Critiques Doopiennes de l'été (2/2) : DV8 ; LEGACIES; X-MEN, VIKINGS, FEVER .etc....

[doop]

Critiques Doopiennes semaine 138



DV8 : GODS AND MONSTERS


(Brian Wood / Rebekah Isaacs)

Bon, pourquoi commander une mini série DV8 quand on n'a pas suivi la trajectoire de l'équipe depuis les publications VF de l'époque il y a quinze ans ? Peut être parce que j'avais toujours bien aimé, et surtout parce que l'arrivée de BRIAN WOOD m'a fait saliver.
En effet , pour traduire les émois adolescentes , les jeunes adultes un peu paumés, BRIAN WOOD sait faire, il l'a prouvé dans plusieurs œuvres, dont LOCAL ou même les NEW YORK 5. C'est typiquement le genre de personnages que WOOD peut traiter, même s'il ne m'avait pas convaincu sur NORTHLANDERS ou DMZ.
Je lui ai donc donné le bénéfice du doute en voyant la preview et le travail de REBEKAH ISAACS, que je ne connais absolument pas.
Et je dois avouer que cette mini série c'est du tout bon.
Les DV8 se retrouvent projetés dans un monde extraterrestre, assez primitif et pas très évolué technologiquement, et chacun des membres du groupe va devenir plus ou moins un dieu pour chaque tribu. Le bouquin (qui marche sous forme de flashback) commence à la fin de cette histoire, c'est un débriefing et chaque numéro s'intéresse apparemment à un des personnages des DV8. Le second est centré sur BLISS, le troisième sur POWERHAUS. Si ces noms ne vous disent pas grand chose et que vous avez peur d'être largué, pas de souci : si la mise en place est peut être un peu difficile (casting nombreux) c'est voulu par l'auteur et on n'a pas besoin de connaître l'équipe ou les intrigues passées, cela se suffit à lui-même en gros. Quelques références mais rien qui n'encombre ou alourdit la lecture.
BRIAN WOOD nous refait donc ce qu'il sait faire de mieux, à savoir une structure où chaque épisode se concentre sur un personnage en particulier, sur une attitude, sur une manière d'exposer ses pouvoirs devant une société primitive et où tout prendra certainement son sens à la fin. C'est fin, c'est délicat, plutôt bien traité et c'est très bien dessiné aussi. Même si l'intérieur n'est pas aussi bon que les couvertures (sérieux, vous avez vu la qualité des couvertures ? Comme quoi ca peut aussi être un motif d'achat. ) , le travail de REBEKAH ISAACS est très soigné, comme le scénario de WOOD. Les tourments des personnages sont vraiment bien mis en images, avec un côté pas racoleur du tout qui se fait de plus en plus rare de nos jours et on ne peut que s'en féliciter. Voir le traitement de la scene de sexe du deuxième épisode où certains s'en seraient donnés à cœur joie dans les ass shots et les boobs shots, là c'est juste fin et délicat, pas putassier pour deux sous.
ISAACS est vraiment impeccable pour dessiner ce titre où les tourments et les réflexions des personnages l'emportent sur l'action et les cènes provoc.
Un truc fin... ca faisait longtemps. Reste maintenant à espérer que WOOD ne bâcle pas trop sa fin, mais j'ai plutôt une bonne impression.
Bref, une mini série qui peut être celle de l'année dans la mesure où BRIAN WOOD arrive à appliquer à ce titre WILDSTORM de base le même ton que celui de ses œuvre plus intimistes. je ne sais pas pourquoi, mais ca me fait furieusement penser à LOCAL, alors que ca n'a rien à voir !
Je conseille vivement !

BIRDS OF PREY #1-2


(Simone / Benes-Melo / Benes )

Bon je parlais de comics putassier dans la critique précédente, en voilà un superbe exemple. En effet, GAIL SIMONE est de retour sur les BIRDS OF PREY, ce qui en soi est un réel bonheur pour moi, sachant que BIRDS OF PREY précédente version était l'une de mes séries préférées. GAIL SIMONE a le mérite de pouvoir jouer sur tous les tableaux, à savoir de proposer une histoire pouvant attirer le geek moyen, mêlé à de l'action pouvant attirer le geek moyen et des scènes et de l'humour un peu coquinou pouvant attirer le geek moyen.
C'était quand même plutôt réussi et à sa décharge, SIMONE n'a pas besoin de faire des trucs sexy pour proposer des bonnes histoires, mais c'est vrai que BIRDS OF PREY a plutôt tendance à avoir eu des dessinateurs plutôt inspirés par les courbes féminines; du genre GREG LAND (celui d'avant) ou ED BENES justement, qui avait fait un retour en force dans le monde DC avec sa première version des BIRDS OF PREY.
Bon, en terme de scénario, il n'y a aucun problème : c'est du GAIL SIMONE tout craché et on n'a pas l'impression que quatre ou cinq ans se sont écoulé entre ses BoP volume 2 et ses BoP volume 1. C'est bien, ca se laisse suivre, les personnages sont parfaitement traités et ca fonctionne.
C'est marrant de constater d'ailleurs que cet premier arc de la nouvelle version a des points communs avec le premier arc de la précédente, puisque les jolis oiseaux sont aux prises avec un ennemi super intelligent qui possède des données sur tous les super humains, et qui menace de tout diffuser sur INTERNET, livrant l'identité secrète et le nom des proches de chacun des membres de l'équipe.
En parlant de l'équipe, il y a deux nouveaux oiseaux, à savoir le tandem HAWK et DOVE, revenus fraîchement de BLACKEST NIGHT. Les deux persos ne sont pas encore complètement exploités; mais on attend de voir.
Non vraiment, niveau scénar, c'est du GAIL SIMONE classique et c'est donc très sympa.
maintenant, les dessins, c'est autre chose.
ED BENES? c'est un dessinateur qui dessine les femmes "à la JIM LEE "; pas besoin de vous faire un dessin. Même si son style a un peu évolué depuis, vous avez compris de quoi il s'agit. Bon, c'est pas très réaliste, mais ca fonctionne bien et c'est plutôt dynamique, même si je pense que ce n'est pas le point fort de l'histoire. Et puis, bon , on va reparler de cette histoire de délais car dés le numéro 2 , BENES partage l'affiche avec ADRIANA MELO, un sous clone de BENES qui fait un travail de cochon, à l'instar de la copie qu'elle avait déjà rendu sur MS MARVEL !
Bref, une série qui fonctionne bien, mais qui mériterait nettement d'avoir un dessinateur régulier de la trempe de CLIFF CHIANG par exemple ou de JESUS SAIZ .
Je ne peux honnêtement pas dire que c'est pas bon, si vous aimez ce genre de dessin c'est parfait, moi, ca me gêne un peu. Par exemple, je trouve que BENES rate totalement la scène d'émotion de HUNTRESS dans le #1 , qui devient un peu bizarre , non pas par la manière dont elle est écrite, mais par celle dont elle est représentée. il faut dire que les émotions intérieures, ce n'est pas le point fort de ce dessinateur, et c'est dommage parce que forcément, l'ensemble en pâtit un peu .

