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Mad Men tout court
Le 16 août démarre sur AMC (la chaîne câblée qui nous offre également Breaking Bad) la troisième saison de l'un des meilleurs dramas de ces dernières années, Mad Men.
Pour les retardataires, il vous reste donc moins d'une vingtaine de jours pour vous mettre à niveau. 2 saisons, 24 épisodes, moins d'un par jour, c'est largement faisable les gars et les filles. L'image de promo, assez somptueuse, reflète bien le propos de la série. Et le magnifique générique à la Saul Bass ne dit pas autre chose. Mad Men, c'est un peu l'American Way of Life qui prend l'eau de toutes parts. La première saison se déroule en 1960. La deuxième, deux ans plus tard et se conclue par la crise des missiles cubains. Plus que jamais, l'Amérique est au bord du précipice. S'en suivront plusieurs semaines de touche-pipi atomique, une guerre qui bouillonne sous la cocotte viet, les assassins de kennedy(s) qui ne sont plus très loin et par le dessus le marché, voilà-t-y-pas que ces putains de hippies avec leurs cheveux gras et leurs idées longues, ou l'inverse, se radinent. Plusieurs éléments contribuent à rendre cette série totalement passionnante: -Des personnages forts. Don Draper, le gars de l'affiche, est le mâle typique des 50's. L'Homo Superior au faîte de sa puissance qui a bon partout, la réussite, la respectabilité, la femme parfaite et les enfants parfaits qui vont avec. Costard, cravate, brillantine, ça fume clope sur clope et ça culbute sa secrétaire sur un coin de bureau sans avoir besoin d'un consentement explicite. De la race des gars qui ont inventé la machine à laver, la télé couleur et l'art de se faire exploser la gueule un million de fois dans le chatoiement d'une déferlante nucléaire. Un cador, quoi. Mais Don et ses collègues publicistes voient leur queue de paon, si fière et si luxuriante en début de S1, perdre de plus en plus de plumes. Car, il faut bien le dire, dans les années 60, le Mâââle en prend un petit coup dans l'aile. Et c'est là, la grande force de Mad Men à mon sens: Mad Men est une série qui parle avant tout des femmes. Celles qui s'émancipent, celles qui ne veulent pas, celles qui n'y parviennent pas. Peggy Olson est l'archétype de la première catégorie. Elle préfigure la femme moderne. Son personnage est sans doute le plus important de la série. L'actrice y est stupéfiante. J'apprécie beaucoup aussi Joan, presque l'opposé de Peggy sur tous les plans. Sexy, plantureuse, à l'aise dans sa peau de femme des 50's, elle nous fait vivre des moments déchirants lorsque la réalité crue de ce que sa condition signifie vraiment en terme de soumission à l'homme lui explose à la figure. -Le point de vue adopté par Matthew Weiner, le créateur (et également scénariste dans la maison Sopranos) est très intelligent. Nous sommes à hauteur des personnages. Nous n'avons jamais un coup d'avance sur eux. Bien sûr, nous savons ce qui va se dérouler mais ce à quoi nous assistons sont les ricochets de ces événements globaux, comment ils transforment les personnages. Et ça, c'est non seulement imprévisible, donc passionnant d'un point de vue dramaturgie mais ça permet également de nous présenter l'Histoire en creux, de sortir des sentiers battus et des clichés sur l'époque emmagasinés et véhiculés par la mémoire collective, et de nous les faire entrevoir à une échelle humaine et individuelle. -On y fume partout et tout le temps. Et ça c'est le panard. Limite, t'as plus besoin de fumer quand t'es devant tellement t'es saturé de nicotine visuelle. -Physiquement, les femmes tendent plus vers Marilyn que vers Kate Moss. Pour l'oeil, c'est vivifiant. A vous. Dernière modification par HiPs! ; 31/07/2009 à 12h13. Motif: macramé |
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je suis à fond dessus en ce moment donc je devrais être dans les temps pour la saison 3
En tout cas, trés prenant comme série où on s'attache à tous les personnages m^me les plus tête à claque De plus, l'immersion dans les années 60 est totale et vive les séries où l'on fume
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Mes critiques à moi Mon blog où je partage mes coups de cœur divers et variés https://cultureetgeekitude.wordpress.com/ |
#3
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Good news ça. Il ne me reste qu'à mater les 2 derniers épisodes de la saison 2 pour être à jour sur cette très bonne série.
