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Delcourt a eu du nez et va se faire des couilles en or !
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Mille bombardes ! Les trésors de la flibuste c'est fait pour les vieux matelots et pas pour les espèces de canassons à tête hippopotame gaulés comme du purin ! |
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Lost Girls, je l'ai depuis un petit moment dans sa version originale dans ma bibliothèque, mais je n'arrive pas à le lire. Je ne sais pourquoi, j'ai goûté au premier chapitre l'an passé, alors que je partageais un appartement avec un autre homme. J'y vois la cause principale de mon blocage, car il s'agit bien d'un gestalt psychologique, je ne trouve pas d'autres explications à cette non-lecture d'une œuvre d'Alan Moore.
Mais je dois le dire, cette critique, juste et bien écrite comme à l'accoutumée, me donne envie de reprendre le premier volume, d'allumer une bougie, d'instaurer dans ma chambre une ambiance gingembrée, et de me laisser gagner par la mélancolie érotique de cet ouvrage. Merci, Mr Gumby! |
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sauf que ce n'est pas érotique mais bien pornographique, et que des hommes s'y enculent, oui tu peux effacer ton message.
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johnkeats.space-blogs.com |
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Dites les gars, on avait dit pas de gros mots comme gestalt !
Comme j'ai zéro comics frais dans ma hotte cette semaine, vous avez droit à une petite Belle Histoire. On ne peut raisonnablement pas enquiller les chef d'œuvres comme ça nonchalamment. Ce serait un manque de tenue impardonnable. Donc aujourd'hui après l'immense lost girls, je vous propose un petit truc tout à fait dispensable, sympathique sans plus, réservé aux gens qui, comme moi, aime assister à l'épanouissement graphique de dessinateurs. Il s'agit de De:TALES tales from urban Brazil, un recueil des premiers travaux des jumeaux brésiliens Fábio Moon et Gabriel Bá paru chez Dark horse en juin 2006. Les gens dont c'est le métier vous en réclameront 14,95 $. Avant Casanova première saison/Umbrella academy pour Gabriel et Casanova seconde saison pour Fábio, l'editor Diana Schutz avait permis aux deux zigues de publier leur premier bouquin aux états-unis. Ce joli petit fascicule de 112 pages en noir et blanc propose une douzaine d'histoires alternativement à quatre mains ou en solo. Le format et la couverture sont très élégants et en font un must de la lecture chic en transport en commun. De plus le papier est d'une qualité rare chez nos amis d'outre-atlantique, ce qui permet de rendre justice au bel encrage avec plein d'aplats noirs des deux frangins. Du côté des histoires, rien de très ébouriffant mais c'est assez varié et le ton est au réalisme magique à tendance autobiographique. Mon côté fleur bleue me fait apprécier les charmantes petites rencontres romantiques qui ponctuent la compil. On notera également un petit exercice de style assez pertinent. Reflections I et II sont deux fois la même histoire de fêtard croisant ses doubles des futurs possibles dans les toilettes d'un rade mais chacune est dessinée par un des deux frères. A vous de jouer au jeu des sept erreurs et de qui a votre préférence. Cependant mon histoire préférée du lot reste, le touchant happy birthday, my friend où une bande de potes ressuscite leur ami à l'occasion de son anniversaire. Pour les dessins, on connait le talent des deux zigues. C'est amusant de voir leurs traits en pleine maturation qui manquent encore un peu d'assurance mais qui restent dans l'ensemble fort plaisants. Allez je me mouille en disant que ma petite préférence va au style un peu plus nerveux, moins rond, de Gabriel même si son jumeau n'a pas à rougir de la comparaison. Je dois tout de même avouer que l'ensemble laisse un sentiment un peu mitigé. Le talent est certes là, mais il y a aussi pas mal de maladresses et les récits ont tous plus ou moins un petit côté empesé, un peu sur-écrit. On sent qu'ils ont envie de bien faire mais leurs intentions sont un peu trop lisibles à mon goût. Vous êtes donc prévenu. Ce n'est pas le bouquin que vous jetterez à la face de vos amis et leur ordonnant de cesser toute vie sociale pour le lire mais juste un petit témoignage sur deux artistes en construction dont j'ai finalement pris autant plaisir à voir les défauts que les qualités.