MARVEL UNIVERSE HORS SERIE 7 : THE TORCH

Contient
THE TORCH #1-4
(Ross-Krueger-Carey / Berkenkotter)

Après le pas très bon AVENGERS/INVADERS, ROSS et KRUEGER reviennent sur le personnage de TORO, revenu dans notre continuité et sur celui de JIM HAMMOND, que BRUBAKER a ressorti d'outre tombe dans CAPTAIN AMERICA.
J'avais pas été impressionné dut out pas leur première série, mais là, l'arrivée de MIKE CAREY me faisait penser à un mieux, et au vu du prix de la revue, il n'y avait pas de quoi hésiter.
On suit donc les pérégrinations de TORO, qui revient donc dans notre présent et qui est totalement déphasé, son seul interlocuteur est la VISION 1940 et c'est un peu tout; Il n'a pas de but (et on peut d'ailleurs se demander pourquoi personne n'a essayé de l'aider, vraisemblablement il n'a ni foyer, ni argent, mais il est là depuis un moment et il paye des coups dans des bars, ce qui est à mon sens une première incohérence scénaristique). Les incohérence, ou tout du moins les maladresses, il y en a plein : le but de la série est de rattacher les pouvoirs de TORO de ceux de la première torche, ce qui semble quand même assez difficile quand on sait que cette TORCHE est un androïde et que TORO est un mutant.
Vous imaginez le stratagème qu'il va falloir utiliser pour relier les deux ?
Qu'à cela ne tienne, il y a un concept magique chez MARVEL, celui de la retcon, qui devient ici malheureusement une ret-conne !
Quel bazar, les trois scénaristes inventent un truc super compliqué mettant en scènes des cellules qui se seraient greffées sur le pouvoir mutant de TORO blablablablablabla....... Bref un truc sans queue ni tête . quelques bonnes idées néanmoins, revoir le penseur fou qui est bien exploité, mais c'est malheureusement un des seuls points positifs de cette série. Ah oui, les cellules machin servent aussi de contrôleur mental qui se propage à grande échelle et qui rend les poissons de l'océan et les Atlantéens méchants....
Smiley LILIAN THURAM :hum2:

Voilà, niveau scénario, c'est le bazar, c'est tarabiscoté à fond la caisse, et malheureusement, les dessins sont assez moyens. il me semble avoir déjà vu ce titre sur un truc estampillé CLAREMONT avec une GENERATION de mutants, mais je ne me rappelle plus trop. Là en tout cas, c'est du dessin qui se veut assez réaliste, avec un grain de couleur faisant penser au travail d'ALEX ROSS. Ouais, c'est pas vraiment terrible, si ce n'est pas mauvais, c'est tout juste moyen et ca ne relève pas l'impression de bazar ambiant du titre. Le personnage de TORO est assez mal exploité , la torche c'est pareil, bref, vraiment pas jobard !

SCALPED T 6 : THE GNAWING


(Aaron / Guera)

Après quelques petits temps morts et un peu de fill-ins, d'histoires développant les personnages secondaires, on revient avec ce volume à l'intrigue principale, et je me demandais comment Aaron allait gérer la nouvelle avancée dans l'intrigue avec la révélation du meurtrier, la réponse est : toujours aussi bien.
En effet, Le point fort de SCALPED, c'est de développer d'autres sous intrigues qui prennent immédiatement une importance radicale dans le récit, de faire graviter de nouvelles choses autour de notre pauvre DASH qui va devoir prendre des mesures radicales cette fois ci. en effet, RED CROW a appris l'existence d'une taupe au sein de son organisation. En plus, il y a l'existence d'un témoin capable de faire tomber RED CROW pour meurtre. Il va falloir jongler avec tout ca et c'est tout simplement brillant.
L'intrigue ne reste pas en place une seule minute, avancées dans l'action, décisions radicales, personnages principaux qui meurent , révélations : tout y est et c'est un pur bonheur.
cet arc est certainement l'un des meilleurs de la série, le scénario est haletant et impossible à lâcher. a chaque fois, on pense qu'AARON ne peut pas aller plus loin dans le suspense, et pourtant, il nous démontre avec ce GNAWING le contraire.
Comme d'habitude, on termine avec l'envie pressante d'avoir le tome suivant.
Le retour de RM GUERA n'est pas pour rien dans la note qui va suivre non plus. Je n'aime pas le boulot de FURNO en remplacement, et ça fait vraiment plaisir de le voir revenir pour un arc d'anthologie, où sa maîtrise des personnages, son style puissant, nerveux et racé fait des merveilles.
Quand on y pense quelle évolution des personnages en une trentaine d'épisode, je ne sais pas ce que sera le final, je ne sais pas si AARON a prévu quelque chose, je ne sais même pas si il y a un numéro de prévu pour l'arrêt de la série ; mais il y a encore largement de quoi faire.
Excellent

et demi

THE END LEAGUE T2: ICONES VIEILLISSANTES


(Remender / Canete / Macdonald)

