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  #1  
Vieux 07/12/2005, 17h00
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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Serenity

Bon, je n’ai pas envie de laisser DEROXAT et BEN tout seuls…
Je vais vous présenter un truc qui traîne dans ma tête depuis une bonne dizaine d’années maintenant, qui est en fait parti à la base d’un jeu de rôles qu’un copain a inventé tout seul….Comme on avait trouvé ça génial, on s’était dit qu’on devait en faire une histoire…
Comme tous les grand projets, cela a été avorté après pas mal de matériel de base, quand même, depuis ça me traîne quand même toujours dans un coin de la tête…
Je vais donc tenter de remettre ça au propre, rechercher les feuilles arrachées, les textes WORD et faire un peu de ménage là dedans….
Bon, le problème, c’est que c’est un gros gros volume….
On va donc essayer de diffuser ça en plusieurs parties après réécriture totale du truc….
SOYEZ SYMPA, c’est un truc qui traîne depuis 10 ans et que j’essaye désespérément de finaliser….

A la base, ce n’était pas le nom original, mais les années ayant passé, on peut appeler ça :
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  #2  
Vieux 07/12/2005, 17h07
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
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SERENITY
EPISODE 1:

Après de longues heures de routes sinueuses et boueuses (il avait du beaucoup pleuvoir les jours précédents, j’arrivais enfin à destination : SERENITY, une des villes modernes les plus éloignées et les plus isolées du monde civilisé. Coincée entre deux massifs montagneux, quasiment inaccessible, cette petite bourgade à l’origine avait connu un développement spectaculaire depuis la fin de la guerre et l’arrivée de Warren Worthington II, chef d’entreprise ambitieux, qui avait tout de suite remarqué l’incroyable qualité du bois de la forêt avoisinante pour devenir le numéro 1 mondial du bois de luxe. Son entreprise avait alors bizarrement drainé toutes sortes d’activités qui avaient au fil des ans fait de SERENITY une ville importante, bien que peu peuplée et pouvant se permettre, grâce à l’élevage intensif et aux ressources abondantes de vivre en quasi autarcie. Les ravitaillements journaliers ne pouvaient être effectués que par camion, un aéroport étant impossible à construire, mais cela suffisait pleinement, grâce à la production locale, à fournir aux 10000 âmes qui vivaient là les moyens de prospérer et de vivre sans aucun souci en évitant, de plus, les problèmes inhérents aux grandes villes. Une école formait les jeunes à des métiers et des compétences leur permettent de trouver du travail dans la ville… Un circuit fermé…

Extraits d’une plaquette publicitaire 1995 : __________________________________________________ _______________
SERENITY
Et la vie est sereine !!!!!!!!!!


… SERENITY offre toutes sortes d’activités : rendez vous au SHAWS BAR où vous serez accueillis par les serveuses les plus jolies de l’état ! Le JUBILEE HOTEL, établissement deux étoiles, vous permettra aussi de loger en toute tranquillité, faisant face au lac artificiel construit en 1985 par le jeune Warren Worthington III, un de nos citoyens les plus importants !....
…C’est aussi parmi ses bois somptueux, lors de magnifiques ballades, que vous pourrez découvrir ce cadre de vie exceptionnel, nommé par beaucoup LA PERLE DE NOTRE PAYS…


SERENITY
Une ville que vous ne pourrez plus quitter !!!!!!!!!!!!!!!!!

__________________________________________________ _______________


A part les quelques touristes, il y avait très peu de flux dans cette ville depuis assez longtemps : on ne s’y installait pas et on n’en partait pas non plus. Rares étaient les étrangers , et c’est marrant de voir que si j’ai été appelé ici, dans LA PERLE DES TROUS DU CUL DU MONDE, c’est à cause de quelqu’un qui n’était pas né ici.
Tout ça aussi à cause de ma sœur, VAL, qui était directeur-adjoint et qui n’avait que modérément apprécié mon fiasco total sur ma dernière affaire, une sombre histoire de fille retrouvée morte dans une toile plastique… Elle m’avait donc directement envoyé à SERENITY, sorte de punition pour lui avoir foutu la honte. C’est sur que c’est déjà difficile de travailler avec son frère, mais en plus quand vous l’avez sous votre responsabilité et que ce dernier est incompétent, ça devient terriblement embarrassant !
Me voilà donc à l’entrée de la ville, devant la plus grosse station service qui faisait aussi office de relais routier, le RED SUMMER. Je garai donc ma voiture de fonction et me dirigeai vers le comptoir, où une jeune femme aux cheveux verts (bizarre comme choix de couleur !) me sourit poliment, elle était en train de laver des assiettes.
« - Je peux vous aider ?
- Oui, en fait je cherche le commissariat central…
Son regard s’assombrit :
- Oh, c’est pas compliqué, vous allez tout droit jusqu'à la grande avenue, puis vous tournez à droite après l’église et vous allez aboutir devant le commissariat…
Elle marqua une pause :
- Vous venez pour le meurtre,
- Oui, je me présente, agent spécial Dale Cooper…
- C’est vraiment terrible ce qu’il s’est passé…
- Vous connaissiez la victime ?
- Un peu, (elle évitait mon regard) vous savez, tout le monde se connaît un peu, par ici, et c’est vrai que Morgan, ben……Il était pas d’ici, et il avait du mal à s’intégrer… Je l’avais vu une ou deux fois, mais vous savez, on raconte pas mal de choses à son sujet…
- C'est-à-dire ?
- Ben….Des choses…Comme quoi il était pas vraiment comme les autres jeunes….
Une voix puissante résonna alors dans la salle :
- Lorna !On t’attend à la deux !
Elle me lança un autre sourire :
- Ben , je dois vous laisser, j’ai du travail…
- Bien, bonne journée, et si vous avez des choses à raconter
- J’avertirai tout de suite le shériff CASSIDY, promis… »

