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  #511  
Vieux 27/01/2018, 10h31
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Ah ben elles sont déjà belles les résolutions 2018....

100 Bullets #37 - 42 parus dans le TPB Six feet under the gun par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Dizzy rentre chez elle et retrouve ses amies dans une vie de merde, sans boulot, sans vision, Shepperd et Graves se rencontrent, parlant de leur plan sans trop en dire, Coles de son côté tente de recoller les morceaux avec une fille, Benito Medici, fils dragueur et je m'en foutiste du chef de la famille la plus puissante du Trust échappe de peu à un assassinat, Lono continue les petits boulots à sa manière pour tous, notamment Shepperd, Graves est approché par 3 des 13 familles du Trust, Wylie est un jeune branleur avec une boulot de merde dans une station service où il en fait le moins possible jusqu'au jour où il reçoit la mallette.

On continue dans l'alternance avec cette fois ci un volume composé uniquement de one-shots idéalement placé dans la série, il faut le dire. Pourtant, cette méthode scénaristique pourrait être tellement artificielle que l'intérêt de la lecture en serait diminué. Il est plus que clair qu'Azza enchaine les arcs longs avec les courts, rejoint son fil rouge puis le quitte pour le retrouver plus loin... c'est minuté et presque chorégraphié au poil de c**. Heureusement, l'histoire en elle même a tellement de fond, les ramifications sont tellement arachnoïdes et riches que ce n'est pas le cas. Le sujet principal de la série également profondément humain, une histoire d'Hommes, apporte un aspect justement organique, bordélique, violent et chaotique qui contrebalance l'aspect parfois froid et calculé du style.


Bref OS idéalement placé car l'histoire commençait à se densifier fortement, entre l'apparition du plot principal et la multiplication des personnages/camps, on risquait l'overdose. Petit moment de « calme » donc avec 6 histoires centrés sur des personnages particuliers, et il y en a pour tous les gouts, du côté de Shepperd avec Dizzy, du côté de Graves avec Cole Burns et Graves lui même, du côté des "tout seuls et qui s'en foutent" avec Lono et Wylie et enfin, du côté du Trust avec le jeune Benito Medici.

Pour tout le monde donc, justement Azza évite le piège de l'enfilade de OS très mécanique en profitant de ces derniers pour brosser un bilan général de la situation de chaque camp, tout en approfondissant des personnages secondaires mais appelés à se mettre aux avants postes. Niveau contenu, nous avons donc aussi de tout, de l'histoire très personnelle avec une ex-copine, au réveil d'un nouveau minuteman, en passant par une tentative d'assassinat et une alliance qui se crée dans l'ombre et promise à beaucoup de sang.

Tout comme les volumes précédents, presque pas de fausses notes, c'est bien construit, bien réalisé, bien pensé, presque trop comme je disais en intro mais l'ajout d'humain contrebalance cette impression. Comment ne pas être perturbé par la recherche de Dizzy sur sa mère, les envies d'un fils de prendre le chemin de son père ou la tentative désespérément maladroite et violente d'un ex toujours amoureux. Azza réussit également le tour de force de pondre 6 one-shots de qualité égale, renforçant ainsi la cohérence de son univers. Pas d'histoires trop wtf ou pas dans le ton, le tout reste borderline, à la frontière entre notre monde et un autre monde noir et puant. Si ils ne sont pas géniaux, ces OS apportent suffisamment sur le fond pour que leur intérêt soit indéniable. Il reste quelques bonnes idées à droite à gauche pour apporter un réel plus à la lecture, toujours notamment via ce côté « humain » des salopards qui peuplent le comics.

Exercice réussit haut la main il faut avouer, 6 histoires isolées mais interconnectées, très personnelles ou au contraire inclus totalement dans la plot principal, approfondissant certains points tout en soulevant questions et promesses pour la suite et le tout dans le même ton durant 140 pages. Si ce n'est pas un monument du comics ni le TPB le plus remarquable de la série, il faut ainsi saluer sa parfaite efficacité. Risso pas bon dans l'ensemble, pas de passages particulièrement brillant ou marquant mais là aussi, le style de base fait le taff !
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  #512  
Vieux 12/04/2018, 13h27
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ah zimagez est mort et du coup, toutes les photos en ligne aussi.. et ben on change :

Lucifer (2015 ou 16) #7 - 12 parus dans le TPB Father Lucifer par Holly Black & Lee Barbett




Plot : Alors que Dieu renaît avec un nouveau visage bien plus sombre, le fils de Lucifer et sa mère lance leur vengeance alors que ce dernier renoue avec Mazikeen et les Lilims. Mais devant la nouvelle menace qui apparaît aux yeux du monde entier, Lucifer doit aussi se lancer dans la bataille.

Suite de la 2ème saison de Lucifer en comics où on retrouve hélas les mêmes défauts du 1er volume*: transitions abruptes, alternance sur les différents personnages et plots trop rapides, peu de point d'ancrage et une utilisation du background et de l'historique de la 1ère série trop appuyée.
Malgré quelques rappels, souvent bien cryptiques pour le néophyte, c'est ainsi un réel plus d'avoir en tête quelques moments, perso, événements de la série précédente pour embrasser complètement le tableau dressé par Holly Black car le risque de perdre pied dans un récit aussi dense et de lâcher prise est hélas réel (encore que, même en parcourant rapidement la série de Carey, il y a dans le récit de Black un point qui me semble faux mais sans en être sûr...). Risque d'autant plus important qu'au milieu du plot principal circule des nouveaux personnages qui se croisent et se recroisent parfois de manière facile mais qui peut aussi perdre le lecteur, oubliant comment ces deux là se connaissent ou comment celui ci est au courant de cela.
Paradoxalement donc, cette abondance n'est pas non plus une force du récit qui au final se cantonne à l'aspect judéo-chrétien (anges, démons, humains), délaissant les autres mythologies dont l'impact et l'utilisation chez Carey et Gross était un réel plus pour leur récit.
Après un premier essai perfectible mais globalement séduisant, ce 2ème volume est il si décevant. Et bien, il faut reconnaître l'ambition certaine de cette histoire, d'une dimension biblique, divine, voir cosmique, avec pas moins que la Création en jeu. Certes, cela désacralise un peu les pouvoirs en jeu mais au final, ce niveau là donne une identité au titre et c'est plutôt une bonne chose de ne pas avoir une redite basique et sans saveur des tomes précédents et de tenter de se démarquer. Les nouveaux personnages et les secondaires restent quand même correctement écrit malgré donc leur utilisation parfois pratique, et forme un socle solide non négligable pour que la série puisse prendre son réel envol. C'estd'ailleurs assez étrange qu'après un premier volume en mode transition, Black continue autant à puiser dans l'ancien au lieu de se trouner vers le nouveau. Cela dit, quel plaisir de retrouver Mazikeen, Elaine, les Basanos et aussi un Lucifer en forme même si ces motivations et son moteur sont moins clairs jusqu'à présent.
Pour le coup, tout cela reste intriguant quand même, Holly Black est à quelques encablures de prendre son indépendance du titre de Carey et Gross et il faut être fair play, vu le niveau du récit, cela aurait été étrange de ne pas retrouver quelques personnages passés mais peut être que l'auteure aurait pu prendre un peu plus son temps pour bien nous amener tout cela. Vu la densité de l'historique, peut être également que nous pouvons donner à Mme Black deux volumes de transitions. Après tout, les évènements de celui ci lance l'univers assez loin de sa base et jeter un œil à la suite permettra de se donner un avis plus juste. Allez.. je me laisserais tenter donc...
2 mots pour finir sur le dessineux qui progresse et tends vers un trait agréable à l'oeil. Si il n'y pas particulièrement de caractère dans son dessin, ce dernier ne dessert pas le récit et la lecture même si un peu plus d'épique ou de prises de risques visuelle dans certains passages auraient pu renforcer les émotions.
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  #513  
Vieux 28/04/2018, 18h44
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Hey pas tant que ça à la bourre


Everafter #7 - 12 parus dans le TPB The unsentimental education par Lilah Sturges, Dave Justus & Travis Moore, Mark Buckingham




Plot : Le groupe est sur tous les fronts, sur une école pris dans le Temps et en otage par des ados tarés où ils obtiennent l'aide d'un nouveau magicien humain et dans une course poursuite pour sauver une chasseuse d'artefacts bossant pour une organisation obscure qui veut se débarraser d'elle..

