Crit. Doop semaine 77: MAN THING, MAN THING, RAVEN, ICONS,SPIDER MAN

[doop]

Critiques Doopiennes semaine 77

DC SPECIAL : RAVEN #1-5



(Wolfman / Scott / Campanella)

Retrouver MARV WOLFMAN sur RAVEN, pourquoi pas, ça fait toujours plaisir de relire des choses d’un scénariste qu’on avait tellement apprécié, même si sa production récente est loin d’être la meilleure. Et puis j’ai toujours bien aimé DAMION SCOTT sur BATGIRL , donc cette mini série me semblait une bonne idée.
En quelques mots, on va résumer l’histoire. RAVEN est au lycée, elle essaye de mener une vie normale avec les autres étudiants même si cela semble difficile, tellement elle est déconnectée de la réalité (les chanteurs, les garçons, etc…). En plus, un savant fou qui a une fille dans le coma utilise des rayons à base d’émotions qui contamine tout l’établissement. Cela va encore s’amplifier lorsqu’il va entrer en possession du masque de MEDUSA, qui est censé encore amplifier les émotions des gens.
L’histoire est tout à fait classique, et je dois vous avouer que même s’il n’y a pas grand chose à redire, il n’y a pas non plus de quoi s’extasier. C’est très linéaire, et bizarrement, on n’apprend pas grand chose sur RAVEN et sur son identité civile. Après la mini série, j’ai toujours l’impression de ne pas la connaître mieux, et c’est un peu dommage. On reste un peu toujours sur le même cliché tout au long de la série : RAVEN essaye de contrôler les émotions qui affluent par vagues et tente de protéger ses camarades. On y a droit au moins quatre fois tout au long de la mini.
Bon , passons maintenant à la partie délicate : les dessins.
Je sais que je me suis déjà fait démonter une fois, mais c’est pas grave je vais l’assumer : c’est totalement illisible.
J’ai d’autant plus de facilité à le dire que DAMION SCOTT est un dessinateur que j’ai apprécié. Oui, il a beaucoup de style, ses planches sont dynamiques, mais je pense que là, il a poussé son style à son maximum, et c’est une catastrophe, dans la mesure ou il faut quasiment passer dix bonnes minutes avant de voir comment les dessins correspondent au texte et reconnaître que tel ou tel dessin est en fait un personnage déformé par la haine ou la rage.
Je ne suis pas contre l’expérimental, mais là, et encore une fois ce n’est que mon avis, je trouve que SCOTT a totalement ruiné l’histoire en utilisant un graphisme absolument pas adapté et surtout compliqué de chez compliqué. Pensez à CHRIS BACHALO sur STEAMPUNK puissance quinze. C’est vraiment dommage et si cela peut à priori marcher sur une planche ou deux , cela ne fonctionne absolument pas à la longue et sur les 100 pages de la mini. On voit tellement de trucs compliqués tarabiscotés, stylisés à l’extrême qu’au bout d’un moment, c’est tout simplement l’overdose. Il faut vraiment se battre pour entrer dans la planche au bout d’un moment. Je vois qu’il a de plus son encreur habituel, mais je ne comprends pas, on dirait pourtant que cela a été dessiné à l’ordinateur, il suffit de voir les encadrements des fenêtres : on dirait que cela a été fait avec l’assistant graphique de WORD, avec tous ces petits traits pas droits. Si c’est un essai, c’est pour moi complètement raté.
Après, voilà, je crois que c’est un style et qu’on peut l’apprécier . Mais là, pour moi, trop de style tue le style et c’est une catastrophe, même si on ne peut nier un sens artistique élevé. Je trouve q’à la longue, c’est extrêmement pénible. Je ne veux même pas parler de la colorisation, qui accentue encore plus les exagérations et le côté charabia-gribouillis des planches. Bref, une horreur pour mes petits yeux ; mais encore une fois, je peux comprendre qu’on aime… Et cela ne m’aurait pas dérangé si cet effet n’avait eu lieu que sur quelques planches. Mais à la longue, voir des placards de textes ou milieu de doubles pages à la narration compliquée, au style exagéré dans un tourbillon de traits et de couleurs, c’est trop pour moi. A vrai dire, le dessin m’a fait passer à côté de certains détails du plot, heureusement pas trop étoffé. J’en viens presque à regretter JOE BENITEZ, moi.

