Précédent   Buzz Comics, le forum comics du monde d'après. > > Retro - Hall of Heroes

Réponse
 
Outils de la discussion Modes d'affichage
  #46  
Vieux 01/12/2012, 18h51
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
#267



#267 : Cremains
(Juin 1989)

Daredevil (Matt Murdock ne quitte plus son masque et son costume, se cachant encore davantage avec un chapeau et un manteau qui le font ressembler au Shadow) contemple le paysage désolé de la ville après les évènements d'Inferno, le ciel noir est encore chargé de la menace. Il redescend dans la rue pour aller se confesser dans l'église où sa mère, Maggie, sert. Au prêtre, il avoue tout : comment il a ruiné sa vie conjugale, comment il a trahi ses amis, abusé de sa force, songé à tuer, renoncé à croire en la justice...

Puis il se rend chez Bullet après avoir évité à son fils, Lance, de se faire corriger par d'autres gamins. Les deux hommes se battent avant que le mercenaire comprenne sa méprise, lorsque le garçon lui explique que le justicier l'a aidé. En vérité, ils n'ont rien contre l'autre : pour Bullet, DD n'était qu'un contrat ; pour DD, Bullet n'a été qu'un détail dans sa déchéance.
Daredevil regagne le centre d'aide sociale, en ruines, et y brûle tout ce qui reste de sa vie : ses livres, ce qu'il avait offert à Karen. S'il le pouvait, il s'immolerait aussi pour ses fautes.

L'étape suivante est la gare où il prend un aller-simple pour Albany, le plus loin où il peut aller avec l'argent qui lui reste. Il quitte New York... Mais très vite, le voyage sera perturbé par un accident, l'entraînant dans une direction inattendue.


Eloigner, pour on ne sait combien de temps et quelle distance, Daredevil de New York n'est pas un gadget scénaristique, c'est une page qui se tourne et va enclencher un nouveau cycle pour la série et son héros.

Avant cela, en effectuant plusieurs stations, toutes chargées en symboles (sur la foi, la vie, l'adversité), Nocenti détaille comment son personnage largue les amarres,solde ses comptes, résolu (ou résigné, c'est selon) à tout plaquer puisqu'il ne peut plus réparer, récupérer. L'église, le centre d'aide sociale, la visite et la "réconciliation" avec Bullet, et autant d'étapes.
Le procédé est simple, comme souvent avec l'auteure, mais efficace, éloquent.
Lorsque Matt se paie un aller-simple à la gare, le lecteur sait qu'il s'en va, sinon pour de bon, en tout cas pour un long moment, et pas pour revenir dans quelques épisodes. Ce n'est pas qu'un prétexte pour dépayser le personnage et le fan, mais bien pour rediriger conséquemment la série - et cela produira des épisodes extrèmement originaux, décalés, revivifiants, sans doute ce qu'il a été proposé de plus inattendu avec Daredevil (plus encore que la récente relance de Mark Waid, qui a pourtant réussi à se démarquer de l'héritage "Miller-ien" !).


La paire Romita Jr-Williamson est encore une fois impeccable.
J'aime particulièrement les premières pages de cet épisode avec le look "Shadow-esque" de DD, incroyablement graphique.
Et puis, bien entendu, il y a la bagarre entre Daredevil et Bullet : se déroulant dans l'appartement "bunkérisé" de Lance, elle est pourtant d'une fluidité exceptionnelle, avec des enchaînements dans le découpage prouvant une énième fois le talent unique de JR Jr pour ce genre de mise en scène.

Ainsi s'achève le premier acte du run d'Ann Nocenti avec John Romita Jr et Al Williamson.

(To be continued...)
Réponse avec citation
  #47  
Vieux 02/12/2012, 16h38
Avatar de Crisax
Crisax Crisax est déconnecté
ZIP... POW !
 
Date d'inscription: septembre 2011
Messages: 2 867
Crisax change la caisse du Fauve
Merci pour ces passionnantes chroniques/critiques !