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L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
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C'est un peu étrange de poster une chronique en ce moment de mid-life crisis buzzienne. Après une pause de trois mois pour cause de lassitude engendrée par une bête surenchère avec moi même dans le temps passé sur les strips habillant mon baratin, revoici donc une nouvelle belle histoire qui tombe bien ou pas. Je ne sais pas trop en fait.
Allez, on dirait que cette chronique serait si belle et si pure qu'elle allégerait nos âmes et sauverait nos CODEVI. Mouaif... Avouez que, comme moi, vous ne pouvez pas résister à une BD ayant en couverture un type tenant un cric ensanglanté. Sur ce constat simple et édifiant, je me suis illico procuré le graphic novel Nixon's pals écrit par Joe Casey (le gars qui a écrit Wildcats 3.0, Milkman Murders et Godlands) et dessiné par Chris Burham (un barbu aimant les doritos). C'est sorti chez Image en avril 2008 et on peut en devenir propriétaire de ses 120 pages contre 12,99$. Nixon Cooper a vraiment un boulot pourri. Il est « parole officer » (contrôleur judiciaire chargé des libérations conditionnelles ?) de super-vilains dans un Los Angeles alternatif. En plus, il a la vie de couple qui va avec puisque que sa femme le cocufie avec Black Eye Pete, un branleur aux pouvoirs inquiétants. Ajoutez à ça une propension à se faire régulièrement laminer la tronche et un sommeil perturbé par d'atroces cauchemars et vous obtenez un bon loser en règle. Le niveau d'emmerdes monte encore d'un cran quand il apprend fortuitement qu'un de ses « protégés » risque de replonger pour un contrat d'arrêt définitif des fonctions vitales d'un quidam. Casey développe autour de ce schéma prometteur une intrigue policière classique mais tout à fait réjouissante. L'intrigue se déplie sans temps mort, avec une pelletée de dialogues savoureux et un bon dosage d'humour, de violence et de moments spectaculaires. La grande réussite du truc étant de parvenir à insuffler la petite dose d'humanité nécessaire à la crédibilité de cette improbable galerie de personnages. De Nixon, le perdant droit dans ses bottes à Sutter Kane le tueur dans l'impasse en passant par Alchema, la stripteaseuse aux doudounes bipolaires, Casey a le don de rendre chacun vivant en deux cases et trois phrases. J'en passe d'ailleurs pas mal pour vous garder le plaisir de la découverte. Tout n'est pas toujours d'une grande subtilité mais ça a fonctionné pour moi et le récit contient juste la dose d'idées sympathiques pour maintenir le rythme jusqu'au bout. Côté dessin, Burnham assure plutôt. C'est classique, un peu chargé parfois mais c'est dynamique, les expressions sont bonnes et les décors plutôt soignés. On regrettera juste une colorisation en grisé assez vilaine qui ne rend pas vraiment justice au bidule. C'est donc un bon petit graphic novel qui ne révolutionne rien mais qui fait son boulot grâce surtout à une gestion épatante de ces nombreux personnages. Ha, j'allais oublier. Il y aussi un couple de catcheuses atomiques et un making-of sympatoche en fin d'album.
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Goddamn boots.
Lu Nixon's Pal. Sympatoche.
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La liste des comics sur lesquels j'ai bossé chez MARVEL. |
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Cette ambiance bordélique me fait penser au Hard Boiled de Darrow et Miller
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Mille bombardes ! Les trésors de la flibuste c'est fait pour les vieux matelots et pas pour les espèces de canassons à tête hippopotame gaulés comme du purin ! |
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C'est valable pour la couv mais pas du tout pour l'intérieur. Dommage !
