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Vieux 15/07/2016, 15h04
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Secret wars 2015 le bilan d'eddy van leffe

De manière un peu tardive, je vais tenter de livrer mon bilan lecture à peu près exhaustif sur la gigantesque fresque Marvel qui a frappé en cette fin d’année 2015 et début 2016 en France à savoir : SECRET WARS
1- Pour des raisons de commodités, je vais prendre les magazines français en référence par ordre alphabétique, un article par série.
2- Il faut différencier la série mère des autres. En effet, si la première fut certes ambitieuse mais n’a pu tenir toutes ses promesses en raison d’une conclusion brouillonne à souhait, les secondes furent de vraies récréations parfois lumineuses, parfois stupides mais toutes rafraichissantes. Ce projet fut une sorte d’ovni surtout dans le paysage actuel. Jouant bien entendu sur l’homonymie avec des arcs ou des univers parallèles cultes de la maison des idées, ces séries sont tout SAUF des portes d’entrées faciles d’accès. Ne pensons pas non plus trouver LA série qui révolutionnera le genre, Marvel veut du calibré et ne tolère plus ma moindre expérience vraiment intéressante pour faire avancer le 9 eme art…. néanmoins ne boudons pas un plaisir même coupable et relisons ensemble ce grand moment de n’importe quoi :
Je vais donc commencer par : SECRET WARS AVENGERS dont je vais classer les séries par ordre de préférence…

1-THORS
Voilà une excellente e série en 4 parties. L’idée de départ est absurde, limite « silver age ». Dans ce nouvel univers crée par Fatalis, ce dernier s’est entouré d’une police personnelle, qui aurait pu être les Nova corps, les hommes multiples, les gars de Hydra, du shield, mais non, ils ont décidé d’utiliser tous les avatars possibles et imaginables que Thor a eu à travers les ages. Cela va de Beta ray Bill, ou l’Ororo d’ « Asgardian wars » en passant par le crapaud… Le but est donc d’emblée, purement ludique. Jason Aaron en profite pour faire son histoire une sorte d’épisode de série policière de type « Experts ». Là encore tout y passe, découverte de cadavre, passage à la médecine légale, interrogatoire musclé, filcs ripoux, et complot sordide, rien n’est épargné. Jason Aaron a également la bonne idée de donner une lumière inédite et bienvenue sur l’Ultimate Thor, même s’il s’est éloigné de son côté « militant écolo du début ». Pour mette en image ce récit, nous avons droit à l’élégant Chris Sprouse épaulé par Goran Sudzuka qui tente de faire illusion mais sans vraiment trop y parvenir. En tout cas, c’est joli dans l’ensemble. Le défaut de cette histoire, et qu’elle est intrinsèquement liée à la série mère, au point d’en devenir une partie non négligeable dans sa résolution finale. En effet, l’enquête amène Ultimate Thor à découvrir ce qui se cache derrière ces meurtres en série ainsi qu’au sombre secret derrière la fondation de l’armée des Thors… Récréatif, bien écrit, empli de bonnes intentions et de clins d’œil bien vus. J’ai passé un bon moment à lire THORS.


2-ARMOR WARS
Ici, on change de registre. Ça n’a rien à voir avec les célèbres arcs du même nom. Non on est plutôt dans une sorte de dystopie où Tony Stark parviens à sauver l’intégralité de son territoire grâce à ses armures. Malheureusement ces dernières ne peuvent plus être enlevées, à la fois remède et prison tel leur créateur à la fois sauveur et geôlier. Comme dans Thor, c’est un meurtre crapuleux qui démarre les hostilités. Le mort a peut-être téléchargé des informations dans son armure qui compromettraient des puissants. Autour de cette intrigue se greffent les affaires de familles entre les frères Stark rivaux et pourtant tellement plus et une étrange OPA sur la société d’une petite protégée de Tony, elle-même fiancée du mort. Vous voyez comment c’est touffu ? Je dois dire que James Robinson installe une ambiance cyber-punk cradingue assez réussie, un truc à mi-chemin entre le polar pluvieux Blade-Runner et la décharge de Gunnm. Graphiquement Marcio Takara n’est pas ma tasse de thé mais je dois avouer que son coté « gras » et « pataud » inélégant convient bien à ces armures-prisons coincés entre haute technologie et bricolage de garage. Le seul vrai problème ici est une fin un peu trop précipitée et des enjeux pas si surprenants. Il manque une idée un peu « barge » pour rendre le truc vraiment emballant.


3-FUTURE IMPERFECT
Auréolé de sa réussite sur la première série du même nom, Peter David reprend un peu cet univers sans faire ni dans la suite, ni dans le remake. Non c’est un peu ça mais pas trop… Résultat, ce n’est pas trop mauvais mais pas assez bien non plus. Peter David semble nous dire qu’il n’a inventé finalement qu’un seul future sombre pour Marvel, puisqu’il fait le pont entre celui-ci et celui inventé dans X-FACTOR. C’est donc avec un immense plaisir que nous revoyons surgir des sables brulants Ruby, la future fille de Cyclope et Emma. Elle fait donc parti de la fameuse résistance contre le Maestro. Durant ses patrouilles elle tombe sur un étrange vieillard qui prétend être Odin et savoir beaucoup de choses sur ce monde… seul me premier épisode possède une structure à suspens qui fonctionne, pour le reste c’est un vrai pétard mouillé. Bien sûr Peter David sait écrire et pond quelque chose de potable à lire, mais cela aurait pu être tellement plus au vu du premier épisode. Je ne comprends pas trop de que vient faire le gros flashback (à l’ambiance très rétro, vraiment cool en soi) sur l’origine de la Chose là-dedans mais bon… Greg Land propose un boulot honnête, La Maestro est massif, fort en gueule et violent comme il faut… la couleur est peut-être un peu trop flashy. En tout cas voilà ce qui arrive quand Peter David livre un boulot de commande vite fait, bien fait à défaut d’être super bien fait. Je crois que ma déception vient du fait, qu’il s’était fait justement une spécialité de pouvoir intégrer n’importe quelle contrainte éditoriale sans que son plot en pâtisse…


