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MàJ: Dernière partie postée plus haut.
Déjà, merci de me lire. Et puis, le dernier texte que j'ai posté est assez long (pour une fois) donc je te comprends .
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"Please allow me to introduce myself. I'm an alien superfiend. I've come tonight to judge you all. Let me say you what I mean! Pleased to meet you. Judge Death is my name!" Ted Notts: Galaxy Trotter! Moi aussi, je raconte des histoires. L'atelier |
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C'est sympa' la tentative de hiéroglyphes.
Sans rire, c'est très bien fait et bien écrit, bravo à toi. Je trouve que ton style évolue bien et que tu proposes des choses très intéressantes. Bravo ! |
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Merci beaucoup. J'ai tenté deux, trois trucs sur ce texte, comme les "didascalies" insérées au sein du dialogue. Ca m'a paru intéressant mais je ne sais vraiment si ça fonctionne.
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"Please allow me to introduce myself. I'm an alien superfiend. I've come tonight to judge you all. Let me say you what I mean! Pleased to meet you. Judge Death is my name!" Ted Notts: Galaxy Trotter! Moi aussi, je raconte des histoires. L'atelier |
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Géniales tournures de phrases, géniale tournure tout court. Bon parcours Tu devrais lire du Palanhiuck... si c'est pas déjà fait !
Sinon, si j'ai bien compris, les esprits qui attaquent Joe à la fin du récit, ce sont ceux dont il imitait les voix ? Bref ça le fait, avec toujours les petites répliques qui font mouche (genre : "Je sens absolument rien, foutu rat japonais !" - c'est de Splinter dont tu parles ?) Bref, chouette texte qui me rappelle certains Jeudi de l'Angoisse qui hantèrent les nuits de ma jeunesse ! Pour ce qui est de la méthode "J'écris comme un goret puis je recopie sur word en corrigeant"... je n'y suis pas du tout moi Perso, écrire tout à la main me fait royalement chier. Les seuls mots que je couche sur le papier avant d'allumer mon Mac, ce sont des phrases clés que je veux intégrer absolument dans le futur récit (comme ces devoirs de philo dans lequel ton pote de classe et toi vous êtes lancés le défi fou de caser les mots "Ornithorynque" "Latex" et "Roquefort"... advienne qui pourra !) Je note aussi les évenements un par un, au début dans le désordre puis je les relis les uns aux autres. Puis je traitemendetextize le tout en mettant les connecteurs logiques, et en rajoutant des passages au gré de mon inspiration (et de mon ébriété). Voilou Et pour finir... je veux d'autres textes !!! PS : Avec Wawes, t'es mon auteur régulier préféré de cette section du fofo
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- Bon, fallait s'y attendre, je comprends rien à cette BD ; je ne sais même pas comment la lire ; et en plus c'est écrit très petit et la police est moche :-( Maman >> J'écris des trucs ici |
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Merci de me lire, de prendre le temps de critiquer et de bien aimer . C'est toujours agréable de recevoir des réactions à un texte.
Pour l'instant, je n'ai le temps et le courage d'écrire que dans le train (20 minutes par jour) donc je ne suis pas très productif. Mais, ça ne m'empêche pas de commencer plusieurs textes à la fois, ce qui retarde encore plus leur clôture...
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"Please allow me to introduce myself. I'm an alien superfiend. I've come tonight to judge you all. Let me say you what I mean! Pleased to meet you. Judge Death is my name!" Ted Notts: Galaxy Trotter! Moi aussi, je raconte des histoires. L'atelier |
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Dans une progression anarchique, l’épais nuage de fumée grise s’éleva jusqu’au plafond. Suivi d’un autre. Puis d’un troisième. Chacun d’entre eux révélait un tourbillon de courants d’air, jusque là imperceptible ; une agitation insoupçonnée régnait dans la pièce. Chaque nouveau rejet cotonneux était précédé d’un minuscule rougeoiement semblant avertir de la fuite imminente. L’extrémité incandescente du Havane clignotait ainsi dans la pénombre de la chambre 1402, éclairant furtivement deux corps nus. Celui d’une blonde à la taille fine mais aux courbes généreuses. Celui d’un brun svelte mais aux muscles saillants. Couverts d’une pellicule de sueur, ils contemplaient tous deux, silencieux, le plafond décrépi, projetant le film de leurs rêveries sur l’écran de fortune. Lui. Des balles fusant, ses splendides yeux bleus, un coffre fracturé, ses cuisses accueillantes, un geyser de « bucks », son explosion jouissive. Elle. Un futur incertain, un espoir d’avenir. Son amour bestial, ses bras sûrs et paisibles. Une retraite anticipée, un manque inévitable. La captivité ou l’ennui ?