Après l'agréable surprise du premier tome, Dave Justus et Lilah Sturges parviennent à persister dans la qualité de leur monde post-Fables dans un exercice pourtant plus que périlleux. Nous retrouvons donc notre équipe de Black Ops tentant de garder le contrôle de ce monde où les mortels ont vu arriver la Magie en grande pompe et c'est un magnifique exercice de mise en place de leur univers auquel se livre les auteurs sous nos yeux.
Aprés le quasi-exploit d'être parvenu à exister dans leur premier volume malgré l'ombre phénoménale de la série mère, Môsieur Justus et Môdame Sturges se permettent de dérouler avec une facilité sidérante leur histoire, s'appuyant un peu sur Fables, beaucoup sur leur premier volume et en y ajoutant de manière habile nouveaux perso, nouveaux statut quo, nouveaux fils rouge, sans nous perdre et sans nous faire vomir.
Là encore, le travail de scénariste à quatre mains est bluffant de facilité et d'homogéneité. Les nouveaux personnages sont fort bien introduit (mention plus pour les 3 magiciens ex-lycées harcelés qui ont un numéro rien que pour eux!) et se glisse dans l'histoire principale avec un naturel simplement évident. Pas de raccourcis, pas de facilité pour cette histoire d'école prise en otage par des nouveaux magos, couplée avec cette course poursuite autour d'un membre d'une organisation louche.. tout se tient et se complète, suspence d'un côté, drame de l'autre, action là, émotion ici.
Si l'histoire n'en est donc pas en reste, quid des personnages?
Là aussi, beau travail des auteurs qui peignent des acteurs charismatiques et intéressants. De la farouche guerrière Bo Beep, en passant par le aussi-fou-mais-plus-pro fils de Blanche et Bigby, le protecteur aimant Piper, les néos magiciens qui ont perdu les pédales, les seconds rôles décisifs et les nouveaux acteurs au caractère bien trempés, il y en a réellement pour tous les goûts. Ajoutez à cela une utilisation intéressante des mythes et légendes et une pure idée géniale (l'école hors du temps), d'autres fort intéressantes (l'école de magie de Maddy, la maison de Baba Yaga, les résolutions réalistes de soucis magique) nous avons... une magnifique déception d'apprendre que cette série s'arrète après ce volume. Au vue des histoires lancées en parallèle, ça sent les ventes decevantes et un public qui n'a pas été trouvé. Ô cruauté du réalisme mercantilo-artistique, nous privant ainsi d'un des spin off les plus brillants de ces derniers temps (enfin que j'ai pu lire/regardé hein...).
Rarement une telle richesse et un tel background n'avait été traité avec autant de clarté, de simplicité narrative, apportant un vrai plaisir de lecture à voir ces personnages, plus proches et "projetables" que les Fables, se débattre façon actionner team dans un monde néo-magique hors de contrôle où la menace des 3 boutonneux surpuissants en est la preuve la plus effrayante.. pour l'instant.
Visuellement, les artistes apportent également la pierre à l'édifice avec un Travis Moore en grande forme qui, sans être génial dans son travail, apporte du punch et du réalisme avec son trait, épaulé, pardon du peu par M. Buckingham en personne ...y a pire comme fill in.
Et donc à la fermeture du volume, j'avais envie de lire la suite des aventures de cette équipe, d'en apprendre plus sur ce monde, sur l'impact au potentiel infini de la Magie qui s'y déverse, et pourquoi pas, croiser une ou deux têtes connues... signes tout cela de la réussite d'une série qui s'arrète trop tôt hélas.. beau boulot néanmoins à vous tous, ce n'était pas facile mais vous vous en êtes tirés avec honneur!
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  #514  
Vieux 13/06/2018, 22h55
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Tiens un truc qui vient de nulle part..

Luna Park par Kevin Baker & Daniel Zezelj



Plot*: Aux USA, Alik un ancien militaire russe doit faire collecteur de dettes pour s'en sortir. Il rencontre une superbe diseuse de bonne aventure et ensemble tente de s'enfuir. Mais rien n'est facile lorsque l'on est toujours en guerre.


Courtoisie de sieur Gourvy un jour de Ramonville, voilà un pur ovni de la bande dessiné, une œuvre particulièrement inclassable surfant sur plusieurs styles diamétralement opposés. On y parle ainsi d'immigration, de pauvreté, d'amour, de violence, de passé à oublier, de folie et de mort bien sûr.
Suivons donc Alik, jeune russe ex-soldat traumatisé par ce qu'il a du faire en Tchétchénie, récemment arrivé aux Etats Unis et qui doit faire usurier pour survivre. Travail glauque, sans avenir, apatride, coincé par un cartel de mafieux russe dont il a aucune chance de sortir, le salut d'Alik vient de la jolie diseuse de bonne aventure avec qui il finit par lier des sentiments forts. Ce début est donc excessivement humain, Baker prends son temps pour nous dépeindre la noirceur de l'univers d'Alik, forcé d'être violent avec des pauvres gens qui ont fait l'erreur de se faire prêter de l'argent par son boss, son appartement miteux non loin d'une fête foraine à l'abandon, ses addictions diverses, sa faim constante de rien pouvoir manger de correct, hanté par son passé violent de soldat... une horreur au quotidien sans la moindre issue, qui donne des cauchemars retranscris ici de manière d'ailleurs particulièrement réaliste.
Premier tournant du récit, l'entrée de Marina, jeune diseuse de bonne aventure qui va enfin apporter un peu de chaleur et de confort au pauvre Alik. L'espace de trop peu de temps donc, la vie vaut enfin la peine d'être vécue, on redécouvre les choses simples, les petits bonheurs, Baker continue ainsi d'inscrire son récit dans le drame humain, à fleur de peau et on se prends à être réellement soulagé pour Alik.
Mais les choses vont empirer, comme si cela ne devait pas durer, et le traumatisme d'Alik refait surface. Il n'a pas pu sauver cette fille en Tchétchénie, mais il sauvera Marina des griffes de la pègre et de cette vie sordide. La violence revient dans leur vie, Alik désespéré, perturbé, perdu même se retrouve finalement dans un autre monde...
Deuxième tournant du récit, une fin d'ouvrage complètement onirique où le lecteur se perds vite. Alik hallucine t'il*? Que sont toutes ces autres vies que nous voyons passer et qui semblent connectés à lui*? Les événements s’entremêlent, se mélangent, comme si d'autres dimensions, d'autres choix avaient fusionné ensemble mais avec un point commun, la violence, qu'elle soit urbaine, au cours d'une guerre, ou dans le cocon familial. Un virage à 180° degré plutôt étrange au premier abord mais qui au final ne semble pas si surprenant que cela. Après tout, Alik existe t'il vraiment*? peut on réellement vivre comme cela*? Il n'y a aucune explication sur cette fin, qui se conclue d'ailleurs encore par un twist extraordinaire sur la dernière page, Alik se transformant en personnage (hélas) historique, ce qui laisse à la fin de la lecture une impression glauque de mal être, de malaise.
Et que dire des dessins de Zezelj, peignant magnifiquement un monde sans espoir (quoi de plus déprimant qu'un parc d'attraction abandonné), noir et violent comme il a su si bien le faire sur Scalped par ailleurs. Son travail ici reste meilleur à mon sens, son style assez «*simple*» permettant d’homogénéiser la première et deuxième partie, donnant un style unique ce qui permets au lecteur de ne pas trop être perturbé par une fin hallucinatoire.

Voilà donc Luna Park, inclassable, mêlant drame humain et questions existentielles, perdant volontairement le lecteur sans non plus le frustrer car si la fin est complètement déstructurée et semble sans queue ni tête, le message de Baker reste limpide, un simple drame humain magnifiquement pas mis en couleur par Zezelj et Dave Stewart d'Hellboy ou comment la violence peut être un cercle vicieux dont on ne sort jamais, continuant de nous enfoncer malgré une réelle volonté de dépasser enfin notre trop simple situation.
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  #515  
Vieux 18/09/2018, 21h04
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Attention!! y a du lourd!!

