#2866
|
|||
|
|||
Après, sur "l'homme-eau", je crois que dans la VO, c'était "water-man" (de mémoire, c'était un personnage qui ne connaissait pas le contenu des comics qui s'exprimait : il fallait bien rendre ses approximations).
(Faudrait retrouver le passage VO, tiens) Cela dit, après une dure journée consacrée à la traduction (gasp) d'une partie d'un bouquin encyclopédique sur Batman (re-gasp) qu'on fait à plusieurs mains (triple gasp) afin de dépanner l'éditeur qui a été coincé dans des délais à la con pour des raisons extérieures (étranglement général), je suis ravi de revenir rire un peu ici. Trois choses, avant de vous re-quitter à nouveau (faut manger, et puis j'ai quelques pages à faire avant d'aller faire mes bagages pour le TGS de Toulouse) : - d'une, le copinage. Je ne connais pas Laurence Bélingard personnellement. Je n'aime pas tellement son boulot en général, mais je préfère qu'il soit critiqué pour de bonnes raisons. Quand je pense que c'est à tort (et qu'en plus je passe dans le coin), je le dis. Même si je ne la connais pas. - de deux, les tarifs. Marrant, ça, les gens qui savent mieux les choses que les personnes qui ont les mains dans le cambouis. D'autant que les tarifs, ça varie, ça fluctue selon les éditeurs, et même s'il y a des grilles tarifaires, y a quand même des différences. Selon l'éditeur, le bouquin, les délais, les conditions de travail ou de contrat… Une fourchette, quoi. Bien entendu, les traducteurs diront que c'est pas assez payé, les éditeurs que c'est trop cher, mais bon, c'est la loi du genre. Et il existe aussi un truc sympa : la négociation. - de trois, le métier. C'est quoi, un métier, une profession ? C'est le truc pour lequel on a fait des études ? Alors là, je re-ris. Parce que si je ne connais pas personnellement Laurence Bélingard, je connais quand même pas mal de gens dans le métier. De près, de loin, certains sont des amis proches, d'autres des gens que je croise une fois par an. Mais une chose est sûre, beaucoup viennent d'ailleurs (les jeux vidéos, la pharmacie, l'enseignement, le journalisme, le théâtre, la librairie…), ce que je trouve très sain au demeurant, parce que ça permet d'apporter un bagage différent, d'autres horizons. Parmi les traducteurs que je connais de près ou de loin, il n'y a qu'une seule personne dont je sais qu'elle a un diplôme lié à ce métier. Et cette personne fait partie des traducteurs dont je trouve le travail mauvais. Et les gens dont je préfère le travail sont en général des francs-tireurs qui ont appris le métier sur le tas, et dont le parcours les destinait à tout autre chose. Et c'est justement cette liberté qui fait le sel de leur travail. Jim |
#2867
|
|||
|
|||
On s'y croisera surement
|
#2868
|
||||
|
||||
Et jusqu'à quel degré d'études ? Et est ce que les études sont forcément si formatrices que ça, etc.
|
#2869
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Aujourd'hui c'est la seule qui pose un vrai souci chez Panini. Il fut un temps ou avait aussi tadil (qui a fait pas mal de progrès sur le tard), ou pire Effosse Roche, y avait des combo assez succulents. |
#2870
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Avoir une formation préalable c'est acquérir des connaissances, de la technique mais aussi apprendre quels sont les objectifs recherchés par la discipline que tu exerces. La pratique (ou l'expérience) permet d'affiner tout cela au fil des années et de mettre en œuvre des connaissances et acquis pour résoudre des situations plus complexes. La question à se poser dans le cas présent c'est quel est l'objectif aka quelle doit être la finalité de la traduction. La maîtrise de la langue et la qualité de l'écriture ne sont que des moyens pour tendre à la réalisation de ton objectif. Mais si tu ne sais pas ce que tu dois chercher à atteindre, tu peux avoir toutes les années d'expérience que tu veux, tu ne feras pas le boulot que l'on attend de toi.
__________________
http://www.mycomicshop.com/?AffID=16845P01 |
#2871
|
||||
|
||||
Comparer la chirurgie et la traduction est un peu extrème...