Je pris la voiture et me dirigeai vers le commissariat. Tout en passant dans l’avenue, je remarquai la propreté et le sentiment de tranquillité qui se dégageait de la ville. C’est vrai qu’on devait s’y sentir bien…
J’arrivai dans le commissariat et demandai le bureau du shériff à un agent de police, un indien qui boitait mais qui m’y amena lui-même.
Le shériff était un grand rouquin au physique assez puissant, une bière à la main il était en discussion avec une jolie brune à l’air strict, effet encore plus renforcé par son visage impassible et ses lunettes sévères.
L’indien me présenta :
« -Shériff CASSIDY, désolé de vous déranger, dit l’Indien
- Agent spécial Dale Cooper. Bonjour Shériff !
Il but une gorgée
- Ah, c’est vous… Vous pouvez nous laisser, Forge
L’indien sortit de la pièce pour retourner apparemment à l’accueil.
Cassidy reprit la parole :
- Agent Cooper, je vous présente le Dr Mac TAGGERT, notre spécialiste… Elle travaille à l’hôpital et sert aussi de médecin légiste à l’occasion.
- Autant vous dire que jusqu’ici, je n’ai pas eu beaucoup de travail de ce côté-là, dit la fille en me tendant une main ferme, ravi de vous rencontrer, vous avez fait bonne route ?
- Oui, merci beaucoup…
- Autant vous le dire tout de suite, dit le shérif, on n’a pas vraiment l’habitude de ce genre de choses dans cette ville, on a parfois des soucis avec des routiers un peu joyeux ou alors avec les gars de l’usine qui viennent dépenser leur paye, mais on n’a jamais vu de trucs comme ça !
Au fait, vous voulez une bière ?
- Non, c’est gentil, merci, mais en revanche, si vous pouviez me donner tous les détails…
- Bien sur, mais je pense que je vais d’abord vous montrer là où vous logerez, c’est juste en face, comme ça vous ne serez pas loin, fit-il en poussant un rire gras et rauque à la fois…

Nous traversâmes tous les trois la rue et arrivâmes à l’hôtel, LE JUBILEE. La patronne, une asiatique bien jeune pour diriger un hôtel se précipita vers nous pour nous accueillir.
Juste le temps de poser les bagages et me voilà dans la voiture du shériff en direction de la morgue…

Le cadavre était allongé et recouvert d’un drap blanc dans la chambre froide. Mc Taggert n’avait selon toute vraisemblance pas encore pratiqué d’autopsie…
« -Il s’appelle Morgan Westwood, 17 ans. Né en Californie, il s’est installé chez son oncle et sa tante, les GRIMM il y a trois ans, après la disparition de ses parents dans un accident de voiture. Une scolarité difficile, je crois qu’il avait beaucoup de problèmes, mais je pense que vous verrez cela avec la directrice de l’école, Emma Frost, et surtout le psychologue de l’établissement, Charles Xavier… En fait, il a souvent été exclu pour un problème de violence verbale, et aussi pour possession de drogue, rien pour l’emprisonner, mais assez pour l’exclure quelques jours…Et puis, bon, il avait pas des mœurs très habituelles…
- Vous entendez quoi, shériff ?
- Ben disons qu’il paraît que….enfin…ben c’était une sale tapette, quoi….
Moira leva les yeux au ciel :
- Sean, quand même, un peu de respect !
- Ben quoi, c’est vrai !D’ailleurs, c’est bien à cause de ça qu’il est mort, non ?
Elle ne répondit pas, mais fixa Cassidy d’un regard qui en disait long…
Il continua :
- On l’a retrouvé mort avant-hier, crucifié à un arbre dans le terrain vague derrière l’école…Cela c’est produit pendant la grande tempête qui s’est abattue sur la ville, apparemment vers 3 heures du matin…
- Et personne n’a rien vu ?
- Ben, c’était la tempête, tout le monde était resté chez lui, sauf les services de police, les pompiers et les gars de la ville, pour réparer les dégâts au fur et à mesure, mais bon, personne n’a rien vu…
- Et qu’est ce qui vous fait dire qu’il a été assassiné à cause de son orientation sexuelle ?
- Ben c’est clair….
Il souleva alors le drap et je pus lire sur le tronc du cadavre (un jeune garçon brun aux cheveux longs et qui avait du être relativement longiligne), écrit certainement à l’aide d’un gros couteau le mot suivant :

SALOPE !!!!! A suivre...

Annexe 1: Eleves promo 2 de l'ecole Serenity:
directrice des études: Emma frost et Henry Mc Coy
Amara Aquila
Theresa Cassidy
Shan Coy Manh
Roberto Da costa
Samuel Guthrie
Danielle Moonstar
James Proudstar
Douglas Ramsey
Illyana Raspoutine
Rahne Sinclair
Morgan Westwood

Dernière modification par doop ; 07/12/2005 à 17h29.
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  #3  
Vieux 07/12/2005, 17h15
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
c'est intéressant.
y a un style sympa et j'aime bien ce côté trop parfait, surtout avec l'utilisation des personnages X-Men. j'aime juste pas quand il y a trop de "?" ou "!", et c'est arrivé une ou deux fois mais sinon je ne vois pas grand chose.
bravo.
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  #4  
Vieux 07/12/2005, 17h30
doop doop est déconnecté
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C'est édité, t'avais raison, c'est moche les ??? et les !!!!
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  #5  
Vieux 07/12/2005, 18h06
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Diablo change la caisse du Fauve
Ben je trouve ça pas mal, j'aime toujours les histoires alternatives avec des x-mens et là je pense que ça peut le faire...

Le style est pas mal, le coté pub est super bien trouvé. bon j'attedn la suite moi!
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  #6  
Vieux 08/12/2005, 01h20
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Deroxat (Expert en Potins) change la caisse du Fauve
moi j'ai bien aimé cette réplique:
Citation:
- Ben disons qu’il paraît que….enfin…ben c’était une sale tapette, quoi….
__________________
"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..."
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  #7  
Vieux 08/12/2005, 09h17
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Ben c'est que Cassidy c'est surtout un sale con queutard et alcoolique (ca va être expliqué pourquoi...)...De toutes façons, ils vont tous être homophobes dans cette ville si proprette...(sauf quelques uns....)
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  #8  
Vieux 08/12/2005, 11h43
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n'empeche j'ai un peu honte parce que j'ai eu envie de lire en voyant un gros
Citation:
SALOPE !!!!!
d'écrit...
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"Ces trois films sont des merdes même s'il y en a deux que je n'ai pas vu..."
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  #9  
Vieux 18/12/2005, 21h36
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Bien et very cool comme idée. Mais moi j'aurais donné d'autre noms aux personnages que nous connaissons pour pouvoir faire de vrais références au second degré à TWIN PEAKS et THE X MEN.

En attendant la suite je relirai ça à tête reposé puisque je viens de tomber par hasard sur ton nouveau sujet.