Je ne pensais absolument pas avoir la suite et la fin de cette série, mais AKILEOS a bien fait les choses. Après un tome 1 sympa mais sans plus, j'ai même hésité à l'acheter, le truc qui m'a fait flancher c'est de voir que la série se terminait dans ce volume. Car véritablement, je ne suis absolument pas convaincu par les grandes qualités scénaristiques de RICK REMENDER. Son PUNISHER ne me plaît pas du tout, et j'ai rarement lu un truc génial de sa part.
Bref, on suit toujours les aventures de la END LEAGUE, groupe de super héros qui essaye désespérément de sauver la Terre des mains de DEAD LEXINGTON, un super savant très méchant.
La caricature c'est bien, les hommages c'est rigolo, mais encore faut-il que cela ait un sens. Combien de fois a-t-on pu lire depuis quelques années des personnages qui se veulent des caricatures aux super héros MARVEL et DC ? Quand c'est bien fait (SUPREME, ASTRO CITY) c'est bien, mais là, cela relève purement et simplement du gimmick lourdingue. Oh, un méchant qui s'appelle SMILING MAN et qui va combattre un pseudo BATMAN.
Ce truc m'a gâché la lecture, surtout que cela n'apporte absolument rien à l'histoire. pourquoi REMENDER n'a t-il pas crée des personnages propres et les a fait évoluer ? faut-il y voir une forme de fainéantise scénaristique.. :hum2:
Bref, l'histoire se termine , et c'est à peu près du même niveau que le premier tome. Si vous avez bien aimé , vous ne serez pas déçu, sinon , pas la peine d'acheter.
La fin m'a laissé assez perplexe en plus, c'est typiquement le genre de fin où je suis à deux doigts de me dire que je n'ai rien compris du tout !
Ca laisse perplexe, et ça prouve en tout cas que REMENDER n'a pas été assez bon sur ce coup là pour donne run truc lisible.
Au niveau des dessins, on passe de MAT BROOME, au style très LEE/CHAREST/Mc NIVEN à ERIC CANETE, au style beaucoup plus personnel. forcément, pour reconnaître les personnages, c'est assez difficile, mais j'aime beaucoup ERIC CANETE, et il livre une très bonne prestation ici. il est malheureusement remplacé à la fin par ANDY MACDONALD, qui essaye de mélanger les deux styles, et qui n'y arrive pas trop.
bon voilà, y'a de grosses faiblesses sur l'histoire, des personnages inexistant dans le premier Tome prennent une importance capitale dans le deuxième et inversement. De là à dire que c'est mal foutu, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais ce sera à vous de juger. Et ce truc des caricatures me saoule fortement.
Bref, moyen...sans plus...avec un petit truc pour les dessins de CANETE qui fait grimper l'appréciation finale. Et si quelqu'un pouvait m'expliquer la fin !!
Oubliable, qui peut se lire sans déplaisir, mais sans joie extrême non plus.

et demi

RED ROBIN #7-12 - BATGIRL #8


(Chris Yost - Bryan Miller / Marcus To- Talent Caldwell/ Ray Mc Carthy)

Bon, je ne vais pas être objectif, je vous annonce la couleur tout de suite.
RED ROBIN est rapidement devenue ma série BATMAN préférée. Ce n'est certainement pas celle qui est de meilleure qualité, ni scénaristique (quoique) , ni graphique, mais c'est en tout cas la seule qui donne ce qu'elle promet. je ne m'attarderai pas sur l'écriture tarabiscotée et tellement elliptique de GRANT MORRISON sur BATMAN et ROBIN. Ni sur le n'importe quoi de JUDD WINNICK-TONY DANIEL sur BATMAN, sur le pas grand chose de DETECTIVE COMICS qui a fait pschhhiiittt dés que JH WILLIAMS a cédé sa place à JOCK, je ne parle même pas de STREETS OF GOTHAM, où PAUL DINI n'assure pas plus d'un scénario sur deux et je ne lis pas GOTHAM SIRENS, le nom de GUILLEM MARCH provoquant instantanément sur ma personne des éruptions cutanées dignes des meilleurs épisodes des SCHTROUMPFS.
RED ROBIn, pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est l'histoire de TIM DRAKE, qui s'est fait virer comme un malpropre de la BATCAVE par le nouveau BATMAN. il a en plus une certitude: BRUCE WAYNE est vivant; mais personne ne veut le croire. on va alors assister à sa descente aux enfers, et il va même s'associer avec RA'S AL GHUL et sa ligue des assassins.
Dit comme ça, on peut penser à un titre très sombre, noir et glauque, quand en plus on sait que c'est CHRIS YOST, de X-FORCE qui signe le scénario, on se dit que ca doit déchiqueter et exploser à tout va.
Pas du tout.
Ces six derniers épisodes de RED ROBIN, ainsi que le crossover avec la séries BATGIRL clôturent l'arc commencé au numéro 1; ils sont complètement indissociables et je ne comprends absolument pas l'idée de DC de ne publier en TPB que les quatre premiers épisodes, tellement ces treize numéros sont liés (un monster en VF serait d'ailleurs bienvenu ! )
Il y a de l'action, il ya des personnages secondaires, et ce que nous livre CHRIS YOST ici, ce n'est pas une superbe histoire géniale qui va révolutionner le monde des comics, mais tout simplement une aventure correcte et classique, bien fichue d'un gars en collant ! Aucune révolution sur le fond , ni sur la forme, et je me demande si ce n'est pas la nouvelle manière d'être rebelle dans les comics justement : faire un truc bien propre, sans vouloir en rajouter des caisses. En tout cas moi j'aime. Le personnage de TIM est bien cerné, les autres qui gravitent autour comme les membres de la ligue des assassins et la nièce de FOX aussi, il y a un scénario construit, avec un twist de fin classique mais qui a le mérite d'exister. En plus, YOST fait le lien avec les personnages de la BAT-FAMILY, que ce soit HUSH ou BATGIRL ou même SUPERBOY qui fait plaisir à voir. ces douze numéros servent en fait à donner un nouveau statut à TIM, qui va devenir à la fin un personnage très important dans le contexte de GOTHAM.
Voilà ce qu'est RED ROBIN: une série bien écrite de super héros, sans circonvolutions, sans chichis ni volonté de révolutionner le médium, tout simplement un truc de base bien réussi.
Et c'est pareil niveau dessins, puisque MARCUS TO livre des planches très claires, très fines, qui rappelleraient un peu du JIM CHEUNG période des débuts mâtiné de JESUS SAIZ et de CLIFF CHIANG. Là aussi, c'est pas révolutionnaire mais cela convient parfaitement.
J'ai vraiment plaisir à lire cette série mensuelle tous les mois, ce qui évite la lecture par arcs, et c'est vraiment très fun.
Du fun, du basique et du classique. ca fait du bine parfois et ca vide la tête.
Rien que pour ca, ca mérite une bonne note !
RED ROBIN est quand même la seule série de tout l'univers BATMAN qui se propose de faire avancer un peu les choses à GOTHAM CITY: ca change !



et demi

DC UNIVERSE : LEGACIES


(len Wein / Andy Kubert - Joe Kubert-Scott Kolins-JG Jones / JH Williams III )