4-A-FORCE
J’ai longuement parlé de ce titre dans le topic sur « les femmes dans le comics etc… ». Nous sommes actuellement en pleine période de transition au sein de certaines cultures populaires jusqu’ici trustés par un public masculin. Les femmes depuis un certain temps déjà reprennent une position de plus en plus importante et légitime. La question de la représentativité s’invite alors partout et dans chaque motivation éditoriale soucieuse de répondre aux besoins d’un public de plus en plus vocal, et à cet impératif de rester moderne et pertinent vis-à-vis des jeunes générations. Dans un tel contexte, chaque effort va soit, trouver sa voie ou se planter magistralement. J’ai donc relu une troisième fois la mini et oui : Il faut savoir se détendre.
Les intentions affichées ne sont pas celles de Bitch Planet et comics féminin ne veut pas dire comics féministe. Là où Marvel échoue ici à mon sens, c’est qu’à force de vouloir produire un comics pour un public hyper-méga-calibré, avec des auteurs féminins, des personnages féminins et pour un public féminin, on obtient un résultat contraint qui n’est pas hyper-qualitatif. Rien à dire sur le dessin, qui est élégant, joli, parfois sexy et bien mis en scène avec décors et tout ce qu’il faut. L’histoire commence d’ailleurs tout en douceur sur cette ile magnifique et paradisiaque où le mal semble être absent, le texte fait même mention de briques roses etc.. On est dans un truc à la « My litte Pony » et j’apprécie aussi délicieusement l’ironie de voir les rares figurants masculins dans des postures souvent données aux personnages féminins auparavant… BLackBolt se fait embrasser le front avant que sa femme part au boulot et Luke Cage promène sa gosse en poussette. Malheureusement, l’histoire commence : cette île féérique est protégée par une escouade dont rien ne vient nous expliquer pourquoi elle est entièrement féminine : L’A-FORCE, celle-ci est donc appelée en urgence parce qu’un intrus en forme de requin mutant s’est introduit sur Arcadia. La mission se termine de manière dramatique et sous un prétexte que j’ai du mal à m’expliquer, oblige Miss America à s’exiler sur le mur. Ce qui amorce une scission entre les principaux personnages de la série à savoir Miss Hulk la patronne, Medusa sa seconde, Sister Grimm (la meilleure amie de Miss America) et Loki. Tous les autres personnages font de la figuration. Besoin de brouillard? Tornade a deux bulles. Combat bad-ass ? Elektra vient faire un commentaire entre deux coups de sabres. Toutes les actrices de ce drame vont donc trouver un exutoire dans les larmes et les scènes de mouchoirs vont pleuvoir à partir de là, surtout pour Sister Grimm qui pourrait à elle seule renflouer la mer Morte. Mais un mystérieux nouveau personnage va bientôt apparaitre et faire éclater la vérité au grand jour. Quand je compare ce comics à My Little Pony, ce n’est pas injurieux, d’abord parce que j’aime bien cette série, et surtout parce que les thèmes et la structure y font vraiment penser. D’abord le paradis décrit ressemble à Equestria : monde fantastique mais tendance plus princesse que chevalier. Ensuite la motivation des personnages même l’antagoniste, ben c’est l’amour et l’amitié. Enfin cette espèce de magie de l’union fait la force qui parvient à triompher de tout représenté par ce nouveau personnage dont on ne s’abime pas la santé à nous expliquer le pourquoi du comment de son apparition. Ça a un peu le cul entre deux chaises parce que mal dosé, la douce ironie devient cliché et l’emphase devient guimauve.
Honnêtement la série est agréable mais je conserve néanmoins l’impression d’avoir lu un produit tellement calibré féminin et ce de manière maladroite que je doute que cela puisse finalement intéresser qui que ce soit. Finalement aucun un brin d’humour, ou d’esprit canaille ni même de thème original ou encore d'engagement explicite, ne vient rajouter un chouïa d’audace dan ce comics très bateau mais avec des filles.

Dernière modification par Eddy Vanleffe ; 15/07/2016 à 15h12.
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Vieux 20/07/2016, 13h07
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J'attends de lire les avis sur les autres titres.
De ces 4 titres je n'en avais fait que 3 (Thors, A-Force et Futur Imparfait).
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  #3  
Vieux 15/08/2016, 01h08
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Nous allons reprendre les critiques sur le gigantesque et tentaculaire Event Marvel Secret Wars.
Je vais faire Battleworld plus tard car j'ai paumé mon fichier et je veux pas tout retaper^^

SECRET WARS: CIVIL WAR

Panini, il faut le reconnaître a su concevoir un magazine au fil rouge très cohérent: à savoir le personnage de Steve Rogers. Qu'il soit homme politique, figure d'autorité naturelle ou ce héros dont le sens de la justice n'a d'égal que son indéfectible loyauté et même par la question de son héritage moral, beaucoup de facettes de Captain America seront abordées dans un seul fascicule qui ne peut être que attrayant pour le fan du personnage.

Par ordre de préférence encore un fois.

1872

Je l'avoue, j'adore les westerns et cela joue certainement. Mais je dois dire que la sobriété du scénario, l'âpreté du dessin et le fait que sans forcer, les artistes parviennent à mélanger ainsi les multiples ingrédients du genre (en les concentrant en plus) tout en les remixant avec les multiples personnages Marvel m'a scotché. Le comparer du fait de son concept (déplacer le bestiaire Marvel dans une autre époque en costume avec une autre technologie) à 1602 est une évidence mais là encore Gerry Duggan évite intelligemment le jeu de la comparaison avec l 'œuvre de Gaiman, tout en glissant malicieusement un lien en forme de cerise sur le gâteau. Afin de garder toutes la saveur d'un Western classique à la John Sturges, il a réduit tous les éléments fantastiques à leurs portions congrues, ça nous évite de nous retrouver dans les Mystères de l'ouest. Non, le lecteur plonge dans cette petite ville de Timely, que tente de protéger le shérif Rogers de Fisk, promoteur véreux entouré de toute une armée d'hommes de main. Mais quand les citoyens d'une bourgade de l'ouest s'appellent Banner, Stark, Danvers, Urich ou Barnes, qui sait comment tout ça peut dégénérer? En prime pour la fine bouche, la série réintroduit Red Wolf antique personnage de la maison des idées.
Une pure récréation, l'une de mes meilleurs lectures de ce crossover.


CIVIL WAR
Je ne suis pas fan de la saga originale. Je pense sincèrement qu'elle a sonné le glas d'un héroïsme naïf que j'aimais bien au profit d'une nouvelle militarisation des effectifs ennuyeuse à mon goût. Plus besoin désormais de super-vilains, puisque les héros se comportent eux même comme de vulgaires délinquants égocentriques et surpuissants. C'est donc assez indifférent que j'ai entamé la lecture de cette suite alternative qui à la manière de «The nail», introduit un grain de sable à la toute fin de l'histoire d'origine pour mieux expliquer la nouvelle donne. J'avoue avoir été bluffé de bout en bout par l'intrigue à la fois intelligente, respectueuse et hyper-tendue proposée par Charles Soule.
Je le découvre d'ailleurs personnellement dans ces pages. Comme ses collègues Lemire ou Taylor, je le trouve très bon dans la caractérisation et très juste dans les dialogues. Il manque simplement d'un tout petit peu d'audace pour livrer un travail vraiment marquant. Dans son histoire, le scénariste entérine l'existence des deux camps qui à la suite d'un nouvel incident dramatique, pose les armes sans qu'il y ait un vainqueur et le Pays est depuis lors coupé en deux entre le territoire «Blue» et celui dénommé «Iron». Régulièrement des pourparlers de paix échouent de pouvoir mettre un terme à ce conflit. Un nouvel assassinat viendra rallumer la mèche entre deux factions hyper nerveuses et chaque case ou visage dessiné par Leinil Yu semblent souligner cette tension et cette fatigue permanente. Les combattants ne veulent pas céder d'un pouce et pourtant, ils sont à genoux comme à la fin d'un match de boxe particulièrement éprouvant. Des être à ce point exténués seraient assez facile à manipuler et à berner n'est-ce pas? Le point fort de l'intrigue est certainement ce coté thriller politique, ces face à face particulièrement éprouvants et le premier épisode frappe vraiment fort à ce sujet. Le destin de Peter sans être tape à l’œil est vraiment l'illustration de ce je vient de tenter de décrire. Une réussite!


