Taupe et Les Jeux du cirque). De son côté, Johnny Storm débarque sur une planète médiévale où les choses ne sont pas forcément ce qu’elles semblent être. Et l’Invisible est dans une position encore plus périlleuse, coincée sur un astéroïde sans vie. Tout cela pour sauver les quatre milliards d’habitants de la Contre-Terre. Stan Lee peut être fier de Roy Thomas. (Fantastic Four #173-174, par Thomas, John Buscema & Joe Sinnott).
Dans ce numéro se conclut l’affrontement opposant Spider-Woman à Vipère. Malgré un virage vers le surnaturel moyennement convainquant, Chris Claremont n’élude pas les réponses aux questions qu’il a soulevées dans les épisodes précédents concernant les relations entre les deux femmes. (Spider-Woman #44, par Claremont & Leialoha).
Episode spécial pour Peter Parker… alias l’Araignée, puisqu’il s’agit du soixante-quinzième de la série US. Demi-épisode spécial devrais-je plutôt dire, ce numéro de Nova ne comprenant que les dix-neuf premières pages de cet épisode double. Les débuts de la guerre des gangs entre le Hibou et le Docteur Octopus n’étaient que modérément intéressants, mais le récit gagne ici en intensité. D’abord grâce au retour de la Chatte Noire, que l’on croyait morte (ou plus exactement : que les lecteurs américains croyaient morte. L’épisode de sa disparition, paru dans Amazing Spider-Man #227, n’étant à l’époque pas encore paru en France – il paraîtra seulement un an plus tard, dans Strange n°184. C’est malin.) Réussi également grâce à un combat assez spectaculaire entre Spider-Man, la Chatte Noire et le Docteur Octopus. Un Octopus plus cinglé que jamais, une folie que rend étonnamment bien Al Milgrom. (Spectacular Spider-Man #75, par Mantlo, Milgrom & Mooney).
Ce demi-épisode est suivi d’une courte histoire dans laquelle un chanteur folk sur le retour monte une arnaque foireuse pour s’attirer les bonnes grâces du public. Hélas pour lui, il tombe sur l’Araignée. (Amazing Spider-Man Annual #11, par Edelman, Romita Jr. & Milgrom).

Encore un demi-épisode pour l’Araignée (décidément…), cette fois dans Strange n°170. Où il se confirme qu’après l’évasion de l’Homme-Sable et du Piégeur, les Terrifics sont officiellement reformés, avec dans le rôle du quatrième membre, le personnage mystérieux que l’on retrouvait aux côtés du Sorcier dans l’épisode précédent : Llyra. Si ce nom n’est pas familier aux fans de Spider-Man, il l’est sans doute davantage à ceux de Namor, puisque Llyra est la meurtrière de Lady Dorma (in Sub-Mariner #37, mai 1971 ; en France in Submariner n°8, avril 1978). C’est donc sans surprise que l’on voit débarquer à son tour dans ce récit le Prince des Mers, à la recherche de son ennemie. (Amazing Spider-Man #214, par O’Neil, Romita Jr. & Mooney).
Encore O’Neil au scénario, mais cette fois bien moins inspiré, pour la suite de la partie d’échecs grandeur nature que joue Iron Man. Après le Fou et le Cavalier, ce mois-ci : la Tour ! En l’occurrence un nabot affublé d’un costume grotesque, tout fier des pièges qu’il a tendu à Iron Man – du genre un poids de trois tonnes qu’il lui fait tomber sur le crâne… je me demande jusqu’à quel point O’Neil est sérieux, et s’il ne s’agirait pas plutôt d’un hommage déguisé aux Monty Pythons. Donc le vengeur doré, serviable, enchaîne les pièges, tout en recherchant Rhodey, ligoté quelque part sous terre en compagnie d’araignées au venin mortel. Soupirs… (Iron Man #165, par O’Neil, McDonnell & Mitchell).
A l’inverse, Daredevil se porte toujours aussi bien. L’épisode du mois conte en une succession de scènes toutes aussi réussies les unes que les autres le retour du Caïd aux affaires. Ses anciens lieutenants qui ont tenté de l’éliminer sont définitivement mis hors-circuit, le meurtrier de sa femme est châtié, et Daredevil se révèle impuissant à enrayer ses plans de conquête de la pègre. Son prix de consolation sera le Tireur. A noter que deux pages ont disparu de cet épisode. L’une où le Caïd reçoit une balle à bout portant avant de massacrer à mains nues Lynch, le responsable du sort de Vanessa, l’autre où le Tireur refait le portrait de DD à coups de brique. C’est moche, mais on aura bien pire par la suite. (Daredevil #172, par Miller & Janson).
Enfin Rom poursuit sa plongée au cœur des ténèbres et du surnaturel, et se trouve cette fois au British Museum où il doit empêcher le retour à la vie d’une sorcière égyptienne (en réalité un Spectre Noir dont le vaisseau s’est abattu à proximité des pyramides quelques millénaires plus tôt). A ses côtés on retrouve Tchang Shi (déjà aperçu le mois dernier) et toute sa bande. Le scénario est classique, mais visuellement le travail d’Akin et Garvey sur les crayonnés de Sal Buscema fonctionne toujours aussi bien. (Rom #39, par Mantlo, Sal Buscema, Akin & Garvey).