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  #10  
Vieux 08/01/2006, 16h59
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Bon les gars, j'ai tout relu et j'ai tout repensé....
J'ai donc totalement réecrit la première partie en changeant énorméments de trucs, en particulier le nom de la ville, le tire du truc et pas mal de personnages...Je sais ca risque de vous faire chier mais vraiment, j'ai corrigé et changé ca avec ma vision de gars de trente au lieu d'un gars de vingt...
En bonus, vous avez la partie deux et la partie trois est écrite, il reste qu'à la taper.... Je vous poste donc les deux parties....
Au fait, le titre pour le moment ce serait
SYNCHRONICITY
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  #11  
Vieux 08/01/2006, 17h00
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Extrait d’un encart publicitaire 1995 :

GREENWICH
Et la vie est plus sereine

… Greenwich offre ainsi toutes sortes d’activités…vous serez accueilli au SEBASTIAN par les plus jolies serveuses de l’état ! La pension JUBILEE, trois étoiles vous permettra aussi de profiter pleinement de vos vacances et de loger prés du plus grand lac artificiel de la région (construit en 1985 par notre plus grand citoyen, Warren Worthington III, le président de la scierie et du syndicat routier) ; lac autour duquel de nombreuses ballades dans des bois somptueux vous permettront de profiter de ce cadre de vie exceptionnel déjà surnommé la perle forestière du pays.


Partie I : 25 Avril,

Après de longues heures de route à travers des sentiers boueux et une multitude de routes sinueuses (il avait dû pleuvoir abondamment très récemment), j’arrivai enfin à destination. Il était temps, ma chemise était trempée et mon dos commençait à coller contre le siège. Greenwich, une des villes modernes les plus éloignées et isolées du monde moderne. Coincée entre deux massifs montagneux, quasiment inaccessible, cette petite bourgade avait connu un développement spectaculaire depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et l’arrivée de Warren Worthington II, chef d’entreprise ambitieux, qui avait tout de suite compris comment utiliser les nombreuses ressources de ce site, notamment l’incroyable qualité des bois de la forêt avoisinante qui l’avaient fait passer du rang de millionnaire à celui de milliardaire. Son entreprise avait alors drainé puis absorbé toutes sortes d’activités qui avaient au fil du temps fait de Greenwich une ville assez importante, bien que peu peuplée et pouvant ainsi se permettre, grâce à l’élevage intensif et aux ressources abondantes de vivre en quasi autarcie ; les ravitaillements journaliers ne pouvant être effectués que par des camions (ou des hélicoptères suivant l’urgence de la situation), un aéroport étant impossible à construire, mais cela suffisait pleinement pour subvenir aux 10000 âmes qui peuplaient la ville les moyens de prospérer et de vivre sans aucun souci en évitant, de plus, les problèmes inhérents aux grandes villes, tels que la pollution ou la criminalité. Un vrai circuit fermé : l’école formait des jeunes à des compétences et des métiers leur permettant de trouver un travail au sein même de la ville ou ils étaient nés. Le tourisme avait quand même du mal à se développer, ce qui limitait les flux dans la ville : on ne s’y installait pas mais on n’en partait pas non plus. Rares étaient les « étrangers », les Méridians (habitants de la ville) étant assez méfiants vis-à-vis de ceux-ci, d’ailleurs, je suis sûr que c’est à cause de ça que j’ai été envoyé ici à PLOUCWITCH, la perle des trous du cul du monde !
Val, ma sœur, était aussi le directeur adjoint de l’agence et depuis tout petits, notre très faible écart d’âge avait donné lieu à des compétitions incessantes, amicales mais acharnées : qui aurait la meilleure note, qui réussirait le mieux dans la vie, et force est de reconnaître que j’avais été battu à plate couture sur tous les plans : je n’étais qu’un misérable agent, enchaînant fiasco sur fiasco (ma dernière affaire, une fille retrouvée morte dans un sac en plastique s’était soldée par un désastre), à tel point que je commençais à devenir une épine dans le pied de ma sœur, elle qui avait si brillamment réussi en si peu d’années. Certaines rumeurs voulaient même que je sois protégé et que sans elle, j’aurais été enfermé dans un placard depuis très longtemps.
- Autant te le dire tout de suite, John, tu n’as vraiment plus le droit à l’erreur cette fois-ci ; m’avait-elle averti en me confiant la mission.
Greenwich devait donc être soit une punition pour la gêne occasionnée, soit une affaire facile qui devait me permettre de redorer mon blason au sein de l’agence et donner une bouffée d’air à ma très chère sœur. Il fallait croiser les doigts.
J’arrivai donc à l’entrée de la ville (qui de toutes les façons n’en possédait que deux, coincée entre les montagnes qu’elle était) devant une station service accolée à une sorte de relais routier, le RED SUMMER, un bâtiment tout en bois avec une enseigne néon en rouge flashy des plus vulgaires. On devait la voir de très loin la nuit, surtout que l’éclairage des routes semblait déplorable dans le coin.
Je garai donc mon 4X4 boueux (l’agence ayant pour une fois bien choisi le véhicule de fonction) et me dirigeai vers le routier : une jeune femme aux cheveux verts se trouvait derrière le comptoir et lavait des assiettes dans un grand évier inox à double bac débordant de mousse. Il y avait très peu de monde, les routiers ayant dû repartir depuis un moment (il était déjà cinq heures de l’après midi).
- Je peux vous aider, monsieur ?
- Oui, excusez moi, je recherche le commissariat central
Son regard s’assombrit
- Vous venez pour cette histoire avec Morgan ? Vous êtes l’un de ces journalistes à sensation ?
- Non, non, je suis l’agent spécial Cooper.
- Oh ! Désolée… C’est qu’on n’aime pas trop les journalistes par ici, vous savez.
- Rien de grave, vous connaissiez la victime alors ?
- Un petit peu, mais vous savez (elle évitait maintenant mon regard, comme si quelque chose la gênait) tout le monde se connaît dans cette ville, on n’est pas si nombreux que ça. Et puis, Morgan, ben, euh…Il avait beaucoup de mal à s’intégrer, on racontait aussi pas mal de choses à son sujet. On a discuté quelques fois, mais je ne suis pas trop de service la soirée et puis ça faisait un moment qu’il ne venait plus (elle baissa la tête à un tel point qu’on croyait qu’elle voulait plonger dans le bac à vaisselle)…depuis la bagarre en fait ?
- Quelle bagarre ?
Une voix résonna alors du fond de la pièce voisine, une voix rauque et puissante :
- Lorna, on a besoin de toi en cuisine, arrête de discuter et viens donc un peu travailler !
- Il faut vraiment que je vous laisse, mon mari m’appelle.
- Ecoutez, si vous avez des choses importantes à me dire…
- Non, non, mais voyez plutôt ça avec Wanda, la serveuse du soir, je crois qu’ils étaient très amis. Et puis pour aller au commissariat, il suffit de suivre l’avenue Worthington ; c’est la grande route qui traverse toute la ville et vous tournez à droite une fois dépassé l’église, vous ne pouvez pas le rater, il est juste avant la mairie.

