Mondo Marvel novembre 2017

[scarletneedle]

Nouveau mois, nouveau topic : comme les mois derniers, le 1er post du topic servira d'index pour les news afin de faciliter l'accès à celles-ci quand elles seront noyées au milieu des discussions qu'elles entraînent.

Le topic du mois dernier: ici.

• Avec son retour, Jean Grey va diriger une faction de X-Men dans un nouveau titre à partir de février 2018 nommée X-Men Red par Tom Taylor et Mahmud Asrar avec des couvertures par Travis Charest.
  
  
• Le retour des teasers en ombre chinoise pour dévoiler le casting d'une équipe : 1er teaser pour X-Men Red par Mahmud Asrar.
  
  
• Voilà un 2ème teaser par Mahmud Asrar pour X-Men Red révélant Namor et un mutant Wakandian nommé Gentle.
  
  
• Voilà un 3ème teaser par Mahmud Asrar pour X-Men Red révélant Nightcrawler et Gabby, le clone de Laura.
  
  
• Voilà un 4ème et final teaser par Mahmud Asrar pour X-Men Red révélant Laura et un nouveau personnage nommé Trinary.
  
  
• Un teaser par Phil Noto annonçant le mariage du siècle le 20 juin 2018.
  
  
• Un teaser par Ron Lim pour Infinity.
  
  
• Une interview de Tom Brevoort sur Avengers: No Surrender.
  
  
• Un teaser (tiré de Marvel Legacy #1) sur l'impact du retour de Wolverine.

[doop]

complètement d'accord.
Surtout que dans la grande majorité des cas, les scénaristes femmes sont aussi mauvaises que les gars.

[scarletneedle]

	Citation:			Posté par EsseJi
	Forcément une scénariste, gonflant cette politique d'associer le sexe d'un perso, son orientation sexuelle, sa couleur ou sa religion à celle de la personne qu'il l'écrit. Cette annonce n'est pas une surprise. Le pire est qu'une partie du lectorat est d'accord avec ces associations, on a vu ce que Waid s'est pris pour Strange Fruit, les critiques sont passées de "truc moyen", à "qu'est-ce qu'il se permet d'écrire sur la ségrégation lui le petit blanc". Vivement que Marvel embauche un canard pour la prochaine série sur Howard.

Je te l'ai dit l'autre jour, Tom King est forcément un synthézoïde pour avoir su si bien écrire The Vision...
D'ailleurs, à se demander si Alan Moore n'est pas la réincarnation de Jack l'éventreur...

[Samo]

	Citation:			Posté par doop
	complètement d'accord. Surtout que dans la grande majorité des cas, les scénaristes femmes sont aussi mauvaises que les gars.

Statistiquement, je dirai même que c'ets bien pire... Les Ann Nocenti ne pullulent pas dans le Marvel (ou le DC actuel)...

[Mr Honey Bunny]

	Citation:			Posté par EsseJi
	Forcément une scénariste, gonflant cette politique d'associer le sexe d'un perso, son orientation sexuelle, sa couleur ou sa religion à celle de la personne qu'il l'écrit. Cette annonce n'est pas une surprise. Le pire est qu'une partie du lectorat est d'accord avec ces associations, on a vu ce que Waid s'est pris pour Strange Fruit, les critiques sont passées de "truc moyen", à "qu'est-ce qu'il se permet d'écrire sur la ségrégation lui le petit blanc". Vivement que Marvel embauche un canard pour la prochaine série sur Howard.

+1, comme on dit sur le net...

Mais oui, mettre des auteurs noirs sur Black Panther (et donc, par extension, pas sur Spider-Man/Peter Parker ou Iron Man/Tony Stark, par ex), c'est assez gênant : c'est quoi le message ? ... "Tu es noir, tu sauras mieux écrire ce perso là car il est comme toi ?"

On se prive peut être de très bons runs sur des persos masculins par des auteurs femmes, et de très bons runs sur des persos féminins par des hommes... De même que de bons runs sur des persos blancs par des auteurs noirs, etc.

Le politiquement correct est une belle connerie.

[bukowski]

En plus d' Ann Nocenti, on peut aussi dire que Louise Simonson a apporté beaucoup à X-Factor, Power Pack ou Superman, des titres très variés. A l'époque, on ne la plaçait pas que sur des titres féminins (bon, elle a fait quelques She-Hulk mais ça reste anecdotique).

[mugiwaraya]

	Citation:			Posté par bukowski
	En plus d' Ann Nocenti, on peut aussi dire que Louise Simonson a apporté beaucoup à X-Factor, Power Pack ou Superman, des titres très variés. A l'époque, on ne la plaçait pas que sur des titres féminins (bon, elle a fait quelques She-Hulk mais ça reste anecdotique).