PLANET HULK
J'ai vraiment été déconcerté par cette histoire là. J'ai cherché longtemps un rapport avec la saga à laquelle elle emprunte son nom sans vraiment le trouver... C'est cette fois encore une aventure d'un Steve Rogers gladiateur dans les arènes d'Arcade (comme Ghost Rider dans une autre revue) qui partira en mission pour le compte de Fatalis dans un territoire rempli de Hulks... il chevauche le Devil Dinosaur qui depuis son apparition dans Nextwave revient régulièrement pointer ses grosses dents et se petits bras. Donc voilà, on apprend dans une sorte d'intro qu'un territoire a été irradié par les rayons gamma et sa population est donc devenue «hulkisée». Dans ce nouveau no man's land à la Ken le Survivant, cohabitent donc pleins de béhémoths en goguette et il faudrait être fou ou Captain America pour oser s'aventurer dans ce bordel. Cette aventure est donc assez touchante car la facette humaine, loyale en amitié, sincère qui veut bien faire n'est pas ou plus celle qu'on aborde leplus souvent lorsqu'on parle de l'Avenger étoilé. C'est bien rythmé, c'est bien mis en scène et cette atmosphère à cheval entre Conan et Riddick est vraiment sympathique et finalement peu importe que cela n'ait pas grand chose à voir (si ce n'est le concept de gladiateur) avec la première du nom.


HAIL HYDRA
Rick Remender dit donc adieu à l'univers Marvel dans cette petite histoire dystopique où Hydra dirige le monde. Mais à y bien réfléchir, en lisant cette ultime aventure de Ian le Nomad et «fils» de Steve Rogers, il s'agit bel et bien d'une conclusion/épilogue à son run sur Cap. On peut rapprocher cette histoire de sa série Black Science qui s'interroge aussi sur ce qui fait intrinsèquement l'individu. Sa génétique, son éducation, son parcours? Est-on un salaud dès la naissance et cela, irrémédiablement? Peut-on échapper à son destin. L'autre question est doit-on penser qu'une mission doit forcement devenir un héritage? Là où j'ai reproché à Remender dans la série sur Cap/Falcon de ne rien raconter dans cette suite d'explosions et de coups de poings ininterrompus, j'en viens à la conclusion inverse dans celle-ci. Avec les contraintes dues au Battleworld, et la volonté d'en finir, on obtient un récit très dense, mais surtout allant à ceux endroits en même temps ne pouvant aboutir qu'à une fin ouverte qu'on sent bien qu'elle n'aura pas de suite. L'histoire de ce fils adoptif de Captain America est quand même bien plus que lisible.


BONUS: HANK JOHNSON AGENT OF HYDRA
Je ne suis pas client de ce genre d'histoire comique car si ce n'est pas drôlissime, je vais juste l'oublier là dans quelques minutes... de quoi je parlais déjà? Ah oui Hank Johnson est un homme de main lambda, il n'est pas méchant, il est juste membre de l'organisation post-nazie chez Marvel. Il a pas fait exprès...son souci principal est de pourvoir les tickets du match de Samedi... C'est pas mal, ça fait sourire, mais c'est pas non plus à se rouler par terre. Ça manque de vrai vitriol ou je n'ai pas tout saisi, c'est possible aussi...


Un magazine très équilibré et vraiment de bonne facture au sommaire cohérent.
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  #4  
Vieux 16/08/2016, 13h30
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SECRET WARS BATTLEWORLD
Un magazine carrément sympa avec pas mal de bonnes séries contenant de surcroit une certaine dose d’humour, ce qui ne gâche rien.

1-MASTERS OF KUNG-FU
Au dessin, c’est un vrai coup de cœur, c’est beau et gracieux, clair narratif dans l’action et illustratif dans les postures. Bien sûr pour bien profiter du scénario, il faut avoir en tête que les auteurs veulent rendre hommage aux vieux films de la Shaw Brothers ou de la Golden Harvest. Deux bobines sont d’ailleurs assez évidente : Le maitre chinois (Drunken master) et ‘L’hirondelle d’or (Come drink with me) les deux mettent en scène des artistes martiaux exceptionnels, perdus dans l’alcool. Empruntant religieusement les postures de Jackie Chan ou de Bruce Lee, Shang shi possède plus le physique de Yueh Hua ou même Tony Leung. Il sera d’ailleurs entouré d’une bande de gamins qui le soutiendra dans sa quête rédemptrice. La série donne aussi une origine commune à tout le fatras orientalisant de Marvel créant une sorte de mythologie historique cohérente à K’un-L’un, la Main, le mandarin etc.. . Tous les clans se battent tous les 13 ans pour obtenir le pouvoir mais le père de Shang-shi parvient à gagner ce tournoi depuis des siècles et ainsi conserver son trône. Shang-shi devra défier le maitre absolu, ses rivaux et un peu tout le monde pour rétablir la justice. Le seul défaut que j’ai trouvé à cette série est d’être trop courte mais quel plaisir !



2-WEIRDWORLD
L’univers Marvel ressent profondément le manque de Conan dans son catalogue. C’était oublier Arkon, une sorte de prince barbare que les Avengers, les X-men avaient déjà croisé de-ci, de-là. Qui de mieux que Jason Aaron, s’y connaissant bien dans les ambiances viriles (Wolverine, Thor, Ghost Rider) pour mettre en scène une sorte de « mash-up » matinée d’un second degré à la fois bienvenu et toutefois étrange, donnant l’impression de lire une farce théâtrale plus parodie qu’hommage. ‘est donc vraiment dans le langage du cimmérien qu’Arkon s’exprime désormais, alors qu’il évolue épée à la main dans un mode de jungle hostile. Mais Jason Aaron est un petit malin et nous réserve trois idées qui vont faire la différence. Un thème : celui de l’égarement. En effet Arkon recherche sa cité perdue Polemachus. Un rythme : on ne se repose jamais, Arkon, court, saute, tombe, attaque, se défend, nage, vole et emmène le lecteur dans course folle en quête d’un endroit n’existant peut-être que dans sa tête. Enfin des guests : Arkon rencontre tout un tas de personnages oubliés de l’écurie Marvel les rebootant à l’occasion. Entre la forêt des hommes-choses, Skull et Crystar, c’est tout un pan de l ‘univers Marvel qu’Aaron ré-exhume ainsi pour le plus grand plaisir dans une sarabande carrément fofolle emplie de créatures grotesques à mi-chemin entre docteur Who et un pulp sous LSD. Impression encore appuyée par le graphisme peint de Del Mundo visuellement inventif mais narrativement sage, jugeant sans doute qu’il faut calmer le jeu afin de rester accessible. Si je devais reprocher quelque chose, c’est un peu, cet humour absurde qui peut nuire et freiner à l’ambiance d’un truc qui pourrait être encore plus dingue.



3-AGENTS OF ATLAS (one shot)
Il existe une vraie petite mode des équipes crées après coup pour combler des vides supposes du passé. On a eu la Frontline de Byrne, des Avengers des années 1959 de Bendis et aussi ces Agents of Atlas que j’ai rencontré pour la première fois sur Avengers Forever. L’équipe fut portée depuis par Jeff Parker qui fit un effort conséquent pour faire exister ces personnages et je dois bien avouer qu’ils fonctionnent du tonnerre. Même dans ce stand-alone bien anecdotique, l’équipe menée par Jimmy Woo fait bien la balance entre action débridée, délire pulp de bon-aloi et espionnage/résistance assez malin. Un bon petit biscuit apéritif pour une série que je goûterais bien en VF.