Tout en longeant l’avenue, je fus complètement stupéfait par le sentiment de tranquillité et de bien-être qui se dégageait de cette ville, les rues semblaient vraiment très calmes, propres, les quelques habitants marchaient paisiblement, une très bonne première impression. J’arrivai à l’église, un bâtiment somme toute assez moderne, de même que le commissariat, dont l’enduit extérieur d’un ocre assez agressif tranchait avec la sérénité des lieux. Comme il y avait de la place pour se garer, j’arrivai très rapidement et sans soucis devant l’accueil, puis le bureau du shériff.
Un grand rouquin au physique puissant et au teint rougeaud était en train de discuter une bière à la main avec une jolie brune à l’air strict, la quarantaine, un visage sévère aggravé par ses lunettes de métal carré et sa blouse de médecin. Ils se tournèrent vers moi et le rouquin, qui portait une étoile sur sa chemise, s’approcha pour me serrer la main :
-Ah ! Vous devez être l’agent Cooper.
- Lui-même, vous êtes le shérif Cassidy, je présume ?
Sa main était moite mais extrêmement ferme ; il avait vraiment l’air de quelqu’un qui ne fallait pas ennuyer au risque de s’impliquer dans une bagarre qu’on était sûr de perdre.
- Agent Cooper, vous tombez bien, je vous présente le docteur Mc Taggert, c’est le médecin chef de l’hôpital de la ville et, dans le cas qui nous intéresse, le médecin légiste du coin.
- Autant vous dire que jusqu’à aujourd’hui, c’est une activité que je n’ai pas eu beaucoup à exercer. Ravie de vous rencontrer ; j’espère que vous avez fait bonne route ? Ajouta-t-elle en me tendant une main glaciale.
- C’est vrai que l’on n’a pas l’habitude de voir ce genre de choses par ici, ce sont en principe des routiers un peu éméchés ou alors des gars de la scierie qui descendent en ville claquer leur paye, mais je dois vous dire que j’avais jamais vu de trucs comme ça avant.
Il but une longue gorgée.
- Au fait, Agent Cooper, vous voulez une bière ?
- Non, c’est gentil, merci. Si en revanche vous pouviez m’éclaircir sur les détails de l’affaire car j’ai eu très peu d’informations jusqu’ici.
- Ouais, ouais, bien sûr, mais avant, on va vous montrer là où vous logerez, vous allez voir, vous avez été gâté. Laissez votre voiture là, on va prendre la mienne, et ensuite on rejoindra le docteur Mc Taggert à la morgue. Après avoir transvasé mes valises dans sa voiture, nous refîmes le trajet jusqu’à l’entrée de la ville, mais nous bifurquâmes à gauche avant la station cette fois-ci ; après avoir longé un chemin de terre, nous arrivâmes finalement devant une immense structure toute en bois neuf, l’entrée semblait immense et tout me disait que j’allais loger dans un des plus beaux hôtels qu’il m’ait été donné de voir, en plus, tout était payé par l’agence.
- On aurait pu vous loger à côté du routier, mais bon, on s’est dit que pour quelqu’un de votre importance, ce serait mieux ici, en plus, la patronne est ravie car en ce moment presque toutes les chambres ont été réservées par une réunion de céréaliers, il en restait seulement deux que personne ne voulait louer.
- Vous savez, je fais juste mon travail.
- Oui mais des agents du FBI, personnellement, j’en avais jamais vu avant vous, alors autant vous chouchouter le plus possible.