DC UNIVERSE : LEGACIES est une mini série en dix parties nous racontant l'histoire d'un journaliste à la retraite qui fait le point sur les différents âges héroïques de l'univers DC. On commence avant la guerre, quand il était tout jeune et nous montre comment toute son existence et ses choix de vie ont été inspirés par les rencontres avec les super héros.
Ca vous rappelle quelque chose ?
Oui, clairement, DC surfe sur la vague nostalgique et nous propose son MARVELS.
Au scénario, c'est LEN WEIN, scénariste / éditeur mythique de la firme, puisqu'il a non seulement édité les 50 premiers numéros de NEW TEEN TITANS avec WOLFMAN et PEREZ, éditeur en chef de la ligne BATMAN, co-créateur des X-MEN moderne, créateur de WOLVERINE, scénariste de HULK, bref, loin d'être un manchot. C'est un scénariste à l'ancienne qu'il est bon de revoir et qui connaît la continuité DC sur le bout des doigts. C'est donc plutôt un bon choix.
Après, l'histoire est tout à fait classique, mais on ne lui demandait pas plus. C'est assez linéaire, assez conventionnel mais cela se suit vraiment très bien. On voit les différents héros de l'époque et les deux épisodes nous narrent les aventures de l'univers DC et de ses super héros du tout début de la création de la JSA jusqu'à la fin de l'âge d'or et la commission qui oblige à dévoiler à nos costumés leur identité. C'est un peu rapide mais c'est une jolie plongée dans les souvenirs et c'est le but.
La partie graphique est nettement plus intéressante. Les éditeurs de DC ont enfin compris que l'association KUBERT/DELPERDANG n'était pas la meilleure, et il faut reconnaître qu'avec l'encrage de SCOTT WILLIAMS sur BATMAN ou ici avec l'encrage très lourd de son papa , le grandissime JOE KUBERT, les planches d'ANDY prennent immédiatement une autre dimension. C'est exactement la partie graphique qu'il faut à ce volume, c'est beau et c'est parfaitement maîtrisé. ANDY n'a aucun problème avec la narration et avec les scènes d'action , et ses petits défauts sont corrigés par l'œil toujours alerte de son papa. Cela donne des planches à tomber.
Chaque numéro est composé de l'histoire principale et de petites back ups de dix pages avec là aussi des grands grands dessinateurs aux commandes. La première est signée JG JONES pour une histoire sur LE SPECTRE et DOCTOR FATE et il faut reconnaître qu'il fait un travail splendide, beaucoup mieux que sur FINAL CRISIS par exemple. La deuxième, nous racontant une aventure des SEVEN SOLDIERS est quant à elle illustrée par JH WILLIAMS III qui comme d'habitude se régale en utilisant une forme non conventionnelle de narration, à laquelle le scénario de WEIN s'adapte plutôt bien.
En résumé; DC LEGACIES est une histoire qui nous raconte l'univers DC via un point de vue humain, donc faite pour les partisans de la nostalgie, avec une partie graphique de haut niveau. de plus, quand on voit que la liste des dessinateurs qui suivent est composée de noms tels que GIBBONS, GARCIA LOPEZ, PEREZ on ne peut que saliver. Une excellente parution.


et demi

SPIDER MAN HORS SERIE #31

Contient
MR NEGATIVE #1-3
(Van Lente/ Gugliotta)

MR NEGATIVE est à mon sens un des points....négatifs de SPIDER-MAN : un vilain pas vraiment intéressant , sorti de nulle part et qui finalement ne fait pas grand chose. mal défini, mal foutu, j'espérais que cette mini série le mette sous un jour nouveau. c'est un pari à moitié réussi. en effet, on apprend les origines de MR NEGATIVE et son histoire, qui est rattachée à celle d'autres super héros MARVEL, la cape et l'épée pour ne pas les nommer (d'ailleurs l'éditorial aurait pu expliquer ce passage aux nouveaux plutôt que de faire l'inventaire des mini séries VENOM) . Plutôt bien fichue, les origines de MR NEGATIVE sont évidemment greffées à une histoire dans le présent où OSBORN veut prendre en main CHINATOWN, géré par le protagoniste de la mini série. Combat de coq, dans lequel va intervenir THE HOOD et SPIDER MAN, qui va se faire posséder par MR NEGATIVE.
Autant les origines du vilain sont plutôt réussies, autant je n'ai pas vraiment aimé l'histoire dans le présent, où c'est un peu caricatural et rapide, sans grand intérêt. Quelques bonnes idées donc, mais on aurait finalement pu se passer de l'affrontement LI / OSBORN. En fait, c'est vraiment OSBORN que je ne supporte plus. Jamais personnage n'aura autant perdu de son importance à force d'être utilisé à droite et à gauche. ce qui était un bon méchant pour la série SPIDER MAN s'est transformé en running gag: une caricature lourde et grossière du méchant type. dommage !
Les dessins, je n'aime pas. C'est un peu du style STEFANO CASELLI, et vous savez ce que j'en pense. Pas moche, mais pas du tout à mon goût. mais au moins , le personnage de MR NEGATIVE prend un peu plus d'ampleur et c'est tant mieux.

et demi en étant un peu sévère.


ANTI VENOM
(Wells / Siquiera-Hardin-Chechetto)

Là aussi, on a une mini série sur le super vilain le plus crétin de ces dernières années, à savoir l'ANTI VENOM !
C'est quoi l'anti VENOM: ben c'est juste VENOM, mais à l'envers. Comme il a été gentil ou méchant suivant les époques, c'est difficile de lui faire un opposé convainquant.
En WELLS se plante lamentablement. il nous pond une histoire où cet ANTI VENOM se ligue avec le PUNISHER pour exterminer un cartel de la drogue.
Attention : mauvais mauvais mauvais !
Je vais même mettre un chamois pour l'occasion !

Comment dire, j'ai eu l'impression de lire une mauvaise mini série VENOM des années 90 , avec une caractérisation nulle de chez nulle. on ne voit aucune différence entre EDDIE BROCK / ANTI VENOM et EDDIE BROCK / VENOM et la série passe son temps à nous montrer le gentil/vilain langue baveuse en train d'exploser des trafiquants de drogue !
PUNISHER vient là pour faire son PUNISHER et le seul truc à sauver est son obsession de tuer BROCK dés qu'il le peut. C'est le seul truc de l'histoire à sauver.
Avec la moitié des dessins, parce que PAULO SIQUIERA, comme à son habitude, a vraiment du mal à finir un numéro; il est donc remplacé en cours de route par CHAD HARDIN et c'est terriblement mauvais ! MARCO CECCHETTO le pompier habituel de SIQUEIRA vient éteindre l'incendie à la fin mais c'est trop tard : la maison a déjà pris feu et l'intérêt est tombé en flèche !
Bref, une série stupide, qui peut amuser , mais bon, si on y regarde à deux fois, il n'y a aucune caractérisation et l'histoire tient sur un timbre poste. un truc estampillé : le pire des nineties !

