les trum-trums étaient fermés de l'intèrieur

[Katina Choovansky]

bon , aucune idée pour trouver un titre à ce qui va suivre, faudrait déjà que je sache où ça va me mener.
En fait je me suis attachée à mes persos, Warren, Bernard et Franz, donc je reposte ici les deux premières histoires dans lesquelles ils apparaissent, et puis, la suite.....

[Katina Choovansky]

Warren

- « allo bonjour, le service Littérature ? »
- « euh oui…vous êtes bien au …service Tor....euh …Littérature quoi… »
Je jette un regard perplexe à mon voisin, je ne sais pas ce que je dois dire. Mes gros yeux de détresse semble autant l’émouvoir qu’un essai d’Alain Finkelkraut, il hausse les épaules, et m’écrit sur son bloc « présente toi d’abord, boulet. »C’est mon premier jour dans le service, je remplace Bernard qui s’est cassé le col du fémur en faisant une course de chameau sur glace. Il m’avait prévenu que son collègue Franz n’était qu’un sale con mais je n’ai que lui pour m’expliquer la marche à suivre, car venant du service Tortures et Sévices corporels, je suis un peu perdu. Demandez moi comment faire faire souffrir quelqu’un avec un jouet en plastique bourré de trichloréthylène, un morceau de fromage et trois exemplaires de play-boy pour aboutir à une mort atroce en 1h32 minutes et 10 secondes, et je vous trouve ça en moins de temps qu’il ne faut pour dire « je mangerai bien des chips ». Guantanamo reste l’une de mes plus belles réussites.... Mais la Littérature, ce n’était pas mon rayon...Aussi avais-je longuement hésité avant d’accepter ce remplacement, mais Bernard m’avait dévoilé le scenar qu’il avait soufflé à Steven Spielberg pour l’épisode 5 d’Indiana Jones , ce qui m’avait permis de frimer devant Bridget et la mettre dans mon pieu…Je pouvais donc bien lui rendre ce service, Bridget était vraiment un coup d’enfer. Il m’avait dit que la journée serait calme de toute façon.
Je toussote un coup et reprends mes esprits.
- « ici la muse Warren…Qui puis-je pour vous ? «
- « Stan Lee à l’appareil…J’aurais besoin d’un petit coup de pouce pour démarrer une nouvelle série, je suis à court d’idée. Muse Bernard n’est pas là ? »
Je manque de faire tomber le combiné sous le coup de la surprise, et je sens des picotements dans le cou tandis que mon visage tourne au cramoisi. Je jette un œil vers Franz qui me tourne aussitôt le dos, une saucisse de francfort de la bouche. Par déformation professionnelle, j’imagine aussitôt ce que je pourrais en faire sur lui à ce connard.
- « euh…oui…il est en arrêt maladie…alors avez-vous, disons…quelques spécifications à donner ? »
- « je ne sais pas trop…d’habitude avec Bernard, je donne quelques mots, et selon ce que ça lui évoque, il me donne des idées. Alors, voilà, les mots qui me viennent à l’esprit sont…prostate, verte, accordéon. »
Je commence à suffoquer, la gorge sèche. L’avenir du monde des comics est peut être entre mes mains et celui qui était jusqu’alors un héros de la bande dessinée risque de mourir seul, rejeté, honni de tous, à cause de moi. Je me jette à l’eau, dans un élan désespéré.
- « bon alors je pense à une fougère mutante qui viendrait de l’espace et dont le pouvoir serait de filer des problèmes urinaires à tous les gens qui la toucheraient. Le seul moyen de la tuer serait de jouer « besame mucho » à l’accordéon… »
Silence. Je ne peux m’empêcher de continuer à parler, je suis entraîné avec horreur dans une spirale infernale. Mr Lee, je vous demande pardon.
- « …et donc ce serait un mec qui joue dans le métro qui sauverait le monde d’une monstrueuse épidémie de systite…et du coup, la planète entière se mettrait à l’accordéon, mais des gens mal intentionnés commenceraient à fabriquer des accordéons maléfiques, qui lancent des messages subliminaux aux gens en émettant sur une certaine fréquence, afin de les contrôler.. »
Je ne peux plus m’arrêter, il ne dit toujours rien, pourquoi il ne m’interrompt pas !! Je n’oserai pas moi-même suggérer un tel supplice à mes clients !! Bernard, salaud, tu m’as menti ! la journée devait être tranquille !!
- « ..ce serait le deuxième boss qu’affronterait ManitodelaPlancha, dit BurritosMan, notre héros…Mais grâce à des tortillas, il sauverait encore le monde d’un destin atroce, et… »
Un morceau de saucisse atterrit violemment sur mon bureau, sans doute échappé des mains grasses de ce gros con de Franz. Je sursaute et cesse subitement de parler. J’entends Stan Lee émettre un long sifflement. Mon cœur va exploser.
- « et bien Muse Warren, c’est le meilleur scenario qu’on m’ait jamais proposé ! »
Il me raccroche au nez. Je reste sans rien dire, à fixer le morceau de saucisse entamée, anéanti. Bernard va me tuer.