Débordé par la vie (sale garce) j'ai pas vraiment posté aussi régulièrement que je voulais.. donc je me retrouve avec un bon plaquas de critiques hors du temps et pas vraiment de moments clefs pour les poster. J'ai donc décidé d'en avoir rien à f***** et de tout balancer... on commence avec la fin de 100 Bullets!

100 Bullets #43 - 49 parus dans le TPB Samurai par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: En prison, le jeune Loop tente de survivre malgré sa grande gueule et l'arrivée du chien fou Lono qui le pousse à faire un choix dans l'échiquier. Pendant ce temps, Jack, un autre électron libre, se dirige vers Atlantic City avec fracas...

Enfin, avec ce volume, nous tenons peut être le maillon faible de la série. Non pas que j'en sois satisfait, mais c'est pour avant tout souligner la qualité qui était plus qu'au rendez-vous jusque là.
Qué passa ici*? 2 histoires centrées sur deux personnages, secondaires jusque là, portés ainsi sous les feux des projecteurs. Plutôt une bonne idée ma foi, habituelle chez 100 bullets mais il manque clairement quelque chose à ses 2 histoires, de la passion, de la folie, quelque chose peut être d'un peu différent de ce que nous avons déjà vu sur 100bullets. En effet, Azza nous envoie en prison dans un premier temps, tout en étant bien moins fun que sur Hellblazer, où nous côtoyons du chef de gang violent, du maton corrompu et où le langage des rues est dans toutes les bouches. Rien de bien extraordinaire donc d'autant plus que le personnage principal, appelé pourtant à un plus grand rôle, reste parfaitement basique et simple. Pourtant il y avait de quoi faire vu la manière dont il est arrivé en prison. Mais il se contente de subir, d'être l'incarnation du lecteur dans cet enfer bien trop long, manquant d'action, et aux dialogues omniprésents plombant le rythme de la lecture. Heureusement, la présence du détonateur Lono vient mettre un peu le feu aux poudres, mais ne peut pas non plus sauver une lecture plutôt ennuyeuse.
La 2ème histoire a certes un cadre bien plus original, mais ce contente là aussi de tirer les mêmes ficelles sans génie. Le perso principal a le même profil que celui de la première histoire, pas méchant foncièrement mais capable de violence et destiné à jouer un rôle plus important. Là aussi, Azza décompresse un peu trop son récit qui se résume rapidement au final, place les sempiternels mecs de la mafia et flic véreux et on attends qu'il se passe quelque chose.
D'autant plus perturbant que la guerre entre le Trust et l'agent Graves monte doucement mais sûrement vers ses vrais débuts. Certes, Loop Huguies pour la première histoire, et Jack pour la deuxième auront leur rôle, mais il semble que ces histoires auraient pu arriver plus tôt dans la série. On reste donc particulièrement sur notre faim avec Samurai ce qui donne d'autant plus envie d'ouvrir le volume suivant, gageons que Azza et Risso ne peuvent pas commencer à se noyer dans leur propre histoire plus longtemps.


100 Bullets #50 – 58 parus dans le TPB The hard way par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Victor Ray est un autre minutemen réveillé qui reprends vite le chemin du carnage autour d'un casse de diamants. Wylies Times lui, n'est pas encore réveillé mais son arrivée dans la chaude et humide Nouvelle Orléans va bousculer les choses lorsque le mot «*Croatoa*» est prononcé

Autant le dire tout de suite, après un volume 7 pas à la hauteur, ce 8 en est l'anti thèse parfaite, remettant le comics sur les rails en corrigeant les défauts du précédents. Gros one shot percutant, pêchu, autosuffisant tout en étant intégré, associé à un arc plus long mais prenant jusqu'à la dernière page et avec suffisamment de matière pour satisfaire le lecteur frustré.
On y trouve plus d'action, notamment une montée en puissance vers l'affrontement entre Graves et le Trust avec deux nouveaux personnages principaux «*réveillés*», voir trois, et alors que Graves se transforme de perso principal en véritable père fouettard dont les apparitions sont rares mais marquantes pour ses ennemis.
Plus d'émotion aussi avec deux histoires d'amour impossibles très différentes mais à la fin quasi-similaires et, bien sûr, dramatiques, notamment l'une d'entre elle avec une ultime scène tout droit tirée de Sin City que l'on voit arriver certes, mais qui pour le coup est très poignante et marche à merveille.
Plus d'ambiance aussi, plus marquée, plus travaillée et originale avec la Nouvelle Orléans mais sans tomber dans le trop, le cliché, agissant surtout en fond de case, décors, bâtiment, parades carnavalesques et bien sûr via l'un des personnages de l'arc, musicien de bar à deux sous mais qui apporte une intensité dramatique au récit indéniable. Le fait d'ailleurs que toute cette ambiance nouvelle-orléanesque ne se trouve qu'en background renforce le réalisme de l'histoire qui se concentre sur l'humain, ancrant l'ambiance dans le drame.
Potentiel up enfin, les auteurs l'utilisant au mieux ici, notamment le principe des Minutemen, ex-hommes de main du Trust, mis en dormance puis réveillés, ce qui apporte 3 niveaux de lecture au récit à 3 périodes différentes, apportant un réel plus à la lecture sans l'alourdir.
Et toujours cette ambiance noire, glauque et parfaite, au milieu d'hommes torturés et violents mais profondément humains au final, avec des amours, des désirs, des familles, des personnalités autres que le basique homme de main vu et revu 100 fois. En fait, là aussi, tout ce que le tome 7 n'était pas*!
De manière plus concrète, entre 2 one-shots donc aussi percutants qu'intéressants se cale un arc long de 7 numéros mais qui passe tout seul. Le rythme est 'achement bon avec une alternance quasi millimétrée de scène de dialogues, d'action, de déplacements dans le temps et de scènes simplement gratuites, uniquement pour le «*décor*». Enfin, une montée en puissance vers un climax explosif ponctuée ça et là par de puissantes scènes autant narrativement que visuellement, une attente mortelle dans un hôtel miteux, un face à face entre deux personnages majeurs qui ne s'étaient pas croisés depuis le 1er volume, un gunfight propre et sans fioriture, la terrible mise à mort d'un pauvre musicien, et sans oublier un cliffhanger de fou avec la mort (?!) d'un personnage de premier plan*!
Risso est au top, certes avec un style habituel de personnages dans l'ombre, de femmes fatales ultra sexy, d'ambiance sombre, mais il reste très très inspiré sur ce TPB avec un découpage hyper efficace et quelques splash pages bien bien senties. Le tout se lit vite mais fait totalement son effet.


100 Bullets #59 - 67 parus dans le TPB Stychnine lives par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Le microcosme de 100 bullets se croisent, se recroisent, se jaugent, se tentent, s'allient et semblent poursuivre leur course vers l'ultime massacre.