Histoire : et demi
Dessins :

ESSENTIAL MAN-THING volume 1


(Gerber & friends / Mayerick-Ploog-Buscema & friends )

contient SAVAGE TALES #1, ASTONISHING TALES #12-13, ADVENTURE INTO FEAR #10-19, MAN-THING #1-14, GIANT SIZE MAN THING #1-2 et MONSTERS UNLEASHED #5,8,9

Bon, autant vous le dire tout de suite, cet ESSENTIAL MAN THING m’a pris énormément de temps à lire. C’est fourni et il y a beaucoup de texte. Il nous narre les débuts de MAN-tHING, le SWAMP THING de MARVEL au sein de la série SAVAGE TALES puis de son cross-over avec KA-ZAR dans ASTONISHING TALES. Il a ensuite droit à sa propre série dans les pages de ADVENTURE INTO FEAR puis à une série régulière, accompagnée de plusieurs GIANT SIZE.
Dés les premiers numéros de ADVENTURE, c’est l’immense STEVE GERBER qui prend les rênes de la série, qui avait livré jusque là soit des récits classiques d’horreur par ROY THOMAS et GRAY MORROW, soit du rétro sympathique avec KA-ZAR.
Evidemment, dés que STEVE GERBER arrive, le ton du comics change un peu. Après avoir introduit un casting autour de notre HOMME CHOSE avec la sorcière JENNIFER KALE, sa famille et le NETHER-SPAWN, dés le deuxième numéro, on a un jeune noir aux prises avec un policier qui l’accuse de lui avoir volé sa fiancée. Le thème du racisme est donc abordé ici, mais le twist de fin est intéressant et comme d’habitude assez efficace ; pas du tout dans le sens indiqué au départ. En gros, les épisodes de ADVENTURE INTO FEAR racontent une grande saga, avec le sorcier DAKIHM, le guerrier KORREK (qui est crée à partir de beurre de cacahuètes, un peu comme WONDER WOMAN, quoi, JENNIFER KALE et la première (et furtive) apparition de HOWARD THE DUCK. Cette saga est entrecoupée d’épisodes solo où GERBER peut donner libre cours à sa notion de société et aux travers de celle ci aux USA dans les années 70. (On pense à ce promoteur nommé F.A.SCHIST )
La saga avec les démons est elle complètement années 70, avec de gros délires en tout genres. Elle est dessinée principalement par VAL MAYERICK, qui va assurer aussi les dessins des premiers épisodes de la série régulière. C’est là que la série, qui était déjà un petit bijou, va prendre son envol.
GERBER commence à aller dans tous les sens avec le FOOLKILLER, dés le numéro 3. On est estomaqué par l’audace du scénariste qui nous décrit un ancien prédicateur qui pense que les hippies sont tous des fous qu’il doit éliminer en priorité. Le casting s’étoffe, avec RICHARD RORY , le loser ultime, qui va prendre un peu la place du lien humain qu’avait auparavant JENNIFER KALE. Et ce n’est pas fini, dés le numéro 5 et 6, l’immense MIKE PLOOG arrive en tant que dessinateur régulier, et les deux compères vont nous livrer une saga exceptionnelle, avec un clown devenu fantôme qui va entraîner ceux qu’il considère responsable de son suicide dans les marais pour les confronter à ses tourments intérieurs.
C’est beau, c’est bien pensé, et certaines planches où MAN-THING combat les démons sont à tomber par terre. Une saga totalement exceptionnelle par sa qualité, ce qu’elle raconte et les dessins.
S’en suit une saga avec le destin de F.A.SCHIST, un peu trop SF à mon goût et de qualité un peu inférieure et un GIANT SIZE assez sympa avec un cerveau vivant aux mains d’une secte bizarre qui va tomber dans la boue et donner naissance à un monstre.
LA saga qui suit est encore mieux, véritable petit bijou qui met MAN-THING au contact d’un couple d’ermites réfugiés dans les marais depuis des années et les démons engendrés par le ressentiment de la femme envers son mari pendant toutes ces années. Je sais que j’ai parfois des associations d’idées assez bizarres, mais le seul point de comparaison qui me soit venu à l’esprit , c’est la bande dessinée des pirates dans WATCHMEN, avec un côté un peu moins glauque néanmoins. C’est largement de ce niveau là en tout cas. Indispensable.
Le niveau, quasi parfait, retombe quand même un peu par la suite, avec un GIANT SIZE qui met MAN-THING dans la peau de KING KONG et qui le voit affronter les quatre fantastiques (dessins de BUSCEMA et encrage de JANSON) et une série régulière, qui si elle livre de bons épisodes, retombe un peu dans le déjà vu avec une histoire de pirates des airs !
L’essential se clôt par un récit en prose tiré de MONSTERS UNLEASHED et signé GERBER, qui nous donne une version assez classique de son personnage avec quelques vignettes signées PAT BRODERICK.