THE FALL OF GREEN ARROW


(JT Krul / Mike Mayhew-Diogene Neves- fabrizio fiorentino- Frederico Dallochio)

THE FALL OF GREEN ARROW est un arc se situant dans JUSTICE LEAGUE RISE AND FALL #1 et GREEN ARROW #31-32.
Elle met aux prises notre archer vert avec les conséquences de la mini série JUSTICE LEAGUE de JAMES ROBINSON, qui était un ratage total (je ne l'ai pas lu, mais il semble que c'est très mauvais) . En effet, GREEN ARROW a franchi la limite et il va se mettre toute la JLA à dos.
Tout simplement, cet arc est faire pour préparer la nouvelle version de l'archer vert, qui semble être un peu plus éloignée de l'univers DC. Il faut faire table rase du mariage et de la relation OLIVER/DINAH, et DC a au moins eu l'honnêteté de pondre une histoire (même si parfois un peu over the top ) plutôt que d'avoir recours à la magie comme dans la maison d'édition d'en face.
JT KRUL propose donc un travail de commande honnête, emmenant son personnage d'un point A à un point B en ligne droite, rapidement et sans aucun ménagement.
Bon voilà, je crois que tout est dit, cet arc FALL OF GREEN ARROW est honnête, mais sans valeur ajoutée et qui va changer la situation de l'archer de manière radicale et un peu trop rapide à mon goût. pas de faute grave, mais quand même des maladresses, la relation DINAH/OLIVER explosant en une ou deux pages, et sans réelle émotion. c'est un peu ce qui manque ici, de l'émotion. ca ressemble vraiment à BATTLE FOR THE COWL en fait, des épisodes traçant le chemin vers un nouveau statu quo de manière brutale, mais sans grande erreur non plus. le premier spécial a une partie graphique assez indigente, où NEVES. MAYHE et FIORENTINO jouent à qui dessinera ple plus mal. , en revanche, j'ai bien aimé à première vue les deux numéros dessinés par FREDERICO DALLOCHIO, avec un style assez photo réaliste, donc un petit peu figé, mais pas si mauvais.
une histoire basique, éditorialement pilotée et exécutée sans génie.
mouais....
et demi

DETECTIVE COMICS #861-863


(Rucka / Jock-Kolins)

Je dois avouer que j'ai plutôt été sympa avec les deux premiers arc de GREG RUCKA sur DETECTIVE COMICS. Mais j'ai bien aimé, même si je reste persuadé que le deuxième arc, avec les origines de BATWOMAN aurait du arriver en premier.
Il faut dire que c'était illustré de main de maître par JH WILLIAMS III, qui avait tout de suite donné une autre dimension au comic !
Là, WILLIAMS est remplacé par JOCK , qui n'est pas un manchot non plus; pour une histoire mettant en parallèle deux aventures : une dont la protagoniste est BATWOMAN, l'autre BATMAN.
les deux doivent résoudre une affaire de kidnapping et vraiment tout est en parallèle. on sent que RUCKA avait préparé ce scénario pour WILLIAMS III , qui aurait pu faire des merveilles avec cette double histoire. malheureusement , on a JOCK , très bon dessinateur, mais au style quand même beaucoup moins subtil que celui de WILLIAMS. Le parallèle devient donc un truc très basique, avec une succession de planches dessinées de la même manière avec un coup BATWOMAN, un coup BATMAN . c'est joli évidemment, mais c'est trop linéaire à mon goût. En plus, JOCK est à la bourre, et est remplacé au milieu du troisième numéro par SCOTT KOLINS, estampillé bouche trou officiel de chez DC sur n'importe quel titre. forcément, graphiquement, ca change à fond, et même si KOLINS ne me répugne pas, on ne peut pas dire qu'il met en valeur l'histoire de RUCKA, qui tombe finalement très à plat !
En effet, le but de faire deux histoires en parallèle, c'est qu'il y ait soit un mélange des deux vers la fin, soit un truc commun, et là, je dois avouer que je n'ai pas vu le lien : elles ne se rejoignent pas vraiment, à tel point que l'histoire de BATMAN devient carrément inutile.
Tout ca pour simplement dire que BATWOMAN a les mêmes méthodes et la même manière de faire que BATMAN ? C'est un peu court et j'attendais mieux de RUCKA sur ce coup là. De plus, il finit sur un cliffhanger qui n'est pas résolu, puisque je ne pense pas qu'on le reverra dans les pages de DETECTIVE COMICS; étant remplacé dans les numéros suivants par HINE qui va pouvoir finir sa mini série ARKHAM ASYLUM.
Un peu raté tout ca .
en dépit de ça, l'histoire avec BATWOMAN et le tueur en série est le point fort du magazine, mais bon, c'est très classique et on se prend à regretter le travail de WILLIAMS III. En plus, je n'ai pas compris le point de vue de l'auteur sur ces trois numéros.


et demi

X-MEN FOREVER #10-16


(Claremont / Paul Smith/ Tom Grummett / Graham Nolan)