Par contre j'ai extrêmement envie de me lire ce run maintenant, mais il n'a pas l'air simple à trouver...
Réponse avec citation
  #48  
Vieux 02/12/2012, 17h31
Avatar de Fred le mallrat
Fred le mallrat Fred le mallrat est déconnecté
Généalogiste sénile
-Généalogiste Sénile--Sentinelle du Temple-
 
Date d'inscription: août 2002
Localisation: bordeaux
Messages: 22 112
Fred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec Diablo
n empeche que Nocenti... ces tie ins à Fall Of Mutant, Inferno, Acts Of Vengeance.. sont tous meilleurs que les cross...
Elle fait partie de ces gens (Moore l a fait avec Crisis, Morrison avec Invasion, Dematteis/giffen aussi.. recemment Van Lente..) qui s en sortent toujours pour sortir des bijoux de contraintes imposées..

Elle trouve toujours un point de vue qui,e n plus, parle de sujets de société avec intelligence (et là elle est parmi les seules sur ce point).

Bref, etre dans un tie in n est pas une fatalité de pondre un truc imbuvable quand on a du talent...
Peut etre que ceux qui ne s en sortent pas n ont qu un seul type d histoire a raconter et sont quelque part moins talentueux.
Réponse avec citation
  #49  
Vieux 02/12/2012, 20h18
Avatar de bukowski
bukowski bukowski est connecté maintenant
Up and Dawn !
 
Date d'inscription: juin 2009
Localisation: Ain
Messages: 16 098
bukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autres
Toujours du bon travail wildcard !

L' épisode suivant (268) est mon préféré, toute périodes mélangées... J' ai hâte de lire ta chronique !!!!
__________________
Supermatou ! https://www.youtube.com/watch?v=r6PkiI2LNWM
Réponse avec citation
  #50  
Vieux 03/12/2012, 19h16
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
#268

ACTE II :

Voici la seconde partie de cette rétrospective du run de la scénariste Ann Nocenti avec le dessinateur John Romita Jr et l'encreur Al Williamson sur la série Daredevil, couvrant les épisodes #268-276 (Juillet 1989-Janvier 1990) et #278-282 (Mars 1990-Juillet 1990). L'épisode #277 a été dessiné par Rick Leonardi, mais ne présente aucun lien avec les précédents et les suivants.

*

Les épisodes dont je vais parler se situent tout de suite après la saga Typhoïd Mary, les tie-in au crossover Inferno, et le départ de Matt Murdock/Daredevil de New York.
Il vient de rencontrer Méphisto lors d'une soirée mémorable dans un bar puis s'est "réconcilié" avec le mercenaire Bullet, mais son couple avec Karen Page a sombré.
Il prend donc un aller-simple pour Albany, mais en route saute du train pour secourir le pilote d'un avion qui s'est crashé : l'homme est sauf et lui promet du travail dans sa ferme, mais notre héros a découvert que l'aviateur transportait de la drogue.

Loin de la ville, de son quartier, de ses repéres, où le hasard va-t-il le mener ?

*



#268 : Golden Rut
(Juillet 89)


Matt Murdock a quitté New York et pris un aller-simple pour Albany. Mais son voyage en train est rapidement interrompu lorsque des passagers sont témoins du crash d'un petit avion. Matt quitte son wagon en marche et porte secours au pilote mais découvre qu'il transporte avec lui de la drogue. Néanmoins, il décide de ne pas s'en mêler et reçoit même de l'homme une carte de visite s'il cherche du travail dans le coin.
On retrouve le héros dans une bourgade où il s'arrête et s'installe dans un "bed & breakfast". Rapidement, il détecte une affaire louche à laquelle est mêlé le mari de son hôtesse, Raymo, qui assiste son frère aîné, Hank, un usurier. Mais Raymo cherche à s'en sortir et Daredevil va l'y aider à son insu...


Ann Nocenti démarre le second acte de son run avec John Romita Jr et Al Williamson avec cette histoire qui confirme que Daredevil a quitté New York.

Le personnage est encore miné par les évènements qui l'ont conduit à s'éloigner (ses affrontements avec le Caïd, Typhoïd Mary, la déchéance de son couple avec Karen Page) et il semble résolu à ne plus s'impliquer dans les affaires des autres, même si ses super-sens l'empêchent de ne pas remarquer quand quelque chose cloche autour de lui. C'est ainsi qu'il intervient en faveur de Raymo et sa femme, sans toutefois qu'ils s'en doutent.