Nous arrivâmes à l’entrée, où nous fûmes accueillis par une jeune asiatique :
- Salut, Sean, c’est l’agent du FBI ? fit elle.
- Agent spécial John Cooper, enchanté.
Elle me tendit sa main, un sourire fort commercial éclairant son visage très lisse.
- Jubilation Lee mais vous pouvez m’appeler Jubilee, tout le monde m’appelle comme ça. J’espère que vous passerez un excellent séjour dans cet hôtel ; votre chambre est la 27, deuxième étage, vous verrez, la vue est splendide.
Elle me conduisit dans ma chambre, suivie par le shérif. La pièce était deux fois plus grande que mon propre appartement, un immense lit deux places trônait au milieu de la pièce, remplie de meubles en bois précieux. Télévision, salle de bain géante avec baignoire et même un mini bar qui se retrouve très vite amputé d’une de ses unités par la grâce du shérif Cassidy, dont le teint rougeoyait de plus en plus.
La vue était elle aussi exceptionnelle : un grand lac se dressait en contrebas, surplombé par des bois luxuriants, l’air était pur, tout était immobile, paisible. Pas étonnant que les gens n’aient pas envie de quitter ce coin qui ressemblait de plus en plus à un paradis !
Après m’être débarbouillé et changé, je suivis Cassidy qui m’emmena à la morgue de l’hôpital.
Et quel hôpital !
Non loin du commissariat se dressait un complexe énorme et quasiment flambant neuf. On se demandait même comment un tel bâtiment avait pu voir le jour dans une ville quand même relativement petite en terme de population. Nous passâmes l’entrée, franchissant une plaque en or massif où était écrit le nom de l’hôpital : WARREN WORTHINGTON HOSPITAL et nous entrâmes ; le hall était somptueux, et le shérif Cassidy connaissait apparemment bien les lieux puisque c’est sans hésitation qu’il m’emmena à la morgue, en prenant un escalier à droite. Moira Mc Taggert se tenait prés du cadavre, allongé sur une table métallique et recouvert d’un drap blanc ; elle n’avait selon toute vraisemblance pas encore pratiqué d’autopsie. Elle commença à me donner les informations dont elle disposait, telle une écolière récitant par cœur sa leçon. Elle avait apparemment vu trop de fils de gangsters à la TV :
- La victime s’appelle Morgan Westwood, 18 ans. Né en Californie, il s’est installé chez son oncle et sa tante, les GRIMM, il y a six ans, juste après la disparition de ses parents dans un accident de voiture. Une scolarité difficile, apparemment, je crois qu’il avait beaucoup de soucis à l’école mais vous pourrez en discuter plus amplement avec la directrice de l’école et le psychologue de l’établissement, Charles Xavier dés qu’il sera revenu de son congrès à New York, il ne devrait d’ailleurs pas tarder.
A l’annonce de ce nom, le visage du shérif se renfrogna.
- Il a souvent été exclu, reprit Cassidy, je le sais car ma fille Térésa était dans la même classe que lui, en plus, son oncle est un de mes meilleurs amis. Possession de drogue, tout ça, Ben, son oncle, m’a souvent dit qu’il ne savait plus quoi faire avec son neveu. Faut dire que c’était pas un gars du coin, et puis bon, il paraîtrait qu’il avait des mœurs pas très habituelles…
- C'est-à-dire ?
- Ben disons qu’il paraît que…ben…enfin, vous voyez, c’était une grosse tarlouse, quoi.
Moira leva les yeux au ciel.
- Sean, j’espère vraiment que c’est l’alcool qui te fait dire ça ! C’est complètement ignoble et indigne de toi !
- Ben c’est ce que Térésa m’a dit, après, je suis pas allé voir, moi ! Et puis, quand on commence à se droguer et à faire des trucs comme ça, faut pas s’étonner de ce qui arrive après ! Et puis c’est bien pour ça qu’il est mort, hein ?
Elle ne répondit pas mais le fixa d’un œil noir qui en disait long. On sentait quand même de l’intimité entre eux, ce n’était pas vraiment des relations normales entre un policier et un médecin, peut être étaient-ils amis dans la vie ?
Cassidy reprit :
- On l’a retrouvé mort hier matin ; crucifié à un arbre dans le square tout prés du Green, le quartier ouvrier de la ville.
- Et personne n’a rien vu ?
- Ben, il faut dire que cette nuit là, il y a eu une énorme tempête sur la ville et tout le monde est resté chez lui, à part les pompiers, les gars de la ville et la police évidemment, pour réparer les dégâts importants, on a eu d’ailleurs une ligne électrique qui s’est effondrée ; ça a pris toute la nuit aux gars pour réparer. Forcément, y’avait pas grand monde dehors, après je sais pas pourquoi il traînait par là par ce temps. Peut-être pour rencontrer des gars sans être vu, justement.
Moira poussa un soupir.
- Et qu’est ce qui vous fait dire que Westwood aurait été tué à cause de son orientation sexuelle présumée (j’insistai bien sur présumée) ?
- Ben je crois qu’on peut pas être plus clair, dit-il en soulevant le drap.
Le cadavre était celui d’un jeune homme assez maigre, aux cheveux longs noirs de jais et aux mains très fines pour un garçon. Je ne remarquai pas l’inscription sur son torse tout de suite, m’attachant trop aux petits détails : les deux bagues à tête de mort, le collier égyptien, les bleus aux épaules et la lacération au niveau du visage ; tout ce qu’il fallait faire pour se distancier de cette vision atroce du cadavre d’un jeune homme. L’inscription me frappa alors de plein fouet, un mot gravé en lettre de sang à l’aide vraisemblablement d’un couteau de chasse sur le torse glabre de la victime :
SALOPE
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  #12  
Vieux 08/01/2006, 17h02
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
-Gardien du Temple-
 