Finalement, le résultat vaut quand même la chandelle. MAN THING part comme une énième série d’horreur , classique, comme DRACULA ou WEREWOLF BY NIGHT; mais GERBER va faire évoluer la série et nous livrer, dés l’arrivée de MIKE PLOOG, deux sagas
(MAN THING #5-6 et MAN-THING #9-10) qui sont certainement un des meilleurs trucs qu’il m’ait été donné de lire depuis très longtemps. Ces quatre épisodes justifient à eux seuls l’achat de cet ESSENTIAL, qui est sinon composés de très bons épisodes où la conscience politique de STEVE GERBER pointe parfois le bout de son nez, mélangée à des récits de science-fiction complètement délirants ou des histoires beaucoup plus sombres.
Un must

Histoire : de à et demi
Dessins : de (MAYERICK) à (PLOOG)

DEAD OF NIGHT 4


(Aguirre-Sacasa / Klein-Percival)

Suite et fin de la mini série censée remettre MAN THING et autres JENNIFER KALE au goût du jour.
Après deux premiers numéros assez sympathiques et un troisième absolument abominable, il était temps de savoir si AGUIRRE SACASA allait relever son niveau pour conclure de manière au moins satisfaisantes.
La bonne nouvelle, c’est que c’est mieux que le numéro 3 ; la mauvaise, c’est que cela reste bien en dessous des deux premiers numéros.
Et bien bien en dessous.
Le scénario est assez banal, en fait, MAN THING affronte les soldats qui le pourchassent et tue sa maîtresse, qui lui en voulait beaucoup depuis qu’il lui avait cramé le visage.
JENNIFER KALE utilise ses pouvoirs de sorcière pour sauver son frère de ces mêmes soldats et pour les faire s’entretuer, rien de bien folichon, et ma déception est largement à la hauteur de mes attentes au vu des deux premiers épisodes.
On aurait pu penser qu’à un moment, SACASA allait nous donner un petit truc sympa, qui n’allait évidemment pas partir sur les terres de ALAN MOORE, STEVE GERBER voire même celles de JM DE MATTEIS , mais tout simplement une petite histoire, un petit retelling bien foutu qui ne se prenait pas la tête, mais là on a tout simplement sur ce dernier épisode un film d’horreur de série Z comme on a pu en voir des centaines et des milliers de fois. C’est bien évidemment assumé, les petits colins d’œil de DIGGER ressemblant à s’y méprendre aux apparitions d’ELVIRA à la télévision ; mais ce n’est pas parce qu’on l’assume qu’on doit le faire mal.
Ici, c’est vraiment insipide, et c’est d’autant plus dommage que cela partait vraiment bien. Il faut dire que les dessinateurs des deux premiers numéros étaient KANO et BRIAN DENHAM et qu’ils assuraient plutôt bien. Là, c’est NICK KLEIN (que je ne connais pas) qui nous sort une prestation meilleure que celle du dessinateur du numéro 3 (JAVIER SALTARES qui avait livré des planches plus que immondes…) mais très loin d’être satisfaisante.
C’est une sorte de sous ARIEL OLIVETTI en un peu plus dessiné, mais l’action est très mal rendue et ses personnages sont moches.
Je ne comprends pas du tout le concept : on veut faire une petite révision des origines de MAN THING ; pourquoi pas, on veut partire sur l’idée d’une série d’horreur Z, OK, mais en fait on n’installe rien, et c’est vraiment dommage quand on pense à ce qu’a fait STEVE GERBER avec ce personnage. C4est encore plus flagrant quand on vient de lire l’ESSENTIAL, où vraiment l’idée d’horreur n’était qu’un prétexte à une étude politique et sociale des USA ! En fait il n’y a rien, MAN THING étant un monstre sans vraiment trop de conscience (sauf à la fin, comme d’habitude…) et les personnages qui nous sont réintroduits ici, comme JENNIFER KALE, ne sont tout simplement pas développées et ne servent à rien d’autre que faire un clin d’œil appuyé au fan qui connaît. Cela n’apporte rien et ce n’est même pas une bonne histoire .
C’est donc raté, et je ne vous conseille absolument pas d’acheter le TPB qui va sortir bientôt, vous risquez d’être extrêmement déçu.
Les deux premiers numéros étaient pourtant bien. Moi qui croyait tenir ma petite série sleeper de l’année…..