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L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
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J'ai beaucoup aimé cet OGN, tendu comme un slip, drôle, classique dans l'écriture, avec des trouvailles qui font mouche (mais j'adore Joe casey), plutôt bien dessiné, violent, sexy, et jouissif sur la fin. Comme Mr Gumby, en gros, avec une insistance particulière sur Alchema.
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Mince j'ai l'impression que Casey fait partie des auteurs à surveiller et qu'il commence à avoir quelques mini très intéressantes au compteur.
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman |
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tte comparaison avec hard boiled est dangereuse : à mon avis, on ne reverra pas un tel ovni de sitôt ! |
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Dans le genre extrêmement détaillé dans le défonçage de tronche et les explosions en cascade faisant gicler dans tous les sens des briques, Juan José Ryp n'est pas mauvais non plus.
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Je ne sais pas trop si je dois m'en inquiéter mais ça fait deux fois que je commence à écrire un truc sur Skreemer de Milligan, et Dillon et que cette rubrique sombre dans les limbes pendant des mois. Il y a un truc avec ce bouquin qui fait que je m'en sors pas mais je ne sais pas trop quoi...
Du coup, j'esquive et je vous cause de l'épatant troisième volume chez çà et là des aventures d'Alec MacGarry, alter ego d'Eddie Campbell. Je vous avais déjà écrit tout le bien que je pensais des premiers tomes ici et là. Alec, comment devenir artiste est à la fois stylistiquement et graphiquement la suite directe des volumes précédents et en même temps quelque chose de franchement différent. Les épisodes de la vie de Campbell restent la norme mais ils se retrouvent ici «perturbés» par l'explosion éditoriale des Graphic Novel dans le petit monde de la BD anglo-saxonne des années 80. Les arrivées successives et tonitruantes de Maus, Watchmen et Dark Knight et leurs conséquences sont décrites longuement dans le volume. Du coup, si l'on suit des événements importants de la vie de Campbell (la rencontre avec sa femme, la naissance de leur premier enfant, son départ en Australie), ils se retrouvent dilués dans la description de ce qui a secoué le microcosme BD anglais en cette décennie et de longues digressions sur l'Art en général et la BD en particulier. Attention, la narration de Campbell reste toutefois très personnelle et le ton mélancolique et caustique qui caractérisait les premiers tomes reste valable. Ce qui donne un caractère tout à fait unique à cette peinture passionnante d'une période charnière. Ces événements se font d'ailleurs un écho parfait des doutes et des difficultés de Campbell à construire son œuvre et donc à devenir artiste. L'amateur d'anecdotes diverses et croustillantes y trouvera largement son compte. La tafiole sensible dans mon genre sera émue par la très touchante description de la relation entre Campbell et Moore et pleurera toutes les larmes de son corps lors de l'évocation pathétique du destin tragique du quatrième tome de Big Numbers. En restant fidèle à sa démarche tout en élargissant le propos, Campbell réussit une BD riche et captivante à laquelle tout fan de BD anglosaxonne se doit de jeter un oeil. De toutes façons, un livre contenant la phrase «le premier signe que l'on peut y gagner de l'argent [dans le monde de la BD] sera le costume blanc d'Alan Moore*» ne peut être qu'indispensable. P.S. : J'ai oui dire qu'en 2009 devrait sortir un Life size omnibus chez Top shelf regroupant les quatre volumes et plein de boni.
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Le monde est au bord du gouffre. Les gens brulent leur livret A et vendent leurs enfants pour payer les traites de leur 4x4. Et comme si tout ça ne suffisait pas, Buzz manque cruellement de chroniques en ce moment. C'est pourquoi, je me suis dit qu'il était temps de me fouetter les fesses et d'essayer d'être un peu plus régulier dans mes contributions. Je vais donc essayer de maintenir le rythme : une semaine chronique de pile / une semaine belle histoire. Si je tiens jusqu'à Noël sans exploser, ça devrait rouler pour la suite.
