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Vieux 30/03/2018, 16h42
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Nous voilà au quart de cette maxi-série et Old Man Hawkeye #3 offre encore sa dose de grand spectacle dans ce futur post-apocalyptique où les héros ont été défaits par les méchants. Il n'est plus temps de considérer ce spin-off de Old Man Logan comme un ersatz, mais bien comme une des meilleures productions actuelles de Marvel (dont les annonces pour son énième statu quo, "Fresh Start", ne me convainquent pas du tout).


Jusqu'à présent, Ethan Sacks s'est, mais c'est déjà beaucoup et surtout essentiel, "contenté" de poser son décor - l'Amérique après la chute des super-héros suite à une attaque orchestrée de super-vilains - et de déterminer les enjeux de son récit - la vengeance de Hawkeye avant qu'il ne perde la vue. Le lecteur évoluait avec le héros dans un cadre mixant éléments tirés du western et de Mad Max, tout en découvrant que Clint Barton laissait derrière lui pas mal de monde déterminés à lui faire la peau - le marshall Bullseye, Venom qui a pris les cadavres de l'Homme Multiple pour hôtes.

Il restait à savoir de qui allait précisément se venger Hawkeye, en gardant donc en tête ce compte à rebours concernant sa cécité et le nombre de ceux résolus à l'exterminer, sans se soucier de sa mission. Avec ce nouveau chapitre, le scénariste éclaircit de manière décisive notre lanterne.

Désormais, en effet, tout fait sens : pourquoi Bullseye est-il si ravi d'en découdre avec Barton ? Parce que, lorsqu'il fut membre des Dark Avengers, c'est lui qui hérita du pseudonyme et du costume de Hawkeye dans l'équipe dirigée par Norman Osborn/Iron Patriot. Tuer Barton, c'est tuer celui dont il avait usurpé l'identité un temps, se mesurer à l'original en quelque sorte.

Quant aux cibles de Barton, ce sont les premiers Thunderbolts, dont il fut le chef dans la série de 1997, écrite par Kurt Busiek et dessinée par Mark Bagley. Petite piqûre de rappel : après la disparition des Vengeurs et des Quatre Fantastiques lors du crossover Onslaught (en 1996), une nouvelle équipe de super-héros, les Thunderbolts, apparaît pour combler le vide laissé. Mais à l'issue du premier épisode, ces nouveaux héros se révèlent être d'anciens super-vilains, les Maîtres du mal, revenus sous de nouvelles identités. Certains, pourtant, prendront goût à être des justiciers oeuvrant pour le Bien.

Sacks inscrit donc son récit dans une continuité même si la saga est censée se dérouler dans un futur alternatif. Les retrouvailles de Hawkeye avec Atlas donnent lieu à une discussion sans ambages et aussitôt après à un affrontement grandiose. On en a pour son argent, plus encore que lors de la descente de l'archer dans le bar où il a débusqué the Orb le mois dernier.

C'est que Marco Checchetto accomplit là ce qui pourrait bien être sa meilleure prestation de sa carrière. Je l'ai déjà dit et je me répète donc, mais cet univers de rouille et d'os, de sang et de poussière, lui va comme un gant, il s'y éclate manifestement, mais surtout produit des pages sensationnelles. Bien entendu, quand il s'agit de mettre en scène une baston aussi épique que celle de cet épisode, c'est déjà impressionnant, et le luxe de détails qu'il dispense vaut celui qu'on trouvait sous le crayon débridé de Hitch à l'époque de Ultimates - pas moins !

Mais quand il s'agit de poser des situations moins mouvementées, sa créativité n'est pas au repos, avec toujours le souci de rendre la scène intense, de souligner chaque effet pour le rendre mémorable. L'autopsie de the Orb, le dialogue de Tonya et la barmaid avec les Venoms dehors, ou surtout la séance avec Mme Web dont les visions sont illustrées par la fumée de sa tasse sont extraordinaires.

La colorisation d'Andres Mossa est aussi essentielle au plaisir qu'on éprouve à cette lecture : la palette qu'il a choisie se limite souvent à peu de couleurs, mais instaure tout de suite un climat, une ambiance, une texture frappantes, comme pourrait le faire une bande-son dans un film.