(se balance sur place, le tête entre les mains)
Non, pas Simonson, plus jamais Simonson, pitié.
Bon, en matière de qualité, elle a fait de bonnes choses. Mais pour moi, elle est surtout associée à la dérive des séries mutants vers du dépressif. Je commençais chaque épisode des Nouveaux Mutants ou de Facteur X en me demandant qui allait crever ou qui allait commettre une terrible erreur cette fois.

Pardon pour le hors sujet. Je verrais bien Gabby Rivera sur Spider-Man si un jour Slott s'en va, ou sur la reprise des FF. (oui, j'ai envie de voir le monde brûler)
Pour ce qui est des vraies scénaristes, Wilson, KSD, Immonen, Liu, Thompson... Ben c'est clair qu'elles ont rarement eu des titres phares (si quelqu'un dit "Captain Marvel", je vais me pisser dessus de rire), donc c'est pas facile de juger. Elle n'ont pas eu l'occasion d'imposer leur marque comme ont pu le faire les Remender et autres Aaron. A part peut-être Liu qui a écrit Astonishing X-Men avec un résultat plutôt soporifique.
Cela dit, Wilson se défend bien sur une série comme Ms Marvel, qui a un peu son propre univers. Immonen est capable de trucs assez sympa (Journey into Mistery) comme des gros ratages avec des scénarios super flous (Pixie Strikes Back).

[bukowski]

Mince ! On est dans le courrier de Special Strange ou quoi ?
Je plaisante. Qu'on aime ou pas Louise Simonson, elle est quand même restée un moment chez les big two. Et son style n'a rien de purement féminin, c' est de ça qu'il est question ici.

[Pickle Rick!]

Vu que tout le monde semble d'accord, je peux un peu imaginer formuler genre un poil de bémol (sans même faire le choqué de la comparaison femme/canard/noir/robot) sans me prendre sur la gueule l'étiquette caricaturelle du "politiquement correct"?

Ça ne vous parait pas dire quelque chose, à un moment, si on se dit que dans une réalité sociale construite par le patriarcat et l'histoire de l'esclavage et de la colonisation, où la vision de l'homme blanc participe à conditionner et raconter le réel (nos romanciers, artistes, réalisateurs et auteurs de comics rejoignant nos scientifiques, patrons et chefs d'état sur ce point), il y a dans l’expérience d'être une femme ou d'être issu d'une minorité dite raciale certaines choses spécifiques qui ne peuvent être comprise par des hommes blancs?

Ça ne fait pas être un bon auteur en tant que tel, personne ne dit ça, ni ne dirait que des hommes ne peuvent écrire des personnages féminins ou le contraire, mais nous sommes habités de représentations tous autant que nous sommes, et l'histoire du comicbook (où toujours des hommes blancs ont parlé à des hommes blancs de fantasmes d'hommes blancs) montre encore plus que celle d'Hollywood (c'est dire si la comparaison n'est pas ambitieuse) une sacrée série de stéréotypes, bienveillant mais un peu minables, de femmes et de noirs notamment. Qui ne peuvent être pensés que comme "personnages secondaires" au bout du compte.

Raconter, par exemple, comment une femme hétérosexuelle désire, de son point de vue, avec son regard, a toujours été mal fait dans la fiction bédéesque ou cinématographique. En l’occurrence, je me rappelle des débuts d'Alias, où l’héroïne est "tough" avec une sexualité "rough", et ça se sentait à milles bornes que c'était une création de deux mecs: la "femme forte" se voulant une création féministe (et je ne doute pas de leur sincérité, hein) devient un archétype assez ridicule quand au bout du compte il raconte toujours plus sur les mâles qui l'écrivent que sur le personnage.
Je pense à Jane Campion, par exemple. C'est loin d'être ma réalisatrice favorite et tout, mais dans ses films d'un coup je vois le désir et la sensualité vu du point de vue de la femme et je me rend compte à quel point c'est rare. Même des femmes réalisatrices auront tendance à reproduire le regard masculin, qui est celui de fait de l'histoire du cinéma.