4-WHERE MONSTERS DWELL
Quand les auteurs de The boys s’attaquent au féminisme, ça donne un truc assez éloigné des trucs comme A-Force ou Spider-Woman. Non, on est décidément dans la provocation, le militantisme teigneux et l’humour potache que Garth Ennis pratiquera toujours. S’il est évident que le côté « chienne de garde » est un peu trop forcé pour être vraiment sérieux, le mec est quand même et ce dès la première page un fieffé salaud qui prendra cher pendant 5 épisodes sans que rien ne lui soit épargné. On est tour à tour rigolard et apitoyé devant tant de déveines. Les héros a beau être une tache, on en viendrait presque à le plaindre. L’héroïne se libère du joug masculin en prônant donc une émancipation total à base de libération du corps et d’une utopie saphique rejetant toute influence patriarcale comme on le voyait parfois avant. C’est assez marrant à lire tellement le titre semble être aujourd’hui une caricature des « Femen . c’est assez amusant commeun message sous couvert de l’humour peut-être quand même dit sans ambiguïté. Par contre on ne voit pas tellement le rapport avec le crossover global et je crois qu’il y en a pas en fait… je dois dire que c’est assez rafraichissant de voir un tel titre sous la bannière Marvel. Le ton est vraiment différent et dépaysant pour peu qu’on aime ces univers à la Tarzan/Ka-Zar.



5-RUNNAWAYS
Voilà encore un titre dont on sent le calibrage au forceps. Je ne sais s’il y peut avoir une connivence entre le public cible comics et celui de la littérature « young adult » ou plutôt ses adaptations grand écran, mais manifestement Marvel pense que si. Dans la merveilleuse FATALIS Academy , tous les lycéens doivent passer une sorte d’examen de passage en s’affrontant les uns les autres par petits groupes comme dans « Hunger Games ». Les héros sont un peu les cancres du bahut et sont en colle (comme dans Breakfast Club) et n’ont de d’autre choix que de former un groupe, puisqu’ils ne peuvent plus se joindre aux autres. Ces derniers finiront par énerver la fille de Fatalis qui va passer son temps à leur courir après. Dès lors on est dans une sorte de remake de Labyrinthe (The maze runner) et on devra suivre le périple de cette bande d’ados en goguette poursuivis par une moutarde tête à claque (pléonasme). L’intrigue est tellement codifiée et orthonormée qu’il est impossible d’être surpris une seule seconde. De plus je trouve que le casting est un repoussoir absolu entre tous les nouveaux persos jeunes à la con crées par la maison des idées. On a droit à Skaar, Amadeus Cho, les cape et épées façon « émo ultimate », jubilée vampire etc… Au secours ! Là-dedans seule Molly appartient aux « Runnaways » historiques pour nous faire regretter encore d’avantage la série originelle. Un mot aussi sur le graphisme de Sandford Greene qui peut étonner. J’aime pas trop son côté gras et crado mais une fois cet aspect surmonté, ce n’est pas trop mal et il est curieux que ses trognes font parfois penser à celles de Franquin, c’est dire le soin qu’il donne à l’expressivité de ses personnages. L’histoire se lit quand même assez agréablement quand on comprend que l’enjeu n’est pas qui va s’en sortir et comment mais plutôt qui en pince pour qui ? Saurez –vous déceler tous les couples avant la fin ?



Un très bon magazine contenant deux excellentes séries, une marrant qui détend et une autre qui va parler à notre cœur de midinette…
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  #5  
Vieux 16/08/2016, 14h02
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Bravo pour ce rattrapage. L'event en lui-même, bien que meilleur que la plupart des dernières années, ne restera pas dans les annales, mais il restera quelques très bonnes minis dont certaines en plus très bien dessinées. Même des dessinateurs dont je n'avais plus rien à faire comme Land et Yu y étaient à leur avantage.
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  #6  
Vieux 16/08/2016, 16h01
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Civil Wars & Weird world j'avais adoré. Runaway fut en effet décevant. J'ai moins aimer que toi 1872. Et j'ai pas fait le reste.
Merci de ses avis qui me ramène 1 ans en arrière ^^
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  #7  
Vieux 16/08/2016, 16h24
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Runaways est une série qui m'a le plus plu. Fraiche, novatrice (surtout graphiquement) avec de l'action (super rythme) et surtout jouant à fond le trip Secret Wars.

J'ai bien aimé l'écriture de Duggan sur 1872, surtout que cela faisait un moement que l'on avait pas vu une ambiance western chez Marvel. un quasi sans faute (au contraire de la on going qui a suivi, qui s'est immédiatement égarée).

Aaron s'en sort très bien sur Weirdworld mais Del Mundo rend parfois des planches limites lisibles. Il est plus un illustrateur qu'un story teller quand il dessine.

Des deux one shot mentionnés, je préfère Hank Johnson, qui même si il n'a pas grand chose à voir avec SW m'a beaucoup fait rire (humour Ant Man ou Secret Foes voire Squirrel girl ...). Agent of Atlas est gentillet (surtout bien dessiné) mais il manque clairement la Parker touch.

Pas lu le reste (et aucune envie d'ailleurs).
__________________
“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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  #8  
Vieux 21/08/2016, 18h20
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SECRET WARS DEADPOOL

Voici le mag dont la teneur est clairement humoristique. Le problème, c'est qu'on s'improvise pas rigolo et n'est pas Aragonnes, Gotlib, ou Takahashi qui veut...

Alors dans l'ordre, ça donne*:

1-DEADPOOL'S SECRET SECRET WARS

Je n'aime pas particulièrement Deadpool et je n'apprécie pas non plus des masses Cullen Bunn et pourtant j’avais l'intuition que cette série fonctionnerait. Je ne suis pas déçu. Le pitch est loufoque: il consiste à retconner au forceps les guerres secrètes originales en y incluant le mercenaire disert. Celui ci est par ailleurs comme une sorte de héros tragique se masquant par pudeur sous une couche d'humour gras. Comme un Spider-Man puissance 1000 (ce qu'il est est déjà à la base si on y réfléchit bien). L'humour est celui du pastiche à plein régime et dose assez ingénieusement les trois éléments qu'il faut: la férocité, l'observation et une certaine tendresse également. Bien sur, les codes graphiques et narratifs propre aux années 80 prennent cher, mais l'auteur souligne aussi la différence entre les héros naguère et ceux d'aujourd'hui (comme le fait que Captain America n'était pas considéré à l'époque comme un modèle absolu à la Superman mais juste comme un héros normal mais très bon meneur d'homme). Il y a également pas mal de blagues sur la continuité, prouvant que Bunn a vraiment bossé son sujet et pas un truc comme ça avec des grimaces. Le scénariste jette aussi un trip particulier sur ces fameux boucliers holographiques qui étaient livrés avec les jouets, mais surtout il s'implique de manière surprenante dans le destin d'un personnage attachant de la série pour lui donner pus épaississeur et réparer même une sorte d'injustice qui lui avait été faite. C'est trognon... Parfois quelques flottements subsistent dans des blagues qui passent peut-être mal le filtre de la traduction comme dans la scène où Deadpool tente d’énerver Hulk pour le rendre plus puissant. Je n'ai rien compris du début à la fin de cette scène...Bizarre! En tout cas je me suis bien marré et j'ai été ému, bravo Mr Bunn, beau boulot!