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Je viens d'attaquer, putain quand même chez AMC, ça dépote. En tout cas, effectivement, je n'avais jamais vu autant de clopes en si peu de temps.
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Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu. Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent. |
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Merci Hips je j'en suis à s1e02 et ça claque vraiment
Un ton de série que l'on trouve rarement qui me fait un peu penser à the wire dans sa puissance visuelle et iconique symbolique. Sinon +1 pour la clope visuelle!! Vache en une saison le mec il est mort 15 fois du même cancer déjà!!! |
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#7
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Fini la saison 1
je suis trés satisfait car trés efficace pour surprendre bon , j'enchaine tout de suite avec la saison 2
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#8
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Comme j'ai une passion pour le bouche-à-bouche, je me suis permis Zeph et Ivan de transférer ici vos deux messages des "séries Tv qui..." afin de tenter de réanimer ce trid moribond .
Ensuite, les personnages m'apparaissent bien moins unidimensionnels que vous les décrivez. Godiche, Peggy? On parle de la même? Quel est l'intérêt de s'intéresser à Campbell? Tu ne vois pas en quoi le personnage, sa femme, la relation qu'il a avec ses parents, son ascension sociale, les rapports qu'il entretient avec ses supérieurs et ses subordonnés sont éclairants sur un certain type d'homme, encore tout à fait actuel, c'est peut-être d'ailleurs le plus tristement moderne de tout Sterling&Co. Maintenant, je suis tout à fait conscient des faiblesses de la série mais je ne les situe pas au même niveau que vous. S'il y a des choses que je pourrais regretter c'est de parfois manquer d'un fil directeur qui m'empêche de voir où les scénaristes veulent en venir. Ce côté "je vous prends par la main" dont les grands enfants que nous sommes ont souvent besoin pour suivre une intrigue. Ah, la force des mauvaises habitudes héritées des vieilles séries tévé. Vous savez, cette absence de fil directeur qui conduit certains à décrocher de "The Wire" parce qu'ils ne voient pas où ça les mène, les fous... Bon, ceci dit, j'ai été un peu déçu par le début de la S3. Mais, j'en suis au zode 4 et mon cortex frétille enfin. |
#9
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Pour Peggy, je maintiens. Godiche et naïve. Et franchement c'est pour ne pas dire conne. Je trouve qu'ils ont forcé le trait. On est à la limite de la fille qui débarque de sa campagne. Tout le monde se paye sa tête et se fout d'elle bien qu'elle ait certains succès. Et malgré le fait que c'est elle le perso féminin qui évolue le plus dans cette saison, elle reste la grosse bonne poire. D'ailleurs, ce qui lui arrive dans le season final en est encore une preuve. Campbell. Dur de s'y intéresser quand même. C'est la grosse tête à claque de la série, le gars ultra casse burne et qui en plus apparait comme un gros mufle, un gars qui doit tout à sa famille et qui ne peut rien faire de lui même. la petite chiure d'oiseau sur la veste de Draper.
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" Les ennuis sont des pleutres: ils n'arrivent pas isolément, ils chassent en meute et lancent des assauts groupés." Gaiman |
#11
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Mince, Helen Bishop disparaît? Je trouvais qu'elle apportait une belle contrepartie à la situation de mère au foyer emprisonnée dans le paradigme sociétal de l'époque que subit difficilement Madame Draper. Dommage.
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Oui c'est dommage. C'était un peu l'électrochoc qui venait secoué toutes ces gentilles dames au foyer en robe sans pli et à la coiffure impeccable. Et puis, imaginez, elle porte des pantalons.
J'espère que quand même, on la revoit dans la saison 2.
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J'ai vu l'épisode annonçant sa disparition. C'est logique dans le déroulement de l'histoire et de la recherche d'identité de Betty Draper.
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#14
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Mouais. Je trouve ça surtout dommage.
Après, logique, mouais. Parce que déjà, la façon dont ça se passe je trouve ça très con ('foiré de petit Glenn). Et surtout, le personnage d'Helen aurait pu être beaucoup plus intéressant pour l'émancipation de Betsy que ce qui se passe après.
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#15
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Campagnarde oui, conne, non. Elle sait très bien où elle veut aller et ce à quoi elle peut prétendre. Son personnage est loin d'être d'un seul bloc quand même, il est très complexe. Dernière modification par HiPs! ; 16/09/2009 à 11h18. |
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