Après un premier arc plutôt sympathique et un deuxième beaucoup moins intéressant, je voulais savoir si CLAREMONT allait relever la barre où si malheureusement X-MEN FOREVER allait plonger dans les profondeurs abyssales de EXILES ou NEW EXCALIBUR.
Le #10 est un numéro de transition qui nous fait assister à l'enterrement de LOGAN , pulvérisé dés le premier numéro. Pas grand chose à se mettre sous la dent, pas mal de blabla et CLAREMONT s'en donne à cœur joie dans les dialogues, mais c'est pas mal. En revanche, le tandem PAUL SMITH / TERRY AUSTIN est plus que décevant. C'est vraiment raté niveau dessin et c'est dommage car ces deux noms me faisaient bien saliver !
Les numéros #11-12-13-14 forment un tout et nous envoient en RUSSIE retrouver PETER RASPOUTINE grand absent de la série depuis el début. on apprend ce qui lui est arrivé et pourquoi il a décidé de rester en RUSSIE, et je dois avouer que sur le coup, CLAREMONT m'a convaincu. ses motivations sont tout à fait valables et bien expliquées.
Après, on a une histoire tout à fait classique de possession , qui va mettre ILLYANA et KITTY sur le devant de la scène. là aussi, on a déjà vu ça des centaines de fois, mais c'est bien exécuté. Classique de chez classique, mais TOM GRUMMETT est plutôt bon aux dessins, ce qui donne une saga plaisante à suivre, bien meilleure que le deuxième arc, mais un poil inférieure aux début de la série.
le #15 est en rupture totale avec ce qui s'est fait avant, puisque uniquement consacré à TORNADE et à son accession au trône du WAKANDA. avec des dessins de GRUMMETT/PETER VALE, je dois vous avouer que j'ai bien aimé ces épisodes, qui se moquent là aussi un peu du traitement de TORNADE et de BLACK PANTHER qui a été fait récemment. Il reprend bien évidemment sa petite anecdote de l'histoire d'amour entre ORORA et T'CHALLA et même si c'est un peu rapide, c'est bien amusant !
Le #16 quant à lui ets le début d'un arc censé faire le point sur MYSTIQUE/DIABLO/MALICIA. C'est plutôt bien fichu dans le premier numéro, dessiné par GRAHAM NOLAN , un ancien dessinateur de BATMAN qui s'en sort très convenablement.
voilà X-MEN FOREVER est un truc fait pour les fans de CHRIS CLAREMONT, où ce dernier abuse des tics d'écriture qui lui sont habituels, donc si vous aimez, cela vous plaira forcément. En toute franchise, c'est quand même une série agréable à suive, qui si on la regarde au deuxième degré est un petit pied de nez à la production actuelle MARVEL et où CLAREMONT s'amuse à tordre le cou aux idées foireuses des éditeurs des années 2000 ; proposant ses idées foireuses à lui à la place. malheureusement, je ne pense pas que CLAREMONT l'ait écrit au second degré, mais c'est aussi une manière de lire ce travail honnête différemment.

NEMESIS #2


(Millar / McNiven)

Je m'attendais réellement à une grosse bouse, j'ai finalement été surpris par le # 1 , qui d'accord, part sur une idée un peu ridicule (c'est à dire un BATMAN à l'envers, méchant etc...) ; mais qui finalement était plutôt bien exécutée. Un truc d'action bourrin mais qui ne donne aucune leçon, c'est déjà bien de la part de MILLAR, qui , entre ce NEMESIS et ses ULTIMATE AVENGERS commence à ne plus prendre ses lecteurs our des imbéciles. Et c'est encore une fois le cas avec ce numéro #2 qui est un truc super bourrin, mais qui ne prétend pas plus. NEMESIS met ses plans en action, ca frappe, ca explose dans tous les sens, ca se lit en 1 minute trente, mais c'est plutôt agréable et ca correspond parfaitement à ce qui était promis.
Maintenant, je me méfie un peu des deux derniers épisodes, MILLAR ayant une fâcheuse tendance à prendre ses lecteurs pour des crétins sur ses fins de série (comme KICK ASS ou WANTED) ; mais c'est nettement dans le style 100% action qu'il est le meilleur, comme son WOLVERINE : AGENT OF THE STATE, par exemple.
Les dessins de STEVE MCNIVEN sont eux aussi plutôt pas mal, il est nettement en progrès et propose un truc vraiment agréable à lire.
Bon voilà, pour le moment, c'est du comics bourrin qui ne se la pète pas, donc ca fonctionne !
Est ce que ca va tenir jusqu'au bout ?????

SPIDER-MAN FEVER #1-3


(Brendan McCarthy)

Ca fait toujours plaisir de voir un auteur comme BRENDAN MCCARTHY sur une série mainstream. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas entendu parler de ce dessinateur complètement barge, qui avait réalisé quelques productions VERTIGO et des splendides couvertures pour la série SHADE THE CHANGING MAN.
Le voir sur un SPIDER-MAN / DOCOTR STRANGE attirait ma curiosité, dans la mesure ou son style délirant pouvait bien évidemment coller comme un gant à l'univers mystique du doc.
Dans cette mini série en trois parties, SPIDEY est ensorcelé par une tribu araignée vivant dans une autre dimension, et c'est au DOCTEUR STRANGE de le tirer de ce mauvais pas.
Il rencontrera lors de son périple un assistant de ALEISTER CROWLEY changé en mouche , des chiens qui parlent, bref, tout un univers complètement psychédélique.
Forcément c'est du gros délire, et c'est excellent !
McCARTHY invente des choses sur chacune de ses pages et si je peux comprendre que le style du dessinateur, sa débauche de trucs bizarres, d'effets psychédéliques et d'avancées de plus en plus profondes dans l'absurde ne peuvent pas plaire, je conseille quand même aux lecteurs à priori pas vraiment attiré par ce genre de choses de s'accrocher un peu.
A tout bien y réfléchir, cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu un truc aussi absurde (dans le bon sens du terme) , j'ai l'impression de lire un truc de 2000 AD d'il y a trente ans, où les idées foisonnaient dans chaque case.
Non vraiment, c'est du très bon niveau et il y a des délires absolument géniaux. Et quelle maestria graphique, car McCARTHY est nettement un illustrateur haut de gamme qui a choisi une voie et qui l'explore. le voir faire ca sur du SPIDER-MAN est pour moi une excellente idée. Loin de moi l'idée de relancer le débat pseudo-intégriste "un artiste comme ça ne devrait pas faire du SPIDER-MAN, il gâche son talent sur de la merde" car je pense exactement tout le contraire. Pour moi, le mainstream a besoin de gens comme McCARTHY pour faire avancer un peu les choses. car je n'avais pas lu un truc aussi original depuis très longtemps. Vraiment une impression de lire du truc anglais bien barré des années 80, du genre DR & QUINCH , vous voyez le genre.
En dehors de ca, et si son exploitation est très originale, l'histoire est tout à fait cohérente , ce ne sont pas que du pur délire, le plot tient largement la route.
Bref, si vous aimez ce style vous adorerez !
Si vous ne connaissez pas, la curiosité a parfois du bon et cela va vous permettre de voir des choses assez originales et peu courantes sur du SPIDER-MAN.
SI vous êtes totalement hermétique et complètement dans le mainstream, vous verrez que MCCARTHY reprend un peu des idées de JM STRASCZYNSKI (c'est une boutade, hein ! ) .
Bref, FEVER c'est bon.