[Katina Choovansky]

Bernard

La niche était au fond du jardin. Elle était plutôt spacieuse pour un cocker, mais Odie, septième du nom, avait toujours été un peu remuant. J'avais donc suivi Bernard qui semblait vraiment abattu et maintenant on était là, comme deux crétins, à jauger Odie 7, une camisole pour chien à la main.
Je pose la main sur l’épaule de Bernard, qui tourne vers moi de grands yeux à la fois tristes et rancuniers, carrément chargés de reproches même. Je compatis tandis qu’il fixe le chien avec tendresse.
-« c’est comme un ami pour moi. »
-« Je sais Bernard, c’est moche ce qui t’arrive... »
Le cocker nous regarde, avec un air de défi. C’est étrange, aucun des autres Odies n’avaient ce regard fourbe. J’ai l’impression de revoir mon institutrice de maternelle. Il reste planté devant nous. C’est louche, le calme avant la tempête sans doute.
-« ...mais nous devons être dans une heure au tribunal pour chiens. »
-« C’EST RIDICULE !! » s’emporte Bernard en serrant rageusement la camisole.
-« oui, c’est sur, c’est beaucoup de bruit pour rien, mais le propriétaire du mouton n’est pas de cet avis. »
-« les ovins, c’est tous des cons, je vais en faire du méchoui de sa bestiole »
Je prends des mains de Bernard la camisole en secouant la tête.
-« tss…tu ne vas pas aider Odie si tu te parles ainsi devant le juge, d’autant qu’il semblerait qu’un témoin ait formellement identifié ton chien en train de …..hum hum…de saillir sans ménagement et surtout sans consentement un mouton il y a 2 jours de cela. »
-« J’encule le juge, j’encule le témoin, et j’encule le mouton »
Il agite sous mon nez un poing serré et vengeur. Une goutte de sueur perle de mon front et j’ai en plus l’absurde impression que le chien se marre. Un affreux rictus agite ses babines et je crois qu’il se fout nettement de ma gueule. Je repousse le poing de Bernard avec douceur.
-« ta défense n’est pas très constructive, j’espère que tu as prévu autre chose. Ou on va dire que le chien ne fait que suivre l’exemple du maître.»
Soudain, un téléphone sonne. Bernard fouille fébrilement la poche droite de son pantalon et en sort son portable. Il décroche avec un « allo » un brin agressif. Odie pouffe toujours, en se cachant derrière sa patte avant droite. Incroyable !
-« …quoi ??? maintenant ??? …je …je comprends rien…oui ok c’est bon, j’arrive… »
Il raccroche prestement et se tourne vers moi, la mine déconfite.
-« bon. c’était ce gros con de Franz…une fois de plus je n’ai rien compris de ce qu’il a dit vu qu’il a toujours une saucisse dans la bouche, ce blaireau. Mais on doit aller au boulot. Tant pis pour le tribunal »
Je tressaille au mot « saucisse » et regarde comme à regret la camisole. Je lui aurai bien fait bouffer à ce crétin de cocker. Je suis donc Bernard, déçu, et quand je me retourne une dernière fois en arrière, je crois apercevoir une masse blanche et laineuse dans les fourrés qui entourent la niche. Odie me salue de la patte, avec un petit air victorieux que je trouve vraiment désagréable. Derrière lui, je vois alors s’avancer à pas de loup, si je puis dire, un mouton a l’air passablement mauvais et hargneux. Je renvoie son salut à Odie, un sourire jusqu’aux oreilles et rejoins Bernard dans la rue tandis qu’Odie se mets à hurler à la mort.