Le personnage de Raymo n'est pas un méchant mais un homme ordinaire tiraillé entre la fidélité à son frère aîné, Hank, et la promesse qu'il fait à sa femme, Sally, de changer de vie. Il est hanté par le souvenir de son chien, Winnie, blessée et à qui on a dû couper une patte. Lui-même s'identifie à cet animal pour qui se couper de son frère est une amputation, mais un mal nécessaire.

Ann Nocenti résume le dilemme de cet homme avec des scènes oniriques saisissantes et poignantes, mais aussi des moments intimes du couple, fugaces, où le malaise de Raymo et le souci que se fait Sally sont palpables.

L'art du dialogue dont fait preuve l'auteure est admirable d'efficacité :


- quand Matt Murdock arrive au "bed & breakfast", il dit à Sally qu'il la suit à l'étage en suivant sa voix - et c'est l'ouïe hyper-developpée du héros qui lui indique la fatigue de cette femme, les problèmes de son couple, puis ensuite, en écoutant un échange entre les deux frères, la nature toxique (la toxicité des rapports humains, on l'a vue, est au coeur des récits de Nocenti) de leur relation ;

- puis, avant que Daredevil ne s'en prenne (d'une manière sinistre, inquiètante) à Hank, on peut lire une pensée éloquente de Sally déplorant que les gens soient "dans le noir" (allusion à la cécité mais aussi aux ténébres du mal), "torturés, seuls et paralysés".


La simplicité du vocabulaire rend impeccablement compte de la souffrance des individus mis en scène : de façon similaire, donc, quand DD intimide Hank, il fait plusieurs allusions renvoyant au sort du chien de Raymo. Il apprend incidemment que Hank est un lointain intermédiaire pour le Caïd, signe que Daredevil ne s'est pas encore assez éloigné de ses bases.

Sur un argument banal, Nocenti prouve qu'elle peut encore produire un épisode à la fois sobre et intense - le début de l'odyssée de Daredevil sur les routes.


John Romita Jr et Al Williamson forment désormais un tandem parfaitement rodé et leur travail est magnifique.
Les scènes oniriques sont aussi très fortes pour cela, avec une colorisation vive, agressive, des compositions cousines de ce qu'ont fait aussi bien Will Eisner (magnifique page où le petit Raymo comprend ce qui va arriver à Winnie, dans le plus pur style de l'art séquentiel) que Bill Sienkewiecz (les trois premières planches, glaçantes).

Le découpage est sage, mais c'est aussi parce qu'il n'est nul besoin de compliquer, d'en rajouter. Les deux artistes ont choisi de coller au script, privilégiant les ambiances. Il y a une espèce d'aridité, dans ces plans où chaque image est bien pesée, vise un effet précis et l'atteint.


Un "petit" épisode drôlement efficace donc.
Réponse avec citation
  #51  
Vieux 04/12/2012, 18h50
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
#269



#269 : Lone Stranger
(Août 1989)


La Freedom Force est une équipe de mauvais mutants repentis, aux ordres du gouvernement, et chargés de recenser tous les mutants dans le pays. Ils ont mené la vie dure aux X-Men et compte dans leurs rangs Mystique, Destinée, Spirale, le Colosse/Blob et Pyro. Ces deux derniers sont téléportés dans un patelin pour y capturer une gamine dont ils ne savent rien des pouvoirs mais dont ils ont la photo. Leur arrivée est remarquée et effraie la population, impuissante, malgré le shérif et quelques hommes, à les faire repartir.
Matt Murdock arrive dans le coin et comprend vite la situation. Il entreprend de sauver la fille que cherche les deux mutants tout en les corrigeant.


"Vous deux ! Cette ville est trop petite pour nous trois." Cette réplique, page 17, synthétise l'épisode et le genre dans lequel il s'inscrit : Ann Nocenti signe ici un pur western, avec en lieu et place des cowboys et des bandits, Daredevil et le duo Pyro-Blob, s'affrontant pour les beaux yeux d'une demoiselle en détresse (la mutante Amanda).

Tous les clichés du genre y sont savoureusement respectés : les deux méchants sont cruels, brutaux, dangereux, mais aussi crétins (ce qui les perdra) ; le héros est (littéralement) un "étranger solitaire", surgissant de nulle part, rétablissant sinon la loi en tout cas l'ordre et (surtout) la justice, au terme d'une lutte inégale, disputée et valeureuse, en faisant preuve aussi bien de malice que de bravoure.
Comme pour souligner cela, Matt Murdock apparaît coiffé (comme dand l'épisode précédent) d'un chapeau (un feutre au lieu d'un stetson certes) digne d'un pistolero, il est aussi ombrageux et courageux que les desperados des films de Sergio Leone, Corbucci et Clint Eastwood, et une fois sa tâche accomplie, il repart comme il est venu.