2-MODOK ASSASSIN

M.O.D.O.K. C'est ce truc à cheval entre un Tsum tsum et un bébé thalidomide, un concept qui ne naître qu'en comic book. A proprement parler complètement ridicule mais conçu comme très dangereux, cette créature est donc une sorte d'assassin parfait. C'est donc à Killsville qu'il sévit dans cette cité sans foi ni loi entre western et cyberpunk. Chris Yost a la bonne idée au départ de nous donner une idée assez précise de la géographie du Battleworld, ce qui manque parfois à certaines séries qui pourraient très bien être des «what if...» déconnectés de l'Event. Cette méthode possède le mérite de bien planter le décor. M.O.D.O.K va au cours de ses excursions meurtrières, tomber nez à nez avec une Thor nommée Angela, ce qui va surchauffer ses circuits. Dès lors, ce personnage risible devra surmonter ses instincts meurtriers et autres pour cohabiter avec la belle, un chouïa perdue sans son marteau. Cette série a la vertu de rester très modeste, parvenant sans forcer à faire un vrai boulot de funambule entre moquerie envers cet être attiré par l'inaccessible et voué à se prendre le râteau de sa vie et une empathie pour le grotesque qui lutte et se transfigure presque par...par quoi déjà. Est-il ne serait-ce programmé pour pouvoir le concevoir? L'humour a le bon goût ne pas en faire trop, comme le graphisme lui très réaliste ne vient pas en rajouter une louche sur le coté absurde de l'histoire. Caméra à l'épaule nous assistons à l'improbable que seul un bon petit comics peut nous donner de temps en temps.






3-MRS DEADPOOL AND THE HOWLING COMMANDO

Cette série là doit être rattachée vraiment à la série régulière de Deadpool et il est un petit peu ardu d'y pénétrer dans les premières pages. Néanmoins les prérequis sont très vite et intelligemment balayés. Shiklah est la veuve de Deadpool et doit se marier pour survivre avec Dracula. Évidemment la belle ne l'entend pas de cette oreille et fomente déjà un sale coup flanqué du casting complet d'Hôtel Transylvania qui bosse désormais sous le faux nom des Howling commando. C'est un gigantesque délire vecteur de bonne humeur dans lequel les blagues s’enchaînent pour notre plus grand bonheur. Bon, parfois c'est un peu naze et le dessin fait parfois un peu grossier mais c'est quand même de la bonne came à laquelle il manque juste la blague qui tue pour rester durablement dans les mémoires (encore qu'avec le coup du Styx, on est dans le ton...) . Franchement fendard!



4-SECRET WARS:SECRET LOVE

Petit one-shot anthologique avec quatre segments.
Le premier reprend la période Ann Nocenti avec aux dessins un gars nommé Michel Fiffe. Joli hommage qui nous donne qu'une envie, celle de relire les épisodes. En tout cas j'aime le dessin et c'est sympa à lire.
Le deuxième est le plus fun. Il s'attarde un moment sur la relation entre les deux jeunes pousses Marvel Miss Marvel et Le nouveau Ghost Rider et sa carte grise fantôme. Ça ne mange pas de pain mais c'est mignon.
Pas comme l’insipide et bateau passage sur Iron Fist qui combattent la routine de couple à coup sde poings.
Le dernier a sûrement été écrit et dessiné sous LSD et je me demande encore si je l'ai lu ou rêvé...
finalement comme tout le temps dans ce genre d'objet, y'a à boire et à manger... mais ça laisse sur sa faim...(j'ai honte de ce jeu de mot...)



5- HOWARD THE HUMAN

Si j'ai bien compris, l'astuce de ce nouvel opus, c'est de faire de Howard le privé le seul humain dans un onde de bêtes... sauf que c'est pas utilisé du tout dans le scénario. Nous sommes donc plongé dans un bar malfamé, pour écouter cet enfoiré d'Howard nous raconter son dernier contrat dans une ambiance très «Roger Rabitt». Bof! Pas impérissable comme truc, pas nul non plus. Cela vaut surtout le coup pour a présence de Jim Mahfood trop rare à Marvel mais quand on voit ce qu'on lui donne à chaque fois, il n'est pas là d'augmenter son offre...



6- GIANT SIZE LITTLE MARVEL VS AVX

Scottie Young est un artiste très doué lorsqu'il travaille sur ses couvertures. Il sait «raconter une histoire en une seule image, il possède un très bon sens de la posture et un humour qui fonctionne sur l'immédiat. Ce qui lui vaut j'imagine d’ailleurs sa popularité jamais démentie sur ses «variant babies». Je n'ai jamais lu ses adaptations du monde de «OZ», mais alors là, excusez-moi. C'est nul à chier. La plupart des gags et ils ne sont pas si nombreux tombent complètement à plat et il manque à peu près tout ce qui pourrait rendre le truc savoureux. A commencer par une connaissance des personnages. Les vannes tournent essentiellement sur des trucs très très faciles comme la cécité de Daredevil, la rivalité entre les mutants et les Avengers, Bruce Banner qui doit aller au toilettes... c'est manifestent destiné à un public très très jeune et encore ce public lit «Mortelle Adèle» avec des blagues beaucoup plus acides que ça. J'ai lu un pastiche de Dracula dans un Picsou et là encore, on avait matière à beaucoup plus de «délire». Les pages semblent vides alors que d'ordinaire, ce genre de parodie joue aussi énormément sur les détails, les trucs absurdes. Là on a rien à se mettre sous la dent et c'est juste incroyable de nullité. N'importe qui envoie ce script à Marvel sans s'appeler Scottie Young se fait jarter sur les grandes largeurs. On doit avoir UNE bonne blague par chapitre et j'avoue UNE vraiment bien sentie, dont le sens caché fait tout le sel de ce plat bien fade. Le reste c'est de l'humour de récré...


donc en gros on a quand même trois bonnes séries bien sympatiques qui font passer la pilule de cette horreur que peut être ce machin sur les Marvel babies...
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  #9  
Vieux 23/08/2016, 15h46
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je me suis pas sentit perdu dans MsDeadpool perso. Déçu par la fin, mais pas perdu.
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6- GIANT SIZE LITTLE MARVEL VS AVX