[Katina Choovansky]

Chapitre 1

Levant les yeux vers le plafond, je fixe le ventilateur immobile et mon regard glisse alors sur Bernard, regard chargé de haine. Il secoue les mains devant lui comme pour repousser sa culpabilité mais c’est bien sa faute à lui si on se retrouve là, enfermés dans les archives de la compagnie, au sous-sol…
-« groumf….en tous cas, pas la peine de lorgner sur mes saucisses, vous en aurez pas une miette ! »
…enfermés donc, avec ce gros con de Franz. Je regarde le morceau de chipolata faire le grand huit dans sa bouche ouverte, son mouvement m’hypnotise presque. Des gouttes de sueur commencent à perler de mon front, et je vois de grosses auréoles se dessiner sous les bras de Franz. Il doit bien faire quarante degrés dans cette pièce, et l’idée de voir Franz continuer à mastiquer ses saucisses à moitié à poil me donne des nausées, il faut qu’on arrive à sortir avant qu’une idée de strip tease ne lui vienne à l’esprit. Bernard a disparu derrière une étagère, je le suis, laissant Franz vautré sur un fauteuil en train de jouer sur son portable.
-« Bernard, qu’est ce que tu fous ? »
Je le surprends en train d’ouvrir des boites d’archives. Il me montre un vieux Strange dont la couverture m’interloque quelque peu. Bernard pouffe, je lui arrache l’exemplaire des mains.
- « La vache, je savais pas que ça existait des Stranges Pornos !!
- ben non, justement, c’est la zone des projets non aboutis.
- hum, dommage, je suis sur que les gens auraient été ravis d’apprendre que Cyclope se tapait des ..
- tiens, on va tomber sur ton idée de BurritosMan sûrement ! »
Je laisse ma phrase en suspens, tandis que je rougis en repensant à ce jour tragique où j’avais remplacé mon ami au service Littérature.
-« bah…C’était pas si mauvais… »
Le regard de Bernard me dissuade vite de me lancer dans un trop long discours.
-« ok ok c’était mauvais… »
Je range le magazine pendant que Bernard s’attaque déjà joyeusement à une autre boite.
- « et dis donc, c’est super sympa de lire des stranges pornos, mais je te rappelle qu’on est enfermés par une chaleur monstre dans les sous-sols en compagnie de ton charmant collègue et que j’ai rendez vous dans dix minutes avec Bridget. »
Bernard lève la tête de sa boite, une Barbie à la main.
- « ah tiens, tu la revois ? » demande-t-il innocemment.
- « Oui je la revois, et alors. Qu’est ce que…. »
Il soulève la jupe de la Barbie d’un air absorbé.
- « non je sais pas, je croyais que tu avais dit que c’était une conne… »
Tout en énonçant des vérités immuables, Bernard se tourne vers moi, la poupée à la main, et la déshabille. Je hausse les épaules, comme si j’avais besoin de me justifier pour me taper Bridget.
- « oui, je n’ai pas changé d’avis, c’est une conne, mais bon, je…AHHHHH !!! Mais qu’est ce que c’est que ça ??
- Barbie Travesti !
- Putain !! Mais c’est… »Je m’approche pour mieux regarder… « C’est vachement bien fait dis donc…
- on devrait l’offrir à Franz, hein, qu’est ce que t’en dis ?? »
Il agite la Barbie sous mon nez, avec un air de dément. Je le repousse de la main, le sourire en coin.
- « tu veux l’échanger contre une saucisse ?
- m’en parle pas, je suis dégoûté des saucisses à vie à cause de ce gros con…
- et moi donc, et moi donc… »
Encore une fois, à parler saucisse, le remords me prends, je repense à ma conversation avec Stan Lee, le scandale évité de justesse, ma disgrâce temporaire auprès de Bernard, et le projet BurritosMan qui se retrouve aux oubliettes, quelque part sans doute dans l’un de ces milliers de cartons qui s’amassent dans le dédale des archives. A l’entrée de ce labyrinthe, un minotaure, un minotaure qui bouffe des saucisses à longueur de journée et dont le hobbie est la traduction de « la critique de la raison pure » en swahili. Flippant. Mon Ariane est en train de s’enfoncer un peu plus dans les rayons, déterrant des trésors de conneries avec délectation. Ces petits cris d’extase et d’étonnement s’éloignent de plus en plus. Je tourne la tête vers l’entrée, je peux encore entendre les mastications de l’autre tâcheron.
- « Franz ! Je pars avec Bernard chercher une éventuelle issue, ok ? »
Un vague mugissement retentit de derrière les étagères, mugissement que je n’hésite pas à traduire par un « rien à foutre allez-y je bougerai pas mon gros cul de ma chaise ».
- « sale con…
- tu disais ? » me demande Franz qui vient de surgir devant moi, comme un diable qui sort de sa boite.
-« HAAA !!! »
Je m’agrippe à l’étagère, me remettant de mon choc. Aurais-je mal traduit ces borborygmes ?
-« tu … tu...m’as collé une des ses frousses !! Je t’ai pas entendu venir !
- ah ouais, ce sont mes geox, elles sont super, elles font pas de bruit du tout ! » répond-t-il avec le plus grand sérieux. « Tu disais quoi alors, vous allez chercher une issue ?
- vouii…voila…c’est ça… »
Il me scrute de ses petits yeux trop rapprochés, et chose absolument saisissante, il n’a pas de saucisse dans la bouche. Ce changement de comportement me fait encore plus peur que sa soudaine apparition. S’il est en manque de saucisse, il va peut être faire une crise, se mettre à baver, me taper, ou pire, me parler en swahili. Je soutiens son regard, conscient du danger probable que j’encours. Il sort finalement une knacki de la poche avant de sa chemisette. Puis il déchire lentement l’emballage, en me fixant. L’atmosphère est électrique, il est sur le point de me sauter à la gorge, je le sais, je le sens.
- « bon, et ben allez-y, moi je vous attends à l’entrée, des fois que quelqu’un arrive, hein ! bon courage. »
Il mords dans sa saucisse et repart à son poste. Je le regarde s’en aller, soulagé d’être débarrassé de ce crétin fini et m’élance à la poursuite de Bernard, en pensant à Bridget qui doit m’attendre chez elle, en nuisette, un verre de vin à la main.