La bagarre opposant DD à Pyro et Blob (dont la silhouette massive évoque évidemment le Caïd) est jubilatoire. On ne donne pas cher de la peau du justicier qui doit exercer tous ses talents d'acrobate et son intelligence tactique pour résister. Mais Nocenti rend le spectacle épatant, démontrant son inventivité et sa souplesse pour mixer les codes super-héroïques à ceux plus anciens du western, dont elle respecte scrupuleusement la dramaturgie.


Dans ce registre, laissant beaucoup de place à l'action, les talents de scénographe de John Romita Jr sont éprouvés et le dessinateur livre des planches superbes, d'une fluidité fabuleuse.
C'est convenu mais tant pis, répétons-le : JR Jr est un exceptionnel artiste pour orchestrer les combats, pour enchaîner les plans, choisir la bonne taille de chaque case, disposer les vignettes de chaque planche en variant les effets tout en leur conservant de la logique. Le flux de lecture est un modèle du genre avec lui.

Al Williamson accompagne le mouvement avec son soin coûtumier, et son apport est encore une fois notable pour tout ce qui concerne les arrière-plans : le décor de ce bled perdu est d'une justesse confondante, sans qu'il ait jamais besoin de forcer sur les détails.


Un "one-shot" jouissif.
Réponse avec citation
  #52  
Vieux 05/12/2012, 02h58
hannah hannah est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: avril 2010
Messages: 3 783
hannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'arhannah a réalisé une cartographie complète de l'Empire Shi'ar
Un autre de mes épisodes préférés, parceque ce mélange étonnant d' une écriture Vertigo-like avec des superslips.
Réponse avec citation
  #53  
Vieux 05/12/2012, 06h46
Avatar de bukowski
bukowski bukowski est connecté maintenant
Up and Dawn !
 
Date d'inscription: juin 2009
Localisation: Ain
Messages: 16 098
bukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autresbukowski est seul loin devant les autres
Pour moi, le 268 marque clairement une rupture de ton avec tout ce que j' avais lu avant, et sur DD et chez tout Marvel. "Trois ou quatre pattes, un chien reste un chien !" m' a marqué à jamais. Parler d' euthanasie ainsi dans un comic book, sans forcer le lecteur à prendre parti, mais juste en l' éveillant au sujet et en posant la problématique est une vraie prouesse.
__________________
Supermatou ! https://www.youtube.com/watch?v=r6PkiI2LNWM
Réponse avec citation
  #54  
Vieux 05/12/2012, 19h22
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
Citation:
Posté par Crisax
Voir le message
Merci pour ces passionnantes chroniques/critiques !

Par contre j'ai extrêmement envie de me lire ce run maintenant, mais il n'a pas l'air simple à trouver...
Je me suis procuré ces épisodes assez facilement et rapidement en vf, grâce aux Versions Intégrales de Semic (#1 à 15), sur PriceMinister. Les revues/albums ne sont pas toujours très frais (quoique j'ai eu globalement de la chance à ce niveau), mais on s'en tire à peu de frais.

Sinon, les #254-257 + 259-263 sont réunis en vo dans le tpb Daredevil Legends vol. 04 : Typhoïd Mary, et les #265-273 dans le tpb Daredevil : Lone Stranger.
Marvel serait bien inspiré de rééditer ça (dans un omnibus par exemple).
Réponse avec citation
  #55  
Vieux 05/12/2012, 19h22
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
#270



#270 : Blackheart
(Septembre 1989)

Dans un coin de campagne perdu, sur une colline, depuis plusieurs siècles, circule une rumeur concernant des disparitions d'enfants et de jeunes gens qui aboutirait à l'apparition d'une force maléfique : deux amoureux, dont le garçon cherche à effrayer la fille, vont en avoir le coeur net quand, devant eux, surgit Blackheart - le fils de Méphisto...
Non loin de là, Daredevil s'exerce à quelques acrobaties sur les installations d'installations foraines abandonnées : le justicier a, semble-t-il, récupérer physiquement et moralement depuis son départ de New York. Mais le repos est de courte durée car Blackheart, justement, l'attaque.
Peter Parker, qui passait par là, remarque la bagarre et Spider-Man vient prêter main forte à Tête à Cornes...