et demi

CORPS DE PIERRE


(Casey / Adlard)

"Par le dessinateur de WALKING DEAD ! "
Oh que ca m'énerve ce genre d'annonces sur une BD, surtout que ce n'est même pas un sticker sur la couverture, c'est carrément intégré à l'œuvre. Enfin, il faut croire que cette série marche suffisamment pour en faire de la pub, et c'est tant mieux. d'un autre côté, si vous êtes lecteur de WALKING DEAD et que vous aimez les zombies, vous risquez d'avoir de grosses surprises à la lecture de ce CORPS DE PIERRE puisque cela n'a strictement rien à voir. De plus, je n'ai pas acheté ce volume pour ADLARD, mais plutôt pour JOE CASEY, qui a toujours su faire un travail assez efficace sur des titres plutôt indés.
L'histoire en quelques mots: THOMAS DARE est un type tout à fait normal; il est en phase de divorce, il joue du piano , il trompe sa femme; bref, un Américain moyen. Un jour, il se réveille avec un doigt engourdi. Quelques jours après, il doit admettre que son corps se transforme petit à petit en pierre, devant l'incrédulité totale , puis l'avarice des médecins.
Impossible de lâcher avant la fin !
Un petit bijou de caractérisation que nous offre ici JOE CASEY.
rarement je n'ai vu une histoire fantastique être aussi bien traitée dans le monde réel. On a vraiment l'impression en lisant cette œuvre que toutes les scènes décrites arriveraient réellement si cela existait dans notre monde. CASEY tape juste à chaque fois, que ce soit avec la réaction des médecins, des proches et même de la population à l'annonce de cette maladie, qui n'est pas le point le plus important du récit.
Bon, on laissera de côté l'idée de fin, qui n'est peut être pas vraiment très réaliste mais qui est une très jolie manière de clore le récit.
Non vraiment, c'est une œuvre fantastique , dans la mesure où il introduit dans le quotidien , notre quotidien de tous les jours un élément non conventionnel.
On peut penser à certaines ouvres de STEPHEN KING, mais en un peu plus fin. J'oserais pousser la comparaison jusqu'à la METAMORPHOSE de KAFKA, mais ce serait aller loin, car il n'y a pas vraiment de dénonciation ici. Une très jolie histoire, rudement bien menée et tenue de bout en bout. peut être un peu rapide sur la fin.
Au niveau des dessins, ceux qui ne connaissent ADLARD que sur WALKING DEAD vont être un peu surpris, car je trouve qu'il n'utilise pas vraiment le même style. Les personnages sont beaucoup plus détaillés, les lignes beaucoup moins pures et claires, mais je préfère nettement . Un seul petit problème concernant le noir et blanc et la trame.
En effet, je crois qu'il y a un petit manquement en début de volume, et le fait d'être en noir et blanc nuit à la compréhension du phénomène de pétrification.
Lorsque son ongle se transforme en pierre, on ne le voit pas à l'image, et ca peut surprendre. en dehors de ça, CORPS DE PIERRE est un récit que je vous conseille vraiment , c'est peut être mon coup de cœur de l'été.

un peu gentil, mais c'est pour attirer votre attention sur ce bouquin!

Un autre livre qui mérite votre attention, c'est celui-ci

VIKINGS


(Weber - Sieurac -Rieu)

C'est toujours difficile de commenter le livre de quelqu'un qu'on connaît, en l'occurrence, AEGNOR alias LAURENT SIEURAC, membre de BUZZCOMICS.
Faut savoir être juste, quitte à ne pas plaire...bref, c'est compliqué !
Après un excellent bouquin ARELATE (que vous pouvez lui commander c'est de l'excellent travail) qui nous racontait l'histoire de la ville d'ARLES sous les Romains, voici une autre œuvre à connotation historique, VIKINGS, qui est l'adaptation d'un roman de PATRICK WEBER, que je ne connaissais pas du tout.
L'histoire en quelques mots : elle se situe dans deux époques différentes , à savoir en 911 ; lorsque le chef VIKING RHOLFR LE MARCHEUR devient le premier "duc" de NORMANDIE et lors de la seconde guerre mondiale.
Quel lien peut-il bien y avoir entre ces deux périodes de l'histoire ? C'est tout simplement le but de ce livre, qui mêle vérité historique et récit de fiction, les SS étant à la recherche d'un instrument , d'une arme ultime permettant de donner aux NAZIS un pouvoir conséquent afin d'établir une nouvelle religion.
Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce livre , premier volume d'une saga qui en compte deux. autant vous dire, je ne suis pas vraiment à l'aise avec l'histoire, et je n'ai que de très vagues notions, et pourtant, les auteurs réussissent à faire quelque chose de très clair, de très lisible et de pas compliqué du tout. on comprend tout, et par la même occasion on apprend des choses, à savoir la naissance de la NORMANDIE et les origines de sa création.
La partie en 911 est celle que j'ai le plus appréciée; c'est illustré impeccablement par notre ami AEGNOR, et son sens de la recherche historique et de la précision du détail fait ici merveille. on sent qu'il y a eu un énorme travail de recherche, et ce n'est pas inutile, car cela nous implique encore plus dans l'histoire. Pari réussi. On remarquera aussi les détails de la cathédrale de ROUEN et des uniformes de l'époque.
Pour l'instant, la partie située à la fin de la deuxième guerre mondiale est , à mon goût, un peu plus en retrait. Je pense qu'on est cette fois ci dans la fiction pure, et pour le moment, les personnages sont un petit peu moins charismatiques que les grands chefs VIKINGS (c'est normal) mais je pense que cette partie prendra tout son sens dans le deuxième tome.
En clair, un excellent livre, qui même vérité historique et fiction et qui propose une histoire tout à fait convainquant pour le moment, avec un mystère assez fort pour donner envie de lire la suite. Et puis je dois avouer que j'aime beaucoup les livres qui minent de rien, vous apprennent des choses sur l'histoire de FRANCE.
Je conseille aussi vivement !

et demi

[DaredeFlo]

Doop nous concocte le menu de l'été, avec des brocolis au chamois: et c'est toujours un régal

Je retiens pour ma part ton enthousiasme sur Scalped... faudrait vraiment que je m'y mette
Et sur M. Millar, n'ayant pas aimé du tout ses dernières prod Ultimate (lu la VF), Nemesis sera sans moi!

Bonnes vacances, Monsieur Doopinou

[Hilarion]

Excellent choix estival!

- RED ROBIN me fait de l'œil, je vais attendre les TPB de pied ferme!