Et c'est aussi une limite d'auteurs que j'adore, hein: Alan Moore est un réel pro-féministe, très en avance là-dessus dans l'histoire du medium, mais ses personnages féminins vivent quasiment toujours leurs arcs narratifs en rapport au statut de victime de violence sexuelle.
Et David Simon a beau être formidable, capable de saisir énormément de nuances et s'arrangeant pour que chaque personnage soit écrit comme personnage principal de sa propre histoire, mais dans "The Wire", les personnages féminins sont soit écrits comme des hommes (Tina, Snoop), soit ne restent que les personnages secondaires d'histoires d'hommes. Et c'est une de mes inquiétudes pour "the Deuce", même derrière un discours féministe, il y aura des limites si l’expérience des personnages ne peut être raconté que par des auteurs hommes

[Slobo]

Du coup c'est quoi le sexisme ?
Non parce que dire qu'un homme n'écrira pas bien une femme, reviens à dire que seul une femme peut écrire une femme et ne saura donc pas écrire un homme. Je trouve hyper sexiste de limité une auteur à écrire sur une personnage féminin personnellement. Harry Potter est écrit par un femme, Frankenstein est écrit par une femme. Laissons la liberté au auteurs d'écrire ce qu'il veulent.
Ensuite dire que l'homme écrira une femme selon ses désir sans doutes, ça nous à pas empêcher d'adorer Buffy. Alors que j'ai pas d'exemple marquant d'un personnage féminin écrit par une femme.

[bukowski]

Mince, il me semble que cette conversation interminable a déjà eu lieu ici ?

[bukowski]

http://www.buzzcomics.net/showthread...hlight=sexisme

Bonne lecture !

[Zen arcade]

Tiens, il y a quelques jours, je lisais une interview de Marlon James, l'auteur du magnifique roman Brève histoire de sept meurtres.
Il racontait que face à sa difficulté de construire des personnages féminins complexes, il a été nourrir son expérience en lisant de nombreux romans écrits par des femmes (il cite notamment Virginia Woolf, Marguerite Duras et Toni Morrison). Il s'agissait d'investir un champ littéraire identifié et reconnu comme spécifiquement féminin (mais pas que, évidemment) et qui lui était étranger.

Une démarche à laquelle il a peut-être été d'autant plus sensible du fait qu'il est noir, jamaïcain et gay alors qu'il est établi au Minnesota.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par Slobo
	Du coup c'est quoi le sexisme ? Non parce que dire qu'un homme n'écrira pas bien une femme, reviens à dire que seul une femme peut écrire une femme et ne saura donc pas écrire un homme.

Non, ce n'est pas ça du tout.
Ce qu'il s'agit de comprendre, c'est qu'une femme peut écrire ses personnages d'une manière différente des écrivains masculins, d'une manière qui est en quelque sorte "hors d'atteinte" pour les auteurs masculins parce qu'elle relève de quelque chose qui leur reste d'une manière ou d'une autre en partie étranger.
Il s'agit juste de reconnaître une spécifité au regard qu'un écrivain femme peut poser sur ses personnages.
Et dans la foulée, de reconnaître que cette spécifité, par le fait même qu'elle constitue une spécificité, est une richesse.
Même si ça ne préjuge en rien de la qualité du résultat dans chaque cas précis.

[EsseJi]

On tous d'accord que le ressenti personnel de son sexe ou le statut social influence sur la production artistique. Sans l'enfance de Kirby pas de Ben Grimm.
Mais pour une affaire de quotas on arrive à des situations où des personnes arrivent à des postes et ne sont pas qualifiées pour les tenir. Un exemple concret avec Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste reconnu, Marvel lui a confié l'écriture de Black Panther, un perso black pour un auteur black. Sauf que ce monsieur ne connaît rien à l'écriture de comics, il débute dans le genre et ça se ressent dans sa recherche de narration.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par EsseJi
	On tous d'accord que le ressenti personnel de son sexe ou le statut social influence sur la production artistique. Sans l'enfance de Kirby pas de Ben Grimm. Mais pour une affaire de quotas on arrive à des situations où des personnes arrivent à des postes et ne sont pas qualifiées pour les tenir. Un exemple concret avec Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste reconnu, Marvel lui a confié l'écriture de Black Panther, un perso black pour un auteur black. Sauf que ce monsieur ne connaît rien à l'écriture de comics, il débute dans le genre et ça se ressent dans sa recherche de narration.

Le problème, c'est qu'on mélange un peu tout.

Mixer l'opportunisme de Marvel avec Coates sur Black Panther avec la polémique sur Waid et Strange fruit, c'est mélanger des choses très différentes et ça brouille complètement le discours.
Le seul point commun, c'est que Waid et Coates se sont tous deux engagés sur des terrains qu'il ne ne maîtrisent pas et que ça a donné des résultats médiocres.
Mais ce que je veux dire, c'est que les grilles d'analyse pour évoquer leurs échecs respectifs sont complètement différentes.