C'est un "one-shot" qui n'en est pas vraiment un : Ann Nocenti pose en vérité les bases d'une future saga, qui conduira à la fin de son run en compagnie de John Romita Jr.

La présence de Méphisto rappelle évidemment la conclusion du premier acte, et notamment l'épisode #266 (A beer with the Devil), on fait connaissance ici avec son fils, une créature co-créée par Nocenti et Romita Jr, étrange, puissante et inquiétante. Resurgissant parmi les vivants à la faveur d'une malédiction, ses motivations sont radicales : il veut tuer comme pour satisfaire son appétit maléfique, mais son père lui apprend à la fois à le respecter (quand il fait mine de s'en prendre à lui) et ruser (pour accomplir sa sinistre tâche).

Ce personnage mutique, à l'aspect primaire, Ann Nocenti parvient à lui donner une curieuse innocence : Blackheart est en fait l'ultime avatar de l'enfant qui traverse ses scénarios, et comme nous l'avons déjà remarqué, l'enfant chez la scénariste est une figure équivoque, tiraillé entre la tentation du mal et son refoulement, qui cherche à tester les adultes (un modèle paternel) pour décider quelle voie il empruntera finalement. Cette version incarnée par Blackheart semble naturellement mauvaise, frustre, et son référent représente le mal absolu, il n'a aucune chance de basculer du bon côté ; pourtant avec son visage informe (et même refaçonné par son père, impassible), il émane de lui quelque chose de presque tendre.

Il n'y a aucun doute que Nocenti jette ce nouveau vilain dans les pattes de DD juste au moment où celui-ci a repris du poil de la bête : c'est une manière de le garder en alerte, sur la brêche. C'est aussi une manière, bien fréquente désormais pour la scénariste, de lui opposer un adversaire bien plus puissant et d'éprouver l'intelligence de la parade que trouvera le justicier pour le neutraliser - on verra qu'il veut le tuer, mais Spider-Man l'en empêchera, comprenant que c'est justement ce que souhaite Blackheart (et cela renvoie alors à la nature de la créature qui préférerait peut-être effectivement en finir que d'avoir à tuer pour subsister).

La présence du Tisseur semble un peu forcée dans cette affaire : il passe juste au bon endroit au bon moment et aide providentiellement DD. Néanmoins, Daredevil et Spider-Man forment toujours un tandem efficace, ils n'ont pas toujours été amis mais le sont devenus, ils connaissent leurs identités secrètes, et l'existence ne les a pas épargnés (décés de proches, acquisitions de pouvoirs accidentellement, galerie de vilains voués à leur perte, et même transfert d'adversaires puisqu'avant d'être obsédé par DD, le Caïd fut un ennemi acharné du Tisseur).

Quoi qu'il en soit, il convient de retenir cet épisode pour la suite car Blackheart et Méphisto reviendront tourmenter Daredevil...


Graphiquement, John Romita Jr et Al Williamson ne cessent d'exceller : cela fait maintenant 18 épisodes qu'ils collaborent ensemble et les deux hommes se connaissent parfaitement comme ils maîtrisent parfaitement leur sujet. Nocenti leur livre des scripts à leur mesure.

Il est notable que JR Jr a atteint sa pleine puissance, que sa scénariste veille à lui laisser de la place pour s'exprimer, quand on examine ses découpages : de superbes pleines pages, avec un encrage extraordinaire, ponctuent les épisodes, et les planches sont, par ailleurs, aérées par une moyenne de cases très basse (trois, quatre, rarement plus) - sans doute peut-on estimer que c'est à partir de cette époque que l'influence de Jack Kirby commence à se manifester chez Romita Jr, plus que jamais tourné vers le mouvement, l'énergie, la simplicité.
La force évocatrice des ses images, le dynamisme de ses enchaînements, vont de pair avec cette épure du découpage. Mais chaque case est parfaitement composée, Williamson se chargeant de doser les effets pour valoriser le dessin, avec un trait fin et des à-plats noirs très contrastés, que la colorisation (vive sans être criarde) souligne.


