Critiques VO février 2015

[Fletcher Arrowsmith]

Sérieusement, ne passe pas à côté. Le pitch et l'univers au départ ne semblaient pas original mais Joshua Williamson en a fait une très bonne histoire où les relations entre les personnages et l'éclatement de la cellule familiale sont décrits plus finement que l'on pourrait le croire. C'est typiquement le type d'histoire qui arrive à faire très bien le job, à donner du plaisir aux lecteurs, sans les prendre pour un idiot (comme le fait Justin Jordan par exemple) et en sachant très bien que l'on ne vient pas lire du Moore ou du Gaiman. Et puis il y a encore de quoi faire car le scénariste est loin d'avoir grillé toutes ses cartouches.

[Enzo]

Nameless #1

Plutôt pas mal pour un début.
C'est assez énigmatique au départ, voire cryptique, débutant avec le héros en pleine mission (façon Indy) qui se retrouve dans une situation bien particulière et un lieu difficile à appréhender (graphiquement c'est assurément la partie la plus réussie du numéro).
Dès les premières pages c'est du Morrison pur jus, avec son lot d'intrigues concepts et de bizarreries, puis peu à peu les enjeux et la situation se mettent en place pour aboutir à un aperçu intriguant et prometteur dans son mélange des genres.
Un premier numéro qui laisse augurer un potentiel certain (en espérant qu'il soit convenablement exploité par la suite).

[Fletcher Arrowsmith]

IMPERIUM #1 (Joshua DYSART / Doug BRAITHWAITE)



Joshua DYSART avait réussi un très bon run sur Harbinger qui était monté en puissance au fur et à mesure. L'ambiance distillée et l'excellente caractérisation des personnages avaient atteint un summum sur Harbinger Omega, en faisant de Harada un des personnages les plus complexes et intéressant de l'univers Valiant. La situation laissée à la fin de Harbinger Omega #3 ne pouvait que nous donner envie de lire la suite .... que l'on trouve donc ici dans cette nouvelle série, Imperium.
Ce numéro fait office de mise en bouche, très raffiné, façon soirée de l'ambassadeur. Ce premier épisode est découpé en deux avec une vision possible du futur si Harada mène à bien sa croisade et son action contre ceux qui sont contre lui et les psiots dans le présent. La partie sur le futur est magnifique. Une superbe atmosphère et une vision du futur qui donne envie d'y être, d'en savoir plus. Doug BRAITHWAITE s'éclate à le représenter et c'est tout ce qu'on aime dans la science fiction intelligente qui fait réfléchir (et si Harada avait raison). Dans le présent cela semble plus classique mais Dysart caractérise immédiatement les futurs protagonistes de sa série avec déjà des conflits internes (bien représenté par un .. robot). C'est classique mais terriblement efficace.

Valiant nous sort encore une excellente série. Je suis soufflé par les dessins de Doug Braithwaite et la narration envoutante et percutante de Dysart fait encore une fois mouche.

[EsseJi]

Et alors t'as eu le prélude au milieu de ton exemplaire ou pas?

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par SJ
	Et alors t'as eu le prélude au milieu de ton exemplaire ou pas?

Oui. 8 pages de prélude (au centre du single) que j'ai lu avant, dans un papier de meilleur qualité. Harada observe Aric et fait un parallèle entre sa situation et la sienne.

[EsseJi]

Bon ça va t'as été prévenu par un bon petit forum d'information.

[Fletcher Arrowsmith]

SHELTERED #14 (Ed BRISSON / Johnnie CHRISTMAS)



Et cela ne pouvait que mal se terminer pour les ados, adultes avant l'heure, de Safe Haven qui n'a plus que le nom de paradisiaque tant c'est devenu l'enfer dans le camp. De toute façon il fallait s'y attendre après le point de non retour franchi lors du précédent épisode. Plus d'excuse pour le FBI qui va donc donner l'assaut de façon très professionnel. Qui s'en sort ? qui survit ? Quel avenir pour certains ? Vous trouverez certaines des réponses dans ce numéro et le reste dans le prochain qui fera donc office de conclusion et épilogue. Ed BRISSON n'aura pas cédé à la facilité et son récit s'étalant donc sur 15 numéros est très cohérent, traité avec la froideur et le réalisme que méritait cette histoire.
Je tenais également à signaler que Johnnie CHRISTMAS signe surement ici sa meilleur prestation. son style a bien évolué depuis l'été 2013 et son premier numéro.