Histoire :
Dessins :

SPIDER MAN 104 VF

Contient
AMAZING SPIDER MAN 549/550
(Guggenheim / Larroca)

Nouvel arc pour SPIDER MAN avec l’arrivée de MARK GUGGENHEIM et SALVADOR LARROCA aux manettes. La transition est bonne par rapport aux numéros précédents , mais c’est logique puisque tout est censé se suivre comme une série normale. Alors que PETER est aux prises avec un nouveau bouffon et la nouvelle héroïne JACKPOT, l’histoire avec les traceurs de SPIDER MAN retrouvés sur des cadavres se met doucement en place.
Autant j’avais détesté les premiers épisodes, autant là, je trouve que cela passe un peu mieux.
Vraiment, l’approche de GUGGENHEIM est claire et basique, il n’en rajoute pas dans les effets de style pour les fans, qui sont tout de suite beaucoup moins lourdingues que ce que SLOTT avait pu proposer. C’est une histoire très linéaire, où JACKPOT et ce nouveau bouffon sont développés et cela me convient déjà mieux. En fait, j’ai l’impression que cela marche car on ne fait pas vraiment beaucoup de références au nouvel univers de PARKER, et cela pourrait se lire comme une histoire normale de SPIDEY !
Le scénariste tombe parfois dans des travers, en rendant PETER un peu trop pitoyable, mais utilise des sabots un peu moins gros que dans l’arc précédent. Attention, après c’est juste une histoire correcte, qui ne réussit pas vraiment ce qui lui était demandé finalement (des nouvelles histoires dans un nouvel univers) mais c’est tant mieux. En revanche, le personnage de JACKPOT n’arrive absolument pas à me toucher, rien que son nom m’exaspère, tellement il est prétexte à des jeux de mots stupides.
C’est presque une histoire utilisant le SPIDEY classique, ce qui en soi est quand même assez dommage dans le cadre de BRAND NEW DAY finalement, mais c’est pour moi une bonne nouvelle.
Aux dessins, LARROCA fait un travail mi-figue, mi-raisin, sachant qu’il va utiliser un style un peu détaillé au niveau des visages et très photographiques (qui fonctionne en gros un visage sur deux…), mais peut nous proposer parfois dans quelques vignettes un style plus dessiné, qui m’a fait penser à ses tout premiers travaux sur FANTASTIC FOUR ou HEROES RETURN. J’aimerais qu’il revienne à ce style là.
En attendant, je préfère largement le travail de LARROCA que celui de MAC NIVEN, qui était , quant à lui , trop dans l’exagération.
Bon tout ça pour dire que bien évidemment, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais que pour moi, le scénario et les dessins sont nettement meilleurs que sur l’arc précédent, c’est donc une amélioration.
Histoire : et demi
Dessins : et demi

SPIDER MAN FAMILY #3
(Paul Tobin / Pierre Alary)

SPIDER MAN FAMILY est exactement le titre qu’il fallait à PANINI: une série constituée d’épisodes qui peuvent faire bouche trous. Ca nous évite déjà tous les WHAT IFS sans intérêt et les mini épisodes anniversaires souvent plus navrant les uns que les autres. En plus, c’est centré sur SPIDER MAN, donc cela marche dans le cadre de ce magazine, et ils peuvent choisir les meilleurs épisodes, étant donné qu’il n’y a pas de lien.
Bon, le seul problème, c’est qu’il s’agit du SPIDER MAN des débuts , avant BND, donc là, c’est un peu gênant, mais bon.
SPIDER MAN FAMILY propose en gros des épisodes sans intérêt, mais souvent bien réussis et la plupart du temps largement au dessus niveau qualité que la série principale.
Le scénariste PAUL TOBIN nous raconte l’une des premières rencontres entre SPIDEY et les QUATRE FANTASTIQUES.
Aucun intérêt donc, mais c’est plutôt bien fait et assez amusant, la situation reposant sur un quiproquo et un combat entre l’homme araignée et les FF plutôt bien géré.
Le plus, ce sont les dessins de PIERRE ALARY (inconnu au bataillon pour moi) qui a un style qui correspond parfaitement bien à ce type d’histoire, moitié cartoon, moitié rétro, c’est très joli à regarder. J’ai beaucoup aimé les dessins.
Donc oui, c’est encore une fois SPIDER MAN FAMILY qui propose la meilleure histoire de SPIDER MAN dans ce numéro ; même si le scénario est loin d’être innovant, les dessins sont une bonne surprise.