La suite va déployer un arc narratif étonnant.
Réponse avec citation
  #56  
Vieux 06/12/2012, 18h49
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
#271-274


#271 : Genetrix
(Octobre 1989)


#272 : Liberation
(Novembre 1989)


#273 : The Billion Dollar Ashtray
(Mi-Novembre 1989)


#274 : Bombs and Lemonade
(Décembre 1989)


Skip Ash, l'aviateur trafiquant de drogue (rencontré à la fin du #267 : Cremains), dirige une ferme expérimentale, dont les activités génétiques sont couvertes par l'armée : l'élevage en batterie, la transformation de volaille et de bétail, ne sont que la partie la plus ordinaire de cette orgnaisation. L'homme emploie aussi plusieurs scientifiques pour travailler à l'élaboration de la femme parfaite, avec reprogrammation mentale, manipulation cellulaire : le spécimen n°9, une très jolie blonde au pouvoir régénérateur mais devenue totalement amnésique et ne désirant plus que satisfaire le premier homme qu'elle suivra, est celle qu'il a élue, même si les chercheurs le mettent en garde contre certaines défaillances.
Brandy Ash est la fille de Skip : elle est entretenue par son père mais, comme activiste pour la libération animale, est écoeurée par ses méthodes d'élevage. Elle a par ailleurs accumulé des preuves accablantes sur la collaboration de son père avec les autorités gouvernementales. Excédée par cette dépendance et ces manoeuvres, elle décide de frapper un grand coup en commettant un attentat filmé par des complices, qui révèleront au grand public ce que l'Etat et son père trafiquent.
Daredevil (à qui Skip avait remis, en rencontrant Matt Murdock lors du crash de son avion, la carte de visite de Brandy) la surprend et s'en mêle : il adhère à la révolte de la jeune femme et veut également stopper les activités de la ferme, tout en comprenant que, judiciairement, c'est une affaire complexe car impliquant le gouvernement, sans compter qu'il désapprouve le recours à un attentat (même s'il sait qu'il n'y aura pas de victimes, DD souligne que le sort des animaux ne sera pas réglé en leur rendant la liberté).
L'opération aboutit à deux conséquences :

- d'une part, n°9 s'évade et est prise en charge par Brandy (agacée par sa servilité, même si elle n'est pas volontaire) et Daredevil (compatissant mais embarrassé aussi par l'attention qu'elle lui porte et la colère de Brandy) ;
- et d'autre part, Shotgun, un mercenaire surarmé, est recruté pour à la fois récupérer n°9 et se débarrasser de DD.

Mais Skip Ash a un autre secret : il a fait affaire avec les Inhumains, dont deux membres - Gorgone et Karnak - entreprennent au même moment de descendre sur Terre pour récupérer l'enfant de leur reine Médusa, banni par les autorités car jugé dangereux...

En trois mois, la parution de la série va connaître une accélération puisque paraissent d'Octobre à Décembre 1989 cinq numéros (un en Octobre, deux en Novembre et deux en Décembre). Cet effet se propage aux intrigues en cours puisqu'Ann Nocenti précipite, après plusieurs "done-in-one stories", Daredevil dans un arc narratif plus vaste.
A partir du #271 (Genetrix), en fait, la scénariste va disposer des éléments qu'elle va faire interagir et exploiter jusqu'au #282 (même si le #277, dessiné par Rick Leonardi, n'a rien à voir).

L'opération passe par une injection importante de seconds rôles : n°9, Brandy et Skip Ash, Shotgun, les Inhumains Gorgone et Karnak. La scénariste fait feu de tout bois et le rythme des péripéties est effréné, renouant avec la veine feuilletonnesque de la saga Typhoïd Mary, peut-être de manière encore plus intense, en tout cas encore plus originale quand on examine les ingrédients dont elle agrémente son récit.

Dans un premier temps (du #271 au #273), l'histoire se concentre sur Brandy Ash : fille à papa mais militante radicale, c'est un personnage féminin comme Nocenti sait les écrire, un caractère fort, ambigü, qui déclenche une réaction en chaîne d'évènements palpitants, où le lecteur est pris à parti sur un sujet social (la traîte des animaux d'élevage), la position adopté par les personnages impliqués (dépassant les cadres simplistes des bons et des méchants - héros opérant clandestinement contre une organisation légale malgré ses procédés indignes) et un rattachement à des éléments apparemment incongrus (mais qui vont s'intégrer de façon étroite - les Inhumains).