Dans la production sinistre de Marvel ces temps-ci, Old Man Hawkeye n'a aucun mal à se distinguer : c'est d'abord par son excellence que cette maxi-série séduit, l'exigence de son équipe artistique, et sa puissante simplicité (on n'a aucun mal à rentrer dans chaque nouvel épisode car on n'a rien oublié du précédent) ensuite qu'Ethan Sacks et Marco Checchetto gagnent la partie. Ils cherchent à raconter avec soin une bonne histoire : simple, évident, mais pas pour tout le monde dans la "maison des idées" apparemment.
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Vieux 30/03/2018, 16h56
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Avec ce treizième épisode commence en quelque sorte la deuxième "saison" de la série, mais "en quelque sorte" seulement car il est si organiquement lié aux précédents qu'il ne s'agit pas d'une histoire différente, mais de la poursuite, du développement de l'intrigue démarrée depuis le début du titre. On est dans une logique de feuilleton, sans interruption, et cela donne une ampleur nouvelle aux aventures de Batwoman, qui l'émancipe vraiment du reste de la "Bat-family".

C'est vraiment un point d'orgue, un climax, pas seulement avec la révélation de la dernière page - l'identité de la "Mother of War" - mais tout l'épisode. Ce genre d'épisode où une série prouve qu'elle n'est pas seulement une série de plus, qui plus est dans une collection dont la tête de gondole est Batman. Mais un épisode où son héroïne gagne ses galons, devient vraiment une vedette, l'actrice d'une saga.

On me rétorquera, qu'en leur temps, Greg Rucka et J.H. Williams III, puis J.H. Williams III seul, avaient produit des arcs narratifs passionnants, visuellement impressionnants. Mais c'était à une époque où Batwoman cherchait encore sa place dans le "Bat-verse" (et par extension le DCU), après avoir eu du mal à prendre corps (depuis son apparition dans la saga hebdomadaire 52). Ce qui manquait à ce personnage, c'était une série où, peut-être, il y aurait moins de coups d'éclats narratifs et de morceaux de bravoure graphiques, mais une continuité, une suite d'épisodes qui l'affirmeraient comme un personnage méritant sa place.

James Tynion IV a grandement contribué à cela en intégrant Batwoman à la série Detective Comics, tout en caractérisant le personnage comme une sorte de chef très autoritaire, agissant comme une militaire, prête à tuer (ce qui reste cohérent vu sa formation). Mais cela lui ôtait du coup un capital sympathie essentiel pour adhérer complètement.

Marguerite Bennett n'a pas gommé la dureté inhérente, consubstantielle, à Kate Kane, mais elle a pu, en opérant un focus sur elle, en l'affranchissant de Batman, de la "Bat-family", lui ajouter une humanité, des failles, une prise de conscience de ses défauts - tout ce qui permet au lecteur d'apprécier une héroïne.

Ce travail a pu sembler d'abord classique et laborieux, avec le récit d'une romance contrariée avec Safiyha (alors que le fan de Batwoman l'associait à Renee Montoya). Mais la scénariste n'a pas effacé l'oeuvre de ses prédécesseurs comme on peut en juger dans cet épisode où elle mentionne les origines de Kate telles que narrées dans l'arc Elegy de Rucka, puis en ramenant Alice, et en rattachant tout cela au subplot de "l'année perdue" sur Coryana. Le plan du récit, on le voit ici, a été minutieusement élaboré et respecté, chacune des étapes, via les arcs narratifs successifs, participant à son déroulement. Non seulement la série a décollé mais pour atteindre des sommets. La suite est prometteuse.

Fernando Blanco revient au dessin, après l'intérim de Scott Godlewski (qui reste dans cet univers puisqu'il officie désormais sur Batgirl). On avait quitté l'artiste un peu fatigué avec l'aventure contre l'Epouvantail, épaulé par Marc Laming. Son break lui a été profitable car l'épisode est formidable.

Toute l'action, pratiquement, se situe dans la maison abandonnée des Kane à Bruxelles que Batwoman explore minutieusement avant de retrouver Safiyha. Il ne se passe pas grand-chose mais il fallait du talent pour exprimer la tension de ce retour, de cette visite. Blanco excelle à faire monter la pression, il fait mariner Batwoman et le lecteur avec un découpage admirablement dosé, ponctué d'éclats.

