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Vieux 28/11/2007, 15h59
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Niglo change la caisse du Fauve
Marvel L’Homme-Araignée, jour après jour



The Complete Spider-Man Strips, vol.1
(Panini France, novembre 2007, 24,50€)

Scénario : Stan Lee.
Dessin : John Romita.
Encrage : Frank Giacoia & John Romita.


Le vieillard chenu que je suis aujourd’hui se souvient, il y a fort longtemps (genre un quart de siècles) avoir suivi les aventures de l’Homme-Araignée que publiait alors un quelconque magazine de programmes télé (Télé Poche me semble-t-il, mais je n’en mettrais pas ma tête à couper. Il me semble bien que paraissaient également dans ces mêmes pages les Star Hawks de Goulard & Kane). Je n’ai que de très vagues souvenirs de ces lectures, à peine avivés depuis par la découverte de The Best of Spider-Man, recueil de quelques uns de ces strips, paru il y a vingt ans chez Ballantine (et agrémenté d’une préface de Stan Lee aussi longue qu’inintéressante).

Aujourd’hui, Panini France publie le premier de deux volumes consacrés aux premières années de ce strip. Marvel semble en avoir fait de même aux Etats-Unis il y a quelques mois, mais je n’ai jamais réussi à mettre la main dessus.

Spider-Man n’est évidemment pas le premier super-héros à bénéficier de son propre strip dans les journaux américains. Superman ou Batman l’ont devancé de presque quarante ans. Mais il démarre à une époque où le genre est presque exclusivement confiné aux pages des comics, ce qui en fait une expérience (et une réussite) assez anachronique.

La naissance de ce strip est une première pour Marvel, dont les personnages ne s’étaient jusqu’alors pas très bien exporté en dehors du format comics. C’est aussi une première pour Lee et Romita qui, durant leur longue carrière, n’avaient à ma connaissance jamais travaillé sur ce format.


Le strip est publié à partir de début 77. Curieusement, plutôt que de débuter par le récit des origines du personnage (qui paraîtront finalement en octobre de la même année), Stan Lee préfère le plonger directement dans le feu de l’action et opposer son héros au Dr. Doom, venu donner ses conseils au siège de l’O.N.U. pour lutter contre le terrorisme international.

Cette première intrigue est assez sommaire, et le rythme laborieux. L’action fait du surplace durant la semaine pour n’avancer que lors du strip du dimanche (deux fois plus long que les autres jours). On pourra d’ailleurs s’amuser sur ce récit à ne lire que les pages du dimanche pour réaliser que les autres sont assez nettement superflues. Ce défaut se fera progressivement moins apparent dans les récits suivants, au fur et à mesure que Stan Lee s’adaptera à ce format.

Par la suite, les récits se font plus fluides (même si de temps à autres il se mettent à méchamment faire du surplace, en particulier l’un des derniers, Spider-Man démasqué, qui ressasse les mêmes situations jour après jour, rendant sa lecture assez pénible). Stan Lee dramatise les situations à outrance, jouant ainsi habilement du peu de place dont il dispose (trois ou quatre panels maximum, hormis le dimanche) pour donner tout son intérêt à la lecture quotidienne de ses récits. En contrepartie, l’humour est moins présent que dans les comics, hormis dans l’utilisation que fait le scénariste de J. Jonah Jameson, toujours aussi ridicule.


Une bonne partie du casting habituel de la série est présente dans ces strips. Tante May bien sûr, et surtout J. Jonah Jameson et Joe Robertson, qui jouent un rôle important dans plusieurs récits. Mary Jane est présente elle aussi dans un premier temps, mais au bout d’un an Stan Lee choisit de lui faire quitter New York. Peter se consolera auprès d’une dénommée Carole, seul personnage à ne pas être issu du comic-book. Enfin notons la présence occasionnelle de Harry Osborn et Flash Thompson.

Du côté des vilains, Stan Lee use avec parcimonie des adversaires traditionnels de Spider-Man. Pas de Bouffon Vert, de Caméléon ou de Scorpion au programme dans ce premier volume. On retrouve en revanche le Docteur Octopus, Kraven, le Caïd et Mystério. Sans oublier le Dr. Doom, chouchou du scénariste, qu’il utilise à deux reprises. Enfin, Stan Lee crée un nouvel adversaire, le Crotale, dont l’apparence et les pouvoirs le situent quelque part entre le Lézard et le Cobra.

Mais une bonne partie des récits que l’on trouve ici mettent en scène des adversaires nettement moins extraordinaires. Le Terroriste voit Spider-Man affronter un activiste et sa fille (dont bien évidemment Parker va tomber amoureux, inutile de préciser que tout cela finit mal). Dans La Colère de l’Araignée, c’est une bande de voyous s’en étant pris à tante May qu’il met hors d’état de nuire. Dans Spider-Man démasqué, une ancienne top-model découvre par hasard l’identité secrète du héros et le fait chanter. Et dans La Danse de la mort, ce sont des mafieux qui s’en prennent à Flash et Harry et à la boite de nuit qu’ils viennent d’ouvrir.

Les intrigues sont souvent assez simplistes, voir infantiles : le Docteur Octopus qui se sert de tante May pour s’emparer d’une pierre précieuse (tellement précieuse que la Chine, à qui elle appartient, menace de déclencher une guerre mondiale si elle ne la récupère pas), le Caïd qui embauche Spider-Man pour être élu maire de New York, etc.

Pour étoffer l’ensemble, Stan Lee rajoute en général une intrigue secondaire, qui peut se poursuivre dans plusieurs récits. C’est ainsi que l’on suit un temps Mary Jane lors de son voyage à Miami, accompagnée de Flash, tandis que Parker est coincé à New York et s’inquiète pour l’avenir de son couple.

De temps en temps, Stan Lee recycle des scénarios qu’il a déjà utilisés dans les pages d’Amazing Spider-Man. Ainsi le récit mettant en scène Kraven le Chasseur entretient-il bon nombre de ressemblances avec sa première apparition dans Amazing Spider-Man #15. Plus flagrant encore, Retour à la réalité recycle Amazing Spider-Man #24, la seule différence notable étant le remplacement de Mystério par le Dr. Doom.


Dans l’ensemble, tout cela se lit assez plaisamment, pour peu qu’on passe outre la naïveté du propos et la répétitivité de la forme. Le travail de John Romita n’est certainement pas étranger à la qualité d’ensemble de l’œuvre. Le dessinateur est lui aussi un habitué du personnage, et il s’adapte finalement bien au rythme quotidien. Son dessin est d’une élégance indéniable, peut-être plus encore que d’habitude.

Pour finir, notons que l’éditeur a eu la bonne idée d’ajouter en fin de volume un glossaire, fort utile pour comprendre les références faites par Stan Lee dans ses récits à certains évènements ou personnages de l’époque, aujourd’hui plus ou moins oubliés.
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