Nocenti mixe tout ça avec une habileté épatante : on part sur cette idée de ferme aux méthodes louches, où humains, bétail, volaille sont les jouets d'apprentis-sorciers ; puis on enchaîne avec l'irruption d'un mercenaire (Shotgun) qui part à la chasse aux alter-mondialistes et héros costumés comme un pseudo-Rambo ; et on "termine" sur une réflexion impertinente à la fois sur le féminisme (n°9 et sa docilité) et le complexe d'Oedipe (Brandy s'interposant entre DD et son père, mais aussi les Inhumains à la recherche d'un enfant répudié par une société extra-terrestre pratiquant l'eugénisme).

La partie concernant les Inhumains est celle qui détone le plus car s'il est bien des personnages qu'on ne s'attendait pas à voir dans une série comme Daredevil, ce sont bien eux. Mais pourtant, tout s'explique assez naturellement : éditorialement d'abord, Ann Nocenti a écrit auparavant le Graphic Novel Inhumans, illustré par Bret Blevins, dont l'intrigue est justement axé sur l'enfant de Flêche Noire et Médusa et son bannissement par le conseil génétique d'Attilan (la cité royale, basée sur la face bleue de la Lune - cf. Fantastic Four #240, Mars 1982, par John Byrne), et historiquement ensuite car les Inhumains sont eux-mêmes de créatures dont la race Kree s'est servis comme de cobayes avant de les abandonner (personnages éminemment "Kirby-esques" par leur nature de peuple caché du reste du monde, d'une grande puissance, et que leur différence écarte des humains) - ce qui en fait des "cousins" de n°9 et autres sujets d'expérimentation de la ferme de Skip Ash.

Pendant un moment, Nocenti brouille les pistes et on est tenté de penser que n°9 est peut-être l'enfant de Flêche Noire et Médusa (et non pas seulement une jeune femme sur laquelle Skip a fait travailler ses scientifiques) : ses pouvoirs auto-cicatrisants, sa psychologie, tout prête à croire qu'elle n'est pas humaine, et comme Gorgone et Karnak surgissent alors qu'elle est au centre du conflit entre Daredevil, Brandy et son père, tout semble aligné pour cette conclusion.
Mais la scénariste nous corrige pour mieux préparer la suite, avec cette attelage étrange, atypique, que vont former n°9, les Inhumains, Brandy, et Daredevil.

Le méchant de service, Shotgun, une création originale de Nocenti, souffre d'un certain manque de charisme : si ses actions ne manquent pas d'alimenter les épisodes en séquences spectaculaires, il ne fait jamais de doute que Daredevil en viendra à bout, et que le coeur du problème est ailleurs. Ce n'est pas un adversaire comme Bullet, juste un guignol, un obstacle mineur dans une tapisserie plus vaste, plus ambitieuse, et cela porte finalement la marque de Nocenti, qui ne s'intéresse pas tant à des bagarres entre un héros et un vilain, mais davantage à des cas de conscience, à des suites d'actions qui interrogent les personnages sur leurs relations, leur place dans le monde.

Ces épisodes sont formidablement mis en images par John Romita Jr et Al Williamson : comme galvanisés par la frénésie qui s'empare de la série, ils produisent des planches qui sont un modèle d'efficacité, de lisibilité, d'élégance.
Comme Nocenti se lâche, ils l'imitent et Romita Jr nous gratifie de splash et doubles pages, parfois un peu faciles (comme celle avec Shotgun extatique, ses armes à la main), mais regorgeant de pêche.