Scottie Young est un artiste très doué lorsqu'il travaille sur ses couvertures. Il sait «raconter une histoire en une seule image, il possède un très bon sens de la posture et un humour qui fonctionne sur l'immédiat. Ce qui lui vaut j'imagine d’ailleurs sa popularité jamais démentie sur ses «variant babies». Je n'ai jamais lu ses adaptations du monde de «OZ», mais alors là, excusez-moi. C'est nul à chier. La plupart des gags et ils ne sont pas si nombreux tombent complètement à plat et il manque à peu près tout ce qui pourrait rendre le truc savoureux. A commencer par une connaissance des personnages. Les vannes tournent essentiellement sur des trucs très très faciles comme la cécité de Daredevil, la rivalité entre les mutants et les Avengers, Bruce Banner qui doit aller au toilettes... c'est manifestent destiné à un public très très jeune et encore ce public lit «Mortelle Adèle» avec des blagues beaucoup plus acides que ça. J'ai lu un pastiche de Dracula dans un Picsou et là encore, on avait matière à beaucoup plus de «délire». Les pages semblent vides alors que d'ordinaire, ce genre de parodie joue aussi énormément sur les détails, les trucs absurdes. Là on a rien à se mettre sous la dent et c'est juste incroyable de nullité. N'importe qui envoie ce script à Marvel sans s'appeler Scottie Young se fait jarter sur les grandes largeurs. On doit avoir UNE bonne blague par chapitre et j'avoue UNE vraiment bien sentie, dont le sens caché fait tout le sel de ce plat bien fade. Le reste c'est de l'humour de récré...
Ben moi j'ai bien aimé et je me suis bien marré
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  #11  
Vieux 24/08/2016, 23h08
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SECRET WARS MARVEL ZOMBIES

Cette fois le magazine a le fameux «Bouclier» (Le mur de GOT en langage Marvel) comme fil rouge. C'est le mag le plus équilibré sans série vraiment au dessus du lot et sans série vraiment pourrie... tout est dans une moyenne...

1-AGE OF ULTRON VS MARVEL ZOMBIES

James Robinson a une façon bien étrange d'expliquer au lecteur le concept du «bouclier». C'est la méthode «ad res». Les deux premiers épisodes illustrent le fait que tous les éléments séditieux du Battleworld de Fatalis sont envoyés dans une sorte de no man's land appelés les «bad lands» peuplés des insectes d'Annihilus,des robots d'Ultron et de zombies. Cela équivaut donc à une sorte de condamnation à mort. Tigra et un Punisher puritain façon Solomon Kane en font rapidement les frais. Sur ce socle déstabilisant, Robinson posera les bases de son histoire qui est un véritable hommage à l’héritage de Hank Pym mais pas de la manière d'un Kurt Busiek, non, une voie détournée et habile. L'auteur sert et se sert de la continuité Marvel. D’entrée de jeu, il utilise à bon escient le Battleworld en repêchant la version 1872 de Hank Pym. Le seul qui sera dépassé par la technologie Ultron. Il devra donc au milieu des zombies, et face à ses créatures, apprivoiser sa propre technologie et ses propres inventions. Sans doute l'un des récits qui allie le mieux l'univers du crossover avec une histoire assez ambitieuse et alambiquée.



2-MARVEL ZOMBIES

Voici donc une approche beaucoup plus frontale. Le «Bouclier» est le dernier rempart du monde civilisé. Ce mur est gardé par toute une armée de mercenaires des plus chevronnés. Parmi eux se trouve la britannique et irascible Elsa Bloodstone, descendante d'une lignée de guerriers fanatiques fous furieux contre tous les monstres. Entre deux thés, elle massacre à tout va, sans jamais fatiguer. Perdue au beau milieu de ces terres hostiles, elle qui a reçu l'éducation d'une vraie petite djihadiste, serait bien capable de s'en sortir. Du coup, une gamine dans les pattes, ce ne serait même pas un handicap, si? Vrai archétype «Ellisien», cette acariâtre british promène son cynisme et ses sachets de thés avec délectation parmi les morts vivants et autres dégénérés. La série est donc jouissive à lire et s'attarde sur la relation particulière qu'Elsa entretient avec son paternel dans toute une série de flashbacks édifiants. Je me demande ce qu'en penserait Dolto. Simon Spurrier est comme à son habitude à l'aise dans la description de personnages hors norme.



3-RED SKULL

Catastrophe! Un vieil ennemi du Dieu Fatalis parviendrait à survivre dans les «Terres mortes». Un groupe d'éléments sacrifiables part à la recherche de ce mystérieux «Crane Rouge», l'occasion de s'attarder sur la relation de deux personnages opposés en tout point: Magneto le survivant de l'holocauste et le dernier Nazi vivant... en effet leur alliance est totalement contre-nature et pour le coup le scénariste Joshua Williamson gère assez bien de que pourrait donner une aventure commune tout en n'oubliant pas leur spécificité. Bon la mini série en en trois parties et on ne développe pas grand chose sortie des scènes d'action bien «bad-ass hollywoodienne». La mission suicide du début laisse place à une autre action désespérée. Le «Bouclier» est une nouvelle fois illustré et ej dois avouer que la grande vertu de cette mini est d’épaissir vraiment ce coin de l'univers des Battleworld...Anecdotique certainement, mais plaisant et plantant son décor en se servant de ses voisines et donc pleinement utile à l'ensemble du magazine.



4- SIEGE

J'ai vraiment beaucoup de mal avec Kieron Gillen qui parvient généralement qu'à me soutirer un râle d'ennui. Ne parvenant jamais à se hisser au niveau de Warren Ellis, il tente pourtant d'utiliser les mêmes artifices. Femmes balèzes cyniques, réflexions provocatrices, écriture sophistiquées, tout ce qui réussit chez le premier, m'ennuie chez lui. Sa marotte est de décrire les différentes amourettes de ses personnages, et je ne sais mettre le doigt dessus mais, il y a quelques chose de chiant dans les siennes, de déjà fait d'avance, sans enjeu ni réel intérêt. Ici pour sortir du lot il décide aussi de faire des pleines pages qui sont issues du journal d'Abigail Brand la commandante en chef du «Bouclier» dessinées par un artistes dont le style fort détaillé tranche vraiment. Parfois flash-back, venant donner une respiration au récit, ou interrompant une scène de dialogue, elle viennent sur la fin donner simplement du spectacle au combat final. C'est bordélique à lire même si ça fait sens (le journal se rapproche de plus en plus de la fin pour rejoindre le direct). Ce qui est par contre très intéressant, c'est que l'auteur fait se passer l'action pendant l'Event principal à quelques heures de la fin du monde, il reprend même les codes narratifs de Hickman pour mieux coller à l'ambiance générale. Cela parle donc de la dernière mission du «Bouclier» avant que tout ne devienne blanc. Le côté désabusé et au bout du rouleau est vraiment prégnant et c'est plutôt réussi. L'intrigue développe aussi pas mal de trucs sur ce fameux rempart et la vie dessus. La mission est donc accomplie et la lecture n'est pas si mal non plus malgré les aspects brouillons et le vide des décors parfois. Le graphisme de Felipe Andrade est atypique, ses silhouettes féminines ont parfois des allures d'aquarelles de Pratt, c'est dire s'il est à sa place sur ce genre de récit. Ceci dit, même s'il est loin de représenter ce que je préfère en matière de comics, ça passe bien à ceci près, que son dessin est étouffé par une colorisation bien trop flashy. Si j'arrivais à adhérer au «mojo» de Gillen, j'aurais sans doute bien kiffé.