Le face-à-face entre Kate et Safiyha est intense à souhait et la transition jusque dans l'avion où se trouvent les jumeaux, Tahani et Alice est exceptionnellement fluide. Une merveille de précision.

Pour ceux qui en doutaient encore, Batwoman est une superbe réussite. Pas l'exploit permanent du Batman de Tom King, mais au moins aussi bien que Detective Comics de Tynion IV, et supérieure à Batgirl (qui joue sur un registre plus léger) et Nightwing (très irrégulier).

Dernière modification par wildcard ; 31/03/2018 à 16h37.
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Vieux 31/03/2018, 16h34
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e ne m'étais jamais soucié du nombre exact d'épisodes de ce titre et me suis donc aperçu avec la parution de celui-ci que c'était (déjà) le dernier. Mais l'un dans l'autre, avec des numéros de cinquante pages chaque mois, Mystik U donne autant à lire qu'un arc narratif traditionnel de six chapitres. C'est donc l'heure du dénouement pour l'histoire concoctée par Alisa Kwitney et Mike Norton et le moment de savoir qui représente la Malveillance menaçant la fameuse université de magie (et si cette entité triomphera comme c'est prévu)...


Le format "prestige" de cette parution rend évidemment la lecture plus dense qu'un comic-book traditionnel de vingt pages et la somme des péripéties narrée ici aboutit à un examen critique différent, plus proche de l'expérience d'une bande dessinée franco-belge bien fournie en vérité. Mais c'est ce qui fait le sel de l'entreprise.

Alisa Kwitney a réalisé un excellent travail depuis le début et la qualité première de son écriture est de savoir parfaitement doser les ingrédients de chacun de ses trois Livres. Depuis le début, l'intrigue principale mettait en scène l'apprentissage d'un groupe de jeunes adultes dans une université où ils apprenaient à maîtriser leurs pouvoirs magiques. Tout cela avait un délicieux air de déjà-vu, on pensait bien sûr à Harry Potter, sans pourtant plagier l'oeuvre de J.K. Rowling.

Puis, un subplot, assez puissant pour être mémorable, dressait la menace : il s'agissait d'une prophétie dévastatrice annonçant la destruction de l'institution par une entité appelée la Malveillance. Ce danger était incarné par un des nouveaux élèves, et Zatanna, l'héroïne principale, conduite là par la directrice Rose Psychic, après la mort apparente sur scène de Giovanni, le père de la jeune fille, était une des suspectes possibles pour une partie des professeurs (dont les influents Mr. E et Dr. Occult).

Tout l'intérêt de l'intrigue reposait à la fois sur la possibilité que la prophétie se réalise en même temps que la formation des jeunes magiciens permettrait de déterminer lequel était le plus puissant et donc potentiellement le plus dangereux, le plus susceptible d'être la Malveillance incarnée. Pour ponctuer ce whodunnit, le script de Kwitney développait les relations entre six élèves, bien caractérisés, sur lesquels, chacun à leur tour, le lecteur pouvait projeter ses soupçons (tout en maintenant un doute concernant Zatanna elle-même).

La scénariste brouillait les pistes aussi en décrivant, de manière décalée, les us et coutumes des universités américaines traditionnelles, avec notamment les sororités, le corps enseignants, la sélection à l'entrée des établissements prestigieux, etc. On obtenait, à partir de tout cela, un cadre très fourni, à la fois divertissant, malin et captivant.

Dans le précédent Livre, on assistait à une chute dramatique : après avoir embrassé le ténébreux Sebastian Faust, cédant enfin à son attirance pour elle, Zatanna perdait connaissance, visiblement morte. Le troisième et dernier Livre démarre où le lecteur en était resté et tout de suite, les événements s'enchaînent. Le rythme ne baissera plus durant cette aventure au terme de laquelle de nombreux rebondissements vont se succéder crescendo.

D'un côté, Kwitney souligne les dissensions entre les professeurs : deux camps se sont formés, avec Mme Xanadu contre le Dr. Occult et Mr. E. Un "détail" s'y ajoute : l'absence inexpliquée de Rose Psychic. Au centre des débats : Zatanna, soupçonnée d'être l'incarnation de la Malveillance. Mais au-delà de ce problème, c'est la prise de contrôle de l'université qui est en jeu : celui qui la sauvera héritera de sa direction.