Ce mois-ci encore, Titans est la revue la moins intéressante publiée par Lug. Ce soixante-et-unième numéro s’ouvre sur un épisode de La Guerre des Etoiles banal bien que correctement réalisé. Dans un premier temps, les rebelles utilisent les chasseurs taï récupérés dans l’épisode précédent pour lancer un raid sur un avant-poste de l’Empire. Puis Luke accompagne la jeune et jolie Shira sur la planète natale de celle-ci, où ils sont attaqués par une tribu nomade alliée à l’Empire. Beaucoup d’action, peu d’imagination. (Star Wars #60, par Michelinie, Simonson & Palmer).
Il en est de même pour Mikros, où les péripéties s’accumulent sans que l’histoire ne s’avère intéressante pour autant. Mikros et Crabby réapparaissent, Saltarella et le Comte de Montségur disparaissent. Le côté rocambolesque du récit plaira à certains, les autres sont priés de prendre leur mal en patience.
Encore un cran en-dessous, Dazzler, cette fois confiée à une équipe intérimaire composée de Steve Grant et Marc Bright. Qui s’avèrent incapables de relever le niveau et nous offrent une histoire banale à pleurer de fan psychopathe. Triste à lire. (Dazzler #25, par Grant, Bright & Bulanadi).
C’est donc vers les Nouveaux Mutants qu’il faut se tourner pour trouver de quoi satisfaire nos appétits de lecteur. Encore que cet épisode ne soit pas inoubliable. Danielle Moonstar est agressée dans sa chambre, en pleine nuit. Mais personne, y compris le professeur Xavier, ne la prend au sérieux, et elle même se met à douter. Jusqu’à ce que l’on découvre le responsable : un Brood. L’intrigue est passablement confuse – en particulier sa conclusion – d’autant plus que trois pages ont été supprimées par Lug. Cette version française ne nomme jamais l’extraterrestre (les épisodes d’Uncanny X-Men où débutent les Broods sont alors encore inédits), et le passage où il explique qu’il compte féconder les mutants afin de créer une armée capable de conquérir la Terre a disparu. Et surtout, la conclusion de cette histoire, parue en VO dans Uncanny X-Men #167, où l’on découvre que le Brood est en fait le Professeur X infecté, ne paraîtra en France que deux ans plus tard (in album Les Etranges X-Men n°8, Vivre libre ou mourir). (New Mutants #3, par Claremont, McLeod & Gustovich).

Spidey n°49 s’ouvre sur la conclusion de l’affrontement entre les X-Men et le Fléau. Privés des conseils du Professeur X, toujours dans le coma, les X-Men reçoivent l’aide du Docteur Strange, qui envoie Cyclope et Strange Girl dans le cosmos écarlate chercher le rubis sacré de Cyttorak, seul moyen de défaire le fléau. Cette période des X-Men est certainement la plus médiocre qu’ait connu la série originale, cet épisode ne fait pas exception à la règle. (X-Men #33, par Thomas, Roth & Tartaglione).
Faute de troisième série régulière (ce sera pour avril), Lug bouche les trous du sommaire avec ce qu’il peut, en l’occurrence un annual de Marvel Two-In-One. La Chose s’y associe à Flèche Noire (après deux ou trois échanges de baffes malencontreuses) pour affronter Graviton. C’est la deuxième apparition seulement du personnage, créé par Jim Shooter & Sal Buscema dans Avengers #158-159. On retrouve ici également le personnage de Judy, la jeune femme que Graviton poursuivait de ses assiduités lors de son affrontement contre les Vengeurs, et qu’il kidnappe une nouvelle fois. Mais suite à sa première défaite, Graviton souffre d’amnésie partielle, et surtout contrôle de moins en moins ses pouvoirs, à tel point qu’il se transforme en une créature dont la densité est telle qu’elle fait de lui une sorte de trou noir humain. L’épisode est interrompu alors que le Chose se trouve en fâcheuse posture. (Marvel Team-Up Annual #4, par Brodsky, Michelinie, Craig, Budiansky & Patterson).
Et si ?.. revisite l’un des plus dramatiques évènements de la vie du Tisseur de Toile : la mort de Gwen Stacy. Et si l’Araignée était parvenu à la sauver ? Cet épisode est très lent à se mettre en place. La première partie rappelle les circonstances du drame, puis on découvre enfin comment Gwen aurait pu être sauvée. 16 pages plus loin, le récit n’est guère allé plus loin. Mais comme Gil Kane est au crayon, on prend son mal en patience. (What If ? #24, par Isabella, Kane & Giacoia).

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