« Tu ne penses pas qu’on devrait se retirer ? lâcha-t-elle, sans grande conviction. -Se retirer de quoi ? -Tu sais bien… De tout ça. -Ca te plaît pas. » Question rhétorique. « Bien sûr que ça me plaît. Mais on a eu chaud, hier. On va finir par s’faire piquer… Pour toute réponse, il pompa de nouveau sur son barreau de chaise. La fumée s’évacua lentement entre ses lèvres. Leur regard ne s’était toujours pas détaché de la toile miteuse. Il esquissa un mouvement de son bras libre, faisant bruisser les billets verts sous son poids. C’était elle qui avait eu l’idée de couvrir leur lit avec le butin amassé ; elle trouvait ça excitant. Il s’empara d’un des coupons à l’effigie présidentielle, le plaça à l’extrémité de son Havane et aspira. Le papier s’enflamma, se consuma, fut réduit en cendres. Cri de surprise. « Mais qu’est-ce que tu fous ? T’es cinglé ou quoi ? » Il sourit, satisfait de son expérience, feignant d’ignorer le picotement de la brûlure. « On arrêtera quand on en aura suffisamment pour se passer d’allumettes. » Elle soupira, avant de succomber au rire qu’elle tentait de réprimer. Il était rare qu’elle ne succombe pas, d’ailleurs. « A ton avis, les flics sont toujours après nous ? -Evidemment ! Ils rêvent tous de nous foutre ne cabane. T’imagines, la une du canard local ? National, même ! C’est pas tous les jours que ces abrutis ont une occas’ pareille. -Il y en aura bien un qui finira par la saisir… -On l’aura refroidit avant, ma belle. -Et le FBI ? Ce ne sont pas des débutants, merde ! -Ce gros porc de Hoover ne nous aura chopera jamais ! Jamais, tu m’entends ? Pas vivants, en tout cas. -Il ira jusqu’au bout, comme avec les autres. Ce type n’est pas du genre à laisser filer la moindre touche. On ne sera jamais tranquille, mon amour… -On est plus fort que lui. Ils auraient dû nous choper il y a un bail, maintenant. Et on est là, sur un pieu, à poil, entourés de centaines de milliers de dollars alors qu’Edgarounet enrage en contemplant nos frimousses sur son putain de mur. La vie sera belle, crois-moi ! » Les doigts fins et tuméfiés de la jolie blonde glissèrent sur la poitrine de son compagnon. Un torse de marbre fissuré par les éclats de balles et diverses armes blanches. Le simple fait d’effleurer ses vestiges de son histoire –de leur histoire- lui provoquait d’indéfinissables frissons. Sa main s’aventura jusqu’à l’abdomen humide qui se contracta, comme gagné d’une pudeur soudaine. Elle effectua quelques va-et-vient, descendant plus bas à chaque passage. Ses ongles atteignirent lentement l’orée du bois au centre duquel se dressait le puissant chêne, croissant sous l’effet d’une passion dévorante. Elle esquissa un mouvement en sa direction… Deux puissantes serres se refermèrent sur ses épaules. Plaquée sur le dos. Ecrasée sous une virilité à son zénith. Etourdie par la violence du désir grandissant. Elle exaltait. D’un coup sec du genou, il écarta l’une de ses cuisses. Elle ne déciderait de rien. Elle s’abandonnerait : seul moyen, pour lui, de transcender l’excitation du crime. La posséder, elle. Intégralement. Qu’elle soit prête à mourir sur-le-champ pour le satisfaire, ne serait-ce qu’un instant. S’il pouvait se permettre d’exiger cela, c’est qu’il ferait de même… En temps