5-GHOST RACERS

Malgré toute la sympathie que m'inspire ce nouveau Ghost Rider dont je trouve la nouvelle itération loin d'être stupide, je suis obligé de mettre cette série en dernier. Ce n'est pas qu'elle soit pourrie, mais elle est plombée par deux trucs qui la rendent très difficile à lire. D'abord la couleur criarde, imitation cellulo pour faire «animé» casse toute l'ambiance malgré le coté fauve pour donner de la chaleur. Ensuite les scènes d'actions sont souvent incompréhensibles et du coup, on ne sait pas trop ce qui se passe sur le circuit. Sinon l'histoire tourne autour de l'arène d'Arcade que l'on a déjà aperçu dans Planet Hulk qui organise des courses forcés de Ghost Rider en trouvant un bon moyen de les forcer à continuer. Fort de son succès, Robbie Reyes est inconscient de cela mais devra l'apprendre à ses dépens car perdre pourrait lui être fatal à lui et à son entourage. Les influences de Gunnm et d'Initial D sont assez flagrantes et rafraîchissantes dans ce contexte mais les personnages malheureusement trop esquissés pour accrocher et je le répète, au niveau des courses, c'est le bordel! Une occasion manquée, dommage!
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  #12  
Vieux 31/08/2016, 14h14
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SECRET WARS OLD MAN LOGAN

Le maitre mot de ce magazine, c’est « extinction » déjà dans deux titres sur quatre. En effet, chaque série présente une vision sombre et pessimiste de l’avenir mutant, où ils sont tour à tour, massacrés, survivants dans un monde moribond, ou carrément malades…
Soulignons encore une fois la cohérence des sommaires d’un éditeur qui a bien du mal à satisfaire son public exigeant.

1-OLD MAN LOGAN
Oui, je l’avoue votre honneur et persiste sous l’œil lourd et inquisiteur du greffier. Je pense en mon âme et conscience que l’association Bendis/Sorrentino est une combinaison « win/win ». Bien loin de s’annuler l’un l’autre, ils vont au contraire trouver un équilibre dans l’épanouissement de leurs styles. Brian va pourvoir décompresser le temps et Andrea donner libre court à son découpage étrange et ses paysages aérés. Il peut ainsi surcharger ou alléger ses planches à loisir. Brian fait également l’effort de couler dans les pas de Mark Millar pour ainsi dire reprendre Logan au lendemain de la dernière case de la saga originale. Nous sommes donc bel et bien dans une suite, le vieux griffu ignorant tout de Battleworld. Sur cinq épisodes, le scénariste a la clairvoyance de réaliser qu’avec son rythme, il ne pourra pas raconter grand-chose. Il choisit donc de structurer son récit comme une sorte de voyage fantastique à la « Gulliver » en envoyant littéralement valser le mutant à travers tout le monde de Fatalis (c’est une marotte de Bendis ça, de faire faire des sauts de l’ange et des cloches à Wolvie). Il croisera ainsi l’ère d’Apocalypse, les zombis des Terres mortes, Technopolis d’Armor Wars et le restant de l’univers Ultimate, réalisant qu’après toutes les conneries qu’il lui est arrivé dans sa vie de malchanceux, il aurait bien droit à une seconde chance… C’est un comics d’ambiance et d’atmosphère où les talents de dialoguiste de Bendis refont surface d’une manière assez récréative. Une pause et une vraie réussite à mes yeux.



2-YEARS OF THE FUTURE PAST
Nous sommes ici dans un exercice très réussi d’hommage. C’est n’est pas une suite, c’est une extrapolation de la saga originelle. Reprenant à son compte les bases de cet univers, Marguerite Bennett imagine la progéniture qu’auraient eu Kate Pryde et Colossus en captivité. La jeune Chrissie reprend d’ailleurs le rôle de sa maman, bouffée d’optimisme et de sincérité militante et courageuse, elle n’a connu que ce monde et par réaction ne se décourage de rien. Enjeu d’un drôle de complot, elle permet par son œil neuf de ne pas se sentir perdu dans un nœud d’intrigues assez touffu, car sans forcer, la scénariste étoffe pas mal cette partie du Battleworld. D’abord ces tigres qu’on revoit sans cesse un peu comme ceux de « Pride of Baghdad » viennent donner une certaine profondeur en se posant comme de vraies sentinelles muettes, à la fois compagnons et témoins ironiques du destin des mutants. Ensuite, intellgement elle rajoute cette notion d’une nouvelle forme de politiquement correct qui voudrait faire des réserves des Mutants survivant fleurant bon la culpabilité envers les Amérindiens… Et oui les séries mutantes seront des toujours des métaphores et c’est cool ! Enfin un vrai drame shakespearien se joue également. Le tout est verbeux mais sans être trop lourds (à part le monologue de Colossus digne des meilleurs déclarations d’amour de Peter à MJ dans les films de Raimi). La mise en image est efficace et sans esbroufe, se contentant de servir une histoire assez touffue malgré le peu d’épisodes. J’ai vraiment bien aimé, j’ai lu une vraie histoire de X-Men assez classique, sans faute de goût, le seul regret que j’aurais c’est cette fin en queue de poisson mais cela concerne la plupart des mini Secret wars…



3-X-TINCTION AGENDA
Sur le modèle de Civil War, X-tinction Agenda se veut comme une sorte de suite alternative à l’originale se contentant de modifier la fin sous forme d’une intro rapide où les mutants décident de se séparer en deux camps disticnts : les X-Men et ceux qui comme Havok ou Félina resteront surveiller Genosha. Malheureusement une étrange maladie attaque les mutants et l’ile est déclarée en quarantaine par Fatalis et la baronne Rachel Grey. Aux abois les mutants génoshéens vont donc mener une opération désespérée qui les mènera à combattre comme dans tout bon comic Marvel leurs alliés plutôt que leurs ennemis. Marc Gugghenheim est un scénariste assez orienté action et attitude proactive. Cela convient parfaitement ici. Mais la difficulté est de jongler subitement avec tout un univers aux règles définies ailleurs (le Battleworld) et toute une pléiade de personnages dont certains, bien, bien, postérieurs au crossover d’origine. De plus certains ont subi des altérations, des blessures ou des traumas qu’on ne prend même pas la peine d’expliquer une seconde. Le résultat est donc qu’un joyeux bordel s’installe dès l’épisode 2 et il faut avoir une sacrée volonté pour s’accrocher. C’est confus et assez cacophonique. Heureusement le dénouement donne une semblant d’ordre au tout et conclue l’histoire de manière assez satisfaisante et surtout typique des franchises X des années 90. De là à dire que c’est un hommage, il n’y a qu’un pas. En bref, ce n’est pas un échec mais pas une franche réussite non plus.



4-E FOR EXTINCTION
Je vais sous doute être un mauvais juge car je n’ai pas particulièrement apprécié le run de Grant Morrisson sur les X-Men, accumulant pour moi les effets de manches et les scènes provocatrices à défaut d’être novatrices. De plus j’ai trouvé ses mutants encore plus renfermés sur eux même et communautaires à mort. Ceci dit, j’attendais assez cette série, parce que sous ce format, si je ne pensais pas être renversé, j’allais au moins bien me marrer. Pourtant dès les premières séquences, quelque chose m’a gêné, car rien ne semble être raccord avec la parenthèse de l’écossais chauve. Réapparition des anciens costumes, l’identité de Xorn, ce qu’est devenu Jean Grey, il semble que seul les costumes, le ton et une certaines esthétique tout en rides, bourrelets et cheveux gras soient restés. Une fois de plus les mutants subissent les angoisses de la maladie et de la déchéance. Deux factions s’affrontent (et oui encore !) pour la récupération d’un œuf de Phénix qui pourrait donner l’espoir d’un avenir meilleur. Là on n’est tellement plus dans le délire de Morrisson qu’on est carrément dans celui de…X-MEN : LA FIN. Etrange! Bref, rien de semble s’assembler harmonieusement et faire un tout cohérent. Pourtant certaines répliques sont marrantes, le dessin est crade à souhait et le rythme assez soutenu. Ce n’est pas la seule série non plus qui prend un label sans le respecter à la lettre. Non le problème, c’est que c’est moyen avec un matériau d’origine qui ne laisse pas indifférent, c’est peut-être là que le bât blesse.