Une vrai claque que nous met cet avant dernier rendez vous avec Safe Haven.

[Fletcher Arrowsmith]

Ms. MARVEL #11 (G. Willow WILSON / Adrian ALPHONA)



Generation Why part 4 of 4

Belle conclusion pour cet arc rondement mené par G. Willow WILSON. Oui generation Why avant tout car au delà de l'encrage dans le Marvel verse (via la connection avec les Inhumans) cet arc aura permis à la scénariste de donner un aperçu d'une des générations actuelles (car il doit y avoir beaucoup si on se penche sociologiquement dessus) dont des valeurs comme l'amitié ou la solidarité veulent encore dire quelque chose. Elle est également bien singulière cette génération et le fait d'affronter un oiseau (I am not a bird clame pourtant l'Inventor) aux motivations écologiques n'y est pour rien. Beaucoup d'humour et d'humanité également dans cet épisode qui contribue à assoir un peu plus la place grandissante que se fait Kamala au sein de son entourage et dans le paysage Marvel au final.

Je vous laisse avec quelques phrases de l'auteur :

Real Life is overrated. More laser Guns.
After All there'll always be another bad guy. ...Right ?
et ma préférée : P.S. He (the inventor) also dognapped Lockjaw!

PS : Adrian ALPHONA n'en finit plus de déboiter

Le numéro St Valentin, annoncé dans deux semaines prévoit du lourd. Ms. Marvel c'est à priori trouvée un chouette valentin.

[Magda]

Mais tu es vilain de me teaser le Saint Valentin de Ms Marvel mon frère m'a emprunté le dernier numéro et je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire vilain !

[Adinaieros]

	Citation:			Posté par arrowsmith
	Le numéro St Valentin, annoncé dans deux semaines prévoit du lourd. Ms. Marvel c'est à priori trouvée un chouette valentin.

Cette geek.

[Fletcher Arrowsmith]

X-O MANOWAR #33 (Robert VENDITTI / Rafa SANDOVAL / Jordi TARRAGONA)



Après l'arc décevant sur les Armorines, X-O Manowar reprend du poil de la bête. Il trainait depuis la fin de Armor Hunters une désagréable impression que Robert VENDITTI avait du mal à rebondir nous livrant des épisodes sans saveur. Avec ce 33eme (déjà) numéro le scénariste mêle passé et présent pour lancer son nouveau arc, Dead Hand, et la mayonnaise prend. ll faut dire que le recit revient aux fondamentaux : un petit tour dans le passé d'Aric où on fait un peu plus connaissance avec sa femme Deidre, son combat contre l'envahisseur romain, ses doutes dans le présent, sa relation avec Shanhara et les Vines commencent à pointer à nouveau le bout de leur nez.
Le tout forme un récit agréable à lire avec un Rafa SANDOVAL décidément très à l'aise chez Valiant (Harbinger Omega). J'ai apprécié sa représentation des Romains et Visigoths du début 5eme siècle. C'est dommage que l'on en ait pas plus à lire (c'est souvent le cas dans X-O Manowar mais on est désormais habitué à la narration de Robert Venditti).

[Fletcher Arrowsmith]

THE WOODS #10 (James TYNION IV/ Michael DIALYNAS)



Véritable suite directe du précédent numéro, James TYNION IV continue de nous décrire l'évolution des rescapés de la forêt dans New London. On en apprend plus sur cette ville et ses habitants ainsi que les règles la régissant. La vie dans ce univers n'est pas des plus aisés et le scénariste commence à relier toutes les pistes qu'il a lancé depuis le début. C'est toujours aussi plaisant à lire car les mystères s'épaississent, le tout à un très bon rythme qui nous donne de plus en plus l'impression de plonger dans une saga d'envergure. Le mélange entre modernité et fantasy est de mieux en mieux et cela devient un régal de voir évoluer les différents protagonistes. Je pense que nous devrions revoir l'école dans pas longtemps et cela risque de chauffer.