voulu. Mouvement brusque du bassin. Un bruit strident accompagna la fusion des deux corps, le cri déchirant d’une sirène qui fond sur sa proie. Une explosion azur et écarlate envahit les ténèbres ; le volet semblai sur le point de céder face à une telle intensité. Ces putains de poulets les avaient finalement retrouvés. La peau de la jeune femme se couvrit des innombrables marques de la fébrilité. Son puzzle de l’extase se complétait. A chaque nouveau flash bicolore, les instantanés de leur amour se succédaient. Bientôt, les pas lourds dans l’escalier rythmèrent leur étreinte puis des poings tambourinèrent à la porte de la 1402. « Police ! Ouvrez ! -Enfonce-la, suggéra la blonde, haletante. Vas-y… VAS-Y ! -Trois. Deux. Un… -Maintenant ! » Le battant de la porte vola en éclats. La jeune femme se cambra violemment. Deux hommes armés s’engouffrèrent dans la pièce, trois autres restèrent en retrait. « Vous êtes en état d’… » En un éclair, la jolie blonde s’était saisie des deux revolvers –un sous chaque oreiller- avait mis en joue et abattu les quatre hommes de loi à sa portée. « Ouiiii ! » Le survivant hasarda deux coups de feu approximatifs et pris ses jambes à son cou. Le sang de ceux qui avaient été ses coéquipiers continua de jailli. Un fluide tiède s’écoula entre ses cuisses. La fontaine pourpre se tarit. La petite mort. Ce fut la dernière fois que Clyde Barrow fit l’amour à Bonnie Parker. Dans un motel de Louisiane. Peu importait, il l’avait toujours aimé comme si c’était la dernière.
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Très chouette texte. Dommage que je ne m'y connaisse pas plus dans l'histoire de ces deux personnages, j'aurais ainsi été plus immergé dans ton récit.
Seul point noir : Et Clyde il lui fait quoi à sa chère et tendre ? Paske elle, elle s'occupe de lui, mais lui qued' ??! Ca fait bancale dans le récit. Je sais c'est con, mais ça me marque. D'ailleurs, un petit avertissement ne serait pas de refus je pense. Paske quand même là--
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Ne t'inquiète pas, la seule base que j'avais concernant leur histoire était la chanson de Gainsbourg (d'où les quelques références) et une vague idée de la décennie. Le reste est totalement romancé et forcément erroné.
Pour ce qui est du comportement de Clyde, ce n'est que celui d'un mâle dominant. De plus, je ne voulais pas tomber dans la description de l'acte en lui-même. Merci d'être toujours fidèle.
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C'est pas mal du tout, j'étais passé à côté quand tu l'avais posté. Comme le dit Deadpoule, j'ai eu l'impression que Clyde est un peu passif mais en dehors de ça c'est bien fait et l'exercice de style de partir de la chanson pour pondre un récit renforce cela. J'aime bien.
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#86
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La rue est calme, le ciel gris. Peu importe. Fini le boulot, à moi l’éphémère repos immérité ! Quoique, j’en viens à me demander si ce n’est pas son attente qui me procure le plus de plaisir. Des projets qui n’iront pas plus loin, une routine quasi assurée, un cocon étouffant puis l’incompréhension lorsque le radio-réveil démembrera Morphée.