De l'autre côté, la vie du groupe d'étudiants continue d'alimenter la série. Zatanna ressuscite vite, mais dans des circonstances qui éveillent la méfiance de Sebastian Faust et conduisent à la révélation du secret de Pia Morales. Cette dernière devient alors l'objet d'une curiosité accrue et le lecteur voit son intérêt déplacé de Zatanna à Pia à mesure que le dénouement approche. La scénariste suggère subtilement au public que l'incarnation de la Malveillance n'est pas celle qu'on croit - et que les professeurs suspectent. Quand cela se vérifie, le coup de théâtre demeure efficace car il prend une forme inattendue et démasque un traître parmi les professeurs. La progression dramatique est très accrocheuse et l'affrontement final, dont le lecteur connaît l'importance de l'issue, est palpitant car vraiment incertain.

Le plus fort dans tout cela est sans doute que Alisa Kwitney et Mike Norton ménagent jusqu'au bout leurs effets, ne cédant pas au grand spectacle, l'action restant circonscrite au périmètre de l'université. Mais c'est néanmoins intense.

Norton a prouvé depuis le début de la série son implication et son application à animer cette histoire. Le soin avec lequel il a représenté l'université, campé les étudiants, souligné les temps forts en laissant le lecteur respirer par un découpage tour à tour spectaculaire et sage, se retrouve encore ici, et il faut saluer la qualité de la prestation.

Mystik U, grâce au style classique, jamais tape-à-l'oeil, de Norton a gagné en consistance, en cohérence, en régularité, là où beaucoup d'artistes se seraient vite épuisés en donnant tout dès le début pour finir sur les rotules, expédiant les affaires courantes, cédant à la facilité. Ici, c'est tout le contraire : chaque Livre a su conserver un haut degré d'exigence sous des apparences de simplicité, voire de modestie, mais en vérité, en préférant servir le récit Norton a su lui injecter une classe folle.

Son trait n'est peut-être pas flamboyant, ses cadrages pas délirants, mais ses personnages sont expressifs, ses designs étudiés. C'est un dessin qui a le mérite de donner à lire, autant que le scénario, pas plus mais pas moins. Beaucoup de dessinateurs de comics, partant bille en tête pour terminer en sacrifiant les arrières-fonds ou en étant aidés par des brigades d'encreurs, feraient bien d'en prendre de la graine car Norton prouve qu'en disposant bien ses efforts, on obtient un rendu bien plus complet.

La dernière page voit la bande se séparer, retrouvant leurs parents, à l'exception de Sebastian Faust et Zatanna, partant ensemble pour retrouver le père de cette dernière. Comme une invitation, Alisa Kwitney rappelle ensuite que "chaque fin est aussi le début d'autre chose". On interprétera cela à sa convenance mais il n'est pas interdit d'y deviner une suite, d'autant que Zatanna (adulte) sera l'une des vedettes de la relance de Justice League Dark (par James Tynion IV et Alvaro Martinez), donc un personnage sur lequel DC Comics semble vouloir miser...
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Vieux 01/04/2018, 13h02
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2 épisodes d'affilée de Detective Comics, ça se déguste, ça se refeuillette et fait regretter le futur départ de James Tynion IV, pas loin d'être mon scénariste préféré du moment.
Punaise, un run qui se tient du début à la fin, c'est agréable. Tous les personnages auront évolué!!
J'espère qu'il fera aussi des étincelles dans la gestion de groupe sur Justice League Dark.
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Vieux 01/04/2018, 13h10
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C'est clairement le scénariste à suivre et pour moi il boxe nettement dans la catégorie au dessus dans les titres du bat-verse. Seul Tomasi m'a fait la même impression depuis les débuts du New 52 (je parle des titres Batman and coe).
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Vieux 01/04/2018, 16h11
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"From the pages of Black Hammer" lit-on sur le bandeau en haut de la couverture car Doctor Star and the Kingdom of Last Tomorrows est un spin-off de la série Black Hammer. Considérant la richesse de l'univers mis en place dans sa série principale, Jeff Lemire, à la manière de Mike Mignola avec Hellboy et ses titres dérivés (B.P.R.D., Abe Sapien...), avait la matière pour en exploiter les à-côtés. Et, comme il est inspiré et bien entouré, ici avec le dessinateur Max Fiumara (familier du "Mignola-verse"...), il a eu bien raison de ne pas se priver car c'est une nouvelle merveille qu'il nous offre.