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Partie II

C’était autour de Moira de nous faire un exposé de ses premières constatations :
- Beaucoup d’ecchymoses sur le corps, ce qui signifie qu’il y a eu résistance et probablement bagarre, l’énorme trace d’impact sur le côté droit du visage signifiant qu’il a été frappé à l’aide d’un objet massif, vraisemblablement un démonte pneus ; j’ai remarqué aussi que certaines des ecchymoses sont antérieures au jour de sa mort, peut être s’était-il battu quelques jours plus tôt.Il a donc été assommé et même tué avant d’être crucifié ; j’en suis certaine s’il était mort sur l’arbre, les agglomérations de sang visibles sur le corps auraient dû se trouver au niveau des jambes et des parties basses du corps, or j’ai pu constater que celles-ci sont situées au niveau du dos : il est donc resté allongé assez longtemps, environ une à deux heures après sa mort. En revanche, les lettres sur le corps ont été faites sur l’arbre, après l’avoir attaché. L’heure de la mort d’après l’analyse de la température remonte aux environs de 23h00, mais avec la pluie et le froid, je ne peux pas en être certaine à 2 ou 3h prés. Cette pluie a évidemment complètement nettoyé le cadavre, ce qui rend impossible la détection de fibres, de cheveux ou de poils ; mais peut-être qu’avec un peu plus de temps, j’en verrai davantage. On n’a pas trouvé non plus d’objets personnels dans ses poches, pas de portefeuille, pas de téléphone, ni même d’argent.
- Quel beau travail Dr Mc Taggert ! Tout ça sans avoir ouvert le corps !
- Disons qu’à la base, j’ai eu une formation de légiste, mais qu’après mes études, j’ai préféré m’orienter vers la médecine traditionnelle, je préfère nettement plus m’occuper des vivants que des morts.
- Excellent travail en tout cas, faites nous parvenir vos conclusions dés que vous le pourrez Dr.
Je me tournai vers Cassidy :
- Shérif, il va nous falloir établir le plus rapidement possible l’emploi du temps de Morgan lors de la journée d’avant-hier.
- J’ai déjà interrogé son oncle et sa tante, et ça à l’air de coïncider avec ce que Moira nous a dit. Il a reçu un coup de fil dans sa chambre vers 21h00 puis est sorti précipitamment, sans dire où il allait. Je n’ai pas fouillé sa chambre car c’est à ce moment là qu’on m’a prévenu qu’un gars du FBI allait arriver.
- Bien, alors rendons nous chez Mr et Mme GRIMM.
- Oui, de toutes façons, Ben ne travaille plus depuis son accident, on est sûr de les trouver chez eux.
Nous retraversâmes la ville pour nous rendre tout au bout, quasiment en bordure de la forêt et de la deuxième sortie : de grandes tours se dressaient à gauche, délimitant vraisemblablement un quartier assez dépouillé par rapport à ce que j’avais pu apercevoir de cette ville, LE GREEN :certainement le revers de la médaille de GREENWICH, l’endroit où l’on devait caser les personnes les plus modestes. Bien sûr, cela n’avait rien à voir avec les ghettos et les cités habituels aux grandes villes, pas de gangs ni de bandes organisées : il semblait que l’on pouvait vivre sans craintes dans ce quartier, jusqu’à hier, tout du moins.
Après avoir garé sa voiture devant l’entrée d’un tour d’une dizaine d’étages et sonné à l’interphone, Cassidy me fit entrer dans celle-ci ; l’immeuble était propre, renforçant mon impression d’un quartier sans problèmes et l’ascenseur nous emmena jusqu’au couloir du huitième étage, au bout duquel Alicia GRIMM nous accueillit.
C’était une femme d’une cinquantaine d’années, habillée modestement ; un tablier autour de la taille m’indiqua qu’elle devait être en train de cuisiner, d’ailleurs, l’odeur d’un poulet emplissait l’espace au pas de sa porte. Alicia déclencha immédiatement en moi un élan de sympathie : la tristesse qui se lisait sur son visage n’arrivait s pas à effacer l’immense étincelle de gentillesse dans ses yeux. L’appartement était lui aussi modeste, un trois pièces aux meubles bas de gamme mais bien agencé et entretenu. La télévision était allumée et un homme assez corpulent était affalé sur le canapé, une bière à la main :
- Salut, Ben, fit le shérif
- Salut, Sean, tu veux une bière ?
- Bien volontiers.
L’oncle ne m’adressa même pas un regard. C’était un monstre ! Il devait au moins mesurer deux mètres et avait des mains comme des battoirs, de grosses mains burinées qui allaient parfaitement avec tout le reste : son cou de taureau, son front large et ce regard méchant, bien qu’atténue certainement,nt par l’alcool. Il se leva du canapé, disparut de la pièce en boitant et réapparut quelques secondes plus tard deux canettes à la main. Il en tendit une à Cassidy et décapsula l’autre qu’il avala quasiment d’une traite. Il se décida finalement à me parler.
- Bon, alors c’est vous l’inspecteur ?
- Agent spécial Cooper, toutes mes condoléances, Mr GRIMM.
La voix de l’homme était rauque et gorgée de bière, on sentait vraiment que ce n’était pas sa première canette de la journée.
- Ah ça ! Fallait bien que ça arrive ; forcément, avec son style de vie et tout ça ! Je veux bien lui reconnaître des circonstances spéciales, la mort de ses parents et tout et tout, mais ce gamin avait vraiment le diable au corps. De la mauvaise raine, c’est tout ! Quand je pense à tout ce qu’on a fait pour lui, on l’a accueilli, nourri, logé et voilà comment il nous remerciait ! En faisant n’importe quoi et en sortant tous les soirs, je ne parle même pas de ses notes ! Finalement, ce qui est arrivé, ça va nous épargner bien des soucis !!!
Alicia le coupa :
- Ben, c’était quand même ton neveu !
- C’est pas moi qui choisissais ses fréquentations, quand même ! Toujours à traîner à droite à gauche avec je ne sais qui, à ne même pas nous adresser la parole ! Quand je pense que si on n’avait pas été là, il aurait fini dans un centre d’accueil ! Aucune gratitude, y’avait rien à faire, j’ai tout essayé pour lui expliquer comment se comporter en homme ! Si vous voulez toute la vérité, moi j’attendais impatiemment qu’il ait vingt ans pour le foutre dehors !
Ben eut alors une grosse remontée de bière, qu’il ne chercha même pas à dissimuler. Il reprit :
- Bon écoutez, pour toutes les questions et les détails, voyez avec ma femme, là ! Tu viens regarder le match, Sean ?
Le shérif se tourna vers moi, l’air terriblement gêné.
- Faites, shérif, je vais voir la chambre de la victime avec Mme GRIMM.
Laissant les deux « hommes » devant la télévision, Alicia me conduisit à travers le couloir jusqu’à la chambre de Morgan, on la sentait terriblement contrariée.
- Vous savez, monsieur Cooper, faites pas trop attention à ce que dit mon mari, depuis son accident, il est devenu aigri et s’est mis à boire plus que de raison, mais au fond, c’est un gentil gars.
- Accident ?
- Oui, Ben travaillait à la scierie WORTHINGTON, mais un jour, il s’est retrouvé au mauvais endroit et un arbre lui a écrasé la jambe. C’est de justesse que les médecins ont pu la lui sauver. Alors, comme après il ne pouvait plus travailler, c’est là qu’on a décidé de recueillir Morgan.
Elle marqua une longue pause
- C’est que vous voyez, on ne pouvait pas avoir d’enfants et on s’était dit qu’après cette tragédie, ce serait bien d’avoir quelqu’un à la maison. Alors quand Ben a appris que sa sœur était morte et qu’il y avait un gamin à recueillir, il a pas hésité une seconde, même s’il ne lui parlait plus depuis des années, depuis qu’elle avait quitté la ville pour tenter sa chance ailleurs.
- Et puis la pension que vous versait l’état ne devait pas être négligeable non plus, ajoutai-je.
Elle baissa les yeux.
- C’est vrai qu’avec Ben en invalidité, cette pension tombait plutôt bien.
Elle se tut, embarrassée pendant de nombreuses secondes puis reprit, comme pour s’excuser :
- Au début, ça se passait bien, Ben était ravi, c’était le fils qu’il n’avait jamais eu, mais tout s’est vite dégradé, Morgan est devenu de plus renfermé et solitaire, il restait dans sa chambre pendant des heures sans même manger. Alors après la situation entre lui et Ben a commencé à dégénérer et …
- C’est à ce moment là que votre mari a commencé à la frapper…
Elle resta comme immobile, surprise par la brutalité de mon bluff. Finalement, je n’avais plus vraiment envie d’être gentil avec eux, plus question que je prenne des gants. Si en plus, le gamin était frappé, l’oncle pouvait rapidement devenir un suspect car l’alcool faisait commettre bien des choses parfois.
- Non, ce n’est pas vrai ! Morgan n’était pas un enfant battu ! Disons qu’il s’est pris des claques une ou deux fois, quand Ben était vraiment énervé et que Morgan lui répondait, mais je vous assure que cela ne s’est pas produit plus d’une ou deux fois ! Promis. De toutes façons, la dernière fois que Ben lui a mis une trempe, Morgan a disparu pendant deux jours et Ben était devant son canapé en train de pleurer ! C’est pas un gars violent, mon Ben !
Elle ouvrit la porte de la chambre.
C’était évidemment tout ce que l’on pouvait attendre de la chambre d’un jeune adolescent, des posters noirs un peu partout, avec des images macabres de corps émaciés et scarifiés. Des posters tirés de quelques romans de Fantasy, très peu de chanteurs. Je remarquai tout de suite les bougies noires enfermées dans deux grands chandeliers encadrant l’intégrale de POE et LOVECRAFT, au moins, il avait du goût, ce gamin. Tout était en désordre, des fringues traînaient de partout au milieu de feuilles blanches griffonnées dans une écriture rapide, des poèmes apparemment, le lit était défait et ça sentait le tabac froid.
Dans le cendrier, quelques mégots bien suspects. Je ne tardai pas à trouver sa planque, même pas cachée, un petit pot en terre cuite contenant une dose assez conséquente de cannabis pour un seul fumeur et deux pilules de couleur bizarre qui ne ressemblaient pas aux drogues habituelles. Je fouillai méthodiquement la pièce : s’il existait au moins quelque chose pour lequel j’étais doué, c’était le sens de l’observation, je n’oubliai jamais un visage et le moindre petit détail ne m’échappait pas, après, le reste c’était plus compliqué, notamment tout ce qui touchait aux activités plus physiques, j’avais failli être recalé au concours d’entrée par mes scores plus que médiocres au tir Au bout de quelques minutes, je trouvai une petite boîte longiligne en métal sous son matelas et réussis à l’ouvrir facilement, faisant sauter le cadenas avec un presse papiers. Morgan avait apparemment entassé dans cette boîte ce qui lui semblait beaucoup plus important que de la drogue ; il y avait pèle mêle des photos et des lettres, dont une retint plus particulièrement mon attention :