[anteus]

ah ah ah....Navrant!


























Non je déconne rhoo!!!

[cyclopebox]

Je constate que Master reste une source d'inspiration.

[Polo, le bonbon le plus trou]

Moi j'aime bien. ça mérite +16 et un paquet de chips.

[grogramane]

	Citation:
	"- hum, dommage, je suis sur que les gens auraient été ravis d’apprendre que Cyclope se tapait des .."

pourquoi tu n'as pas fini ta phrase?

[Katina Choovansky]

	Citation:			Posté par grogramane
	pourquoi tu n'as pas fini ta phrase?

ha ha ha, je laisse ça à l'imagination des gens....
mais ne t'inquiète, ma vendetta contre le cyclope ne fait que commencer.

bon, va falloir quand même que je trouve une idée pour la suite!!!!

[Katina Choovansky]

	Citation:			Posté par Cyclopebox
	Je constate que Master reste une source d'inspiration.

euh....ah?
je parle ni de chips, ni de 16 pourtant!!!

[Mast]

C'est pas l'envie qui manquait.

Je m'imprime ça, je lirais chez moi.

[Katina Choovansky]

	Citation:			Posté par Master No More
	C'est pas l'envie qui manquait. Je m'imprime ça, je lirais chez moi.

tu fais bien mon petit tourteau, tu fais bien!
ça me laissera le temps de savoir ce qui va se passer dans le prochain épisode.

[Mast]

C'est toi la tourte, oh!

[Katina Choovansky]

	Citation:			Posté par Master No More
	C'est toi la tourte, oh!

non demande à Anteus, moi c'est la quiche!

very dick! comme dirait Dick Rivers

[Mast]

La rivière à...

Oui, euh, bon, bravo hein.