Histoire :
Dessins : et demi


THUNDERBOLTS 117
(Ellis / Deodato)

Cet épisode des THUNDERBOLTS va mettre face à face DOC SAMSON et ROBBIE BALDWIN pour une thérapie de choc. Bon, comme à son habitude, c’est décompressé à bloc, ELLIS ou DEODATO utilisant un procédé assez flou, qui consiste à voir ce que les personnages pensent réellement ou ce qu’ils auraient envie de faire. Comme c’est intégré sans aucune distinction par rapport à l’épisode, c’est assez gênant au départ, mais une fois qu’on a compris, c’est mieux ; mais plus utilisé.
La fin de la discussion me semble assez facile, mais les intrigues secondaires s’accumulent.
Deodato , lui, est toujours aussi satisfaisant sur ce titre.

Histoire : et demi
Dessins : et demi

EN résumé, un magasine ce mois ci de bonne facture visuellement, mais qui a encore des progrès à faire au niveau de l’histoire, en particulier pour la série principale.

MARVEL ICONS VF 41

Contient

NEW AVENGERS #36
(Bendis / Yu)

NEW AVENGERS continue de livrer de bons épisodes, mais un peu longuets. On se rend très bien compte qu’en fait, BENDIS n’a pas vraiment beaucoup d’idées à développer avant SECRET INVASION , et donc il brode un peu comme il peut. Comme niveau dialogues et scènes d’exposition il se débrouille bien, ça passe, mais c’est vrai qu’à la longue, on a envie que les choses démarrent. Ici, on est toujours dans les conséquences de la découverte du SKRULL/ELEKTRA et cela fait quand même plusieurs mois que tout le monde se demande ce qui se passe. C’est quand même long. Après, c’est très lisible et plutôt agréable, même si YU est décidément meilleur avec un encreur. Son style ne me déplaît pas. J’ai bien aimé aussi la confrontation entre JESSICA et LOGAN, qui finalement, mais elle ne débouche pas sur grand chose, c’est un peu dommage. Ah oui, on a droit aussi à toute la bagarre qui va être développée dans MIGHTY AVENGERS qui sort deux jours après. Bon c’est pas trop grave non plus, on se doutait bien qu’ils allaient gagner, mais quand même, y’a un petit manque éditorial sur ce coup là. Au moins prévenir les lecteurs, c’aurait été une bonne chose. Car on aperçoit pas mal de trucs qu’on aura dans MIGHTY AVENGERS.

Histoire :
Dessins :

IRON MAN #24
(Knauf et Knauf / Butch Guice)

Les frères KNAUF continuent leur intrigue assez lentement eux aussi, et je pense qu’une relecture de tout ça une fois l’arc terminé sera nécessaire, car les développements et les acteurs sont assez nombreux, et les mystères complexes.
C’est amusant, je trouve qu’on ne parle pas assez du travail assez impressionnant qu’ont faut les deux frères sur la série. A mon avis, cela vaut largement un CAPTAIN AMERICA et le redressement spectaculaire du titre est encore plus impressionnant quand on sait les casseroles que devaient se traîner les deux scénariste au départ (le fameux virus EXTREMIS, à savoir une des plus mauvaises idées sur IRON MAN depuis longtemps). C’est d’autant plus appréciable car finalement, ils arrivent à intégrer ce point à leur histoire et à le rendre intéressant. Ce n’est plus un gimmick assez cheap, et ça avance (même si cet épisode est peut être un peu trop long). On appréciera vraiment le mélange entre technologie, espionnage et politique. Bizarrement, le traitement de CAPTAIN ULTRA ne m’a pas vraiment dérangé.
Niveau graphique, c’est tout bonnement excellent, BUTCH GUICE arrivant presque à nous faire regretter ROBERTO DE LA TORRE.
Histoire :
Dessins :