En plus, avec ce timing de renard, je me sens aussi excité qu'un profiteur de guerre et je vais enfin niquer leur tronche au top 50 à Papi Nixou, l'aiguille écarlate et au cornichon à nom de shampoing. A moi les sommets de la popularité buzzienne ! La gloire, les honneurs, les filles faciles. HA, HA, HA ! Hum, on reprend les affaires avec de la super névrose. Quelques louanges du travail de Peter Milligan sur Infinity Inc étaient parvenues jusqu'à mes oreilles. J'attendais donc ce premier TPB avec impatience mais également avec une certaine nervosité tant les récents travaux de Milligan en général et The Programme en particulier, m'avaient déçu. J'avais bien tort de m'inquiéter car ce petit volume m'a comblé de bonheur. Ce premier recueil, Luthor's monster, regroupe les cinq premiers épisodes. Il est sorti en juin dernier et coûte 14,99 $ pour 128 pages. L'idée de départ est simple. Milligan reprend la petite bande de super héros bricolés par Lex Luthor dans 52 avec son projet everyman. L'affreux chauve avait fini par les priver de leur pouvoir pour une raison dont je ne me souviens plus. Le premier qui me la retrouve gagne un bisou. On les retrouve donc assez secoués, essayant de digérer le traumatisme de la perte soudaine de leurs pouvoirs. On s'aperçoit vite que, non seulement ils ont tous développé d'étranges psychoses, mais qu'en plus leurs pouvoirs recommencent à se manifester sous des formes plus que singulières. Ce qui fait tout de suite plaisir, c'est que le brillant scénariste de Shade et Enigma, retrouve ici ses thèmes de prédilection. Qui suis je ? Qu'est ce qui me définit ? Qu'est ce que l'identité (sexuelle ou autre) ? Il excelle à nouveau dans ce genre de questionnement qui mine aussi bien les personnages que le récit lui même. La galerie de super-bonshommes déchus est d'ailleurs fort réussi. Du trio principal Natasha Irons (Starlight), Erik Storn (Fury) et Gerome McKenna (Nuklon) en passant par de savoureux seconds rôles, tous fonctionnent (ou dysfonctionnent plutôt) très bien. Milligan en fait des exclus, mal dans leur peau et amers, sur-psychanalisés et pas plus avancés pour autant. Ce que l'on redécouvre également avec un plaisir immense, c'est à quel quel point Milligan est un dialoguiste brillant. Les personnages ne cessent de s'affronter dans de formidables joutes orales jouant élégamment du règne du one-liner et enquillant les contre pieds et les morceaux de bravoure avec une facilité écœurante. Du coup, l'intrigue passe un peu au second plan mais ce n'est pas très important. Les péripéties font dans le simple et efficace avec comme ressort principal un méchant tout à fait réussi (Kid Empty, tout un programme !). Ce que j'aime bien aussi, c'est que le bidule sortant chez DC (et non sous le label Vertigo), ça oblige Milligan a des contorsions pour faire passer les tonnes de références freudiennes dans ce cadre. Finalement, c'est le genre de contraintes qui poussent à faire autrement et qui finissent par apporter un plus à l'ensemble. Si on ajoute à ça que les dessins de Fiumara, malgré une colorisation parfois un peu chargée en effets photoshop, sont très réussis dans un style classique voire un peu rétro nineties que j'aime beaucoup. Vous l'aurez compris, ce bidule m'a totalement emballé et si vous aimez Milligan ou les trucs un peu tordu vous pouvez vous jeter dessus sans hésitation. Si j'ai bien suivi, la série s'est arrêtée au numéro douze mais un second volume (the bogeyman) est cependant prévu en fin d'année. Dites les gens bien informés, qu'est ce que vaut la suite ?
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