Jusqu'à présent, Azza et Risso ont montré une maîtrise impressionnante de leur histoire avec parfois un classicisme dans la manière de raconter qui s'apparente à l'hommage mais qui, dans la globalité de la série, peut la transformer elle même en un classique. Véritable tour de force en cas de succès. Ainsi, après avoir lancé pas mal de personnages dans différentes directions, vers différentes destinées, il était grand temps de passer la 3ème vers le climax de la série et de commencer à faire s'entrechoquer tout ce petit microcosme. Voilà toute l'essence de Strychnine lives qui brille bien plus par ses dialogues, ses faces à faces, ses prises de position que par son action.
Une bonne dizaine de perso se croisent donc dans ce volume, dont la référence pourrait être un mix de Guy Ritchie pour le style abondant et pêchu, et un poil du duo Tarantino/Rodriguez pour le côté glauque et les faces à faces tendus mais... cordiaux. Car il y a bien la guerre qui couve entre tout ce petit monde mais pour l'instant c'est une belle guerre froide qui se passe sous nos yeux, alliances, trahisons, recherches d'info, placements sur l'échiquier... tout le monde sent le sang arriver. Hélas, cette sensation qui devait être le but de l'arc est affaiblit par du too much. Azza en fait trop en terme de contenu et se permets des digressions visiblement inutiles et qui bouffent pour le coup des pages à d'autres événements/personnages qui auraient pu bien plus faire monter la température. Cole Burns et son histoire de tableau, le personnage de Jack qui a un numéro à lui tout seul mais qui n'avance pas d'un pouce et cet étrange «*Spain*» qui se prends du bon temps à droite à gauche avec un employé d'un hotel majestueux. Tout ceci prends pas mal de temps sans pour autant apporter quelque chose au récit et à l'ambiance. Azza n'en est pas à son coup d'essai depuis le début, garnissant ses pages ça et là de sub sub plots inutiles mais permettant de poser une ambiance. On se souvient du jeune couple trouvant des cadavres mais se faisant choper par les flics, ou tout simplement dans ce volume avec un pauvre mec qui tente de reprendre sa copine folle amoureuse d'un des pires minutemen. D'ailleurs, à la lecture de ce premier numéro du volume et devant le personnage féminin s'y trouvant, veule et stupide, on ne peut que regretter dans son ensemble le rôle des femmes au mieux femmes fatales, au pire bombes sexuelles ne servant souvent qu'à être la caution sordide de l'ambiance. Désolé mesdames, mais visiblement 100 bullets est plus une histoire d'hommes*!
Il manque ainsi un petit plus dans ce TPB, une paire de scènes à couper le souffle et qui nous pousse vers le haut. Certes, il y a bien la toute dernière où 3 hommes dangereux se retrouvent devant la non moins dangereuse Dizzy dans une mortelle ambiance de Sergio Leone. Mais, mise à part cela, difficile de se concentrer sur quelque chose tellement il y a trop. Azza est passé prés plusieurs fois de l'overdose, c'est peut être le cas ici. Il manque le coche de faire avancer son récit vers l'explosif climax que nous attendons tous maintenant, et il ne reste «*que*» 4 TPBs*. Heureusement, le plot général avance bien ici et là et les personnages sont devenus un vrai plus dans l'intérêt de la série. De même, la petite trouvaille de lier par les dialogues chaque scènes pourtant indépendantes est plutôt bien trouvée et fait son effet (la dernière ligne de dialogue d'une scène se retrouve dans la première de la suivante dans un sens différent) mais on ferme ce «*Strychnine lives*» avec un sentiment mitigé qu'il manque un petit truc, de la puissance, de la force, un sentiment de danger immédiat et mortel. Fallait pas nous habituer à aussi bon messieurs.
Risso de son côté fait le taff encore, sans génie supplémentaire que celui qui l'habite déjà.. pas mal certes mais il est capable de bien bien mieux, souvenons nous du volume 8 The Hard Way avec Victor Ray dans un gunfight court mais épique, et Wylie Times et ses déboires à la Nouvelle Orléans, Risso avait éclaboussé les pages de son génie dans l'utilisation des noirs, le positionnement des personnages et toute la colère et la haine qu'il est capable de faire dire à ses visages.


100 Bullets #68 - 75 parus dans le TPB Decayed par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Alors que les Familles du Trust semblent s'organiser et tentent de s'allier pour contrer les mouvements de l'agent Graves, ce dernier réveille un nouveau agent dormant à Cleveland, lançant un nouvel acteur dans la tempête à venir.

Aaaaah on remonte la pente les mecs*! Aprés un volume 9 acceptable mais dans son ensemble curieusement peu marquant, Azza et Risso se rattrapent avec Decayed qui est pourtant une suite directe du dernier opus. Le microcosme de 100 Bullets continue à se tourner autour, les familles se ressoudent, les camps de Lono et Graves recrutent et de nouveaux personnages font leur apparition.. encore.
Oui mais les auteurs parviennent dans ce volume à gommer les petits trucs embêtant du TPB 9. Exit donc la surenchère de contenu gratuite et souvent inutile. Certes il y a toujours des sub sub histoires mais courtes et toujours en fond, alors que les dialogues se concentrent sur le plot principal en simultané. Technique déjà utilisée souvent ici mais qui fait toujours son petit effet, permettant de meubler efficacement les pages en illustrant souvent le propos par une histoire ultra secondaire vite oubliée. Bon moyen aussi d'ajouter une couche d'ambiance au récit, d'autant plus important que l'ambiance c'est 50% du comics ^^
Bref, Azza revient à ses très bons moments, efficace et percutant avec deux histoire de fratries en parallèle, la première entre un frère et une sœur qui doivent succéder à la tête de leur famille, l'autre entre deux frères loin de là, Cleveland dans un décor original pour le comics et qui se retrouvent au milieu d'un sordide trafic de viande. Les deux histoires atteignent leur sanglant climax en simultané, apportant pour le coup une montée d'émotion d'autant plus puissante que le père Risso nous ressort quelques pages hallucinantes de percussion, violentes à souhait, tout simplement horribles. Exactement ce qui pouvait manquer, encore une fois, au volume 9. Nous avons là tout le potentiel de 100 Bullets, avec de la matière issu à la fois du fil rouge (succession familiale) et de l'origine de la série (une mallette et 100 bastos). L’histoire des frère à Cleveland est d'ailleurs un petit bijou de noir à l'américaine comme les frères Cohen excellent à réaliser. Un petit air de Fargo pour les frangins dans la neige de Cleveland, naviguant entre préteur sur gage, l’anniversaire de leur mère, des jobs pourris, la bonnasse du coin... niveau ambiance et sales trognes, on est servis. Cela en est presque dommage de n'avoir pas eu uniquement cette histoire.
Car au delà des deux histoires, Azza comble encore les petits espaces avec son fil rouge. D'ailleurs l'overdose n'est pas loin du tout en début du volume avec pourtant ce qui est une vraie bonne idée, un flashback d'une vingtaine d'année au sein du Trust et des familles. Le temps de voir des visages plus jeunes, d'autres amenés à disparaître, de vieilles alliances, de nouvelles rancœurs. Explorer ainsi le passé de certains personnages majeurs est tout simplement bluffant mais la lecture passe tout juste car nous sommes assaillis par bon nombre de nouveaux noms/personnages alors qu'Azzarello continue de couper son récit avec des histoires du présent. Pas facile facile à suivre donc mais le principe s'apprécie, d'autant plus que le reste du TPB est, comme dit plus, haut bien meilleur. Là aussi quelques scènes puissantes viennent nous frapper en pleine face, avec le pinceau parfait de Risso, une bagarre épique, une réunion des Maisons, deux personnages pourtant différents se laissant aller à une scène de sexe à peine effleurée visuellement et pourtant que l'on devine à la fois sensuelle et vigoureuse.
En parfait duettiste, Risso retrouve son niveau génial, mettant en image ce drame de la meilleure manière possible, frappant là où cela fait mal, là où Azza nous ponds des scènes d'une intensité émotionnelle hallucinante. Plus que 3 TPB, les acteurs semblent en place, je ne peux que finir cette critique là et aller ouvrir le 11*!!


100 Bullets #76 – 83 parus dans le TPB Once upon a crime par Brian Azzarello & Eduardo Risso

Plot*: Les pions bougent de plus en plus vite autour de Graves et des 13 familles du Trust qui encaissent les coups.. les morts commencent à tomber et une affaire vénéneuse autour d'un tableau de Maître envoit un minutemen à terre définitivement.