Le découpage peut aussi bien rester sommaire (les fameuses planches à trois-quatre vignettes maximum) que plus élaboré, avec des alternances de bandes avec une seule case ou jusqu'à quatre alignées verticalement, ce qui donne du swing aux scènes de dialogues. Les scènes d'action sont de véritables leçons dans leur genre, leur fluidité, leur explosivité sont exemplaires.
Parfois, encore, Romita Jr dispose ses plans en se référant à l'art séquentiel "Eisner-ien", un seul cadre entoure trois actions, l'angle de vue ne varie pas mais justement donne un liant incroyable à l'ensemble (comme lorsque DD corrige Skip).
Et puis il y a le traitement réservé aux pages avec les Inhumains sur Attilan : la gestuelle, les expressions sont subtilement captées (le caractère tempétueux de Gorgone, celui plus mesuré de Karnak, la noblesse de Flêche Noire, le chagrin poignante de Médusa), plus les designs fabuleux de Kirby (bien avant que Jae Lee ne les défigure...) - tout ça est merveilleusement beau... Et laisse un regret : que le combo Nocenti-Romita Jr-Williamson ne se soit pas réuni pour réaliser une (mini ou ongoing) série avec ces personnages qu'ils ont su si parfaitement saisir.

Toute la bande va maintenant poursuivre ses aventures, en passant d'abord par un nouveau crochet en relation avec le crossover Acts of Vengeance, et une guest-star de poids : Ultron !

Dernière modification par wildcard ; 06/12/2012 à 18h56.
Réponse avec citation
  #57  
Vieux 06/12/2012, 19h58
Avatar de phil c.
phil c. phil c. est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: septembre 2003
Localisation: 01 Dagneux
Messages: 3 435
phil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain America
depuis le 269 je trouve les épisodes un poil en dessous, graphiquement (mais pas au scenar) On sent que JRjr met moins de détails (probablement qu'il bossait sur d'autres choses en même temps) et Williamson ajoute moins que sur Inferno. ca reste bon, bien découpé, mais plus brut de finition
Et Shotgun manque en effet de charisme, sorte de Pupu black, création quasi 100% JRjr pour le coup moyennement inspiré (et il le fera réutiliser par Dixon, de façon pas bien plus intéressante, sur son Punisher War Zone)
Réponse avec citation
  #58  
Vieux 07/12/2012, 20h04
Avatar de wildcard
wildcard wildcard est déconnecté
Hawkguy
 
Date d'inscription: février 2009
Localisation: Chez moi
Messages: 11 674
wildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Starkwildcard pisse du haut de la Tour Stark
Le dessin est peut-être moins détaillé, mais il gagne en dynamisme et en élégance - regarde comment JR Jr et Williamson dessinent les Inhumains, la majesté qu'ils leur donnent.
Et puis, à y regarder de près, le découpage est tout de même élaboré, avec des alternances de cases, un travail sur le décor très évocateur (c'est fou ce qu'ils arrivent à représenter avec finalement un trait très économe).
C'est comme si le changement de contexte avait aussi permis aux artistes de respirer, d'essayer d'autres choses.

Bon, et puis Nocenti est d'une audace incroyable : elle mixe les genres, continue à traiter de sujets de société, part dans le fantastique kirbyen, elle installe une tension... C'est d'une densité !
En fait, je crois que c'est ce qui manque le plus à beaucoup de comics actuels, cette densité, avec des ruptures de tons, de rythme, des directions inattendues (là, en fait, ça pourrait se résumer à DD sur la route, mais ce "road comics" aborde plein d'autres choses justement au gré des déplacements du héros - et en se déplacement physiquement, il évolue aussi mentalement : là, Hell's Kitchen, la ville commencent à lui manquer).
Réponse avec citation
  #59  
Vieux 08/12/2012, 11h08
Avatar de phil c.
phil c. phil c. est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: septembre 2003
Localisation: 01 Dagneux
Messages: 3 435
phil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain Americaphil c. est patriote comme captain America
On est donc entièrement d'accord
Réponse avec citation
  #60  
Vieux 08/12/2012, 11h17
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
-Gardien du Temple-
 
Date d'inscription: juillet 2005
Messages: 25 075
doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
C'est marrant, moi personnellement, j'avais jamais relevé cette histoire de fils des inhumains qui serait n°9 ! Ses origines semblaient pourtant claires dés le départ non ?
Mais ca fait un moment !
Réponse avec citation
Réponse

Tags
al williamson, ann nocenti, daredevil, john romita jr, marvel

Outils de la discussion
Modes d'affichage

Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non

Navigation rapide


Fuseau horaire GMT +2. Il est actuellement 15h29.


Powered by vBulletin® Version 3.8.3
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
Version française #20 par l'association vBulletin francophone
Skin Design et Logos By Fredeur
Buzz Comics : le forum comics n°1 en France !