Je crois qu'Adi pensait surtout qu'on pouvait très bien devenir un très bon traducteur sur le tas...avec le bagage,l'etat d'esprit... |
#2872
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Quand Jim Lainé écrit : "C'est pour cela que je suis davantage partisan de s'éloigner du texte (dans sa structure, tout ça) afin d'en restituer plutôt l'esprit que la lettre" cela me pose un vrai problème parce que ce qui est proposé, ce n'est pas un travail de traduction, mais de réécriture. Or, l'objet d'une traduction ce n'est pas ça. Voilà un extrait trouver sur le net (site de l'étudiant) et qui illustre assez bien la conception que je me fait de ce boulot : "Mais la traduction littéraire est un exercice ardu qui exige de réels talents d’écriture pour faire ressortir tout le "sel" d’un auteur étranger, la musicalité de son écriture, le rythme de son phrasé. Et malgré tout, le traducteur doit disparaître derrière l’œuvre et faire oublier au lecteur qu’il lit une traduction." C'est la raison pour laquelle j'écrivais initialement que quand je lis Crisis, je veux lire du Wolfman, je ne veux pas lire de J. Manesse, etc... Ce n'est pas une remise en cause du talent d'écriture ou de la maîtrise de la langue anglaise de chacun, c'est juste que le fondement même de leur métier n'est pas respecté dans la conception qu'ils s'en font. Maintenant, il n'y a pas mort d'homme et la faute incombe avant tout aux éditeurs pour qui le sujet est vraisemblablement secondaire.
__________________
http://www.mycomicshop.com/?AffID=16845P01 |
#2873
|
|||||||||||||||
|
|||||||||||||||
En musique, il y a de trés bons autodidactes qui ont eu une grosse influence sur le medium avec une connaissance quasi nulle... Ca existe aussi.
Combien de dessinateurs pros n ont pas fait d ecoles et sont parmi les stars ou les incones? Ce fut de même avec pas mal de scenaristes. Et moi mon boulot.. je l ai appris sur le tas (d ailleurs y a pas d etudes....) Apres c est justement la difference avec macon ou chirurgien que tu ne peux pas improviser car la technique est une obligation et qu elle est une technique "reelle"... Un artiste ou des personnes comme moi qui sont dans la gestion, reflexion de dispositifs... c est de la technique "intellectuelle".. Si je me plante sur un dispositif.. on peut revenir en arriere ou ca cause des soucis mais qui n ont pas l irrémiabilité d une batiment qui s ecroule ou d avoir coupé un nerf au passage.. si un artiste se plante sur la base.. il ne reussira pas.. si tu te plantes sur la technique pour construire ou opérer.... c est quand même plus problématique. Il y a une technique "manuelle" qui est indispensable car ca a de graves consequences.. Tu peux dessiner en ne respectant pas l anatomie, la perspective en tant qu artiste; ca peut avoir un sens. Bref, on ne peut pas renier les etudes, la base.. mais il y a quand même enormément de boulots que tu apprend sur le tas (un fonctionnaire change de fonction sans avoir étudié préalablement et pas toujours avec une autre formation que le tas... ca peut etre un souci.. c est pas forcement bien... mais ca se compare pas avec un chirurgien ou un maçon). Apres j entend la def que tu donnes mais elle est simpliste
Cepndant pour cela il doit faire des choix .... souvent sur ce qui lui parait essentiel de conserver... Hors si tu fais des choix (qui en plus sont quand même un minimum "artistique", tu trouveras autant de choix que de professionels) C est un peu comme entraineur ou selectionneur... tu peux trés bien faire ton travail et que personne en soit d accord avec ton choix... Mais une grande partie de ton travail... c est aussi de choisir Dernière modification par Fred le mallrat ; 27/11/2015 à 12h18. |
#2874
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Tu fais des études pour faire UN boulot. C'est un peu l'idée sous jacente à tout le système scolaire. Sauf que certains boulots n'ont pas de formation spécifique (comme le dis Fred), que le boulot le plus représenté en France (prof) n'a aucune formation réelle et que les études liées sont complètement dé-corrélées, que certains boulots peuvent complètement s'apprendre sur le tas, que d'autres sont accessibles via différentes formations (certaines plus courtes que d'autres), etc. J'ai déjà eu 2 métiers différents (prof de maths et éditeur) et ma formation (études de maths jusqu'à bac +5) ne m'a servi ni dans l'un ni dans l'autre (allez, on va dire que jusqu'à Bac +2 j'ai encore appris des trucs utiles pour le métier de prof) |
#2875
|
||||
|
||||
Heureusement qu'il existe encore des professions où on peut rentrer par la petite porte. Notamment toutes celles qui ont un rapport avec une compétence artistique ou pour pousser littéraire. Dites-vous que 80% des articles que vous lisez dans la presse locale ne sont pas écrits par des gens qui ont un diplôme de journalisme mais juste par des personnes avec des qualités qui font qu'elles sont aptes à travailler dans cette branche, et être sous exploitées et mal payées en plus.