« Morgan, pardonne moi, mais tu sais c’est extrêmement difficile pour moi, tout est tellement bizarre, mes sentiments à ton égard… J’ai tellement pris l’habitude de mentir et de cacher mes sentiments aux gens que je n’ai pas pu m’empêcher de le faire avec toi, et je m’en veux énormément. Je tiens énormément à toi, mais je t’en supplie, sois patient, la situation est compliquée en ce moment mais je te promets que cela va s’arranger.
Je t’aime.
W.
»

S’en suivait toute une série de lettres du même style, avec la même écriture et signée W.
Il y avait aussi une photo : Morgan était sur un banc, entouré de trois jeunes gens, une petite blonde relativement mignonne qui faisait le pitre avec un blondinet aux cheveux courts, on aurait presque dit des frères et sœurs. Tout à côté, debout, se dressait une grande jeune fille très brune, vraisemblablement de type Indien, qui semblait un peu plus âgée que les autres.
Je montrai la photo à Alicia :
- Vous connaissez ces personnes ?
- Ah, fit-elle en s’approchant, c’est que Morgan ne nous parlait pas beaucoup de ses amis, mais j’en reconnais deux, ceux qui sont sur le banc : C’est Doug Ramsey et Illyana Raspoutine. Ils sont dans la même classe que Morgan et c’étaient ses meilleurs amis, ils traînaient tout le temps ensemble; par contre, l’autre je sais pas qui c’est. Peut être une autre camarade de classe, mais ça doit remonter car Morgan avait encore son jean déchiré, et je l’ai jeté y’a facilementcinq ou six mois. Et la lettre c’est quoi ?
- Apparemment du courrier personnel, signé W. Vous connaissez quelqu’un dont le prénom commence par W ?
- Je ne vois pas trop…Elle s’arrêta pendant quelques instants… Ah ! Je pense que ça doit être Wanda ! Wanda Maximoff, elle travaille au routier à l’entrée de la ville, le RED SUMMER, et je sais que Morgan avait l’habitude d’y aller pendant un moment. On a même pensé que cette Wanda était sa petite amie, mais ils ont dû rompre parce qu’il n’a pas dû mettre les pieds au routier depuis facilement un an, enfin, je crois. C’est qu’il ne nous disait pas beaucoup de choses sur sa vie privée, Morgan. C’était avant qu’il ne commence à faire n’importe quoi.
Je continuai à fouiller la pièce sans rien trouver d’autre lorsque Cassidy entra :
- Tout va bien agent Cooper ?
- Oui, oui shérif, j’ai presque fini.
- C’est que, il se fait tard, et ma fille m’attend pour manger.
Une sonnerie à moitié étouffée retentit alors.
- C’est à vous, shérif ?
- C’est le portable de Morgan, je reconnais la sonnerie ! fit Alicia
Il avait été laissé sous les couvertures. Je le pris rapidement et constatai que c’était la messagerie qui le rappelait. Je décrochai.
« - Le 23 Avril à 22h50 : Ouais, Morgan, c’est Doug. C’était juste pour avoir de tes nouvelles. J’espère que ça va depuis l’autre fois, je suis désolé mais ça me rassure pas du tout cette histoire. Ecoute, rappelle moi dés que possible.
- Le 24 Avril à 10h03 : Morgan, c’est Illyana, on t’a pas vu en cours ce matin, on espère avec Doug que ça va parce que tu ne réponds plus au téléphone. On essayera de passer chez toi ce soir si on n’a pas de nouvelles.
Fin des nouveaux messages. »

Je regardai alors l’agenda du téléphone, là où étaient enregistrés les derniers appels

« - le 22/05 à 18h30 (***) numéro masqué, appel en absence
- le 22/05 à 20h12 (***) numéro masqué, appel en absence
- le 23/05 à 03h07 Illyana, appel en absence
- le 23/05 à 03h22 Illyana, durée 1h42
- le 23/05 à 07h45 (***) numéro masqué, appel en absence
- le 23/05 à 17h32 061213234218, durée 0h04
- le 23/05 à 18h25 (***) numéro masqué, durée 1h37
- le 23/05 à 20h12 Wanda, durée 0h02
- le 23/05 à 22h50 Doug, appel en absence
- le 24/05 à 10h03 Illyana, appel en absence »

J’avais déjà pas mal d’indices et de pistes, il était temps de rentrer ; je laissai donc les GRIMM et le Shérif me reconduisit à ma voiture, toujours garée au commissariat. Avant de repartir, je discutai un peu avec lui :

- Désolé agent Cooper, mais vous savez, depuis le départ de sa mère, je suis tout seul à m’occuper de Thérésa ; j’essaye d’être là le plus souvent possible pour elle et d’habitude c’est facile, y’ a pas tellement de problèmes dans le coin, et j’arrive presque à faire des horaires tout à fait normaux, à part la tempête d’avant-hier soir et deux ou trois fois dans le mois.
- Je comprends Shérif, et j’essayerai de vous déranger le moins possible.
- Vous pouvez m’appeler Sean, vous savez. Ah ! J’ai vraiment pas l’habitude de ce genre d’histoires, vous savez, à part l’incident de 1998, y’a jamais eu de trucs sensationnels à GREENWICH.
- L’incident ?
- Oui, c’est d’ailleurs le frère d’un des suspects, Peter Raspoutine, le frère d’Illyana qui est en cause, il s’est apparemment enfui de la ville après avoir violenté sa petite amie de l’époque, Betsy Braddock. La pauvre, on l’a retrouvée nue, errant dans les bois, en train de délirer. Lui, on l’a cherché pendant plus d’une semaine mais on n’a jamais pu le retrouver. Enfin, rien d’aussi macabre que ce qui s’est produit hier.