Le Doctor Star est apparu dans le premier tome de Black Hammer quand Lucy Weber sollicita son aide pour découvrir où avaient disparu son père et tous ses amis héros. Ce figurant aurait pu le rester, mais en rappelant à la jeune femme qu'il était aussi appelé Dr. Star, Jeff Lemire suggérait qu'il était lui-même un de ces justiciers en relation avec ceux que cherchait sa visiteuse.

Deux autres indices donnaient envie d'en savoir plus : physiquement, le personnage ressemblait au scénariste James Robinson (co-créateur de Starman), et d'ailleurs, le Dr. Star s'appelait... Jim Robinson. Dans ce comic-book très référentiel qu'est Black Hammer, c'était un hommage direct de Lemire à un confrère, connu pour être un des plus fins connaisseurs de la bande dessinée super-héroïque américaine.

En franchissant le cap qui consiste à faire un clin d'oeil à un collègue puis à développer un titre dérivé qui est entièrement consacré à son double de fiction, Lemire s'inscrit à la fois dans la lignée de Robinson tout en enrichissant la mythologie de leurs propres oeuvres. En somme, le rêve des auteurs de comics n'est-il pas de se projeter dans leurs créatures, de faire de leurs héros leur alter ego fantasmé ? Ecrire un personnage de fiction, n'est-ce pas écrire d'une certaine façon écrire sa propre vie en plus extravagante, plus épique ?

Mais Lemire est un auteur qui n'est pas un simple mémorialiste : rendre hommage, adresser des références, réinventer des figures connues (de la fiction ou de la réalité), ne saurait lui suffire. Il aime par-dessus tout les êtres cabossés, déphasés, pas à leur place, s'interrogeant sur leur propre identité, entre résignation et reconquête. Toute l'équipe de Black Hammer en témoigne, comme les personnages dont il s'empare sans qu'ils lui appartiennent chez Marvel ou DC. Et Jim Robinson ne fait pas exception.

Nous faisons, dans ce premier épisode, connaissance avec un vieil homme, usé, rongé par les regrets, qui narre à la première personne du singulier sa propre histoire, dont il constate qu'elle lui a échappé, trop enivré par le pouvoir et la gloire. C'était un chercheur brillant, un agent du gouvernement, un super-héros, mais aussi un mari absent, un père négligeant. La dernière page révèle qu'il paie très cher cette existence glorieuse mais ingrate. Et, là, une émotion poignante vous prend à la gorge...

Max Fiumara illustre cette série avec une justesse saisissante. Collaborateur régulier de son frère Sebastian, c'est un artiste au trait sensible mais qui sait se faire fouillé, fourni, tout en s'évertuant à rester toujours lisible. Son goût pour l'image évocatrice produit des pages d'un réalisme formidable dans les décors notamment.

Mais il est également brillant pour animer les personnages : son style n'est pas hyper-réaliste mais il respecte la ressemblance du héros avec son modèle, et lui donne une expressivité remarquable. La gestuelle de Robinson est éloquente, on sent sa fébrilité, son enivrement, et plus vieux, le poids des ans, celui des regrets. Tout cela aboutit à une puissante mélancolie, comme peu de comics en produisent. Ce "Royaume des lendemains perdus" mentionné dans le titre de la série semble indiquer moins la fin de la carrière d'un super-héros populaire que l'échec de l'homme derrière le masque à avoir pris soin des siens autant que des innocents sauvés en tant que justicier.

J'ai un peu hésité avant de me lancer dans cette lecture, parce que je craignais de n'être pas aussi conquis qu'avec Black Hammer, mais Doctor Star est une merveille, encore une de la part de Jeff Lemire, un des auteurs les plus recommandables aujourd'hui. Je n'aurai pas à attendre longtemps pour lire la suite puisque le prochain épisode sort Mercredi 4 Avril : cochez, vous aussi, cette date, vous ne regretterez pas cette nouvelle incursion dans cet univers passionnant.
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Vieux 02/04/2018, 16h29
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Suite au crossover Milk Wars, dans lequel les personnages du label "Young Animals" de Gerald Way rencontraient ceux de la JLA et des versions détournées de Superman, Batman et Wonder Woman, toutes les séries de cette collection sont relancées au #1. Leurs intitulés subissent aussi quelques changements pour souligner leur évolution au terme de la saga (même s'il n'est pas indispensable de l'avoir lue pour raccrocher les wagons) : Shade the Changing Girl devient donc Shade the Changing Woman. Mais, heureusement, avec la même équipe artistique.