C'est pourquoi je connais et je compatis avec ceux qui traduisent, c'est du boulot à la tâche et il faut savoir le reconnaître, et je dis ça sans défendre ceux ou celles qui le font mal. |
#2876
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Que cette formation te semble inadaptée, c'est un autre problème. Après, non, tu ne fais pas des études pour faire UN métier, mais pour accéder à une catégorie de profession. Avec ton bac+5 en poche, tu n'étais pas obligé de tenter le CAPES. Il y a d'autres débouchés possibles. Quand à la "vision très française" de l'inéluctabilité des études dans le parcours professionnel, soit tu généralises ta propre vision des choses, soit tu fais l'amalgame avec les nombreuses études qui tendent à démontrer que le meilleur rempart contre le chômage et la précarité est justement de faire des études. Mais là, on est hors sujet. Fred : Bien sur que l'on trouvera toujours un contre-exemple à donner et qu'il existe des personnes autodidactes. Mais, pour reprendre ton exemple lié à la musique, ces personnes là ne se sont pas réveillées un matin en sachant jouer d'un instrument. Elles se sont données une formation à elle-même, très certainement en s'appuyant sur d'autres sachant et au prix d'un gros boulot personnel. Quelle que soit la méthode, il y a eu transmission des fondamentaux et de la technique. Alors oui, dans ces cas précis, il n'y a pas eu de parcours scolaires spécifiques ni de diplôme sanctionnant tout ça. Ca existe, mais c'est loin d'être une généralité et loin d'être donné à tout le monde. Sur le dessin, ce n'est pas parce que tu fais de la caricature ou que tu n'as pas un style réaliste qu'il n'y a pas de technique derrière. Pour en finir sur la formation et/ou les études, les différentes professions n'exigent pas le même niveau d'éducation et de compétences, heureusement. Mais la grande majorité d'entre elles nécessitent quand même un socle de base, ne serait-ce que la lecture et l'écriture voire un minimum de base mathématiques. C'est notamment grâce à ce socle éducatif, plus ou moins étoffé, que tu peux éventuellement passer d'un métier à un autre. Par contre, dans d'autres cas, une formation complémentaire sera indispensable (pour passer de la maçonnerie à la traduction par exemple (oui, provoc' inside)) Concernant la traduction, j'aurai tendance à penser qu'à l'instar de la maçonnerie et de la médecine (c'est là qu'il faut écrire lolilol je crois), ça ne s'improvise pas non plus. Il faut des compétences particulières en langues et des qualités rédactionnelles. Mais je maintiens que ce n'est pas suffisant. Il faut savoir à la base ce que doit être l'objectif une traduction et quelles techniques utilisées ou quelles qualités mettre en avant pour y arriver. Ce que j'ai cité n'est pas un définition mais bien la finalité vers laquelle doit tendre une traduction. Je ne vois pas en quoi elle est simpliste. Je n'expose pas une méthode, mais un but. Ton argumentation qui suit est plus une illustration des difficultés que peux rencontrer un traducteur et des techniques qu'il doit mettre en oeuvre, et personne n'a dit qu'il s'agissait d'un exercice facile et à la portée du premier venu. Mais sur le fond, je ne t'ai pas lu expliquer que ce que j'ai cité était à l'opposé de ce que l'on est en droit d'attendre. Et je suis bien désolé si d'aucuns se sentent attaqués, les traducteurs car leur boulot peut sembler être remis en cause ou Adineiros qui peut se sentir investi de l'obligation de tacler les détracteurs des publications Panini. Je n'ai absolument aucun grief contre tous ces gens là, je ne les connais pas. C'est pas perso les gars ! Mais, pour ce qui est du sujet, je suis consommateur, j'achète un bouquin de 65 euros, le boulot d'adaptation fait est juste inadmissible pour la qualité prétendue du bouquin. Quand j'achetai encore du kiosque, à nouveau le boulot fait me sortait de ma lecture à tel point que je comprenais mieux les choses en les lisant direct en anglais (oui pendant une longue période j'achetais les 2 : VO pour lire et VF par habitude, c'est très con). Je ne sais pas ce que cela peut donner aujourd'hui, mais en ce qui me concerne en tout cas, le boulot de traduction fait à l'époque (éditorial également) a complétement discrédité Panini à mes yeux en tant qu'éditeur professionnel de comics en France.