Mes lèvres sifflent une approximation de The River jusqu’à : « We’d go down to the river and into the river we’d dive. Oh ooooh, down to the river, we’d ride…” Impossible de résister au massacre du Boss. Une file de véhicules grognent quand la barrière imaginaire s’abat devant eux. Quelle injustice ! La file de droite est autorisée à se dégager, flot multicolore. Une longue silhouette se découpe à une bonne centaine de mètres. Léger trouble. Elle me rappelle cette fille de la fac. Mignonne mais absolument incompatible. Certainement dû à ce sentiment imbécile d’infériorité qu’instaure la hiérarchie estudiantine. Une autre lutte des classes que l’on imagine achevée avec le collège. Que nenni ! Elle semble plus jolie à mesure que la distance nous rassemble. Je te rappelle que tu n’es plus célibataire. Un pantalon rayé, un court blouson noir, des cheveux bruns mi-longs tirés vers l’arrière,… Et un chemisier blanc ouvert, sous lequel on devine une jolie poitrine. Je crois bien que c’est elle. Mes yeux s’y sont assez attardés ces derniers mois. Le trottoir, la grisaille, les chauffards impatients. Je me fous de tout. Mauvais signe. Elle me regarde. Je la fixe, essayant vainement de paraître détaché. Elle sourit, je ne rêve pas ? Pourquoi ? Putain, ça me déstabilise encore plus. Elle me sourit et baisse la tête. C’est bien elle. Je suis assez près, désormais, pour en être certain. Raison de plus. Je la frôle, la dépasse. L’instinct du pauvre mâle l’emporte. Rotation du crâne, translation des pupilles. Regard dépourvu du moindre signe d’intellect. Quel cul ! J’aimerais avoir le verbe plus raffiné… Personne n’en est capable. Aucun intérêt ! Cette fille est tout bonnement magnifique. Comment ai-je pu l’oublier ? Ne pas y penser un seul instant, lui préférant des errances pathétiques. J’essaie de graver ses formes dans mon disque dur. Un écran de veille unique… N’insiste pas trop ! Tu pourras encore te retourner avant qu’elle ne soit trop loin. Trop tard. Son visage se tourne lentement. Regarde ailleurs ! Pas le temps, pas l’envie. Rupture des liaisons neuronales. Nos regards se croisent. Merde ! Elle va me prendre pour un vrai branleur, l’équivalent d’une usine à molards Lacoste. Pas sûr. Tu ne regardais pas forcément ses fesses… Rappel : t’es un mec. Pas grave. Détourne les yeux. Fais mine de traverser. C’est dangereux une bagnole, faut se méfier. C’est un sens unique, ducon. La circulation est face à toi. Foutues couilles ! Foutue cervelle ! Foutus culs de rêve ! Enfin, ça n’engage à rien de regarder. Pure comparaison mettant davantage en valeur ma chérie… N’est-ce pas ? « Hum, hum. Down to the river… » Elle m’obsède déjà. Comme une impression d’abandon. J’ai partagé un moment magique, irréel avec une anonyme. En silence. Pas le moindre mot, le moindre son. Et pourtant une proximité jouxtant l’intimité. J’ai beau résister, il faut que je la vois de nouveau. Au risque d’une déception tragique. Tu comprends Orphée, maintenant. Je cède, tourne la tête. Encore. Elle m’a devancé. Nouveau contact visuel. Pas question de descendre plus bas. Juste une fois…Non ! Très jolies fesses, vraiment. Son corps, son sourire, son absence ; ils vont me hanter continuellement. Un jour, peut-être deux. Jusqu’à épuisement, jusqu’à un ersatz de cet instant, un souvenir tronqué. Je crois comprendre pourquoi elle souriait. Elle sait à quoi tient l’amour du mâle. « Oh, I know the river is dry… »
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Modern-man puis ça ! Ca le fait !
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. |
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@ Deadpoule: Autant la partie Modern-man a été très longue à écrire, faute de temps, autant ce texte est sorti assez vite (car plus ou moins "vécu"). J'y ai, cependant, pris le même plaisir.
@Grogra: Je suis assez inspiré par les chansons en ce moment. Bravo d'avoir retrouver la source .
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Oui, j'ai bien aimé aussi, bravo. Bien fait et touchant. The River est aussi souvent une de mes inspirations, bon choix.
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