Et bien les amis, après les caresses et les mamours que se font nos petits personnages dans les précédents volumes, voilà que le ton monte d'un coup. TPB – 3 avant la fin, place à la violence, la traque, les coups de feux et les morts. Fini les magouilles, les longs dialogues, les camps qui se montent, cette fois-ci la course est lancée autour de l'agent Graves et de son groupe*!
Les 2/3 du volume est effectivement une chasse à l'homme où se tourne autour une bonne dizaine de personnages parmi les plus dangereux du comics. C'est l'ambiance générale qui ressort de la lecture, tendue comme une arbalète, peu de mots, peu de dialogues, souvent juste de simples phrases, des regards, des positions mais cela suffit amplement pour poser un cadre lourd au milieu d'hommes qui se dirigent volontairement et consciemment vers un bain de sang, certains l'embrassant peut être plus que les autres.
Au milieu de ce tableau, la jeune Dizzy fait office de plaque tournante, enfin, enfin, car depuis le premier volume, la pauvre jeune femme fut presque mise de côté alors qu'elle semblait promise à quelque chose de bien plus central. Erreur corrigée ici, Dizzy attise les convoitises, les envies sans pour autant que les auteurs n'aient tout dit sur elle, nous laissant dans l'attente de révélations peut être fracassantes. Azza n'a pas grand chose à faire au final, cela fait 10 volumes qu'il trace le chemin de ces gunmen de retour au milieu d'une guerre de familles mafieuses, il «*suffisait*» juste de les faire se croiser une première fois, gentiment et presque de les laisser faire, de les laisser apporter chaos et mort dans les pages du comics.
Certes pas aussi simple bien sûr, mais le premier sang entre eux reste tout à fait dans le ton du reste de la série, pas de fausses notes, pas de too much et avec suffisamment de violence pour contenter le lecteur qui, la bave aux lèvres, attendait cela depuis plusieurs numéros. Cela reste sobre et dramatiquement simple, chaos il doit y avoir, chaos il y aura. Cela paraît à la fois inéluctable et obligatoire. Point (très) fort de ces 2 premiers tiers donc, dialogues, postures, échanges en personnages, loin des diatribes des grandes familles, ces hommes là parlent peu et agissent beaucoup. C'est serré, polar noir comme jamais, règlement de compte au clair d'une petite lune où chacun y va de son agenda ou de ses alliances plus ou moins promises. Azza ne se rate pas, déroulant ça et là des scènes particulièrement puissante, une spectaculaire mort du haut d'un immeuble, une paire de coups de téléphones déterminant en quelques cases, un face à face de western entre deux des plus terribles minutemen, une mise au point peu avenante dans un sexshop ou encore une superbe scène autour d'une table où 3 des protagonistes réalisent sans que rien ne soit dit que le 4ème est sans doute là pour les tuer...
Bref c'est du tout bon, et heureusement car le dernier tiers perd un peu de la puissance dégagée par le premier récit. La faute à un rythme bien moins efficace, une alternance entre une histoire de tableau (encore) à Rome et de longs dialogues assez faibles entre deux personnages majeurs, et qui n'apportent pas grand chose. D'autant plus que l'histoire du tableau, avec encore différents acteurs qui lui tournent autour ne vaut que pour le cadre original de l'Italie car son déroulement est à la fois classique et même presque trop complexe pour être percutant. On y retrouve cela dit deux personnages connus, dont une qui risque de prendre de l'ampleur par la suite. Heureusement donc que ce mini arc se trouve intégré à l'univers de 100 bullets, sinon, ses défauts le rendrait vite oubliable.
Azza semble donc nous offrir un premier pas avec un climax où il ne faudra pas se rater, on nous promets du massacre, il vient de commencer*!


100 Bullets #84 - 88 parus dans le TPB Dirty par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Les 13 familles du Trust sont décimées et de grandes têtes tombent les unes après les autres sous les balles des minutemen de Graves, laissant la place libre au survivants pour prendre le pouvoir total... ce qui est encore plus dangereux pour la vendetta de Graves.

Petit volume ce coup ci avec «*uniquement*» 5 numéros dans la lancée du volume suivant où le bodycount ne cesse d'augmenter à mesure que l'agent Graves et son équipe presse ses ennemis. C'est d'ailleurs le point faible de ce volume, c'est un peu trop facile, un peu trop expédié. Cela fait maintenant un nombre conséquent de numéros que les familles mafieuses du Trust savent que Graves est sur leur traces et pourtant les mesures que ce si puissant groupe pourrait prendre pour se protéger sont inexistantes. Certes, il y a eu cette scène où l'un des leaders appelait à l'union des familles, mais après qu'un tiers d'entre se soient faîtes décapiter, on trouve encore 2 conna**** pour aller faire du shopping bêtement.. et bam.. 2 de moins... C'est assez étrange de voir l'absence presque totale de réaction d'un groupuscule aux moyens illimités. Seul le groupe de Lono semble être en mesure de s'occuper de Graves mais ils ont à leur actif quelques pages bien en dehors du fil rouge. Sensation étrange donc de facilité après 12 volumes à mettre en place ça et là, pions, fous, rois et reines. Autre point négatif qui est déjà apparu ça et là, du contenu complètement hors plot, du remplissage avec du sub sub plot qui n'apporte rien au tout. Azza utilise souvent cette technique qui a eu porté ces fruits lorsqu'elle est bien utilisé, aidant a planter un décor ou une ambiance, mais sur la fin de ce volume, nous avons une histoire de jeune tué sans raison qui, pour l'instant, semble totalement hors propos.
Sentiment donc mitigé qui sera confirmé ou non à la lecture de l'ultime volume de la série. Néanmoins, il y a bien des choses à sauver dans ce TPB. A commencer par un 1er numéro extraordinaire de violence et de dramaturgie, où le groupe de Graves redouble de cruauté pour se débarrasser de l'une des têtes de la famille, n'hésitant pas à exécuter sa femme et ses 3 jeunes enfants devant lui. Non seulement c'est osé, mais c'est magnifiquement mis en image. Partant du père de famille et business man (presque) parfait, le numéro dérape vite sur les activités moins légale de l'homme ainsi que sur son goût pour l'adultère, enchaînant directement avec l’exécution sommaire de sa famille tout en suggestion, alternant gros plans, plans larges et angles impossibles pour appuyer l'horreur de la scène. Sur fond rouge, dans l'ombre, tout en noir, les deux exécuteurs sont deux anges de la mort vengeurs qui s'abattent sur les faibles et les vulnérables.. un vrai choc*!!
D'autres points intéressants viennent sauver la lecture, un nouvel assassin qui semble posséder d'ores et déjà un lien avec plusieurs personnages principaux, une des têtes de famille qui semble enfin s'inquiéter de son sort et qui semble plus entreprenante que les autres, et Benito le fils du leader du Trust qui semble développer son propre agenda.. ça fait beaucoup de «*semble*» ça non*? Point positif aussi, on a peut être enfin une idée du ton de la fin de l'histoire. Ce n'est pas la longue et douloureuse guerre annoncée, mais une blitzkrieg qui va se dérouler à vitesse de balles. Vu la rapidité avec laquelle les cadavres s'empilent, l'histoire fonce droit vers un climax de quelques pages, explosif, définitif et sanglant. On ne demande que cela*!
Le chaud et le froid donc sur ce volume, Azza retombe dans ces travers lors de certaines histoires (contenus hors sujet, perso «*oubliés*», scènes manquant de percussion) mais sauve la mise avec un excellent numéro et avec son univers si riche et prometteur. L'ultime TPB fera donc toute la lumière sur 100 bullets, série géniale ou bonne série qui n'est pas passé loin de la postérité.
Risso pour le coup assure le taff, énorme sur ce fameux numéro et le massacre de la famille, très efficace par ailleurs. Si Azza se perds un peu dans la montée en puissance vers la fin de sa série, Risso assure un max depuis 3 volumes maintenant et nous tient en haleine par son style glauque, sale parfois qui donne son identité à la série.


100 Bullets #89 – 100 parus dans le TPB Wilt par Brian Azzarello & Eduardo Risso



Plot*: Alors que les plans et les alliances secrètes de chacun éclatent au grand jour, le bain de sang ne peut être éviter entre les familles du Trust et les minutemen de Graves. Mais les allégeances et les choix de chacun changent vite alors que les corps s'empilent rapidement.

Le voilà donc l'ultime volume de la série, celui qui doit faire passer 100 Bullets à la postérité ou pousser le comics vers la cohorte des œuvres dispensables et oubliables*! Yeah, ça c'est de l'intro give or take*! Ça envoie du pâté*!