__________________
http://www.mycomicshop.com/?AffID=16845P01 |
#2877
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Qu'est-ce que recouvre le boulot du journaliste selon toi ? La rédaction de la fiche cuisine de Femme actuelle ou le dernier test du dernier jeu sorti sur PS4 ? Qu'est-ce que tu entends par presse locale ? 80% des rédacteurs du "Monde", par exemple, ne serait pas journaliste ? Peut être que les 80% de personnes que tu évoques rédigent juste des articles ne nécessitant pas les compétences d'un journaliste pour le faire, non ? Quand au on peut tout faire sans la formation notamment dans le domaine littéraire. Essayes juste de chopper un poste d'attaché de presse sans t'être tapé le Master 2 adéquat pour y parvenir et je dirai que tu dois avoir raison.
__________________
http://www.mycomicshop.com/?AffID=16845P01 |
#2878
|
||||
|
||||
Je suis journaliste et je suis rentré par la petite porte, d'où mon commentaire. Le travail de pigiste est similaire à celui de traducteur c'est pourquoi j'ai voulu intervenir dans le débat.
|
#2879
|
|||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||
Certains métier nécessitent pour y accéder un niveau de compétences sanctionnées par un diplôme spécifique. D'autres sont accessibles avec des niveaux de compétences qui peuvent être obtenus avec des cursus variés (du BEPC à formation universitaire). Si je prend mon cas, je chapote un service d'actuariat dans l'assurance. Lorsque je recrute, je sais que la personne doit avoir une appétence pour les mathématiques. Pour le déterminer je vais sélectionner des candidats dont le parcours est plutôt matheux. Je peux aussi prendre le gars qui a spécifiquement le diplôme d'actuaire, mais dans certains cas ce ne sera pas nécessaires. Dans d'autres cas, ce sera par contre indispensable. Tout dépend du poste à pourvoir. Mais dans tous les cas, le gars (ou la fille) devra avoir suivi un cursus orienté maths. Tu dis que tu es journaliste. D'après ce que tu as écris, j'en déduit que tu n'a pas le diplôme de journaliste, mais un cursus suffisant pour te permettre de rédiger des articles, c'est ça ? Pour autant, exerces-tu un métier nécessitant des compétences particulières du journaliste (investigation, culture géopolitique, et qu'en sais-je... ?).
__________________
http://www.mycomicshop.com/?AffID=16845P01 |
#2880
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Tu es donc bien d accord avec nous et en tout cas pour "savoir" qu un editeur engage des traducteurs dont ce n est pas le metier, il faudrait connaitre le cursus des gens incriminés, non? Si c est a vue de nez.. il y a pleins de gens formés, qui ont fait les bonnes études etc qui font aussi de la merde... J en connais dans pleins de domaines... pourtant ils sont été formés, c est leur metier... donc bon.. mais en musique, c est aps forcement des minorités en tout cas dans les genres qui m interessent.. et les pionniers des comics jusque dans les 80's sont en général pas formés ni aux dessins ni aux scenars a part par eux même.. Par contre apprendre la chirurgie et la maconnerie chez soi par soi même...... |
Tags |
chouineries |
|
|