Je garai ma voiture devant l’entrée de la pension/hôtel, qui résonnait des bruits de couverts, toute la délégation des céréaliers était dans la salle à manger et les bouteilles avaient du couler à flot. Jubilée arriva à ma rencontre, tout sourire :
- Tout se passe bien, monsieur l’agent ?
- Oui, oui, l’enquête se met doucement en place, j’ai déjà pas mal de pistes à suivre.
- C’est quand même terrible ce qui s’est passé, j’espère que vous allez rapidement trouver le coupable, mais je ne pense pas que vous le trouviez ici.
- C'est-à-dire ?
- Vous savez, je suis ici depuis un petit moment maintenant, et je connais un peu les gens du coin, certainement rustres mais en tout cas, je ne vois personne capable de commettre un truc pareil. C’est certainement quelqu’un de l’extérieur. Vous devez avoir faim, venez manger avec moi dans la cuisine, il reste pas mal de choses du repas. Et puis je crois que les céréaliers n’ont plus besoin de moi.
Nous entrâmes dans la cuisine, deux personnes étaient en train de nettoyer la pièce. Jubilée s’adressa à eux :
- Stevie, Peter, vous pouvez vous occuper de la délégation, je me prépare quelque chose ici avec l’agent du FBI. Après, vous pouvez y aller, on rangera tout demain matin, de toutes façons, ça m’étonnerait beaucoup qu’ils soient tous levés avant 10 heures.
Les deux personnes sortirent en nous adressant des saluts. Elle réchauffa deux assiettes au micro ondes et nous nous installâmes à la table de la cuisine devant une bonne bouteille. Pendant le repas, qui était tout à fait somptueux, Jubilée me raconta son histoire.
Elle était en fait beaucoup plus âgée que ce que je pensais, une bonne quarantaine d’années en fait et avait débarqué presque par hasard à GREENWICH une petite vingtaine d’années auparavant. Ayant suffisamment de fond pour se lancer dans la gestion d’un petit hôtel, puis au bout de quelques années et avec l’appui de Sébastian Shaw, le propriétaire d’une chaîne de bars très huppés, chez qui elle avait travaillé avant dans une autre ville, elle avait racheté puis rénové une vieille bâtisse, qu’elle avait totalement rénové pour faire finalement de cet hôtel/pension un établissement de grande classe. Les affaires marchaient plutôt bien et grâce aux relations de Shaw, de plus en plus de gens riches venaient se reposer dans la région et choisissaient son hôtel. Les affaires marchaient plutôt bien, et elle se félicitait d’être une des seules « étrangères » à avoir gagné la confiance des habitants de la ville. Après avoir fini le repas, je pris congé de mon hôtesse et montai l’escalier pour rejoindre ma chambre. Après avoir longuement contemplé le lac et les lumières de la scierie annexe qui se détachaient du fond des bois, je composai le numéro de Lily. Avec toute cette agitation, j’avais complètement oublié de lui téléphoner. Après trois sonneries, le répondeur se déclancha : elle était soit sortie avec ses amies, soit endormie. Je décidai donc de ne pas insister. Quel abruti ! Si je ne faisais pas plus d’efforts, j’allais certainement la perdre comme toutes les autres ; Je retenterai ma chance demain, mais ça m’aurait fait beaucoup de bien d’entendre rien qu’un petit moment le son de sa voix ; elle avait véritablement le don de me rassurer dans les périodes difficiles ; mais bon, avec un peu de chance, les pistes dont je disposai, le numéro de téléphone, les pilules, j’allai pouvoir arriver rapidement à une conclusion. Surtout si c’était quelqu’un d’extérieur à la ville.
Juste le temps de me laver et de me déshabiller, je tombai directement dans un profond sommeil.

*******************
Courir, vite ! Se cacher derrière un arbre, attendre que la meute perde ma trace. La nuit était noire, pas de lune ce soir là, où alors cachée derrière les nuages. Les genoux écorchés et les bras en sang, ils vont pouvoir me suivre à l’odeur. Franchir la rivière ; tenter une ultime course pour sortir des bois, fuir cette maudite ville. Encore une centaine de mètres pour pouvoir tenter sa chance ailleurs, échapper à tout ça, ne plus pouvoir leur permettre toutes ces choses. Les chiens étaient proches, j’entendais leurs aboiements de plus en plus forts, distordus par le froid et les buissons, par le bruit du sang battant contre mes tempes. Un tout petit effort !
Et puis le bruit : sec, comme un craquement lugubre dans la nuit. Je regardai mes mains, elles étaient poisseuses ; Et puis cette douleur qui vous paralyse et vous fige entre deux instants.
Et puis le néant.
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  #13  
Vieux 08/01/2006, 17h32
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
ça fait bizarre la première partie, vu que c'est en quelques sortes ton premier post mais plus développé. en tout cas, les deux parties sont bien. le mystère s'épaissit, on apprécie l'inspecteur Cooper et la ville n'est pas rassurante. c'est marrant de voir comment tu réutilises tous les personnages Marvel...très sympa.
la fin de la deuxième partie est bien aussi, ça fait un bon sub plot. bravo !
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  #14  
Vieux 09/01/2006, 12h14
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Diablo change la caisse du Fauve
J'ai tout relu et je trouve que s'en est presque dommage que tu utilise les personnage marvel, tu aurais pu faire quelque chose d'original... ton histoire a toi quoi...
en tout cas bravo, c'est bien construit, le rythme tout ça est bien fait...
et les personnages sont bien construit et veritablement vivant...
la suite donc...
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