Bref, après donc 88 # ou le très très bon a côtoyé parfois de petites baisses de rythmes, de petits idées mal utilisées ou hors plot, Azza et Risso abattent leurs dernières cartes avec Wilt*! Dans le dernier volume, nous avions eu une piste sur la manière dont pourrait se finir 100 Bullets, non pas une guerre longue et dure mais une Blitzkrieg dans ta face dans un bain de sang et armes aux poings, pour un final aussi épique que violent. Voilà une attente qui fait envie mais le problème avec les attentes est que si elles sont déçues, elles pèsent lourd et elles font mal... et bien ici.... merde... bien joué les gars car cette attente là est pleinement satisfaite*!

Mais avant d'en arriver à cet enfer, le chemin est pavé de cadavres et de drames. Chaque personnages possède autant de place que les autres durant cette montée vers le climax ce qui aurait pu alourdir la lecture au point de nous faire sortir du récit. Heureusement Azza n'y va pas dans la dentelle, après tant de numéros les personnages sont connus et en place, pas de longs dialogues, de courts échanges, voir pas du tout, de simples regards parfois, de l'action, et de la tension. Cela suffit amplement a faire bouger ce petit monde qui se rapprochent petit à petit après un premier arc où les auteurs ajoutent même l'une de ces histoires hors plot dont ils ont parfois abusés par le passé. Certes le principe est plutôt génial, mettre en parallèle le fil rouge avec ce qu'il se passe en Amérique, décentré le récit qui aurait pu paraître trop irréel en y ajoutant des touches de concret de tous les jours. Cela n'a pas toujours fonctionné, souvent à cause d'un surdosage de ces histoires voir au contraire un sous-dosage (pas facile non plus hein..) mais ici, cette histoire d'enfants tueurs est très prenante, hélas parfaitement crédible. Un gamin né dans les quartiers où il ne faut pas a déjà sa vie tracée à 10 ans, gang, violence, drogue.. aussi triste et inéluctable que la fin que nous prépare Azza pour ses personnages. Peut être un écho du massacre à venir.

Au delà de ces scénettes rapides où les perso continuent leur chemin, le duo d'auteurs nous offrent des passages d'anthologie, hautement bien placé dans cette poussée vers l'Enfer pour mieux nous préparer. Un minuteman qui se fait couper les mains et qui se suicide en silence du haut d'un hôpital, la «*source*» des malettes de Graves dont la vie est violemment interrompue, des flashbacks instructifs qui trouvent leurs échos dans une rencontre tendue comme une arbalète entre les 3 forces en activité, l'épilogue de l'histoire sur le gamin tueur, un Lono plus unleashed et imprévisible que jamais et de multiples faces à faces entre alliés... ou pas … qui font baigner le récit dans une ambiance de mort imminente, de fin d'une ère.

Parfait travail préparatoire donc de M. Azzarello & Risso qui nous amène donc vers une fin, cette fin qui tient ses promesses. Sadiques voyeurs que nous sommes de continuer à tourner les pages, de continuer à lire les échanges et de voir ces personnages évoluer sous nos yeux sachant que sans doute, un nombre non négligeable d'entre eux ne seront plus bien avant la dernière page. L'inéluctabilité de la fin la rends profondément dramatique et violente. Attention, ce n'est pas aussi mécanique que cela en a l'air, c'est au contraire fluide, facile, le récit glisse vers cet abîme comme si il ne pouvait en être autrement ce qui lui apporte une force et une puissance considérable. Et arriver à convaincre les lecteurs que la fin serait telle sans nous décevoir, voilà peut être le meilleur tour de force de tout le comics*!
Tout comme Luke Skywalker doit affronter son père, tout comme les Avengers doivent s'allier contre les Chitauris, tout comme Christian Bale doit raccrocher le costume aprés Bane, Minutemen et Trust se rencontrent, faisant exploser à la fois un plan vieux de 20 ans et des agendas personnels au milieu d'un chaos sanglant, une ultime réunion qui tourne au massacre.
Ce dernier est comme il doit être, dans le ton de 100 numéros de 100 Bullets, dur, rapide, mortel et violent. C'est expédié à une vitesse ahurissante, les morts pleuvent, les personnages que nous connaissons depuis des mois et des mois perdent la vie à une ou deux cases mais encore une fois.. c'est comme cela que cela doit se passer, c'est comme ça qu'est le monde de 100 bullets*!

Définitivement ce volume assoit donc la série comme une bombe*! Certes, quelques ombres au tableau, une Dizzy Cordoba peu utilisée et valorisée et pourtant centrale, un Trust surpuissant et pourtant étonnamment vulnérable, et tout simplement, une simple question, pourquoi Graves utilise t'il ses fameuses mallettes et ses balles intracables*? Pur hobbie*? Moyen de garder ces hommes endormis entraînés*? Au final, la qualité exceptionnelle de certains numéros et arcs, son style glauque, sombre, violent (merci à Risso et à son travail au pire très acceptable, au mieux surpuissant), sa qualité assez uniforme dans la durée et cette fin (presque) parfaite rattrape bien ces peccadilles*! On ferme la dernière page avec un sentiment de devoir accompli, de soif satisfaite... même si...on aimerait bien savoir ce que la suite pourrait donner. Idée que l'on balaye vite de crainte de lire un ajout inutile et creux, surfant sur le succès du reste... non c'est bien mieux comme cela. Tiens je vais même terminer par un jeu de mot craignos qu'on a déjà du faire 100 fois avant moi... aprés 13 volumes, vraiment, 100 Bullets, c'est de la balle*! Merci*!
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Vieux 13/01/2019, 23h01
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Presque 6 mois depuis le dernier post, la jeunesse de la Vault est bien loin mais l'avenir semble prometteur, du coup, il y a encore un ou deux soubresauts, et bonne année à tous, merci de me lire ^^

Madame Xanadu #1 – 10 parus dans le TPB Disenchanted par Matt Wagner & Amy Reeder Hadley



Madame Xanadu à travers les âges, de sa jeunesse en tant que Nimue du temps d’Arthur, nymphe des bois à enchanteresse, sorcière et diseuse de bonne aventure via la Mongolie, la Révolution française, l’Angleterre victorienne, l'avant guerre et le présent.. A chaque fois elle tenta de se rapprocher du Phantom Stranger, entité énigmatique et attirante mais elle finit par le combattre, décidant que son inactivité était néfaste. Sans succès, ses actions conduisirent à des conséquences qu'elle doit assumer. Las après toutes ces années, elle retrouva une humilité et une simplicité qui lui convient.

Oooah le pavet !! 10 numéros us dans cette nouvelle version de la chtite diseuse de bonne aventure de Vertigo, devenu DC à plein temps peu après. Je n’avais jamais lu de Xanadu avant, mais poussé un poil par le Nounours de Marseille (poil, ours, humour) je me suis laissé tenter (ouh en 2009, cette critique à 10 ans!) dés que l’occasion si pointa.. qu’est ce que cela allait donner, aventures autour de prémonitions, mauvais esprits… et bien.. pas vraiment non..
L’histoire comptée dans ce TPB est heureusement bien plus palpitante et complète, une gigantesque introduction pour arriver, 10 numéros plus loin, à une base, l’arrivée du perso dans notre ère. Nous avons donc là l’origine, la genèse et l’histoire dans les grandes lignes de celle qui commença Nimue pour finir Madame Xanadu. Principe relativement simple, Nimue traverse les âges, suivant de près l’étrange Phantom Stranger qui semble être partout où des évènements importants se passent mais sans jamais intervenir. Elle passe donc par la Mongolie aux cotés de Marco Polo, la révolution française comme proche de Marie Antoinette… et j’en dis pas plus pour pas tout gâcher, surtout qu’elle participe activement à la création d’un perso DC majeur.
Bon le point négatif souvent de ce genre d’exercice c’est d’éviter les répétitions entre les «*époques*» pour ne pas lasser le lecteur.. et je dois dire que 10 numéros à s’enfiler comme ceci, c’est assez lourd en fait. Premièrement car le but, l’objectif de Xanadu n’est pas clair et défini. Bon ok, elle vit sa vie en fait pas plus, mais nous autres lecteurs de comics on aime bien avoir un bel objectif (enfin… moi en tout cas ^^), un mec a tuer, un truc à détruire ou un machin dans le genre, peut être moins bourrin mais au moins un fil rouge. Bref ici.. pas de cela, juste une succession d’époque avec hélas un peu toujours la même chose, Xanadu et le Stranger tournant autour d’importants events.
Donc une ossature un peu lourde, pas vraiment fine mais sur ceci, Wagner parvient à glisser ci et là des petites touches qui sauvent la lecture. Un excellent début, apocalyptique et très «*arthurien*» notamment, une relation avec le Stranger qui évolue de manière intéressante, des guests pas dégeu dont une Endless… mais le rythme décolle rarement malgré ces petites touches sexy. Il reste pas mal de longueur, les récits mettent du temps à se mettre en place avec de loooongues discussions et des plantages de décors parfois rasoir.