Par contre, je n'aime ni le personnage ni le costume de la nouvelle Batgirl... il est vraiment indispensable, cet épisode?

- Pour GREEN ARROW, j'étais resté sur son retour par Smith et Hester et j'avais adoré! Je viens tout juste de me régaler avec le mariage avec Black Canary par Amanda Conner ... et là, c'est le massacre? Sans moi!

- Pour VIKINGS que Laurent m'a très gentiment dédicacé à Caen d'un certain dieu du tonnerre Viking bien connu, et en tant que Normand, j'ai beaucoup aimé et attends la suite avec impatience!

Mon amie Caro a immédiatement reconnu la rue où elle habite à Rouen, celle de ta Doop-case!

[zenita]

hello Doop,
DV8 gods & monsters c'est une mini de combien ? sais tu si un TPB est prévu? faut il connaître leur passé ou ça peut se lire indépendamment?
belle critique comme toujours
merci

[Mast]

	Citation:			Posté par doop
	Critiques Doopiennes semaine 138 DV8 : GODS AND MONSTERS (Brian Wood / Rebekah Isaacs) Bon, pourquoi commander une mini série DV8 quand on n'a pas suivi la trajectoire de l'équipe depuis les publications VF de l'époque il y a quinze ans ? Peut être parce que j'avais toujours bien aimé, et surtout parce que l'arrivée de BRIAN WOOD m'a fait saliver. En effet , pour traduire les émois adolescentes , les jeunes adultes un peu paumés, BRIAN WOOD sait faire, il l'a prouvé dans plusieurs œuvres, dont LOCAL ou même les NEW YORK 5. C'est typiquement le genre de personnages que WOOD peut traiter, même s'il ne m'avait pas convaincu sur NORTHLANDERS ou DMZ. Je lui ai donc donné le bénéfice du doute en voyant la preview et le travail de REBEKAH ISAACS, que je ne connais absolument pas. Et je dois avouer que cette mini série c'est du tout bon. Les DV8 se retrouvent projetés dans un monde extraterrestre, assez primitif et pas très évolué technologiquement, et chacun des membres du groupe va devenir plus ou moins un dieu pour chaque tribu. Le bouquin (qui marche sous forme de flashback) commence à la fin de cette histoire, c'est un débriefing et chaque numéro s'intéresse apparemment à un des personnages des DV8. Le second est centré sur BLISS, le troisième sur POWERHAUS. Si ces noms ne vous disent pas grand chose et que vous avez peur d'être largué, pas de souci : si la mise en place est peut être un peu difficile (casting nombreux) c'est voulu par l'auteur et on n'a pas besoin de connaître l'équipe ou les intrigues passées, cela se suffit à lui-même en gros. Quelques références mais rien qui n'encombre ou alourdit la lecture. BRIAN WOOD nous refait donc ce qu'il sait faire de mieux, à savoir une structure où chaque épisode se concentre sur un personnage en particulier, sur une attitude, sur une manière d'exposer ses pouvoirs devant une société primitive et où tout prendra certainement son sens à la fin. C'est fin, c'est délicat, plutôt bien traité et c'est très bien dessiné aussi. Même si l'intérieur n'est pas aussi bon que les couvertures (sérieux, vous avez vu la qualité des couvertures ? Comme quoi ca peut aussi être un motif d'achat. ) , le travail de REBEKAH ISAACS est très soigné, comme le scénario de WOOD. Les tourments des personnages sont vraiment bien mis en images, avec un côté pas racoleur du tout qui se fait de plus en plus rare de nos jours et on ne peut que s'en féliciter. Voir le traitement de la scene de sexe du deuxième épisode où certains s'en seraient donnés à cœur joie dans les ass shots et les boobs shots, là c'est juste fin et délicat, pas putassier pour deux sous. ISAACS est vraiment impeccable pour dessiner ce titre où les tourments et les réflexions des personnages l'emportent sur l'action et les cènes provoc. Un truc fin... ca faisait longtemps. Reste maintenant à espérer que WOOD ne bâcle pas trop sa fin, mais j'ai plutôt une bonne impression. Bref, une mini série qui peut être celle de l'année dans la mesure où BRIAN WOOD arrive à appliquer à ce titre WILDSTORM de base le même ton que celui de ses œuvre plus intimistes. je ne sais pas pourquoi, mais ca me fait furieusement penser à LOCAL, alors que ca n'a rien à voir ! Je conseille vivement ! [CENTER]

Oui. Et je le redis, c'est à lire.

[doop]

mini en huit. Et ca peut se lire indépendamment.

[Mast]

Et c'est écrit avec finesse et dureté, intelligence et pragmatisme, Abbott et Costello.

Non, sérieux, avec Spider-Man Fever, meilleure mini-série de l'année et vraie surprise.

[doop]

MASTER, tu avais tenté d'autres truc de WOOD ? Genre LOCAL, parce que c'est très bon et graphiquement, pfiouuuuuu !!!!!!!

SPIDER MAN FEVER : pas surpris du tout , j'étais sur que ca serait barré !

[Mast]

Juste DMZ et Northlander. Je penserai à jeter un coup d'oeil à Local.

[zenita]

pour wood il ne faut pas oublier également l'excellent DEMO

[doop]

va falloir que je le trouve cui là !

[EsseJi]

	Citation:
	X-MEN FOREVER est un truc fait pour les fans de CHRIS CLAREMONT, où ce dernier abuse des tics d'écriture qui lui sont habituels

D'accord mais je trouve que sur l'arc en russie il use trop du blah blah à la Claremont, dialogues interminables entre deux persos qui ne mène à rien, introspection sur deux pages qui endort le lecteur. Je trouve que c'est les mauvaises habitudes qui reviennent.

[anteus]

citer DV8 et fever dans un même post, aimer Doop, lui filer un point vert, voilà, c'est fait!

[aegnor]

Rhooo merci mon Doop pour cette superbe critique de mon album à moi!

La suite arrive normalement pour Angoulême avec moi de Vikings cependant(12 pages!). Patrick doit quand même boucler son intrigue!

J'ai mis deux pages de ce nouvel opus sur le blog pour ceux que ça intéresse:
http://laurentsieurac.blogspot.com/search/label/Vikings

A noté que pour celle en step by step, la version imprimé sera un poil différente puisqu'au final j'aurais fait quelques retouche sur la miss!

[belcantan]

Spiderman Fever : Ce devrait être obligatoire de lire cette série