Le magazine n’est pas mauvais, loin s’en faut mais pourtant, on sent que les mutants ne font pas parti du crossover principal, celui-ci n’étant qu’un vague décor de fond et ces derniers n’ayant absolument aucun rôle au sein de l’Event. On peut donc se passer allégrement des lectures mutantes pendant Secret Wars ou au contraire lire ces mini sans se soucier de l’intrigue principale tant elles fonctionnent en autarcie.
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  #13  
Vieux 31/08/2016, 17h21
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SECRET WARS (2015)

Ca y est j’ai lu Secret Wars deux fois et à la lumière des articles de Xavier Fournier, je suis à même de me faire une vision d’ensemble de l’œuvre qui aurait pu être le point d’orgue de la carrière de Jonathan Hickman. Le scénariste ne laisse pas indifférent. Beaucoup critique le coté très froid, explicatif et fort éloigné de ses personnages. Je ne pense pas que c’est un défaut, c’est plutôt à mon sens un style qu’il a. Cette mouture de Secret Wars a de grosses ambitions. Littéraires d’abord. Avec son ton épique et ses plans entiers louchant vers Games of Throne, Hickman a des visées de hautes volées. C’est limite s’il n’a pas voulu faire l’équivalent de l’Iliade et L’Odyssée. Il se fait beaucoup plus conteur que « cinéaste ». Construisant une dramaturgie délirante, il n’hésite pas à négliger les aspects qui ne l’intéressent pas. C’est d’ailleurs objectivement ce qui m’a le plus gêné d’ailleurs.
Car voilà, même si je loue la volonté de nous livrer autre chose que de la soupe réchauffé, mon instinct de «client » rechigne à vraiment adhérer à une histoire qui allant de 1 à 9 n’est pas pour autant complète. Il faut pour se faire une photographie globale de ce qui se passe lire au moins THORS et SIEGE sinon, on ne comprend ni la révolte des Thors ni le soulèvement soudain du « Bouclier ». s’il existe des solutions à ce problème (lire les séries en questions), ça me pose quand même un peu problème.
Secret Wars nous montre aussi en filigrane le poids énorme et étouffant pour l’artiste de l’éditeur. Ce que nous lisons est vraisemblablement une belle et grande aventure des 4 Fantastiques transformée en Event estival auquel on a greffé la mort de la Terre 1610 et de la gamme Ultimate. Cet aspect n’est pas gênant puisque Hickman nous narre l’effondrement de la réalité, rien de plus facile que de caser la fin de cet univers, d’autant plus qu’il en profite pour glisser un joli hommage appuyé à la Crisis de la distinguée concurrence au nez et à la barbe de tout le monde. Par contre le moyen complétement tarabiscoté pour faire survivre ce pauvre Miles Morales lui importe tellement peu qu’il se contente de faire apparaître au mauvais endroit, au mauvais moment, puis de transformer ça en blague quasi hors champ. Le sort Mutant lui passe tellement au-dessus, qu’il n’en parle carrément pas et ce bon vieux Old Man Logan qui lui aussi joue les transfuges devra se contenter de sa minisérie.
C’est donc vraiment étrange que cette histoire n’ait eu que des préambules du coté de la branche Avengers finalement peu concernée, Hickman ayant d’ailleurs créée sa propre équipe pour parler de ses propres concepts, les Illuminatis, renommés pour des raisons purement mercantiles « New Avengers ». Cette façon de brouiller les cartes quand on n’est plus le cœur de cible peut laisser pantois. Malgré les errements, les querelles de chapelle et le trajet pour le moins tortueux que peut prendre une histoire, SECRET WARS reste une très bonne saga Marvel, unique en son genre, passionnante et vraiment ambitieuse. Graphiquement éblouissante, narrativement épique.

Donc voilà l’histoire, Fatalis recompose la réalité en sauvant en gros tous les héros. Comme de juste il se pose sur le trône de son nouveau monde et pendant ce temps-là ses rivaux ne savent fabriquer que des « radeaux de survie » à la capacité fort limitée. Dès lors Reed n’aura de cesse que lui reprendre sa gloire, un lent travail de sape érode peu à peu le pouvoir…

Cette guerre redore le blason d’un Fatalis complètement impérial et en roue libre. Le voir se planter face à l’abîme, toiser Dieu et déclamer quand on lui pose la question de : Qui ose se présenter devant nous ? : « MOI ! ». C’est tellement plus classe que le doigt du britannique dépressif face à un Satan pas fort « malin »…
Par ailleurs Reed diminué fait preuve de mesquinerie et d’aigreur, amenant les deux Némésis à s’affronter d’égal à égal, là où il a toujours été clair que Reed avait une longueur d’avance.
Hickman plante aussi tout un décor médiéval-féodal particulièrement distrayant qui devra comme L’ère d’Apocalypse ou House M prendre fin au bout de quelques mois dans un climat des plus précipité. A la fois grandiose dans son lyrisme et intimiste, dans le peu de personnages impliqués, on ne peut que s’étonner de voir cette histoire en Event à 250 tie-in. Hickman délaisse l’action se contentant même parfois d’évoquer par témoins interposés. Sérieux le type revient à une façon de raconter qui remonte à la Bible ou la Bhagavad-gîta …
La chute quant à elle ne peut que décevoir, la promesse était trop belle et Marvel ne peut permettre à ses employés d’aller trop loin. Si les fantastiques s’érigent en démiurges du Mavel Universe dans une scène à la fois méta textuelle et quand même « too much », les conséquences seront réduites à leurs plus petites proportions. Si un personnage meurt, il réapparait par un coup de pinceau quantique le mois suivant, l’univers Ultimate disparait mais son seul et dernier héros continue son petit bonhomme de chemin, les X-men changent totalement mais cela n’est absolument pas lié… Bref !
L’histoire ne vaut que pour le voyage qu’il a pu procurer. C’est déjà ça mais ça n’empêche pas cet arrière-goût. Hickman sans restriction et sur son histoire aurait pu livrer la pièce maitresse d’un Marvel au plus haut au lieu de nous donner notre Event quotidien.

puis et enfin
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  #14  
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Mandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardinMandrill joue à l'Homme-Taupe dans son jardin
Je dois manquer de culture, mais ça fait référence à quoi " le doigt du britannique dépressif face à un Satan pas fort « malin »" ?
__________________
Je pense donc je signe.
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  #15  
Vieux 01/09/2016, 14h17
Avatar de Jean-Moul
Jean-Moul Jean-Moul est déconnecté
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Jean-Moul change la caisse du Fauve
Hellblazer, je suppose.
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Si ça continue faudra que ça cesse!
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