Mais… mais… elle est craquante cette Nimue.. le personnage, point central du récit, est traité de manière honnête, sans excès, mais avec suffisamment de profondeur, d’émotions pour que l’on s’y attache quelque peu. Au final, on tourne les pages machinalement, soufflant parfois devant ces pages loongues mais curieux. La lecture se révèle parfois fastidieuse mais au final pas totalement désagréable, quelques bons passages et surtout, envie de lire enfin la suite après cette maousse intro! Sur ce dernier point, bien joué Mr Wagner! A réserver peut être aux aficionados de Xanadu, des perso romantico-magique et de l’univers DC ésotérique quand même.

Amy Reeder Hadley aux dessins c’est pas mal du tout, un trait assez rond alternant de manière harmonieuse cases détaillées, cases simples, cases petites, splash pages efficaces… au final un rythme intéressant qui vient parfois muscler un peu la lecture. Néanmoins, un manque de renouvellement ou de surprise au bout d’un moment, mais la lecture de 10 # d’un coup ne doit pas aider non plus.

Madame Xanadu #11 - 15 parus dans le TPB Exodus noir par Matt Wagner & Michael Kaluta



1940, Madame Xanadu est demandée pour enquêter sur la mort mystérieuse d'un riche vieil homme par sa fille. Les souvenirs affluent pour la magicienne car les racines du mal remontent à l'Inquisition espagnole qu'elle a bien connu pour avoir traversée cette époque amoureuse éperdue.

Suite du pavé de 10 numéros du premier TPB qui nous introduisait la «*jeune*» diseuse de bonne aventure de ses origines, à New York 1940. C'est ici que nous la retrouvons dans une histoire cette fois ci moins grandiose et épique que le premier TPB il faut avouer, mais pas moins intéressante, disons plus classique. Car il s'agit d'une «*simple*» enquête, quémandée par une fille aimante suite au décès étrange de son père par combustion spontanée.
La petite Nimue se lance donc à la recherche des causes de la mort du père, forcément mystiques, et le tout à grand coup de magie. Cet aspect là d'ailleurs est plutôt bien rendu, formules magiques, objets étranges, charme ésotérique et bien sûr le fameux jeu de tarot. Les différentes apparitions de cette magie sont suffisamment nombreuses pour être au centre du récit sans pour autant l’alourdir, Wagner parvient même à faire comme si cela était naturel, ne s’attardant pas 10 pages sur comment fonctionne telles ou telles incantations. C'est donc plutôt fluide et s’intègre parfaitement au personnage et au déroulement de l'histoire. Le «*ton magique*» également est un bon point, différent de celui d'Hellblazer car moins sombre, plus mystique, plus coloré et exotique que ce dernier.
Ce traitement plus léger de la magie permet donc d'alléger la lecture du récit et de le concentrer uniquement sur l'histoire. Peu de travail sur les personnages il faut dire, juste ce qu'il faut pour que l'histoire, toujours l'histoire avance. Cette dernière n'est guère révolutionnaire il faut le dire, vieille malédiction qui poursuit sa cible de générations en générations. Mais Wagner parvient à la rendre intéressante et prenante en y mettant un max de contenu.
Premièrement du flashback. Exercice déjà vu certes mais qui fait toujours son petit effet. Xanadu se souvient donc de son passage en Espagne du temps où la Grande Inquisition faisait régner la terreur. Amour interdit, peur de tomber entre les mains des fanatiques, fin dramatique... dans l'ensemble c'est plutôt bon, surtout que c'est court*! Rien de plus chiant alors que l'on est en plein milieu d'une intrigue palpitante que de tomber sur une digression, une ellipse, qui part très loin de ce qui nous intéresse. Donc une page à chaque fois, rarement deux, et une alternance entre plot principal et flashback qui n’alourdit en rien la lecture. Ouf*! Bon certes, nous pourrions chouiner un peu devant les quelques facilités découlant de l'utilisation de ce système (ces flashbacks ont justement un lien avec l'intrigue!) mais bon...
Contenu toujours*: des personnages nombreux sans être trop, les cibles de la malédiction bien sûr, leurs descendants et même un allié providentiel et qui apporte beaucoup en à peine quelques pages*: le Sandman version détective*! Une vraie bonne idée que d'inclure ce personnage qui n'apporte certes pas beaucoup au récit mais c'est suffisamment bien fait pour s'y inclure parfaitement, apportant par la même une certaine légitimité au comics dans l'univers DC, plutôt cool*!

De la magie bien gérée, du contenu dans une histoire pourtant classique... c'est déjà pas mal mais Wagner ajoute une petite touche assez succulente à la sauce qui la rends presque irrésistible. Sans rentrer dans les spoilers, disons que le nexus du plot se trouve être une question de religion, notamment les 3 grands mouvements monothéistes qui ont marqué les 2 derniers millénaires. Quel saveur inattendue dans la lecture que de voir une petite diseuse de bonne aventure païenne se retrouver mêlée à un milieu dont elle est presque l'antithèse, voir, selon les époques, l'ennemi. Un petit plus qui change pas les choses, d'autant plus que Matt Wagner reste très juste et impartial dans son traitement du sujet, sans faire passer de messages particulière.. encore une fois, l'histoire, juste l'histoire.

Michael Kaluta aux dessins est vraiment dans le ton, riche, un peu fou dans ses découpages, apportant un style visuel très onirique qui sied parfaitement au récit, entre le merveilleux et le monde réel.
Un 2ème volume donc qui surprends de par sa qualité, histoire classique mais diablement efficace grâce à un bon travail de fond de M. Wagner. Peu de place néanmoins pour autre chose que Madame Xanadu, a réserver donc aux amateurs du genre.
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Vieux 31/01/2019, 23h11
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Norrin change la caisse du Fauve
Ma lecture de ses 2 TP de Madame Xanadu date un peu mais je me rappelle avoir vraiment accroché au premier volume (et la découverte à l'époque d'Amy Reeder). Par contre, j'avais eu plus de mal à rentrer dans le deuxième principalement à cause des dessins de Kaluta. Je n'arrivais à me faire à son style après celui de Reeder.

Grâce à tes chroniques, je vais peut être me replonger dedans. J'ai le TP 3 quelque part dans ma bibliothèque.
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Vieux 04/02/2019, 10h24
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Vieux 12/02/2019, 21h33
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ouh c'est pas jeune ça mon bon.