[Fletcher Arrowsmith]

FEATHERS #2 (Jorge CORONA)



Pas de baisse dans régime dans ce deuxième numéro de Feathers. C'est toujours aussi plaisant et enthousiasmant à lire. Bianca et Poe vont apprendre à se connaitre et à travers leurs discussions nous allons en savoir plus sur l'histoire de la ville et du Maze. Jorge CORONA (qui fait tout) ne fait pas dans l'extraordinaire, il va à l'essentiel et les deux ado sont touchants et on a immédiatement de l'empathie pour eux. L'histoire d'amitié qui est en train de naitre entre eux n'est pas forcée et on y croit. L'auteur semble faire attention à ne pas accentuer les différences entre la haute ville et les bas quartiers symbolisés respectivement par Bianca et Poe. Il évite ainsi la caricature. L'atmosphère à la Charles Dickens (à la Oliver Twist avec de l'action du côté des enfants des rues) reste bien présente et participe au plaisir de lecture. N'oublions pas le côté fantastique qui ne prend pas le dessus sur la caractérisation des personnages mais qui renforce une ambiance envoutante.

Tout est fluide (cela si lit très bien en VO) et il me semble que l'on est bien partie pour lire un très beau conte.

[Fletcher Arrowsmith]

THE BUNKER #9 (Joshua HALE FIARKOV / Joe INFURNARI)



La qualité médiocre des précédents numéros a attaqué le crédit que je portais à cette série. Je dois avouer que j'ai eu du mal à m'y remettre. Pourtant ce numéro est intéressant et Joshua HALE FIARKOV recentre enfin son récit sur l'intrigue principale. Le problème c'est que cela commence à trainer en longueur et que la densité narrative des premiers épisodes n'est plus présente. On a un gout amer à la fin de l'épisode car on l'a lu trop vite. Manque t il des transitions ? As t on sauté des cases ? Y a t il un but à tout cela ? On commence à se le demander sérieusement. Et puis le scénariste commence à faire l'erreur de se focaliser uniquement sur certains personnages (ou même un seul Grady). Du coup ce qui était au début l'aventure fantastique d'une bande de potes tourne à la folie d'un seul.

Avec ce neuvième numéro on clôt le deuxième arc. Le #10 est annoncé pour le 25 Mars prochain. Je ne suis pas sur d'en être.

[Fletcher Arrowsmith]

THE NAMES #6 (Peter MILLIGAN / Leandro FERNANDEZ)



Mon dieu que c'est bon. Peter MILLIGAN est en train de nous écrire une putain de maxi, de celle dont on se souviendra et que l'on recommandera encore dans quelques années, c'est sur.
On en est au deux tiers de l'aventure (prévu sur 9 issues) et il n'y a rien à jeter, mais alors rien du tout. Le plaisir est ici décuplé car Peter Milligan place l'action de cet épisode dans la rue, dans les bas fond, chez les prostitués, maquereaux et autres flics corrompus et cela décoiffe. C'est du polar crasseux qui contraste avec la partie plus soyeuse se déroulant dans la haute finance. Katya, qui est en train de devenir une de mes héroïnes préférées, va encore plus loin pour découvrir qui a tué son mari.
Autre point fort de ce numéro : les personnages. Ils sont tous à tuer (d'ailleurs ....). Des putains de caractères et Milligan n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ils ont tout des gueules (que croque superbement Leandro FERNANDEZ qui fait un travail remarquable). Entre la Katya qui manie la savate et les jurons comme personne, le retour d'un personnage féminin qui est une garce finie, le fils génie obsédé, le Surgeon psychopathe que l'on ne souhaite pas croiser, et tout ceux que l'on croise dans cette enquête bien tordue on a de quoi faire. Et comme pour montrer que tout peut arriver il faut lire le carnage qu'organise Milligan. Il ne s’embête pas de tête d'affiche. Hop un coup de balaie.

Allez encore 3 épisodes pour se faire plaisir. The Names est une série extraordinaire dirigée par un grand Milligan. Ne passez pas à côté.