CAPTAIN AMERICA #32
(Brubaker / Epting / Guice)

C’est marrant, les trois premières séries de ce magasine sont quand même assez lentes, tout en étant très convenables. Là aussi, Brubaker continue à développer ses intrigues qui mèneront au nouveau CAPTAIN AMERICA. C’est pas que c’est long, mais c’est qu’on commence à s’impatienter un peu. Attention, la série est toujours aussi bien foutue, mais ça commence à traîner en longueur et on voudrait qu’il se passe un peu plus de choses. Là aussi, CAPTAIN AMERICA doit prendre certainement toute sa saveur dans une lecture par arcs, et pas par numéro.
Le scénario est quand même excellent depuis le départ, et les dessins sont eux aussi d’un très grand niveau.
Histoire :
Dessins :

FANTASTIC FOUR 552
(Mc Duffie / Pelletier/ Magyar)

FANTASTIC FOUR s’améliore nettement depuis deux numéros. Si le premier arc vraiment très mauvais, les deux derniers épisodes sont tout à fait efficaces et lisibles à défaut d’être complètement passionnants. On sent bien qu’il n’y a aucune ligne directrice, que c’est pas programmé sur du long terme mais McDUFFIE est enfin arrivé à m’intéresser à son histoire et à son scénario. C’est sympathique, avec ces histoires de personnages du futur qui viennent faire douter RED RICHARDS. Bon, il y a quand même dedans une longue scène de combat qui prend toute la place, mais ce n’est pas désagréable.
En revanche, et comme dirait maître YODA, désagréables les dessins de PELLETIER sont ! Vraiment, depuis son arrivé sur la série, je ne retrouve plus le dessinateur que j’avais apprécié avant. En fait, je ne vois plus que ses visages , que je trouve vraiment bien moches.
Ca se lit plutôt bien.

Histoire :
Dessins : et demi


En résumé, un bon numéro encore une fois, mais qui contient finalement trois séries au ton extrêmement décompressé, ce qui peut nuire un peu à son rythme mensuel.

[scarletneedle]

Tu fais cours à 9h?

Plus sérieusement, j'ai bien aimé Raven qui pâtit surtout des couleurs

Pour le Marvel heroes, je te rejoins!
Je risque de prendre Spider-Man Family assez vite

[cytrash]

Je te rejoins sur Raven , c'est totalement illisible et j'ai du me forcer pour arriver au bout de la mini ( et comme toi , j'apprécie Scott)

Quant à Marvel Icon , je te rejoins sur presque tout sauf sur Yu , je n ' ai jamais vraiment aimé ce dessinateur mais depuis qu'il s'essaye à son nouveau style , brouillon , nerveux , ça passe encore moins ; et sur Pelletier qui je trouve fait un bon travail sur les FF .

Chouettes critiques en tout cas

[Auteurroriste Zeph]

Petite semaine tout de même. A part Man Thing rien de très pétouillant. Part contre ouais avec Gerber au scénar ça fait vachement envie.

[Thorn]

	Citation:			Posté par SaigneurZeph
	Petite semaine tout de même. A part Man Thing rien de très pétouillant. Part contre ouais avec Gerber au scénar ça fait vachement envie.

Ca peut, et ça doit. Des épisodes magiques, d'une intensité rarement atteinte. L'empathie de l'homme chose permet à Gerber de s'exprimer au maximum sur les tensions, personnelles comme morales et sociales.

[JKF]

Tres bon resum" de l'homme-chose cet essentials est superbe le 2 esdt sortie y a pas longtemps et c 'est un plaisir

[doop]

LE deux ce sera pour très bientôt

[doop]

	Citation:			Posté par scarletneedle
	Tu fais cours à 9h?

Oui, et je finis à 11

[doop]

EN ce qui concerne MAN THING, je ne saurais trop vous conseiller les splendides critiques de THORN
ici
ici
et ici

[Man-Thing]

Merci pour ces chroniques qui rendent hommage à Gerber et à mon personnage favori!^^

[Ben Wawe]

C'est vrai que les épisodes de Gerber sur l'Homme Chose sont très impressionnants. C'est marrant que lui et Moore (deux très grands pour moi) aient tant brillés sur des personnages aussi monstrueux. Ils ont su en user pour critiquer la société et l'Homme normal, c'est assez fort.