Crossing midnight #1 – 5*parus dans le TPB Cut here par Mike Carey & Jim Fern



Deux jumeaux, Kai, le garçon, et Toshi, sa sœur sont nés à quelques minutes d'intervalle de part et d'autres de minuit. Pour que sa grossesse se passe bien, leur père fait une offrande à un Kami mais plus pour faire plaisir à sa mère croyante qui lui a sorti le petit autel de famille qui a une longue histoire. Mais ce dernier a effectivement un pouvoir qui va influer sur la vie des jumeaux/

Avec ce comics, Carey ne cache pas sa volonté de nous plonger dans un Japon moderne rattrapé par son folklore. Là où l'Europe à des fées, des trolls, des géants, les japonais ont les kami et les yokai, entités quasi divines aux pouvoirs et représentations multiples et variés. Pitch donc, deux jumeaux nommés Luke et Le.. Kai et Toshi voit arriver un beau jour le maître des épées qui déclare tranquillou que Toshi (la fille) doit l'accompagner dans son monde pour le servir. La vie des jeunes gens basculent alors dans le fantastique car très vite apparaît un seigneur dragon, de petits démons, la maîtresse des aiguilles et des yakuzas (bah c'est le Japon).
Plutôt riche non*? Certes mais la sauce ne prends pas vraiment. Pourtant (comme d'hab chez Carey j'ai envie de dire) y a un réel potentiel avec l'idée de ces 2 mondes qui se heurtent, le mortel, réel, matérialiste vs le fantastique, le magique, le spirituel et c'est justement là que le bas blesse. L'histoire s'enchaine de manière très mécanique, sans particulièrement de relief, jeunesse des héros, premiers signes que Toshi n'est pas comme les autres, arrivée du maître des épées puis apparition des autres personnages à la suite. C'est excessivement régulier, propre, net, bien trop pour faire basculer le lecteur dans le fantastique avec les héros. Le trait de Jim Fern et Mark Pennington n'aide pas non plus, très propre, peu expressif et plutôt immobile, il n'arrive pas à mettre en valeur les passages fantastiques, le basculement vers des révélations qui auraient dû secouer ce petit monde. Et là, nous avons plutôt l'impression, en exagérant à peine, que les aventures des 2 jumeaux sont presque banales. Bordelos, il y a quand même un gros dragon au milieu, plutôt impressionnant d'ailleurs et qui suit la réapparition d'un personnage disparu.. de quoi remuer un peu lecteur et héros, mais la scène marche très moyennement. Carey peut être fantastique sur les personnages... mais pas ici, ces derniers sont assez plats et mono-caractère, à la limite du cliché et sans plus de profondeurs. Difficile donc de s'y attacher, d'autant plus que le récit, après un départ donc très très classique, se barre complet vers une histoire de yakuza qui semble sortie de nulle part et qui sème le trouble dans la lecture. Pendant un petit moment, le père Carey nous perds puis nous récupère de manière maladroite avec une vision (voir plus bas).
Pourtant il s'est bien documenté ledit père Carey, cela se sent, et le coté exotique des Yokai et Kami sont plutôt sympas et nouveaux ce qui renforce l'idée de potentiel gâché car assez vite on a envie d'en savoir plus sur ce petit monde mais la platitude des perso et ce rythme très mécanique viennent apporter une frustration là où on ne demande qu'à partir à la découverte du monde des esprits asiatiques. Il parvient in extremis à faire décoller un peu son récit sur la toute fin avec un petit tour classique mais efficace*: une rapide vision d'un personnage (super mal amenée par contre) voyant le héros en armure partant à la guerre, en décalage total avec le présent. Peut être donc que ce volume n'est qu'une gigantesque introduction à de l'épique mais ne parvient pas à passionner et à donner envie de lire la suite. Ce n'est pas hélas le Carey génial de Unwritten ou Lucifer (effet Gross?) mais celui des X-Men Legacy qui a du mal à se positionner, à prendre des risques et qui a quelques fulgurances mais reste juste dans le «*moué pas mal*».
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J'ai sais que j'ai lu le début, et même en lisant ton résumé, je ne me souviens de Rien...

Par contre, Mme Xanadu, très bien!
(mais alors ne pas aimer Kaluta... )
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Vieux 20/08/2020, 11h43
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Hey les gens, la Vault était en vacances (pas loin et pas longtemps du coup) mais la Vault a bossé quand même. Voici un lien (sans trop trop de pub) vers la première partie d'un pitit dossier sur le grand absent de la Vault :

The Sandman de Neil Gaiman

C'est un peu long je le conçois, je me suis fait dépasser par les évènements.. merci à vous si vous y jeter un oeil et encore plus si vous avez un retour (positif ou négatif hein ^^)
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Dernière modification par Jorus C'Baoth ; 12/01/2021 à 22h48.
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Hey les gens, la Vault était en vacances (pas loin et pas longtemps du coup) mais la Vault a bossé quand même. Voici un lien (sans trop trop de pub) vers la première partie d'un pitit dossier sur le grand absent de la Vault :

The Sandman de Neil Gaiman

C'est un peu long je le conçois, je me suis fait dépasser par les évènements.. merci à vous si vous y jeter un oeil et encore plus si vous avez un retour (positif ou négatif hein ^^)
Quelques notes sur les premiers paragraphes....

Alan Moore c'était déjà fait un Nom en Angleterre (Merci Dez Skinn) et c'est Len Wein qui l'a débauché ^^ (Karen arrive plus tard) Les 2 premiers auteurs Anglais débauchés sont Brian Bolland (par Joe Staton) et Dave Gibbons (Len Wein), les scénaristes arrivent après. (et c'est oublier de parler de Eagle Comics... puis Eclipse)

Je ne comprends pas la référence à James O'Barr (ou j'ai raté un truc ... car James O'BArr et the Crow c'est Caliber, puis Kitchen Sink)

Si Miller arrive chez DC, c'est surtout grace à Denny O'Neil, pour Ronin... (BtDKR arrive ensuite; et c'est O'Nei let Giordano les Editors)
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  #523  
Vieux 20/08/2020, 13h29
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Hey ! Super article !
Mêmes remarques que Ollieno sur O'Barr et Miller, pas vraiment estampillés Vertigo ou Karen Berger dans ma tête.
Et le chapitre sur Todd Klein arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, au milieu de la review du tome.
Mais c'est top
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  #524  
Vieux 20/08/2020, 14h34
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Cool, des retours de pros !!

Merci déjà d'avoir lu, je note vos remarques constructives. En fait, je n'avais pas prévu de faire un truc aussi long et précis. Du coup, je me suis retrouvé avec différentes versions que j'ai fusionné plus ou moins bien. Je pense que j'étais trop dedans à la fin car vous avez mis le doigts sur les deux trucs effectivement qui ne sont plus trop à sa place. Pour Klein, j'avoue l'avoir rajouté à la dernière seconde et avoir eu la flemme de ré écrire un truc pour mieux le mettre en valeur

Pour O'Barr et Miller, je crois que ce n'est tout simplement plus à sa place! Je vais les virer

Thankx again!
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Vieux 20/08/2020, 15h04
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Vu la longueur de l'article, j'ai pris mon temps à lire ... .-(l'article gagnerai à être coupé en 2 parties)

quelques réflexions...
Gaiman a réussit à rester loin des héros DC après le premier Arc (sauf Metamorpha, Sandman Hector Hall, Fury, et lors de son enterrement -- qui sont des cas spéciaux)

Les couleurs ont été refaites dans les années 2000 pour les collections anniv ou nouvelles couv, ou nouvelle editions, je ne sais plus... (je préfère les originales.. j'en ai parlé et montré des exemples ailleurs)
2 épisodes ont été refaits.
- Malcolm Jones III a refait l'encrage du 16 (ou peut être 21, de mémoire car je ne retrouve pas l'ITW de Gaiman ou Berger ou Art Young qui en parlait)
- Coleen Doran a ré-encré l'épisode 34 ..(la version originale est assez catastrophique avec l'encrage de George Pratt et de Giordano)

Quand tu parles des mythologies et que tu sites différentes références, elles sont toutes postérieur à Sandman (il commence Sandman en 88, publié en 89)
Good Omens 90, neverwhere 96, Stardut 99 , American Gods 2001, ... Norse Mythology 2017 (et il ne faut pas oublier Anansi ^^)

Pour moi, Gaiman est à classer avec Graham Masterton, des auteurs qui savent se nourrir des mythologies existante pour faire du neuf avec.
Et pour sa propre mythologie ... on pourrait en discuter longuement.. car je ne le perçoit pas comme toi...

Gaiman a bien plus développé sa mythologie propre quand il a fournit les Grandes Lignes du Monde de Mr Hero the Newmatic MAn (série écrite par James Vance et dessinée par Ted Slampyak) dans laquelle est introduite la Wheel of Worlds (en 1995) qu'il réutilisera dans sa trilogie Interworld. (2007-2015)

Ton point sur todd Klein aurait été plus approprié quand tu parles des premiers épisode et du lettrage qui mets en valeurs sa façon de parler... (il a re-lettré plusieurs épisodes dans les collections post 2000) et il ne faut pas oublié que Klein est lui aussi un scénariste (Omega MEn première série)
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