La folie douce de ce nouveau Volume de la série perpétue parfaitement celle qui régnait dans les douze épisodes précédents, tout en y ajoutant un piment supplémentaire. Le cadre de l'action se déplace en même temps que l'état de l'héroïne a sensiblement évolué, et d'ailleurs, d'entrée de jeu, nous sommes avertis que cinq ans ont passé depuis les événements narrés dans Shade the changing girl.

Il n'est donc plus question d'explorer, de manière métaphorique, les affres de l'adolescence avec une histoire d'esprit extraterrestre ayant investi le corps d'une jeune fille américaine à la conduite répréhensible. Le récit initiatique s'est mué en une aventure plus complexe sur le fait de devoir composer avec une situation sans issue puisque le corps de Loma n'est plus et que son esprit est condamné à rester sur Terre dans le corps de Megan Boyer.

Cecil Castellucci consacre plusieurs pages, quasiment les deux tiers de l'épisode, à montrer le désarroi de Loma aujourd'hui. Dans un corps de jeune femme qui donne son nouveau titre à la série, Shade the Changing Woman, elle fait l'expérience du bonheur, de la sexualité, mais aussi du malheur, du deuil, de la différence. Son hypersensibilité, accrue par le manteau de folie, lui communique les tourments non seulement de son hôte mais de la Terre entière en proie à diverses tensions.

Comme le suggérait les douze premiers épisodes, la folie du manteau de Rac Shade menace d'engloutir celui/celle qui l'enfile et on craint d'abord que ce soit ce qui attend Loma. Pourtant, en essayant d'avoir quelques conseils avisés du poète, elle ne reçoit que de vagues suggestions comme de ne pas résister, de se laisser porter par les choses, de ressentir pleinement le monde, de se laisser submerger - elle devrait alors, naturellement, faire ses propres choix, s'engager sur son propre chemin : en un mot, s'adapter.

Après avoir failli s'égarer donc, Loma constate qu'elle a "merdé" (selon sa propre expression) et se reprend en mains. Mais ce ressaisissement est fragile et elle suit donc, à sa manière, bien singulière, avec les pouvoirs que lui confère son manteau, River, qui intègre l'université et une cité non-mixte. La présence de Loma se transforme à la fois en compagnie pour le jeune homme et en problème (puisqu'une présence féminine n'est pas tolérée dans ces murs). Au passage, la scénariste glisse une allusion discrète à l'homosexualité éventuelle de River, troublée par Kelvin, responsable des étudiants.

Marley Zarcone, qui a soufflé le temps du crossover Milk Wars, revient visiblement gonflée à bloc et illustre cet épisode majoritairement introspectif avec une inventivité visuelle magistrale. On devine des influences comme celle de Dali, mais aussi des affichistes de propagande, dans des pleines et des doubles pages somptueuses, où tout le délire qu'autorise le manteau de folie est traduit.

Mais l'artiste fait aussi montre d'une malice réjouissante quand elle joue avec un découpage plus classique dans lequel Loma utilise ses pouvoirs (voir le moment où elle passe littéralement à travers l'écran de l'ordinateur de River et aboutit dans la chambre de Teacup). La colorisation acidulée de Kelly Fitzpatrick n'adoucit pas forcément les tourments traversés par l'héroïne mais les souligne en introduisant un décalage entre les extravagances graphiques que le manteau de folie produit et la panique éprouvée par le personnage.

Il y a bien des choses encore à picorer dans cet épisode (la présence d'un anneau de Green Lantern devant Lepuck ?), comme autant de promesses à exploiter pour la série. On a l'assurance que Cecil Castellucci et Marley Zarcone ont encore beaucoup à dire et à montrer avec leur personnage excentrique et terriblement attachant. La folie douce de cette Changing Woman est aussi captivante que savoureuse.
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